Mots qui riment avec "endre"

Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "octandre".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.

Cette liste comprend des mots se terminant par : endre , endres , andre et andres .

  • mandres
    • Pluriel de mandre.
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  • collandres
  • méandre
    • Sinuosité d’un fleuve, d’une rivière, par allusion au fleuve de Phrygie qui portait ce nom.
    • Il pouvait être cinq heures de l'après-midi. — Le soleil à son déclin répandait des traînées de poudre d'or sur les méandres prochains de la Seine et noyait au sein d'une buée lumineuse les horizons lointains.— (Xavier de Montépin, Le Moulin rouge, E. Dentu (Paris), 1866, p.146)
    • De grands ravins y déroulent des méandres grisâtres, semblables au lit d'un fleuve desséché. — (Maxime Du Camp, Le Nil: Égypte et Nubie, 1854)
    • À l’ouest et à l'est, les charmantes vallées de l’Yvette et de l’Yères sont parsemées de nombreux villages, de châteaux, de maisons de campagne au centre du département on parcourt Versailles et les forêts de Marly et de Saint-Germain au nord ce sont Montmorency, Enghien avec ses eaux et ses riants alentours, la jolie vallée de l’Oise, les plaines de Gonesse et de Louvres si bien cultivées, Pontoise, l’Isle-Adam, Luzarches et tous ces villages où la culture maraîchère et ses ateliers de l’industrie parisienne se partagent la population. Enfin la Seine déploie ses grands méandres dans une large plaine dominée par des collines où abondent les sites et les points de vue remarquables.— (Adolphe Joanne, Géographie du département de Seine-et-Oise, Paris, 1874, p.3-4)
    • D’une manière générale, les rivières rongent leurs rives concaves et déposent des alluvions sur leurs rives convexes. Ainsi se forment des courbes sinueuses, des méandres dont le résultat est, en allongeant le cours du fleuve, d’amoindrir sa rapidité et sa vitesse. La première origine des méandres fluviaux se trouve dans les inégalités du fond, dans les roches plus ou moins dures des berges, qui modifient incessamment la direction des eaux, et qui les empêchent de se diriger en droite ligne vers la mer par la pente la plus rapide, en vertu de la pesanteur.— (Louis Gallouédec et Franz Schrader, Géographie générale, rédigée conformément aux programmes du 31 mai 1902, à l'usage de l'enseignement secondaire : classe de seconde, Hachette (Paris), 1905, p.176-177)
    • En Alsace, le Rhin est le contraire d’un cours d’eau fixe et discipliné. Regardez-le sur ses deux rives, du pied du mont de Brisach ou du pied du pont de Kehl : c’est une large surface liquide, irrégulière, capricieuse, que rien ne contient sur les bords. Au delà de son lit même, le fleuve se continue par des bas-fonds marécageux et d’innombrables méandres. Qu’une inondation survienne, et le Rhin couvre, de droite à gauche, des milles de largeur : c’est parfois, alors, une véritable mer, de plusieurs kilomètres d’une terre à l’autre. Aussi l’homme, de tout temps, a renoncé à habiter, sur ces points, le voisinage immédiat du fleuve. Les lieux de passage et les villages y sont très rares. Les grandes villes, Mulhouse, Colmar, Strasbourg, se tiennent fort éloignées de la rive. Le Rhin d’Alsace est une frontière naturelle, qu’aucune loi humaine ne peut transgresser, et qui prévaudra contre toutes les circonstances historiques.— (Camille Jullian, Le Rhin gaulois : le Rhin français, Attinger, frères (Paris), 1915, p.35)
    • (Par analogie) Chose tortueuse.
    • […] J’errais dans un méandre.J’avais trop de partis, trop compliqués, à prendre ; […] — (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac (1897), I, 5.)
    • La réalité peut être un jeu intellectuel, elle peut acquérir un sens par les méandres de la réflexion mais elle est aussi, ne l’oublions jamais, le simple, lourd, et inévitable poids physique, dur et inaltérable du monde qui nous entoure. — (Ollivier Dyens, La Condition inhumaine. Essai sur l’effroi technologique, Flammarion, 2008, page 33)
    • Il retrace les méandres, les scoumounes qui ont conduit ces grands enfants du malaise collectif à ces cellules réglementaires de 3 x 3 mètres. Dire les maux avec mots, ceux de Djamel, David, Laurent, Séfia, Frédéric, Damien, etc. — (Patrice Delbourg, Le bateau livre: 99 portraits d'écrivains, éd. Le Castor Astral, 2000, page 64)
    • (Mathématiques) Configuration dans un plan formée par deux courbes planes simples se coupant transversalement.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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  • réentendre
    • Entendre de nouveau.
    • Pour réentendre ce chant, ah ! j’eusse traversé trois Espagnes. Mais je fuirai Grenade crainte de ne l’y réentendre point. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 294)
    • […] lorsqu'une interpellation a lieu, on nous demande de réentendre les baceux et d'organiser la confrontation avec les policiers de la brigade, à une seule fin : permettre aux parquetiers d'être plus à l'aise devant les avocats. — (« Sécurité publique au quotidien — la parole aux acteurs de terrain », table ronde animée par Frédéric de Lanouvelle, publiée dans La police de sécurité publique en France : Quelles ambitions pour demain ?, ouvrage collectif, Éditions du Cerf, 2019)
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  • épandre
    • Répandre en dispersant, en étalant.
    • Ce fleuve épand ses eaux dans la campagne.
    • Les eaux s’épandirent sur les deux rives du fleuve.
    • Épandre du fumier, de l’engrais dans un champ.
    • Épandre du foin pour le faner.
    • Une femme vêtue d'habits magnifiques, des flots de cheveux blancs épandus sur les épaules, mais le visage admirable de jeunesse et de beauté, s'avançait les mains jointes, les yeux baissés. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Un énorme foulard couleur madère enveloppait sa tête admirable en manière de turban, dont une extrémité restait flottante et rejoignait la dentelle de son col et l’épais gilet justaucorps de laine havane sur lequel sa barbe en cascade d’argent s’épandait. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
    • Elle se vêtait d’une étoffe raide et sombre. Le corsage très ajusté semblait rendre la respiration difficile ; la robe s’épandait tout autour de la taille, sillonnée de petites cassures aux arêtes luisantes. — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, réédition Le Livre de Poche, page 23)
    • Ses cheveux que ne retenait plus aucun peigne s’épandaient autour de sa tête à la façon d’une crinière. — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, réédition Le Livre de Poche, page 218)
    • Très loin, s’épandait une mer d’épaules, de visages, de regards fascinés. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 179)
    • Sa jupe flottait, comme au temps des robes longues épandues sur les croupes des destriers. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 185)
    • Cette voix mauvaise de Marie, je l’avais entendue parfois en de brèves échappées, où elle dégorgeait un peu de l’amertume accumulée en elle au long de sa triste jeunesse mais il avait fallu la rencontre avec ma mère pour que les digues cèdent et pour que s’épande cette vague qui m’éclaboussait moi-même en ce moment. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 234)
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  • limandre
  • engendre
    • Première personne du singulier du présent de l’indicatif de engendrer.
    • Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de engendrer.
    • Il semble que les salaires aient été surindexés et qu’une hausse des prix de détail engendre, à long terme, une hausse un peu plus forte du taux de salaire. — (revue Économie et Statistique, numéros 173 à 178, 1985, page 87)
    • Première personne du singulier du présent du subjonctif de engendrer.
    • Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de engendrer.
    • Deuxième personne du singulier de l’impératif de engendrer.
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  • cendre
    • Résidu pulvérulent de la combustion du bois et d'autres matières organiques.
    • L’homme des anciens jours se hâta d’allumer du feu avec des lianes sèches ; il brisa du maïs entre deux pierres, et en ayant fait un gâteau, il le mit cuire sous la cendre. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
    • Alors on ne se servait jamais de nappe, et le couvert était mis sur la table de sapin blanc, récurée chaque matin avec des cendres. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
    • Devant la demeure des deux vieilles amies, le vent frais achève de disperser la cendre du foyer éteint, qu’elle emporte en un petit tourbillon bleuâtre. — (Isabelle Eberhardt, Pleurs d’amandiers, 1903)
    • Celui-ci, calme, se leva, chassa d’une chiquenaude une petite parcelle de cendre de cigare tombée sur son pantalon, et prenant son chapeau […] — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Le Colporteur)
    • L’acier peut également être obtenu par déferraillage des cendres d’incinération, mais avec une perte liée à l’oxydation pendant la combustion. La production d’acier à partir de ces ferrailles récupérées nécessite deux fois moins d’énergie que la fabrication à partir de minerai […] — (Bruno Peuportier, Éco-conception des bâtiments : bâtir en préservant l’environnement, Presses de l’École des Mines, Paris, 2003, page 33)
    • (Au pluriel) (Religion) Cendre faite de linges qui ont servi à l’autel ou de branches de rameaux bénits et dont le prêtre catholique marque le front des fidèles en forme de croix le premier jour de carême.
    • Tout alla bien d’abord, mais lorsque l’heure vint de frotter de cendres le front de ses paroissiens en leur répétant la formule latine consacrée : Memento quia pulvis es, « Souviens-toi que tu n’es que poussière », il se troussa vivement afin d’atteindre dans sa poche la petite boîte métallique préparée et contenant la poudre grise nécessaire à la cérémonie. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • (Soutenu) (Au pluriel) Restes des défunts, par allusion à la coutume que les Grecs et les Romains avaient de brûler les morts et d’en recueillir les cendres dans des urnes.
    • Celui qui, se trouvant à la Mecque, irait insulter aux cendres de Mahomet, renverser ses autels, et troubler toute une mosquée, se ferait empaler, à coup sûr, et ne serait peut-être pas canonisé. — (Denis Diderot, Pensées philosophiques, texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)
    • Indiens infortunés que j’ai vus errer dans les désert du Nouveau-Monde, avec les cendres de vos aïeux, vous qui m’aviez donné l’hospitalité malgré votre misère, je ne pourrais vous la rendre aujourd’hui, car j’erre, ainsi que vous, à la merci des hommes ; et moins heureux dans mon exil, je n’ai point emporté les os de mes pères. — (Chateaubriand, Atala, 1801)
    • […] on voulut poursuivre la monarchie jusqu’à sa source, les monarques jusque dans leur tombe, jeter au vent la cendre de soixante rois. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
    • Le neveu de l’empereur profita de ce qu’on allait rapatrier les cendres de son oncle pour débarquer à Boulogne. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • Il est affreux et étrange de penser à tous ces hommes, à toutes ces femmes qui n’ont rien à raconter, qui n’envisagent d’autre destin futur que de se dissoudre dans un vague continuum biologique et technique (parce que c’est technique les cendres, même lorsqu’elles ne sont destinées qu’à servir d’engrais, il faut évaluer les taux de potassium et d’azote). — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 189.)
    • (Au singulier) — On citait d’elles plusieurs beaux traits dont la cendre de Montyon avait dû tressaillir dans son beau cénotaphe. — (Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Les Demoiselles de Bienfilâtre, dans les Contes cruels, 1883, éd. J. Corti, 1954, vol. 1, page 5)
    • (Fusion nucléaire) (Au pluriel) Résidu des réactions de fusion.
    • Pour la réaction de référence deutérium-tritium, les cendres sont de l’hélium.
    • (Art, Chimie) Poudre ou résidu qui sont le produit de la combustion ou de toute autre décomposition analogue.
    • Cendres végétales, animales. Cendres gravelées, volcaniques.
    • (Art) Variété de couleur utilisée en peinture.
    • Cendre bleue, cendre verte, cendre d’outremer.
    • Qualifie une chose qui possède la couleur ou les caractéristiques physiques de la cendre.
    • Cheveux cendre : Cheveux gris-bleu.
    • Accroche-cœur –Aux larmes de cendre,elle regardala rouflaquette de l’écrin,souvenird’une époque crépusculaire,peu avant le début…de sa chimiothérapie.— (Cornéliu Tocan, Chutes microscopiques. 50 micronouvelles illustrées, Créatique, Québec, 2020, pages 13-14)
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  • retendre
    • Tendre à nouveau ; tendre ce qui est détendu.
    • Le salon venait d’être retendu en soie jaune avec des agréments de couleur carmélite. — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
    • Pour la garder dans son lit, à l'instar des producteurs d’Alerte à Malibu et Cie, son mari avait exigé qu'elle redressât son nez, ravalât sa façade, repulpât ses lèvres, retendît son ventre, remontât ses fesses et siliconât ses seins. — (Catherine Gaillard-Sarron, « Le pygmalion », dans Paquet surprise : nouvelles, Éditions Librinova, 2016)
    • A la fin du roman, certains personnages restent au tapis. Il a donc fallu redécouper les choses et retendre des câbles. — (journal 20 minutes, 15 novembre 2018, page 14)
    • Tendre à nouveau ce qu’on avait déjà tendu à quelqu’un.
    • Et le prêtre retendit sa boîte en paille avec une sorte de séduction, en jetant à Lucien des regards animés de charité. — (Honoré de Balzac, Illusions perdues, troisième partie : Les Souffrances de l’Inventeur)
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  • détendre
    • Relâcher ce qui était tendu.
    • Détendre une corde.
    • Détendre un arc.
    • Un ressort qui se détend.
    • Ce vêtement, il va se détendre, non ?
    • (Sens figuré) Relâcher son esprit ; évacuer son stress.
    • — Calvâsse! vraiment? Je croyais que les correspondants parlementaires étaient détendus comme des coqs en pâte. — (Loraine Lagacé, Stratège, Stanké, 1992, vol. 1, p. 34)
    • Détacher, enlever ce qui était tendu en quelque endroit, par exemple le linge.
    • Détendre une tapisserie.
    • Détendre des rideaux.
    • Environ un quart d'heure après Bardet vint me trouver dans mon rang ; il me dit tout bas: « Je viens d'aider Toinette et Marote à détendre. — (Nicolas Rétif de la Bretonne, Monsieur Nicolas, 1796), bibliothèque de la Pléiade, Tome 1, p. 735.
    • (Par extension) (Vieilli) Ôter les tapisseries, les rideaux, etc., d’un lieu.
    • (Absolument) On détend dans toutes les rues quand Noël est passé.
    • Démonter les tentes pour lever le camp.
    • Détendre le camp.
    • (Absolument) Après avoir fait toutes ces dispositions, après avoir reçu un officier prussien qui demandait à parlementer, et lui avoir montré le camp dans le plus grand ordre, il [Dumouriez] fit détendre à minuit, et marcher en silence vers les deux ponts qui servaient d’issue au camp de Grand-Pré. — (Adolphe Thiers, Histoire de la Révolution française, tome 2, livre VIII ; Furne et Cie éditeurs, Paris, 1846, page 301)
    • (Cuisine) Fluidifier une préparation culinaire en y ajoutant un liquide.
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  • calandre
    • à cause de la huppe que porte cet oiseau, du latin caliendrum (« bonnet »)[1] ;
    • emprunté au grec ancien κάλανδρος, kálandros (« alouette »)[2].
    • du latin charadrius (« oiseau au plumage jaunâtre ») qui donne l’ancien français caradril, caladril et le médiéval caladrius.
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  • attendre
    • Ne pas bouger, rester là où l’on est pour la venue de quelque chose ou de quelqu’un.
    • S’embusquant alors derrière un massif, le fusil au poing, il attendait, des heures et des heures, qu’un chat vînt à passer. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
    • Le doigt sur la détente de nos armes, tous les muscles tendus, ne respirant plus, nous attendons… et il me semble qu’il se passe une éternité… — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 47)
    • Il n’est point pressé de conquérir les sommets. Si le temps menace, il n’attend pas l’averse, il redescend à l’auberge où il se met à la chotte. — (La Semaine littéraire, 1908, volume 16, page 254)
    • Pourquoi ce bœuf impassible, et qui ne rumine même pas, semble-t-il attendre, pour ne pas brouiller l’herbe française avec l’herbe allemande ? — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • La police attend avec des mitrailleuses et des gaz les grévistes noirs de Pennsylvanie. — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
    • Sous le porche, un boueux attendait l’arrivée de la voiture en songeant que, par un temps pareil, elle ne viendrait sans doute pas. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 62)
    • J’adore attendre. Ce sont les seuls moments de la vie où je me repose. Parfois je vais chez le coiffeur quand je n’en ai pas besoin, uniquement pour avoir le plaisir d’attendre. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 44)
    • Elle regarde hors du cadre, comme si elle attendait quelqu’un, un Monsieur D., sans doute, qu’elle épousa en 1883, et qui semble avoir été de ceux qu’on a tort d’attendre. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 151)
    • Différer une action jusqu’à une limite temporelle.
    • Le capitaine Arbogast avait raison quand, hier soir, à l'apéritif, il nous disait : « Dans l’Armée, il ne faut pas se presser; quand on a reçu l'ordre, eh bien ! il faut attendre le contre-ordre. » — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 20)
    • Cette sollicitude ne la surprenait guère : Alice avait toujours eu cette espèce de charité très chrétienne, qui attendait que l'on fût au fond du trou pour vous tendre la main. — (Laure Pfeffer, Si peu la fin du monde, Éditions Buchet-Chastel, 2019)
    • On attend le beau temps pour partir.
    • Être prêt ou préparé pour une action.
    • Si, d’aventure, il restait sur place, attendant une vacance à l’usine, il travaillait à la mine et était payé par pipe de minerai extraite. — (Maurice Lecerf, Le Fer dans le monde, Payot, 1942)
    • Le peu qui restaient, confirmés par enquête généalogique, s’étaient cloîtrés en des tavernes où buvaient à tire-larigot en attendant la fin du monde. — (René Favret, Le Retour de Pantagruel, L’Harmattan, 1997, page 227)
    • (Sens figuré) Souhaiter ou se préparer à la survenue d’un événement.
    • La véritable affaire n’était pas encore commencée. On n’entendait ni les cris antidynastiques qui étaient attendus ni le grondement orageux de La Marseillaise. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
    • […] mais l’on n’était qu’en juin et, sauf pour les poires de moisson qui mûrissent en août, il fallait encore attendre longtemps avant de savourer concurremment les pommes du verger et la vengeance désirée. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Celle-ci était une litorne. Que venait-elle faire si prématurément dans les héez ? D’ordinaire, on ne les attend que vers la mi-octobre. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Au XVIIIe siècle, un Européen en voyage au Mozambique s’enquiert auprès d’un groupe d’esclaves qu’on s’apprête à charger dans la cale d’un bateau de ce qui, à leur avis, les attend : « Ils nous ont achetés et nous embarquent pour nous manger », répondent les esclaves. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, page 320)
    • (Sens figuré) Se dit de certaines choses qui menacent une personne ou qui lui sont destinées, réservées.
    • Dès le moment où le lieutenant entra dans la pièce, je sus ce qui m’attendait. Coupé par un immense béret, son petit visage bien rasé, triangulaire et anguleux comme celui d’un fennec, souriait. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Voilà le sort qui vous attend. — Quelle gloire vous attend !
    • (Louisiane) Entendre, ouïr.
    • Espérer, se promettre ou prévoir quelque chose.
    • Je n’attendais pas cela de vous.
    • C’est un homme dont je n’attends rien de bon.
    • N’attendez de moi qu’un profond mépris.
    • (Suisse) (Moselle) (Familier) (Germanisme) attendre sur quelqu’un : attendre quelqu’un. Note : Il s’agit d’un calque de l’allemand warten auf.
    • Ça fait plus de deux heures que j’attends sur Gérard.
    • J’espère que tu n’as pas trop attendu sur moi.
    • (Pronominal) Prévoir quelque chose.
    • Attendez-vous à des compliments. Vous les méritez pleinement et vous avez encore plein d'autres projets à réaliser !' — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 36)
    • Notre hôte, absent au moment de notre arrivée, ne tarde pas à paraître et me fait l’accueil auquel je m'attendais de sa part. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 38)
    • (Pronominal) S’imaginer quelque chose.
    • « Johnny se donne à Bercy » pendant trois semaines, à guichets fermés. Dans ce lieu gigantesque où l’on s’attend à une débauche de lumières et d’effets, le spectacle surprend par sa sobriété, […]. — (Frédéric Quinonero, Johnny live : 50 ans de scènes, éditions L’Archipel, 2012)
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  • monandre
    • (Botanique) Qui n’a qu’une seule étamine.
    • S’il y a une, deux, trois étamines dans une fleur, elle est appelée monandre, diandre, triandre, etc. — (M. L. de Ganot, Traité élémentaire de botanique, Librairie scientifique de M. Marquis, Paris, 1870, 3e édition revue et augmentée)
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  • rapprendre
    • Apprendre de nouveau.
    • Cette leçon est mal sue, vous la rapprendrez.
    • Après sa maladie, il dut rapprendre à marcher.
    • 17 juin 44 – Je n’ai jamais encore rêvé de Blaise. Heureusement. Je n’ai pas à rapprendre au matin qu’il est mort. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 336)
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  • proterandre
  • désapprendre
    • Oublier ce qu’on a appris.
    • J’ai craint de ressembler à ces voyageurs qui, dans les courses d’une vie errante, ont désappris la douceur de l’accent natal, et sont comme dépaysés en rentrant dans leur patrie. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, Revue des deux Mondes, 1833, tome 1)
    • Elle garde le silence comme si elle avait complètement désappris de parler. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 19)
    • Comment voulez-vous enseigner quoi que ce soit à un être qui « désapprend » tout ? — (David Dosa, Un chat médium nommé Oscar, traduction de Blandine Roques, 2010, chapitre 15)
    • Mais quoi qu’il y ait à apprendre, et même s’il s’agit de choses que je sais déjà, l’école procure un sentiment de profonde sécurité positive. Ce qu’on a appris, il semble qu’on ne puisse plus le désapprendre. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 115)
    • Faire oublier ce qu’on a appris, intériorisé.
    • La deuxième leçon, liminaire, du Towazugatari, est de nous désapprendre les réflexes conditionnés de la pensée alternative. — (Dame Nijō, Splendeurs et misères d’une favorite, traduit par Alain Rocher, édition Picquier, 2004, Introduction, page 9)
    • Elle avait dû, enfant, rire et courir et danser, mais, les épreuves survenant, elle avait désappris la gaieté. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre VII)
    • Perdre ce qui avait été acquis.
    • Cette œillade causait sans doute une commotion au maître, qui, blessé par cette silencieuse épigramme, voulut désapprendre à l’écolier ce regard fulgurant. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
    • Ces brutes ont sans doute inventé le chant, compagnon du travail, du plaisir et de la peine jusqu'à notre époque, où l'homme a presque complètement désappris de chanter. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 20)
    • — Pourquoi cessons-nous de voir en grandissant?— Précisément parce que nous grandissons. Nous apprenons les dures lois de la survie qui nous forcent à nous focaliser sur ce qui est utile. Nos yeux désapprennent la beauté. Grâce aux champignons, nous retrouvons nos perceptions de petit enfant. — (Amélie Nothomb, Le Voyage d'hiver, Albin Michel, 2009, pages 94-95)
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  • réapprendre
    • Apprendre de nouveau (en particulier ce qui était oublié ou une habitude que l’on a arrêtée).
    • Après un grave accident, il a dû réapprendre à marcher.
    • Un jour peut-être, vous déciderez à nouveau, vous réapprendrez la confiance. — (Eva D. Serves, « Capucine » dans Ruptures, Wat production, 2018, page 20.)
    • Apprendre pour son propre compte, s’approprier une connaissance.
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  • landres
  • rendre
    • Remettre une chose entre les mains de celui à qui elle appartient, de quelque manière qu’on l’ait eue.
    • On se rappelle que, ce que nous avions pris aux autres, il a fallu leur rendre, et on leur reprendra ce qu’ils nous ont pris sans raison en 1871. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 320)
    • Alors les retournant et les soupesant : « Charcot, me dit-il, y a-t-il de l’or ou de l’argent là-dedans ? » et devant ma négation, il me les rendit avec mépris. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • En Assyrie, en Égypte, l’intermédiarat existait, et, aussi, le prêt avec intérêt. Les paysans, manquant de blé, empruntaient des lingots d’or ou d’argent pour s’en procurer ; puis, quand il leur fallait rendre ces lingots, ils vendaient la récolte à perte, naturellement, à des trusteurs qui devinrent peu à peu maîtres du marché. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 172)
    • (Par extension) Bigre ! S’écria-t-il, avec un sentiment d’infinie vexation. Quel idiot je suis ! J’aurais dû leur faire rendre leurs épées… — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 359 de l’édition de 1921)
    • Faire recouvrer certaines choses dont on était privé, qu’on avait perdues, comme la santé, les forces du corps, etc.
    • Cette constatation faite, nous n'en avons pas moins à compter avec la nombreuse cohorte des névropathes vraiment insomniaques, qui souffrent de ne pas dormir, et qui prient instamment que le sommeil leur soit rendu. — (Maurice de Fleury, Les grands symptômes neurasthéniques (pathogénie et traitement)., Éditions F. Alcan, 1910, page 102)
    • Rendre la santé, la vue, l’ouïe.
    • Ce remède lui a rendu la vie.
    • Ce régime lui rendra des forces.
    • Ce jugement lui a rendu l’honneur.
    • Cette nouvelle lui a rendu l’espoir, le courage, lui a rendu sa gaieté.
    • Faire rentrer (des personnes) en possession d’une chose dont elles étaient privées, ou à laquelle elles avaient renoncé.
    • Il vient d’être rendu à la liberté.
    • Cela vous rend à l’honneur.
    • Vos conseils le rendront à la vertu.
    • Ce remède peut le rendre à la vie.
    • (Vieilli) Remettre une chose à celui à qui elle est destinée.
    • Rendre un paquet. Rendre une lettre.
    • (Par extension) (Commerce) Porter, faire voiturer, conduire, un paquet, des marchandises en un lieu.
    • Il m’a vendu tant de kilos de soie, et il doit me les rendre à Lyon.
    • (Sens figuré) S’acquitter, de certaines marques de respect, de déférence, de civilité, etc., que l’on donne à quelqu’un.
    • Rendre ses devoirs, ses respects à quelqu’un.
    • Rendre les derniers devoirs à son ami.
    • Rendre les honneurs à un officier général, à un ambassadeur.
    • Rendre obéissance.
    • Rendre gloire, rendre grâce.
    • Donner en échange, payer de retour, soit en bien, soit en mal.
    • Rendre la pareille.
    • Rendre avec usure.
    • Rendre le bien pour le mal.
    • Rendre le mal pour le bien.
    • Rendre injure pour injure.
    • Il m’a fait une cruelle offense, mais je le lui rendrai bien.
    • Capable de dissimulation, il [Émile Zola] détestait Edmond de Goncourt, qui le lui rendait bien. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux, Grasset, 1914, réédition Le Livre de Poche, page 54)
    • (Agriculture, Économie) Produire ; rapporter.
    • Il y a de bonnes terres qui rendent deux récoltes par an.
    • Un grain de blé en rend quelquefois plus de soixante.
    • Cette affaire, ce métier rend peu, rend beaucoup.
    • Ce commerce ne rend pas, ne rend rien.
    • — La petite pêche ne rend pas… On vend le poisson trop bon marché… — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 76)
    • Donner l’effet recherché.
    • La chimie agricole est une science appelée à rendre d’immenses services aux cultivateurs. Elle a pour objet l’étude des terrains ; […]. — (Pierre Joigneaux, La chimie du cultivateur, 1850, page 1)
    • Si une partie de la propriété édulcorante du sucre lui est enlevée pendant la pulvérisation, elle lui est rendue pendant sa transformation en sirop. — (Jean-Baptiste Deschamps (d’Avallon), Compendium de pharmacie pratique: guide du pharmacien établi et de l'élève en cours d'études, París : ‎Germer Baillière , 1868, page 110)
    • Mais nous avons vu comment Saint Louis, poussé par ses convictions religieuses, voulut rendre l’usure impraticable. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • (Absolument) — Eh bien, il est fort utile d’avoir tant et tant appris à l’École à dessiner des façades, à les « rendre », à y faire de belles ombres, à les entourer d’arbres et à mettre des grouillots et de petites autos par-devant, car ceux qui vous jugeront ne comprendront que cela. — (Michel Bataille, La Ville des fous, éditions Robert Laffont, 1966, page 114)
    • Exprimer ; représenter.
    • Cette copie ne rend pas bien l’original.
    • Ce portrait rend bien l’expression de votre visage.
    • Ce mot rend mal votre idée.
    • Rendre nettement, clairement, vivement sa pensée.
    • Je ne saurais rendre, vous rendre à quel point j’ai souffert de votre indifférence, combien je suis touché de votre procédé.
    • Traduire.
    • Il a mal rendu le sens de son auteur.
    • Rendre un passage mot à mot.
    • Cherchez à rendre le sens plutôt qu’à traduire chaque mot.
    • Répéter.
    • L’écho rend les sons, rend les paroles.
    • Il ne vous a pas bien rendu ce que je l’avais chargé de vous dire.
    • Je vous rends son discours mot pour mot.
    • Rejeter, par les voies naturelles ou autrement, en parlant du corps ; vomir.
    • Rendre un remède.
    • Rendre une médecine, un vomitif.
    • Rendre de la bile.
    • Il rend le sang par le nez.
    • On lui perça un abcès qui rendit quantité de pus.
    • (Absolument) Le malade a rendu plusieurs fois dans la journée.
    • Livrer, céder.
    • Les uns allaient rendre leurs armes ; d’autres, qui les avaient abandonnées déjà, marchaient silencieusement, les mains ballantes. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e éditions, Plon-Nourrit & Cie, page 451)
    • Les vivres venant à s’épuiser, le gouverneur se vit forcé de rendre la place.
    • Faire devenir ; être cause qu’une personne, qu’une chose devient ce qu’elle n’était pas auparavant.
    • Ainsi l’éloquence, dans la bouche d’un Orateur vertueux, rend les hommes justes, & dans celle du méchant rend les autres comme lui. L’un fait le bonheur des peuples, l’autre est la peste des nations. — (J. Beauvais, L’art de bien parler et de bien écrire en français, Paris : chez Valade, 1773, page 33)
    • L’hypertrophie thyroïdienne dont est atteint le sujet, et peut-être aussi un certain degré de sthénose de la trachée, consécutive à la trachéotomie, rendirent la chloroformisation très difficile. — (Association française de chirurgie, Procès-verbaux, mémoires et discussions, F. Alcan, 1888, n° 3, page 500)
    • Les personnes qu’on nous amène ivres mortes et que l’ivrognerie a rendues violentes sont encore plus pathétiques. — (Patrick Pelloux, Histoire d’urgences, Le Cherche-Midi, 2012)
    • Cet amoncellement de mesures rend par conséquent cette politique peu lisible : qui pourrait aujourd'hui dresser la liste exhaustive des multiples dispositifs qui la constituent ? — (Patricia Loncle, ‎Valérie Becquet et ‎Cécile Van De Velde, Politique de jeunesse : le grand malentendu, Champ social Éditions, 2012)
    • (Pronominal) Devenir, avec ou sans intention, mais par son propre fait.
    • Il veut se rendre agréable, nécessaire.
    • Il s’est rendu odieux, méprisable, ridicule par sa conduite, par ses manières.
    • À force d’excès, il s’est rendu malade.
    • Les ennemis se sont rendus maîtres de la place.
    • (Pronominal) Céder, se mettre au pouvoir de quelqu’un, se soumettre.
    • Les assiégés ne voulurent point se rendre.
    • La citadelle ne s’est rendue qu’à la dernière extrémité.
    • Se rendre aux ennemis.
    • (Sens figuré) Se rendre à la raison, à l’évidence, à l’autorité, à des raisons, à des prières.
    • Cette femme s’est rendue à ses désirs.
    • (Pronominal) Se diriger vers, aboutir.
    • Les fleuves se rendent à la mer.
    • Le sang se rend au cœur.
    • (Pronominal) (En particulier) (Pour les personnes) Se transporter en endroit, y aller.
    • Il se rendra à Lyon tel jour.
    • Si vous voulez vous rendre en tel endroit, vous m’y trouverez.
    • Se rendre à son bord.
    • Se rendre à son poste.
    • Se rendre à une invitation.
    • (En général au participe passé « rendu » (passé composé, forme passive…)) Arriver.
    • On n'est pas rendu.
    • Émettre ou produire, en parlant d'un son.
    • J’avais acheté une vieille 4L dont les cardans exténués rendaient d’inquiétants sons de castagnettes et je roulais des journées entières sur des routes où la mort guettait à chaque virage. — (Bernard Fauconnier, Kaïros, Grasset, 1997, chapitre 3)
    • (Sport) Accorder une certaine avance à un adversaire dont les performances sont inférieures, afin d'égaliser les chances de victoire.
    • Sur la troisième page, à la date du 29 août, on lisait :Rendu 4 brasses à Faby. – Et le lendemain : Rendu 12 brasses…Julius comprit qu’il n’y avait là qu’un carnet d’entraînement. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
    • (Sports hippiques) En parlant d'une distance dans une course de trot imposant ce désavantage aux chevaux ayant passé un certain seuil de gains, partir en recul de cette distance par rapport à la première ligne.
    • rendre 25 m, rendre 50 m, rendre la distance
    • Bon lauréat sur cette piste le 22 novembre, TROPHÉE DE JABA semble capable de doubler la mise, même s’il rend 25 m. — (Trophée vers un nouveau succès, Gilles Maarek, Le Parisien, 9 décembre 2014)
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  • campandre
  • montendre
  • protandre
    • (Botanique) Dont les anthères (parties terminales de l'étamine, organes mâles) sont mûres avant les stigmates (extrémités du pistil, organes femelles recueillant le pollen), ce qui évite l'autofécondation.
    • L'artichaut est une plante auto-fertile allogame, sa fleur est protandre.
    • (Zoologie) Se dit d'une espèce hermaphrodite d'abord mâle puis femelle.
    • La daurade grise est un poisson hermaphrodite protandre, il naît mâle et se transforme en femelle à 8 ans.
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  • répandre
    • Épancher ; verser ; laisser tomber un liquide.
    • On ne doit employer le crud-ammoniac qu'après l’avoir abandonné à l’air pendant un certain temps, ou l’avoir répandu dans le sol plusieurs mois avant les semailles ou plantations. — (Louis Grandeau, Rapports du Jury International, 5e partie: Agriculture, Horticulture, Aliments, vol.2, p.320, 1906)
    • Répandre de l’eau par terre. — Répandre de la sauce sur la nappe.
    • Ce fleuve a répandu ses eaux dans la campagne. — Les eaux se répandirent dans la campagne.
    • Répartir ; distribuer.
    • Dieu répand ses grâces comme il lui plaît.
    • Répandre des bienfaits, des faveurs, des aumônes.
    • Étendre au loin ; disperser ; propager.
    • Il faudrait, en premier lieu, répandre parmi nous, par le perfectionnement des institutions de crédit, l'usage des billets, des promesses, des reconnaissances. — (Michel Gustave Partounau du Puynode, De la monnaie, du crédit et de l'impôt, page V, 1853)
    • Très curieux de son naturel, il était toujours informé avant quiconque des menus potins du pays et n'avait pas son pareil pour les répandre et les amplifier. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Au fond d'un bar fallacieusement intitulé La Jeunesse, un phonographe tournait et répandait des gargouillements sonores d'accordéon. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 41)
    • (Pronominal) — Une étrange terreur pèse sur Paris. Des bruits sinistres se répandent. Parfois, des bandes hurlantes passent, avec des physionomies d'émeute. — (Michel Zévaco, Le Capitan, chapitre I, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • (Pronominal) — S'ils se sont répandus, nombreux, à travers d'autres pays, c'est soit pour fuir des catastrophes (guerres, révolutions, massacres,) soit pour échapper aux inconvénients de la surpopulation. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Les atlantiques se sont répandues dans les plaines, mais restent arrêtées par la rigueur des hivers. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.60)
    • Les Magyars ne surent même pas défendre les Slovaques contre l’invasion étrangère. En 1244, ils furent écrasés par mes Mongols qui se répandirent sur le pays. — (Ernest Denis, La Question d'Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, p.106)
    • Lorsqu'une bande de baleines est signalée, la nouvelle se répand aussitôt dans tout l'archipel au moyen de feux allumés sur les montagnes ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
    • Elles firent la gloire de leur région en répandant à travers la planète le goût musqué et puissant des calendos, mais les réduire à ce seul fromage eût été une erreur... — (Jean-Jacques Michelet, Chapeaux ronds et idées courtes: roman, Éditions L'Harmattan, 2013)
    • Aller vociférant ; discourir à la cantonade.
    • Une presse complaisante jusqu’à la servilité répandait dans le public, depuis les salons jusqu'aux mansardes, les idées les plus fausses et les plus dangereuses. — (Général Ambert, Récits militaires : L'invasion (1870), page 240, Bloud & Barral, 1883)
    • La Moussotte ne se connaissait plus; elle en oublia de se peigner, cassa de la vaisselle et se répandit par tout le village en imprécations dont l'énergie ne cédait en rien à celle des prophètes de la Bible. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • […] mais lorsque la petite pièce décoincée avait échappé à sa main tremblotante, en manque d'alcool, il s'était répandu dans un flot d’insultes schleues que seul Jean-Marie, l’ouvrier alsacien, avait compris. — (Julie Cuvillier-Courtot, « Portraits de famille », dans La femme cardinale, Ciboure : Éditions La Cheminante, 2015)
    • (Pronominal) Fréquenter le monde, la société.
    • Cet homme cherche à se répandre, craint de se répandre dans le monde.
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  • prendre
    • Saisir, mettre en sa main.
    • […] Joseph offre un bouquet de roses à son amoureuse, qui étend la main pour le prendre. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • De joyeuse humeur, le mari cause avec force gestes, prend parfois les mains de sa femme, la taille aussi […] — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892, Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/73)
    • Vers la tombée du jour, le poète, ayant pris son parapluie, baisa galamment les mains de Mme Mirondeau et lui fit ses adieux. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Il prit un siège, alluma une cigarette et accepta sans se faire prier un verre de vin de messe. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, pages 32-33)
    • Saisir une chose, l’enlever, la tirer à soi autrement qu’avec la main.
    • […] ; deux bandelettes serrant ses cheveux ondés sont prises sous l’étole et vont s’entrecroiser par-derrière à la chute des reins. — (Gustave Flaubert et Maxime du Camp, Nous allions à l’aventure par les champs et par les grèves, 1886, réédition Le Livre de Poche, 2012)
    • Ils doivent aimer sentir l’étoffe crisser entre leurs doigts polissons lorsque, vous prenant dans leurs bras, ils vous coquinent. Ah! les bras des hommes! — (Claude Seignolle, Un corbeau de toutes couleurs, Paris : Éditions Denoël, 1962, page 193)
    • Saisir les choses avec leur gueule, leur bec, leurs griffes, etc., en parlant des animaux.
    • Le perroquet prend souvent avec sa patte ce qu’il veut prendre ensuite avec son bec.
    • Mettre sur soi, en parlant des habits, des vêtements.
    • Pour la Promenade du soir, on prend une robe blanche de percale ; mais elle doit être très-courte et décoletée […] — (Mercure de France, volume 38, 1809, page 242)
    • (Vieilli) Commencer à porter.
    • Prendre la perruque ou prendre perruque.
    • Emporter avec soi certaines choses par besoin ou par précaution.
    • Prendre un parapluie, une lanterne. - Prendre sa canne, son épée, son chapeau.
    • Il a pris son fusil et il est allé à la chasse.
    • Emporter en cachette ou de force, ôter à quelqu’un ce qu’il possède, le lui dérober.
    • On lui a pris sa bourse, sa montre, tout ce qu’il possédait. - Ils lui ont pris jusqu’à sa chemise.
    • Ce chien a pris un poulet sur la table.
    • S’emparer, se saisir par force d’une chose ou d’une personne.
    • On se rappelle que, ce que nous avions pris aux autres, il a fallu leur rendre, et on leur reprendra ce qu’ils nous ont pris sans raison en 1871. — (Émile-Ambroise Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 320)
    • Si elle n'a pas complètement réussi, cette attaque n'a pas été sans quelque résultat, car nos soldats ont pris deux tranchées et se sont avancées de deux cents mètres. — (Pierre-Louis Péchenard, La grande guerre: le martyre de Soissons (août 1914-juillet 1918), Paris : G. Beauchesne, 1918, page 100)
    • Il a pris l’arme de son adversaire. — Prendre quelqu’un au collet, à la gorge, par le bras, à bras-le-corps.
    • (Par extension) (Très familier) Dominer sexuellement.
    • Je l’ai prise en levrette, mon gars, quelque chose de concret !
    • (Jeux) Enlever à l’adversaire.
    • Je prends votre dame avec mon roi.
    • (Absolument) Je prends et je joue.
    • Faire des levées d’hommes.
    • Il a été pris pour le service militaire.
    • Arrêter quelqu’un pour le conduire en prison.
    • Ce voleur s’est enfin laissé prendre. La gendarmerie a déjà pris deux de ces bandits.
    • Butiner à la guerre, y faire des prisonniers.
    • On a pris à l’ennemi quinze cents hommes, deux drapeaux, dix canons.
    • (Militaire) Se rendre maître par la force des armes ou autrement, d’une place forte.
    • Le 26 octobre, une dépêche annonça que les Anglais avaient pris Bois-le-Duc après une attaque de nuit exécutée par des chars lance-flammes « au clair de lune artificiel ». — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 117)
    • (Chasse, Pêche) Attraper à la chasse ou à la pêche.
    • […] n’avait-il point remarqué une superbe truite qui se calait sous un rocher de la rive. […] La question se posait seulement de savoir s’il la prendrait au filet ou à la main. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • L'autre jour, sur le bassin de Chambly, j'ai pris un gros achigan. — (Michel Rabagliati, Paul à la pêche, éditions la Pastèque, Montréal, 2006, page 86)
    • Prendre des oiseaux à la pipée, au trébuchet.
    • Poursuivre et saisir un gibier, en parlant des animaux de chasse, des oiseaux de proie, des prédateurs.
    • Mon chien a pris deux lièvres.
    • Ses chiens n’ont rien pris de la journée.
    • (Sens figuré) S’emparer de quelqu’un, gagner quelqu’un en s’attaquant à son esprit, à son cœur, à ses sens.
    • Raïssouli est évidemment un profond psychologue qui connaît nos petites faiblesses et sait comment il faut nous prendre. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 240)
    • Surprendre.
    • Je l’ai pris à voler des fruits dans votre jardin. - Il promit qu’on ne l’y prendrait plus. - Tout le monde y aurait été pris.
    • — À quoi bon mal parler des femmes qui ne sont pas jolies ?— Ah ! je vous y prends, monsieur le docteur ! Voilà une parole imprudente ; c’est vous qui avez dit que mademoiselle de Serpierre n’est pas jolie, et je puis vous citer. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Attaquer, aborder.
    • Prendre une armée de flanc. - Prendre son ennemi par derrière. - Prendre quelqu’un en traître, en trahison.
    • Manger, boire, avaler, absorber, en parlant des aliments, des boissons, des médicaments solides ou liquides.
    • L’abbé Plomb est privé de sa gouvernante qui s’absente, cette après-midi, et il prend son repas, chez nous […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Le café noir très fort qu’il a pris au début de la veille, empêche Arsène André de s’endormir. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Les hommes jouent gravement aux boules et se passionnent pour le foteballe ; ils prennent l'apéritif par habitude, rejoints par ceux qui le font par snobisme. — (Henri Wadier, La réforme de l'enseignement n'aura pas lieu, éditions Robert Laffont, 1970, page 154)
    • Tonton Mbagnick appelle le serveur et commande un ballon de Kir Royal et demande à Meïssa Bigué ce qu’il voulait prendre. — (Ameth Guissé, Femmes dévouées, femmes aimantes, L’Harmattan, 2011, page 46)
    • Le dur travail et l’air pur excitent l’appétit. Au petit matin, après un déjeuner copieux, les bûcherons gagnent l’aire de coupe. Ils prennent sur place, en le dévorant, le repas préparé par le cook : du lard, de la mélasse, des galettes. — (Pierre Saucier, Gérard Saucier: sur les traces d’un bâtisseur en Abitibi, avec la collaboration de Claude Bédard-Claret, Presses de l'Université du Québec, 1996, page 124)
    • Faire usage pour sa santé, pour son agrément, etc.
    • Muni même d’un pain de savon, il prit, sur le bord d’un cours d’eau, hors la ville, son premier bain depuis seize mois. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 421 de l’édition de 1921)
    • Prendre un lavement.
    • (Vieilli) Se faire contaminer par contagion, en parlant des maladies.
    • Il a pris la peste, la fièvre jaune, le typhus. - C’est d’un tel qu’il a pris la grippe.
    • Atteindre par surprise.
    • L’orage, la pluie nous prit en chemin.
    • La fièvre l’a pris le samedi.
    • (Par extension) La frayeur, la colère, l’ennui, l’enthousiasme, etc., le prit.
    • Fixer sur le corps.
    • Il prend de l’embonpoint.
    • Il prend du ventre. - Prendre des forces.
    • Contracter ; adopter.
    • Un rhume, en apparence bénin peut, s’il est négligé, dégénérer en bronchite ou en pneumonie ; le plus sage serait d’éviter de courir ce risque en prenant des précautions nécessaires pour que vous ne vous enrhumiez pas. — (Mieux vaut prévenir que guérir, dans Almanach de l’Agriculteur français - 1932, Éditions La Terre nationale, page 33)
    • On avait beau le corriger quand les voisins le ramenait en carriole, l’habitude de ces fugues était prise. […] Si une semaine s’écoulait sans escapade, on le voyait s’ennuyer, dépérir et fureter dans le logis pour trouver une issue. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Si profond était le fossé entre la bourgeoisie manufacturière et les ouvriers du textile que les luttes révolutionnaires, dans Sedan, prirent comme nulle part ailleurs le caractère d’un conflit entre classes. — (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
    • Bien qu’il n’eût pu comprendre un seul mot de ce qui avait été dit, Bert éprouva un choc en remarquant le ton qu’avait pris l’homme. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 247 de l’édition de 1921)
    • Je pris l'habitude, à l'imitation des goumiers et des bellahs, d'aller pisser accroupi, à flanc de dune, […]. — (Robert Le Roy, Méhariste au Niger: souvenirs sahariens, Éditions Karthala, 1997, page 76)
    • Se donner, employer, en parlant de titres, de qualités, de noms.
    • Il prit le titre de comte. - Elle prit le nom de son mari.
    • Acquérir, acheter.
    • Je prendrai tout à six francs pièce. - Vous en demandez trop cher : je ne le prendrai pas.
    • (Absolument) C’est à prendre ou à laisser.
    • Demander, percevoir un prix pour quelque chose que l’on vend.
    • Ce marchand prend vingt francs du mètre de ce drap. - On m’a pris mille francs pour ce travail.
    • Recevoir ; accepter.
    • Rien n’avait été convenu entre nous : il a pris ce que je lui ai donné.
    • Ce train prend des voyageurs de toutes classes.
    • Bénéficier de.
    • Ce cabinet était la demeure favorite du roi ; c’était là qu’il prenait ses leçons d’escrime avec Pompée, et ses leçons de poésie avec Ronsard. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. III ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 33)
    • Emprunter, tirer de.
    • Il a pris l’idée de cette tragédie dans un vieux roman.
    • C’est un mot que nous avons pris du latin.
    • (En particulier) (Famille) Recevoir des traits psychologiques ou physiques de son ascendance.
    • Arthur : C’est vrai, ce qu’on dit, vous êtes le fils d’un démon et d’une pucelle ? […] Vous avez plus pris de la pucelle. — (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre I, épisode Les Défis de Merlin)
    • Engager des personnes, ou s’engager avec elles, sous certaines conditions.
    • Prendre un domestique, une femme de chambre, une cuisinière, un chauffeur, etc.
    • Prendre un ouvrier, des ouvriers à la tâche, à la journée.
    • Prendre un associé, une épouse.
    • Joindre quelqu’un en quelque endroit, pour se rendre ailleurs avec lui.
    • J’irai vous prendre à deux heures précises. - Il est venu me prendre pour aller au théâtre.
    • Emmener avec soi.
    • Le capitaine prit trente hommes pour faire cette reconnaissance.
    • Recueillir, donner l’hospitalité.
    • Je l’ai pris chez moi. - Il eut la bonté de prendre chez lui toute cette famille.
    • Ôter, retirer, retrancher une partie d’un tout.
    • Prendre dix mille francs sur une succession. - Il a pris mille francs d’avance sur son traitement.
    • Retrancher de quelque chose pour subvenir à autre chose.
    • Prendre sur sa nourriture, sur sa dépense, sur son nécessaire, etc., pour donner aux pauvres.
    • Prendre sur son sommeil pour travailler.
    • Se charger d’une chose, entrer en possession, en jouissance d’une chose à certaines conditions.
    • Prendre des terres en fermage.
    • Prendre un appartement en location.
    • J’ai pris une chambre, un pied-à-terre dans cette maison.
    • (Marine) Charger quelque chose, recevoir quelqu’un, à bord.
    • Engager et conduire, en parlant d’une affaire.
    • Il a mal pris son affaire, voici comme il fallait la prendre.
    • Prendre une affaire du bon, du mauvais biais.
    • Choisir, préférer ou adopter de préférence ; se décider pour.
    • Vous recherchez moins mon avis sur le parti que vous avez à prendre que mon approbation pour celui que vous avez pris. — (Lettre de Jean-Jacques Rousseau à Henriette, du 7 mai 1764, dans Lettres philosophiques, présentées par Henri Gaston Gouhier, Paris : J. Vrin, 1974, page 131)
    • Je ne sais quel livre prendre.
    • Choisir une route, un chemin, s’y mettre en marche, en parlant particulièrement de ceux qui voyagent, qui cheminent.
    • Il suivit la D 925 sur une vingtaine de kilomètres, puis prit au sud, traversa la forêt de Lancosme jusqu'à Méobecq et bifurqua vers Rosnay par la D 27. — (Jean-Claude Patrigeon, Pitié pour les vivants, Éditions CLÔ, 1994, chapitre 4)
    • Sur des routes aux doux reliefs, vous prendrez la direction de Champlay, Neuilly et Laduz, où vous pourrez visiter un intéressant musée des Arts et Traditions populaires. — (Balades à vélo en Bourgogne 2009 Petit Futé, page 234)
    • (Par extension) (Absolument) Choisir d’entrer dans un chemin quand on a le choix entre plusieurs.
    • Prendre à droite, à gauche, tout droit.
    • Nous contournâmes, sans l’apercevoir, la colonne, puis le taxi remonta le faubourg Saint-Antoine, prit à gauche. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Après la petite plage, Koutabaï s’engagea sur un sentier qui prenait à droite. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
    • (Par extension) Utiliser un mode de locomotion qui se présente au choix.
    • Prendre la voiture, prendre le train, prendre le paquebot.
    • Prendre un cheval, une voiture, un bateau, une automobile, un avion.
    • (En particulier) Couper, utiliser, façonner, de certaines façons, en parlant des étoffes, des viandes, et plus généralement ce que l’on coupe ou tranche avec art.
    • Le tailleur a mal pris cette étoffe. - Prendre une étoffe de droit fil, de biais.
    • Vous coupez mal ce morceau; vous n’avez pas pris le sens.
    • (Sens figuré) Entendre, comprendre, concevoir, expliquer, interpréter, considérer d’une certaine manière.
    • Accompagnez vos traits d’humour ou d’ironie d'une binette (smiley) : ":—)", qui indiquera au lecteur que vous plaisantez ou que vous désirez qu'on ne prenne pas mal votre boutade, votre allusion, etc. — (Patrick Rebollar, Les salons littéraires sont dans l'internet, Presses universitaires de France, 2002, page 176)
    • Les commentateurs prennent ce passage en des sens très opposés.
    • À bien prendre la chose, vous devez être plus content que fâché de cet arrangement.
    • (Sens figuré) Adopter ou soutenir avec chaleur ou conviction.
    • Pour guérir le dernier-né de la Reine, qui souffrait dun abcès à la gorge et qu’Hadès semblait encore une fois attirer dans ses ténèbres, le médecin Olympos avait jugé qu’il fallait prendre les grands moyens : une incubation, et à Canope. — (Françoise Chandernagor, Les Enfants d’Alexandrie, éd. Albin Michel, 2011)
    • Il a pris ma défense. - J’ai pris ses intérêts. - J’ai pris son parti.
    • Éprouver, en parlant des sentiments, des passions, des affections et des répugnances.
    • Prendre du plaisir, prendre son plaisir à quelque chose.
    • Prendre quelque chose en dégoût.
    • Prendre intérêt à quelqu’un, à quelque chose.
    • Prendre quelqu’un en amitié, en affection, en aversion, en haine, en grippe.
    • Obtenir, recueillir.
    • Prendre un congé.
    • Prendre l’avis de quelqu’un, prendre conseil d’un avocat.
    • Fixer, en parlant d’une date.
    • Tous récitèrent debout les grâces et Durtal prit rendez-vous avec l’abbé Plomb pour visiter la Cathédrale […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Déterminer par la mesure, les dimensions, la grandeur d’une chose.
    • Enfin, on a prétendu qu’en 1888, le patron d’un smack de Grimsby serait grimpé au sommet et aurait pris la hauteur totale du rocher avec une ligne de sonde. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Prendre la largeur d’une armoire. - Prendre la surface de la pièce.
    • (Par extension) Prendre la température, la tension artérielle d’un malade.
    • Rédiger, relever, fixer sur le papier.
    • À leur arrivée, ces derniers examinèrent les lieux, prirent quelques photos et conclurent à un accident domestique. L'un des soldats du feu ayant repéré des traces d'explosifs protesta, mais les inspecteurs ne relevèrent pas sa déposition […]. — (Grégory Taïeb, Narcor, tome 3: Les dés sont jetés, Éditions Publibook, 2013, page 169)
    • Prendre des notes, prendre un croquis, prendre un plan, prendre une photographie.
    • (Par extension) […] je décidai de passer l’après midi avec eux, d’étudier leurs méthodes de plonge et de ’prendre’ plusieurs films. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • (Par ellipse) Prendre du temps ; durer.
    • Le passage a commencé le 12, par celui des nouaïb, l’âsker a suivi le lendemain le makhzen et le guîch ont traversé le 14 et le 15.L’opération a donc pris quatre jours. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 143)
    • […] j’avais près de cent brasses de chaîne et mon ancre à ramener à bord, une tâche énorme pour un homme seul qui me prit près de quatre heures et demie […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • (Intransitif) S’enraciner, pousser, croître.
    • La vigne ne prend pas dans cette région.
    • Il y a des plantes qui prennent également en toute sorte de pays; il y en a d’autres qui ne prennent qu’en de certaines terres.
    • (Intransitif) (Sens figuré) Réussir, trouver son lectorat, son auditoire, en parlant d’un ouvrage de l’esprit, d’une proposition, d’un compliment, etc.
    • Votre maudite flotte est mise en pièces… Et vous avez le toupet de continuer vos grimaces… À d’autres ! avec moi, ça ne prendra pas ! — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 351 de l’édition de 1921)
    • « Je fais semblant de ne pas entendre, disait Mme de la Trave, et si elle insiste, de n’y pas attacher d’importance ; elle sait qu’avec nous ça ne prend pas… » — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
    • Ce livre, cette pièce de théâtre n’a pas pris.
    • Cette plaisanterie n’a pas pris.
    • (Par extension) Ce jeune homme a bien pris dans le monde.
    • (Intransitif) Adhérer, s’attacher, produire son effet.
    • Je m’apprête à allumer la lampe. Je frotte une allumette. Elle ne prend pas, le phosphore s’écaille, elle se casse. Je la jette, et, un peu las, j’attends… — (Henri Barbusse, L’Enfer, chapitre II, Éditions Albin Michel, Paris, 1908 ; éditions G. Crès, Paris, 1925, page 11)
    • Cette couleur naturelle ne prend pas sur les tissus synthétiques.
    • L’encre ne prend pas sur le papier huilé.
    • Le feu a pris à cette maison, à ce magasin.
    • Elle alluma le feu avec des brindilles et le souffla, en s’agenouillant devant, à pleins poumons.Quand il commença à prendre, elle remonta dans la voiture. — (Hector Malot, En famille, 1893)
    • Pour allumer la bougie, tu te couchas à demi sur moi ; tu n’arrivais pas à faire prendre l’allumette. J’étouffais sous ton corps odieux. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 48)
    • Heureusement que le feu prenait rapidement ; il y avait encore de la braise de la veille. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 18)
    • (Intransitif) Faire une impression trop forte à la gorge, au nez.
    • Cette odeur est trop forte, elle prend à la gorge.
    • (Intransitif) Se geler, se coaguler, s’épaissir, se solidifier.
    • Il faut attendre que le béton ait complètement pris avant de passer à l’étape suivante.
    • Mettez de la présure dans ce lait, pour qu’il prenne.
    • Vos confitures ont mal pris. - Cette gelée ne prendra pas.
    • La rivière a pris cette nuit.
    • Le fleuve était entièrement pris.
    • L’eau des marais était prise ; par endroits seulement, de larges carrés d’eau douce, qui ne gelaient point, continuaient de se mouvoir doucement, et demeuraient blanchâtres. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 233)
    • (Intransitif) Contribuer à un bon ou à un mauvais résultat.
    • Bien lui a pris d’avoir été averti à temps.
    • Il lui prendra mal un jour d’avoir montré tant d’insouciance.
    • (Avec la particule en) Après ce qu’il avait fait, bien lui en prit d’avoir des protecteurs.
    • Atteindre une année de plus en âge.
    • J’avais lu cette parole sur une petite image de Noël que Jérôme m’a envoyée lorsqu’il n’avait pas douze ans et que je venais d’en prendre quatorze. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 86)
    • Or Lafcadio venait de prendre dix-neuf ans. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914, réédition Folio, page 61)
    • (Intransitif) Être atteint.
    • La fièvre, la goutte lui a pris.
    • (Impersonnel) Il lui prit une colique, un mal de dents, une sueur froide, une faiblesse, etc.
    • (Sens figuré) Il lui prit une fantaisie, un dégoût; il lui prend des accès d’humeur.
    • Subir.
    • — Tu étais là-dessus ? dit le biffin en montrant le cargo qui flambait.— Oui.— Oh pardon ! dit le soldat, qu’est-ce qu’ils prennent, les gars ! — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 133)
    • Affecter, entamer, gagner sur quelque chose.
    • Je ne suis point né pour les émotions violentes, cela prend sur ma santé. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
    • (Pronominal) S’attacher, s’accrocher.
    • Rencontré Artaud, […] qui s’est pris le pied dans la roue de sa voiture, a cogné la tête dans le marchepied, et est retombé sur une botte de paille ; il aurait voulu le faire qu’il n’y serait jamais arrivé. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • (Pronominal) Concevoir un sentiment pour quelqu’un.
    • Se prendre d’amitié, se prendre d’aversion, se prendre de passion, pour quelqu’un.
    • (Pronominal) Provoquer, s’attaquer à quelqu’un.
    • Il ne faut pas se prendre à plus fort que soi.
    • (Pronominal) Se contracter, en parlant de maladies.
    • La grippe se prend très facilement en cette saison.
    • (Pronominal) Se figer, se solidifier.
    • L’huile se prend quand on la tient dans un endroit froid. - Le sirop se prendra bientôt.
    • J’étais à peine assis à la salle à manger que j’avais l’impression de m’enrhumer. Les muqueuses de mon nez « se prenaient », mes bronches se glaçaient, mon esprit s’élevait vers les méditations. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 5)
    • Émouvoir, provoquer une émotion.
    • Blanche.– Ça nous prend toujours, ces histoires-là. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
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  • tendre
    • Qui peut aisément être entamé.
    • Le sapin, le saule et le peuplier sont des bois tendres. - Bâtir avec des pierres tendres.
    • L’améthyste et l’émeraude sont des pierres tendres. - Le plomb et l’étain sont les plus tendres des métaux.
    • (En particulier) Qualifie les aliments qui n’offrent pas de résistance quand on les coupe, quand on les mâche.
    • Une viande extrêmement tendre. - On ne peut rien manger de plus tendre. - La viande fraîche tuée n’est pas tendre.
    • Cette viande est tendre au couteau, est tendre sous le couteau, est tendre sous la dent. - Ces haricots verts sont très tendres.
    • Qualifie également du pain nouvellement cuit.
    • Manger du pain tendre.
    • Qui est sensible, délicat, qui est aisément pénétré par les impressions extérieures.
    • Avoir la peau tendre. Les jeunes arbres ont l’écorce tendre.
    • Délicat et faible, en parlant de la vue, des yeux.
    • Une vue, dite tendre, force le digne notaire à porter des lunettes vertes pour conserver ses yeux, constamment rouges. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • (Sens figuré) Qui a de la tendresse, qui est sensible à l’amitié, à la compassion, et plus particulièrement à l’amour.
    • Adolphe pouvait d'ailleurs passer , au début, pour le modèle des amants, tendre, empressé, inquiet dans la juste mesure ; […]. — (Anatole Claveau, La Parisienne, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 83)
    • Avoir l’âme tendre, le cœur tendre. - Il est d’un naturel tendre. - Il a une imagination vive et tendre.
    • Qualifie les choses où se marque de l’amitié, de la compassion, où se manifeste de l’amour.
    • Ce qu’elle chantait – ah ! la fatale et maudite chanson ! –, c’était une vieille romance larmoyante et tendre, pareille à celles que les aveugles nasillent dans les rues. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
    • Vous recevez plein de gestes tendres. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 10 octobre 2022, page 16)
    • (Sens figuré) Qualifie une couleur délicate, qui ne fatigue pas la vue.
    • Ils remontaient au temps d'une certaine pègre pour qui la suprême élégance consistait à se pourvoir d'un couvre-chef de couleur tendre et de souliers vernis. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • (Sens figuré) Qualifie un son de voix touchant et gracieux.
    • (Musique) Qualifie un air touchant et passionné.
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Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.