Dictionnaire des rimes
Les rimes en : entreprendre
Que signifie "entreprendre" ?
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- Prendre la résolution de faire quelque chose, une action, un ouvrage, et commencer à le mettre à exécution.
- Le projet était hardi, mais le fait de l'entreprendre prouvait que le Danemark entendait conserver son hégémonie sur tout le Groenland. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Les historiens d’aujourd'hui ont entrepris de faire croire que l’authenticité de la philosophie est marquée par un éloignement aussi grand que possible des souillures de l’homme vulgaire. — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932)
- C’est à partir de la Méditerranée que les Grecs entreprirent de coloniser la côte ouest de l'Asie Mineure, mille ans avant l'ère chrétienne, ou s’établir sur la côte de Cyrénaïque et le delta du Nil, en Sicile et en Italie du Sud (Grande-Grèce). — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 162)
- Nous n’entreprendrons pas une discussion sur les édifices qui ont pu précéder l’église que nous voyons aujourd’hui, […]. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- L’infanterie régulière, el-âsker, telle qu'elle existe aujourd’hui, est une création moderne entreprise par les sultans Mouley Abderrahman et Sidi Mohammed après la bataille de l’Isly et la guerre avec l’Espagne, puis achevée par Mouley El-Hassan. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 769)
- S’engager à faire ou à fournir quelque chose à certaines conditions, surtout en parlant d’ouvrages ou de fournitures considérables.
- Cet architecte a entrepris tel bâtiment pour telle somme.
- Il a entrepris la fourniture des vivres. — Il a entrepris de fournir les vivres pour tel prix.
- (Sens figuré) (Familier) Se mettre à poursuivre quelqu’un, à le tourmenter, à le persécuter, à le railler.
- (Péjoratif) Essayer d’agir sur quelqu’un.
- Il ne put donc entreprendre le capitaine Bjarne sur la question du Sneffels, sur les moyens de communication, sur les facilités de transport ; il dut remettra ses explications à son arrivée et passa tout son temps étendu dans sa cabine. — (Jules Verne, Voyage au centre de la Terre, chapitre 9, 1867)
- L'a remplacée un petit bonhomme sans un poil sur le caillou, qui m'a bombardée de questions carrément barbantes, […] Toutefois, quand le gnome au crâne d'œuf s'est mis à m'entreprendre sur Douglas, je me suis un peu énervée. — (Meg Cabot, Missing, tome 1 : Coup de foudre , traduit de l’anglais (USA) par Luc Rigoureau, Hachette Livre, 2006, Le Livre de Poche Jeunesse, 2007, chapitre 14)
- J’ai entrepris ce ministre pour qu’il s’occupât de mon protégé. — Vous courez grand risque d’être malmené, s’il vous entreprend.
- (Intransitif) (Transitif avec le complément d’objet introduit par sur) Empiéter, usurper. — Note : Dans ce cas, il est suivi de sur.
- Il entreprend sur son voisin, sur la propriété de son voisin.
- Entreprendre sur les droits de quelqu’un.
- Chercher à séduire.
- De bon matin, je descendis de mon grenier et accostai, dans la salle basse, la drapière qui se nommait Ursule et avait bonne mine. Je l’entrepris incontinent. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, pages 246-247)
- (Intransitif) (Transitif avec le complément d’objet introduit par contre) Diriger une action contre. — Note : Dans ce cas, il est suivi de contre.
- Suivant le caractère des barbares, dont la fougue est violente, mais de peu de durée, ils se réconcilièrent en faisant de nouveau le serment de ne rien entreprendre l’un contre l’autre. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
Mots qui riment avec "endre"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "entreprendre".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : endre , endres , andre et andres .
-
répandre
- Épancher ; verser ; laisser tomber un liquide.
- On ne doit employer le crud-ammoniac qu'après l’avoir abandonné à l’air pendant un certain temps, ou l’avoir répandu dans le sol plusieurs mois avant les semailles ou plantations. — (Louis Grandeau, Rapports du Jury International, 5e partie: Agriculture, Horticulture, Aliments, vol.2, p.320, 1906)
- Répandre de l’eau par terre. — Répandre de la sauce sur la nappe.
- Ce fleuve a répandu ses eaux dans la campagne. — Les eaux se répandirent dans la campagne.
- Répartir ; distribuer.
- Dieu répand ses grâces comme il lui plaît.
- Répandre des bienfaits, des faveurs, des aumônes.
- Étendre au loin ; disperser ; propager.
- Il faudrait, en premier lieu, répandre parmi nous, par le perfectionnement des institutions de crédit, l'usage des billets, des promesses, des reconnaissances. — (Michel Gustave Partounau du Puynode, De la monnaie, du crédit et de l'impôt, page V, 1853)
- Très curieux de son naturel, il était toujours informé avant quiconque des menus potins du pays et n'avait pas son pareil pour les répandre et les amplifier. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Au fond d'un bar fallacieusement intitulé La Jeunesse, un phonographe tournait et répandait des gargouillements sonores d'accordéon. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 41)
- (Pronominal) — Une étrange terreur pèse sur Paris. Des bruits sinistres se répandent. Parfois, des bandes hurlantes passent, avec des physionomies d'émeute. — (Michel Zévaco, Le Capitan, chapitre I, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Pronominal) — S'ils se sont répandus, nombreux, à travers d'autres pays, c'est soit pour fuir des catastrophes (guerres, révolutions, massacres,) soit pour échapper aux inconvénients de la surpopulation. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Les atlantiques se sont répandues dans les plaines, mais restent arrêtées par la rigueur des hivers. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.60)
- Les Magyars ne surent même pas défendre les Slovaques contre l’invasion étrangère. En 1244, ils furent écrasés par mes Mongols qui se répandirent sur le pays. — (Ernest Denis, La Question d'Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, p.106)
- Lorsqu'une bande de baleines est signalée, la nouvelle se répand aussitôt dans tout l'archipel au moyen de feux allumés sur les montagnes ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
- Elles firent la gloire de leur région en répandant à travers la planète le goût musqué et puissant des calendos, mais les réduire à ce seul fromage eût été une erreur... — (Jean-Jacques Michelet, Chapeaux ronds et idées courtes: roman, Éditions L'Harmattan, 2013)
- Aller vociférant ; discourir à la cantonade.
- Une presse complaisante jusqu’à la servilité répandait dans le public, depuis les salons jusqu'aux mansardes, les idées les plus fausses et les plus dangereuses. — (Général Ambert, Récits militaires : L'invasion (1870), page 240, Bloud & Barral, 1883)
- La Moussotte ne se connaissait plus; elle en oublia de se peigner, cassa de la vaisselle et se répandit par tout le village en imprécations dont l'énergie ne cédait en rien à celle des prophètes de la Bible. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- […] mais lorsque la petite pièce décoincée avait échappé à sa main tremblotante, en manque d'alcool, il s'était répandu dans un flot d’insultes schleues que seul Jean-Marie, l’ouvrier alsacien, avait compris. — (Julie Cuvillier-Courtot, « Portraits de famille », dans La femme cardinale, Ciboure : Éditions La Cheminante, 2015)
- (Pronominal) Fréquenter le monde, la société.
- Cet homme cherche à se répandre, craint de se répandre dans le monde.
- campandre
-
appendre
- Pendre, suspendre, attacher à une voûte, à des piliers, etc. Se dit particulièrement en parlant des choses que l’on offre, que l’on consacre dans une église, dans un temple, en signe de reconnaissance, de respect ou pour conserver un souvenir.
- Parmi tant d’ex-voto dont les murailles et même les voutes de certains temples sont garnies, en avez-vous jamais vu un seul qu'on ait appendu pour avoir délivré de la folie ou pour être devenu tant soit peu plus sage ? — (Érasme, Éloge de la folie, 1509 ; traduction de Thibault de Laveaux en 1780)
- Là, dans chaque taverne, vous verrez appendue, à la place d’honneur, une magnifique image qui représente, assis sur un tonneau, un brave chevalier revêtu d’un manteau de pourpre doublé d’hermine. — (Charles Deulin, Cambrinus)
- Le marchand de tulipes s’inclina respectueusement et en silence, déconcerté par un regard inquisiteur du duc d’Albe dont le portrait, chef-d’œuvre d’Holbein, était appendu à la muraille. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- La jeune fille bougeait parfois dans son lit. Bigua qui l’entendait, songeait à se lier les jambes avec des lassos appendus au mur. Mais il chassa cette idée comme avilissante — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 124.)
- Alors, dans la plaine, au milieu de la scintillation générale des gouttes de rosée et des cristaux de gelée blanche appendus à chaque brin d’herbe, le miroir lance ses éclairs intermittents sous les rayons du soleil du matin ; alors la chouette, lancée par la main du chasseur, fait sa courte volée, s’abat, se redresse avec de brusques haut-le-corps et des roulements d’yeux effarés ; et l’Alouette d’arriver, d’un vol plongeant, curieuse de voir de près la brillante machine ou le grotesque oiseau. — (Jean-Henri Fabre, Sur le Ventoux. L'Ammophile hérissée. Extrait des Souvenirs entomologiques. Première série, Delagrave, Paris, 1879. Éditions du Mercure de France, 1997, page 35)
-
dépendre
- Détacher une chose de l’endroit où elle était pendue.
- Dépendre un tableau. — Dépendre une enseigne.
- Détacher une personne pendue.
- Quand on le dépendit, il était déjà raide.
- (Pronominal) À propos d'une chose, se détacher de l’endroit où elle était pendue.
- L’émotion, l’essoufflement de la marche, et le malaise de notre silence nous chassaient le sang au visage ; j’entendais battre mes tempes ; Alissa était déplaisamment colorée ; et bientôt la gêne de sentir accrochées l’une à l’autre nos mains moites nous les fit laisser se dépendre et retomber chacune tristement. — (André Gide, La porte étroite, 1909, Le Livre de Poche, page 110)
-
détendre
- Relâcher ce qui était tendu.
- Détendre une corde.
- Détendre un arc.
- Un ressort qui se détend.
- Ce vêtement, il va se détendre, non ?
- (Sens figuré) Relâcher son esprit ; évacuer son stress.
- — Calvâsse! vraiment? Je croyais que les correspondants parlementaires étaient détendus comme des coqs en pâte. — (Loraine Lagacé, Stratège, Stanké, 1992, vol. 1, p. 34)
- Détacher, enlever ce qui était tendu en quelque endroit, par exemple le linge.
- Détendre une tapisserie.
- Détendre des rideaux.
- Environ un quart d'heure après Bardet vint me trouver dans mon rang ; il me dit tout bas: « Je viens d'aider Toinette et Marote à détendre. — (Nicolas Rétif de la Bretonne, Monsieur Nicolas, 1796), bibliothèque de la Pléiade, Tome 1, p. 735.
- (Par extension) (Vieilli) Ôter les tapisseries, les rideaux, etc., d’un lieu.
- (Absolument) On détend dans toutes les rues quand Noël est passé.
- Démonter les tentes pour lever le camp.
- Détendre le camp.
- (Absolument) Après avoir fait toutes ces dispositions, après avoir reçu un officier prussien qui demandait à parlementer, et lui avoir montré le camp dans le plus grand ordre, il [Dumouriez] fit détendre à minuit, et marcher en silence vers les deux ponts qui servaient d’issue au camp de Grand-Pré. — (Adolphe Thiers, Histoire de la Révolution française, tome 2, livre VIII ; Furne et Cie éditeurs, Paris, 1846, page 301)
- (Cuisine) Fluidifier une préparation culinaire en y ajoutant un liquide.
-
reprendre
- Prendre de nouveau.
- On se rappelle que, ce que nous avions pris aux autres, il a fallu leur rendre, et on leur reprendra ce qu’ils nous ont pris sans raison en 1871. — (Émile-Ambroise Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 320)
- Pataud, toujours un tantinet grotesque, il avait repris sa marche de long en large. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le système de Buffon sera surtout repris par le plus grand hippiatre de l’époque, le fondateur de la science vétérinaire, l’écuyer le plus célèbre de son temps : Claude Bourgelat. — (Jacques Mulliez, Les Chevaux du Royaume : Histoire de l’élevage du cheval et de la création des haras, Montalba, 1983, page 213)
- Reprendre un prisonnier qui s’était échappé, un oiseau qui s’était envolé.
- Reprendre une ville sur l’ennemi qui s’en était emparé.
- Reprendre à son service un ancien domestique.
- Cet homme a repris sa femme après une longue séparation.
- Après son exil, il reprit sa place au Sénat.
- Il a repris ses habits d’été, d’hiver.
- Il a repris du service.
- (En particulier) Rentrer dans une voie après l’avoir quitté.
- Nous reprenons le raidillon ; il n’est guère plus drôle à descendre qu’à monter : tantôt nous étions courbés en avant, maintenant il faut, pour la descente, se rejeter en arrière… — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895, édition 1923)
- […] les bêtes levèrent leur mufle humide et, dociles à l’invite de leur jeune gardien, gravirent le coteau pour reprendre […] le chemin de terre bordé de haies vives aboutissant au village. — (Louis Pergaud, « Un satyre », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Prendre ce qu’on avait donné.
- Reprenez votre cadeau, je ne puis l’accepter.
- Reprenez le mandat que vous m’avez confié.
- Accepter qu’on vous rende un bien vendu, en annuler la vente et en rendre le prix.
- Le magasin reprend une marchandise non déballée, sous huit jours
- Recouvrer.
- […] elle se trouva mal en rentrant dans sa maison : on s’efforça vainement de la secourir, de la ranimer ; elle expira sans avoir repris ses sens, ni laissé apercevoir aucune marque de connaissance. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Il reprit ensuite possession de lui-même, se reprocha comme une faiblesse cette fièvre passagère, et, se jetant dans son fauteuil, il resta quelque temps absorbé en de profondes réflexions. — (Jules Verne, Les Cinq Cents Millions de la Bégum, Hetzel, 1879, chapitre I)
- Siè, dit Arsène André, reprenant le wallon de son enfance pour mieux affirmer sa réplique. Siè, Adonis!… siè! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Cet homme laisse une fortune importante, mais sa veuve a beaucoup à reprendre sur la succession.
- Cette manufacture a repris un peu d’activité.
- Ainsi, l’auteur ou le premier signataire d’une proposition de loi peut la retirer à tout moment avant son adoption en première lecture. Pour autant, si le retrait a lieu en cours de discussion en séance publique, un autre député ou sénateur peut la reprendre et, dans ce cas, la discussion continue (article 84 du règlement de l’Assemblée nationale, article 26 du règlement du Sénat). — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- (Militaire) Reconquérir des positions qui avait été perdues.
- Vers ces temps Douaumont fut repris ; cela fit que l’ennemi n’eut plus de vues sur les pentes du fort de Marre à notre droite ; et le capitaine eut à reconnaître les positions de batterie possibles en cette région […] — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 204)
- Rejoindre quelqu’un pour l’emmener.
- Attendez-moi, je viendrai vous reprendre ; je vous reprendrai en passant.
- Se remettre à quelque chose après une interruption ; recommencer.
- Parfois les rênes s’échappent de nos doigts engourdis, et nos montures aveuglées, tournant le dos à la tempête, refusent d’avancer. Nous les laissons souffler un instant, puis reprenons notre course muette et aveugle. — (Frédéric Weisgerber, Trois Mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 36)
- Surpris, les Français tournèrent bride, mais reprenant l’offensive ils engagèrent avec les cosaques, qu’ils mirent en fuite, un sanglant corps à corps jusque dans les rues du hameau de Jacqueville, puis tranquillement reprirent la route de Fontainebleau. — (« L’Invasion à Montereau et aux environs en février 1814 », dans Annales de la Société Historique et Archéologique du Gâtinais, Fontainebleau : Maurice Bourges, 1916-1917, volume 33, page 89)
- En algèbre, sentant mon interlocuteur plus calé que je ne le suis, je reprends mon rôle de disciple attentif. — (Frédéric Weisgerber, Trois Mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
- L’Autriche déclarait en outre, qu’elle trouvait inadmissible que, dans l’article 3, les puissances se congratulassent de la signature de la paix entre la Prusse et le Danemarck, les hostilités ayant formellement repris. — (Eugène de Guichen, Les Grandes Questions européennes et la diplomatie des puissances sous la seconde république française, Paris : chez Victor Attinger, 1929, page 112)
- (En particulier) Parler de nouveau, en se rapportant à une conversation, et en parlant de l’un des interlocuteurs.
- Avec cette neige, reprit le loueur, tu dois balayer le devant de ta porte. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 46)
- Reprenons ici l’exemple de l’atrazine, appliquée pour le désherbage des voies de chemin de fer en Suisse. Après avoir été détectée dans les nappes phréatiques, l’atrazine a été remplacée par le diuron. — (Nathalie Chèvre et Suren Erkman, Alerte aux micropolluants: Pesticides, biocides, détergents, médicaments et autres substances chimiques dans l’environnement, Lausanne : P.P.U.R., 2011, page 124)
- (En particulier) Remettre en scène, en parlant d’une pièce de théâtre.
- Reprendre une tragédie, une comédie, etc.
- (En particulier) (Architecture) Reconstruire, réparer.
- Reprendre un mur.
- Reprendre la façade d’une maison.
- (En particulier) Rattacher ; recoudre.
- Reprendre une maille.
- Réprimander, blâmer ou censurer quelqu’un pour ce qu’il a fait ou dit.
- Reprendre doucement, aigrement, durement.
- On a beau reprendre ce jeune homme de ses fautes, il y retombe toujours.
- Blâmer, censurer ou critiquer quelque chose, y trouver à redire.
- C’est un homme de bien, je ne vois rien à reprendre dans sa conduite, à sa conduite.
- Ce critique trouve à reprendre dans les meilleurs auteurs.
- Il trouve à reprendre à tout ce qu’on fait.
- Dire, chanter, etc. à la suite.
- S’accompagnant de son gimbri, il nous chante, d’une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d’interminables mélopées, que l’assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains. — (Frédéric Weisgerber, Trois Mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 33)
- Des hourras ponctuèrent le discours du Prince, qui, à la fin, entonna une hymne que tous les hommes reprirent avec lui : « Ein fester Burg ist unser Gott ! C’est un rempart que notre Dieu ! » — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 263 de l’édition de 1921)
- (Intransitif) Prendre racine de nouveau, en parlant des arbres, des plantes, lorsqu’ils sont transplantés.
- Ce pommier, ce poirier a bien repris.
- Cette greffe a bien repris.
- (Équitation) Modérer la vitesse d’un cheval de course.
- (Intransitif) Se refermer, se rejoindre, en parlant des blessures, des chairs qui ont été coupées, ouvertes, séparées.
- La plaie commence à reprendre.
- Les chairs reprennent.
- (Pronominal) La plaie se reprend, les chairs se reprennent.
- (Intransitif) Se remettre, se rétablir, se relever.
- Ce convalescent, ce malade reprend, a bien repris.
- Cette pièce de théâtre a repris.
- (Intransitif) Recommencer ; revenir ; retrouver la situation antérieure.
- Le vent, qui parfois mollissait, reprenait bientôt avec plus de rage, au milieu de grains de grêle et de neige. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, chapitre 19, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 184)
- Leur amitié a repris.
- Les affaires reprennent.
- La goutte, la fièvre, etc., lui a repris.
- On dit aussi transitivement dans le même sens :
- (Transitif) — La goutte, la fièvre, etc., l’a repris.
- (Intransitif) Se figer, geler de nouveau,
- Ce ciment a repris.
- La rivière a repris.
- (Pronominal) Se ressaisir, redevenir maître de soi.
- Mais, sous l’effrayant choc moral qu’elle avait reçu, elle-même frémissait, sans pouvoir se reprendre. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, chapitre V, G. Charpentier, 1893)
- (Pronominal) Se corriger d’une chose qu’on a dite mal à propos, avec ou sans intention.
- Il dit un mot pour un autre, mais il se reprit aussitôt.
- (Pronominal) Se remettre à une chose.
- L’habitude était si forte chez elle, cette chanson faisait si bien partie de son être, que souvent, s’oubliant tout d’un coup, elle se reprenait à chanter. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Il renfilait son veston, avec une visible satisfaction, car la soirée était fraîche et, sans même prendre de grandes précautions, il se reprit à avancer. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Le Bouquet tragique, chapitre XX, 1912)
- Il a fallu s’y reprendre à plusieurs fois.
- (En particulier) Remettre dans un cas fâcheux.
- Vous y voilà repris. — Je n’y serai plus repris.
- – Mes collègues de France sont moins bêtes que moi, grogna-t-il. On m’y reprendra, à venir m’enterrer parmi ces magots. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 230)
- (Musique) Interpréter une chanson de quelqu’un d'autre.
- (Transitif) Après avoir été battu de façon déloyale, se battre à nouveau, refaire un combat dans des conditions normales, loyales.
- - T’es un pédé, a dit César. Tu m’as eu parce que je pensais à autre chose. Attends qu’on se retrouve. Je te reprends quand tu veux, comme tu veux, où tu veux. Je te la ferai bouffer, ta couille unique. — (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, chapitre 6, réédition Quarto Gallimard, 1973, page 490)
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prétendre
- Soutenir, affirmer, être persuadé de.
- Il affrontait tous les temps, bravait toutes les mers et prétendait que la mer et lui se connaissaient trop, depuis longtemps, « pour se faire des méchancetés ». — (Octave Mirbeau, Les eaux muettes )
- Au milieu du siècle dernier, on traitait de songe-creux et de lunatiques ceux qui prétendaient aplanir les hiérarchies traditionnelles et renverser même la personne du Roi. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l'amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- Je quitte Dollero tout heureux car, au milieu de ses éloges, il a, prétend-il, trouvé une épigramme, […]. Je l'attriste en soutenant que c'est encore un éloge et pas une épigramme. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Enfin, on a prétendu qu'en 1888, le patron d'un smack de Grimsby serait grimpé au sommet et aurait pris la hauteur totale du rocher avec une ligne de sonde. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- A l'en croire, c'était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Tu sais, dit Tacherot, qu'elle toussotte un peu... Oh! rien de grave!... Mais le docteur prétend qu'il faut surveiller ses bronches. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 177)
- Le vrai fait nouveau, aujourd’hui, n’est peut-être pas que les peuples éprouvent les passions politiques, mais qu’ils prétendent les éprouver. Cette prétention suffit, d’ailleurs, à les rendre agissants et à fournir un merveilleux terrain d’exploitation à leurs meneurs. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, éd. 1946)
- Vouloir, entendre.
- On l'avait bien vu voici quelque années à Manise, quand un autre Préfet, déjà soumis à la Fédération des Chasseurs, avait prétendu prohiber le pacage en forêt, aux bestiaux, même partiellement entravés. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Si je vous fais ce plaisir, je prétends que vous m’en fassiez un autre.
- Je prétends bien qu’il me cède.
- Je prétends faire ce voyage, rien ne m’en empêchera.
- Demander, réclamer comme un droit.
- Je prétends un dixième, une moitié dans cette société.
- Ce corps prétend le pas sur tel autre.
- Il prétend marcher avant lui.
- (Mécanique) Appliquer une prétension à un élément mécanique.
- Cela se produit si la courroie a été incorrectement prétendue.
-
sandre
- (Zoologie) Espèce de grand poisson osseux d’eau douce et d'eau saumâtre d'Europe, de la famille des perches, allongé, à tête assez fine et longue, à deux nageoires dorsales distinctes.
- La grande taille de la sandre − elle peut atteindre un mètre − n’enlève rien à la qualité de sa chair, très fine. — (Ac. Gastr. 1962)
- Si la pêche du sandre est théoriquement possible toute l'année, les deux meilleures périodes semblent être la fin du printemps, juste après le frai, puis l’automne. — (Pascal Durantel, Pêche, l’encyclopédie, p.230, Éditions Artemis, 2003)
- (Botanique) Synonyme de saule blanc (arbre).
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rapprendre
- Apprendre de nouveau.
- Cette leçon est mal sue, vous la rapprendrez.
- Après sa maladie, il dut rapprendre à marcher.
- 17 juin 44 – Je n’ai jamais encore rêvé de Blaise. Heureusement. Je n’ai pas à rapprendre au matin qu’il est mort. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 336)
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landres
- Pluriel de landre.
- collandres
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scaphandre
- (Plongée) Sorte d’appareil hermétiquement clos qui communique avec une pompe à air et permet à un plongeur de séjourner sous l’eau.
- Les plongées souterraines ont commencé à la fin du XIXe siècle, probablement après 1878. Les premières plongées étaient effectuées à l’aide d’un scaphandre. — (F.L., Crues : la fosse Dionne à Tonnerre plus mystérieuse que jamais, France Télévisions. Mis en ligne le 9 janvier 2018.)
- (Par ellipse) Scaphandre autonome, permettant la respiration indépendante de la surface.
- (Astronautique) Combinaison étanche et protectrice que revêtent les spationautes lors de leur séjour dans l’espace, ou sur la Lune.
- Aucune trace d’effraction, rien de forcé, pas d’empreintes digitales ni d'ADN étranger au personnel. Rien ! À croire que les types ont opéré en scaphandre. — (Jérémie Lebrunet, Alice et le Crédit solidaire, Éditions Destination Futur, 2013, partie 2.)
- (Apiculture) Combinaison utilisée par les apiculteurs évitant le contact direct avec les abeilles.
- Bleu Blanc Ruche, c’est donc le nom de la nouvelle marque de miel déposée par le candidat malheureux à la primaire du PS. « C’est du 100 % made in France ! » exulte Montebourg, qui a troqué la marinière pour le scaphandre. — (« Le président des ruches », Le Canard enchaîné, 27 juin 2018, page 8.)
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fendre
- Diviser, séparer, couper en long ou en large, ou de toute autre manière.
- Fendre avec des coins, avec une cognée.
- Fendre la peau légèrement.
- Elle avait l’air aussi peu contrarié que possible, quand je l’étais horriblement, moi ! quand je l’étais jusqu’à la colère, — une colère à me fendre en deux et qu’il fallait cacher ! — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 62)
- Avec la serpette, elle fend en quatre l’extrémité d’un brin qu’elle engage ensuite dans le fendoir. Un coup de manivelle et le brin s’ouvre en quatre comme une corolle de fleur. — (François Gardi, L’Atelier du vannier, Éditions de Borée, 2004, page 383)
- (En particulier) Traverser avec effort un corps, une masse quelconque en en séparant les parties.
- L’exécution des condamnés a lieu l’hiver, à 7 heures du matin ; mais il fallait être rendu avant minuit : autrement on ne pourrait plus fendre la foule. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Un camion à plateau des services techniques, chargé de barrières métalliques, fend à cet instant la foule, de sorte que chacun rentre chez soi, […]. — (Michel Embareck, Avis d'obsèques, L'Archipel, 2013, chapitre 1 (Décapsulé))
- Au 31 du mois d'AoûtNous vîmes venir sous le vent à nousUne frégate d'AngleterreQui fendait la mer et les eauxPour aller bombarder Bordeaux. — (Au 31 du mois d'Août, chanson traditionnelle de marins, début XIXe siècle)
- Faire que les parties d’un corps continu se séparent et laissent des intervalles entre elles. S’entrouvrir, se gercer.
- La trop grande sécheresse fend la terre.
- La gelée fend les pierres.
- Il a gelé à pierre fendre.
- La glace se fendit sous ses pieds.
- Cette plaque de marbre s’est fendue en plusieurs endroits.
- Une muraille qui commence à se fendre.
- Les lèvres se fendent par le grand froid.
- Un fruit qui se fend parce qu’il est trop mûr.
- (Pronominal) (Argot) Offrir, payer de sa poche.
- Sitôt dehors, l'inspecteur sentit fondre toute sa rancune et se fendit généreusement d'une tournée de café crème et de croissants chauds. — (Paul Berna, Le cheval sans tête, 1955, réédition Le Livre de Poche, 1980, page 181)
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distendre
- Élargir ou allonger par la tension.
- Son estomac est distendu par des gaz.
- Quand la peau se distend.
- Si elle était fière de ses chaussures, elle avait d’autre part cependant des inquiétudes sur la façon dont elles allaient se comporter en travaillant : la semelle ne s’élargirait-elle pas, le coutil ne se distendrait-il pas au point de ne conserver aucune forme ? — (Hector Malot, En famille, 1893)
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refendre
- Fendre de nouveau.
- (Art) Scier en long, fendre, diviser.
- Refendre une poutre.
- Refendre une pièce de charpente, pour en faire des chevrons, des planches.
- Refendre de l’ardoise, du pavé.
- Refendre un cuir.
- (Agriculture) (Désuet) Passer une autre fois la charrue entre les sillons déjà ouverts par un premier labour.
- Cette opération consiste à répandre la semence avant de donner le dernier labour , & aussi-tôt après avoir fermé, refendre avec une binette ou autre charrue qui pique peu, les éminences des raies, pour recouvrir la semence qui est tombée dans le fond. — (Encyclopédie Œconomique, tome 14, Yverdon 1771)
- Quand votre labour du milieu est refendu fin juin ou début juillet, vous devez épendre votre fumier avant le dernier labour, [...]. — (Sigaut François, Morlon Pierre, La troublante histoire de la jachère, Éd. Quæ, 2017)
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comprendre
- Contenir en soi.
- L’univers comprend tout ce qui est.
- Les pays compris entre la Loire et la Seine.
- L’enseignement de la philosophie comprend celui de la logique, de la morale, de la psychologie et de la métaphysique.
- Faire entrer dans un ensemble.
- Il a tant de revenu, sans y comprendre ce que sa place lui donne.
- Dans ce tableau de la population, on n’a pas compris les étrangers.
- Comprendre plusieurs choses sous une même dénomination.
- (Sens figuré) Embrasser ou saisir par l’intelligence.
- La faculté de comprendre ou l’impossibilité de comprendre, dit fort judicieusement M. Mill, ne peut, dans aucun cas, être considérée comme un critérium de Vérité axiomatique. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire, 1864)
- On comprenait alors pourquoi les commerces de chapeaux et de chaussures existent en aussi grand nombre dans cette artère grouillante et relativement courte. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- La victime, face contre terre, était coincée dans la ruelle du lit, fesses en l’air. Pas besoin d’être diplômé de la faculté Xavier-Bichat pour comprendre qu’il était raide mort. — (Patrick de Funès, médecin malgré moi, 2008)
- (En particulier) Saisir le sens d’un mot, d’une langue, etc.
- Bien qu’il n’eût pu comprendre un seul mot de ce qui avait été dit, Bert éprouva un choc en remarquant le ton qu’avait pris l’homme. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 247 de l’édition de 1921)
- Concevoir ou se faire une juste idée de quelque chose.
- – Vous comprenez ça ?C’était une habitude chez M. de Mériolle de demander sans cesse à ses interlocuteurs « s’ils comprenaient ça, » et cette précaution était généralement inutile, ses phrases étant aussi simples que ses pensées. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Moi, c’était assis, et la môme à genoux, à mes pieds. Tu m’as compris ! — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 20)
- 4 avril 1871. Ils n’ont encore rien compris. De toute façon les vaincus, ça n'a pas besoin de comprendre. Ça doit accepter. — (Jean-Pierre Brésillon, Le père Leuleu Troglodyte, Avallon : éd. de Civry, 1981, page 11)
- J'aimerais que vous sacrifiiez un haut-parleur, et donc les quelques euros qu'il vous aura coûté. De toute façon, ce sacrifice ne sera pas inutile, car pour comprendre comment fonctionne un composant, rien de mieux que de le démonter. — (Charles Platt, L'électronique en pratique: 36 expériences ludiques, Éditions Eyrolles, 2013, page 242)
- Angie avait bien vite compris les raisons de cette attitude : Petrina ne supportait pas que sa propre enfant lui volât la vedette en société et entendait bien rester le centre d'intérêt de tous... — (Lynne Graham , Un réveillon chez les Demetrios, traduit de l'anglais (Irlande du Nord), éd. Harlequin, 2014)
- Ils comprirent que le moment était venu.
- Comprenez-vous un tel langage ?
- Je ne comprends pas qu’on puisse être fâché de cela. Dans ce sens, on emploie souvent Ne rien comprendre à.
- Je ne comprends rien à ce que vous dites.
- Bien saisir les explications, les ordres qu’il donne, la langue qu’il parle, etc., en parlant de quelqu’un.
- Après le plaisir d’être apprécié par les gens intelligents, il n’y en a pas de plus grand que celui de n’être pas compris par les brouillons qui ne savent exprimer qu’en charabia ce qui leur tient lieu de pensée ; […]. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- Contrairement à des accusations plus ou moins calomniatrices, leurs dépositions au cours du procès doivent être comprises comme des déclarations minimales et non comme des exagérations ; […]. — (Jean Wirth, La jeune fille et la mort, Librairie Droz, 1979, page 140)
- Il faut que vous ne m’ayez pas compris, que vous m’ayez mal compris.
- Croire à tort, se méprendre.
- "J’avais commencé un petit saint Georges pour Mme de Gabry, un tout petit saint Georges avec une cuirasse dorée. Mais les petites filles ont compris que c’était une poupée, elles ont joué avec et l’ont mis en pièces. » — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 154)
- (Pronominal) Se dit de deux personnes qui ont une grande connaissance l’une de l’autre, avec une nuance de sympathie, d’intimité.
- Quoique leurs goûts fussent différents, ces deux amis se comprenaient à merveille.
- Deux cœurs faits pour se comprendre.
- (Pronominal) Être compréhensible, imaginable ou concevable.
- Que les feuilles de tolérance tirant à quelques milliers d’exemplaires hurlent et mentent pour forcer leur tirage, cela se comprend, cela ne fait d’ailleurs qu’un mal restreint. — (Émile Zola, Lettre à la France)
- montvendre
- valendre
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mévendre
- (Vieilli) (Commerce) Vendre une chose à perte.
- Ce marchand a mévendu plusieurs parties de son fonds.
- Il y a des temps où les marchands sont obligés de mévendre.
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méprendre
- Se tromper, prendre une personne ou une chose pour une autre.
- Messieurs, aucun homme réfléchi n’a pu se méprendre sur la situation nouvelle qui est née, tant des réponses évasives de la Curie romaine que de la résolution prise par le Gouvernement. — (Emile Combes, Discours à Auxerre, 4 septembre 1904)
- Il parle de la situation avec clairvoyance et ne se méprend pas au caractère de ma sœur. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 85)
- Je ne me suis jamais mépris au jugement que j’ai porté de cet homme.
- (Quelquefois) (Sens figuré) Se dit à une personne qui semble s’oublier et manquer de respect.
- À qui croyez-vous parler ? Vous vous méprenez.
- Elle échouait depuis trois ans, et Frédéric aurait aimé lui témoigner un peu de sympathie, mais il craignait qu’elle ne se méprît. — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 145)
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redescendre
- Descendre après être monté.
- Il n'est point pressé de conquérir les sommets. Si le temps menace, il n'attend pas l’averse, il redescend à l'auberge où il se met à la chotte. — (La Semaine littéraire, 1908, volume 16, page 254)
- Une fois même, il bondit si haut et avec une telle rapidité qu’il fut, avec tout l’équipage, pris du mal des montagnes et contraint de redescendre. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 231 de l’édition de 1921)
- A un appel de sonnette on plaçait les plats et tout ce qui était nécessaire sur un monte-charge qui s'élevait jusqu'à la salle à manger et redescendait aussitôt. — (André Dhôtel, Le Pays où l'on n'arrive jamais, 1955)
- Un grondement de tonnerre derrière eux. Le camion-citerne venait de passer au ras du pare-chocs de la Suzuki qui se mit à redescendre la pente trop forte pour elle. — (Gérard de Villiers, SAS, n° 83 : Coup d’État au Yémen, Librairie Plon, 1985)
- Il va falloir redescendre. Je trouve ça plus dur que de monter. Il paraît que le record de descension est de cinquante-cinq minutes. — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 126)
- Descendre de nouveau.
- Il est remonté dans sa chambre, il va redescendre.
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flandre
- (Industrie minière) Rondin de bois plaqué contre le toit d’une galerie de mine.
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tendre
- Qui peut aisément être entamé.
- Le sapin, le saule et le peuplier sont des bois tendres. - Bâtir avec des pierres tendres.
- L’améthyste et l’émeraude sont des pierres tendres. - Le plomb et l’étain sont les plus tendres des métaux.
- (En particulier) Qualifie les aliments qui n’offrent pas de résistance quand on les coupe, quand on les mâche.
- Une viande extrêmement tendre. - On ne peut rien manger de plus tendre. - La viande fraîche tuée n’est pas tendre.
- Cette viande est tendre au couteau, est tendre sous le couteau, est tendre sous la dent. - Ces haricots verts sont très tendres.
- Qualifie également du pain nouvellement cuit.
- Manger du pain tendre.
- Qui est sensible, délicat, qui est aisément pénétré par les impressions extérieures.
- Avoir la peau tendre. Les jeunes arbres ont l’écorce tendre.
- Délicat et faible, en parlant de la vue, des yeux.
- Une vue, dite tendre, force le digne notaire à porter des lunettes vertes pour conserver ses yeux, constamment rouges. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Sens figuré) Qui a de la tendresse, qui est sensible à l’amitié, à la compassion, et plus particulièrement à l’amour.
- Adolphe pouvait d'ailleurs passer , au début, pour le modèle des amants, tendre, empressé, inquiet dans la juste mesure ; […]. — (Anatole Claveau, La Parisienne, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 83)
- Avoir l’âme tendre, le cœur tendre. - Il est d’un naturel tendre. - Il a une imagination vive et tendre.
- Qualifie les choses où se marque de l’amitié, de la compassion, où se manifeste de l’amour.
- Ce qu’elle chantait – ah ! la fatale et maudite chanson ! –, c’était une vieille romance larmoyante et tendre, pareille à celles que les aveugles nasillent dans les rues. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Vous recevez plein de gestes tendres. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 10 octobre 2022, page 16)
- (Sens figuré) Qualifie une couleur délicate, qui ne fatigue pas la vue.
- Ils remontaient au temps d'une certaine pègre pour qui la suprême élégance consistait à se pourvoir d'un couvre-chef de couleur tendre et de souliers vernis. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Sens figuré) Qualifie un son de voix touchant et gracieux.
- (Musique) Qualifie un air touchant et passionné.
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réentendre
- Entendre de nouveau.
- Pour réentendre ce chant, ah ! j’eusse traversé trois Espagnes. Mais je fuirai Grenade crainte de ne l’y réentendre point. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 294)
- […] lorsqu'une interpellation a lieu, on nous demande de réentendre les baceux et d'organiser la confrontation avec les policiers de la brigade, à une seule fin : permettre aux parquetiers d'être plus à l'aise devant les avocats. — (« Sécurité publique au quotidien — la parole aux acteurs de terrain », table ronde animée par Frédéric de Lanouvelle, publiée dans La police de sécurité publique en France : Quelles ambitions pour demain ?, ouvrage collectif, Éditions du Cerf, 2019)
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coriandre
- (Botanique) Plante aromatique annuelle de la famille des Apiacées dont l'appellation binomiale est Coriandrum sativum.
- coriandre. Mérite Caché.— Son nom a la signification d’un bien vilain insecte ( que la poudre Résilie est chargée de détruire) car la graine de coriandre a d’abord ce goût détestable, qui, en mûrissant, devient un parfum exquis. L’art du médecin et du cuisinier ont su utiliser la coriandre, les uns en font des médecines et les autres des ragoûts ; ô coriandre ! que tes mérites sont cachés ! — (Baronne de Fresne, Le nouveau langage des fleurs, des dames et des demoiselles ; suivi de la Botanique à vol d'oiseau, 1858, page 33)
- Originaire du Moyen-Orient et d’Asie Mineure, la coriandre s’est largement répandue dans tout le bassin méditerranéen. — (Mélinda Wilson, Guylaine Girard, Fleurs comestibles: Du jardin à a table, 2008, page 70)
- Le soir, seul avec elle, il passait son temps à dresser la liste des plantes indigènes de l’Éden, térébinthe et grenade, hysope et coriandre. — (Ruth Rendell, Le paradis à la carte, nouvelle, 1999, traduit de l’anglais par Johan-Frédérik Hel Guedj, page 43-44)
- La cuisson du bánh chung (gâteau de riz gluant carré représentant la Terre), l’odeur parfumée de l’encens et la saveur aromatique de l’eau de coriandre représentent un mécanisme bien huilé ainsi qu’un retour à des sentiments forts chaque année. — (Le Courrier du Vietnam, Le Têt et les changements de moeurs, lecourrier.vn, 11 février 2021)
- (Par métonymie) (Indénombrable) (Cuisine) Diakènes (fruits) aromatiques séchés de cette plante.
- Faites chauffer le reste d’huile dans une poêle puis faites cuire les poivrons avec la coriandre concassée, du sel et du poivre pendant 10 minutes sur feu moyen, en remuant régulièrement.— (Valéry Drouet, Boucherie !, 2014)
- Ajouter l’ail, la citronnelle, les feuilles de combava, le piment et la coriandre moulue, puis faire cuire pendant 5 min supplémentaires. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 9 novembre 2022, page 16)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.