Mots qui riment avec "endre"

Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "suspendre".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.

Cette liste comprend des mots se terminant par : endre , endres , andre et andres .

  • valendre
  • calandre
    • à cause de la huppe que porte cet oiseau, du latin caliendrum (« bonnet »)[1] ;
    • emprunté au grec ancien κάλανδρος, kálandros (« alouette »)[2].
    • du latin charadrius (« oiseau au plumage jaunâtre ») qui donne l’ancien français caradril, caladril et le médiéval caladrius.
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  • fendre
    • Diviser, séparer, couper en long ou en large, ou de toute autre manière.
    • Fendre avec des coins, avec une cognée.
    • Fendre la peau légèrement.
    • Elle avait l’air aussi peu contrarié que possible, quand je l’étais horriblement, moi ! quand je l’étais jusqu’à la colère, — une colère à me fendre en deux et qu’il fallait cacher ! — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 62)
    • Avec la serpette, elle fend en quatre l’extrémité d’un brin qu’elle engage ensuite dans le fendoir. Un coup de manivelle et le brin s’ouvre en quatre comme une corolle de fleur. — (François Gardi, L’Atelier du vannier, Éditions de Borée, 2004, page 383)
    • (En particulier) Traverser avec effort un corps, une masse quelconque en en séparant les parties.
    • L’exécution des condamnés a lieu l’hiver, à 7 heures du matin ; mais il fallait être rendu avant minuit : autrement on ne pourrait plus fendre la foule. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
    • Un camion à plateau des services techniques, chargé de barrières métalliques, fend à cet instant la foule, de sorte que chacun rentre chez soi, […]. — (Michel Embareck, Avis d'obsèques, L'Archipel, 2013, chapitre 1 (Décapsulé))
    • Au 31 du mois d'AoûtNous vîmes venir sous le vent à nousUne frégate d'AngleterreQui fendait la mer et les eauxPour aller bombarder Bordeaux. — (Au 31 du mois d'Août, chanson traditionnelle de marins, début XIXe siècle)
    • Faire que les parties d’un corps continu se séparent et laissent des intervalles entre elles. S’entrouvrir, se gercer.
    • La trop grande sécheresse fend la terre.
    • La gelée fend les pierres.
    • Il a gelé à pierre fendre.
    • La glace se fendit sous ses pieds.
    • Cette plaque de marbre s’est fendue en plusieurs endroits.
    • Une muraille qui commence à se fendre.
    • Les lèvres se fendent par le grand froid.
    • Un fruit qui se fend parce qu’il est trop mûr.
    • (Pronominal) (Argot) Offrir, payer de sa poche.
    • Sitôt dehors, l'inspecteur sentit fondre toute sa rancune et se fendit généreusement d'une tournée de café crème et de croissants chauds. — (Paul Berna, Le cheval sans tête, 1955, réédition Le Livre de Poche, 1980, page 181)
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  • dépendre
    • Détacher une chose de l’endroit où elle était pendue.
    • Dépendre un tableau. — Dépendre une enseigne.
    • Détacher une personne pendue.
    • Quand on le dépendit, il était déjà raide.
    • (Pronominal) À propos d'une chose, se détacher de l’endroit où elle était pendue.
    • L’émotion, l’essoufflement de la marche, et le malaise de notre silence nous chassaient le sang au visage ; j’entendais battre mes tempes ; Alissa était déplaisamment colorée ; et bientôt la gêne de sentir accrochées l’une à l’autre nos mains moites nous les fit laisser se dépendre et retomber chacune tristement. — (André Gide, La porte étroite, 1909, Le Livre de Poche, page 110)
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  • surprendre
    • Prendre sur le fait, trouver dans une action, dans un état où on ne croyait pas être vu, en parlant de quelqu’un.
    • On pouvait le surprendre intrépidement planté sur ses jambes, le nez en l’air, assistant à la chute d’une pierre qu’un maçon ébranle avec un levier en haut d’une muraille, et sans quitter la place que la pierre ne tombât ; et, quand la pierre était tombée, il s’en allait heureux comme un académicien le serait de la chute d’un drame romantique. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
    • Un pareil crime, si près du commissariat, en bordure du passage où le meurtrier risquait à son insu d'être surpris, se présentait, de prime abord, comme l'acte d'un fou. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Je l’ai surpris lisant la lettre qu’il disait n’avoir pas reçue.
    • Prendre à l’improviste ou au dépourvu.
    • Cette sollicitude ne la surprenait guère : Alice avait toujours eu cette espèce de charité très chrétienne, qui attendait que l'on fût au fond du trou pour vous tendre la main. — (Laure Pfeffer, Si peu la fin du monde, Éditions Buchet-Chastel, 2019)
    • Nos soldats ont surpris l’ennemi.
    • La ville a été surprise.
    • J’ai été le surprendre.
    • Arriver auprès de quelqu’un sans être attendu.
    • Il surprit son ami qui le croyait loin de Paris.
    • Je ne l’ai pas vu depuis longtemps, j’irai le surprendre un de ces matins.
    • Se dit des choses auxquelles on ne s’attendait point, le plus souvent des choses désagréables et qui traversent nos desseins.
    • Il […] reparut bientôt tenant une huître à la main. L'ouverture ne produisit pas la perle désirée, ce qui n'était pas pour surprendre, car la proportion des huîtres contenant des « poe » ou perles, est de une sur plusieurs milliers. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • La pluie nous a surpris.
    • La nuit nous surprit en chemin.
    • La mort le surprit au milieu de ses projets.
    • Tromper, abuser, induire en erreur.
    • Il s’est laissé surprendre à cet air de candeur, par cet air de candeur, à ces promesses, par ces promesses.
    • Surprendre la bonne foi, la crédulité, l’ignorance de quelqu’un.
    • Il a surpris la religion de ses juges.
    • Obtenir frauduleusement, par artifice, par des voies indues.
    • Souvent le droit légitime restreint le droit naturel, parce que […] les loix humaines sont quelquefois surprises par des motifs dont la raison éclairée ne reconnoît pas toujours la justice. — (François Quesnay, Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société, 1765)
    • Il jouait bien involontairement un rôle sinistre et mystérieux – le rôle d’espion international. Il surprenait des secrets ; il menaçait, en fait, les projets d’une puissance non moindre que l’Empire Germanique ; il se jetait étourdiment dans le foyer ardent de la WeltPolitik. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 112 de l’édition de 1921)
    • Surprendre des lettres, une correspondance, les prendre furtivement, les intercepter.
    • Une lettre adressée à un des conspirateurs fut surprise.
    • Surprendre la confiance de quelqu’un, la gagner par artifice.
    • Remarquer des actions, des gestes qui échappent à quelqu’un.
    • Je surprenais leurs clins d'œil, leur jeu de lèvres. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
    • J’ai surpris ses soupirs, ses larmes qu’il voulait me cacher.
    • Je me suis surpris à pleurer comme un enfant.
    • Je me surprends à rire de ses bouffonneries.
    • Surprendre le secret de quelqu’un, Découvrir son secret par habileté ou par hasard.
    • Étonner, frapper l’esprit par quelque chose d’inattendu.
    • On ne doit pas être surpris si, dans ces temps éloignés de nous, certains sièges se prolongeaient indéfiniment. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
    • Bien qu’il n’ait pas de boucles aux oreilles ni d’anneau au nez, je ne serais pas surpris que ce fût un Américain, – je dirai plus, un Yankee. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Elle assista à tous les apprêts du mariage avec une impassibilité qui la surprenait elle-même. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
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  • flandre
    • (Industrie minière) Rondin de bois plaqué contre le toit d’une galerie de mine.
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  • campandre
  • entendre
    • Percevoir un son.
    • Et je n’entendis plus qu'un murmure confus, semblable au murmure de la marée montante, ou au rugissement sauvage qui s'élève dans le bestiaire quand on vient d'ouvrir l’arène. — (Charles Nodier, — (L'Apocalypse du Solitaire), dans le Bulletin du bibliophile, Paris : chez J. Techener, 1844, page 1205)
    • On entendait vers Noisseville des hourras et des accents lointains d’une musique allemande. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie, page 168)
    • De tradition ardennaise, la fête de l’Assomption est un jour d’orage. Ce dicton, aujourd’hui, se confirmera: le tonnerre commence de se faire entendre. — (Isabelle Rimbaud, Dans les remous de la bataille (Journal de guerre), volume 1 : 28 juillet-28 août 1914, Le Mercure de France, 15 Juillet 1916)
    • La portée de cet appareil est assez considérable; il permet de faire entendre les auditions des radioconcerts à un auditoire de plusieurs centaines de personnes dans une très grande salle. — (Bulletin de la Société française des électriciens, éditions Gauthier-Villars et Cie, 1924, volume 4, page 166)
    • — Le langage du Père Duchesne… Ces ordures que, de sa cellule de l’Abbaye, Manon Roland entendait crier à son sujet. Et les crieurs en remettaient ! C’est impardonnable. — (Claude Mauriac, Le temps immobile, tome 7 : Signes, rencontres et rendez-vous, Éditions Bernard Grasset, Paris, 1982)
    • (En particulier) Percevoir un son qui n’existe pas.
    • Semblable au déplorable malade d’Edgar Poë, Durtal entendait avec terreur des frôlements de pas dans les escaliers, des cris plaintifs derrière les portes. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Écouter d’une oreille attentive.
    • Aussi à Lima, tous les étrangers vont-ils à l’église, non pour entendre chanter aux moines l’office divin, mais pour admirer, sous leur costume national, ces femmes d’une nature à part. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
    • La concierge logeait au premier. Elle ne pouvait pas entendre. D’ailleurs elle n’était pas là, […]. — (Michel Lambert, La rue qui monte, L’Âge d’Homme, 1992, page 25)
    • (Vieilli) Comprendre.
    • — C’était avant tout un financier. Il entendait les affaires mieux que personne. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 96)
    • Je ne saisis pas, quant à moi, un seul mot de leur jargon. Ni le maire, ni le curé je ne les entends. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Au premier mot de cette cavatine, l’artiste lança sur la marquise un regard qui donnait aux paroles une signification cruelle et qui fut entendue. — (Honoré de Balzac, Béatrix, 1838-1844, deuxième partie)
    • À quoi sert le MacBook ? Certes, il est plus léger, mais c’est bien là son seul avantage par rapport au MacBook Air. Il aurait été mis à jour avec un port Thunderbolt 3 et une puce T2, son maintien dans la gamme aurait pu s’entendre… — (Christophe Laporte, Le keynote de la rédemption ?, MacGeneration, 4 novembre 2018 → lire en ligne)
    • (Absolument) — Bonaparte, qui s’y entendait, changeait le titre des gens: il cachait le nom de M. de Talleyrand sous celui de prince de Bénévent; il baronnifiait les marquis et ducalisait les comtes. La recette est assez bonne , et nous la recommandons fortement à qui de droit. — (Les nouvelles recrues du Château, dans La Mode: revue des modes, jeudi 25 décembre 1845, Paris : imprimerie d’Edouard Proux & Cie, page 540)
    • Apprendre, prendre connaissance de quelque chose (l’objet désigne soit un propos, un message, un rapport destiné au sujet, soit la personne qui le lui adresse).
    • Ce sont là de ces choses qu’il ne faut pas entendre. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Poisons, 1869, page 24)
    • Chaque compagnie était convoquée immédiatement à l’effet d’entendre son capitaine. — (Verlaine, Œuvres complètes, tome 4, L. Leclercq, 1886, page 132)
    • (Administration) Consulter.
    • le Conseil d’État, entendu, décrète... — (Code pêche fluv., 1875, page 53)
    • (Droit) Recueillir les dépositions d’un témoin, d’un accusé dans une des phases de la procédure de jugement.
    • La cause, l’affaire est entendue, les débats sont clos, il ne reste qu’à délibérer et à prononcer le jugement.
    • Citoyens, je demande que la citoyenne Tison soit entendue ; je demande qu’elle parle. — (Alexandre Dumas, Chevalier de Maison-Rouge, 1847, II, 3, page 86)
    • (Religion) (En parlant d’un prêtre) Écouter la confession d’un pécheur.
    • Elle l’entraîna dans la chapelle, où fra Cattaneo l’entendit en confession. — (France, Puits Ste Claire, 1895, page 252)
    • (En particulier) (Péjoratif) Apprendre un fait, une nouvelle bizarre ou stupéfiante.
    • J’en ai entendu de fortes, mais jamais comme celle-là !… — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 348)
    • J’en aurai entendu, pendant plus de dix ans en tant que maire, mais celle-ci dépasse beaucoup de limites ! — (Raphaëlle Rérolle, « Beaucoup de gens, à Paris, sont moins bien logés que mes vaches » : le désarroi du monde agricole face à l’« agribashing », Le Monde. Mis en ligne le 7 novembre 2019)
    • Assister à un spectacle public en tant qu’auditeur (sens actif : donner).
    • Tu n’as pas une vilaine voix et la mienne est très bien. De tous les chanteurs de plages que j’ai entendus, il n’y en a pas un seul que je n’aurais dégoté facilement. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 69 de l’édition de 1921)
    • (Religion) Prenons Notre-Dame de Paris ; […] cette Cathédrale n’a plus d’âme ; elle est un cadavre inerte de pierre ; essayez d’y entendre une messe, de vous approcher de la Table, et vous sentirez une chape de glace tomber sur vous. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Entendre une conférence.
    • Je n’ai jamais entendu cet orateur.
    • J’ai entendu plusieurs fois ce chanteur à la Scala.
    • (Religion) Exaucer.
    • Que Dieu vous entende !
    • Être d’accord, accepter.
    • (Sens figuré) Il ne l’entend pas de cette oreille-là, se dit de quelqu’un à qui l’on fait une proposition qu’il ne veut pas l’accepter.
    • Il n’a rien voulu entendre. Il n’est pas tombé d’accord avec moi.
    • C’est entendu, je viendrai à trois heures!
    • Je n’entends pas que tu tombes malade, toi aussi… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIII)
    • Vouloir dire.
    • Un courtisan est un homme de la cour du roi, j’entends un homme qui a une charge ou un emploi domestique dans le palais, qui est le premier écuyer, chambellan, grand veneur, […]. — (Hippolyte Taine, Philosophie de l’art, Germer Baillière, Paris, 1865, page 134)
    • Qu’entendez-vous par là ? Que voulez-vous dire par là ?
    • Exiger.
    • Je vous le promets, mais aussi j’entends que vous fassiez telle chose.
    • J’entends que vous restiez avec moi.
    • Vouloir ; avoir l’intention de.
    • Le projet était hardi, mais le fait de l’entreprendre prouvait que le Danemark entendait conserver son hégémonie sur tout le Groenland. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • La foule entend désormais jouir des raffinements réservés naguère à de peu nombreux privilégiés. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Nous préparions la Fête-Dieu avec une ardeur et une fébrilité d’autant plus vive que chaque quartier entendait exhiber le plus beau reposoir. Quelle mobilisation ! — (Yanny Hureaux, Bille de chêne: Une enfance forestière, Jean-Claude Lattès, 1996)
    • Angie avait bien vite compris les raisons de cette attitude : Petrina ne supportait pas que sa propre enfant lui volât la vedette en société et entendait bien rester le centre d'intérêt de tous... — (Lynne Graham , Un réveillon chez les Demetrios, traduit de l'anglais (Irlande du Nord), éd. Harlequin, 2014)
    • Si certains songent à revenir dans l’Hexagone, d’autres n’entendent pas retraverser la Manche. — (Cécile Ducourtieux, Entre le Covid-19 et le Brexit, les Français de Londres en plein doute, Le Monde. Mis en ligne le 9 septembre 2020)
    • (Pronominal) Avoir de bonnes relations.
    • Colombe comprit tout de suite qu’elle s’entendrait avec le duc d’Aumale. — (Lucien Boisyvon, 'Adieu Colombe, 1956)
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  • nassandres
  • apprendre
    • Acquérir une connaissance ou un savoir-faire.
    • Comme je paraissais faible et que je boitais un peu, ma mère avait voulu me faire apprendre un métier plus doux que ceux de notre village ; […]. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • Ce sont des harrâba, des soldats dressés à Gibraltar pour servir d’instructeurs à leurs camarades; mais ils se sont empressés d’oublier ce qu’ils avaient appris et ne se distinguent guère des autres troupiers marocains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 95)
    • Dès sa première communion, gagé par l’un ou par l’autre, […], il était sans l’avoir appris devenu habille à menuiser, à charronner, à réparer un coutre, à ferrer un cheval. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 10)
    • Elle débute comme perchwoman sur The Guard from the Underground de Kiyoshi Kurosawa. Elle fera durant dix ans ce travail où elle dit avoir beaucoup appris sur la mise en scène, avant de se lancer dans la réalisation, […]. — (Jean-Michel Frodon, Connaissez-vous Nami Iguchi ?, dans les Cahiers du cinéma,, n° 643, Éditions de l’Étoile, mars 2009, page 52)
    • Contracter une disposition ou une habitude.
    • Si le son du canon glace d’effroi les assiégés, c'est par ce même son que certains s’accoutument à l'obus, apprennent à deviner les trajectoires et les impacts. — (Éric Fournier, Paris en ruines : Du Paris haussmannien au Paris communard, Éditions Imago, 2008, chapitre 2 - part. 1)
    • Les multirécidivistes sont paranos, ils connaissent le travail de la police et font des contre-observations. À chaque fois qu'ils tombent, ils analysent en détail le dossier judiciaire pour connaître ce qui leur a été fatal, apprenant de leurs maladresses. — (Fabio Benoit, Mauvaise personne, Lausanne & Paris : Éditions Favre, 2019)
    • Il apprit à régler ses passions. — J’ai appris de vous à modérer mes désirs.
    • Connaître par une information.
    • Il me fait d’abord un cours de géographie, et j’apprends que la terre est un disque dont l’Arabie occupe le centre. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
    • Je passe quelques jours à Serbonnes, jusqu’au 15 août. Au retour j’apprends quelques détails rétrospectifs. — (Michel Corday, L’envers de la guerre, vol.1 :1914-1916, Flammarion, 1932, p.143)
    • 14 mai. - On apprend que le haut clergé bouddhique a commencé une grève de la faim pour protester contre la discrimination dont il s'estime victime. — (Chronologie internationale: supplément bimensuel aux Notes et études documentaires, Paris : Direction de la Documentation, 1963, page 358)
    • Ma belle-mère m’avait appris, dans un moment d’égarement, qu'il avait été en prison pendant vingt ans pour inceste sur ses propres filles en Normandie et interdit de séjour depuis lors dans sa région. — (Rayane Mahdy, Itinéraire d’un enfant déraciné, Éditions Publibook, 2007, page 70)
    • Retenir dans sa mémoire.
    • Les maîtres d’école prétendent que ce qu’on écrit se fourre plus avant dans la cervelle que ce qu’on apprend par cœur, et que c’est pour ça qu’ils font faire des devoirs aux enfants, au lieu de se contenter de leur faire réciter des leçons. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 137)
    • (Pronominal) — Les vers s’apprennent plus facilement que la prose. — L’anglais s’apprend dès le primaire maintenant
    • (Absolument) — Il apprend bien ; il refuse d’apprendre.
    • Enseigner, donner quelque connaissance à une personne, faire savoir.
    • C’est lui qui m’a appris ce que je sais.
    • Le maitre qui lui a appris le dessin.
    • Il nous a appris de grandes nouvelles.
    • On m’apprend qu’il se marie.
    • Il y a des choses que l’usage seul apprend.
    • La tradition nous apprend que… Cette mésaventure lui apprendra à être circonspect, à se conduire avec prudence.
    • Éduquer par la menace.
    • Je lui apprendrai bien à vivre, je lui apprendrai bien son devoir, Je le rangerai à son devoir.
    • Je lui apprendrai à parler, Je le forcerai de parler avec plus de convenance, de respect.
    • Je vous apprendrai à mentir, Je vous apprendrai ce qu’il en coute de mentir.
    • Bref, j’ai entendu Rivaud dire au procureur qu’il considérait ta démarche comme une goujaterie et que, en arrivant ici, il avait une forte envie de t’apprendre à vivre… — (Georges Simenon, Le fou de Bergerac, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 75)
    • (Impersonnel, employé au futur) (Familier) Donner une leçon, tenir lieu de punition.
    • Il a eu un accident de voiture ? C’est bien fait ! Ça lui apprendra à faire des queues de poisson.
    • Prends ça ! Ça t’apprendra à me raconter des salades.
    • S’il se fait expulser du lycée, je serai la première à fêter son départ, et ça lui apprendra à faire accuser les gens à sa place.
    • (Familier) Éduqué.
    • C’est un homme mal appris, C’est un homme qui parait n’avoir point reçu d’éducation. Note: Ce dernier usage, qui provient d'un ancien emploi du mot avec le régime direct d'une personne, a disparu après le XVIIIe siècle, et est donc considéré aujourd'hui comme désuet. Mal appris s'écrivait encore au XIXe siècle en deux mots, mais dans cet emploi, il ne s'écrit plus aujourd’hui qu'en un seul mot (i.e. malappris).
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  • réapprendre
    • Apprendre de nouveau (en particulier ce qui était oublié ou une habitude que l’on a arrêtée).
    • Après un grave accident, il a dû réapprendre à marcher.
    • Un jour peut-être, vous déciderez à nouveau, vous réapprendrez la confiance. — (Eva D. Serves, « Capucine » dans Ruptures, Wat production, 2018, page 20.)
    • Apprendre pour son propre compte, s’approprier une connaissance.
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  • prétendre
    • Soutenir, affirmer, être persuadé de.
    • Il affrontait tous les temps, bravait toutes les mers et prétendait que la mer et lui se connaissaient trop, depuis longtemps, « pour se faire des méchancetés ». — (Octave Mirbeau, Les eaux muettes )
    • Au milieu du siècle dernier, on traitait de songe-creux et de lunatiques ceux qui prétendaient aplanir les hiérarchies traditionnelles et renverser même la personne du Roi. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l'amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
    • Je quitte Dollero tout heureux car, au milieu de ses éloges, il a, prétend-il, trouvé une épigramme, […]. Je l'attriste en soutenant que c'est encore un éloge et pas une épigramme. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
    • Enfin, on a prétendu qu'en 1888, le patron d'un smack de Grimsby serait grimpé au sommet et aurait pris la hauteur totale du rocher avec une ligne de sonde. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • A l'en croire, c'était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Tu sais, dit Tacherot, qu'elle toussotte un peu... Oh! rien de grave!... Mais le docteur prétend qu'il faut surveiller ses bronches. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 177)
    • Le vrai fait nouveau, aujourd’hui, n’est peut-être pas que les peuples éprouvent les passions politiques, mais qu’ils prétendent les éprouver. Cette prétention suffit, d’ailleurs, à les rendre agissants et à fournir un merveilleux terrain d’exploitation à leurs meneurs. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, éd. 1946)
    • Vouloir, entendre.
    • On l'avait bien vu voici quelque années à Manise, quand un autre Préfet, déjà soumis à la Fédération des Chasseurs, avait prétendu prohiber le pacage en forêt, aux bestiaux, même partiellement entravés. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Si je vous fais ce plaisir, je prétends que vous m’en fassiez un autre.
    • Je prétends bien qu’il me cède.
    • Je prétends faire ce voyage, rien ne m’en empêchera.
    • Demander, réclamer comme un droit.
    • Je prétends un dixième, une moitié dans cette société.
    • Ce corps prétend le pas sur tel autre.
    • Il prétend marcher avant lui.
    • (Mécanique) Appliquer une prétension à un élément mécanique.
    • Cela se produit si la courroie a été incorrectement prétendue.
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  • entreprendre
    • Prendre la résolution de faire quelque chose, une action, un ouvrage, et commencer à le mettre à exécution.
    • Le projet était hardi, mais le fait de l'entreprendre prouvait que le Danemark entendait conserver son hégémonie sur tout le Groenland. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Les historiens d’aujourd'hui ont entrepris de faire croire que l’authenticité de la philosophie est marquée par un éloignement aussi grand que possible des souillures de l’homme vulgaire. — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932)
    • C’est à partir de la Méditerranée que les Grecs entreprirent de coloniser la côte ouest de l'Asie Mineure, mille ans avant l'ère chrétienne, ou s’établir sur la côte de Cyrénaïque et le delta du Nil, en Sicile et en Italie du Sud (Grande-Grèce). — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 162)
    • Nous n’entreprendrons pas une discussion sur les édifices qui ont pu précéder l’église que nous voyons aujourd’hui, […]. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
    • L’infanterie régulière, el-âsker, telle qu'elle existe aujourd’hui, est une création moderne entreprise par les sultans Mouley Abderrahman et Sidi Mohammed après la bataille de l’Isly et la guerre avec l’Espagne, puis achevée par Mouley El-Hassan. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 769)
    • S’engager à faire ou à fournir quelque chose à certaines conditions, surtout en parlant d’ouvrages ou de fournitures considérables.
    • Cet architecte a entrepris tel bâtiment pour telle somme.
    • Il a entrepris la fourniture des vivres. — Il a entrepris de fournir les vivres pour tel prix.
    • (Sens figuré) (Familier) Se mettre à poursuivre quelqu’un, à le tourmenter, à le persécuter, à le railler.
    • (Péjoratif) Essayer d’agir sur quelqu’un.
    • Il ne put donc entreprendre le capitaine Bjarne sur la question du Sneffels, sur les moyens de communication, sur les facilités de transport ; il dut remettra ses explications à son arrivée et passa tout son temps étendu dans sa cabine. — (Jules Verne, Voyage au centre de la Terre, chapitre 9, 1867)
    • L'a remplacée un petit bonhomme sans un poil sur le caillou, qui m'a bombardée de questions carrément barbantes, […] Toutefois, quand le gnome au crâne d'œuf s'est mis à m'entreprendre sur Douglas, je me suis un peu énervée. — (Meg Cabot, Missing, tome 1 : Coup de foudre , traduit de l’anglais (USA) par ‎Luc Rigoureau, Hachette Livre, 2006, Le Livre de Poche Jeunesse, 2007, chapitre 14)
    • J’ai entrepris ce ministre pour qu’il s’occupât de mon protégé. — Vous courez grand risque d’être malmené, s’il vous entreprend.
    • (Intransitif) Empiéter, usurper. — Note : Dans ce cas, il est suivi de sur.
    • Il entreprend sur son voisin, sur la propriété de son voisin.
    • Entreprendre sur les droits de quelqu’un.
    • Chercher à séduire.
    • De bon matin, je descendis de mon grenier et accostai, dans la salle basse, la drapière qui se nommait Ursule et avait bonne mine. Je l’entrepris incontinent. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, pages 246-247)
    • Diriger une action contre. — Note : Dans ce cas, il est suivi de contre.
    • Suivant le caractère des barbares, dont la fougue est violente, mais de peu de durée, ils se réconcilièrent en faisant de nouveau le serment de ne rien entreprendre l’un contre l’autre. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
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  • répandre
    • Épancher ; verser ; laisser tomber un liquide.
    • On ne doit employer le crud-ammoniac qu'après l’avoir abandonné à l’air pendant un certain temps, ou l’avoir répandu dans le sol plusieurs mois avant les semailles ou plantations. — (Louis Grandeau, Rapports du Jury International, 5e partie: Agriculture, Horticulture, Aliments, vol.2, p.320, 1906)
    • Répandre de l’eau par terre. — Répandre de la sauce sur la nappe.
    • Ce fleuve a répandu ses eaux dans la campagne. — Les eaux se répandirent dans la campagne.
    • Répartir ; distribuer.
    • Dieu répand ses grâces comme il lui plaît.
    • Répandre des bienfaits, des faveurs, des aumônes.
    • Étendre au loin ; disperser ; propager.
    • Il faudrait, en premier lieu, répandre parmi nous, par le perfectionnement des institutions de crédit, l'usage des billets, des promesses, des reconnaissances. — (Michel Gustave Partounau du Puynode, De la monnaie, du crédit et de l'impôt, page V, 1853)
    • Très curieux de son naturel, il était toujours informé avant quiconque des menus potins du pays et n'avait pas son pareil pour les répandre et les amplifier. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Au fond d'un bar fallacieusement intitulé La Jeunesse, un phonographe tournait et répandait des gargouillements sonores d'accordéon. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 41)
    • (Pronominal) — Une étrange terreur pèse sur Paris. Des bruits sinistres se répandent. Parfois, des bandes hurlantes passent, avec des physionomies d'émeute. — (Michel Zévaco, Le Capitan, chapitre I, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • (Pronominal) — S'ils se sont répandus, nombreux, à travers d'autres pays, c'est soit pour fuir des catastrophes (guerres, révolutions, massacres,) soit pour échapper aux inconvénients de la surpopulation. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Les atlantiques se sont répandues dans les plaines, mais restent arrêtées par la rigueur des hivers. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.60)
    • Les Magyars ne surent même pas défendre les Slovaques contre l’invasion étrangère. En 1244, ils furent écrasés par mes Mongols qui se répandirent sur le pays. — (Ernest Denis, La Question d'Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, p.106)
    • Lorsqu'une bande de baleines est signalée, la nouvelle se répand aussitôt dans tout l'archipel au moyen de feux allumés sur les montagnes ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
    • Elles firent la gloire de leur région en répandant à travers la planète le goût musqué et puissant des calendos, mais les réduire à ce seul fromage eût été une erreur... — (Jean-Jacques Michelet, Chapeaux ronds et idées courtes: roman, Éditions L'Harmattan, 2013)
    • Aller vociférant ; discourir à la cantonade.
    • Une presse complaisante jusqu’à la servilité répandait dans le public, depuis les salons jusqu'aux mansardes, les idées les plus fausses et les plus dangereuses. — (Général Ambert, Récits militaires : L'invasion (1870), page 240, Bloud & Barral, 1883)
    • La Moussotte ne se connaissait plus; elle en oublia de se peigner, cassa de la vaisselle et se répandit par tout le village en imprécations dont l'énergie ne cédait en rien à celle des prophètes de la Bible. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • […] mais lorsque la petite pièce décoincée avait échappé à sa main tremblotante, en manque d'alcool, il s'était répandu dans un flot d’insultes schleues que seul Jean-Marie, l’ouvrier alsacien, avait compris. — (Julie Cuvillier-Courtot, « Portraits de famille », dans La femme cardinale, Ciboure : Éditions La Cheminante, 2015)
    • (Pronominal) Fréquenter le monde, la société.
    • Cet homme cherche à se répandre, craint de se répandre dans le monde.
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  • esclandre
    • Bruit, éclat scandaleux provenant de quelque acte fâcheux.
    • Giselle, ajouta-t-il après un moment de silence, vous lui direz de ma part de venir demain... s'il ne vient pas, j'irai faire une esclandre au château, c'est sûr! — (Émile Souvestre, La Mosaïque de l'Ouest, 1845)
    • La cordonnière, qui apprend cela par la cuisinière, vient me voir ; nous nous montons la tête, elle veut faire une esclandre. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
    • La pauvre fille, vu son peu de raison, avait espéré que l’esclandre s’apaiserait et qu’elle jouirait doucement de son petit stratagème amoureux. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, réédition collection Folio, page 38)
    • Toutefois M. et Mme Lebirbe, affolés par cet esclandre, insistèrent pour que le Roi terminât le conflit hors de leur présence… — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
    • Pas de nuit qui ne s’achevât sans esclandre et c'est là qu'un matin, dépêché par le journal où je gagnais ma vie, j'aperçus sur un froid carrelage une fille assassinée. — (Francis Carco, L’Amour vénal, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 11)
    • Ce petit homme que le patron du bal avait aussitôt classé dans la catégorie des trouble-fête, eût bien été capable de causer un esclandre, pour peu qu'on le contrariât. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
    • Son cheval le déposa mollement dans l’unique bourbier qui fût sur la grande route, ce qui fit esclandre, parce qu’il fallut le tirer de là pour que la voiture de roi pût passer. — (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 165)
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  • montendre
  • distendre
    • Élargir ou allonger par la tension.
    • Son estomac est distendu par des gaz.
    • Quand la peau se distend.
    • Si elle était fière de ses chaussures, elle avait d’autre part cependant des inquiétudes sur la façon dont elles allaient se comporter en travaillant : la semelle ne s’élargirait-elle pas, le coutil ne se distendrait-il pas au point de ne conserver aucune forme ? — (Hector Malot, En famille, 1893)
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  • scolopendre
    • (Botanique) Nom vulgaire de Asplenium scolopendrium une fougère à longues feuilles, qui croît dans les régions humides et ombreuses. Note : féminin plus courant pour ce sens.
    • 1. La Scolopendre officinale ou des boutiques, ou Langue-de-cerf : […]. Cette belle fougère croit en Europe — (André Jean François Marie Brochant de Villers, Alexandre Brongniart, Pierre Jean François Turpin, Frédéric Georges Cuvier, Hippolyte Cloquet, Henri Marie Ducrotay de Blainville, André Marie C. Dumériel, Anselme-Gaëtan Desmarest, Dictionnaire des sciences naturelles : dans lequel on traite méthodiquement des différens êtres de la nature, considérés soit en eux-mêmes, d'après l'état actuel de nos connoissances, soit relativement à l'utilité qu'en peuvent retirer la médecine, l'agriculture, le commerce et les arts, Levrault, 1827, page 170)
    • La scolopendre fructifie de juin en septembre. Elle croît sur les vieilles murailles, sur les rochers humides, dans les puits. — (Dr A. Martin-Lauzer, Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, volume 3, 1855, page 17)
    • Lorsque cette évolution atteint son terme on tombe sur le scolopendre, avec ses belles feuilles, entières, compactes, […] — (Jean-Marie Pelt, Les Plantes : amours et civilisations végétales, Fayard, 1981, ISBN 9782213653761)
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  • comprendre
    • Contenir en soi.
    • L’univers comprend tout ce qui est.
    • Les pays compris entre la Loire et la Seine.
    • L’enseignement de la philosophie comprend celui de la logique, de la morale, de la psychologie et de la métaphysique.
    • Faire entrer dans un ensemble.
    • Il a tant de revenu, sans y comprendre ce que sa place lui donne.
    • Dans ce tableau de la population, on n’a pas compris les étrangers.
    • Comprendre plusieurs choses sous une même dénomination.
    • (Sens figuré) Embrasser ou saisir par l’intelligence.
    • La faculté de comprendre ou l’impossibilité de comprendre, dit fort judicieusement M. Mill, ne peut, dans aucun cas, être considérée comme un critérium de Vérité axiomatique. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire, 1864)
    • On comprenait alors pourquoi les commerces de chapeaux et de chaussures existent en aussi grand nombre dans cette artère grouillante et relativement courte. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • La victime, face contre terre, était coincée dans la ruelle du lit, fesses en l’air. Pas besoin d’être diplômé de la faculté Xavier-Bichat pour comprendre qu’il était raide mort. — (Patrick de Funès, médecin malgré moi, 2008)
    • (En particulier) Saisir le sens d’un mot, d’une langue, etc.
    • Bien qu’il n’eût pu comprendre un seul mot de ce qui avait été dit, Bert éprouva un choc en remarquant le ton qu’avait pris l’homme. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 247 de l’édition de 1921)
    • Concevoir ou se faire une juste idée de quelque chose.
    • – Vous comprenez ça ?C’était une habitude chez M. de Mériolle de demander sans cesse à ses interlocuteurs « s’ils comprenaient ça, » et cette précaution était généralement inutile, ses phrases étant aussi simples que ses pensées. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
    • Moi, c’était assis, et la môme à genoux, à mes pieds. Tu m’as compris ! — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 20)
    • 4 avril 1871. Ils n’ont encore rien compris. De toute façon les vaincus, ça n'a pas besoin de comprendre. Ça doit accepter. — (Jean-Pierre Brésillon, Le père Leuleu Troglodyte, Avallon : éd. de Civry, 1981, page 11)
    • J'aimerais que vous sacrifiiez un haut-parleur, et donc les quelques euros qu'il vous aura coûté. De toute façon, ce sacrifice ne sera pas inutile, car pour comprendre comment fonctionne un composant, rien de mieux que de le démonter. — (Charles Platt, L'électronique en pratique: 36 expériences ludiques, Éditions Eyrolles, 2013, page 242)
    • Angie avait bien vite compris les raisons de cette attitude : Petrina ne supportait pas que sa propre enfant lui volât la vedette en société et entendait bien rester le centre d'intérêt de tous... — (Lynne Graham , Un réveillon chez les Demetrios, traduit de l'anglais (Irlande du Nord), éd. Harlequin, 2014)
    • Ils comprirent que le moment était venu.
    • Comprenez-vous un tel langage ?
    • Je ne comprends pas qu’on puisse être fâché de cela. Dans ce sens, on emploie souvent Ne rien comprendre à.
    • Je ne comprends rien à ce que vous dites.
    • Bien saisir les explications, les ordres qu’il donne, la langue qu’il parle, etc., en parlant de quelqu’un.
    • Après le plaisir d’être apprécié par les gens intelligents, il n’y en a pas de plus grand que celui de n’être pas compris par les brouillons qui ne savent exprimer qu’en charabia ce qui leur tient lieu de pensée ; […]. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
    • Contrairement à des accusations plus ou moins calomniatrices, leurs dépositions au cours du procès doivent être comprises comme des déclarations minimales et non comme des exagérations ; […]. — (Jean Wirth, La jeune fille et la mort, Librairie Droz, 1979, page 140)
    • Il faut que vous ne m’ayez pas compris, que vous m’ayez mal compris.
    • Croire à tort, se méprendre.
    • "J’avais commencé un petit saint Georges pour Mme de Gabry, un tout petit saint Georges avec une cuirasse dorée. Mais les petites filles ont compris que c’était une poupée, elles ont joué avec et l’ont mis en pièces. » — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 154)
    • (Pronominal) Se dit de deux personnes qui ont une grande connaissance l’une de l’autre, avec une nuance de sympathie, d’intimité.
    • Quoique leurs goûts fussent différents, ces deux amis se comprenaient à merveille.
    • Deux cœurs faits pour se comprendre.
    • (Pronominal) Être compréhensible, imaginable ou concevable.
    • Que les feuilles de tolérance tirant à quelques milliers d’exemplaires hurlent et mentent pour forcer leur tirage, cela se comprend, cela ne fait d’ailleurs qu’un mal restreint. — (Émile Zola, Lettre à la France)
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  • prendre
    • Saisir, mettre en sa main.
    • […] Joseph offre un bouquet de roses à son amoureuse, qui étend la main pour le prendre. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • De joyeuse humeur, le mari cause avec force gestes, prend parfois les mains de sa femme, la taille aussi […] — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892, Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/73)
    • Vers la tombée du jour, le poète, ayant pris son parapluie, baisa galamment les mains de Mme Mirondeau et lui fit ses adieux. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Il prit un siège, alluma une cigarette et accepta sans se faire prier un verre de vin de messe. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, pages 32-33)
    • Saisir une chose, l’enlever, la tirer à soi autrement qu’avec la main.
    • […] ; deux bandelettes serrant ses cheveux ondés sont prises sous l’étole et vont s’entrecroiser par-derrière à la chute des reins. — (Gustave Flaubert et Maxime du Camp, Nous allions à l’aventure par les champs et par les grèves, 1886, réédition Le Livre de Poche, 2012)
    • Ils doivent aimer sentir l’étoffe crisser entre leurs doigts polissons lorsque, vous prenant dans leurs bras, ils vous coquinent. Ah! les bras des hommes! — (Claude Seignolle, Un corbeau de toutes couleurs, Paris : Éditions Denoël, 1962, page 193)
    • Saisir les choses avec leur gueule, leur bec, leurs griffes, etc., en parlant des animaux.
    • Le perroquet prend souvent avec sa patte ce qu’il veut prendre ensuite avec son bec.
    • Mettre sur soi, en parlant des habits, des vêtements.
    • Pour la Promenade du soir, on prend une robe blanche de percale ; mais elle doit être très-courte et décoletée […] — (Mercure de France, volume 38, 1809, page 242)
    • (Vieilli) Commencer à porter.
    • Prendre la perruque ou prendre perruque.
    • Emporter avec soi certaines choses par besoin ou par précaution.
    • Prendre un parapluie, une lanterne. - Prendre sa canne, son épée, son chapeau.
    • Il a pris son fusil et il est allé à la chasse.
    • Emporter en cachette ou de force, ôter à quelqu’un ce qu’il possède, le lui dérober.
    • On lui a pris sa bourse, sa montre, tout ce qu’il possédait. - Ils lui ont pris jusqu’à sa chemise.
    • Ce chien a pris un poulet sur la table.
    • S’emparer, se saisir par force d’une chose ou d’une personne.
    • On se rappelle que, ce que nous avions pris aux autres, il a fallu leur rendre, et on leur reprendra ce qu’ils nous ont pris sans raison en 1871. — (Émile-Ambroise Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 320)
    • Si elle n'a pas complètement réussi, cette attaque n'a pas été sans quelque résultat, car nos soldats ont pris deux tranchées et se sont avancées de deux cents mètres. — (Pierre-Louis Péchenard, La grande guerre: le martyre de Soissons (août 1914-juillet 1918), Paris : G. Beauchesne, 1918, page 100)
    • Il a pris l’arme de son adversaire. — Prendre quelqu’un au collet, à la gorge, par le bras, à bras-le-corps.
    • (Par extension) (Très familier) Dominer sexuellement.
    • Je l’ai prise en levrette, mon gars, quelque chose de concret !
    • (Jeux) Enlever à l’adversaire.
    • Je prends votre dame avec mon roi.
    • (Absolument) Je prends et je joue.
    • Faire des levées d’hommes.
    • Il a été pris pour le service militaire.
    • Arrêter quelqu’un pour le conduire en prison.
    • Ce voleur s’est enfin laissé prendre. La gendarmerie a déjà pris deux de ces bandits.
    • Butiner à la guerre, y faire des prisonniers.
    • On a pris à l’ennemi quinze cents hommes, deux drapeaux, dix canons.
    • (Militaire) Se rendre maître par la force des armes ou autrement, d’une place forte.
    • Le 26 octobre, une dépêche annonça que les Anglais avaient pris Bois-le-Duc après une attaque de nuit exécutée par des chars lance-flammes « au clair de lune artificiel ». — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 117)
    • (Chasse, Pêche) Attraper à la chasse ou à la pêche.
    • […] n’avait-il point remarqué une superbe truite qui se calait sous un rocher de la rive. […] La question se posait seulement de savoir s’il la prendrait au filet ou à la main. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • L'autre jour, sur le bassin de Chambly, j'ai pris un gros achigan. — (Michel Rabagliati, Paul à la pêche, éditions la Pastèque, Montréal, 2006, page 86)
    • Prendre des oiseaux à la pipée, au trébuchet.
    • Poursuivre et saisir un gibier, en parlant des animaux de chasse, des oiseaux de proie, des prédateurs.
    • Mon chien a pris deux lièvres.
    • Ses chiens n’ont rien pris de la journée.
    • (Sens figuré) S’emparer de quelqu’un, gagner quelqu’un en s’attaquant à son esprit, à son cœur, à ses sens.
    • Raïssouli est évidemment un profond psychologue qui connaît nos petites faiblesses et sait comment il faut nous prendre. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 240)
    • Surprendre.
    • Je l’ai pris à voler des fruits dans votre jardin. - Il promit qu’on ne l’y prendrait plus. - Tout le monde y aurait été pris.
    • — À quoi bon mal parler des femmes qui ne sont pas jolies ?— Ah ! je vous y prends, monsieur le docteur ! Voilà une parole imprudente ; c’est vous qui avez dit que mademoiselle de Serpierre n’est pas jolie, et je puis vous citer. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Attaquer, aborder.
    • Prendre une armée de flanc. - Prendre son ennemi par derrière. - Prendre quelqu’un en traître, en trahison.
    • Manger, boire, avaler, absorber, en parlant des aliments, des boissons, des médicaments solides ou liquides.
    • L’abbé Plomb est privé de sa gouvernante qui s’absente, cette après-midi, et il prend son repas, chez nous […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Le café noir très fort qu’il a pris au début de la veille, empêche Arsène André de s’endormir. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Les hommes jouent gravement aux boules et se passionnent pour le foteballe ; ils prennent l'apéritif par habitude, rejoints par ceux qui le font par snobisme. — (Henri Wadier, La réforme de l'enseignement n'aura pas lieu, éditions Robert Laffont, 1970, page 154)
    • Tonton Mbagnick appelle le serveur et commande un ballon de Kir Royal et demande à Meïssa Bigué ce qu’il voulait prendre. — (Ameth Guissé, Femmes dévouées, femmes aimantes, L’Harmattan, 2011, page 46)
    • Le dur travail et l’air pur excitent l’appétit. Au petit matin, après un déjeuner copieux, les bûcherons gagnent l’aire de coupe. Ils prennent sur place, en le dévorant, le repas préparé par le cook : du lard, de la mélasse, des galettes. — (Pierre Saucier, Gérard Saucier: sur les traces d’un bâtisseur en Abitibi, avec la collaboration de Claude Bédard-Claret, Presses de l'Université du Québec, 1996, page 124)
    • Faire usage pour sa santé, pour son agrément, etc.
    • Muni même d’un pain de savon, il prit, sur le bord d’un cours d’eau, hors la ville, son premier bain depuis seize mois. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 421 de l’édition de 1921)
    • Prendre un lavement.
    • (Vieilli) Se faire contaminer par contagion, en parlant des maladies.
    • Il a pris la peste, la fièvre jaune, le typhus. - C’est d’un tel qu’il a pris la grippe.
    • Atteindre par surprise.
    • L’orage, la pluie nous prit en chemin.
    • La fièvre l’a pris le samedi.
    • (Par extension) La frayeur, la colère, l’ennui, l’enthousiasme, etc., le prit.
    • Fixer sur le corps.
    • Il prend de l’embonpoint.
    • Il prend du ventre. - Prendre des forces.
    • Contracter ; adopter.
    • Un rhume, en apparence bénin peut, s’il est négligé, dégénérer en bronchite ou en pneumonie ; le plus sage serait d’éviter de courir ce risque en prenant des précautions nécessaires pour que vous ne vous enrhumiez pas. — (Mieux vaut prévenir que guérir, dans Almanach de l’Agriculteur français - 1932, Éditions La Terre nationale, page 33)
    • On avait beau le corriger quand les voisins le ramenait en carriole, l’habitude de ces fugues était prise. […] Si une semaine s’écoulait sans escapade, on le voyait s’ennuyer, dépérir et fureter dans le logis pour trouver une issue. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Si profond était le fossé entre la bourgeoisie manufacturière et les ouvriers du textile que les luttes révolutionnaires, dans Sedan, prirent comme nulle part ailleurs le caractère d’un conflit entre classes. — (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
    • Bien qu’il n’eût pu comprendre un seul mot de ce qui avait été dit, Bert éprouva un choc en remarquant le ton qu’avait pris l’homme. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 247 de l’édition de 1921)
    • Je pris l'habitude, à l'imitation des goumiers et des bellahs, d'aller pisser accroupi, à flanc de dune, […]. — (Robert Le Roy, Méhariste au Niger: souvenirs sahariens, Éditions Karthala, 1997, page 76)
    • Se donner, employer, en parlant de titres, de qualités, de noms.
    • Il prit le titre de comte. - Elle prit le nom de son mari.
    • Acquérir, acheter.
    • Je prendrai tout à six francs pièce. - Vous en demandez trop cher : je ne le prendrai pas.
    • (Absolument) C’est à prendre ou à laisser.
    • Demander, percevoir un prix pour quelque chose que l’on vend.
    • Ce marchand prend vingt francs du mètre de ce drap. - On m’a pris mille francs pour ce travail.
    • Recevoir ; accepter.
    • Rien n’avait été convenu entre nous : il a pris ce que je lui ai donné.
    • Ce train prend des voyageurs de toutes classes.
    • Bénéficier de.
    • Ce cabinet était la demeure favorite du roi ; c’était là qu’il prenait ses leçons d’escrime avec Pompée, et ses leçons de poésie avec Ronsard. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. III ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 33)
    • Emprunter, tirer de.
    • Il a pris l’idée de cette tragédie dans un vieux roman.
    • C’est un mot que nous avons pris du latin.
    • (En particulier) (Famille) Recevoir des traits psychologiques ou physiques de son ascendance.
    • Arthur : C’est vrai, ce qu’on dit, vous êtes le fils d’un démon et d’une pucelle ? […] Vous avez plus pris de la pucelle. — (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre I, épisode Les Défis de Merlin)
    • Engager des personnes, ou s’engager avec elles, sous certaines conditions.
    • Prendre un domestique, une femme de chambre, une cuisinière, un chauffeur, etc.
    • Prendre un ouvrier, des ouvriers à la tâche, à la journée.
    • Prendre un associé, une épouse.
    • Joindre quelqu’un en quelque endroit, pour se rendre ailleurs avec lui.
    • J’irai vous prendre à deux heures précises. - Il est venu me prendre pour aller au théâtre.
    • Emmener avec soi.
    • Le capitaine prit trente hommes pour faire cette reconnaissance.
    • Recueillir, donner l’hospitalité.
    • Je l’ai pris chez moi. - Il eut la bonté de prendre chez lui toute cette famille.
    • Ôter, retirer, retrancher une partie d’un tout.
    • Prendre dix mille francs sur une succession. - Il a pris mille francs d’avance sur son traitement.
    • Retrancher de quelque chose pour subvenir à autre chose.
    • Prendre sur sa nourriture, sur sa dépense, sur son nécessaire, etc., pour donner aux pauvres.
    • Prendre sur son sommeil pour travailler.
    • Se charger d’une chose, entrer en possession, en jouissance d’une chose à certaines conditions.
    • Prendre des terres en fermage.
    • Prendre un appartement en location.
    • J’ai pris une chambre, un pied-à-terre dans cette maison.
    • (Marine) Charger quelque chose, recevoir quelqu’un, à bord.
    • Engager et conduire, en parlant d’une affaire.
    • Il a mal pris son affaire, voici comme il fallait la prendre.
    • Prendre une affaire du bon, du mauvais biais.
    • Choisir, préférer ou adopter de préférence ; se décider pour.
    • Vous recherchez moins mon avis sur le parti que vous avez à prendre que mon approbation pour celui que vous avez pris. — (Lettre de Jean-Jacques Rousseau à Henriette, du 7 mai 1764, dans Lettres philosophiques, présentées par Henri Gaston Gouhier, Paris : J. Vrin, 1974, page 131)
    • Je ne sais quel livre prendre.
    • Choisir une route, un chemin, s’y mettre en marche, en parlant particulièrement de ceux qui voyagent, qui cheminent.
    • Il suivit la D 925 sur une vingtaine de kilomètres, puis prit au sud, traversa la forêt de Lancosme jusqu'à Méobecq et bifurqua vers Rosnay par la D 27. — (Jean-Claude Patrigeon, Pitié pour les vivants, Éditions CLÔ, 1994, chapitre 4)
    • Sur des routes aux doux reliefs, vous prendrez la direction de Champlay, Neuilly et Laduz, où vous pourrez visiter un intéressant musée des Arts et Traditions populaires. — (Balades à vélo en Bourgogne 2009 Petit Futé, page 234)
    • (Par extension) (Absolument) Choisir d’entrer dans un chemin quand on a le choix entre plusieurs.
    • Prendre à droite, à gauche, tout droit.
    • Nous contournâmes, sans l’apercevoir, la colonne, puis le taxi remonta le faubourg Saint-Antoine, prit à gauche. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Après la petite plage, Koutabaï s’engagea sur un sentier qui prenait à droite. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
    • (Par extension) Utiliser un mode de locomotion qui se présente au choix.
    • Prendre la voiture, prendre le train, prendre le paquebot.
    • Prendre un cheval, une voiture, un bateau, une automobile, un avion.
    • (En particulier) Couper, utiliser, façonner, de certaines façons, en parlant des étoffes, des viandes, et plus généralement ce que l’on coupe ou tranche avec art.
    • Le tailleur a mal pris cette étoffe. - Prendre une étoffe de droit fil, de biais.
    • Vous coupez mal ce morceau; vous n’avez pas pris le sens.
    • (Sens figuré) Entendre, comprendre, concevoir, expliquer, interpréter, considérer d’une certaine manière.
    • Accompagnez vos traits d’humour ou d’ironie d'une binette (smiley) : ":—)", qui indiquera au lecteur que vous plaisantez ou que vous désirez qu'on ne prenne pas mal votre boutade, votre allusion, etc. — (Patrick Rebollar, Les salons littéraires sont dans l'internet, Presses universitaires de France, 2002, page 176)
    • Les commentateurs prennent ce passage en des sens très opposés.
    • À bien prendre la chose, vous devez être plus content que fâché de cet arrangement.
    • (Sens figuré) Adopter ou soutenir avec chaleur ou conviction.
    • Pour guérir le dernier-né de la Reine, qui souffrait dun abcès à la gorge et qu’Hadès semblait encore une fois attirer dans ses ténèbres, le médecin Olympos avait jugé qu’il fallait prendre les grands moyens : une incubation, et à Canope. — (Françoise Chandernagor, Les Enfants d’Alexandrie, éd. Albin Michel, 2011)
    • Il a pris ma défense. - J’ai pris ses intérêts. - J’ai pris son parti.
    • Éprouver, en parlant des sentiments, des passions, des affections et des répugnances.
    • Prendre du plaisir, prendre son plaisir à quelque chose.
    • Prendre quelque chose en dégoût.
    • Prendre intérêt à quelqu’un, à quelque chose.
    • Prendre quelqu’un en amitié, en affection, en aversion, en haine, en grippe.
    • Obtenir, recueillir.
    • Prendre un congé.
    • Prendre l’avis de quelqu’un, prendre conseil d’un avocat.
    • Fixer, en parlant d’une date.
    • Tous récitèrent debout les grâces et Durtal prit rendez-vous avec l’abbé Plomb pour visiter la Cathédrale […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Déterminer par la mesure, les dimensions, la grandeur d’une chose.
    • Enfin, on a prétendu qu’en 1888, le patron d’un smack de Grimsby serait grimpé au sommet et aurait pris la hauteur totale du rocher avec une ligne de sonde. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Prendre la largeur d’une armoire. - Prendre la surface de la pièce.
    • (Par extension) Prendre la température, la tension artérielle d’un malade.
    • Rédiger, relever, fixer sur le papier.
    • À leur arrivée, ces derniers examinèrent les lieux, prirent quelques photos et conclurent à un accident domestique. L'un des soldats du feu ayant repéré des traces d'explosifs protesta, mais les inspecteurs ne relevèrent pas sa déposition […]. — (Grégory Taïeb, Narcor, tome 3: Les dés sont jetés, Éditions Publibook, 2013, page 169)
    • Prendre des notes, prendre un croquis, prendre un plan, prendre une photographie.
    • (Par extension) […] je décidai de passer l’après midi avec eux, d’étudier leurs méthodes de plonge et de ’prendre’ plusieurs films. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • (Par ellipse) Prendre du temps ; durer.
    • Le passage a commencé le 12, par celui des nouaïb, l’âsker a suivi le lendemain le makhzen et le guîch ont traversé le 14 et le 15.L’opération a donc pris quatre jours. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 143)
    • […] j’avais près de cent brasses de chaîne et mon ancre à ramener à bord, une tâche énorme pour un homme seul qui me prit près de quatre heures et demie […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • (Intransitif) S’enraciner, pousser, croître.
    • La vigne ne prend pas dans cette région.
    • Il y a des plantes qui prennent également en toute sorte de pays; il y en a d’autres qui ne prennent qu’en de certaines terres.
    • (Intransitif) (Sens figuré) Réussir, trouver son lectorat, son auditoire, en parlant d’un ouvrage de l’esprit, d’une proposition, d’un compliment, etc.
    • Votre maudite flotte est mise en pièces… Et vous avez le toupet de continuer vos grimaces… À d’autres ! avec moi, ça ne prendra pas ! — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 351 de l’édition de 1921)
    • « Je fais semblant de ne pas entendre, disait Mme de la Trave, et si elle insiste, de n’y pas attacher d’importance ; elle sait qu’avec nous ça ne prend pas… » — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
    • Ce livre, cette pièce de théâtre n’a pas pris.
    • Cette plaisanterie n’a pas pris.
    • (Par extension) Ce jeune homme a bien pris dans le monde.
    • (Intransitif) Adhérer, s’attacher, produire son effet.
    • Je m’apprête à allumer la lampe. Je frotte une allumette. Elle ne prend pas, le phosphore s’écaille, elle se casse. Je la jette, et, un peu las, j’attends… — (Henri Barbusse, L’Enfer, chapitre II, Éditions Albin Michel, Paris, 1908 ; éditions G. Crès, Paris, 1925, page 11)
    • Cette couleur naturelle ne prend pas sur les tissus synthétiques.
    • L’encre ne prend pas sur le papier huilé.
    • Le feu a pris à cette maison, à ce magasin.
    • Elle alluma le feu avec des brindilles et le souffla, en s’agenouillant devant, à pleins poumons.Quand il commença à prendre, elle remonta dans la voiture. — (Hector Malot, En famille, 1893)
    • Pour allumer la bougie, tu te couchas à demi sur moi ; tu n’arrivais pas à faire prendre l’allumette. J’étouffais sous ton corps odieux. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 48)
    • Heureusement que le feu prenait rapidement ; il y avait encore de la braise de la veille. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 18)
    • (Intransitif) Faire une impression trop forte à la gorge, au nez.
    • Cette odeur est trop forte, elle prend à la gorge.
    • (Intransitif) Se geler, se coaguler, s’épaissir, se solidifier.
    • Il faut attendre que le béton ait complètement pris avant de passer à l’étape suivante.
    • Mettez de la présure dans ce lait, pour qu’il prenne.
    • Vos confitures ont mal pris. - Cette gelée ne prendra pas.
    • La rivière a pris cette nuit.
    • Le fleuve était entièrement pris.
    • L’eau des marais était prise ; par endroits seulement, de larges carrés d’eau douce, qui ne gelaient point, continuaient de se mouvoir doucement, et demeuraient blanchâtres. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 233)
    • (Intransitif) Contribuer à un bon ou à un mauvais résultat.
    • Bien lui a pris d’avoir été averti à temps.
    • Il lui prendra mal un jour d’avoir montré tant d’insouciance.
    • (Avec la particule en) Après ce qu’il avait fait, bien lui en prit d’avoir des protecteurs.
    • Atteindre une année de plus en âge.
    • J’avais lu cette parole sur une petite image de Noël que Jérôme m’a envoyée lorsqu’il n’avait pas douze ans et que je venais d’en prendre quatorze. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 86)
    • Or Lafcadio venait de prendre dix-neuf ans. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914, réédition Folio, page 61)
    • (Intransitif) Être atteint.
    • La fièvre, la goutte lui a pris.
    • (Impersonnel) Il lui prit une colique, un mal de dents, une sueur froide, une faiblesse, etc.
    • (Sens figuré) Il lui prit une fantaisie, un dégoût; il lui prend des accès d’humeur.
    • Subir.
    • — Tu étais là-dessus ? dit le biffin en montrant le cargo qui flambait.— Oui.— Oh pardon ! dit le soldat, qu’est-ce qu’ils prennent, les gars ! — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 133)
    • Affecter, entamer, gagner sur quelque chose.
    • Je ne suis point né pour les émotions violentes, cela prend sur ma santé. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
    • (Pronominal) S’attacher, s’accrocher.
    • Rencontré Artaud, […] qui s’est pris le pied dans la roue de sa voiture, a cogné la tête dans le marchepied, et est retombé sur une botte de paille ; il aurait voulu le faire qu’il n’y serait jamais arrivé. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • (Pronominal) Concevoir un sentiment pour quelqu’un.
    • Se prendre d’amitié, se prendre d’aversion, se prendre de passion, pour quelqu’un.
    • (Pronominal) Provoquer, s’attaquer à quelqu’un.
    • Il ne faut pas se prendre à plus fort que soi.
    • (Pronominal) Se contracter, en parlant de maladies.
    • La grippe se prend très facilement en cette saison.
    • (Pronominal) Se figer, se solidifier.
    • L’huile se prend quand on la tient dans un endroit froid. - Le sirop se prendra bientôt.
    • J’étais à peine assis à la salle à manger que j’avais l’impression de m’enrhumer. Les muqueuses de mon nez « se prenaient », mes bronches se glaçaient, mon esprit s’élevait vers les méditations. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 5)
    • Émouvoir, provoquer une émotion.
    • Blanche.– Ça nous prend toujours, ces histoires-là. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
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    ?
  • retendre
    • Tendre à nouveau ; tendre ce qui est détendu.
    • Le salon venait d’être retendu en soie jaune avec des agréments de couleur carmélite. — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
    • Pour la garder dans son lit, à l'instar des producteurs d’Alerte à Malibu et Cie, son mari avait exigé qu'elle redressât son nez, ravalât sa façade, repulpât ses lèvres, retendît son ventre, remontât ses fesses et siliconât ses seins. — (Catherine Gaillard-Sarron, « Le pygmalion », dans Paquet surprise : nouvelles, Éditions Librinova, 2016)
    • A la fin du roman, certains personnages restent au tapis. Il a donc fallu redécouper les choses et retendre des câbles. — (journal 20 minutes, 15 novembre 2018, page 14)
    • Tendre à nouveau ce qu’on avait déjà tendu à quelqu’un.
    • Et le prêtre retendit sa boîte en paille avec une sorte de séduction, en jetant à Lucien des regards animés de charité. — (Honoré de Balzac, Illusions perdues, troisième partie : Les Souffrances de l’Inventeur)
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  • polyandre
    • (Sociologie) Qui a plusieurs maris.
    • Chez certains oiseaux, comme l'accenteur mouchet, certaines femelles sont polyandres : elles s'établissent avec plusieurs mâles pour une saison de reproduction. — (Clémentine Vignal dans La différence des sexes sous la direction de Nicolas Mathevon et Éliane Viennot, Belin, 2017, page 66.)
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  • vendre
    • Aliéner une chose, transporter, céder à quelqu’un la propriété d’une chose pour un certain prix, contre une somme d'argent.
    • […], et si monsieur Guignol ne me paye pas. aujourd’hui même les cinq termes qu’il me doit je fais vendre ses meubles sur la place publique, […]. — (Laurent Mourguet, Le Déménagement de Guignol, Elardin, 1876)
    • Sa mère avait commencé à faire des soccas et des pizzas et son mari à les vendre dans les nouveaux quartiers en construction. — (Pinar Selek, Azucena ou Les fourmis zinzines, 2022)
    • Autrefois, nos écorces se vendaient à vil prix, et nos cuirs n’avaient pas une grande valeur ; mais nos écorces et nos cuirs, une fois bonifiés, la rivière nous permit de construire des moulins à tan, il nous vint des tanneurs dont le commerce s’accrut rapidement. — (Honoré de Balzac, Le Médecin de campagne, 1833, édition de 1845, chapitre premier)
    • Vendre bien cher sa peau.
    • (Par extension) Faire du commerce, échanger, troquer.
    • Il vend toutes sortes d’étoffes, de livres.
    • (Sens figuré)Trahir, révéler un secret par intérêt ; dénoncer.
    • Ce nonobstant, les gendarmes sont visibles de loin et les rats, qui sont des bourgeois, ne voyagent qu’en voiture ; ils sont donc tous, quand on n’est pas vendu, facilement évitables. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Vendre sa patrie. — Il vendrait son meilleur ami à beaux deniers comptants. — C’est lui qui nous a vendus.
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    ?
  • tendre
    • Qui peut aisément être entamé.
    • Le sapin, le saule et le peuplier sont des bois tendres. - Bâtir avec des pierres tendres.
    • L’améthyste et l’émeraude sont des pierres tendres. - Le plomb et l’étain sont les plus tendres des métaux.
    • (En particulier) Qualifie les aliments qui n’offrent pas de résistance quand on les coupe, quand on les mâche.
    • Une viande extrêmement tendre. - On ne peut rien manger de plus tendre. - La viande fraîche tuée n’est pas tendre.
    • Cette viande est tendre au couteau, est tendre sous le couteau, est tendre sous la dent. - Ces haricots verts sont très tendres.
    • Qualifie également du pain nouvellement cuit.
    • Manger du pain tendre.
    • Qui est sensible, délicat, qui est aisément pénétré par les impressions extérieures.
    • Avoir la peau tendre. Les jeunes arbres ont l’écorce tendre.
    • Délicat et faible, en parlant de la vue, des yeux.
    • Une vue, dite tendre, force le digne notaire à porter des lunettes vertes pour conserver ses yeux, constamment rouges. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • (Sens figuré) Qui a de la tendresse, qui est sensible à l’amitié, à la compassion, et plus particulièrement à l’amour.
    • Adolphe pouvait d'ailleurs passer , au début, pour le modèle des amants, tendre, empressé, inquiet dans la juste mesure ; […]. — (Anatole Claveau, La Parisienne, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 83)
    • Avoir l’âme tendre, le cœur tendre. - Il est d’un naturel tendre. - Il a une imagination vive et tendre.
    • Qualifie les choses où se marque de l’amitié, de la compassion, où se manifeste de l’amour.
    • Ce qu’elle chantait – ah ! la fatale et maudite chanson ! –, c’était une vieille romance larmoyante et tendre, pareille à celles que les aveugles nasillent dans les rues. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
    • Vous recevez plein de gestes tendres. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 10 octobre 2022, page 16)
    • (Sens figuré) Qualifie une couleur délicate, qui ne fatigue pas la vue.
    • Ils remontaient au temps d'une certaine pègre pour qui la suprême élégance consistait à se pourvoir d'un couvre-chef de couleur tendre et de souliers vernis. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • (Sens figuré) Qualifie un son de voix touchant et gracieux.
    • (Musique) Qualifie un air touchant et passionné.
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    ?
  • proterandre

Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.