Dictionnaire des rimes
Les rimes en : réentendre
Que signifie "réentendre" ?
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- Entendre de nouveau.
- Pour réentendre ce chant, ah ! j’eusse traversé trois Espagnes. Mais je fuirai Grenade crainte de ne l’y réentendre point. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 294)
- […] lorsqu'une interpellation a lieu, on nous demande de réentendre les baceux et d'organiser la confrontation avec les policiers de la brigade, à une seule fin : permettre aux parquetiers d'être plus à l'aise devant les avocats. — (« Sécurité publique au quotidien — la parole aux acteurs de terrain », table ronde animée par Frédéric de Lanouvelle, publiée dans La police de sécurité publique en France : Quelles ambitions pour demain ?, ouvrage collectif, Éditions du Cerf, 2019)
Mots qui riment avec "endre"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "réentendre".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : endre , endres , andre et andres .
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vandre
- Randonner, balader
- Migrer, voyager
- Vagabonder
- alexandre
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distendre
- Élargir ou allonger par la tension.
- Son estomac est distendu par des gaz.
- Quand la peau se distend.
- Si elle était fière de ses chaussures, elle avait d’autre part cependant des inquiétudes sur la façon dont elles allaient se comporter en travaillant : la semelle ne s’élargirait-elle pas, le coutil ne se distendrait-il pas au point de ne conserver aucune forme ? — (Hector Malot, En famille, 1893)
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pourfendre
- Fendre complètement, en deux parties.
- [...] la preuve de ce que je dis, c’est qu’on voit encore, sur le rocher pourfendu, et l’empreinte de sa main et celle des quatre pieds de son cheval. — (Jean Dussaulx, Voyage à Barège et dans les Hautes-Pyrénées, fait en 1788, tome I, Paris, 1796, page 237)
- Il livre même des combatsAux vieux arbres de haut en bas,Et quand il ne les pourfend pas,Il les arrache !... — (Maurice Rollinat, Le vent, in La nature, G. Charpentier et F. Fasquelle, Paris, 1892, page 10)
- (En particulier) Fendre un homme de haut en bas d’un coup de sabre ou d'autres armes.
- Témoin ce jeune Othon […] que je vais pourfendre de mon épée s’il ne rejoint à l’instant même ses camarades. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839.)
- Sans cette anicroche, le ballon se serait déchiré, comme pourfendu par un grand coup d’épée, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 88 de l’édition de 1921.)
- (Sens figuré) (Ironique) Lutter contre, s’opposer à.
- Le moment est venu de chasser le maharadjah de Patatah de son palais et de le pourfendre de la pire façon! — (René Goscinny, Strapontin et le tigre vert, 1960, réédition Le Lombard, 1998, page 57)
- « Je veux rappeler devant vous la détermination de la République française à combattre l’antisémitisme. Il sera pourfendu dans toutes ses manifestations, les actes mais aussi les mots. Il sera pourchassé partout » — (François Hollande, « Hollande : la sécurité des Juifs, «cause nationale» », Libération, 1er novembre 2012)
- Les don Quichotte qui pourfendent la « théorie du genre » s’effraient en effet que des filles jouent avec des voiturettes ou que des garçons changent les couches d'un poupon ou jouent à la dînette. — (Thierry Hoquet, Des sexes innombrables. Le genre à l'épreuve de la biologie, Éditions du Seuil, 2016, introduction)
- Les deux avocats ont donc décidé de pourfendre le système, en attaquant notamment la légalité de certains éléments du marché. — (Dominique Simonnot, « L’ubuesque contrat qui piège les usagers parisiens du stationnement », Le Canard Enchaîné, 14 février 2018, page 3)
- (Littéraire) Attaquer.
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mévendre
- (Vieilli) (Commerce) Vendre une chose à perte.
- Ce marchand a mévendu plusieurs parties de son fonds.
- Il y a des temps où les marchands sont obligés de mévendre.
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condescendre
- Se rendre, céder complaisamment aux sentiments, à la volonté de quelqu’un.
- Pourquoi condescendraient-ils à changer leurs habitudes ? Est-ce que le matelas dont leur poche est rembourrée ne leur tient pas lieu de tout le reste ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Cependant, à l’aide de sa citadelle, Châtillon reste assez fort pour faire condescendre Pierre le Roi et cinq mille ouvriers à abandonner la ville, et aller s’établir ailleurs. — (Louis-Pierre Anquetil, Histoire de France depuis les Gaulois jusqu'à la mort de Louis XVI, 1817)
- Que mon Seigneur veuille condescendre à entendre encore l’histoire de Fraise des Bois et de la fée qui caresse les filles ! — (Renée Dunan, Ces Dames de Lesbos, 1928)
- Consentir à quelque chose, par intérêt, complaisance, bonté, bienveillance ou faiblesse, en renonçant à sa supériorité ou à sa dignité ; s'abaisser à...
- Monsieur, me dit-il, en pesant tous les termes, dont il faisait précéder les plus impertinents d'une double paire de consonnes, l'entretien que j'ai condescendu à vous accorder, à la prière d'une personne qui désire que je ne la nomme pas, marquera pour nos relations le point final. — (Marcel Proust, Le Côté de Guermantes, 2, 1921, p. 554)
- ils ne daignent jamais condescendre à faire part au public des motifs qui les dirigent — (Viollet-Le-Duc, Entretiens sur l'architecture,1872, p. 179)
- Jamais ne condescends à dire une trivialité, ni à rire d'aucune. — (Paul Verlaine, Œuvres posthumes,t. 2, Voyage en France par un Français, 1896, p. 86)
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malandre
- Lèpre.
- Rongé de malandre, le système financier tout entier était menacé d’effondrement — (Marc Ladreit de Lacharrière, Le droit de noter, Grasset, 2012)
- (Médecine vétérinaire) Sorte de crevasse qu’on aperçoit aux plis du genou d’un cheval et d’où découle une humeur séreuse et fétide.
- Les malandres sont des maux qui paroissent au plis du genouil par des crevasses, d’où il découle quelques eaux rousses, âcres & mordicantes; qui sont douloureuses & qui font souvent boitter le Cheval, ou du moins lui tiennent les jambes roides au sortir de l’écurie. — (Jacques de Solleysel, Le parfait mareschal, Paris, 1723)
- La Solandre est précisément au pli du Jarret, ce qu’est la Malandre à celui du Genou : l’un & l’autre sont des crevasses, d’où suintent des eaux. — (M. de la Guérinière, Manuel de cavalerie (tome XI du Cours de la science militaire de Jean Van Duren), La Haye, 1742)
- (Charpenterie) (Par analogie) Nœud pourri dans le bois de construction.
- Cette pièce de bois est pleine de malandres.
- (Charpenterie) Défaut important, généralement de la pourriture, à l'intérieur du bois et non visible de l'extérieur avant sciage.
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détendre
- Relâcher ce qui était tendu.
- Détendre une corde.
- Détendre un arc.
- Un ressort qui se détend.
- Ce vêtement, il va se détendre, non ?
- (Sens figuré) Relâcher son esprit ; évacuer son stress.
- — Calvâsse! vraiment? Je croyais que les correspondants parlementaires étaient détendus comme des coqs en pâte. — (Loraine Lagacé, Stratège, Stanké, 1992, vol. 1, p. 34)
- Détacher, enlever ce qui était tendu en quelque endroit, par exemple le linge.
- Détendre une tapisserie.
- Détendre des rideaux.
- Environ un quart d'heure après Bardet vint me trouver dans mon rang ; il me dit tout bas: « Je viens d'aider Toinette et Marote à détendre. — (Nicolas Rétif de la Bretonne, Monsieur Nicolas, 1796), bibliothèque de la Pléiade, Tome 1, p. 735.
- (Par extension) (Vieilli) Ôter les tapisseries, les rideaux, etc., d’un lieu.
- (Absolument) On détend dans toutes les rues quand Noël est passé.
- Démonter les tentes pour lever le camp.
- Détendre le camp.
- (Absolument) Après avoir fait toutes ces dispositions, après avoir reçu un officier prussien qui demandait à parlementer, et lui avoir montré le camp dans le plus grand ordre, il [Dumouriez] fit détendre à minuit, et marcher en silence vers les deux ponts qui servaient d’issue au camp de Grand-Pré. — (Adolphe Thiers, Histoire de la Révolution française, tome 2, livre VIII ; Furne et Cie éditeurs, Paris, 1846, page 301)
- (Cuisine) Fluidifier une préparation culinaire en y ajoutant un liquide.
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salamandre
- (Zoologie) Amphibien à quatre pieds et à longue queue à section ronde, qui fait partie des urodèles.
- Si la salamandre entendait et la taupe voyait, aucun homme sur terre ne vivrait. — (Claude Seignolle, Traditions populaires de Provence, volume 2, 1996)
- (En particulier) Salamandre terrestre.
- La peau de la salamandre secrète une substance laiteuse toxique et corrosive qui empêche son dessèchement et la protège des prédateurs. Elle lui permet de supporter, momentanément, la chaleur en diminuant la combustion des braises… Mais rapidement, la salamandre succombe. — (K. J., « La salamandre résiste-t-elle vraiment au feu ? », Science-&-Vie, juin 2014, n° 1161, page 124)
- (Fantastique) Animal mythique qui a la faculté de vivre dans le feu et de s’en nourrir.
- C’est pourtant du sein de cette fournaise, d’où la salamandre elle-même ne sortirait que calcinée, que le lendemain d’héroïques pompiers de Rouen et d’Orléans ont eu le courage et le bonheur d’arracher le double du grand livre de l’État, dont l’autre exemplaire avait, dit-on, péri la veille dans l’incendie du ministère des finances. — (Annales religieuses et littéraires de la ville et du diocèse d’Orléans, vol. 11, n° 10 du 3 juin 1871, Orléans : chez l’abbé Gélot & à l’imprimerie d'Ernest Colas, page 159)
- (Héraldique) Meuble représentant cet animal dans les armoiries. Elle est généralement représentée sous la forme d’un lézard à la tête contournée, crachant du feu et posée sur un brasier appelé patience.
- La Société, après avoir donné un souvenir à ces antiques paroisses, a visité l’église d’Hartennes. Cet édifice, bâti en grande partie en grès qui abondent sur ce terroir, aurait un aspect assez triste, s’il ne rachetait ce défaut par un portail de la Renaissance, en pierres de taille, décoré d’une assez jolie rosace et portant des écussons et des salamandres fantastiques. — (Abbé Pécheur, « Excursion de la Société », dans le Bulletin de la Société historique et scientifique de Soissons, 6e séance : jeudi 9 juin 1859, vol. 13, Soissons : à la Société & Paris : chez Victor Didron, 1859, p. 52)
- Le corps de la devise de François Ier était une salamandre dans les flammes.
- D’azur à la salamandre d’argent dans sa patience de gueules, qui est de la commune de Belleville du Rhône → voir illustration « armoiries avec une salamandre »
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monandre
- (Botanique) Qui n’a qu’une seule étamine.
- S’il y a une, deux, trois étamines dans une fleur, elle est appelée monandre, diandre, triandre, etc. — (M. L. de Ganot, Traité élémentaire de botanique, Librairie scientifique de M. Marquis, Paris, 1870, 3e édition revue et augmentée)
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répandre
- Épancher ; verser ; laisser tomber un liquide.
- On ne doit employer le crud-ammoniac qu'après l’avoir abandonné à l’air pendant un certain temps, ou l’avoir répandu dans le sol plusieurs mois avant les semailles ou plantations. — (Louis Grandeau, Rapports du Jury International, 5e partie: Agriculture, Horticulture, Aliments, vol.2, p.320, 1906)
- Répandre de l’eau par terre. — Répandre de la sauce sur la nappe.
- Ce fleuve a répandu ses eaux dans la campagne. — Les eaux se répandirent dans la campagne.
- Répartir ; distribuer.
- Dieu répand ses grâces comme il lui plaît.
- Répandre des bienfaits, des faveurs, des aumônes.
- Étendre au loin ; disperser ; propager.
- Il faudrait, en premier lieu, répandre parmi nous, par le perfectionnement des institutions de crédit, l'usage des billets, des promesses, des reconnaissances. — (Michel Gustave Partounau du Puynode, De la monnaie, du crédit et de l'impôt, page V, 1853)
- Très curieux de son naturel, il était toujours informé avant quiconque des menus potins du pays et n'avait pas son pareil pour les répandre et les amplifier. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Au fond d'un bar fallacieusement intitulé La Jeunesse, un phonographe tournait et répandait des gargouillements sonores d'accordéon. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 41)
- (Pronominal) — Une étrange terreur pèse sur Paris. Des bruits sinistres se répandent. Parfois, des bandes hurlantes passent, avec des physionomies d'émeute. — (Michel Zévaco, Le Capitan, chapitre I, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Pronominal) — S'ils se sont répandus, nombreux, à travers d'autres pays, c'est soit pour fuir des catastrophes (guerres, révolutions, massacres,) soit pour échapper aux inconvénients de la surpopulation. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Les atlantiques se sont répandues dans les plaines, mais restent arrêtées par la rigueur des hivers. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.60)
- Les Magyars ne surent même pas défendre les Slovaques contre l’invasion étrangère. En 1244, ils furent écrasés par mes Mongols qui se répandirent sur le pays. — (Ernest Denis, La Question d'Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, p.106)
- Lorsqu'une bande de baleines est signalée, la nouvelle se répand aussitôt dans tout l'archipel au moyen de feux allumés sur les montagnes ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
- Elles firent la gloire de leur région en répandant à travers la planète le goût musqué et puissant des calendos, mais les réduire à ce seul fromage eût été une erreur... — (Jean-Jacques Michelet, Chapeaux ronds et idées courtes: roman, Éditions L'Harmattan, 2013)
- Aller vociférant ; discourir à la cantonade.
- Une presse complaisante jusqu’à la servilité répandait dans le public, depuis les salons jusqu'aux mansardes, les idées les plus fausses et les plus dangereuses. — (Général Ambert, Récits militaires : L'invasion (1870), page 240, Bloud & Barral, 1883)
- La Moussotte ne se connaissait plus; elle en oublia de se peigner, cassa de la vaisselle et se répandit par tout le village en imprécations dont l'énergie ne cédait en rien à celle des prophètes de la Bible. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- […] mais lorsque la petite pièce décoincée avait échappé à sa main tremblotante, en manque d'alcool, il s'était répandu dans un flot d’insultes schleues que seul Jean-Marie, l’ouvrier alsacien, avait compris. — (Julie Cuvillier-Courtot, « Portraits de famille », dans La femme cardinale, Ciboure : Éditions La Cheminante, 2015)
- (Pronominal) Fréquenter le monde, la société.
- Cet homme cherche à se répandre, craint de se répandre dans le monde.
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vendre
- Aliéner une chose, transporter, céder à quelqu’un la propriété d’une chose pour un certain prix, contre une somme d'argent.
- […], et si monsieur Guignol ne me paye pas. aujourd’hui même les cinq termes qu’il me doit je fais vendre ses meubles sur la place publique, […]. — (Laurent Mourguet, Le Déménagement de Guignol, Elardin, 1876)
- Sa mère avait commencé à faire des soccas et des pizzas et son mari à les vendre dans les nouveaux quartiers en construction. — (Pinar Selek, Azucena ou Les fourmis zinzines, 2022)
- Autrefois, nos écorces se vendaient à vil prix, et nos cuirs n’avaient pas une grande valeur ; mais nos écorces et nos cuirs, une fois bonifiés, la rivière nous permit de construire des moulins à tan, il nous vint des tanneurs dont le commerce s’accrut rapidement. — (Honoré de Balzac, Le Médecin de campagne, 1833, édition de 1845, chapitre premier)
- Vendre bien cher sa peau.
- (Par extension) Faire du commerce, échanger, troquer.
- Il vend toutes sortes d’étoffes, de livres.
- (Sens figuré)Trahir, révéler un secret par intérêt ; dénoncer.
- Ce nonobstant, les gendarmes sont visibles de loin et les rats, qui sont des bourgeois, ne voyagent qu’en voiture ; ils sont donc tous, quand on n’est pas vendu, facilement évitables. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Vendre sa patrie. — Il vendrait son meilleur ami à beaux deniers comptants. — C’est lui qui nous a vendus.
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coriandre
- (Botanique) Plante aromatique annuelle de la famille des Apiacées dont l'appellation binomiale est Coriandrum sativum.
- coriandre. Mérite Caché.— Son nom a la signification d’un bien vilain insecte ( que la poudre Résilie est chargée de détruire) car la graine de coriandre a d’abord ce goût détestable, qui, en mûrissant, devient un parfum exquis. L’art du médecin et du cuisinier ont su utiliser la coriandre, les uns en font des médecines et les autres des ragoûts ; ô coriandre ! que tes mérites sont cachés ! — (Baronne de Fresne, Le nouveau langage des fleurs, des dames et des demoiselles ; suivi de la Botanique à vol d'oiseau, 1858, page 33)
- Originaire du Moyen-Orient et d’Asie Mineure, la coriandre s’est largement répandue dans tout le bassin méditerranéen. — (Mélinda Wilson, Guylaine Girard, Fleurs comestibles: Du jardin à a table, 2008, page 70)
- Le soir, seul avec elle, il passait son temps à dresser la liste des plantes indigènes de l’Éden, térébinthe et grenade, hysope et coriandre. — (Ruth Rendell, Le paradis à la carte, nouvelle, 1999, traduit de l’anglais par Johan-Frédérik Hel Guedj, page 43-44)
- La cuisson du bánh chung (gâteau de riz gluant carré représentant la Terre), l’odeur parfumée de l’encens et la saveur aromatique de l’eau de coriandre représentent un mécanisme bien huilé ainsi qu’un retour à des sentiments forts chaque année. — (Le Courrier du Vietnam, Le Têt et les changements de moeurs, lecourrier.vn, 11 février 2021)
- (Par métonymie) (Indénombrable) (Cuisine) Diakènes (fruits) aromatiques séchés de cette plante.
- Faites chauffer le reste d’huile dans une poêle puis faites cuire les poivrons avec la coriandre concassée, du sel et du poivre pendant 10 minutes sur feu moyen, en remuant régulièrement.— (Valéry Drouet, Boucherie !, 2014)
- Ajouter l’ail, la citronnelle, les feuilles de combava, le piment et la coriandre moulue, puis faire cuire pendant 5 min supplémentaires. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 9 novembre 2022, page 16)
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bélandre
- (Navigation) (Vieilli) Petit bateau de transport à fond plat, dont on se servait principalement sur les rivières, sur les canaux et dans les rades.
- Je suis ivre d'avoir bu tout l'universSur le quai d'où je voyais l'onde couler et dormir les bélandres. — (Guillaume Apollinaire; « Vendémiaire » in Alcools, 1913)
- Autour de Saint-Nicolas-du-Port, Varangeville, Dombasle, Laneuveville forment une ville continue, une agglomération laborieuse que parcourt un canal chargé de bélandres et où l'on retrouve des aspects de la Belgique ou de l'Allemagne. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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désapprendre
- Oublier ce qu’on a appris.
- J’ai craint de ressembler à ces voyageurs qui, dans les courses d’une vie errante, ont désappris la douceur de l’accent natal, et sont comme dépaysés en rentrant dans leur patrie. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, Revue des deux Mondes, 1833, tome 1)
- Elle garde le silence comme si elle avait complètement désappris de parler. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 19)
- Comment voulez-vous enseigner quoi que ce soit à un être qui « désapprend » tout ? — (David Dosa, Un chat médium nommé Oscar, traduction de Blandine Roques, 2010, chapitre 15)
- Mais quoi qu’il y ait à apprendre, et même s’il s’agit de choses que je sais déjà, l’école procure un sentiment de profonde sécurité positive. Ce qu’on a appris, il semble qu’on ne puisse plus le désapprendre. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 115)
- Faire oublier ce qu’on a appris, intériorisé.
- La deuxième leçon, liminaire, du Towazugatari, est de nous désapprendre les réflexes conditionnés de la pensée alternative. — (Dame Nijō, Splendeurs et misères d’une favorite, traduit par Alain Rocher, édition Picquier, 2004, Introduction, page 9)
- Elle avait dû, enfant, rire et courir et danser, mais, les épreuves survenant, elle avait désappris la gaieté. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre VII)
- Perdre ce qui avait été acquis.
- Cette œillade causait sans doute une commotion au maître, qui, blessé par cette silencieuse épigramme, voulut désapprendre à l’écolier ce regard fulgurant. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
- Ces brutes ont sans doute inventé le chant, compagnon du travail, du plaisir et de la peine jusqu'à notre époque, où l'homme a presque complètement désappris de chanter. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 20)
- — Pourquoi cessons-nous de voir en grandissant?— Précisément parce que nous grandissons. Nous apprenons les dures lois de la survie qui nous forcent à nous focaliser sur ce qui est utile. Nos yeux désapprennent la beauté. Grâce aux champignons, nous retrouvons nos perceptions de petit enfant. — (Amélie Nothomb, Le Voyage d'hiver, Albin Michel, 2009, pages 94-95)
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surprendre
- Prendre sur le fait, trouver dans une action, dans un état où on ne croyait pas être vu, en parlant de quelqu’un.
- On pouvait le surprendre intrépidement planté sur ses jambes, le nez en l’air, assistant à la chute d’une pierre qu’un maçon ébranle avec un levier en haut d’une muraille, et sans quitter la place que la pierre ne tombât ; et, quand la pierre était tombée, il s’en allait heureux comme un académicien le serait de la chute d’un drame romantique. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- Un pareil crime, si près du commissariat, en bordure du passage où le meurtrier risquait à son insu d'être surpris, se présentait, de prime abord, comme l'acte d'un fou. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Je l’ai surpris lisant la lettre qu’il disait n’avoir pas reçue.
- Prendre à l’improviste ou au dépourvu.
- Cette sollicitude ne la surprenait guère : Alice avait toujours eu cette espèce de charité très chrétienne, qui attendait que l'on fût au fond du trou pour vous tendre la main. — (Laure Pfeffer, Si peu la fin du monde, Éditions Buchet-Chastel, 2019)
- Nos soldats ont surpris l’ennemi.
- La ville a été surprise.
- J’ai été le surprendre.
- Arriver auprès de quelqu’un sans être attendu.
- Il surprit son ami qui le croyait loin de Paris.
- Je ne l’ai pas vu depuis longtemps, j’irai le surprendre un de ces matins.
- Se dit des choses auxquelles on ne s’attendait point, le plus souvent des choses désagréables et qui traversent nos desseins.
- Il […] reparut bientôt tenant une huître à la main. L'ouverture ne produisit pas la perle désirée, ce qui n'était pas pour surprendre, car la proportion des huîtres contenant des « poe » ou perles, est de une sur plusieurs milliers. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- La pluie nous a surpris.
- La nuit nous surprit en chemin.
- La mort le surprit au milieu de ses projets.
- Tromper, abuser, induire en erreur.
- Il s’est laissé surprendre à cet air de candeur, par cet air de candeur, à ces promesses, par ces promesses.
- Surprendre la bonne foi, la crédulité, l’ignorance de quelqu’un.
- Il a surpris la religion de ses juges.
- Obtenir frauduleusement, par artifice, par des voies indues.
- Souvent le droit légitime restreint le droit naturel, parce que […] les loix humaines sont quelquefois surprises par des motifs dont la raison éclairée ne reconnoît pas toujours la justice. — (François Quesnay, Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société, 1765)
- Il jouait bien involontairement un rôle sinistre et mystérieux – le rôle d’espion international. Il surprenait des secrets ; il menaçait, en fait, les projets d’une puissance non moindre que l’Empire Germanique ; il se jetait étourdiment dans le foyer ardent de la WeltPolitik. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 112 de l’édition de 1921)
- Surprendre des lettres, une correspondance, les prendre furtivement, les intercepter.
- Une lettre adressée à un des conspirateurs fut surprise.
- Surprendre la confiance de quelqu’un, la gagner par artifice.
- Remarquer des actions, des gestes qui échappent à quelqu’un.
- Je surprenais leurs clins d'œil, leur jeu de lèvres. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
- J’ai surpris ses soupirs, ses larmes qu’il voulait me cacher.
- Je me suis surpris à pleurer comme un enfant.
- Je me surprends à rire de ses bouffonneries.
- Surprendre le secret de quelqu’un, Découvrir son secret par habileté ou par hasard.
- Étonner, frapper l’esprit par quelque chose d’inattendu.
- On ne doit pas être surpris si, dans ces temps éloignés de nous, certains sièges se prolongeaient indéfiniment. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Bien qu’il n’ait pas de boucles aux oreilles ni d’anneau au nez, je ne serais pas surpris que ce fût un Américain, – je dirai plus, un Yankee. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Elle assista à tous les apprêts du mariage avec une impassibilité qui la surprenait elle-même. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
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comprendre
- Contenir en soi.
- L’univers comprend tout ce qui est.
- Les pays compris entre la Loire et la Seine.
- L’enseignement de la philosophie comprend celui de la logique, de la morale, de la psychologie et de la métaphysique.
- Faire entrer dans un ensemble.
- Il a tant de revenu, sans y comprendre ce que sa place lui donne.
- Dans ce tableau de la population, on n’a pas compris les étrangers.
- Comprendre plusieurs choses sous une même dénomination.
- (Sens figuré) Embrasser ou saisir par l’intelligence.
- La faculté de comprendre ou l’impossibilité de comprendre, dit fort judicieusement M. Mill, ne peut, dans aucun cas, être considérée comme un critérium de Vérité axiomatique. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire, 1864)
- On comprenait alors pourquoi les commerces de chapeaux et de chaussures existent en aussi grand nombre dans cette artère grouillante et relativement courte. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- La victime, face contre terre, était coincée dans la ruelle du lit, fesses en l’air. Pas besoin d’être diplômé de la faculté Xavier-Bichat pour comprendre qu’il était raide mort. — (Patrick de Funès, médecin malgré moi, 2008)
- (En particulier) Saisir le sens d’un mot, d’une langue, etc.
- Bien qu’il n’eût pu comprendre un seul mot de ce qui avait été dit, Bert éprouva un choc en remarquant le ton qu’avait pris l’homme. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 247 de l’édition de 1921)
- Concevoir ou se faire une juste idée de quelque chose.
- – Vous comprenez ça ?C’était une habitude chez M. de Mériolle de demander sans cesse à ses interlocuteurs « s’ils comprenaient ça, » et cette précaution était généralement inutile, ses phrases étant aussi simples que ses pensées. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Moi, c’était assis, et la môme à genoux, à mes pieds. Tu m’as compris ! — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 20)
- 4 avril 1871. Ils n’ont encore rien compris. De toute façon les vaincus, ça n'a pas besoin de comprendre. Ça doit accepter. — (Jean-Pierre Brésillon, Le père Leuleu Troglodyte, Avallon : éd. de Civry, 1981, page 11)
- J'aimerais que vous sacrifiiez un haut-parleur, et donc les quelques euros qu'il vous aura coûté. De toute façon, ce sacrifice ne sera pas inutile, car pour comprendre comment fonctionne un composant, rien de mieux que de le démonter. — (Charles Platt, L'électronique en pratique: 36 expériences ludiques, Éditions Eyrolles, 2013, page 242)
- Angie avait bien vite compris les raisons de cette attitude : Petrina ne supportait pas que sa propre enfant lui volât la vedette en société et entendait bien rester le centre d'intérêt de tous... — (Lynne Graham , Un réveillon chez les Demetrios, traduit de l'anglais (Irlande du Nord), éd. Harlequin, 2014)
- Ils comprirent que le moment était venu.
- Comprenez-vous un tel langage ?
- Je ne comprends pas qu’on puisse être fâché de cela. Dans ce sens, on emploie souvent Ne rien comprendre à.
- Je ne comprends rien à ce que vous dites.
- Bien saisir les explications, les ordres qu’il donne, la langue qu’il parle, etc., en parlant de quelqu’un.
- Après le plaisir d’être apprécié par les gens intelligents, il n’y en a pas de plus grand que celui de n’être pas compris par les brouillons qui ne savent exprimer qu’en charabia ce qui leur tient lieu de pensée ; […]. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- Contrairement à des accusations plus ou moins calomniatrices, leurs dépositions au cours du procès doivent être comprises comme des déclarations minimales et non comme des exagérations ; […]. — (Jean Wirth, La jeune fille et la mort, Librairie Droz, 1979, page 140)
- Il faut que vous ne m’ayez pas compris, que vous m’ayez mal compris.
- Croire à tort, se méprendre.
- "J’avais commencé un petit saint Georges pour Mme de Gabry, un tout petit saint Georges avec une cuirasse dorée. Mais les petites filles ont compris que c’était une poupée, elles ont joué avec et l’ont mis en pièces. » — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 154)
- (Pronominal) Se dit de deux personnes qui ont une grande connaissance l’une de l’autre, avec une nuance de sympathie, d’intimité.
- Quoique leurs goûts fussent différents, ces deux amis se comprenaient à merveille.
- Deux cœurs faits pour se comprendre.
- (Pronominal) Être compréhensible, imaginable ou concevable.
- Que les feuilles de tolérance tirant à quelques milliers d’exemplaires hurlent et mentent pour forcer leur tirage, cela se comprend, cela ne fait d’ailleurs qu’un mal restreint. — (Émile Zola, Lettre à la France)
-
rendre
- Remettre une chose entre les mains de celui à qui elle appartient, de quelque manière qu’on l’ait eue.
- On se rappelle que, ce que nous avions pris aux autres, il a fallu leur rendre, et on leur reprendra ce qu’ils nous ont pris sans raison en 1871. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 320)
- Alors les retournant et les soupesant : « Charcot, me dit-il, y a-t-il de l’or ou de l’argent là-dedans ? » et devant ma négation, il me les rendit avec mépris. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- En Assyrie, en Égypte, l’intermédiarat existait, et, aussi, le prêt avec intérêt. Les paysans, manquant de blé, empruntaient des lingots d’or ou d’argent pour s’en procurer ; puis, quand il leur fallait rendre ces lingots, ils vendaient la récolte à perte, naturellement, à des trusteurs qui devinrent peu à peu maîtres du marché. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 172)
- (Par extension) Bigre ! S’écria-t-il, avec un sentiment d’infinie vexation. Quel idiot je suis ! J’aurais dû leur faire rendre leurs épées… — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 359 de l’édition de 1921)
- Faire recouvrer certaines choses dont on était privé, qu’on avait perdues, comme la santé, les forces du corps, etc.
- Cette constatation faite, nous n'en avons pas moins à compter avec la nombreuse cohorte des névropathes vraiment insomniaques, qui souffrent de ne pas dormir, et qui prient instamment que le sommeil leur soit rendu. — (Maurice de Fleury, Les grands symptômes neurasthéniques (pathogénie et traitement)., Éditions F. Alcan, 1910, page 102)
- Rendre la santé, la vue, l’ouïe.
- Ce remède lui a rendu la vie.
- Ce régime lui rendra des forces.
- Ce jugement lui a rendu l’honneur.
- Cette nouvelle lui a rendu l’espoir, le courage, lui a rendu sa gaieté.
- Faire rentrer (des personnes) en possession d’une chose dont elles étaient privées, ou à laquelle elles avaient renoncé.
- Il vient d’être rendu à la liberté.
- Cela vous rend à l’honneur.
- Vos conseils le rendront à la vertu.
- Ce remède peut le rendre à la vie.
- (Vieilli) Remettre une chose à celui à qui elle est destinée.
- Rendre un paquet. Rendre une lettre.
- (Par extension) (Commerce) Porter, faire voiturer, conduire, un paquet, des marchandises en un lieu.
- Il m’a vendu tant de kilos de soie, et il doit me les rendre à Lyon.
- (Sens figuré) S’acquitter, de certaines marques de respect, de déférence, de civilité, etc., que l’on donne à quelqu’un.
- Rendre ses devoirs, ses respects à quelqu’un.
- Rendre les derniers devoirs à son ami.
- Rendre les honneurs à un officier général, à un ambassadeur.
- Rendre obéissance.
- Rendre gloire, rendre grâce.
- Donner en échange, payer de retour, soit en bien, soit en mal.
- Rendre la pareille.
- Rendre avec usure.
- Rendre le bien pour le mal.
- Rendre le mal pour le bien.
- Rendre injure pour injure.
- Il m’a fait une cruelle offense, mais je le lui rendrai bien.
- Capable de dissimulation, il [Émile Zola] détestait Edmond de Goncourt, qui le lui rendait bien. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux, Grasset, 1914, réédition Le Livre de Poche, page 54)
- (Agriculture, Économie) Produire ; rapporter.
- Il y a de bonnes terres qui rendent deux récoltes par an.
- Un grain de blé en rend quelquefois plus de soixante.
- Cette affaire, ce métier rend peu, rend beaucoup.
- Ce commerce ne rend pas, ne rend rien.
- — La petite pêche ne rend pas… On vend le poisson trop bon marché… — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 76)
- Donner l’effet recherché.
- La chimie agricole est une science appelée à rendre d’immenses services aux cultivateurs. Elle a pour objet l’étude des terrains ; […]. — (Pierre Joigneaux, La chimie du cultivateur, 1850, page 1)
- Si une partie de la propriété édulcorante du sucre lui est enlevée pendant la pulvérisation, elle lui est rendue pendant sa transformation en sirop. — (Jean-Baptiste Deschamps (d’Avallon), Compendium de pharmacie pratique: guide du pharmacien établi et de l'élève en cours d'études, París : Germer Baillière , 1868, page 110)
- Mais nous avons vu comment Saint Louis, poussé par ses convictions religieuses, voulut rendre l’usure impraticable. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Absolument) — Eh bien, il est fort utile d’avoir tant et tant appris à l’École à dessiner des façades, à les « rendre », à y faire de belles ombres, à les entourer d’arbres et à mettre des grouillots et de petites autos par-devant, car ceux qui vous jugeront ne comprendront que cela. — (Michel Bataille, La Ville des fous, éditions Robert Laffont, 1966, page 114)
- Exprimer ; représenter.
- Cette copie ne rend pas bien l’original.
- Ce portrait rend bien l’expression de votre visage.
- Ce mot rend mal votre idée.
- Rendre nettement, clairement, vivement sa pensée.
- Je ne saurais rendre, vous rendre à quel point j’ai souffert de votre indifférence, combien je suis touché de votre procédé.
- Traduire.
- Il a mal rendu le sens de son auteur.
- Rendre un passage mot à mot.
- Cherchez à rendre le sens plutôt qu’à traduire chaque mot.
- Répéter.
- L’écho rend les sons, rend les paroles.
- Il ne vous a pas bien rendu ce que je l’avais chargé de vous dire.
- Je vous rends son discours mot pour mot.
- Rejeter, par les voies naturelles ou autrement, en parlant du corps ; vomir.
- Rendre un remède.
- Rendre une médecine, un vomitif.
- Rendre de la bile.
- Il rend le sang par le nez.
- On lui perça un abcès qui rendit quantité de pus.
- (Absolument) Le malade a rendu plusieurs fois dans la journée.
- Livrer, céder.
- Les uns allaient rendre leurs armes ; d’autres, qui les avaient abandonnées déjà, marchaient silencieusement, les mains ballantes. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e éditions, Plon-Nourrit & Cie, page 451)
- Les vivres venant à s’épuiser, le gouverneur se vit forcé de rendre la place.
- Faire devenir ; être cause qu’une personne, qu’une chose devient ce qu’elle n’était pas auparavant.
- Ainsi l’éloquence, dans la bouche d’un Orateur vertueux, rend les hommes justes, & dans celle du méchant rend les autres comme lui. L’un fait le bonheur des peuples, l’autre est la peste des nations. — (J. Beauvais, L’art de bien parler et de bien écrire en français, Paris : chez Valade, 1773, page 33)
- L’hypertrophie thyroïdienne dont est atteint le sujet, et peut-être aussi un certain degré de sthénose de la trachée, consécutive à la trachéotomie, rendirent la chloroformisation très difficile. — (Association française de chirurgie, Procès-verbaux, mémoires et discussions, F. Alcan, 1888, n° 3, page 500)
- Les personnes qu’on nous amène ivres mortes et que l’ivrognerie a rendues violentes sont encore plus pathétiques. — (Patrick Pelloux, Histoire d’urgences, Le Cherche-Midi, 2012)
- Cet amoncellement de mesures rend par conséquent cette politique peu lisible : qui pourrait aujourd'hui dresser la liste exhaustive des multiples dispositifs qui la constituent ? — (Patricia Loncle, Valérie Becquet et Cécile Van De Velde, Politique de jeunesse : le grand malentendu, Champ social Éditions, 2012)
- (Pronominal) Devenir, avec ou sans intention, mais par son propre fait.
- Il veut se rendre agréable, nécessaire.
- Il s’est rendu odieux, méprisable, ridicule par sa conduite, par ses manières.
- À force d’excès, il s’est rendu malade.
- Les ennemis se sont rendus maîtres de la place.
- (Pronominal) Céder, se mettre au pouvoir de quelqu’un, se soumettre.
- Les assiégés ne voulurent point se rendre.
- La citadelle ne s’est rendue qu’à la dernière extrémité.
- Se rendre aux ennemis.
- (Sens figuré) Se rendre à la raison, à l’évidence, à l’autorité, à des raisons, à des prières.
- Cette femme s’est rendue à ses désirs.
- (Pronominal) Se diriger vers, aboutir.
- Les fleuves se rendent à la mer.
- Le sang se rend au cœur.
- (Pronominal) (En particulier) (Pour les personnes) Se transporter en endroit, y aller.
- Il se rendra à Lyon tel jour.
- Si vous voulez vous rendre en tel endroit, vous m’y trouverez.
- Se rendre à son bord.
- Se rendre à son poste.
- Se rendre à une invitation.
- (En général au participe passé « rendu » (passé composé, forme passive…)) Arriver.
- On n'est pas rendu.
- Émettre ou produire, en parlant d'un son.
- J’avais acheté une vieille 4L dont les cardans exténués rendaient d’inquiétants sons de castagnettes et je roulais des journées entières sur des routes où la mort guettait à chaque virage. — (Bernard Fauconnier, Kaïros, Grasset, 1997, chapitre 3)
- (Sport) Accorder une certaine avance à un adversaire dont les performances sont inférieures, afin d'égaliser les chances de victoire.
- Sur la troisième page, à la date du 29 août, on lisait :Rendu 4 brasses à Faby. – Et le lendemain : Rendu 12 brasses…Julius comprit qu’il n’y avait là qu’un carnet d’entraînement. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- (Sports hippiques) En parlant d'une distance dans une course de trot imposant ce désavantage aux chevaux ayant passé un certain seuil de gains, partir en recul de cette distance par rapport à la première ligne.
- rendre 25 m, rendre 50 m, rendre la distance
- Bon lauréat sur cette piste le 22 novembre, TROPHÉE DE JABA semble capable de doubler la mise, même s’il rend 25 m. — (Trophée vers un nouveau succès, Gilles Maarek, Le Parisien, 9 décembre 2014)
-
refendre
- Fendre de nouveau.
- (Art) Scier en long, fendre, diviser.
- Refendre une poutre.
- Refendre une pièce de charpente, pour en faire des chevrons, des planches.
- Refendre de l’ardoise, du pavé.
- Refendre un cuir.
- (Agriculture) (Désuet) Passer une autre fois la charrue entre les sillons déjà ouverts par un premier labour.
- Cette opération consiste à répandre la semence avant de donner le dernier labour , & aussi-tôt après avoir fermé, refendre avec une binette ou autre charrue qui pique peu, les éminences des raies, pour recouvrir la semence qui est tombée dans le fond. — (Encyclopédie Œconomique, tome 14, Yverdon 1771)
- Quand votre labour du milieu est refendu fin juin ou début juillet, vous devez épendre votre fumier avant le dernier labour, [...]. — (Sigaut François, Morlon Pierre, La troublante histoire de la jachère, Éd. Quæ, 2017)
-
pendre
- Attacher une chose, une personne ou un animal en haut par une de ses parties, de manière qu’elle ne touche pas en bas.
- Une cage à serins était pendue au plafond ; les oiseaux avaient été emportés, mais la mangeoire était pleine de chenevis. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Pendre de la viande au croc. — Pendre un lièvre par les pattes de derrière.
- (Pronominal) — Se pendre par les mains à un arbre.
- Attacher à la potence, pour le mettre à mort, en parlant de quelqu’un.
- Depuis le matin, il marchait comme dans un rêve ; il ne se reconnaissait plus ; il sentait derrière lui Félicité, aux mains de laquelle l’avait jeté la crise de la nuit, et il se serait laissé pendre en disant : « Ça ne fait rien, ma femme va venir me décrocher. » — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- Il approuve hautement le comité de vigilance de la Nouvelle-Orléans qui en 1890 pendit, « à la grande satisfaction de tous les honnêtes gens », des maffiosi acquittés par le jury. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La moralité de la violence, 1908, page 256)
- Les preuves de ces affirmations sont en somme beaucoup plus probantes que celles qui font pendre la plupart des criminels. — (H. G. Wells, L'histoire de Plattner, dans L’Ile de l’Æpyornis, traduit de l’anglais par Michel Laurent, Paris : Albin Michel, 1929, page 71)
- La comtesse fit incarcérer le meurtrier et, après jugement, celui-ci fut pendu. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- On s’injuriait à table. On injuriait même le supérieur, homme emporté mais faible. On lui rappelait à l’occasion que son père avait été pendu. — (Jean Fournée, Bourg-Achard, dans Aspects du monachisme en Normandie, J. Vrin, 1979, page 133)
- (Intransitif) Être suspendu.
- Parmi les montres qui pendaient à la devanture de M. Goulden, il s’en trouvait une toute petite, quelque chose de tout à fait joli. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- À la bride et au mors arabe on ajoute, aux grandes occasions, une large bande frontale ornée de franges et un gros gland pendant au cou du cheval. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 85)
- […], il était vêtu dans le genre boy-scout ; un couteau pourvu de nombreuses lames et probablement de peu d'utilité, une boussole, un sifflet, etc… pendaient à sa ceinture ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- De l'autre côté de la chaussée, le poste de police dont le drapeau pendait obliquement, comme une loque, mal éclairé par la lanterne, avait un air peu engageant. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- En fermant les yeux, Jeanne revoit cette boutique minuscule où s'entassent les jarres d’huile et les sacs de farine, où pendent, au plafond, des balais et des brosses, des salamis et des cordes à sauter. — (Jean-Michel Olivier, Notre Dame du Fort-Barreau : récit, éditions L'Âge d'Homme, 2008, page 30)
- (Intransitif) Tomber, descendre trop bas.
- Votre robe pend d’un côté.
- Renouez ce cordon qui pend.
- Les joues lui pendent, Ses joues sont flasques et tombantes.
- (Pronominal) (réfléchi) Se donner la mort, s’étrangler en se suspendant par le cou ; se suicider par pendaison.
- Une autre fatalité pesait sur les Rabalan : ils se suicidaient. Depuis cent ans, on ne connaissait pas un seul Rabalan qui fût mort, comme tout le monde, dans son lit, de mort naturelle. Ceux-ci se pendaient, ceux-là se noyaient ; […]. — (Octave Mirbeau, Rabalan)
-
reprendre
- Prendre de nouveau.
- On se rappelle que, ce que nous avions pris aux autres, il a fallu leur rendre, et on leur reprendra ce qu’ils nous ont pris sans raison en 1871. — (Émile-Ambroise Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 320)
- Pataud, toujours un tantinet grotesque, il avait repris sa marche de long en large. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le système de Buffon sera surtout repris par le plus grand hippiatre de l’époque, le fondateur de la science vétérinaire, l’écuyer le plus célèbre de son temps : Claude Bourgelat. — (Jacques Mulliez, Les Chevaux du Royaume : Histoire de l’élevage du cheval et de la création des haras, Montalba, 1983, page 213)
- Reprendre un prisonnier qui s’était échappé, un oiseau qui s’était envolé.
- Reprendre une ville sur l’ennemi qui s’en était emparé.
- Reprendre à son service un ancien domestique.
- Cet homme a repris sa femme après une longue séparation.
- Après son exil, il reprit sa place au Sénat.
- Il a repris ses habits d’été, d’hiver.
- Il a repris du service.
- (En particulier) Rentrer dans une voie après l’avoir quitté.
- Nous reprenons le raidillon ; il n’est guère plus drôle à descendre qu’à monter : tantôt nous étions courbés en avant, maintenant il faut, pour la descente, se rejeter en arrière… — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895, édition 1923)
- […] les bêtes levèrent leur mufle humide et, dociles à l’invite de leur jeune gardien, gravirent le coteau pour reprendre […] le chemin de terre bordé de haies vives aboutissant au village. — (Louis Pergaud, « Un satyre », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Prendre ce qu’on avait donné.
- Reprenez votre cadeau, je ne puis l’accepter.
- Reprenez le mandat que vous m’avez confié.
- Accepter qu’on vous rende un bien vendu, en annuler la vente et en rendre le prix.
- Le magasin reprend une marchandise non déballée, sous huit jours
- Recouvrer.
- […] elle se trouva mal en rentrant dans sa maison : on s’efforça vainement de la secourir, de la ranimer ; elle expira sans avoir repris ses sens, ni laissé apercevoir aucune marque de connaissance. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Il reprit ensuite possession de lui-même, se reprocha comme une faiblesse cette fièvre passagère, et, se jetant dans son fauteuil, il resta quelque temps absorbé en de profondes réflexions. — (Jules Verne, Les Cinq Cents Millions de la Bégum, Hetzel, 1879, chapitre I)
- Siè, dit Arsène André, reprenant le wallon de son enfance pour mieux affirmer sa réplique. Siè, Adonis!… siè! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Cet homme laisse une fortune importante, mais sa veuve a beaucoup à reprendre sur la succession.
- Cette manufacture a repris un peu d’activité.
- Ainsi, l’auteur ou le premier signataire d’une proposition de loi peut la retirer à tout moment avant son adoption en première lecture. Pour autant, si le retrait a lieu en cours de discussion en séance publique, un autre député ou sénateur peut la reprendre et, dans ce cas, la discussion continue (article 84 du règlement de l’Assemblée nationale, article 26 du règlement du Sénat). — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- (Militaire) Reconquérir des positions qui avait été perdues.
- Vers ces temps Douaumont fut repris ; cela fit que l’ennemi n’eut plus de vues sur les pentes du fort de Marre à notre droite ; et le capitaine eut à reconnaître les positions de batterie possibles en cette région […] — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 204)
- Rejoindre quelqu’un pour l’emmener.
- Attendez-moi, je viendrai vous reprendre ; je vous reprendrai en passant.
- Se remettre à quelque chose après une interruption ; recommencer.
- Parfois les rênes s’échappent de nos doigts engourdis, et nos montures aveuglées, tournant le dos à la tempête, refusent d’avancer. Nous les laissons souffler un instant, puis reprenons notre course muette et aveugle. — (Frédéric Weisgerber, Trois Mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 36)
- Surpris, les Français tournèrent bride, mais reprenant l’offensive ils engagèrent avec les cosaques, qu’ils mirent en fuite, un sanglant corps à corps jusque dans les rues du hameau de Jacqueville, puis tranquillement reprirent la route de Fontainebleau. — (« L’Invasion à Montereau et aux environs en février 1814 », dans Annales de la Société Historique et Archéologique du Gâtinais, Fontainebleau : Maurice Bourges, 1916-1917, volume 33, page 89)
- En algèbre, sentant mon interlocuteur plus calé que je ne le suis, je reprends mon rôle de disciple attentif. — (Frédéric Weisgerber, Trois Mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
- L’Autriche déclarait en outre, qu’elle trouvait inadmissible que, dans l’article 3, les puissances se congratulassent de la signature de la paix entre la Prusse et le Danemarck, les hostilités ayant formellement repris. — (Eugène de Guichen, Les Grandes Questions européennes et la diplomatie des puissances sous la seconde république française, Paris : chez Victor Attinger, 1929, page 112)
- (En particulier) Parler de nouveau, en se rapportant à une conversation, et en parlant de l’un des interlocuteurs.
- Avec cette neige, reprit le loueur, tu dois balayer le devant de ta porte. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 46)
- Reprenons ici l’exemple de l’atrazine, appliquée pour le désherbage des voies de chemin de fer en Suisse. Après avoir été détectée dans les nappes phréatiques, l’atrazine a été remplacée par le diuron. — (Nathalie Chèvre et Suren Erkman, Alerte aux micropolluants: Pesticides, biocides, détergents, médicaments et autres substances chimiques dans l’environnement, Lausanne : P.P.U.R., 2011, page 124)
- (En particulier) Remettre en scène, en parlant d’une pièce de théâtre.
- Reprendre une tragédie, une comédie, etc.
- (En particulier) (Architecture) Reconstruire, réparer.
- Reprendre un mur.
- Reprendre la façade d’une maison.
- (En particulier) Rattacher ; recoudre.
- Reprendre une maille.
- Réprimander, blâmer ou censurer quelqu’un pour ce qu’il a fait ou dit.
- Reprendre doucement, aigrement, durement.
- On a beau reprendre ce jeune homme de ses fautes, il y retombe toujours.
- Blâmer, censurer ou critiquer quelque chose, y trouver à redire.
- C’est un homme de bien, je ne vois rien à reprendre dans sa conduite, à sa conduite.
- Ce critique trouve à reprendre dans les meilleurs auteurs.
- Il trouve à reprendre à tout ce qu’on fait.
- Dire, chanter, etc. à la suite.
- S’accompagnant de son gimbri, il nous chante, d’une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d’interminables mélopées, que l’assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains. — (Frédéric Weisgerber, Trois Mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 33)
- Des hourras ponctuèrent le discours du Prince, qui, à la fin, entonna une hymne que tous les hommes reprirent avec lui : « Ein fester Burg ist unser Gott ! C’est un rempart que notre Dieu ! » — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 263 de l’édition de 1921)
- (Intransitif) Prendre racine de nouveau, en parlant des arbres, des plantes, lorsqu’ils sont transplantés.
- Ce pommier, ce poirier a bien repris.
- Cette greffe a bien repris.
- (Équitation) Modérer la vitesse d’un cheval de course.
- (Intransitif) Se refermer, se rejoindre, en parlant des blessures, des chairs qui ont été coupées, ouvertes, séparées.
- La plaie commence à reprendre.
- Les chairs reprennent.
- (Pronominal) La plaie se reprend, les chairs se reprennent.
- (Intransitif) Se remettre, se rétablir, se relever.
- Ce convalescent, ce malade reprend, a bien repris.
- Cette pièce de théâtre a repris.
- (Intransitif) Recommencer ; revenir ; retrouver la situation antérieure.
- Le vent, qui parfois mollissait, reprenait bientôt avec plus de rage, au milieu de grains de grêle et de neige. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, chapitre 19, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 184)
- Leur amitié a repris.
- Les affaires reprennent.
- La goutte, la fièvre, etc., lui a repris.
- On dit aussi transitivement dans le même sens :
- (Transitif) — La goutte, la fièvre, etc., l’a repris.
- (Intransitif) Se figer, geler de nouveau,
- Ce ciment a repris.
- La rivière a repris.
- (Pronominal) Se ressaisir, redevenir maître de soi.
- Mais, sous l’effrayant choc moral qu’elle avait reçu, elle-même frémissait, sans pouvoir se reprendre. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, chapitre V, G. Charpentier, 1893)
- (Pronominal) Se corriger d’une chose qu’on a dite mal à propos, avec ou sans intention.
- Il dit un mot pour un autre, mais il se reprit aussitôt.
- (Pronominal) Se remettre à une chose.
- L’habitude était si forte chez elle, cette chanson faisait si bien partie de son être, que souvent, s’oubliant tout d’un coup, elle se reprenait à chanter. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Il renfilait son veston, avec une visible satisfaction, car la soirée était fraîche et, sans même prendre de grandes précautions, il se reprit à avancer. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Le Bouquet tragique, chapitre XX, 1912)
- Il a fallu s’y reprendre à plusieurs fois.
- (En particulier) Remettre dans un cas fâcheux.
- Vous y voilà repris. — Je n’y serai plus repris.
- – Mes collègues de France sont moins bêtes que moi, grogna-t-il. On m’y reprendra, à venir m’enterrer parmi ces magots. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 230)
- (Musique) Interpréter une chanson de quelqu’un d'autre.
- (Transitif) Après avoir été battu de façon déloyale, se battre à nouveau, refaire un combat dans des conditions normales, loyales.
- - T’es un pédé, a dit César. Tu m’as eu parce que je pensais à autre chose. Attends qu’on se retrouve. Je te reprends quand tu veux, comme tu veux, où tu veux. Je te la ferai bouffer, ta couille unique. — (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, chapitre 6, réédition Quarto Gallimard, 1973, page 490)
-
attendre
- Ne pas bouger, rester là où l’on est pour la venue de quelque chose ou de quelqu’un.
- S’embusquant alors derrière un massif, le fusil au poing, il attendait, des heures et des heures, qu’un chat vînt à passer. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Le doigt sur la détente de nos armes, tous les muscles tendus, ne respirant plus, nous attendons… et il me semble qu’il se passe une éternité… — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 47)
- Il n’est point pressé de conquérir les sommets. Si le temps menace, il n’attend pas l’averse, il redescend à l’auberge où il se met à la chotte. — (La Semaine littéraire, 1908, volume 16, page 254)
- Pourquoi ce bœuf impassible, et qui ne rumine même pas, semble-t-il attendre, pour ne pas brouiller l’herbe française avec l’herbe allemande ? — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- La police attend avec des mitrailleuses et des gaz les grévistes noirs de Pennsylvanie. — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
- Sous le porche, un boueux attendait l’arrivée de la voiture en songeant que, par un temps pareil, elle ne viendrait sans doute pas. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 62)
- J’adore attendre. Ce sont les seuls moments de la vie où je me repose. Parfois je vais chez le coiffeur quand je n’en ai pas besoin, uniquement pour avoir le plaisir d’attendre. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 44)
- Elle regarde hors du cadre, comme si elle attendait quelqu’un, un Monsieur D., sans doute, qu’elle épousa en 1883, et qui semble avoir été de ceux qu’on a tort d’attendre. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 151)
- Différer une action jusqu’à une limite temporelle.
- Le capitaine Arbogast avait raison quand, hier soir, à l'apéritif, il nous disait : « Dans l’Armée, il ne faut pas se presser; quand on a reçu l'ordre, eh bien ! il faut attendre le contre-ordre. » — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 20)
- Cette sollicitude ne la surprenait guère : Alice avait toujours eu cette espèce de charité très chrétienne, qui attendait que l'on fût au fond du trou pour vous tendre la main. — (Laure Pfeffer, Si peu la fin du monde, Éditions Buchet-Chastel, 2019)
- On attend le beau temps pour partir.
- Être prêt ou préparé pour une action.
- Si, d’aventure, il restait sur place, attendant une vacance à l’usine, il travaillait à la mine et était payé par pipe de minerai extraite. — (Maurice Lecerf, Le Fer dans le monde, Payot, 1942)
- Le peu qui restaient, confirmés par enquête généalogique, s’étaient cloîtrés en des tavernes où buvaient à tire-larigot en attendant la fin du monde. — (René Favret, Le Retour de Pantagruel, L’Harmattan, 1997, page 227)
- (Sens figuré) Souhaiter ou se préparer à la survenue d’un événement.
- La véritable affaire n’était pas encore commencée. On n’entendait ni les cris antidynastiques qui étaient attendus ni le grondement orageux de La Marseillaise. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- […] mais l’on n’était qu’en juin et, sauf pour les poires de moisson qui mûrissent en août, il fallait encore attendre longtemps avant de savourer concurremment les pommes du verger et la vengeance désirée. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Celle-ci était une litorne. Que venait-elle faire si prématurément dans les héez ? D’ordinaire, on ne les attend que vers la mi-octobre. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Au XVIIIe siècle, un Européen en voyage au Mozambique s’enquiert auprès d’un groupe d’esclaves qu’on s’apprête à charger dans la cale d’un bateau de ce qui, à leur avis, les attend : « Ils nous ont achetés et nous embarquent pour nous manger », répondent les esclaves. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, page 320)
- (Sens figuré) Se dit de certaines choses qui menacent une personne ou qui lui sont destinées, réservées.
- Dès le moment où le lieutenant entra dans la pièce, je sus ce qui m’attendait. Coupé par un immense béret, son petit visage bien rasé, triangulaire et anguleux comme celui d’un fennec, souriait. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Voilà le sort qui vous attend. — Quelle gloire vous attend !
- (Louisiane) Entendre, ouïr.
- Espérer, se promettre ou prévoir quelque chose.
- Je n’attendais pas cela de vous.
- C’est un homme dont je n’attends rien de bon.
- N’attendez de moi qu’un profond mépris.
- (Suisse) (Moselle) (Familier) (Germanisme) attendre sur quelqu’un : attendre quelqu’un. Note : Il s’agit d’un calque de l’allemand warten auf.
- Ça fait plus de deux heures que j’attends sur Gérard.
- J’espère que tu n’as pas trop attendu sur moi.
- (Pronominal) Prévoir quelque chose.
- Attendez-vous à des compliments. Vous les méritez pleinement et vous avez encore plein d'autres projets à réaliser !' — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 36)
- Notre hôte, absent au moment de notre arrivée, ne tarde pas à paraître et me fait l’accueil auquel je m'attendais de sa part. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 38)
- (Pronominal) S’imaginer quelque chose.
- « Johnny se donne à Bercy » pendant trois semaines, à guichets fermés. Dans ce lieu gigantesque où l’on s’attend à une débauche de lumières et d’effets, le spectacle surprend par sa sobriété, […]. — (Frédéric Quinonero, Johnny live : 50 ans de scènes, éditions L’Archipel, 2012)
-
gendre
- Le mari de la fille ou du fils de quelqu’un.
- Un réconfort moral nous attendait pourtant là-bas puisque nous y avons retrouvé des Vouzinois, une dame accompagnée de sa fille et de son gendre. — (Marie-Gabrielle Copin-Barrier, Robert-Espagne, une tragédie oubliée: une femme de gendarme raconte, page 42, L'Harmattan, 2009)
- Pendant toute la période des fiançailles, le futur gendre va, pour manifester sa bonne volonté au travail et rendre service à sa belle-mère, régulièrement approvisionner la maison de ses beaux-parents en bois de feu. — (Paulette Roulon-Doko, Cuisine et nourriture chez les Gbaya de Centrafrique, L'Harmattan, 2001, page 40)
- Depuis longtemps, les Thai du Nord-Ouest ont une coutume originale et peu commune appelée "défier le futur gendre". Un homme qui veut épouser une fille doit rester avec sa famille pendant au moins un an avant le mariage officiel. — (Thuy Hà, La coutume des Thai de défier son gendre, lecourrier.vn, 27 février 2021)
-
étendre
- Faire qu’une chose acquière plus de surface ou plus de volume, soit en la rendant plus mince, soit en la tirant ou en la dilatant.
- On étend l’or sous le marteau.
- Étendre du beurre sur du pain.
- Étendre de la cire.
- Étendre du drap, du parchemin.
- C’est un métal qui s’étend beaucoup quand on le bat.
- Étendre ses troupes, son armée : Leur faire occuper plus de terrain, leur donner plus de front.
- L’armée s’étendit dans la plaine.
- (Sens figuré) Donner plus de portée à une idée, à un mot, au contenu d’un texte.
- Étendre la clause d’un contrat, les termes d’un arrêt, d’une loi.
- Étendre le sens, la signification d’un mot.
- Déployer en long et en large.
- Étendre de la toile sur l’herbe pour la blanchir.
- Étendre un tapis.
- Étendre quelqu’un sur une table, sur un lit, pour lui faire subir quelque opération.
- Jésus-Christ fut étendu sur la croix, sur l’arbre de la croix.
- Ces martyrs furent étendus sur le chevalet.
- Il y avait aussi, comme hors-d’œuvre, des tranches rouges qu'on étendait sur du pain noir en le saupoudrant de poivre : c'était du saumon fumé. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris, Plon, 1883, page 45)
- Étendre le linge. (3a) (En particulier) Déployer en long et en large du linge humide afin qu’il sèche.
- Étendre du linge pour le sécher.
-
simandre
- (Liturgie, Musique) Disque de bois qui appelait les fidèles à la prière sous la primitive Église, et qui tient encore lieu de cloche dans certains couvents grecs.
- Sauf l’agrypnia ou veillée à l’église dans la nuit du samedi au dimanche, nous ne sachions pas qu’elle [la règle] impose de pénibles exercices aux moines, et la simandre [écrit à tort symandre] vient bien rarement troubler leur douce flânerie. — (Melchior de Vogüé, Revue des Deux-Mondes, 15 janvier 1876, page 307)
- Mais, à côté des cloches métalliques, nous avions aussi des « cloches de bois » — appelées Semantron, simandre ou toaca. Une simandre, c’est une longue planche, suspendue au plafond, que laquelle on frappe, à l’aide de deux maillets de bois, certains rythmes de prière, d’appel, ou de litanies. — (Virgil Gheorghiu, De la vingt-cinquième heure à l’heure éternelle, 1965, page 64)
- Qu’on apporte les simandres ! cria le capitaine.Les simandres ? De tous les passagers, nul n’était plus désemparé que Pattig. Ayant toujours su que ces instruments étaient employés dans les églises en guise de clochettes, il tomba à genoux, mains jointes, en murmurant : « Prions, prions, il n’y a plus que la prière ! » Pourtant, la douzaine de simandres qu’apportait le charpentier devaient servir à un tout autre office. — (Amin Maalouf, Les Jardins de lumière, 1991, Le Livre de Poche, page 105)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.