Dictionnaire des rimes
Les rimes en : déprendre
Que signifie "déprendre" ?
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- Se détacher ; se séparer.
- Mais quand j’ai vu s’achever silencieusement notre lugubre promenade à Orcher et surtout quand nos mains se sont déprises l’une de l’autre et sont retombées sans espoir, j’ai cru que mon cœur défaillait de détresse et de peine. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 112)
- Près de rentrer, nous nous déprîmes. Depuis lors, plus ne nous prîmes. — (Romain Rolland, Colas Breugnon, 1919)
- (Sens figuré) Se dégager de quelqu’un, de quelque chose.
- Il est tellement attaché à cette personne, qu’il ne saurait s’en déprendre.
- […] à cette heure Brigitte se sentait emportée dans un océan de musique et de silence dont jamais plus elle ne se déprendrait. — (Robert Brasillach, La Conquérante, Quatrième partie, ch. iii, Librairie Plon, 1943, p. 231)
- Il me dit que mourir lui serait égal, que si des “gangsters” pénétraient chez lui et le tuaient, ils tueraient un indifférent, dépris de tout, d’absolument tout. — (Julien Green, Journal, 2 avril 1958)
- Elle n’arrive pas, depuis qu’ils sont partis de la région parisienne sous une pluie battante, à se déprendre de sa douleur conjugale, boule d’impuissance, de ressentiment et de délaissement. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 147)
- On peut donc absoudre globalement les hussards noirs d’une entreprise concertée de déracinement. Ils savaient bien que l’enfant n’apprend qu’en se déprenant, mais n’avaient pas la folie de croire qu’il peut apprendre dans une indifférence superbe à ses attaches et ses intérêts propres. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 233)
- Il m’a fallu des années pour me déprendre des stéréotypes, me faire au concret et à la complexité du monde. — (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre XV)
- Dans un lit, le corps s’oublie, s’efface, s’engloutit. Dans le fauteuil, c’est bien plus ambigu : on veut tout relâcher sans se déprendre. On ne s’abolit pas. — (Philippe Delerm, Le trottoir au soleil, Gallimard, 2011, collection Folio, page 73)
Mots qui riment avec "endre"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "déprendre".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : endre , endres , andre et andres .
-
rapprendre
?- Apprendre de nouveau.
- Cette leçon est mal sue, vous la rapprendrez.
- Après sa maladie, il dut rapprendre à marcher.
- 17 juin 44 – Je n’ai jamais encore rêvé de Blaise. Heureusement. Je n’ai pas à rapprendre au matin qu’il est mort. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 336)
- xandre
-
scolopendre
?- (Botanique) Nom vulgaire de Asplenium scolopendrium une fougère à longues feuilles, qui croît dans les régions humides et ombreuses. Note : féminin plus courant pour ce sens.
- 1. La Scolopendre officinale ou des boutiques, ou Langue-de-cerf : […]. Cette belle fougère croit en Europe — (André Jean François Marie Brochant de Villers, Alexandre Brongniart, Pierre Jean François Turpin, Frédéric Georges Cuvier, Hippolyte Cloquet, Henri Marie Ducrotay de Blainville, André Marie C. Dumériel, Anselme-Gaëtan Desmarest, Dictionnaire des sciences naturelles : dans lequel on traite méthodiquement des différens êtres de la nature, considérés soit en eux-mêmes, d'après l'état actuel de nos connoissances, soit relativement à l'utilité qu'en peuvent retirer la médecine, l'agriculture, le commerce et les arts, Levrault, 1827, page 170)
- La scolopendre fructifie de juin en septembre. Elle croît sur les vieilles murailles, sur les rochers humides, dans les puits. — (Dr A. Martin-Lauzer, Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, volume 3, 1855, page 17)
- Lorsque cette évolution atteint son terme on tombe sur le scolopendre, avec ses belles feuilles, entières, compactes, […] — (Jean-Marie Pelt, Les Plantes : amours et civilisations végétales, Fayard, 1981, ISBN 9782213653761)
-
condescendre
?- Se rendre, céder complaisamment aux sentiments, à la volonté de quelqu’un.
- Pourquoi condescendraient-ils à changer leurs habitudes ? Est-ce que le matelas dont leur poche est rembourrée ne leur tient pas lieu de tout le reste ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Cependant, à l’aide de sa citadelle, Châtillon reste assez fort pour faire condescendre Pierre le Roi et cinq mille ouvriers à abandonner la ville, et aller s’établir ailleurs. — (Louis-Pierre Anquetil, Histoire de France depuis les Gaulois jusqu'à la mort de Louis XVI, 1817)
- Que mon Seigneur veuille condescendre à entendre encore l’histoire de Fraise des Bois et de la fée qui caresse les filles ! — (Renée Dunan, Ces Dames de Lesbos, 1928)
- Consentir à quelque chose, par intérêt, complaisance, bonté, bienveillance ou faiblesse, en renonçant à sa supériorité ou à sa dignité ; s'abaisser à...
- Monsieur, me dit-il, en pesant tous les termes, dont il faisait précéder les plus impertinents d'une double paire de consonnes, l'entretien que j'ai condescendu à vous accorder, à la prière d'une personne qui désire que je ne la nomme pas, marquera pour nos relations le point final. — (Marcel Proust, Le Côté de Guermantes, 2, 1921, p. 554)
- ils ne daignent jamais condescendre à faire part au public des motifs qui les dirigent — (Viollet-Le-Duc, Entretiens sur l'architecture,1872, p. 179)
- Jamais ne condescends à dire une trivialité, ni à rire d'aucune. — (Paul Verlaine, Œuvres posthumes,t. 2, Voyage en France par un Français, 1896, p. 86)
-
vendre
?- Aliéner une chose, transporter, céder à quelqu’un la propriété d’une chose pour un certain prix, contre une somme d'argent.
- […], et si monsieur Guignol ne me paye pas. aujourd’hui même les cinq termes qu’il me doit je fais vendre ses meubles sur la place publique, […]. — (Laurent Mourguet, Le Déménagement de Guignol, Elardin, 1876)
- Sa mère avait commencé à faire des soccas et des pizzas et son mari à les vendre dans les nouveaux quartiers en construction. — (Pinar Selek, Azucena ou Les fourmis zinzines, 2022)
- Autrefois, nos écorces se vendaient à vil prix, et nos cuirs n’avaient pas une grande valeur ; mais nos écorces et nos cuirs, une fois bonifiés, la rivière nous permit de construire des moulins à tan, il nous vint des tanneurs dont le commerce s’accrut rapidement. — (Honoré de Balzac, Le Médecin de campagne, 1833, édition de 1845, chapitre premier)
- Vendre bien cher sa peau.
- (Par extension) Faire du commerce, échanger, troquer.
- Il vend toutes sortes d’étoffes, de livres.
- (Sens figuré)Trahir, révéler un secret par intérêt ; dénoncer.
- Ce nonobstant, les gendarmes sont visibles de loin et les rats, qui sont des bourgeois, ne voyagent qu’en voiture ; ils sont donc tous, quand on n’est pas vendu, facilement évitables. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Vendre sa patrie. — Il vendrait son meilleur ami à beaux deniers comptants. — C’est lui qui nous a vendus.
-
revendre
?- Vendre ce que l’on a acheté.
- Élie Magus, à force d’acheter des diamants et de les revendre, de brocanter les tableaux et les dentelles, les hautes curiosités et les émaux, jouissait d’une immense fortune inconnue, acquise dans ce commerce devenu si considérable. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- Tenez, qu'est-ce qui se passe à la Bourse ? Des gens qui n'ont rien prennent le droit d'acheter une marchandise dont ils savent parfaitement que la livraison ne s'accomplira jamais, mais qu'ils revendront avec profit. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 167-168)
- Aucun dealeur local ne peut satisfaire la totalité de la nouvelle demande de cannabis et les jeunes les plus téméraires s’aventurent dans les cités des environs pour s'approvisionner, puis consomment et revendent dans les rues de leur quartier. — (Thomas Sauvadet, Jeunes de rues et trafic de stups, dans Agora : Débats/jeunesse n° 48, L'Harmattan, octobre 2008, page 94)
- La sophistication peut se situer au niveau de l'utilisation du produit ; c'est le cas pour le prêt hypothécaire, accordé (« vendu ») en racontant à un emprunteur, […], une faribole fine comme du gros sel : comme quoi il lui sera toujours possible de se désendetter en revendant sa maison plus cher que son prix d'achat. — (Jacques Bichot, Labyrinthe: Compliquer pour régner, Manitoba /Les Belles Lettres, 2015)
- (En particulier) Vendre ce que l'on a reçu en cadeau.
- Enfin, je le redis, c'est l'intention qui compte. Le problème, c'est qu'on pourra même pas le revendre sur eBay, ton cadeau pourlingue. — (Christophe Conte, « Cher Pascal Obispo », dans Les Inrockuptibles, décembre 2010, en recueil dans Billets durs, Ipanema Éditions, 2012)
- Vendre de nouveau.
- Il se dit particulièrement en termes de procédure : « Revendre à la folle enchère », Vendre de nouveau une chose, aux risques et périls d’un premier adjudicataire qui n’en a pas payé le prix.
-
protandre
?- (Botanique) Dont les anthères (parties terminales de l'étamine, organes mâles) sont mûres avant les stigmates (extrémités du pistil, organes femelles recueillant le pollen), ce qui évite l'autofécondation.
- L'artichaut est une plante auto-fertile allogame, sa fleur est protandre.
- (Zoologie) Se dit d'une espèce hermaphrodite d'abord mâle puis femelle.
- La daurade grise est un poisson hermaphrodite protandre, il naît mâle et se transforme en femelle à 8 ans.
-
fendre
?- Diviser, séparer, couper en long ou en large, ou de toute autre manière.
- Fendre avec des coins, avec une cognée.
- Fendre la peau légèrement.
- Elle avait l’air aussi peu contrarié que possible, quand je l’étais horriblement, moi ! quand je l’étais jusqu’à la colère, — une colère à me fendre en deux et qu’il fallait cacher ! — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 62)
- Avec la serpette, elle fend en quatre l’extrémité d’un brin qu’elle engage ensuite dans le fendoir. Un coup de manivelle et le brin s’ouvre en quatre comme une corolle de fleur. — (François Gardi, L’Atelier du vannier, Éditions de Borée, 2004, page 383)
- (En particulier) Traverser avec effort un corps, une masse quelconque en en séparant les parties.
- L’exécution des condamnés a lieu l’hiver, à 7 heures du matin ; mais il fallait être rendu avant minuit : autrement on ne pourrait plus fendre la foule. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Un camion à plateau des services techniques, chargé de barrières métalliques, fend à cet instant la foule, de sorte que chacun rentre chez soi, […]. — (Michel Embareck, Avis d'obsèques, L'Archipel, 2013, chapitre 1 (Décapsulé))
- Au 31 du mois d'AoûtNous vîmes venir sous le vent à nousUne frégate d'AngleterreQui fendait la mer et les eauxPour aller bombarder Bordeaux. — (Au 31 du mois d'Août, chanson traditionnelle de marins, début XIXe siècle)
- Faire que les parties d’un corps continu se séparent et laissent des intervalles entre elles. S’entrouvrir, se gercer.
- La trop grande sécheresse fend la terre.
- La gelée fend les pierres.
- Il a gelé à pierre fendre.
- La glace se fendit sous ses pieds.
- Cette plaque de marbre s’est fendue en plusieurs endroits.
- Une muraille qui commence à se fendre.
- Les lèvres se fendent par le grand froid.
- Un fruit qui se fend parce qu’il est trop mûr.
- (Pronominal) (Argot) Offrir, payer de sa poche.
- Sitôt dehors, l'inspecteur sentit fondre toute sa rancune et se fendit généreusement d'une tournée de café crème et de croissants chauds. — (Paul Berna, Le cheval sans tête, 1955, réédition Le Livre de Poche, 1980, page 181)
-
prétendre
?- Soutenir, affirmer, être persuadé de.
- Il affrontait tous les temps, bravait toutes les mers et prétendait que la mer et lui se connaissaient trop, depuis longtemps, « pour se faire des méchancetés ». — (Octave Mirbeau, Les eaux muettes )
- Au milieu du siècle dernier, on traitait de songe-creux et de lunatiques ceux qui prétendaient aplanir les hiérarchies traditionnelles et renverser même la personne du Roi. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l'amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- Je quitte Dollero tout heureux car, au milieu de ses éloges, il a, prétend-il, trouvé une épigramme, […]. Je l'attriste en soutenant que c'est encore un éloge et pas une épigramme. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Enfin, on a prétendu qu'en 1888, le patron d'un smack de Grimsby serait grimpé au sommet et aurait pris la hauteur totale du rocher avec une ligne de sonde. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- A l'en croire, c'était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Tu sais, dit Tacherot, qu'elle toussotte un peu... Oh! rien de grave!... Mais le docteur prétend qu'il faut surveiller ses bronches. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 177)
- Le vrai fait nouveau, aujourd’hui, n’est peut-être pas que les peuples éprouvent les passions politiques, mais qu’ils prétendent les éprouver. Cette prétention suffit, d’ailleurs, à les rendre agissants et à fournir un merveilleux terrain d’exploitation à leurs meneurs. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, éd. 1946)
- Vouloir, entendre.
- On l'avait bien vu voici quelque années à Manise, quand un autre Préfet, déjà soumis à la Fédération des Chasseurs, avait prétendu prohiber le pacage en forêt, aux bestiaux, même partiellement entravés. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Si je vous fais ce plaisir, je prétends que vous m’en fassiez un autre.
- Je prétends bien qu’il me cède.
- Je prétends faire ce voyage, rien ne m’en empêchera.
- Demander, réclamer comme un droit.
- Je prétends un dixième, une moitié dans cette société.
- Ce corps prétend le pas sur tel autre.
- Il prétend marcher avant lui.
- (Mécanique) Appliquer une prétension à un élément mécanique.
- Cela se produit si la courroie a été incorrectement prétendue.
-
épandre
?- Répandre en dispersant, en étalant.
- Ce fleuve épand ses eaux dans la campagne.
- Les eaux s’épandirent sur les deux rives du fleuve.
- Épandre du fumier, de l’engrais dans un champ.
- Épandre du foin pour le faner.
- Une femme vêtue d'habits magnifiques, des flots de cheveux blancs épandus sur les épaules, mais le visage admirable de jeunesse et de beauté, s'avançait les mains jointes, les yeux baissés. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Un énorme foulard couleur madère enveloppait sa tête admirable en manière de turban, dont une extrémité restait flottante et rejoignait la dentelle de son col et l’épais gilet justaucorps de laine havane sur lequel sa barbe en cascade d’argent s’épandait. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Elle se vêtait d’une étoffe raide et sombre. Le corsage très ajusté semblait rendre la respiration difficile ; la robe s’épandait tout autour de la taille, sillonnée de petites cassures aux arêtes luisantes. — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, réédition Le Livre de Poche, page 23)
- Ses cheveux que ne retenait plus aucun peigne s’épandaient autour de sa tête à la façon d’une crinière. — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, réédition Le Livre de Poche, page 218)
- Très loin, s’épandait une mer d’épaules, de visages, de regards fascinés. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 179)
- Sa jupe flottait, comme au temps des robes longues épandues sur les croupes des destriers. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 185)
- Cette voix mauvaise de Marie, je l’avais entendue parfois en de brèves échappées, où elle dégorgeait un peu de l’amertume accumulée en elle au long de sa triste jeunesse mais il avait fallu la rencontre avec ma mère pour que les digues cèdent et pour que s’épande cette vague qui m’éclaboussait moi-même en ce moment. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 234)
-
entendre
?- Percevoir un son.
- Et je n’entendis plus qu'un murmure confus, semblable au murmure de la marée montante, ou au rugissement sauvage qui s'élève dans le bestiaire quand on vient d'ouvrir l’arène. — (Charles Nodier, — (L'Apocalypse du Solitaire), dans le Bulletin du bibliophile, Paris : chez J. Techener, 1844, page 1205)
- On entendait vers Noisseville des hourras et des accents lointains d’une musique allemande. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie, page 168)
- De tradition ardennaise, la fête de l’Assomption est un jour d’orage. Ce dicton, aujourd’hui, se confirmera: le tonnerre commence de se faire entendre. — (Isabelle Rimbaud, Dans les remous de la bataille (Journal de guerre), volume 1 : 28 juillet-28 août 1914, Le Mercure de France, 15 Juillet 1916)
- La portée de cet appareil est assez considérable; il permet de faire entendre les auditions des radioconcerts à un auditoire de plusieurs centaines de personnes dans une très grande salle. — (Bulletin de la Société française des électriciens, éditions Gauthier-Villars et Cie, 1924, volume 4, page 166)
- — Le langage du Père Duchesne… Ces ordures que, de sa cellule de l’Abbaye, Manon Roland entendait crier à son sujet. Et les crieurs en remettaient ! C’est impardonnable. — (Claude Mauriac, Le temps immobile, tome 7 : Signes, rencontres et rendez-vous, Éditions Bernard Grasset, Paris, 1982)
- (En particulier) Percevoir un son qui n’existe pas.
- Semblable au déplorable malade d’Edgar Poë, Durtal entendait avec terreur des frôlements de pas dans les escaliers, des cris plaintifs derrière les portes. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Écouter d’une oreille attentive.
- Aussi à Lima, tous les étrangers vont-ils à l’église, non pour entendre chanter aux moines l’office divin, mais pour admirer, sous leur costume national, ces femmes d’une nature à part. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- La concierge logeait au premier. Elle ne pouvait pas entendre. D’ailleurs elle n’était pas là, […]. — (Michel Lambert, La rue qui monte, L’Âge d’Homme, 1992, page 25)
- (Vieilli) Comprendre.
- — C’était avant tout un financier. Il entendait les affaires mieux que personne. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 96)
- Je ne saisis pas, quant à moi, un seul mot de leur jargon. Ni le maire, ni le curé je ne les entends. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Au premier mot de cette cavatine, l’artiste lança sur la marquise un regard qui donnait aux paroles une signification cruelle et qui fut entendue. — (Honoré de Balzac, Béatrix, 1838-1844, deuxième partie)
- À quoi sert le MacBook ? Certes, il est plus léger, mais c’est bien là son seul avantage par rapport au MacBook Air. Il aurait été mis à jour avec un port Thunderbolt 3 et une puce T2, son maintien dans la gamme aurait pu s’entendre… — (Christophe Laporte, Le keynote de la rédemption ?, MacGeneration, 4 novembre 2018 → lire en ligne)
- (Absolument) — Bonaparte, qui s’y entendait, changeait le titre des gens: il cachait le nom de M. de Talleyrand sous celui de prince de Bénévent; il baronnifiait les marquis et ducalisait les comtes. La recette est assez bonne , et nous la recommandons fortement à qui de droit. — (Les nouvelles recrues du Château, dans La Mode: revue des modes, jeudi 25 décembre 1845, Paris : imprimerie d’Edouard Proux & Cie, page 540)
- Apprendre, prendre connaissance de quelque chose (l’objet désigne soit un propos, un message, un rapport destiné au sujet, soit la personne qui le lui adresse).
- Ce sont là de ces choses qu’il ne faut pas entendre. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Poisons, 1869, page 24)
- Chaque compagnie était convoquée immédiatement à l’effet d’entendre son capitaine. — (Verlaine, Œuvres complètes, tome 4, L. Leclercq, 1886, page 132)
- (Administration) Consulter.
- le Conseil d’État, entendu, décrète... — (Code pêche fluv., 1875, page 53)
- (Droit) Recueillir les dépositions d’un témoin, d’un accusé dans une des phases de la procédure de jugement.
- La cause, l’affaire est entendue, les débats sont clos, il ne reste qu’à délibérer et à prononcer le jugement.
- Citoyens, je demande que la citoyenne Tison soit entendue ; je demande qu’elle parle. — (Alexandre Dumas, Chevalier de Maison-Rouge, 1847, II, 3, page 86)
- (Religion) (En parlant d’un prêtre) Écouter la confession d’un pécheur.
- Elle l’entraîna dans la chapelle, où fra Cattaneo l’entendit en confession. — (France, Puits Ste Claire, 1895, page 252)
- (En particulier) (Péjoratif) Apprendre un fait, une nouvelle bizarre ou stupéfiante.
- J’en ai entendu de fortes, mais jamais comme celle-là !… — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 348)
- J’en aurai entendu, pendant plus de dix ans en tant que maire, mais celle-ci dépasse beaucoup de limites ! — (Raphaëlle Rérolle, « Beaucoup de gens, à Paris, sont moins bien logés que mes vaches » : le désarroi du monde agricole face à l’« agribashing », Le Monde. Mis en ligne le 7 novembre 2019)
- Assister à un spectacle public en tant qu’auditeur (sens actif : donner).
- Tu n’as pas une vilaine voix et la mienne est très bien. De tous les chanteurs de plages que j’ai entendus, il n’y en a pas un seul que je n’aurais dégoté facilement. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 69 de l’édition de 1921)
- (Religion) Prenons Notre-Dame de Paris ; […] cette Cathédrale n’a plus d’âme ; elle est un cadavre inerte de pierre ; essayez d’y entendre une messe, de vous approcher de la Table, et vous sentirez une chape de glace tomber sur vous. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Entendre une conférence.
- Je n’ai jamais entendu cet orateur.
- J’ai entendu plusieurs fois ce chanteur à la Scala.
- (Religion) Exaucer.
- Que Dieu vous entende !
- Être d’accord, accepter.
- (Sens figuré) Il ne l’entend pas de cette oreille-là, se dit de quelqu’un à qui l’on fait une proposition qu’il ne veut pas l’accepter.
- Il n’a rien voulu entendre. Il n’est pas tombé d’accord avec moi.
- C’est entendu, je viendrai à trois heures!
- Je n’entends pas que tu tombes malade, toi aussi… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIII)
- Vouloir dire.
- Un courtisan est un homme de la cour du roi, j’entends un homme qui a une charge ou un emploi domestique dans le palais, qui est le premier écuyer, chambellan, grand veneur, […]. — (Hippolyte Taine, Philosophie de l’art, Germer Baillière, Paris, 1865, page 134)
- Qu’entendez-vous par là ? Que voulez-vous dire par là ?
- Exiger.
- Je vous le promets, mais aussi j’entends que vous fassiez telle chose.
- J’entends que vous restiez avec moi.
- Vouloir ; avoir l’intention de.
- Le projet était hardi, mais le fait de l’entreprendre prouvait que le Danemark entendait conserver son hégémonie sur tout le Groenland. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- La foule entend désormais jouir des raffinements réservés naguère à de peu nombreux privilégiés. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Nous préparions la Fête-Dieu avec une ardeur et une fébrilité d’autant plus vive que chaque quartier entendait exhiber le plus beau reposoir. Quelle mobilisation ! — (Yanny Hureaux, Bille de chêne: Une enfance forestière, Jean-Claude Lattès, 1996)
- Angie avait bien vite compris les raisons de cette attitude : Petrina ne supportait pas que sa propre enfant lui volât la vedette en société et entendait bien rester le centre d'intérêt de tous... — (Lynne Graham , Un réveillon chez les Demetrios, traduit de l'anglais (Irlande du Nord), éd. Harlequin, 2014)
- Si certains songent à revenir dans l’Hexagone, d’autres n’entendent pas retraverser la Manche. — (Cécile Ducourtieux, Entre le Covid-19 et le Brexit, les Français de Londres en plein doute, Le Monde. Mis en ligne le 9 septembre 2020)
- (Pronominal) Avoir de bonnes relations.
- Colombe comprit tout de suite qu’elle s’entendrait avec le duc d’Aumale. — (Lucien Boisyvon, 'Adieu Colombe, 1956)
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palissandre
?- Bois violet, nuancé de jaune et de noir, qui vient de la Guyane et qui est employé pour des ouvrages d’ébénisterie et de marqueterie.
- Mais la maîtresse de nos jours ne se contente plus du flan et de la galette ; quand elle accroche un fils de bourgeois, elle exige de la soie, des fourrures et du palissandre. — (Paul Lafargue, Sapho, paru dans Le Socialiste, 2 janvier 1886)
- Il fallait la voir regarder, de ses yeux bordés de rouge, les étalages des bas de soie brodés, et les chapeaux joliment chiffonnés, qui, chez les modistes, se dressent fièrement au haut des champignons de palissandre ! — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- A côté des guitares classiques, avec fond et éclisses en palissandre et mécanique d’accord, Torres a construit à toutes les époques de sa carrière un autre type de guitare, avec une caisse en cyprès et des chevilles d’accord . — (La Facture instrumentale européenne: suprématies nationales et enrichissement mutuel, Paris : Musée instrumental du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, 1985, page 237)
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appendre
?- Pendre, suspendre, attacher à une voûte, à des piliers, etc. Se dit particulièrement en parlant des choses que l’on offre, que l’on consacre dans une église, dans un temple, en signe de reconnaissance, de respect ou pour conserver un souvenir.
- Parmi tant d’ex-voto dont les murailles et même les voutes de certains temples sont garnies, en avez-vous jamais vu un seul qu'on ait appendu pour avoir délivré de la folie ou pour être devenu tant soit peu plus sage ? — (Érasme, Éloge de la folie, 1509 ; traduction de Thibault de Laveaux en 1780)
- Là, dans chaque taverne, vous verrez appendue, à la place d’honneur, une magnifique image qui représente, assis sur un tonneau, un brave chevalier revêtu d’un manteau de pourpre doublé d’hermine. — (Charles Deulin, Cambrinus)
- Le marchand de tulipes s’inclina respectueusement et en silence, déconcerté par un regard inquisiteur du duc d’Albe dont le portrait, chef-d’œuvre d’Holbein, était appendu à la muraille. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- La jeune fille bougeait parfois dans son lit. Bigua qui l’entendait, songeait à se lier les jambes avec des lassos appendus au mur. Mais il chassa cette idée comme avilissante — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 124.)
- Alors, dans la plaine, au milieu de la scintillation générale des gouttes de rosée et des cristaux de gelée blanche appendus à chaque brin d’herbe, le miroir lance ses éclairs intermittents sous les rayons du soleil du matin ; alors la chouette, lancée par la main du chasseur, fait sa courte volée, s’abat, se redresse avec de brusques haut-le-corps et des roulements d’yeux effarés ; et l’Alouette d’arriver, d’un vol plongeant, curieuse de voir de près la brillante machine ou le grotesque oiseau. — (Jean-Henri Fabre, Sur le Ventoux. L'Ammophile hérissée. Extrait des Souvenirs entomologiques. Première série, Delagrave, Paris, 1879. Éditions du Mercure de France, 1997, page 35)
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flandre
?- (Industrie minière) Rondin de bois plaqué contre le toit d’une galerie de mine.
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défendre
?- Protéger, soutenir, quelqu'un ou quelque chose contre une attaque, une agression.
- Défendre quelqu’un au péril de sa vie. — Défendre ses concitoyens, sa patrie.
- À cette nouvelle, femmes et filles se placèrent autour du cercueil du bienheureux, s’entr’exhortant à le défendre vaillamment. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
- Finalement, ils défendent l’idée de l’inexistence d’un parti anti-germanique, vu qu’il n’existait pas non plus de parti pro-germanique. — (Carlos G. García Mac Gaw, Le problème du baptême dans le schisme donatiste, 2019, page 186)
- (Militaire) Résister à ceux qui veulent se rendre maîtres d’une position militaire, s’opposer aux ennemis qui l’attaquent.
- Le 16 mars, pendant qu'on se fusillait à Léchelle, le duc de Reggio, qui devait défendre le passage du ravin de Richebourg et le duc de Tarente, qui commandait (ou devait commander en chef de bataille), jouaient au « trente et quarante » dans la chambre de M. Saussier, fermier à Cormeron. — (Louis Rogeron, Les Cosaques en Champagne et en Brie : Récits de l'invasion de 1814, racontés d'après les contemporains, les auteurs modernes, des documents originaux et des notes inédites de témoins oculaires, aux éditions Émile Gaillard à Paris, 1905, page 155)
- (En particulier) Empêcher que l’ennemi ne puisse, sans risquer beaucoup, entrer dans un lieu ou en approcher.
- Hilperik entra à Paris sans aucune opposition, et logea ses guerriers dans les tours qui défendaient les ponts de la ville, alors environnée par la Seine. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les Quatre Fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
- La frontière est défendue de ce côté par plusieurs places fortes.
- Garantir, tant au sens propre qu’au sens figuré.
- La montagne défend cette maison du froid, des vents du nord.
- Qui le défendra des séductions du monde, contre les séductions du monde ?
- (Spécialement) Soutenir l’innocence de quelqu’un contre ceux qui l’accusent.
- Portalis, quelque temps après, trouve de l’argent et lance un nouveau journal où il se met à défendre les communards arrêtés et condamnés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 101)
- Cet avocat a très habilement défendu son client.
- (Par extension) Défendre une cause.
- (Droit) (Absolument) Fournir des défenses aux demandes de la partie adverse.
- Il a été condamné faute de défendre.
- Prohiber, interdire quelque chose.
- […] je ne voulais pas me faire à l’idée que mon père fût mort, et que plus jamais il ne reviendrait. Durant sa maladie, on m’avait défendu de pénétrer dans sa chambre, et il était parti sans que je l’eusse embrassé. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Saint Louis […] défendit aux gens du faubourg de Graveillant de rebâtir leurs maisons et fit évacuer le faubourg de la Trivalle. Ces malheureux durent s’exiler. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- En effet, le Marquisien se soucie peu de l’argent et, pour obtenir son copra, certains capitaines exploitent son goût pour l’alcool, ce qui est défendu par la loi mais très difficile d’empêcher. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Sport) Empêcher un opposant de marquer un but.
- Toute l’équipe a défendu pour conserver le score.
- (Pronominal) Repousser une attaque, une agression quelconque, y résister.
- Elle riait de toute sa voix sonore en luttant des bras et des jambes. Désarmée par son rire, elle se défendait à l’aveuglette. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- Autre exemple de l’inhabilité du démocrate à se défendre et du dommage qui lui en échoit. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, p.25)
- La dépense moyenne par hectare pour me défendre contre l’oïdium et le mildew atteignit 106 fr., tandis que dans les années ordinaires, je puis me contenter de cinq traitements mixtes, dont les frais peuvent être réduits à 60 fr. — (Paul Coste-Floret, Les travaux du vignoble : plantations, cultures, engrais, défense contre les insectes et les maladies de la vigne, Montpellier: chez Camille Coulet & Paris : chez Masson & Cie, 1898)
- Il est difficile de se défendre de quelque partialité pour ses proches.
- La société existe. Elle veut vivre. Donc elle réagit. Supposez qu’elle ne se défende pas : elle serait en quelques heures la proie d’innombrables fripouilles… Tout s’écroulerait. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Absolument) Résister aux atteintes de la maladie, de l’âge, etc.
- Votre petit accident n’a pas l’air de vous avoir beaucoup changé, Monsieur Frémont ! – On se défend, jeune fille ! — (Henry Kistemaeckers fils, Œdipe… voit !, Charpentier et Fasquelle, Paris, 1905)
- (Familier) Faire preuve de qualités, de compétences, réussir dans un domaine.
- En conséquence, la Belgique ne se défend pas mal du tout comparé aux autres pays européens: 25 donateurs par million d'habitants, ce qui représente le double du chiffre des Pays-Bas. — (Marc Sertyn, Le don d’organes ne se défend pas mal dans notre petit pays, site e-sante.be, 10 décembre 2001)
- La sœur de Rumer Willis se défend bien pour ce qui est de l’audace — (Titre de puretrend.com, 8 octobre 2015)
- (Argot) Gagner de l’argent, exercer une activité rentable.
- On s’est expliqué, il voulait en effet un garçon et je suis allée chercher pour lui un jeune Lorrain qui se défendait avec le marché noir et avec son cul. — (Marie-Thérèse, Vie d’une prostituée, 1948, réédition Joëlle Losfeld, 1993)
- On n’avait jamais vraiment bossé ensemble comme associés, vu que lui s’était vite fait une spécialité comme casseur de lourdes et moi je m’étais toujours plutôt défendu dans la fausse mornifle. — (Zep Cassini, Mollo sur la joncaille, Fleuve noir, 1955)
- (En particulier) Se prostituer.
- D’ailleurs, moi j’ai jamais été barbot. Si elle se défendait c’est qu’elle le voulait bien. — (Victor Victus, De la boue et des roses, éditions de la Flamme d’or, 1953)
- Madame Rosa était née en Pologne comme Juive mais elle s’était défendue au Maroc et en Algérie pendant plusieurs années et elle savait l’arabe comme vous et moi. — (Émile Ajar (Romain Gary), La Vie devant soi, Mercure de France, 1975)
- Se disculper, nier quelque chose qu’on vous reproche.
- On l’accuse de telle chose, mais il s’en défend.
- S’excuser de faire quelque chose à quoi on voudrait vous obliger.
- On voulait le forcer d’aller dans cette maison, il s’en est défendu.
- On voulait lui donner cette mission, il s’est toujours défendu de l’accepter.
- (Pronominal) S'empêcher, s'interdire.
- Charles Schweitzer jouissait fièrement de la considération qu’on témoignait à son grand âge, à sa culture, à sa beauté, à ses vertus, ce luthérien ne se défendait pas de penser, très bibliquement, que l’Éternel avait béni sa Maison. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 55)
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déprendre
?- Se détacher ; se séparer.
- Mais quand j’ai vu s’achever silencieusement notre lugubre promenade à Orcher et surtout quand nos mains se sont déprises l’une de l’autre et sont retombées sans espoir, j’ai cru que mon cœur défaillait de détresse et de peine. — (André Gide, La porte étroite, 1909, Le Livre de Poche, page 112)
- (Sens figuré) Se dégager de quelqu’un, de quelque chose.
- Il est tellement attaché à cette personne, qu’il ne saurait s’en déprendre.
- […] à cette heure Brigitte se sentait emportée dans un océan de musique et de silence dont jamais plus elle ne se déprendrait. — (Robert Brasillach, La Conquérante, Quatrième partie, ch. iii, Librairie Plon, 1943, p. 231)
- Il me dit que mourir lui serait égal, que si des “gangsters” pénétraient chez lui et le tuaient, ils tueraient un indifférent, dépris de tout, d’absolument tout. — (Julien Green, Journal, 2 avril 1958)
- Elle n’arrive pas, depuis qu’ils sont partis de la région parisienne sous une pluie battante, à se déprendre de sa douleur conjugale, boule d’impuissance, de ressentiment et de délaissement. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 147)
- On peut donc absoudre globalement les hussards noirs d’une entreprise concertée de déracinement. Ils savaient bien que l’enfant n’apprend qu’en se déprenant, mais n’avaient pas la folie de croire qu’il peut apprendre dans une indifférence superbe à ses attaches et ses intérêts propres. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 233)
- Dans un lit, le corps s’oublie, s’efface, s’engloutit. Dans le fauteuil, c’est bien plus ambigu : on veut tout relâcher sans se déprendre. On ne s’abolit pas. — (Philippe Delerm, Le trottoir au soleil, Gallimard, 2011, collection Folio, page 73)
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étendre
?- Faire qu’une chose acquière plus de surface ou plus de volume, soit en la rendant plus mince, soit en la tirant ou en la dilatant.
- On étend l’or sous le marteau.
- Étendre du beurre sur du pain.
- Étendre de la cire.
- Étendre du drap, du parchemin.
- C’est un métal qui s’étend beaucoup quand on le bat.
- Étendre ses troupes, son armée : Leur faire occuper plus de terrain, leur donner plus de front.
- L’armée s’étendit dans la plaine.
- (Sens figuré) Donner plus de portée à une idée, à un mot, au contenu d’un texte.
- Étendre la clause d’un contrat, les termes d’un arrêt, d’une loi.
- Étendre le sens, la signification d’un mot.
- Déployer en long et en large.
- Étendre de la toile sur l’herbe pour la blanchir.
- Étendre un tapis.
- Étendre quelqu’un sur une table, sur un lit, pour lui faire subir quelque opération.
- Jésus-Christ fut étendu sur la croix, sur l’arbre de la croix.
- Ces martyrs furent étendus sur le chevalet.
- Il y avait aussi, comme hors-d’œuvre, des tranches rouges qu'on étendait sur du pain noir en le saupoudrant de poivre : c'était du saumon fumé. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris, Plon, 1883, page 45)
- Étendre le linge. (3a) (En particulier) Déployer en long et en large du linge humide afin qu’il sèche.
- Étendre du linge pour le sécher.
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salamandre
?- (Zoologie) Amphibien à quatre pieds et à longue queue à section ronde, qui fait partie des urodèles.
- Si la salamandre entendait et la taupe voyait, aucun homme sur terre ne vivrait. — (Claude Seignolle, Traditions populaires de Provence, volume 2, 1996)
- (En particulier) Salamandre terrestre.
- La peau de la salamandre secrète une substance laiteuse toxique et corrosive qui empêche son dessèchement et la protège des prédateurs. Elle lui permet de supporter, momentanément, la chaleur en diminuant la combustion des braises… Mais rapidement, la salamandre succombe. — (K. J., « La salamandre résiste-t-elle vraiment au feu ? », Science-&-Vie, juin 2014, n° 1161, page 124)
- (Fantastique) Animal mythique qui a la faculté de vivre dans le feu et de s’en nourrir.
- C’est pourtant du sein de cette fournaise, d’où la salamandre elle-même ne sortirait que calcinée, que le lendemain d’héroïques pompiers de Rouen et d’Orléans ont eu le courage et le bonheur d’arracher le double du grand livre de l’État, dont l’autre exemplaire avait, dit-on, péri la veille dans l’incendie du ministère des finances. — (Annales religieuses et littéraires de la ville et du diocèse d’Orléans, vol. 11, n° 10 du 3 juin 1871, Orléans : chez l’abbé Gélot & à l’imprimerie d'Ernest Colas, page 159)
- (Héraldique) Meuble représentant cet animal dans les armoiries. Elle est généralement représentée sous la forme d’un lézard à la tête contournée, crachant du feu et posée sur un brasier appelé patience.
- La Société, après avoir donné un souvenir à ces antiques paroisses, a visité l’église d’Hartennes. Cet édifice, bâti en grande partie en grès qui abondent sur ce terroir, aurait un aspect assez triste, s’il ne rachetait ce défaut par un portail de la Renaissance, en pierres de taille, décoré d’une assez jolie rosace et portant des écussons et des salamandres fantastiques. — (Abbé Pécheur, « Excursion de la Société », dans le Bulletin de la Société historique et scientifique de Soissons, 6e séance : jeudi 9 juin 1859, vol. 13, Soissons : à la Société & Paris : chez Victor Didron, 1859, p. 52)
- Le corps de la devise de François Ier était une salamandre dans les flammes.
- D’azur à la salamandre d’argent dans sa patience de gueules, qui est de la commune de Belleville du Rhône → voir illustration « armoiries avec une salamandre »
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méprendre
?- Se tromper, prendre une personne ou une chose pour une autre.
- Messieurs, aucun homme réfléchi n’a pu se méprendre sur la situation nouvelle qui est née, tant des réponses évasives de la Curie romaine que de la résolution prise par le Gouvernement. — (Emile Combes, Discours à Auxerre, 4 septembre 1904)
- Il parle de la situation avec clairvoyance et ne se méprend pas au caractère de ma sœur. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 85)
- Je ne me suis jamais mépris au jugement que j’ai porté de cet homme.
- (Quelquefois) (Sens figuré) Se dit à une personne qui semble s’oublier et manquer de respect.
- À qui croyez-vous parler ? Vous vous méprenez.
- Elle échouait depuis trois ans, et Frédéric aurait aimé lui témoigner un peu de sympathie, mais il craignait qu’elle ne se méprît. — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 145)
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simandre
?- (Liturgie, Musique) Disque de bois qui appelait les fidèles à la prière sous la primitive Église, et qui tient encore lieu de cloche dans certains couvents grecs.
- Sauf l’agrypnia ou veillée à l’église dans la nuit du samedi au dimanche, nous ne sachions pas qu’elle [la règle] impose de pénibles exercices aux moines, et la simandre [écrit à tort symandre] vient bien rarement troubler leur douce flânerie. — (Melchior de Vogüé, Revue des Deux-Mondes, 15 janvier 1876, page 307)
- Mais, à côté des cloches métalliques, nous avions aussi des « cloches de bois » — appelées Semantron, simandre ou toaca. Une simandre, c’est une longue planche, suspendue au plafond, que laquelle on frappe, à l’aide de deux maillets de bois, certains rythmes de prière, d’appel, ou de litanies. — (Virgil Gheorghiu, De la vingt-cinquième heure à l’heure éternelle, 1965, page 64)
- Qu’on apporte les simandres ! cria le capitaine.Les simandres ? De tous les passagers, nul n’était plus désemparé que Pattig. Ayant toujours su que ces instruments étaient employés dans les églises en guise de clochettes, il tomba à genoux, mains jointes, en murmurant : « Prions, prions, il n’y a plus que la prière ! » Pourtant, la douzaine de simandres qu’apportait le charpentier devaient servir à un tout autre office. — (Amin Maalouf, Les Jardins de lumière, 1991, Le Livre de Poche, page 105)
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réentendre
?- Entendre de nouveau.
- Pour réentendre ce chant, ah ! j’eusse traversé trois Espagnes. Mais je fuirai Grenade crainte de ne l’y réentendre point. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 294)
- […] lorsqu'une interpellation a lieu, on nous demande de réentendre les baceux et d'organiser la confrontation avec les policiers de la brigade, à une seule fin : permettre aux parquetiers d'être plus à l'aise devant les avocats. — (« Sécurité publique au quotidien — la parole aux acteurs de terrain », table ronde animée par Frédéric de Lanouvelle, publiée dans La police de sécurité publique en France : Quelles ambitions pour demain ?, ouvrage collectif, Éditions du Cerf, 2019)
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méandre
?- Sinuosité d’un fleuve, d’une rivière, par allusion au fleuve de Phrygie qui portait ce nom.
- Il pouvait être cinq heures de l'après-midi. — Le soleil à son déclin répandait des traînées de poudre d'or sur les méandres prochains de la Seine et noyait au sein d'une buée lumineuse les horizons lointains.— (Xavier de Montépin, Le Moulin rouge, E. Dentu (Paris), 1866, p.146)
- De grands ravins y déroulent des méandres grisâtres, semblables au lit d'un fleuve desséché. — (Maxime Du Camp, Le Nil: Égypte et Nubie, 1854)
- À l’ouest et à l'est, les charmantes vallées de l’Yvette et de l’Yères sont parsemées de nombreux villages, de châteaux, de maisons de campagne au centre du département on parcourt Versailles et les forêts de Marly et de Saint-Germain au nord ce sont Montmorency, Enghien avec ses eaux et ses riants alentours, la jolie vallée de l’Oise, les plaines de Gonesse et de Louvres si bien cultivées, Pontoise, l’Isle-Adam, Luzarches et tous ces villages où la culture maraîchère et ses ateliers de l’industrie parisienne se partagent la population. Enfin la Seine déploie ses grands méandres dans une large plaine dominée par des collines où abondent les sites et les points de vue remarquables.— (Adolphe Joanne, Géographie du département de Seine-et-Oise, Paris, 1874, p.3-4)
- D’une manière générale, les rivières rongent leurs rives concaves et déposent des alluvions sur leurs rives convexes. Ainsi se forment des courbes sinueuses, des méandres dont le résultat est, en allongeant le cours du fleuve, d’amoindrir sa rapidité et sa vitesse. La première origine des méandres fluviaux se trouve dans les inégalités du fond, dans les roches plus ou moins dures des berges, qui modifient incessamment la direction des eaux, et qui les empêchent de se diriger en droite ligne vers la mer par la pente la plus rapide, en vertu de la pesanteur.— (Louis Gallouédec et Franz Schrader, Géographie générale, rédigée conformément aux programmes du 31 mai 1902, à l'usage de l'enseignement secondaire : classe de seconde, Hachette (Paris), 1905, p.176-177)
- En Alsace, le Rhin est le contraire d’un cours d’eau fixe et discipliné. Regardez-le sur ses deux rives, du pied du mont de Brisach ou du pied du pont de Kehl : c’est une large surface liquide, irrégulière, capricieuse, que rien ne contient sur les bords. Au delà de son lit même, le fleuve se continue par des bas-fonds marécageux et d’innombrables méandres. Qu’une inondation survienne, et le Rhin couvre, de droite à gauche, des milles de largeur : c’est parfois, alors, une véritable mer, de plusieurs kilomètres d’une terre à l’autre. Aussi l’homme, de tout temps, a renoncé à habiter, sur ces points, le voisinage immédiat du fleuve. Les lieux de passage et les villages y sont très rares. Les grandes villes, Mulhouse, Colmar, Strasbourg, se tiennent fort éloignées de la rive. Le Rhin d’Alsace est une frontière naturelle, qu’aucune loi humaine ne peut transgresser, et qui prévaudra contre toutes les circonstances historiques.— (Camille Jullian, Le Rhin gaulois : le Rhin français, Attinger, frères (Paris), 1915, p.35)
- (Par analogie) Chose tortueuse.
- […] J’errais dans un méandre.J’avais trop de partis, trop compliqués, à prendre ; […] — (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac (1897), I, 5.)
- La réalité peut être un jeu intellectuel, elle peut acquérir un sens par les méandres de la réflexion mais elle est aussi, ne l’oublions jamais, le simple, lourd, et inévitable poids physique, dur et inaltérable du monde qui nous entoure. — (Ollivier Dyens, La Condition inhumaine. Essai sur l’effroi technologique, Flammarion, 2008, page 33)
- Il retrace les méandres, les scoumounes qui ont conduit ces grands enfants du malaise collectif à ces cellules réglementaires de 3 x 3 mètres. Dire les maux avec mots, ceux de Djamel, David, Laurent, Séfia, Frédéric, Damien, etc. — (Patrice Delbourg, Le bateau livre: 99 portraits d'écrivains, éd. Le Castor Astral, 2000, page 64)
- (Mathématiques) Configuration dans un plan formée par deux courbes planes simples se coupant transversalement.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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polyandre
?- (Sociologie) Qui a plusieurs maris.
- Chez certains oiseaux, comme l'accenteur mouchet, certaines femelles sont polyandres : elles s'établissent avec plusieurs mâles pour une saison de reproduction. — (Clémentine Vignal dans La différence des sexes sous la direction de Nicolas Mathevon et Éliane Viennot, Belin, 2017, page 66.)
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pendre
?- Attacher une chose, une personne ou un animal en haut par une de ses parties, de manière qu’elle ne touche pas en bas.
- Une cage à serins était pendue au plafond ; les oiseaux avaient été emportés, mais la mangeoire était pleine de chenevis. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Pendre de la viande au croc. — Pendre un lièvre par les pattes de derrière.
- (Pronominal) — Se pendre par les mains à un arbre.
- Attacher à la potence, pour le mettre à mort, en parlant de quelqu’un.
- Depuis le matin, il marchait comme dans un rêve ; il ne se reconnaissait plus ; il sentait derrière lui Félicité, aux mains de laquelle l’avait jeté la crise de la nuit, et il se serait laissé pendre en disant : « Ça ne fait rien, ma femme va venir me décrocher. » — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- Il approuve hautement le comité de vigilance de la Nouvelle-Orléans qui en 1890 pendit, « à la grande satisfaction de tous les honnêtes gens », des maffiosi acquittés par le jury. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La moralité de la violence, 1908, page 256)
- Les preuves de ces affirmations sont en somme beaucoup plus probantes que celles qui font pendre la plupart des criminels. — (H. G. Wells, L'histoire de Plattner, dans L’Ile de l’Æpyornis, traduit de l’anglais par Michel Laurent, Paris : Albin Michel, 1929, page 71)
- La comtesse fit incarcérer le meurtrier et, après jugement, celui-ci fut pendu. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- On s’injuriait à table. On injuriait même le supérieur, homme emporté mais faible. On lui rappelait à l’occasion que son père avait été pendu. — (Jean Fournée, Bourg-Achard, dans Aspects du monachisme en Normandie, J. Vrin, 1979, page 133)
- (Intransitif) Être suspendu.
- Parmi les montres qui pendaient à la devanture de M. Goulden, il s’en trouvait une toute petite, quelque chose de tout à fait joli. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- À la bride et au mors arabe on ajoute, aux grandes occasions, une large bande frontale ornée de franges et un gros gland pendant au cou du cheval. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 85)
- […], il était vêtu dans le genre boy-scout ; un couteau pourvu de nombreuses lames et probablement de peu d'utilité, une boussole, un sifflet, etc… pendaient à sa ceinture ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- De l'autre côté de la chaussée, le poste de police dont le drapeau pendait obliquement, comme une loque, mal éclairé par la lanterne, avait un air peu engageant. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- En fermant les yeux, Jeanne revoit cette boutique minuscule où s'entassent les jarres d’huile et les sacs de farine, où pendent, au plafond, des balais et des brosses, des salamis et des cordes à sauter. — (Jean-Michel Olivier, Notre Dame du Fort-Barreau : récit, éditions L'Âge d'Homme, 2008, page 30)
- (Intransitif) Tomber, descendre trop bas.
- Votre robe pend d’un côté.
- Renouez ce cordon qui pend.
- Les joues lui pendent, Ses joues sont flasques et tombantes.
- (Pronominal) (réfléchi) Se donner la mort, s’étrangler en se suspendant par le cou ; se suicider par pendaison.
- Une autre fatalité pesait sur les Rabalan : ils se suicidaient. Depuis cent ans, on ne connaissait pas un seul Rabalan qui fût mort, comme tout le monde, dans son lit, de mort naturelle. Ceux-ci se pendaient, ceux-là se noyaient ; […]. — (Octave Mirbeau, Rabalan)
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redescendre
?- Descendre après être monté.
- Il n'est point pressé de conquérir les sommets. Si le temps menace, il n'attend pas l’averse, il redescend à l'auberge où il se met à la chotte. — (La Semaine littéraire, 1908, volume 16, page 254)
- Une fois même, il bondit si haut et avec une telle rapidité qu’il fut, avec tout l’équipage, pris du mal des montagnes et contraint de redescendre. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 231 de l’édition de 1921)
- A un appel de sonnette on plaçait les plats et tout ce qui était nécessaire sur un monte-charge qui s'élevait jusqu'à la salle à manger et redescendait aussitôt. — (André Dhôtel, Le Pays où l'on n'arrive jamais, 1955)
- Un grondement de tonnerre derrière eux. Le camion-citerne venait de passer au ras du pare-chocs de la Suzuki qui se mit à redescendre la pente trop forte pour elle. — (Gérard de Villiers, SAS, n° 83 : Coup d’État au Yémen, Librairie Plon, 1985)
- Il va falloir redescendre. Je trouve ça plus dur que de monter. Il paraît que le record de descension est de cinquante-cinq minutes. — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 126)
- Descendre de nouveau.
- Il est remonté dans sa chambre, il va redescendre.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.