Mots qui riment avec "endre"

Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "refendre".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.

Cette liste comprend des mots se terminant par : endre , endres , andre et andres .

  • rapprendre
    • Apprendre de nouveau.
    • Cette leçon est mal sue, vous la rapprendrez.
    • Après sa maladie, il dut rapprendre à marcher.
    • 17 juin 44 – Je n’ai jamais encore rêvé de Blaise. Heureusement. Je n’ai pas à rapprendre au matin qu’il est mort. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 336)
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  • revendre
    • Vendre ce que l’on a acheté.
    • Élie Magus, à force d’acheter des diamants et de les revendre, de brocanter les tableaux et les dentelles, les hautes curiosités et les émaux, jouissait d’une immense fortune inconnue, acquise dans ce commerce devenu si considérable. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
    • Tenez, qu'est-ce qui se passe à la Bourse ? Des gens qui n'ont rien prennent le droit d'acheter une marchandise dont ils savent parfaitement que la livraison ne s'accomplira jamais, mais qu'ils revendront avec profit. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 167-168)
    • Aucun dealeur local ne peut satisfaire la totalité de la nouvelle demande de cannabis et les jeunes les plus téméraires s’aventurent dans les cités des environs pour s'approvisionner, puis consomment et revendent dans les rues de leur quartier. — (Thomas Sauvadet, Jeunes de rues et trafic de stups, dans Agora : Débats/jeunesse n° 48, L'Harmattan, octobre 2008, page 94)
    • La sophistication peut se situer au niveau de l'utilisation du produit ; c'est le cas pour le prêt hypothécaire, accordé (« vendu ») en racontant à un emprunteur, […], une faribole fine comme du gros sel : comme quoi il lui sera toujours possible de se désendetter en revendant sa maison plus cher que son prix d'achat. — (Jacques Bichot, Labyrinthe: Compliquer pour régner, Manitoba /Les Belles Lettres, 2015)
    • (En particulier) Vendre ce que l'on a reçu en cadeau.
    • Enfin, je le redis, c'est l'intention qui compte. Le problème, c'est qu'on pourra même pas le revendre sur eBay, ton cadeau pourlingue. — (Christophe Conte, « Cher Pascal Obispo », dans Les Inrockuptibles, décembre 2010, en recueil dans Billets durs, Ipanema Éditions, 2012)
    • Vendre de nouveau.
    • Il se dit particulièrement en termes de procédure : « Revendre à la folle enchère », Vendre de nouveau une chose, aux risques et périls d’un premier adjudicataire qui n’en a pas payé le prix.
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  • détendre
    • Relâcher ce qui était tendu.
    • Détendre une corde.
    • Détendre un arc.
    • Un ressort qui se détend.
    • Ce vêtement, il va se détendre, non ?
    • (Sens figuré) Relâcher son esprit ; évacuer son stress.
    • — Calvâsse! vraiment? Je croyais que les correspondants parlementaires étaient détendus comme des coqs en pâte. — (Loraine Lagacé, Stratège, Stanké, 1992, vol. 1, p. 34)
    • Détacher, enlever ce qui était tendu en quelque endroit, par exemple le linge.
    • Détendre une tapisserie.
    • Détendre des rideaux.
    • Environ un quart d'heure après Bardet vint me trouver dans mon rang ; il me dit tout bas: « Je viens d'aider Toinette et Marote à détendre. — (Nicolas Rétif de la Bretonne, Monsieur Nicolas, 1796), bibliothèque de la Pléiade, Tome 1, p. 735.
    • (Par extension) (Vieilli) Ôter les tapisseries, les rideaux, etc., d’un lieu.
    • (Absolument) On détend dans toutes les rues quand Noël est passé.
    • Démonter les tentes pour lever le camp.
    • Détendre le camp.
    • (Absolument) Après avoir fait toutes ces dispositions, après avoir reçu un officier prussien qui demandait à parlementer, et lui avoir montré le camp dans le plus grand ordre, il [Dumouriez] fit détendre à minuit, et marcher en silence vers les deux ponts qui servaient d’issue au camp de Grand-Pré. — (Adolphe Thiers, Histoire de la Révolution française, tome 2, livre VIII ; Furne et Cie éditeurs, Paris, 1846, page 301)
    • (Cuisine) Fluidifier une préparation culinaire en y ajoutant un liquide.
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  • appendre
    • Pendre, suspendre, attacher à une voûte, à des piliers, etc. Se dit particulièrement en parlant des choses que l’on offre, que l’on consacre dans une église, dans un temple, en signe de reconnaissance, de respect ou pour conserver un souvenir.
    • Parmi tant d’ex-voto dont les murailles et même les voutes de certains temples sont garnies, en avez-vous jamais vu un seul qu'on ait appendu pour avoir délivré de la folie ou pour être devenu tant soit peu plus sage ? — (Érasme, Éloge de la folie, 1509 ; traduction de Thibault de Laveaux en 1780)
    • Là, dans chaque taverne, vous verrez appendue, à la place d’honneur, une magnifique image qui représente, assis sur un tonneau, un brave chevalier revêtu d’un manteau de pourpre doublé d’hermine. — (Charles Deulin, Cambrinus)
    • Le marchand de tulipes s’inclina respectueusement et en silence, déconcerté par un regard inquisiteur du duc d’Albe dont le portrait, chef-d’œuvre d’Holbein, était appendu à la muraille. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
    • La jeune fille bougeait parfois dans son lit. Bigua qui l’entendait, songeait à se lier les jambes avec des lassos appendus au mur. Mais il chassa cette idée comme avilissante — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 124.)
    • Alors, dans la plaine, au milieu de la scintillation générale des gouttes de rosée et des cristaux de gelée blanche appendus à chaque brin d’herbe, le miroir lance ses éclairs intermittents sous les rayons du soleil du matin ; alors la chouette, lancée par la main du chasseur, fait sa courte volée, s’abat, se redresse avec de brusques haut-le-corps et des roulements d’yeux effarés ; et l’Alouette d’arriver, d’un vol plongeant, curieuse de voir de près la brillante machine ou le grotesque oiseau. — (Jean-Henri Fabre, Sur le Ventoux. L'Ammophile hérissée. Extrait des Souvenirs entomologiques. Première série, Delagrave, Paris, 1879. Éditions du Mercure de France, 1997, page 35)
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  • simandre
    • (Liturgie, Musique) Disque de bois qui appelait les fidèles à la prière sous la primitive Église, et qui tient encore lieu de cloche dans certains couvents grecs.
    • Sauf l’agrypnia ou veillée à l’église dans la nuit du samedi au dimanche, nous ne sachions pas qu’elle [la règle] impose de pénibles exercices aux moines, et la simandre [écrit à tort symandre] vient bien rarement troubler leur douce flânerie. — (Melchior de Vogüé, Revue des Deux-Mondes, 15 janvier 1876, page 307)
    • Mais, à côté des cloches métalliques, nous avions aussi des « cloches de bois » — appelées Semantron, simandre ou toaca. Une simandre, c’est une longue planche, suspendue au plafond, que laquelle on frappe, à l’aide de deux maillets de bois, certains rythmes de prière, d’appel, ou de litanies. — (Virgil Gheorghiu, De la vingt-cinquième heure à l’heure éternelle, 1965, page 64)
    • Qu’on apporte les simandres ! cria le capitaine.Les simandres ? De tous les passagers, nul n’était plus désemparé que Pattig. Ayant toujours su que ces instruments étaient employés dans les églises en guise de clochettes, il tomba à genoux, mains jointes, en murmurant : « Prions, prions, il n’y a plus que la prière ! » Pourtant, la douzaine de simandres qu’apportait le charpentier devaient servir à un tout autre office. — (Amin Maalouf, Les Jardins de lumière, 1991, Le Livre de Poche, page 105)
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  • suspendre
    • Pendre quelqu'objet en l’air, l’attacher de telle sorte qu’il ne porte sur rien.
    • Les grandes cornes qui surmontent la tète du bouc, et la longue barbe qui est suspendue à son menton, lui donnent un air bizarre et équivoque : […]. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Œuvres complètes, tome 3, page 602, Furne & Cie - París, 1842)
    • On récolte les échalotes lorsque les feuilles jaunissent ; on arrache les plants et on les laisse ressuyer deux ou trois jours sur le sol ; cela fait, on les monte au grenier où on les suspend en paquets. — (« Le jardin de l'école », dans Journal des Instituteurs et des Institutrices, vol. 60, éd. Fernand Nathan, 1914, page 319)
    • (Sens figuré) Surseoir, différer, cesser pour quelque temps.
    • Il fallut prétexter des affaires à Paris pour être autorisés à monter dans la voiture de Chantilly, dont le départ était suspendu par notre arrestation. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
    • Suspendre l’exécution d’un arrêt. — On reprit les poursuites qui avaient été suspendues.
    • Suspendre les hostilités. — Suspendre son ressentiment, les effets de son ressentiment.
    • La séance est suspendue.
    • Interrompre, s’arrêter pour quelque temps.
    • Dans toutes les Bourses de la terre, ce fut une avalanche de titres que les porteurs voulaient vendre ; les banques suspendirent leurs paiements, les affaires furent paralysées et cessèrent ; […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 288 de l’édition de 1921)
    • Ces troupes ont suspendu leur marche, ont reçu l’ordre de suspendre leur marche.
    • Les travaux étaient depuis longtemps suspendus.
    • (En particulier) (Droit) Attendre, pour porter son jugement, qu’on soit plus éclairé.
    • Suspendre son jugement sur quelque chose.
    • (En particulier) (Politique) Interrompre l’exercice de droits politiques ou civils pour quelque temps.
    • Suspendre la constitution. — Suspendre les garanties constitutionnelles.
    • Suspendre l’exécution des lois. — Suspendre un journal.
    • (En particulier) (Sens figuré) Interrompre les fonctions d’un ecclésiastique, d’un magistrat, d’un officier, d’un agent quelconque, sans lui ôter son caractère.
    • Les commissaires députés se rendirent à Baix, et après enquête, le 25 janv. 1676, sans s'arrêter à la récusation formée par Corbières, ils le suspendirent de ses fonctions jusqu'au prochain synode et ordonnèrent que, en attendant, l'église de Baix serait desservie par les ministres du voisinage. — (« Poudrel (Jean) », dans La France protestante ou vies des protestants français qui se sont fait un nom dans l'histoire, […], tome 8, par Eugène Haag & Émile Haag, Paris : chez Joël Cherbuliez, 1858, p. 366)
    • (En particulier) (Éducation) Exclure temporairement un élève.
    • Il a été suspendu trois jours pour s'être battu avec un autre élève.
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  • prétendre
    • Soutenir, affirmer, être persuadé de.
    • Il affrontait tous les temps, bravait toutes les mers et prétendait que la mer et lui se connaissaient trop, depuis longtemps, « pour se faire des méchancetés ». — (Octave Mirbeau, Les eaux muettes )
    • Au milieu du siècle dernier, on traitait de songe-creux et de lunatiques ceux qui prétendaient aplanir les hiérarchies traditionnelles et renverser même la personne du Roi. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l'amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
    • Je quitte Dollero tout heureux car, au milieu de ses éloges, il a, prétend-il, trouvé une épigramme, […]. Je l'attriste en soutenant que c'est encore un éloge et pas une épigramme. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
    • Enfin, on a prétendu qu'en 1888, le patron d'un smack de Grimsby serait grimpé au sommet et aurait pris la hauteur totale du rocher avec une ligne de sonde. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • A l'en croire, c'était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Tu sais, dit Tacherot, qu'elle toussotte un peu... Oh! rien de grave!... Mais le docteur prétend qu'il faut surveiller ses bronches. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 177)
    • Le vrai fait nouveau, aujourd’hui, n’est peut-être pas que les peuples éprouvent les passions politiques, mais qu’ils prétendent les éprouver. Cette prétention suffit, d’ailleurs, à les rendre agissants et à fournir un merveilleux terrain d’exploitation à leurs meneurs. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, éd. 1946)
    • Vouloir, entendre.
    • On l'avait bien vu voici quelque années à Manise, quand un autre Préfet, déjà soumis à la Fédération des Chasseurs, avait prétendu prohiber le pacage en forêt, aux bestiaux, même partiellement entravés. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Si je vous fais ce plaisir, je prétends que vous m’en fassiez un autre.
    • Je prétends bien qu’il me cède.
    • Je prétends faire ce voyage, rien ne m’en empêchera.
    • Demander, réclamer comme un droit.
    • Je prétends un dixième, une moitié dans cette société.
    • Ce corps prétend le pas sur tel autre.
    • Il prétend marcher avant lui.
    • (Mécanique) Appliquer une prétension à un élément mécanique.
    • Cela se produit si la courroie a été incorrectement prétendue.
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  • défendre
    • Protéger, soutenir, quelqu'un ou quelque chose contre une attaque, une agression.
    • Défendre quelqu’un au péril de sa vie. — Défendre ses concitoyens, sa patrie.
    • À cette nouvelle, femmes et filles se placèrent autour du cercueil du bienheureux, s’entr’exhortant à le défendre vaillamment. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
    • Finalement, ils défendent l’idée de l’inexistence d’un parti anti-germanique, vu qu’il n’existait pas non plus de parti pro-germanique. — (Carlos G. García Mac Gaw, Le problème du baptême dans le schisme donatiste, 2019, page 186)
    • (Militaire) Résister à ceux qui veulent se rendre maîtres d’une position militaire, s’opposer aux ennemis qui l’attaquent.
    • Le 16 mars, pendant qu'on se fusillait à Léchelle, le duc de Reggio, qui devait défendre le passage du ravin de Richebourg et le duc de Tarente, qui commandait (ou devait commander en chef de bataille), jouaient au « trente et quarante » dans la chambre de M. Saussier, fermier à Cormeron. — (Louis Rogeron, Les Cosaques en Champagne et en Brie : Récits de l'invasion de 1814, racontés d'après les contemporains, les auteurs modernes, des documents originaux et des notes inédites de témoins oculaires, aux éditions Émile Gaillard à Paris, 1905, page 155)
    • (En particulier) Empêcher que l’ennemi ne puisse, sans risquer beaucoup, entrer dans un lieu ou en approcher.
    • Hilperik entra à Paris sans aucune opposition, et logea ses guerriers dans les tours qui défendaient les ponts de la ville, alors environnée par la Seine. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les Quatre Fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
    • La frontière est défendue de ce côté par plusieurs places fortes.
    • Garantir, tant au sens propre qu’au sens figuré.
    • La montagne défend cette maison du froid, des vents du nord.
    • Qui le défendra des séductions du monde, contre les séductions du monde ?
    • (Spécialement) Soutenir l’innocence de quelqu’un contre ceux qui l’accusent.
    • Portalis, quelque temps après, trouve de l’argent et lance un nouveau journal où il se met à défendre les communards arrêtés et condamnés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 101)
    • Cet avocat a très habilement défendu son client.
    • (Par extension) Défendre une cause.
    • (Droit) (Absolument) Fournir des défenses aux demandes de la partie adverse.
    • Il a été condamné faute de défendre.
    • Prohiber, interdire quelque chose.
    • […] je ne voulais pas me faire à l’idée que mon père fût mort, et que plus jamais il ne reviendrait. Durant sa maladie, on m’avait défendu de pénétrer dans sa chambre, et il était parti sans que je l’eusse embrassé. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
    • Saint Louis […] défendit aux gens du faubourg de Graveillant de rebâtir leurs maisons et fit évacuer le faubourg de la Trivalle. Ces malheureux durent s’exiler. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
    • En effet, le Marquisien se soucie peu de l’argent et, pour obtenir son copra, certains capitaines exploitent son goût pour l’alcool, ce qui est défendu par la loi mais très difficile d’empêcher. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • (Sport) Empêcher un opposant de marquer un but.
    • Toute l’équipe a défendu pour conserver le score.
    • (Pronominal) Repousser une attaque, une agression quelconque, y résister.
    • Elle riait de toute sa voix sonore en luttant des bras et des jambes. Désarmée par son rire, elle se défendait à l’aveuglette. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
    • Autre exemple de l’inhabilité du démocrate à se défendre et du dommage qui lui en échoit. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, p.25)
    • La dépense moyenne par hectare pour me défendre contre l’oïdium et le mildew atteignit 106 fr., tandis que dans les années ordinaires, je puis me contenter de cinq traitements mixtes, dont les frais peuvent être réduits à 60 fr. — (Paul Coste-Floret, Les travaux du vignoble : plantations, cultures, engrais, défense contre les insectes et les maladies de la vigne, Montpellier: chez Camille Coulet & Paris : chez Masson & Cie, 1898)
    • Il est difficile de se défendre de quelque partialité pour ses proches.
    • La société existe. Elle veut vivre. Donc elle réagit. Supposez qu’elle ne se défende pas : elle serait en quelques heures la proie d’innombrables fripouilles… Tout s’écroulerait. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • (Absolument) Résister aux atteintes de la maladie, de l’âge, etc.
    • Votre petit accident n’a pas l’air de vous avoir beaucoup changé, Monsieur Frémont ! – On se défend, jeune fille ! — (Henry Kistemaeckers fils, Œdipe… voit !, Charpentier et Fasquelle, Paris, 1905)
    • (Familier) Faire preuve de qualités, de compétences, réussir dans un domaine.
    • En conséquence, la Belgique ne se défend pas mal du tout comparé aux autres pays européens: 25 donateurs par million d'habitants, ce qui représente le double du chiffre des Pays-Bas. — (Marc Sertyn, Le don d’organes ne se défend pas mal dans notre petit pays, site e-sante.be, 10 décembre 2001)
    • La sœur de Rumer Willis se défend bien pour ce qui est de l’audace — (Titre de puretrend.com, 8 octobre 2015)
    • (Argot) Gagner de l’argent, exercer une activité rentable.
    • On s’est expliqué, il voulait en effet un garçon et je suis allée chercher pour lui un jeune Lorrain qui se défendait avec le marché noir et avec son cul. — (Marie-Thérèse, Vie d’une prostituée, 1948, réédition Joëlle Losfeld, 1993)
    • On n’avait jamais vraiment bossé ensemble comme associés, vu que lui s’était vite fait une spécialité comme casseur de lourdes et moi je m’étais toujours plutôt défendu dans la fausse mornifle. — (Zep Cassini, Mollo sur la joncaille, Fleuve noir, 1955)
    • (En particulier) Se prostituer.
    • D’ailleurs, moi j’ai jamais été barbot. Si elle se défendait c’est qu’elle le voulait bien. — (Victor Victus, De la boue et des roses, éditions de la Flamme d’or, 1953)
    • Madame Rosa était née en Pologne comme Juive mais elle s’était défendue au Maroc et en Algérie pendant plusieurs années et elle savait l’arabe comme vous et moi. — (Émile Ajar (Romain Gary), La Vie devant soi, Mercure de France, 1975)
    • Se disculper, nier quelque chose qu’on vous reproche.
    • On l’accuse de telle chose, mais il s’en défend.
    • S’excuser de faire quelque chose à quoi on voudrait vous obliger.
    • On voulait le forcer d’aller dans cette maison, il s’en est défendu.
    • On voulait lui donner cette mission, il s’est toujours défendu de l’accepter.
    • (Pronominal) S'empêcher, s'interdire.
    • Charles Schweitzer jouissait fièrement de la considération qu’on témoignait à son grand âge, à sa culture, à sa beauté, à ses vertus, ce luthérien ne se défendait pas de penser, très bibliquement, que l’Éternel avait béni sa Maison. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 55)
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  • prendre
    • Saisir, mettre en sa main.
    • […] Joseph offre un bouquet de roses à son amoureuse, qui étend la main pour le prendre. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • De joyeuse humeur, le mari cause avec force gestes, prend parfois les mains de sa femme, la taille aussi […] — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892, Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/73)
    • Vers la tombée du jour, le poète, ayant pris son parapluie, baisa galamment les mains de Mme Mirondeau et lui fit ses adieux. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Il prit un siège, alluma une cigarette et accepta sans se faire prier un verre de vin de messe. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, pages 32-33)
    • Saisir une chose, l’enlever, la tirer à soi autrement qu’avec la main.
    • […] ; deux bandelettes serrant ses cheveux ondés sont prises sous l’étole et vont s’entrecroiser par-derrière à la chute des reins. — (Gustave Flaubert et Maxime du Camp, Nous allions à l’aventure par les champs et par les grèves, 1886, réédition Le Livre de Poche, 2012)
    • Ils doivent aimer sentir l’étoffe crisser entre leurs doigts polissons lorsque, vous prenant dans leurs bras, ils vous coquinent. Ah! les bras des hommes! — (Claude Seignolle, Un corbeau de toutes couleurs, Paris : Éditions Denoël, 1962, page 193)
    • Saisir les choses avec leur gueule, leur bec, leurs griffes, etc., en parlant des animaux.
    • Le perroquet prend souvent avec sa patte ce qu’il veut prendre ensuite avec son bec.
    • Mettre sur soi, en parlant des habits, des vêtements.
    • Pour la Promenade du soir, on prend une robe blanche de percale ; mais elle doit être très-courte et décoletée […] — (Mercure de France, volume 38, 1809, page 242)
    • (Vieilli) Commencer à porter.
    • Prendre la perruque ou prendre perruque.
    • Emporter avec soi certaines choses par besoin ou par précaution.
    • Prendre un parapluie, une lanterne. - Prendre sa canne, son épée, son chapeau.
    • Il a pris son fusil et il est allé à la chasse.
    • Emporter en cachette ou de force, ôter à quelqu’un ce qu’il possède, le lui dérober.
    • On lui a pris sa bourse, sa montre, tout ce qu’il possédait. - Ils lui ont pris jusqu’à sa chemise.
    • Ce chien a pris un poulet sur la table.
    • S’emparer, se saisir par force d’une chose ou d’une personne.
    • On se rappelle que, ce que nous avions pris aux autres, il a fallu leur rendre, et on leur reprendra ce qu’ils nous ont pris sans raison en 1871. — (Émile-Ambroise Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 320)
    • Si elle n'a pas complètement réussi, cette attaque n'a pas été sans quelque résultat, car nos soldats ont pris deux tranchées et se sont avancées de deux cents mètres. — (Pierre-Louis Péchenard, La grande guerre: le martyre de Soissons (août 1914-juillet 1918), Paris : G. Beauchesne, 1918, page 100)
    • Il a pris l’arme de son adversaire. — Prendre quelqu’un au collet, à la gorge, par le bras, à bras-le-corps.
    • (Par extension) (Très familier) Dominer sexuellement.
    • Je l’ai prise en levrette, mon gars, quelque chose de concret !
    • (Jeux) Enlever à l’adversaire.
    • Je prends votre dame avec mon roi.
    • (Absolument) Je prends et je joue.
    • Faire des levées d’hommes.
    • Il a été pris pour le service militaire.
    • Arrêter quelqu’un pour le conduire en prison.
    • Ce voleur s’est enfin laissé prendre. La gendarmerie a déjà pris deux de ces bandits.
    • Butiner à la guerre, y faire des prisonniers.
    • On a pris à l’ennemi quinze cents hommes, deux drapeaux, dix canons.
    • (Militaire) Se rendre maître par la force des armes ou autrement, d’une place forte.
    • Le 26 octobre, une dépêche annonça que les Anglais avaient pris Bois-le-Duc après une attaque de nuit exécutée par des chars lance-flammes « au clair de lune artificiel ». — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 117)
    • (Chasse, Pêche) Attraper à la chasse ou à la pêche.
    • […] n’avait-il point remarqué une superbe truite qui se calait sous un rocher de la rive. […] La question se posait seulement de savoir s’il la prendrait au filet ou à la main. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • L'autre jour, sur le bassin de Chambly, j'ai pris un gros achigan. — (Michel Rabagliati, Paul à la pêche, éditions la Pastèque, Montréal, 2006, page 86)
    • Prendre des oiseaux à la pipée, au trébuchet.
    • Poursuivre et saisir un gibier, en parlant des animaux de chasse, des oiseaux de proie, des prédateurs.
    • Mon chien a pris deux lièvres.
    • Ses chiens n’ont rien pris de la journée.
    • (Sens figuré) S’emparer de quelqu’un, gagner quelqu’un en s’attaquant à son esprit, à son cœur, à ses sens.
    • Raïssouli est évidemment un profond psychologue qui connaît nos petites faiblesses et sait comment il faut nous prendre. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 240)
    • Surprendre.
    • Je l’ai pris à voler des fruits dans votre jardin. - Il promit qu’on ne l’y prendrait plus. - Tout le monde y aurait été pris.
    • — À quoi bon mal parler des femmes qui ne sont pas jolies ?— Ah ! je vous y prends, monsieur le docteur ! Voilà une parole imprudente ; c’est vous qui avez dit que mademoiselle de Serpierre n’est pas jolie, et je puis vous citer. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Attaquer, aborder.
    • Prendre une armée de flanc. - Prendre son ennemi par derrière. - Prendre quelqu’un en traître, en trahison.
    • Manger, boire, avaler, absorber, en parlant des aliments, des boissons, des médicaments solides ou liquides.
    • L’abbé Plomb est privé de sa gouvernante qui s’absente, cette après-midi, et il prend son repas, chez nous […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Le café noir très fort qu’il a pris au début de la veille, empêche Arsène André de s’endormir. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Les hommes jouent gravement aux boules et se passionnent pour le foteballe ; ils prennent l'apéritif par habitude, rejoints par ceux qui le font par snobisme. — (Henri Wadier, La réforme de l'enseignement n'aura pas lieu, éditions Robert Laffont, 1970, page 154)
    • Tonton Mbagnick appelle le serveur et commande un ballon de Kir Royal et demande à Meïssa Bigué ce qu’il voulait prendre. — (Ameth Guissé, Femmes dévouées, femmes aimantes, L’Harmattan, 2011, page 46)
    • Le dur travail et l’air pur excitent l’appétit. Au petit matin, après un déjeuner copieux, les bûcherons gagnent l’aire de coupe. Ils prennent sur place, en le dévorant, le repas préparé par le cook : du lard, de la mélasse, des galettes. — (Pierre Saucier, Gérard Saucier: sur les traces d’un bâtisseur en Abitibi, avec la collaboration de Claude Bédard-Claret, Presses de l'Université du Québec, 1996, page 124)
    • Faire usage pour sa santé, pour son agrément, etc.
    • Muni même d’un pain de savon, il prit, sur le bord d’un cours d’eau, hors la ville, son premier bain depuis seize mois. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 421 de l’édition de 1921)
    • Prendre un lavement.
    • (Vieilli) Se faire contaminer par contagion, en parlant des maladies.
    • Il a pris la peste, la fièvre jaune, le typhus. - C’est d’un tel qu’il a pris la grippe.
    • Atteindre par surprise.
    • L’orage, la pluie nous prit en chemin.
    • La fièvre l’a pris le samedi.
    • (Par extension) La frayeur, la colère, l’ennui, l’enthousiasme, etc., le prit.
    • Fixer sur le corps.
    • Il prend de l’embonpoint.
    • Il prend du ventre. - Prendre des forces.
    • Contracter ; adopter.
    • Un rhume, en apparence bénin peut, s’il est négligé, dégénérer en bronchite ou en pneumonie ; le plus sage serait d’éviter de courir ce risque en prenant des précautions nécessaires pour que vous ne vous enrhumiez pas. — (Mieux vaut prévenir que guérir, dans Almanach de l’Agriculteur français - 1932, Éditions La Terre nationale, page 33)
    • On avait beau le corriger quand les voisins le ramenait en carriole, l’habitude de ces fugues était prise. […] Si une semaine s’écoulait sans escapade, on le voyait s’ennuyer, dépérir et fureter dans le logis pour trouver une issue. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Si profond était le fossé entre la bourgeoisie manufacturière et les ouvriers du textile que les luttes révolutionnaires, dans Sedan, prirent comme nulle part ailleurs le caractère d’un conflit entre classes. — (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
    • Bien qu’il n’eût pu comprendre un seul mot de ce qui avait été dit, Bert éprouva un choc en remarquant le ton qu’avait pris l’homme. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 247 de l’édition de 1921)
    • Je pris l'habitude, à l'imitation des goumiers et des bellahs, d'aller pisser accroupi, à flanc de dune, […]. — (Robert Le Roy, Méhariste au Niger: souvenirs sahariens, Éditions Karthala, 1997, page 76)
    • Se donner, employer, en parlant de titres, de qualités, de noms.
    • Il prit le titre de comte. - Elle prit le nom de son mari.
    • Acquérir, acheter.
    • Je prendrai tout à six francs pièce. - Vous en demandez trop cher : je ne le prendrai pas.
    • (Absolument) C’est à prendre ou à laisser.
    • Demander, percevoir un prix pour quelque chose que l’on vend.
    • Ce marchand prend vingt francs du mètre de ce drap. - On m’a pris mille francs pour ce travail.
    • Recevoir ; accepter.
    • Rien n’avait été convenu entre nous : il a pris ce que je lui ai donné.
    • Ce train prend des voyageurs de toutes classes.
    • Bénéficier de.
    • Ce cabinet était la demeure favorite du roi ; c’était là qu’il prenait ses leçons d’escrime avec Pompée, et ses leçons de poésie avec Ronsard. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. III ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 33)
    • Emprunter, tirer de.
    • Il a pris l’idée de cette tragédie dans un vieux roman.
    • C’est un mot que nous avons pris du latin.
    • (En particulier) (Famille) Recevoir des traits psychologiques ou physiques de son ascendance.
    • Arthur : C’est vrai, ce qu’on dit, vous êtes le fils d’un démon et d’une pucelle ? […] Vous avez plus pris de la pucelle. — (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre I, épisode Les Défis de Merlin)
    • Engager des personnes, ou s’engager avec elles, sous certaines conditions.
    • Prendre un domestique, une femme de chambre, une cuisinière, un chauffeur, etc.
    • Prendre un ouvrier, des ouvriers à la tâche, à la journée.
    • Prendre un associé, une épouse.
    • Joindre quelqu’un en quelque endroit, pour se rendre ailleurs avec lui.
    • J’irai vous prendre à deux heures précises. - Il est venu me prendre pour aller au théâtre.
    • Emmener avec soi.
    • Le capitaine prit trente hommes pour faire cette reconnaissance.
    • Recueillir, donner l’hospitalité.
    • Je l’ai pris chez moi. - Il eut la bonté de prendre chez lui toute cette famille.
    • Ôter, retirer, retrancher une partie d’un tout.
    • Prendre dix mille francs sur une succession. - Il a pris mille francs d’avance sur son traitement.
    • Retrancher de quelque chose pour subvenir à autre chose.
    • Prendre sur sa nourriture, sur sa dépense, sur son nécessaire, etc., pour donner aux pauvres.
    • Prendre sur son sommeil pour travailler.
    • Se charger d’une chose, entrer en possession, en jouissance d’une chose à certaines conditions.
    • Prendre des terres en fermage.
    • Prendre un appartement en location.
    • J’ai pris une chambre, un pied-à-terre dans cette maison.
    • (Marine) Charger quelque chose, recevoir quelqu’un, à bord.
    • Engager et conduire, en parlant d’une affaire.
    • Il a mal pris son affaire, voici comme il fallait la prendre.
    • Prendre une affaire du bon, du mauvais biais.
    • Choisir, préférer ou adopter de préférence ; se décider pour.
    • Vous recherchez moins mon avis sur le parti que vous avez à prendre que mon approbation pour celui que vous avez pris. — (Lettre de Jean-Jacques Rousseau à Henriette, du 7 mai 1764, dans Lettres philosophiques, présentées par Henri Gaston Gouhier, Paris : J. Vrin, 1974, page 131)
    • Je ne sais quel livre prendre.
    • Choisir une route, un chemin, s’y mettre en marche, en parlant particulièrement de ceux qui voyagent, qui cheminent.
    • Il suivit la D 925 sur une vingtaine de kilomètres, puis prit au sud, traversa la forêt de Lancosme jusqu'à Méobecq et bifurqua vers Rosnay par la D 27. — (Jean-Claude Patrigeon, Pitié pour les vivants, Éditions CLÔ, 1994, chapitre 4)
    • Sur des routes aux doux reliefs, vous prendrez la direction de Champlay, Neuilly et Laduz, où vous pourrez visiter un intéressant musée des Arts et Traditions populaires. — (Balades à vélo en Bourgogne 2009 Petit Futé, page 234)
    • (Par extension) (Absolument) Choisir d’entrer dans un chemin quand on a le choix entre plusieurs.
    • Prendre à droite, à gauche, tout droit.
    • Nous contournâmes, sans l’apercevoir, la colonne, puis le taxi remonta le faubourg Saint-Antoine, prit à gauche. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Après la petite plage, Koutabaï s’engagea sur un sentier qui prenait à droite. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
    • (Par extension) Utiliser un mode de locomotion qui se présente au choix.
    • Prendre la voiture, prendre le train, prendre le paquebot.
    • Prendre un cheval, une voiture, un bateau, une automobile, un avion.
    • (En particulier) Couper, utiliser, façonner, de certaines façons, en parlant des étoffes, des viandes, et plus généralement ce que l’on coupe ou tranche avec art.
    • Le tailleur a mal pris cette étoffe. - Prendre une étoffe de droit fil, de biais.
    • Vous coupez mal ce morceau; vous n’avez pas pris le sens.
    • (Sens figuré) Entendre, comprendre, concevoir, expliquer, interpréter, considérer d’une certaine manière.
    • Accompagnez vos traits d’humour ou d’ironie d'une binette (smiley) : ":—)", qui indiquera au lecteur que vous plaisantez ou que vous désirez qu'on ne prenne pas mal votre boutade, votre allusion, etc. — (Patrick Rebollar, Les salons littéraires sont dans l'internet, Presses universitaires de France, 2002, page 176)
    • Les commentateurs prennent ce passage en des sens très opposés.
    • À bien prendre la chose, vous devez être plus content que fâché de cet arrangement.
    • (Sens figuré) Adopter ou soutenir avec chaleur ou conviction.
    • Pour guérir le dernier-né de la Reine, qui souffrait dun abcès à la gorge et qu’Hadès semblait encore une fois attirer dans ses ténèbres, le médecin Olympos avait jugé qu’il fallait prendre les grands moyens : une incubation, et à Canope. — (Françoise Chandernagor, Les Enfants d’Alexandrie, éd. Albin Michel, 2011)
    • Il a pris ma défense. - J’ai pris ses intérêts. - J’ai pris son parti.
    • Éprouver, en parlant des sentiments, des passions, des affections et des répugnances.
    • Prendre du plaisir, prendre son plaisir à quelque chose.
    • Prendre quelque chose en dégoût.
    • Prendre intérêt à quelqu’un, à quelque chose.
    • Prendre quelqu’un en amitié, en affection, en aversion, en haine, en grippe.
    • Obtenir, recueillir.
    • Prendre un congé.
    • Prendre l’avis de quelqu’un, prendre conseil d’un avocat.
    • Fixer, en parlant d’une date.
    • Tous récitèrent debout les grâces et Durtal prit rendez-vous avec l’abbé Plomb pour visiter la Cathédrale […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Déterminer par la mesure, les dimensions, la grandeur d’une chose.
    • Enfin, on a prétendu qu’en 1888, le patron d’un smack de Grimsby serait grimpé au sommet et aurait pris la hauteur totale du rocher avec une ligne de sonde. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Prendre la largeur d’une armoire. - Prendre la surface de la pièce.
    • (Par extension) Prendre la température, la tension artérielle d’un malade.
    • Rédiger, relever, fixer sur le papier.
    • À leur arrivée, ces derniers examinèrent les lieux, prirent quelques photos et conclurent à un accident domestique. L'un des soldats du feu ayant repéré des traces d'explosifs protesta, mais les inspecteurs ne relevèrent pas sa déposition […]. — (Grégory Taïeb, Narcor, tome 3: Les dés sont jetés, Éditions Publibook, 2013, page 169)
    • Prendre des notes, prendre un croquis, prendre un plan, prendre une photographie.
    • (Par extension) […] je décidai de passer l’après midi avec eux, d’étudier leurs méthodes de plonge et de ’prendre’ plusieurs films. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • (Par ellipse) Prendre du temps ; durer.
    • Le passage a commencé le 12, par celui des nouaïb, l’âsker a suivi le lendemain le makhzen et le guîch ont traversé le 14 et le 15.L’opération a donc pris quatre jours. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 143)
    • […] j’avais près de cent brasses de chaîne et mon ancre à ramener à bord, une tâche énorme pour un homme seul qui me prit près de quatre heures et demie […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • (Intransitif) S’enraciner, pousser, croître.
    • La vigne ne prend pas dans cette région.
    • Il y a des plantes qui prennent également en toute sorte de pays; il y en a d’autres qui ne prennent qu’en de certaines terres.
    • (Intransitif) (Sens figuré) Réussir, trouver son lectorat, son auditoire, en parlant d’un ouvrage de l’esprit, d’une proposition, d’un compliment, etc.
    • Votre maudite flotte est mise en pièces… Et vous avez le toupet de continuer vos grimaces… À d’autres ! avec moi, ça ne prendra pas ! — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 351 de l’édition de 1921)
    • « Je fais semblant de ne pas entendre, disait Mme de la Trave, et si elle insiste, de n’y pas attacher d’importance ; elle sait qu’avec nous ça ne prend pas… » — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
    • Ce livre, cette pièce de théâtre n’a pas pris.
    • Cette plaisanterie n’a pas pris.
    • (Par extension) Ce jeune homme a bien pris dans le monde.
    • (Intransitif) Adhérer, s’attacher, produire son effet.
    • Je m’apprête à allumer la lampe. Je frotte une allumette. Elle ne prend pas, le phosphore s’écaille, elle se casse. Je la jette, et, un peu las, j’attends… — (Henri Barbusse, L’Enfer, chapitre II, Éditions Albin Michel, Paris, 1908 ; éditions G. Crès, Paris, 1925, page 11)
    • Cette couleur naturelle ne prend pas sur les tissus synthétiques.
    • L’encre ne prend pas sur le papier huilé.
    • Le feu a pris à cette maison, à ce magasin.
    • Elle alluma le feu avec des brindilles et le souffla, en s’agenouillant devant, à pleins poumons.Quand il commença à prendre, elle remonta dans la voiture. — (Hector Malot, En famille, 1893)
    • Pour allumer la bougie, tu te couchas à demi sur moi ; tu n’arrivais pas à faire prendre l’allumette. J’étouffais sous ton corps odieux. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 48)
    • Heureusement que le feu prenait rapidement ; il y avait encore de la braise de la veille. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 18)
    • (Intransitif) Faire une impression trop forte à la gorge, au nez.
    • Cette odeur est trop forte, elle prend à la gorge.
    • (Intransitif) Se geler, se coaguler, s’épaissir, se solidifier.
    • Il faut attendre que le béton ait complètement pris avant de passer à l’étape suivante.
    • Mettez de la présure dans ce lait, pour qu’il prenne.
    • Vos confitures ont mal pris. - Cette gelée ne prendra pas.
    • La rivière a pris cette nuit.
    • Le fleuve était entièrement pris.
    • L’eau des marais était prise ; par endroits seulement, de larges carrés d’eau douce, qui ne gelaient point, continuaient de se mouvoir doucement, et demeuraient blanchâtres. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 233)
    • (Intransitif) Contribuer à un bon ou à un mauvais résultat.
    • Bien lui a pris d’avoir été averti à temps.
    • Il lui prendra mal un jour d’avoir montré tant d’insouciance.
    • (Avec la particule en) Après ce qu’il avait fait, bien lui en prit d’avoir des protecteurs.
    • Atteindre une année de plus en âge.
    • J’avais lu cette parole sur une petite image de Noël que Jérôme m’a envoyée lorsqu’il n’avait pas douze ans et que je venais d’en prendre quatorze. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 86)
    • Or Lafcadio venait de prendre dix-neuf ans. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914, réédition Folio, page 61)
    • (Intransitif) Être atteint.
    • La fièvre, la goutte lui a pris.
    • (Impersonnel) Il lui prit une colique, un mal de dents, une sueur froide, une faiblesse, etc.
    • (Sens figuré) Il lui prit une fantaisie, un dégoût; il lui prend des accès d’humeur.
    • Subir.
    • — Tu étais là-dessus ? dit le biffin en montrant le cargo qui flambait.— Oui.— Oh pardon ! dit le soldat, qu’est-ce qu’ils prennent, les gars ! — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 133)
    • Affecter, entamer, gagner sur quelque chose.
    • Je ne suis point né pour les émotions violentes, cela prend sur ma santé. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
    • (Pronominal) S’attacher, s’accrocher.
    • Rencontré Artaud, […] qui s’est pris le pied dans la roue de sa voiture, a cogné la tête dans le marchepied, et est retombé sur une botte de paille ; il aurait voulu le faire qu’il n’y serait jamais arrivé. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • (Pronominal) Concevoir un sentiment pour quelqu’un.
    • Se prendre d’amitié, se prendre d’aversion, se prendre de passion, pour quelqu’un.
    • (Pronominal) Provoquer, s’attaquer à quelqu’un.
    • Il ne faut pas se prendre à plus fort que soi.
    • (Pronominal) Se contracter, en parlant de maladies.
    • La grippe se prend très facilement en cette saison.
    • (Pronominal) Se figer, se solidifier.
    • L’huile se prend quand on la tient dans un endroit froid. - Le sirop se prendra bientôt.
    • J’étais à peine assis à la salle à manger que j’avais l’impression de m’enrhumer. Les muqueuses de mon nez « se prenaient », mes bronches se glaçaient, mon esprit s’élevait vers les méditations. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 5)
    • Émouvoir, provoquer une émotion.
    • Blanche.– Ça nous prend toujours, ces histoires-là. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
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  • tendre
    • Qui peut aisément être entamé.
    • Le sapin, le saule et le peuplier sont des bois tendres. - Bâtir avec des pierres tendres.
    • L’améthyste et l’émeraude sont des pierres tendres. - Le plomb et l’étain sont les plus tendres des métaux.
    • (En particulier) Qualifie les aliments qui n’offrent pas de résistance quand on les coupe, quand on les mâche.
    • Une viande extrêmement tendre. - On ne peut rien manger de plus tendre. - La viande fraîche tuée n’est pas tendre.
    • Cette viande est tendre au couteau, est tendre sous le couteau, est tendre sous la dent. - Ces haricots verts sont très tendres.
    • Qualifie également du pain nouvellement cuit.
    • Manger du pain tendre.
    • Qui est sensible, délicat, qui est aisément pénétré par les impressions extérieures.
    • Avoir la peau tendre. Les jeunes arbres ont l’écorce tendre.
    • Délicat et faible, en parlant de la vue, des yeux.
    • Une vue, dite tendre, force le digne notaire à porter des lunettes vertes pour conserver ses yeux, constamment rouges. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • (Sens figuré) Qui a de la tendresse, qui est sensible à l’amitié, à la compassion, et plus particulièrement à l’amour.
    • Adolphe pouvait d'ailleurs passer , au début, pour le modèle des amants, tendre, empressé, inquiet dans la juste mesure ; […]. — (Anatole Claveau, La Parisienne, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 83)
    • Avoir l’âme tendre, le cœur tendre. - Il est d’un naturel tendre. - Il a une imagination vive et tendre.
    • Qualifie les choses où se marque de l’amitié, de la compassion, où se manifeste de l’amour.
    • Ce qu’elle chantait – ah ! la fatale et maudite chanson ! –, c’était une vieille romance larmoyante et tendre, pareille à celles que les aveugles nasillent dans les rues. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
    • Vous recevez plein de gestes tendres. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 10 octobre 2022, page 16)
    • (Sens figuré) Qualifie une couleur délicate, qui ne fatigue pas la vue.
    • Ils remontaient au temps d'une certaine pègre pour qui la suprême élégance consistait à se pourvoir d'un couvre-chef de couleur tendre et de souliers vernis. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • (Sens figuré) Qualifie un son de voix touchant et gracieux.
    • (Musique) Qualifie un air touchant et passionné.
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  • landres
  • pourfendre
    • Fendre complètement, en deux parties.
    • [...] la preuve de ce que je dis, c’est qu’on voit encore, sur le rocher pourfendu, et l’empreinte de sa main et celle des quatre pieds de son cheval. — (Jean Dussaulx, Voyage à Barège et dans les Hautes-Pyrénées, fait en 1788, tome I, Paris, 1796, page 237)
    • Il livre même des combatsAux vieux arbres de haut en bas,Et quand il ne les pourfend pas,Il les arrache !... — (Maurice Rollinat, Le vent, in La nature, G. Charpentier et F. Fasquelle, Paris, 1892, page 10)
    • (En particulier) Fendre un homme de haut en bas d’un coup de sabre ou d'autres armes.
    • Témoin ce jeune Othon […] que je vais pourfendre de mon épée s’il ne rejoint à l’instant même ses camarades. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839.)
    • Sans cette anicroche, le ballon se serait déchiré, comme pourfendu par un grand coup d’épée, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 88 de l’édition de 1921.)
    • (Sens figuré) (Ironique) Lutter contre, s’opposer à.
    • Le moment est venu de chasser le maharadjah de Patatah de son palais et de le pourfendre de la pire façon! — (René Goscinny, Strapontin et le tigre vert, 1960, réédition Le Lombard, 1998, page 57)
    • « Je veux rappeler devant vous la détermination de la République française à combattre l’antisémitisme. Il sera pourfendu dans toutes ses manifestations, les actes mais aussi les mots. Il sera pourchassé partout » — (François Hollande, « Hollande : la sécurité des Juifs, «cause nationale» », Libération, 1er novembre 2012)
    • Les don Quichotte qui pourfendent la « théorie du genre » s’effraient en effet que des filles jouent avec des voiturettes ou que des garçons changent les couches d'un poupon ou jouent à la dînette. — (Thierry Hoquet, Des sexes innombrables. Le genre à l'épreuve de la biologie, Éditions du Seuil, 2016, introduction)
    • Les deux avocats ont donc décidé de pourfendre le système, en attaquant notamment la légalité de certains éléments du marché. — (Dominique Simonnot, « L’ubuesque contrat qui piège les usagers parisiens du stationnement », Le Canard Enchaîné, 14 février 2018, page 3)
    • (Littéraire) Attaquer.
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  • protandre
    • (Botanique) Dont les anthères (parties terminales de l'étamine, organes mâles) sont mûres avant les stigmates (extrémités du pistil, organes femelles recueillant le pollen), ce qui évite l'autofécondation.
    • L'artichaut est une plante auto-fertile allogame, sa fleur est protandre.
    • (Zoologie) Se dit d'une espèce hermaphrodite d'abord mâle puis femelle.
    • La daurade grise est un poisson hermaphrodite protandre, il naît mâle et se transforme en femelle à 8 ans.
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  • redescendre
    • Descendre après être monté.
    • Il n'est point pressé de conquérir les sommets. Si le temps menace, il n'attend pas l’averse, il redescend à l'auberge où il se met à la chotte. — (La Semaine littéraire, 1908, volume 16, page 254)
    • Une fois même, il bondit si haut et avec une telle rapidité qu’il fut, avec tout l’équipage, pris du mal des montagnes et contraint de redescendre. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 231 de l’édition de 1921)
    • A un appel de sonnette on plaçait les plats et tout ce qui était nécessaire sur un monte-charge qui s'élevait jusqu'à la salle à manger et redescendait aussitôt. — (André Dhôtel, Le Pays où l'on n'arrive jamais, 1955)
    • Un grondement de tonnerre derrière eux. Le camion-citerne venait de passer au ras du pare-chocs de la Suzuki qui se mit à redescendre la pente trop forte pour elle. — (Gérard de Villiers, SAS, n° 83 : Coup d’État au Yémen, Librairie Plon, 1985)
    • Il va falloir redescendre. Je trouve ça plus dur que de monter. Il paraît que le record de descension est de cinquante-cinq minutes. — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 126)
    • Descendre de nouveau.
    • Il est remonté dans sa chambre, il va redescendre.
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  • malandre
    • Lèpre.
    • Rongé de malandre, le système financier tout entier était menacé d’effondrement — (Marc Ladreit de Lacharrière, Le droit de noter, Grasset, 2012)
    • (Médecine vétérinaire) Sorte de crevasse qu’on aperçoit aux plis du genou d’un cheval et d’où découle une humeur séreuse et fétide.
    • Les malandres sont des maux qui paroissent au plis du genouil par des crevasses, d’où il découle quelques eaux rousses, âcres & mordicantes; qui sont douloureuses & qui font souvent boitter le Cheval, ou du moins lui tiennent les jambes roides au sortir de l’écurie. — (Jacques de Solleysel, Le parfait mareschal, Paris, 1723)
    • La Solandre est précisément au pli du Jarret, ce qu’est la Malandre à celui du Genou : l’un & l’autre sont des crevasses, d’où suintent des eaux. — (M. de la Guérinière, Manuel de cavalerie (tome XI du Cours de la science militaire de Jean Van Duren), La Haye, 1742)
    • (Charpenterie) (Par analogie) Nœud pourri dans le bois de construction.
    • Cette pièce de bois est pleine de malandres.
    • (Charpenterie) Défaut important, généralement de la pourriture, à l'intérieur du bois et non visible de l'extérieur avant sciage.
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  • esclandre
    • Bruit, éclat scandaleux provenant de quelque acte fâcheux.
    • Giselle, ajouta-t-il après un moment de silence, vous lui direz de ma part de venir demain... s'il ne vient pas, j'irai faire une esclandre au château, c'est sûr! — (Émile Souvestre, La Mosaïque de l'Ouest, 1845)
    • La cordonnière, qui apprend cela par la cuisinière, vient me voir ; nous nous montons la tête, elle veut faire une esclandre. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
    • La pauvre fille, vu son peu de raison, avait espéré que l’esclandre s’apaiserait et qu’elle jouirait doucement de son petit stratagème amoureux. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, réédition collection Folio, page 38)
    • Toutefois M. et Mme Lebirbe, affolés par cet esclandre, insistèrent pour que le Roi terminât le conflit hors de leur présence… — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
    • Pas de nuit qui ne s’achevât sans esclandre et c'est là qu'un matin, dépêché par le journal où je gagnais ma vie, j'aperçus sur un froid carrelage une fille assassinée. — (Francis Carco, L’Amour vénal, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 11)
    • Ce petit homme que le patron du bal avait aussitôt classé dans la catégorie des trouble-fête, eût bien été capable de causer un esclandre, pour peu qu'on le contrariât. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
    • Son cheval le déposa mollement dans l’unique bourbier qui fût sur la grande route, ce qui fit esclandre, parce qu’il fallut le tirer de là pour que la voiture de roi pût passer. — (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 165)
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  • étendre
    • Faire qu’une chose acquière plus de surface ou plus de volume, soit en la rendant plus mince, soit en la tirant ou en la dilatant.
    • On étend l’or sous le marteau.
    • Étendre du beurre sur du pain.
    • Étendre de la cire.
    • Étendre du drap, du parchemin.
    • C’est un métal qui s’étend beaucoup quand on le bat.
    • Étendre ses troupes, son armée : Leur faire occuper plus de terrain, leur donner plus de front.
    • L’armée s’étendit dans la plaine.
    • (Sens figuré) Donner plus de portée à une idée, à un mot, au contenu d’un texte.
    • Étendre la clause d’un contrat, les termes d’un arrêt, d’une loi.
    • Étendre le sens, la signification d’un mot.
    • Déployer en long et en large.
    • Étendre de la toile sur l’herbe pour la blanchir.
    • Étendre un tapis.
    • Étendre quelqu’un sur une table, sur un lit, pour lui faire subir quelque opération.
    • Jésus-Christ fut étendu sur la croix, sur l’arbre de la croix.
    • Ces martyrs furent étendus sur le chevalet.
    • Il y avait aussi, comme hors-d’œuvre, des tranches rouges qu'on étendait sur du pain noir en le saupoudrant de poivre : c'était du saumon fumé. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris, Plon, 1883, page 45)
    • Étendre le linge. (3a) (En particulier) Déployer en long et en large du linge humide afin qu’il sèche.
    • Étendre du linge pour le sécher.
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  • distendre
    • Élargir ou allonger par la tension.
    • Son estomac est distendu par des gaz.
    • Quand la peau se distend.
    • Si elle était fière de ses chaussures, elle avait d’autre part cependant des inquiétudes sur la façon dont elles allaient se comporter en travaillant : la semelle ne s’élargirait-elle pas, le coutil ne se distendrait-il pas au point de ne conserver aucune forme ? — (Hector Malot, En famille, 1893)
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  • sandre
    • (Zoologie) Espèce de grand poisson osseux d’eau douce et d'eau saumâtre d'Europe, de la famille des perches, allongé, à tête assez fine et longue, à deux nageoires dorsales distinctes.
    • La grande taille de la sandre − elle peut atteindre un mètre − n’enlève rien à la qualité de sa chair, très fine. — (Ac. Gastr. 1962)
    • Si la pêche du sandre est théoriquement possible toute l'année, les deux meilleures périodes semblent être la fin du printemps, juste après le frai, puis l’automne. — (Pascal Durantel, Pêche, l’encyclopédie, p.230, Éditions Artemis, 2003)
    • (Botanique) Synonyme de saule blanc (arbre).
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  • rendre
    • Remettre une chose entre les mains de celui à qui elle appartient, de quelque manière qu’on l’ait eue.
    • On se rappelle que, ce que nous avions pris aux autres, il a fallu leur rendre, et on leur reprendra ce qu’ils nous ont pris sans raison en 1871. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 320)
    • Alors les retournant et les soupesant : « Charcot, me dit-il, y a-t-il de l’or ou de l’argent là-dedans ? » et devant ma négation, il me les rendit avec mépris. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • En Assyrie, en Égypte, l’intermédiarat existait, et, aussi, le prêt avec intérêt. Les paysans, manquant de blé, empruntaient des lingots d’or ou d’argent pour s’en procurer ; puis, quand il leur fallait rendre ces lingots, ils vendaient la récolte à perte, naturellement, à des trusteurs qui devinrent peu à peu maîtres du marché. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 172)
    • (Par extension) Bigre ! S’écria-t-il, avec un sentiment d’infinie vexation. Quel idiot je suis ! J’aurais dû leur faire rendre leurs épées… — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 359 de l’édition de 1921)
    • Faire recouvrer certaines choses dont on était privé, qu’on avait perdues, comme la santé, les forces du corps, etc.
    • Cette constatation faite, nous n'en avons pas moins à compter avec la nombreuse cohorte des névropathes vraiment insomniaques, qui souffrent de ne pas dormir, et qui prient instamment que le sommeil leur soit rendu. — (Maurice de Fleury, Les grands symptômes neurasthéniques (pathogénie et traitement)., Éditions F. Alcan, 1910, page 102)
    • Rendre la santé, la vue, l’ouïe.
    • Ce remède lui a rendu la vie.
    • Ce régime lui rendra des forces.
    • Ce jugement lui a rendu l’honneur.
    • Cette nouvelle lui a rendu l’espoir, le courage, lui a rendu sa gaieté.
    • Faire rentrer (des personnes) en possession d’une chose dont elles étaient privées, ou à laquelle elles avaient renoncé.
    • Il vient d’être rendu à la liberté.
    • Cela vous rend à l’honneur.
    • Vos conseils le rendront à la vertu.
    • Ce remède peut le rendre à la vie.
    • (Vieilli) Remettre une chose à celui à qui elle est destinée.
    • Rendre un paquet. Rendre une lettre.
    • (Par extension) (Commerce) Porter, faire voiturer, conduire, un paquet, des marchandises en un lieu.
    • Il m’a vendu tant de kilos de soie, et il doit me les rendre à Lyon.
    • (Sens figuré) S’acquitter, de certaines marques de respect, de déférence, de civilité, etc., que l’on donne à quelqu’un.
    • Rendre ses devoirs, ses respects à quelqu’un.
    • Rendre les derniers devoirs à son ami.
    • Rendre les honneurs à un officier général, à un ambassadeur.
    • Rendre obéissance.
    • Rendre gloire, rendre grâce.
    • Donner en échange, payer de retour, soit en bien, soit en mal.
    • Rendre la pareille.
    • Rendre avec usure.
    • Rendre le bien pour le mal.
    • Rendre le mal pour le bien.
    • Rendre injure pour injure.
    • Il m’a fait une cruelle offense, mais je le lui rendrai bien.
    • Capable de dissimulation, il [Émile Zola] détestait Edmond de Goncourt, qui le lui rendait bien. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux, Grasset, 1914, réédition Le Livre de Poche, page 54)
    • (Agriculture, Économie) Produire ; rapporter.
    • Il y a de bonnes terres qui rendent deux récoltes par an.
    • Un grain de blé en rend quelquefois plus de soixante.
    • Cette affaire, ce métier rend peu, rend beaucoup.
    • Ce commerce ne rend pas, ne rend rien.
    • — La petite pêche ne rend pas… On vend le poisson trop bon marché… — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 76)
    • Donner l’effet recherché.
    • La chimie agricole est une science appelée à rendre d’immenses services aux cultivateurs. Elle a pour objet l’étude des terrains ; […]. — (Pierre Joigneaux, La chimie du cultivateur, 1850, page 1)
    • Si une partie de la propriété édulcorante du sucre lui est enlevée pendant la pulvérisation, elle lui est rendue pendant sa transformation en sirop. — (Jean-Baptiste Deschamps (d’Avallon), Compendium de pharmacie pratique: guide du pharmacien établi et de l'élève en cours d'études, París : ‎Germer Baillière , 1868, page 110)
    • Mais nous avons vu comment Saint Louis, poussé par ses convictions religieuses, voulut rendre l’usure impraticable. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • (Absolument) — Eh bien, il est fort utile d’avoir tant et tant appris à l’École à dessiner des façades, à les « rendre », à y faire de belles ombres, à les entourer d’arbres et à mettre des grouillots et de petites autos par-devant, car ceux qui vous jugeront ne comprendront que cela. — (Michel Bataille, La Ville des fous, éditions Robert Laffont, 1966, page 114)
    • Exprimer ; représenter.
    • Cette copie ne rend pas bien l’original.
    • Ce portrait rend bien l’expression de votre visage.
    • Ce mot rend mal votre idée.
    • Rendre nettement, clairement, vivement sa pensée.
    • Je ne saurais rendre, vous rendre à quel point j’ai souffert de votre indifférence, combien je suis touché de votre procédé.
    • Traduire.
    • Il a mal rendu le sens de son auteur.
    • Rendre un passage mot à mot.
    • Cherchez à rendre le sens plutôt qu’à traduire chaque mot.
    • Répéter.
    • L’écho rend les sons, rend les paroles.
    • Il ne vous a pas bien rendu ce que je l’avais chargé de vous dire.
    • Je vous rends son discours mot pour mot.
    • Rejeter, par les voies naturelles ou autrement, en parlant du corps ; vomir.
    • Rendre un remède.
    • Rendre une médecine, un vomitif.
    • Rendre de la bile.
    • Il rend le sang par le nez.
    • On lui perça un abcès qui rendit quantité de pus.
    • (Absolument) Le malade a rendu plusieurs fois dans la journée.
    • Livrer, céder.
    • Les uns allaient rendre leurs armes ; d’autres, qui les avaient abandonnées déjà, marchaient silencieusement, les mains ballantes. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e éditions, Plon-Nourrit & Cie, page 451)
    • Les vivres venant à s’épuiser, le gouverneur se vit forcé de rendre la place.
    • Faire devenir ; être cause qu’une personne, qu’une chose devient ce qu’elle n’était pas auparavant.
    • Ainsi l’éloquence, dans la bouche d’un Orateur vertueux, rend les hommes justes, & dans celle du méchant rend les autres comme lui. L’un fait le bonheur des peuples, l’autre est la peste des nations. — (J. Beauvais, L’art de bien parler et de bien écrire en français, Paris : chez Valade, 1773, page 33)
    • L’hypertrophie thyroïdienne dont est atteint le sujet, et peut-être aussi un certain degré de sthénose de la trachée, consécutive à la trachéotomie, rendirent la chloroformisation très difficile. — (Association française de chirurgie, Procès-verbaux, mémoires et discussions, F. Alcan, 1888, n° 3, page 500)
    • Les personnes qu’on nous amène ivres mortes et que l’ivrognerie a rendues violentes sont encore plus pathétiques. — (Patrick Pelloux, Histoire d’urgences, Le Cherche-Midi, 2012)
    • Cet amoncellement de mesures rend par conséquent cette politique peu lisible : qui pourrait aujourd'hui dresser la liste exhaustive des multiples dispositifs qui la constituent ? — (Patricia Loncle, ‎Valérie Becquet et ‎Cécile Van De Velde, Politique de jeunesse : le grand malentendu, Champ social Éditions, 2012)
    • (Pronominal) Devenir, avec ou sans intention, mais par son propre fait.
    • Il veut se rendre agréable, nécessaire.
    • Il s’est rendu odieux, méprisable, ridicule par sa conduite, par ses manières.
    • À force d’excès, il s’est rendu malade.
    • Les ennemis se sont rendus maîtres de la place.
    • (Pronominal) Céder, se mettre au pouvoir de quelqu’un, se soumettre.
    • Les assiégés ne voulurent point se rendre.
    • La citadelle ne s’est rendue qu’à la dernière extrémité.
    • Se rendre aux ennemis.
    • (Sens figuré) Se rendre à la raison, à l’évidence, à l’autorité, à des raisons, à des prières.
    • Cette femme s’est rendue à ses désirs.
    • (Pronominal) Se diriger vers, aboutir.
    • Les fleuves se rendent à la mer.
    • Le sang se rend au cœur.
    • (Pronominal) (En particulier) (Pour les personnes) Se transporter en endroit, y aller.
    • Il se rendra à Lyon tel jour.
    • Si vous voulez vous rendre en tel endroit, vous m’y trouverez.
    • Se rendre à son bord.
    • Se rendre à son poste.
    • Se rendre à une invitation.
    • (En général au participe passé « rendu » (passé composé, forme passive…)) Arriver.
    • On n'est pas rendu.
    • Émettre ou produire, en parlant d'un son.
    • J’avais acheté une vieille 4L dont les cardans exténués rendaient d’inquiétants sons de castagnettes et je roulais des journées entières sur des routes où la mort guettait à chaque virage. — (Bernard Fauconnier, Kaïros, Grasset, 1997, chapitre 3)
    • (Sport) Accorder une certaine avance à un adversaire dont les performances sont inférieures, afin d'égaliser les chances de victoire.
    • Sur la troisième page, à la date du 29 août, on lisait :Rendu 4 brasses à Faby. – Et le lendemain : Rendu 12 brasses…Julius comprit qu’il n’y avait là qu’un carnet d’entraînement. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
    • (Sports hippiques) En parlant d'une distance dans une course de trot imposant ce désavantage aux chevaux ayant passé un certain seuil de gains, partir en recul de cette distance par rapport à la première ligne.
    • rendre 25 m, rendre 50 m, rendre la distance
    • Bon lauréat sur cette piste le 22 novembre, TROPHÉE DE JABA semble capable de doubler la mise, même s’il rend 25 m. — (Trophée vers un nouveau succès, Gilles Maarek, Le Parisien, 9 décembre 2014)
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  • éprendre
    • Se prendre de passion pour une personne, pour une chose.
    • […], il écoutait par les yeux de la jeune fille en s’en éprenant à devenir fou. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Oisive jeunesseA tout asservie,Par délicatesseJ’ai perdu ma vie.Ah ! Que le temps vienneOù les cœurs s’éprennent. — (Arthur Rimbaud, Chanson de la plus haute tour)
    • Marthe n’est pas romanesque, et elle n’a pas été s’éprendre d’amour pour le premier venu. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
    • J’aimais l’étude ; parmi les jeux, ne m’éprenais que pour ceux qui demandent ou recueillement ou effort. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 25)
    • J’avais pris sottement quelques nids, fait combattre des grillons, arraché les ailes d’une mouche : c’était monnaie courante de nos jeux et ne m’empêchait en rien de m’éprendre soudain passionnément d’une bête. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 81)
    • Quatre ans plus tard elle rencontre mon père qui s’éprend d’elle comme elle s’éprend de lui. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
    • Je ne sais pas si Jean-Louis Darc séduisit ma mère ou si ce fut elle qui s’en éprit la première, mais je crois que Céline Thiébault désira ce grand gaillard, cette vigueur animale. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 21)
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  • refendre
    • Fendre de nouveau.
    • (Art) Scier en long, fendre, diviser.
    • Refendre une poutre.
    • Refendre une pièce de charpente, pour en faire des chevrons, des planches.
    • Refendre de l’ardoise, du pavé.
    • Refendre un cuir.
    • (Agriculture) (Désuet) Passer une autre fois la charrue entre les sillons déjà ouverts par un premier labour.
    • Cette opération consiste à répandre la semence avant de donner le dernier labour , & aussi-tôt après avoir fermé, refendre avec une binette ou autre charrue qui pique peu, les éminences des raies, pour recouvrir la semence qui est tombée dans le fond. — (Encyclopédie Œconomique, tome 14, Yverdon 1771)
    • Quand votre labour du milieu est refendu fin juin ou début juillet, vous devez épendre votre fumier avant le dernier labour, [...]. — (Sigaut François, Morlon Pierre, La troublante histoire de la jachère, Éd. Quæ, 2017)
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  • attendre
    • Ne pas bouger, rester là où l’on est pour la venue de quelque chose ou de quelqu’un.
    • S’embusquant alors derrière un massif, le fusil au poing, il attendait, des heures et des heures, qu’un chat vînt à passer. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
    • Le doigt sur la détente de nos armes, tous les muscles tendus, ne respirant plus, nous attendons… et il me semble qu’il se passe une éternité… — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 47)
    • Il n’est point pressé de conquérir les sommets. Si le temps menace, il n’attend pas l’averse, il redescend à l’auberge où il se met à la chotte. — (La Semaine littéraire, 1908, volume 16, page 254)
    • Pourquoi ce bœuf impassible, et qui ne rumine même pas, semble-t-il attendre, pour ne pas brouiller l’herbe française avec l’herbe allemande ? — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • La police attend avec des mitrailleuses et des gaz les grévistes noirs de Pennsylvanie. — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
    • Sous le porche, un boueux attendait l’arrivée de la voiture en songeant que, par un temps pareil, elle ne viendrait sans doute pas. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 62)
    • J’adore attendre. Ce sont les seuls moments de la vie où je me repose. Parfois je vais chez le coiffeur quand je n’en ai pas besoin, uniquement pour avoir le plaisir d’attendre. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 44)
    • Elle regarde hors du cadre, comme si elle attendait quelqu’un, un Monsieur D., sans doute, qu’elle épousa en 1883, et qui semble avoir été de ceux qu’on a tort d’attendre. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 151)
    • Différer une action jusqu’à une limite temporelle.
    • Le capitaine Arbogast avait raison quand, hier soir, à l'apéritif, il nous disait : « Dans l’Armée, il ne faut pas se presser; quand on a reçu l'ordre, eh bien ! il faut attendre le contre-ordre. » — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 20)
    • Cette sollicitude ne la surprenait guère : Alice avait toujours eu cette espèce de charité très chrétienne, qui attendait que l'on fût au fond du trou pour vous tendre la main. — (Laure Pfeffer, Si peu la fin du monde, Éditions Buchet-Chastel, 2019)
    • On attend le beau temps pour partir.
    • Être prêt ou préparé pour une action.
    • Si, d’aventure, il restait sur place, attendant une vacance à l’usine, il travaillait à la mine et était payé par pipe de minerai extraite. — (Maurice Lecerf, Le Fer dans le monde, Payot, 1942)
    • Le peu qui restaient, confirmés par enquête généalogique, s’étaient cloîtrés en des tavernes où buvaient à tire-larigot en attendant la fin du monde. — (René Favret, Le Retour de Pantagruel, L’Harmattan, 1997, page 227)
    • (Sens figuré) Souhaiter ou se préparer à la survenue d’un événement.
    • La véritable affaire n’était pas encore commencée. On n’entendait ni les cris antidynastiques qui étaient attendus ni le grondement orageux de La Marseillaise. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
    • […] mais l’on n’était qu’en juin et, sauf pour les poires de moisson qui mûrissent en août, il fallait encore attendre longtemps avant de savourer concurremment les pommes du verger et la vengeance désirée. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Celle-ci était une litorne. Que venait-elle faire si prématurément dans les héez ? D’ordinaire, on ne les attend que vers la mi-octobre. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Au XVIIIe siècle, un Européen en voyage au Mozambique s’enquiert auprès d’un groupe d’esclaves qu’on s’apprête à charger dans la cale d’un bateau de ce qui, à leur avis, les attend : « Ils nous ont achetés et nous embarquent pour nous manger », répondent les esclaves. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, page 320)
    • (Sens figuré) Se dit de certaines choses qui menacent une personne ou qui lui sont destinées, réservées.
    • Dès le moment où le lieutenant entra dans la pièce, je sus ce qui m’attendait. Coupé par un immense béret, son petit visage bien rasé, triangulaire et anguleux comme celui d’un fennec, souriait. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Voilà le sort qui vous attend. — Quelle gloire vous attend !
    • (Louisiane) Entendre, ouïr.
    • Espérer, se promettre ou prévoir quelque chose.
    • Je n’attendais pas cela de vous.
    • C’est un homme dont je n’attends rien de bon.
    • N’attendez de moi qu’un profond mépris.
    • (Suisse) (Moselle) (Familier) (Germanisme) attendre sur quelqu’un : attendre quelqu’un. Note : Il s’agit d’un calque de l’allemand warten auf.
    • Ça fait plus de deux heures que j’attends sur Gérard.
    • J’espère que tu n’as pas trop attendu sur moi.
    • (Pronominal) Prévoir quelque chose.
    • Attendez-vous à des compliments. Vous les méritez pleinement et vous avez encore plein d'autres projets à réaliser !' — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 36)
    • Notre hôte, absent au moment de notre arrivée, ne tarde pas à paraître et me fait l’accueil auquel je m'attendais de sa part. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 38)
    • (Pronominal) S’imaginer quelque chose.
    • « Johnny se donne à Bercy » pendant trois semaines, à guichets fermés. Dans ce lieu gigantesque où l’on s’attend à une débauche de lumières et d’effets, le spectacle surprend par sa sobriété, […]. — (Frédéric Quinonero, Johnny live : 50 ans de scènes, éditions L’Archipel, 2012)
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  • flandre
    • (Industrie minière) Rondin de bois plaqué contre le toit d’une galerie de mine.
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  • calandre
    • à cause de la huppe que porte cet oiseau, du latin caliendrum (« bonnet »)[1] ;
    • emprunté au grec ancien κάλανδρος, kálandros (« alouette »)[2].
    • du latin charadrius (« oiseau au plumage jaunâtre ») qui donne l’ancien français caradril, caladril et le médiéval caladrius.
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Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.