Dictionnaire des rimes
Les rimes en : indigence
Que signifie "indigence" ?
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- Grande pauvreté ; privation du nécessaire.
- Blangy avait donné trois autres hommes, douze femmes, huit filles et cinq garçons, dont les maris et les pères devaient répondre, et qui étaient dans une entière indigence ; mais aussi c’étaient les seuls qui ne possédassent rien. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre cinquième)
- Vous relevez l’indigence de leur vocabulaire monsieur l’Inspecteur ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le yé-yé désigne un genre, l'ensemble des exhibitions de mineurs ignares, exhibitions vocales ou instrumentales, individuelles ou collectives, caractérisées par leur outrance sonore et leur indigence d’expression. — (Jean-Louis Gérard, L'imposture Yé-Yé, dans Le Monde libertaire, no 107, décembre 1964, p.7)
- Afin de souligner l’indigence des moyens matériels de la Mairie on notera que l’essentiel de ses biens mobiliers devant être introduits dans son patrimoine se résume à 2 camions bennes, un camion citerne vidangeur et 1 citerne à eau acquis en 1997 ; […]. — (L'économie locale de Sikasso, Mali : étude de cas du programme "relance des économies locales en Afrique de l’Ouest", ouvrage collectif, mai 1998, , Paris : Club du Sahel - OCDE, juillet 1998, p. 111)
- (Sens figuré) Ce qui ne veut pas dire, ajoute-t-il, que les catholiques de notre unité doivent avaler toutes les couleuvres qu’on leur propose et que les athées ou agnostiques ne revêtiront pas la burka (sic) après avoir digéré, avec beaucoup de mal, les indigences de nos gérants. — (NouvelObs.fr, La viande halal n’est pas du goût de certains CRS, 28 Avril 2010)
- État de pauvreté qui appelle les secours publics ou privés.
- Certificat d’indigence.
- Ensemble des indigents.
- Secourir l’indigence.
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "indigence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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romance
- (Poésie) Poème espagnol en vers généralement octosyllabiques (les vers pairs étant assonancés et les impairs libres) et qui traite de sujets historiques, épiques, amoureux, etc. Note : en ce sens, il peut être masculin, comme le mot espagnol.
- [Corneille] ne nous a fait connaître qu’une très-faible partie des dicts, faits et gestes du Cid contenus dans les quatre ou cinq premières romances. — (Balzac, Œuvres div., t. 1, 1830, page 401)
- […] on voit surgir l’épopée espagnole dans ces fameuses romances, qui forment pour l’Espagne une gloire à part […] où sont enregistrées toutes les luttes et les beautés de son histoire […] et qui ont réfléchi […] l’élégance et la galanterie des Maures, sans jamais perdre ce sévère caractère catholique. — (Montalembert, Sainte Élisabeth, 1836)
- Il y a un romance fameux du romancero espagnol, où un chevalier (…) cherche refuge sous un chêne. « Sur la branche la plus haute, il vit que se tenait une petite infante ». — (Montherland, Pte Inf. Castille, 1929, page 604)
- (Musique) Chanson tendre ou plaintive.
- Les actrices d’opéra-comique de ce temps-là ne se bornaient pas à roucouler un air ou une romance : on voulait encore qu'elles jouassent la comédie; […]. — (Eugène de Planard, « Théâtre : 1772. Mort de madame Favart, actrice », dans les Éphémérides universelles, ou tableau religieux, politique, littéraire, scientifique et anecdotique, tome 4 : Avril, 2e éd., Paris : chez Corby, 1834, page 396)
- Lorsque Julie se leva pour aller au piano chanter la romance de Desdémone, les hommes accoururent de tous les salons pour entendre cette célèbre voix, muette depuis si long-temps, et il se fit un profond silence. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Ce qu’elle chantait – ah ! la fatale et maudite chanson ! –, c’était une vieille romance larmoyante et tendre, pareille à celles que les aveugles nasillent dans les rues. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- — Tenez, voilà une chanson que j'ai écrite il y a trois ans. Un peu de romance sentimentale, ça ne saurait faire de mal à personne. — (Henry Miller, L’Ancien Combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- (Par extension) Air sur lequel se chante une romance.
- Jouer une romance.
- (Sens figuré) Ce qui marque une certaine sensibilité banale.
- Les jeunes lecteurs de romances et de ballades romantiques se rappelleront sans peine que, dans ces siècles obscurs, comme on les appelle, les femmes étaient initiées aux mystères de la chirurgie […] — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Anglicisme) Relation romantique.
- Des histoires, des aventures, des flirts, des romances et des liaisons. Des amourettes sans importance et sans lendemain qui, avec du recul, ne semblaient exister qu’au pluriel. — (Ida Junker, Les Années fastes, chez l’auteur à Asnières, 2007, page 9)
- Je n'ai aucune envie de tricher, d'inventer une romance où j'aurais le rôle flatteur de l'amoureux triomphant ; parallèlement, lui présenter mon idylle comme un foirage complet risquerait de voiler l'image du macho insubmersible à laquelle il est attaché. — (James Fillol, Une autre gloire : Souviens-toi d'où tu es tombé, Société des Écrivains, 2011, page 192)
- Style de littérature consacrée aux aventures amoureuses.
- Après des débuts dans la romance et l’urban fantasy sous le pseudonyme Charlie Genet, elle s’est lancée dans le thriller. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 21 octobre 2022, page 9)
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ascendance
- (Famille) (Nom collectif) Série des ascendants paternels et maternels de tout individu.
- Comme les chorfa descendent du Prophète, ils appartiennent à la plus pure noblesse musulmane, et leur illustre ascendance, par un usage spécial au Maghreb, leur vaut les plus extraordinaires avantages. — (Eugène Aubin, Le Maroc dans la tourmente : 1902-1903, Librairie Armand Colin, 1904, rééd. Éditions Paris-Méditérannée, 2004, page 322)
- (Astronomie) Marche ascendante d’un astre sur l’horizon.
- (Mathématiques) Nature d’une progression dont les termes vont croissant.
- (Psychologie) Autorité, supériorité de quelqu'un.
- (Météorologie) Zone de l'atmosphère où l'air s'élève. Utilisé dans le contexte du vol à voile.
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inconvenance
- Action qui blesse les convenances ou les usages du monde.
- Cet Allemand nouvellement présenté ne se mit-il pas à attaquer la messe, en parlant à une bourgeoise de la cour de Louis-Philippe ? (Ces Allemands sont les rois de l’inconvenance.) — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- De Guiche espérait que le duc de Buckingham retournerait avec l’amiral en Angleterre ; mais Buckingham parvint à prouver à la reine que ce serait une inconvenance de laisser arriver Madame presque abandonnée à Paris. — (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, 1847, Michel Lévy frères, page 253)
- Gargaret – Le guano, ce sont des inconvenances d’oiseaux… qu’on réduit en poudre pour l’agriculture. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
- L’Ecclésiaste seul fut un sage quand il dit : « Va donc, mange ton pain en joie avec la femme que tu as une fois aimée. » Mes idées à cet égard survécurent à mes croyances religieuses, et c’est ce qui me préserva de la choquante inconvenance qu’il y aurait eue, si l’on avait pu prétendre que j’avais quitté le séminaire pour d’autres raisons que celles de la philologie. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, réédition Folio, page 20)
- — As-tu vu les façons que Swann se permet maintenant avec nous ? dit Mme Verdurin à son mari quand ils furent rentrés. J’ai cru qu’il allait me manger, parce que nous ramenions Odette. C’est d’une inconvenance, vraiment ! — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 128)
- – Oui, contait ma mère, des mariés de quatre jours ! Quelle inconvenance ! des mariés de quatre jours, cela se cache, ne traîne pas dans les rues, ne s’étale pas dans des salons, ne s’affiche pas avec une mère de la jeune mariée ou du jeune marié… Tu ris ? Tu n’as aucun tact. — (Colette, Sido, 1930, Fayard, page 12)
- Quelle inconvenance ! — Des propos remplis d’inconvenances.
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florence
- Taffetas léger qu’on tirait autrefois de la ville de Florence.
- Pour faire une saya ordinaire, il faut de douze à quatorze aunes de satin ; elle est doublée en florence ou en petite étoffe de coton très légère. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
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adjacence
- (Mathématiques) Relation topologique.
- Matrice d’adjacence. Liste d’adjacence.
- Les relations topologiques exploitées dans ce contexte sont l’adjacence, la connectivité, l’inclusion et l’intersection. — (Régis Caloz, Claude Collet, Analyse spatiale de l’information géographique, page 27, 2011, Presses polytechniques et universitaires romandes)
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obsolescence
- Désuétude ; vieillissement.
- Au « régime normal » de la fiscalité anglaise, correspond, aux États-Unis, « l’amortissement pour dépréciation », mais entendu d’une façon plus large en ce sens qu’il couvre la dépréciation physique et l’obsolescence. — (Statistiques & études financières, n° 1–12, Imprimerie nationale, Paris, 1949, page 234)
- Cette tendance à l’obsolescence est maximale chez nous en matière de vêtements, surtout féminins mais aussi masculins, et en matière d'automobiles de tourisme ou de ville. — (Annales de l’Institut de philosophie, Éditions de l’Université de Bruxelles, 1982, page 114)
- Les mutants, cette minorité créatrice source de toutes les grandes aventures humaines, méritent une attention particulière. Mais celle-ci ne saurait toutefois conduire à oublier les autres, menacés par une inertie qui risque de les condamner à l’obsolescence à quarante ans, mi-temps de leur vie active. — (Silvère Seurat, « La Coévolution créatrice », dans la Revue des deux Mondes, juillet-août 1988, p. 120)
- À l’obsolescence technique s’adjoint donc une obsolescence psychologique : un téléphone de deux ans est ringard, un vêtement de six mois est démodé, un écran plat est déjà bien triste face à une télévision 3D. — (Christophe Sempels & Jonas Hoffmann, Les Business models du futur : créer de la valeur dans un monde aux ressources limitées, Pearson Education France, 2012, p. 120)
- Formé sur le participe présent du latin obsolescere, le substantif obsolescence et son dérivé adjectival obsolescent sont des néologismes créés d’après l’anglais. Ils désignent tout ce qui est tombé en désuétude. Leur emprunt s’explique par le fait que l’adjectif obsolète, ayant le même sens et venu lui aussi de l’anglais d’après le latin obsoletus, a un champ d’application sémantique limité. Terme littéraire et vieilli, il se dit, non exclusivement mais surtout, de ce qui se rapporte à la langue, au vocabulaire, à la grammaire. Est obsolète ce qui est dépassé, suranné, désuet, vieillot, bref, ce qui ne fait plus partie des normes actuelles du langage.Dans la langue usuelle, obsolescence, ayant une aire sémantique plus large, offre l’avantage de se dire de tout ce qui n’a plus cours, de ce qui est périmé, aussi bien en matière de langage (notions frappées d’obsolescence) que de toute activité humaine (obsolescence d’un produit, d’une machine, d’un équipement, d’une pratique, d’une technique).Dans la langue spécialisée, obsolescence fait partie du vocabulaire de l’économie. Le Trésor de la langue française lui assigne un sens restreint : « Diminution de la valeur d’usage d’un bien de production due non à l’usure matérielle, mais au progrès technique ou à l’apparition de produits nouveaux. » Aujourd’hui, le sens d’obsolescence s’est élargi; il en est venu à s’étendre au cas de l’usure matérielle d’un bien. — (« obsolescence / obsolescent, ente / obsolète », Juridictionnaire, Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton & Bureau de la traduction du Gouvernement du Canada, 2015)
- (Médecine) Sorte d’atrophie avec induration ; racornissement.
- Mais il y a plus : lorsque la tuberculisation pulmonaire passe à guérison, l’on rencontre en général les tubercules à l’état d’obsolescence, enveloppés d’une espèce de capsule qui les isole des parties environnantes : c’est un tissu noir induré […] — (Bulletin de l’Académie royale de médecine de Belgique, vol. 7, 1864, page 240)
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exigence
- Caractère ou prétention de celui qui exige, qui se montre exigeant.
- Il est d’une exigence insupportable, ridicule, d’une extrême exigence.
- Il pousse trop loin l’exigence.
- Rien ne peut satisfaire son exigence.
- Ce que l’on attend, ce que l’on exige de quelqu’un.
- C’est ce qui fait qu’une femme par toute nouvelle souffrance qu’elle nous inflige, souvent sans le savoir, augmente son pouvoir sur nous, mais aussi nos exigences envers elle. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, 1919)
- Ce qu’exigent ou requièrent les circonstances.
- Une telle articulation conduit à moraliser le royaume futur et à téléologiser les exigences de la morale. — (Olivier Abel, Jean-Daniel Causse, Denis Müller, Introduction à l’éthique : penser, croire, agir, 2009)
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décadence
- Dégradation, abaissement général des valeurs, des comportements que reconnait une société, un peuple ou un pouvoir politique comme étant la norme à devoir respecter.
- … ouvrez vos cellules de marbre et laissez partager votre repos à un frère fatigué, qui aimerait mieux avoir à combattre cent mille païens que d’être témoin de la décadence de notre ordre sacré ! — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Cependant, le caractère vraiment ornemental et architectural des armoiries, qui ne tolérait pas une représentation des objets sous leur forme parfaitement naturelle, se conserva […] jusqu’au milieu du 16e [siècle]. Depuis, les bonnes traditions allèrent s’affaiblissant, jusqu’au 19e qui a été témoin de la décadence complète de cet art vénérable, dont il semble qu’on eût oublié même les principes les plus élémentaires. — (Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : précédé d’un Dictionnaire des termes du blason, tome 1 (A–K), G. B. van Goor Zonen, Gouda, 1884)
- Sommes-nous donc dans une époque d’irrémédiable décadence ? Plus nous approchons de la fin de ce siècle, plus notre décomposition s’aggrave et s’accélère, et plus nos cœurs, nos cerveaux, nos virilités vont se vidant de ce qui est l’âme, les nerfs et le sang même d’un peuple. — (Octave Mirbeau, Le Tripot aux champs, Le Journal, 27 septembre 1896)
- Bismark jugea tout autrement. La République devait causer, à son avis, la décadence définitive des Gaules alors que le quasi-absolutisme germanique maintiendrait la prééminence allemande. Les événements de 1914 ont tranché le différend. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, p. 27)
- Le pays des terribles Cadets de Gascogne, le pays de madrés, des malins, des finauds, des habiles, […] ce pays là ne serait plus qu’un pays de hongres, voué à la décadence et à la destruction ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Dégradation, disparition, offense.
- L’humanité avait-elle les moyens de prévenir ce désastre de la guerre dans les airs ? Question oiseuse, aussi oiseuse que de demander si elle aurait pu empêcher la décadence qui transforma l’Assyrie et Babylone en des déserts arides. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 409 de l’édition de 1921)
- On s’accorde à signaler la décadence progressive de l’élevage du mouton en Russie. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (En particulier) (Histoire) Derniers siècles de l’empire romain.
- Les Romains de la décadence.
- Les poètes latins de la décadence.
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conscience
- Subjectivité ; sentiment intime de vivre l’expérience vécue, d’être le sujet de nos perceptions, émotions, pensées…
- Éveillé, l’être humain a conscience de son vécu.
- Une folie que je ne 'explique toujours pas et dont je ne pris conscience que le lendemain, lorsque, asphyxié par les émanations alcoolisées qui emboucanaient encore l'atmosphère de son logement, il me fut impossible d'y pénétrer. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
- Image de soi-même ; conscience de soi.
- (En particulier) État de veille dans lequel l’on perçoit le déroulement de sa vie.
- Quand j’ai repris conscience, je gisais parmi eux sur la cale, ils m’avaient allongé sur un paquet de voiles mal ferlées. — (Bernard Thomas, La vie engloutie, page 64, Flammarion, 1989)
- (Par extension) Éthique, sentiment du bien et du mal.
- Sapience n’entre point en âme malivole, et science sans conscience n’est que ruine de l’âme. — (Rabelais, Pantagruel, 1530)
- De son côté le guide n’était pas plus à l’aise : une mauvaise conscience, a dit un sage, est le plus chagrinant camarade de nuit que l’on puisse avoir ; le Babillard possédait la pire de toutes les mauvaises consciences, aussi n’avait-il nulle envie de dormir. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Tel qui transgressait la loi du repos dominical versait une somme d’argent pour racheter sa faute et mettait ainsi sa conscience en repos en s’évitant un droit de surestarie : on faisait encore ainsi une bonne affaire. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, p.48)
- Une religion qui serait seulement faite de conventions extérieures, d’attitudes et de formes serait sans action sur la conscience et ne changerait rien aux secrets de la vie intime. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Chacun a l’impression qu’il nous manquait deux heures pour être vraiment prêts à la guerre. Mais avec conscience les hommes regagnent le temps perdu. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- La presse indigénophile a joué un rôle déterminant dans la formation de la presse «indigène» et de la conscience politique des intellectuels algériens. — (Zahir Ihaddaden, Histoire de la presse indigène en Algérie: des origines jusqu’en 1930, Entreprise Nationale du Livre, 1983)
- Le mental, c’est quand ça vous arrange. Et la conscience, c’est ce qu’il faut faire. — (Jean-Marie Bigard Mon psy va mieux, 2008)
- (Désuet)(Par ellipse) Qui s'oppose à la conscience[1][2].
- C'est une conscienceQue de vous laisser faire une telle alliance.— (Molière, Le Tartuffe ou l'Imposteur, acte II, scène 2, in Œuvres de Molière, tome VI, Firmin Didot, Paris, 1821, page 74)
- (Philosophie) Connaissance que nous avons de notre propre existence et des phénomènes de sensibilité et d’activité qui se succèdent en nous.
- Ce principe de la philosophie cartésienne, je pense, donc je suis, est ce que les adversaires du cartésianisme ont attaqué avec le plus de persévérance; et cela se conçoit, car ce principe admis, l’autorité de la conscience et de la raison s’ensuit nécessairement. — (Jules Simon, Introduction de: « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- (Philosophie) Connaissance que nous avons de nous-mêmes par le sentiment intime.
- L’esprit rayonnait des yeux et donnait au visage de la beauté. Il avait conscience de sa force fascinatrice, comme il avait conscience de son génie. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Personnalité remarquable par sa droiture, ses idées et sa conduite exemplaire.
- Cet homme politique est une conscience universelle. - Ce grand écrivain est une conscience du XXe siècle.
- (Imprimerie) (Désuet) Travail fait à l’heure pour lequel on s’en rapportait à la conscience de l’ouvrier.
- Le compositeur particulièrement désigné comme homme de conscience doit être excellent ouvrier, minutieux, et d’une conduite régulière. — (A. Frey, Nouveau manuel complet de Typographie, Manuels-Roret, 1857)
- Pièce du vilebrequin servant à appliquer la pression. Cette pièce pouvait faire partie de l’outil (vilebrequin à conscience intégrée) ou être attachée à la ceinture de l’artisan (vilebrequin à conscience ventrale).
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obéissance
- Action de celui, de celle, qui obéit.
- Franz fit un signe de tête indiquant qu’il se rendait à l’invitation générale plutôt par obéissance pour les ordres de l’honorable société que dans l’espoir de réussir. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Disposition à obéir, habitude d’obéir, soumission d’esprit aux ordres des supérieurs.
- Mais ne savais-je pas bien que les tyrans de tout genre allaient reprendre espoir dans ces jours de malheur où l’obéissance passive était restaurée ? — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937)
- Peut-être parce que, depuis le XIe siècle, la seule théorie politique de l'islam a été celle de l’obéissance passive à toute autorité de facto, le gouvernement par consentement reste un concept inconnu : l'autocratie a été la véritable et, pour l'essentiel, l'unique expérience. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.38)
- (Parfois) Domination, autorité.
- Il a réduit, il a rangé cette province sous son obéissance.
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variance
- (Statistiques) Mesure de la dispersion des échantillons autour de la moyenne.
- (Thermodynamique) Nombre maximum de paramètres que peut fixer librement l’expérimentateur sans rompre l’équilibre.
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condescendance
- Complaisance qui fait qu’on se rend aux sentiments, aux volontés de quelqu’un. Mais depuis le XIXe siècle, le sens a glissé vers la 2e définition[1].
- Mme de Rênal s’était trouvée assez de sens pour oublier bientôt, comme absurde, tout ce qu’elle avait appris au couvent ; […] Avec l’apparence de la condescendance la plus parfaite, et d’une abnégation de volonté, que les maris de Verrières citaient en exemple à leurs femmes, et qui faisait l’orgueil de M. de Rênal, la conduite habituelle de son âme était en effet le résultat de l’humeur la plus altière. Telle princesse, citée à cause de son orgueil, prête infiniment plus d’attention à ce que ses gentilshommes font autour d’elle, que cette femme si douce, si modeste en apparence, n’en donnait à tout ce que disait ou faisait son mari. Jusqu’à l’arrivée de Julien, elle n’avait réellement eu d’attention que pour ses enfants. — (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830)
- […], je vais vous remettre les deux lignes ; vous les porterez au grand homme en l’assurant d’une entière condescendance à ses désirs ; mais à une condition. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 337 de l’édition Houssiaux de 1855)
- Delouche nous offre à chacun la goutte, mais il n’y a qu’un verre et nous buvons tous dans le même. On me sert le premier avec un peu de condescendance, comme si je n’étais pas habitué à ces mœurs de chasseurs et de paysans… — (Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913)
- Bienveillance mêlée d’un léger mépris ; comportement distant, presque hautain, arrogant, ou qui pourrait être ressenti comme tel.
- Oh ! l’ignorance ! murmura le savant, et il ajouta tout haut avec ce ton de condescendance doctorale particulier aux disciples d’Esculape : mon ami, je cueille des simples que je collectionne, afin de les classer dans mon herbier ; […]. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- Puis, dans la songerie de Clotilde, la figure de sa grand’mère Félicité s’évoquait. Celle-ci venait la visiter de temps à autre, avec une condescendance de parente puissante, qui est d’esprit assez large pour pardonner toutes les fautes, quand elles sont cruellement expiées. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIV)
- Il saluait chapeau bas tous ceux qui appartenaient à une classe sociale supérieure à la sienne, il traitait avec mépris ou condescendance ses inférieurs, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
- En Afrique, un Blanc qui adresse la parole à un Noir n’a plus la condescendance raciste des colonisateurs d’antan ; désormais c’est bien plus violent. Désormais, il a le regard apitoyé du prêtre qui administre l’extrême-onction à un condamné à mort. — (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 141)
- Lorsqu’il gémit et dans mon cou laissa tomber sa tête, porté enfin, sur et dans mon ventre, j’en conçus avec étonnement, une fugitive condescendance. — (Marie Darrieussecq, Claire dans la forêt, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 2000, page 13)
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ambivalence
- (Psychologie) Apparition simultanée de deux sentiments opposés : l’amour et la haine, ou encore désirer une chose et son contraire.
- Là encore, la relation à Shakespeare se joue sur un mode de l’ambivalence en ce qu’elle s’inscrit dans une tension entre une vénération à laquelle l’écrivain américain cherche à imprimer son propre rite ([…]) et une tentative d’inscrire le barde dans un processus historique en faisant référence à la Déclaration d’indépendance. — (Ronan Ludot-Vlasak, « Entre consécration et profanation. Melville et la lettre shakespearienne », dans Revue française d’études américaines 2014/4 (n° 141), page 50.)
- (Par extension) Caractère de ce qui a deux aspects, deux propriétés opposées.
- L’ambivalence et le laxisme des autorités de l’État laïque et de la nouvelle intelligentsia séculière ébranlèrent le sécularisme même. Dès l’instant […] où l’influence européenne diminua, la laïcité déclina et son attrait se volatilisa. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, 1992, p.97)
- L’ambivalence du numérique nécessite de repenser la protection des droits fondamentaux. — (Laure Kaltenbach, (directeur du Forum d'Avignon) et Olivier Le Guay (responsable éditorial du laboratoire d'idées du Forum d'Avignon), Sur les données personnelles, l’Europe peut encore gagner, Journal La Croix, 1er octobre 2014, page 24)
- La conséquence de ce complexe d’ambivalences est une série d’ambiguïtés aux niveaux différents du statut du texte littéraire, du traitement didactique de ce texte, et des fonctions de l'enseignant. — (Christian Puren, « Ambiguïtés et ambivalences dans le traitement didactique du texte littéraire dans l'enseignement de l'espagnol en France » , dans Ambiguïtés, ambivalences, textes réunis par Anne-Marie Vanderlynden, Cahiers du CRIAR n° 14, Publication Univ. Rouen-Le Havre, 1995, page 188)
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effluence
- Ce qui flue hors, coule hors, s’exhale d’une manière invisible.
- Des effluences de marais.
- Effluences électriques.
- Souvent même, ils avaient été soulevés par l’effluence mystique, par l’émanation même du Moyen Age à jamais perdue. — (Joris-Karl Huysmans, En route, 1895)
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excellence
- Degré élevé de qualité.
- En quoi consiste l’excellence de cette musique, de cette comédie, de ce livre ?
- L’excellence d’un fruit, d’un vin, d’un mets, d’un remède.
- L’opinion de Rabbi Hillel comporte une méfiance à l’égard de l’idée messianique, à l’égard de la rédemption par le Messie : Israël attend une excellence plus grande que celle qui consisterait à être sauvé par un Messie. — (Emmanuel Lévinas, Difficile liberté: Essais sur le judaïsme, 1976)
- L'éloge des nouvelles liaisons nodales, qu'entonnent imperturbablement Deleuze et Guattari, mettait des mots-clés à disposition de l’innovationnisme d'une industrie de la consultation agissant à l'échelle mondiale, mots qui tournent depuis autour de notions creuses comme « créativité », « invention », « excellence » et « incentive ». — (Peter Sloterdijk, Après nous le déluge : Les Temps modernes comme expérience antigénéalogique, traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, Éditions Payot & Rivages, 2016)
- Appellation honorifique qu’on donne aux ambassadeurs, aux archevêques et évêques même titulaires et à certains autres prélats.
- J’ai exécuté les ordres de Votre Excellence.
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ganse
- Cordonnet de laine, de coton, de soie, d’or, d’argent, etc., qui sert ordinairement à border une étoffe ou à former une bride pour attacher un bouton.
- Abraham Knupfer distingue son chapeau à trois cornes, ses aiguillettes de laine rouge, sa cocarde traversée d’une ganse, et sa queue nouée d’un ruban. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Louis XVI, […], fit son entrée, […], revêtu du grand manteau royal et portant un chapeau à plumes, dont la ganse étincelait de diamants. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Mes progrès étonnèrent mes maîtres, et quand vint le jour de l’examen – col rabattu, cravate à ganse, la joue pâle et le cheveu plat – je me tirai fort bien d’affaire. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 296)
- Et aussi, comme dans les hôtels, un concierge vêtu d’un bel habit orné de ganses et coiffé d’un haut chapeau… il aide à monter mes bagages. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 68)
- (Par extension) Ces attaches elles-mêmes.
- Dessert typiquement provençal consistant en des lanières de pâtes frites dans l'huile
- (Navigation) (Matelotage) Cordage auquel on donne une forme de U.
- (Provence) Farfalle.
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désinence
- (Grammaire) Suffixe de flexion, terminaison grammaticale attachée au radical d’un mot.
- Cette désinence nous assure que le subjonctif aoriste sigmatique et le futur sigmatique n’étaient à l’origine qu’un seul et même paradigme et un même temps, un présent sigmatique dégradé en éventuel. — (Laurent Dubois, Inscriptions grecques dialectales d’Olbia du Pont, Librairie Droz, 1996, page 191)
- Si, sur la base des ouvrages de référence, nous mettons les désinences du conditionnel français en regard de celles du picard, nous nous trouvons devant la même situation que pour l’imparfait : les désinences du picard sont toutes distinctes de leurs homologues français. — (Jean-Michel Eloy, La constitution du picard : une approche de la notion de langue, Louvain-la-Neuve : Peeters, 1997, page 161)
- L’arabe, outre son pluriel régulier qui se forme comme dans toutes les autres langues par l’addition de certaines désinences, présente encore une formation particulière, étrangère aux autres langues sémites, et s’écartant en apparence de toute formation connue. — (Stanislas Guyard, Nouvel essai sur la formation du pluriel brisé en arabe, Paris : Librairie A. Franck, 1870, page 1)
- À l’entendre, des maux sans nombre ont fondu ensemble sur mon vieux corps. Ces maux, effroi de l’homme, ont des noms, effroi du philologue. Ce sont des noms hybrides, mi-grecs, mi-latins, avec des désinences en ite indiquant l’état inflammatoire, et en algie, exprimant la douleur. Le docteur me les débite avec un nombre suffisant d’adjectifs en ique, destinés à en caractériser la détestable qualité. Bref une bonne colonne du Dictionnaire de médecine. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 208.)
- (Botanique) Aspect visuel de l’extrémité d’un organe.
- On entend par Désinence (Desinentia), la manière particulière dont se termine un organe ou un lobe quelconque. Dans un sens très-général, on dit d’une sommité ou extrémité quelconque, qu’elle est obtuse ou aiguë; […]. — (Augustin Pyrame de Candolle, Théorie élémentaire de la botanique, Paris : chez Déterville, 1813, p. 458)
- Désinence des écailles inférieures, moyennes ou supérieures de la cupule, et prolongement en lanière plus ou moins longue. — (Alphonse de Candolle, Étude sur l’espèce à l’occasion d’une révision de la famille des Cupulifères, dans les Annales des Sciences Naturelles Botaniques, Paris : chez Victor Masson & fils, 1862, sér. 4, vol. 18, p. 72)
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suffisance
- Ce qui suffit, ce qui est assez.
- Il n’y a aucune exagération à alléguer que, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, les populations se trouvaient approvisionnées plus qu’à leur suffisance, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
- Cette cérémonie assurait des pluies en suffisance pour l'ensemble des villages limitrophes. — (Jean-Michel Lebigre, Milieux et sociétés dans le Sud-Ouest de Madagascar, 1997)
- Les pays en développement n'en produisant guère, en tous cas pas en suffisance, les produits pharmaceutiques doivent le plus souvent être importés. — (Pascale Brudon, Médicaments pour tous en l'an 2000?: les multinationales pharmaceutiques face au tiers monde : l'exemple du Mexique, Lausanne : Éditions d'En bas, 1983, page VIII)
- Vanité, satisfaction de soi, présomption impertinente. Prétention à détenir la vérité sur un point de détail, ou à dicter la manière de faire.
- Il observait la suffisance du chevalier de Beauvoisis, c’est ainsi qu’il s’était nommé en parlant de lui, choqué de ce que Julien l’appelait tout simplement monsieur. — (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 372)
- À son ton naturellement tranchant, il ajouta la suffisance d'un parvenu, et devint même ridicule, à force d’être impertinent. — (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782-1789, Livre IX)
- Chef-d'œuvre de suffisance en même temps que d'insuffisance administrative, le plan 17, en un mot, recélait autant d’impéritie, dans la préparation, qu'en devait déceler le "plan d’opérations" dans sa conduite. — (Victor Margueritte, Au bord du Gouffre, 1919)
- Mais nous ne verrons rien dans une pareille phrase qu'un mélange de mépris, d'insulte, de suffisance bourgeoise. — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932)
- M'autorisez-vous, maintenant, s'informa-t-il, en affectant une rondeur pleine de suffisance, à évoquer l'atmosphère du crime ? — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- L'homme argue de son droit avec une suffisance presque impertinente, une humilité feinte qui voile une ironie bien claire : […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Je réclame, le droit à l'impertinence, à cause, monsieur le président, de votre arrogance, de votre suffisance, de votre mépris du peuple, des jojos, des moins que rien, des Gaulois réfractaires. — (Victor Ojeda Mari, Macron on est là pour un monde meilleur même si tu ne le veux pas !, éditions Iggybook, 2019, introduction)
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voyance
- Capacité à obtenir une information par des méthodes qui s’affranchissent des lois de la nature habituellement reconnues, comme les limites de temps et d’espace.
- Il n'y a pas de publicité vantant les talents de voyance d'une quelconque Ange-Marie. — (Camille Beaumier & Sylviane Beauregard, Ouate de phoque, éditions de Mortagne, Ottawa, 2012, page 58)
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vergence
- (Optique) Grandeur qui sert à caractériser les propriétés de focalisation d’un système optique.
- Une lentille concave a une vergence négative; une lentille convexe une vergence positive.
- (Géologie) Sens de déversement ou de déjettement d'un pli.
- Par extension, on utilise aussi le mot de vergence pour désigner le sens vers lequel se font des chevauchements. — (Jean-François Raoult, Dictionnaire de Géologie, Dunod, 2010, p. 372)
- (Médecine) (Vieilli) (Rare) Tendance des humeurs vers une partie du corps.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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durance
- Durée.
- (Par extension) Une longue vie.
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ingérence
- Action de s’ingérer.
- Cette mainmise sur la liberté d'autrui, cette ingérence dans ses pensées et ses actions l'étonnaient désagréablement... — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Mais à cause des évangélistes radicaux, l'influence du christianisme était maintenant perçue par les ultranationalistes hindous comme une ingérence étrangère et une menace pour la nature hindoue de leur pays. — (Serge Russo, L'Horloger de St Jean, Publibook, 2014, page 539)
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rémittence
- (Médecine) Caractère des affections qui sont rémittentes, c’est-à-dire qui éprouvent des rémissions, de la diminution, du répit.
- Ces rémittences méritent une attention toute spéciale autant par elles-mêmes que par leurs conséquences médico-légales. — (L. V. Marce, Traité pratique des maladies mentales, 1862)
- À cette fin d’automne, repassent et se marient en une rémittence les souvenirs. C’est le glauque du Rhin se grisant sous les sureaux et les saules ; c’est les botticelliennes aux grâces variantes, enrobantes, emmitonnantes, qu’on sent bouger, refuir. Et les eaux tavelées et lavées du Rhin et les femmes de Botticelli glissent, en leur analogie, entre des ramages et des brises. — (Francis Poictevin, Ombres, Alphonse Lemerre, Éditeur, Paris, 1894)
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médisance
- Action de médire, de dire du mal de quelqu'un ou de quelque chose qui est réel dans le but de lui nuire. Ne pas confondre avec calomnie qui est dire du mal, sans fondements, de quelqu'un dans le but de lui nuire.
- Si l’absinthe est amère, la médisance est douce, — surtout quand la médisance est de la belle et bonne calomnie. — (Alfred Delvau, Les Heures parisiennes, 1865)
- Il fuyait ces longs papotages où tout le monde, par la médisance savamment distillée, était habillé pour l'hiver. — (Georges-Patrick Gleize, La Vie en plus, Albin Michel, 2012)
- Aujourd’hui, vous suivez votre voie, sans vous occuper des médisances. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 14 décembre 2022, page 16)
- Si les patriciens du "livre d'Or" ne se réunissent plus sur le Broglio pour causer des affaires de l’État […], ils se rassemblent du moins dans les élégants cafés du voisinage pour y échanger entre eux ces mille bruits du monde, ces menus propos, ces grosses médisances et ces petites calomnies qui partent de tous les coins de Venise pour se rendre à la place Saint-Marc, d'où ils retournent se répandre par la ville, revus, corrigés et augmentés comme une seconde édition. — (Louis Énault, Alba, Librairie L. Hachette & Cie, 1860, p. 4)
- Propos désavantageux.
- Cette histoire est peut-être une médisance, mais elle a tous les caractères de la vraisemblance : nous la rapportons comme on nous l’a racontée. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Tout en ouvrant l’oreille aux médisances, la dévote fermait les yeux sur les coquetteries de ses hôtes soigneusement appareillés par le duc, […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- […] le marquis de Pezay, jouissait à ce titre de toute son amitié; il l’avait gagnée durant la querelle de M. Necker avec Turgot, en lançant contre ce dernier et ses amis, un déluge de plaisanteries, de petits vers, de médisances et de calomnies. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T. 2, 4, 1833)
- (Sens figuré) (Collectivement) Les gens médisants.
- Faire taire la médisance.
- La médisance ne l’a point épargné.
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coassurance
- (Assurance) Assurance dans laquelle les assureurs s’associent pour couvrir un risque important.
- Dans ce contexte, la coassurance et la réassurance sont des options valables pour les assureurs de premier rang qui souhaitent céder une partie du risque endossé, en échange du versement d'une fraction des primes qu'ils touchent. — (Aspects fondamentaux des assurances : Assurance et risques environnementaux, éditeur OCDE, 2004)
- (Assurance) Assurance dans laquelle les assurés s’assurent mutuellement.
- Il résolut de fonder une nouvelle société qu’on appelle le Héron, compagnie d’assurances et de coassurances dont il arrêta, après un premier essai, les statuts définitifs du mois de mai 1875. (Journal des Débats, 30 août 1876, 4e page, 1ière colonne)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.