Dictionnaire des rimes
Les rimes en : fable
Que signifie "fable" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- (Sens propre) (Rare) (Vieilli) Ce que l’on dit, ce que l’on raconte.
- Sujet de malins récits.
- Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville : être le sujet des propos, des risées populaires.
- Si la science pauvre, affreuse et mespriséeSert au peuple de fable, aux plus grands de risée. — (Mathurin Régnier, Épistres : Discours au Roy, I)
- Il me laisse au milieu d’une terre étrangère,La fable de son peuple et la haine du mien. — (Pierre Corneille, Médée, I, 5)
- Gardez-vous de l’homme malicieux, qui est toujours appliqué à faire le mal, de peur qu’il ne vous rende pour jamais la fable du monde. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, Ecclésiastique, II, 35)
- Nous allons servir de fable et de risée à tout le monde. — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène 19)
- Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. — (Blaise Pascal, Pensées, Première Partie, Article V : Vanité de l’homme, effets de l’amour-propre, VIII)
- Suis-je, sans le savoir, la fable de l’armée ? — (Jean Racine, Iphigénie, II, 7)
- Dieu me préserve de faire le jaloux, ce personnage est odieux ; mais aussi je ne prétends pas qu’une patience ridicule me rende la fable de la ville. — (Antoine Hamilton, Mémoires de la vie du Chevalier de Grammont, 8)
- Par vous la piété devient la fable du monde, le jouet des impies […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon […] sur l’injustice du Monde envers les gens de bien, Deuxième Partie)
- Marie. – N’as-tu pas entendu répéter cette fatale histoire de Lorenzo ? Le voilà la fable de Florence. — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, 1834, acte I, scène 6)
- Vilquin, dont le désespoir le rendait la fable du Havre, venait de proposer une jolie habitation en toute propriété à Dumay, qui de nouveau refusa. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Non, ça ne peut pas durer ainsi, je n’entends pas que nous redevenions la fable de la ville entière, avec tes histoires… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Sa liaison sans maire ni curé était la fable de la ville. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Récit imaginaire, c’est-à-dire d’imagination.
- […] Si fortune s’en mocque, et s’on ne peut avoirNy honneur, ny crédit, non plus que si nos peinesEstoient fables du peuple inutiles et vaines. — (Mathurin Régnier, Satires, 1608, Satire IV : La Poésie toujours pauvre : À M. Motin)
- Et si l’enfer est fable au centre de la terre, Il est vrai dans mon sein. — (François de Malherbe, V, 21)
- Après y avoir bien pensé, il m’a semblé que cela sent extrêmement sa fable et qu’il n'est pas possible qu’il y ait au monde un homme si petit ni si galant. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 28)
- En une saison où l’histoire est si brouillée, j'ai cru que je vous pouvais envoyer des fables, et qu’en un lieu où vous ne songez qu’à vous délasser l’esprit, vous pourriez accorder à l’entretien d’Amadis quelques-unes de ces heures que vous donnez aux gentilshommes de votre province. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 3)
- Tu ne trouveras plus ici, Alexandre, de fables ridicules à conter pour te vanter d’être le fils de Jupiter. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XIX, page 238)
- (Par extension) Fausseté ; mensonge ; chose controuvée.
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80 %; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, page 139)
- Cette aventure est vraie, ce n’est point une fable.
- Tu veux rendre, Asdrubal, par une pure fable, Le coupable innocent et l’innocent coupable. — (Jean de Mairet, Mort d’Asdrubal, II, 3)
- Sa mort est trop certaine et fut trop remarquablePour craindre un grand effort d’une si vaine fable. — (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, I, 2)
- [Pharnace] […] me troublant par des fables,Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables. — (Jean Racine, Mithridate, III, 4)
- (Religion) Récit ayant un caractère mythologique quelconque.
- Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;Il doit régner partout, et même dans la fable :De toute fiction l’adroite faussetéNe tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épitres, IX : Au Marquis de Seignelai)
- Le récit que fait Hérodote des premiers commencements de Cyrus a bien plus l’air d’une fable, que d’une histoire. — (Charles Rollin, Traité des Études, III, 2)
- Les fables sont l’histoire des temps grossiers. — (Voltaire, Mœurs, CXIX)
- Le pic tenait le premier rang dans les auspices ; son histoire, ou plutôt sa fable, mêlée à la mythologie des anciens héros du Latium, présente un être mystérieux et augural. — (Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, tome XIII, page 14, dans Pougens)
- (Antiquité, Religion) Récit relatif aux divinités du paganisme.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Les fables du paganisme, de l’antiquité païenne : Se prend, dans un sens collectif, pour toutes les fables de l’antiquité païenne.
- Les dieux, les divinités de la fable.
- Dictionnaire de la fable.
- (Poésie) En poésie épique et dramatique, la suite des faits qui forment une pièce, en tant qu’elle est un travail d’imagination. Sujet d’un poème épique, d’un poème dramatique, d’un roman.
- (Littérature) Apologue, récit en prose ou en vers dans lequel on exprime une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Petit récit qui cache une moralité sous le voile d’une fiction et dans lequel d’ordinaire les animaux sont les personnages.
- Les fables d’Ésope, de Phèdre, de La Fontaine.
- La fable du Loup et de l’Agneau.
- Le Chêne et le Roseau, fable.
- La moralité d’une fable.
- L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable ; l’âme, la moralité. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Aristote n’admet dans la fable que les animaux. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ;Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface, VI, 1)
- On doute que les fables d’Ésope, telles que nous les avons, soient toutes de lui, du moins pour l’expression ; on en attribue une grande partie à Planude, qui a écrit sa vie, et qui vivait dans le XIVe siècle. — (Charles Rollin, Histoire ancienne, tome II, page 626, dans Pougens)
- Dans la plupart de ses fables il [la Fontaine] est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être. — (Voltaire, Louis XIV, Écrivains)
Mots qui riment avec "able"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "fable".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : able et ables .
-
défavorable
- Qui n’est pas favorable.
- Ces espèces adventices, dont les graines sont apportées avec les semences introduites, ont pu résister à des conditions climatiques défavorables […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 34)
-
fable
- (Sens propre) (Rare) (Vieilli) Ce que l’on dit, ce que l’on raconte.
- Vilquin, dont le désespoir le rendait la fable du Havre, venait de proposer une jolie habitation en toute propriété à Dumay, qui de nouveau refusa. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sujet de malins récits.
- Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville : être le sujet des propos, des risées populaires.
- Si la science pauvre, affreuse et mespriséeSert au peuple de fable, aux plus grands de risée. — (Mathurin Régnier, Épistres : Discours au Roy, I)
- Il me laisse au milieu d’une terre étrangère,La fable de son peuple et la haine du mien. — (Pierre Corneille, Médée, I, 5)
- Gardez-vous de l’homme malicieux, qui est toujours appliqué à faire le mal, de peur qu’il ne vous rende pour jamais la fable du monde. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, Ecclésiastique, II, 35)
- Nous allons servir de fable et de risée à tout le monde. — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène 19)
- Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. — (Blaise Pascal, Pensées, Première Partie, Article V : Vanité de l’homme, effets de l’amour-propre, VIII)
- Suis-je, sans le savoir, la fable de l’armée ? — (Jean Racine, Iphigénie, II, 7)
- Dieu me préserve de faire le jaloux, ce personnage est odieux ; mais aussi je ne prétends pas qu’une patience ridicule me rende la fable de la ville. — (Antoine Hamilton, Mémoires de la vie du Chevalier de Grammont, 8)
- Par vous la piété devient la fable du monde, le jouet des impies […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon […] sur l’injustice du Monde envers les gens de bien, Deuxième Partie)
- Non, ça ne peut pas durer ainsi, je n’entends pas que nous redevenions la fable de la ville entière, avec tes histoires… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Sa liaison sans maire ni curé était la fable de la ville. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Récit imaginaire, c’est-à-dire d’imagination.
- […] Si fortune s’en mocque, et s’on ne peut avoirNy honneur, ny crédit, non plus que si nos peinesEstoient fables du peuple inutiles et vaines. — (Mathurin Régnier, Satires, 1608, Satire IV : La Poésie toujours pauvre : À M. Motin)
- Et si l’enfer est fable au centre de la terre, Il est vrai dans mon sein. — (François de Malherbe, V, 21)
- Après y avoir bien pensé, il m’a semblé que cela sent extrêmement sa fable et qu’il n'est pas possible qu’il y ait au monde un homme si petit ni si galant. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 28)
- En une saison où l’histoire est si brouillée, j'ai cru que je vous pouvais envoyer des fables, et qu’en un lieu où vous ne songez qu’à vous délasser l’esprit, vous pourriez accorder à l’entretien d’Amadis quelques-unes de ces heures que vous donnez aux gentilshommes de votre province. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 3)
- Tu ne trouveras plus ici, Alexandre, de fables ridicules à conter pour te vanter d’être le fils de Jupiter. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XIX, page 238)
- (Par extension) Fausseté ; mensonge ; chose controuvée.
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80 %; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, page 139)
- Cette aventure est vraie, ce n’est point une fable.
- Tu veux rendre, Asdrubal, par une pure fable, Le coupable innocent et l’innocent coupable. — (Jean de Mairet, Mort d’Asdrubal, II, 3)
- Sa mort est trop certaine et fut trop remarquablePour craindre un grand effort d’une si vaine fable. — (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, I, 2)
- [Pharnace] […] me troublant par des fables,Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables. — (Jean Racine, Mithridate, III, 4)
- (Religion) Récit ayant un caractère mythologique quelconque.
- Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;Il doit régner partout, et même dans la fable :De toute fiction l’adroite faussetéNe tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épitres, IX : Au Marquis de Seignelai)
- Le récit que fait Hérodote des premiers commencements de Cyrus a bien plus l’air d’une fable, que d’une histoire. — (Charles Rollin, Traité des Études, III, 2)
- Les fables sont l’histoire des temps grossiers. — (Voltaire, Mœurs, CXIX)
- Le pic tenait le premier rang dans les auspices ; son histoire, ou plutôt sa fable, mêlée à la mythologie des anciens héros du Latium, présente un être mystérieux et augural. — (Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, tome XIII, page 14, dans Pougens)
- (Antiquité, Religion) Récit relatif aux divinités du paganisme.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Les fables du paganisme, de l’antiquité païenne : Se prend, dans un sens collectif, pour toutes les fables de l’antiquité païenne.
- Les dieux, les divinités de la fable.
- Dictionnaire de la fable.
- (Poésie) En poésie épique et dramatique, la suite des faits qui forment une pièce, en tant qu’elle est un travail d’imagination. Sujet d’un poème épique, d’un poème dramatique, d’un roman.
- (Littérature) Apologue, récit en prose ou en vers dans lequel on exprime une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Petit récit qui cache une moralité sous le voile d’une fiction et dans lequel d’ordinaire les animaux sont les personnages.
- Les fables d’Ésope, de Phèdre, de La Fontaine.
- La fable du Loup et de l’Agneau.
- Le Chêne et le Roseau, fable.
- La moralité d’une fable.
- L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable ; l’âme, la moralité. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Aristote n’admet dans la fable que les animaux. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ;Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface, VI, 1)
- On doute que les fables d’Ésope, telles que nous les avons, soient toutes de lui, du moins pour l’expression ; on en attribue une grande partie à Planude, qui a écrit sa vie, et qui vivait dans le XIVe siècle. — (Charles Rollin, Histoire ancienne, tome II, page 626, dans Pougens)
- Dans la plupart de ses fables il [la Fontaine] est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être. — (Voltaire, Louis XIV, Écrivains)
-
abominable
- Qui est en horreur ; qui mérite d’être tenu en horreur.
- Quand on a repositionné l’abominable lit médicalisé droit devant la télé, mon frère a dit, tu veux regarder la télé maman ? — (Yasmina Reza, Serge, 2021)
- Mais la grande débâcle a commencé en 1875 et en 1876, quand, coïncidant avec le mouvement malthusien qui déjà gagnait les esprits, survint l’abominable phylloxera. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Ahurissant : on la juge pour la complicité dans des crimes abominables, et Monique Olivier se dépeint en ménagère effacée, régalant son tyran de mari de cacasse à cul nu et de tarte au sucre. — (Stéphane Durand-Souffland, Frissons d'assises: L'instant où le procès bascule, Denoël, 2012)
- (Par hyperbole) Qui est dégoûtant.
- Il devait me les payer. Mais, comme par hasard, cet abominable pingre, doublé d'un combineur sans vergogne, n'avait jamais le sou sur lui. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 175)
- Un type au sourire abominable, sur des affiches, disait aux passants, droit dans les yeux, Votre argent m’intéresse. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 129.)
- Malgré les souffrances physiques que j’endure au moment où je trace ces lignes, je me souviens non sans une mélancolie amusée de l’abominable caban bleu marine dont m’affublait l’autrice de mes jours sans tenir compte de mes supplications : […]. — (Alain Giraudo, Le Respect qu'on se doit, Mon Petit Éditeur, 2014, page 19)
- Cette comédie, cette musique est abominable.
- Une odeur abominable. — Il fait un temps abominable.
-
épouvantable
- Qui cause de l’épouvante.
- Deux heures avant midi, la brise déjà si âpre fraîchit encore. La mer devint épouvantable. Fouettées par l’orage, les vagues bouillonnaient et se couvraient d’une écume blanche […]. Quand une lame venait à frôler un peu notre malheureuse barque, le choc suffisait pour arrêter un moment sa course, […]. — (A. Vayssière, Scènes de voyage dans l’Hedjaz et l’Abyssinie, Revue des Deux Mondes, 1850, tome 8, p.150)
- Le feu des fusils Mauser commença ; ce fut un vacarme épouvantable dans lequel on percevait le ronflement des obus à la lydite, le crépitement des fusils Metford, les éclats des mitrailleuses boers et les sifflements des Mauser. — (Le Mémorial d’Aix, du 25 janvier 1900, p.1)
- De fait, René se sentait apaisé plus que ne l'eût été aucun mortel en un lieu moins épouvantable qu'un franc-bord de canal au milieu de la nuit. — (Jean Lahougue, « Un amour de René Descartes », chap. 8, dans le recueil de nouvelles: La Ressemblance et autres abus de langage, Paris : les Impressions nouvelles, 1989)
- (Par hyperbole) Tout ce qui est étonnant, incroyable, étrange, excessif.
- […]; et les bergers conduisant les troupeaux, et les bœufs couchés dans la prairie, redisaient la chanson, l’épouvantable, la suppliciante chanson de Carmen. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Laideur épouvantable. — Douleurs épouvantables. — Faim épouvantable. — Bruit, fracas épouvantable.
-
contraignable
- Qui peut être contraint, par quelque voie de droit, à donner ou à faire quelque chose.
- Les débiteurs ne sont plus contraignables par corps.
-
indéracinable
- Qui ne peut être déraciné. S’emploie surtout au sens figuré.
- C’est un vice indéracinable du gouvernement, & qu’il seroit ridicule d’y punir, parce que le châtiment n’y amélioreroit pas les mœurs & ne rendroit pas aux ames corrompues leur énergie, leur pureté. — (Jacques-Pierre Brissot de Warville, Théorie des loix criminelles, chez Desauges, Paris, 1781, page 247)
- Je ressentais l’étrange et indéracinable conviction que j’allai mourir. — (Amélie Nothomb, Attentat, Éditions Albin Michel, Paris, 1997, p. 155)
- Ces êtres pacifiques et généreux souffrent d’un discrédit indéracinable, alors qu’on gagnerait à les prendre pour modèle de vie, et même de vie intérieure. Nous avons besoin des vaches. Elles détiennent un secret, une sagesse. — (Charles Wright, Comme une vache en estive, lavie.fr, 21 août 2020)
-
concevable
- Qui peut se concevoir, se comprendre.
- Une casquette et un abat-jour en taffetas vert à fil d’archal tout crasseux annonçaient soit des précautions prises pour se déguiser, soit une faiblesse d’yeux assez concevable chez un vieillard. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
- Ces régimes ne sont concevables que dans le cadre d'entreprises monopolistiques qui peuvent toujours aller chercher plus de revenus en refilant la facture à leurs clients captifs. — (Retraites - Responsabilité collective, Le Devoir.com, 12 aout 2011)
-
affichable
- Qui peut être affiché.
- Cela signifie que chaque portée peut recevoir un maximum de trente-deux notes ou silences et que la plus petite note affichable est une triple-croche. — (Daniel Ichbiah, Cubase SX 3, 2006)
- Mais, bien avant que l'on ne reconnaisse leur contribution, l'identité yekke était difficilement affichable. Un exilé viennois raconte : C'était une chose étrange et après quelque temps, j'ai arrêté de raconter aux autres d'où je venais. — (Patrick Farges, Intégration sans l'oubli, Maison des sciences de l'homme, 2008, page 298)
- Où l’on peut afficher, poser des affiches.
- Car les caricatures les plus spirituelles ont été adoptées par les comités conservateurs. Elles sont reproduites sur une échelle immense et placardées sur toute la surface affichable des grandes villes d’Angleterre. — (Wilfrid de Fonvielle, Les élections du parlement réformé en Angleterre, dans L’Illustration du 19 décembre 1868, page 378)
-
friable
- Qui peut aisément être réduit en poudre.
- Le marbre des guéridons portait aux angles des cassures où il apparaissait plus blanc, d’un grain serré, friable. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Placée au congélateur, la propolis devient friable et peut être récupérée. — (L’Abeille de France et l’apiculteur, n° 900 à 920, 2004, page 5)'
- (Sens figuré) Qui paraît cassant ou fragile.
- L’attitude qu’avait prise la jeune femme l’y aida. Elle avait infléchi vers lui ses épaules nues et friables, son cou fragile, innocent, désarmé. — (Joseph Kessel, L’équipage, Gallimard, 1969, page 188)
- (Médecine) Qui a perdu sa cohésion et s’écrase facilement, en parlant d’un tissu du corps.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Mathématiques) Se dit d’un nombre entier dont tous les diviseurs premiers sont petits, par rapport à une borne donnée.
- 720 est un nombre 5-friable.
- Entier friable.
-
franchissable
- Qui peut être franchi.
- L'aspect de muraille qui présente la banquise du Nord cesse à l'origine du « Nordbugt » ; […], on rencontre d'abord du brash-ice (très petits glaçons plus ou moins disséminés), puis de la glace de dérive et enfin le pack franchissable ou infranchissable. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Les frontières internes à l'espace Schengen sont franchissables sans contrôle. — (Roumanie: la nouvelle frontière de l'espace Schengen, L'Express.fr, 5 février 2011)
-
intarissable
- (Sens figuré) Qui ne peut être tari.
- C’est pour nous un sujet de conversation intarissable.
- Salut à toi, puisque tu as le succès, puisque tu fait de tes vignerons des multimillionnaires, ô Hérault rouge, ô Hérault vainqueur, source intarissable du vin populaire, métropole de ce pinard démocratique, devenu indispensable aux citoyens conscients. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le geek est généralement une source intarissable de connaissances et il adore répondre aux questions, ce qui le rend très amusant et compatible avec les enfants. — (Nicolas Kalogeropoulos, Toi, le (futur) papa geek, Éditions Tut-Tut, 2016, page 17)
- La beauté cachée de la capitale millénaire est une source d’inspiration intarissable pour les poètes et les écrivains et reste gravée à jamais dans la mémoire des Hanoïens émigrés loin de leur pays natal… — (My Anh, Le charme de l'automne hanoïen, lecourrier.vn, 10 octobre 2020)
-
applicable
- Qui doit ou peut être appliqué.
- Ces fonds sont applicables à telle dépense.
- Ce passage n’est point applicable au sujet dont il s’agit.
- Cette loi n’est point applicable aux enfants mineurs.
- Cette situation est applicable aux revenus et aux plus-values attachés aux instruments financiers. — (Bruno Colmant, Le droit comptable belge applicable aux instruments financiers, 2001)
-
inexprimable
- Qu’on ne peut exprimer par des paroles.
- Une rage inexprimable rendit le capitaine plus blanc que ses voiles. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Il reprit vaguement son chemin vers la ville, baissant le front sous une inexprimable honte. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Au carré, dans les cabines et les laboratoires, le désordre est inexprimable ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
-
inéchangeable
- Qu’on ne peut pas échanger.
- Il est en tout homme un fond inéchangeable.— (Alain Arnaud, Pierre Klossowski, 2000)
-
adoptable
- Que l’on peut adopter.
- Le caractère sociable de ces chiens en font une race très adoptable.
- Certes, le droit français réglemente l'âge de l'enfant adoptable. — (Jean-Jacques Choulot, Hélène Diribarne-Somers, Le guide de l'adoption, 2007)
-
défroissable
- Qui peut se défroisser.
- Grâce aux tissus légers et défroissables et aux coupes confortables, la tenue reste impeccable même à la fin d'une longue journée de travail.
-
inéquitable
- Qui n'est pas équitable.
- La politique salariale de la compagnie n'est pas équitable.
-
influençable
- Qu’on peut influencer ou qui se laisse influencer.
- Le duc d’Orléans était leur garant, leur pavillon, leur espoir. Ils le savaient futile, versatile, influençable, capable de se jeter à l’étourdie dans les entreprises les plus folles, docile à toutes les flagorneries, […] — (Auguste Bailly, Mazarin, Fayard, 1935, page 104)
-
indébrouillable
- Qui ne peut être débrouillé.
- La question du bien et du mal demeure un chaos indébrouillable pour ceux qui cherchent la bonne foi [...]. — (Voltaire, Dictionnaire philosophique, article Bien (Tout est), 1764)
- Il faudrait douter de l’histoire de Cyrus, de Crésus , de Pisistraste, de Romulus, de tout ce qui s’est passé dans la Grèce avant les Olympiades; et ce scepticisme universel ne ferait qu’un chaos indébrouillable de toute l’antiquité. — (Voltaire, La Bible enfin expliquée par plusieurs aumôniers de S.M.L.R.D.P., chapitre L’Exode, 1776)
- Sauf que le fil de la narration s’est transformée en pelote indébrouillable ces derniers jours. Impossible d’en trouver le bout. — (Frédéric Says, La réforme des retraites, une série à suspense, franceculture.fr, 13 janvier 2020)
-
généralisable
- Qui peut être généralisé.
-
fécondable
- Qui peut être fécondé.
- Le véritable chou, je le répète, n’est fécondable ni par le colza, ni par le chou-navet, ni par le rutabaga, ni par les navettes et navets, non plus que par aucune de leurs variétés, si rapprochées qu’elles paraissent être de lui ; il fait donc espèce à part. — (Augustin Sageret, dans les Annales de l’agriculture française, 2e série, tome V, Huzard, Paris, 1819, page 305)
- En effet, pour être fécondable, il faut que l’ovule ait perdu la moitié de ses chromosomes. — (Robert Merger, Jean Melchior, Précis d’obstétrique , Éditeur Elsevier Masson, 2001)
-
invraisemblable
- Qui n’est pas vraisemblable, à quoi on ne peut croire.
- Deux ratés successifs cela est rare et invraisemblable ; mais tout est rare et invraisemblable si l’on ne parle pas abstraitement ; car pourquoi ici et non là ? — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 207)
- N’est-il pas invraisemblable que le prince de Bismarck, qui manœuvrait sa presse comme un régiment, ait été étranger à cette campagne?. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Mais j’éprouve d’abord le besoin de vous affirmer que mon histoire est vraie en tous points, quelque invraisemblable qu’elle paraisse. — (Guy de Maupassant, Mademoiselle Fifi)
- Qui paraît démesuré, extravagant, anormal ou ridicule.
- Ces écarts d’imagination ne paraissent pas invraisemblables, quand on est témoin des folies, des extravagances que ces belles Liméniennes font faire aux étrangers. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Il ne pouvait détacher ses yeux de cette invraisemblable orchidée issue de l’Inde. — (Joris-Karl Huysmans, À rebours - Chapitre VIII.)
- Mais ce qui frappait en lui, c’était sa barbe, une barbe de prophète, invraisemblable, un fleuve, un ruissellement, un Niagara de barbe. — (Guy de Maupassant, Les Dimanches d'un bourgeois de Paris (Contes divers).)
- Les tentes semblent flamber, toutes rouges entre la plaine d’un vert invraisemblable et les nuages violacés, et le Djebel Akhdar, méritant bien son nom en ce moment, est encadré d’un superbe arc-en-ciel. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 154)
-
indéfendable
- Qui ne peut être défendu.
- Cette opinion est indéfendable.
- Mais Napoléon la jugera indéfendable et la vendra en 1803 aux États-Unis. (en parlant de la Louisiane) — (Wikipédia : article Traité de Fontainebleau (1762))
-
forgeable
- Qui peut se forger ; qui peut se travailler à la forge.
- Le fer et le verre se combinent ensemble ; le résultat est fusible , quoique le verre ne s'unisse au fer qu'en très-petite quantité : il est encore un peu ductile à chaud et à froid , cependant il n'est plus forgeable ; chauffé seulement au rouge cerise, il se divise sous les coups du marteau. — (RÉSULTATS D’EXPÉRIENCES sur les différens états du fer, Par le Cen Clouet, dans les Journal des Mines, an VII, n°9, p.3)
-
capable
- Qui est en état de faire une chose ; qui a la capacité.
- Passez-moi l’expression, ça a jammé dans le coude, M. le Président. Ils ne sont plus capables de le sortir du ministère, ce règlement-là, il n'y a personne qui veut le voir. — (Journal des débats de l'Assemblée nationale de la Province du Québec, vol. 37, n° 141-148, 2002, p. 8343)
- Mais il a vu, aussi, quelle force mentale habite le Maillot jaune, décramponné de deux longueurs, mais capable, sur les dix derniers mètres, de venir dompter son assaillant à l’arraché. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 9 juillet 2022, page 30)
- (Droit) Qui détient le droit ; qui jouit de la capacité légale.
- Un capitulaire prescrit de ne contracter que des unions légitimes, car celles-là seules donnent des enfants capables de succéder. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.113)
- (Absolument) Habile, intelligent.
- Cette affaire est entre les mains d’une personne capable.
- (Désuet) Qualifiait les choses considérées par rapport à leur capacité intérieure. — Note : Dans cette acception, il n’était guère usité qu’avec les verbes tenir ou contenir.
- Cette salle est capable de contenir tant de personnes. Ce vase est capable de tenir tant de litres.
- (Géométrie) Un segment de cercle capable d’un angle donné.
- (Sens figuré) Qualifie ce qu’une personne peut faire ou ne pas faire selon ses sentiments, ses possibilités.
- Non, s'il apprend que vous êtes dans l'Oregon, Astor fera un caca nerveux. Il serait capable de vous faire arrêter! Il se soucie désormais comme d’une guigne des lois américaines et est en plein délire paranoïaque. — (Christian de Molinier, Un monde repu, Éditions Lulu.com, 2012, p. 64)
- Cet homme est capable d’amitié, de reconnaissance. Une âme ambitieuse est rarement capable de modération.
- (Algérie) Qualifie une personne ou une chose excellente.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.