Dictionnaire des rimes
Les rimes en : fable
Que signifie "fable" ?
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- (Sens propre) (Rare) (Vieilli) Ce que l’on dit, ce que l’on raconte.
- Sujet de malins récits.
- Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville : être le sujet des propos, des risées populaires.
- Si la science pauvre, affreuse et mespriséeSert au peuple de fable, aux plus grands de risée. — (Mathurin Régnier, Épistres : Discours au Roy, I)
- Il me laisse au milieu d’une terre étrangère,La fable de son peuple et la haine du mien. — (Pierre Corneille, Médée, I, 5)
- Gardez-vous de l’homme malicieux, qui est toujours appliqué à faire le mal, de peur qu’il ne vous rende pour jamais la fable du monde. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, Ecclésiastique, II, 35)
- Nous allons servir de fable et de risée à tout le monde. — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène 19)
- Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. — (Blaise Pascal, Pensées, Première Partie, Article V : Vanité de l’homme, effets de l’amour-propre, VIII)
- Suis-je, sans le savoir, la fable de l’armée ? — (Jean Racine, Iphigénie, II, 7)
- Dieu me préserve de faire le jaloux, ce personnage est odieux ; mais aussi je ne prétends pas qu’une patience ridicule me rende la fable de la ville. — (Antoine Hamilton, Mémoires de la vie du Chevalier de Grammont, 8)
- Par vous la piété devient la fable du monde, le jouet des impies […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon […] sur l’injustice du Monde envers les gens de bien, Deuxième Partie)
- Marie. – N’as-tu pas entendu répéter cette fatale histoire de Lorenzo ? Le voilà la fable de Florence. — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, 1834, acte I, scène 6)
- Vilquin, dont le désespoir le rendait la fable du Havre, venait de proposer une jolie habitation en toute propriété à Dumay, qui de nouveau refusa. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Non, ça ne peut pas durer ainsi, je n’entends pas que nous redevenions la fable de la ville entière, avec tes histoires… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Sa liaison sans maire ni curé était la fable de la ville. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Récit imaginaire, c’est-à-dire d’imagination.
- […] Si fortune s’en mocque, et s’on ne peut avoirNy honneur, ny crédit, non plus que si nos peinesEstoient fables du peuple inutiles et vaines. — (Mathurin Régnier, Satires, 1608, Satire IV : La Poésie toujours pauvre : À M. Motin)
- Et si l’enfer est fable au centre de la terre, Il est vrai dans mon sein. — (François de Malherbe, V, 21)
- Après y avoir bien pensé, il m’a semblé que cela sent extrêmement sa fable et qu’il n'est pas possible qu’il y ait au monde un homme si petit ni si galant. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 28)
- En une saison où l’histoire est si brouillée, j'ai cru que je vous pouvais envoyer des fables, et qu’en un lieu où vous ne songez qu’à vous délasser l’esprit, vous pourriez accorder à l’entretien d’Amadis quelques-unes de ces heures que vous donnez aux gentilshommes de votre province. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 3)
- Tu ne trouveras plus ici, Alexandre, de fables ridicules à conter pour te vanter d’être le fils de Jupiter. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XIX, page 238)
- (Par extension) Fausseté ; mensonge ; chose controuvée.
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80 %; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, page 139)
- Cette aventure est vraie, ce n’est point une fable.
- Tu veux rendre, Asdrubal, par une pure fable, Le coupable innocent et l’innocent coupable. — (Jean de Mairet, Mort d’Asdrubal, II, 3)
- Sa mort est trop certaine et fut trop remarquablePour craindre un grand effort d’une si vaine fable. — (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, I, 2)
- [Pharnace] […] me troublant par des fables,Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables. — (Jean Racine, Mithridate, III, 4)
- (Religion) Récit ayant un caractère mythologique quelconque.
- Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;Il doit régner partout, et même dans la fable :De toute fiction l’adroite faussetéNe tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épitres, IX : Au Marquis de Seignelai)
- Le récit que fait Hérodote des premiers commencements de Cyrus a bien plus l’air d’une fable, que d’une histoire. — (Charles Rollin, Traité des Études, III, 2)
- Les fables sont l’histoire des temps grossiers. — (Voltaire, Mœurs, CXIX)
- Le pic tenait le premier rang dans les auspices ; son histoire, ou plutôt sa fable, mêlée à la mythologie des anciens héros du Latium, présente un être mystérieux et augural. — (Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, tome XIII, page 14, dans Pougens)
- (Antiquité, Religion) Récit relatif aux divinités du paganisme.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Les fables du paganisme, de l’antiquité païenne : Se prend, dans un sens collectif, pour toutes les fables de l’antiquité païenne.
- Les dieux, les divinités de la fable.
- Dictionnaire de la fable.
- (Poésie) En poésie épique et dramatique, la suite des faits qui forment une pièce, en tant qu’elle est un travail d’imagination. Sujet d’un poème épique, d’un poème dramatique, d’un roman.
- (Littérature) Apologue, récit en prose ou en vers dans lequel on exprime une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Petit récit qui cache une moralité sous le voile d’une fiction et dans lequel d’ordinaire les animaux sont les personnages.
- Les fables d’Ésope, de Phèdre, de La Fontaine.
- La fable du Loup et de l’Agneau.
- Le Chêne et le Roseau, fable.
- La moralité d’une fable.
- L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable ; l’âme, la moralité. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Aristote n’admet dans la fable que les animaux. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ;Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface, VI, 1)
- On doute que les fables d’Ésope, telles que nous les avons, soient toutes de lui, du moins pour l’expression ; on en attribue une grande partie à Planude, qui a écrit sa vie, et qui vivait dans le XIVe siècle. — (Charles Rollin, Histoire ancienne, tome II, page 626, dans Pougens)
- Dans la plupart de ses fables il [la Fontaine] est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être. — (Voltaire, Louis XIV, Écrivains)
Mots qui riment avec "able"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "fable".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : able et ables .
-
inconcevable
- Qui n’est pas concevable, explicable ; dont on ne peut aisément se rendre raison.
- L’effondrement de la civilisation scientifique était inconcevable pour ceux qui vécurent à cette époque, qui furent entraînés par la débâcle. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 393 de l’édition de 1921)
- La mort, comme tout inconcevable, traite ainsi celui qui la contemple. — (María Zambrano, Les clairières du bois, 1989)
- (Didactique) Qui ne peut pas être saisi pleinement par l’esprit.
- Par une inconcevable mansuétude, Elle avait toléré l’affront des fêtes décadaires, l’outrage de la déesse Raison vautrée sur l’autel à sa place. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Par hyperbole) Qualifie ce qui est surprenant ou extraordinaire dans son genre.
- Mais qu'à l'époque tu étais maladivement pudibond. Inconcevable l'idée de comparaître tout nu sous les yeux du conseil de révision. Inimaginable, pour toi, l'idée de te faire examiner. Reluquer. Palper. Insupportable. — (Gerold Späth, Barbarville, traduit de l'allemand par Claude Chenou, Lausanne : L’Âge d’Homme, 1993, p. 83)
- Vous conviendrez qu'une maison sans chat, c'est comme un curé sans sa soutane ou un Basque sans son béret : inconcevable! Les souris, ces amies de l’homme, risquent de pulluler. — (Jacques Mallouet, Le pays de l’écir: dans les monts du Cantal, Éditions Payot & Rivages, 1995, p. 31)
- Il est d’une activité, d’une patience inconcevable. — Il parle avec une inconcevable facilité. — Une hardiesse inconcevable. — Voici des assertions inconcevables.
-
inexpugnable
- Qui ne peut être forcé ou être pris d’assaut.
- Vers une heure, il donna l’ordre du départ, il conduisit sa petite armée sur les hauteurs de Sainte-Roure. C’était là, d’ailleurs, une position inexpugnable, pour qui aurait su la défendre. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- — Il faut donc que tu fasses un mariage solide, qui te donne une position inexpugnable, dans laquelle les révolutions ne puissent pas nous atteindre. Or, les seules positions inexpugnables sont celles qui ont leurs fondations sur la fortune. C’est là qu’il nous faut chercher. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Louis IX, attachant une grande importance à la place de Carcassonne qui couvrait cette partie du domaine royal devant l’Aragon, […], voulut en faire une forteresse inexpugnable. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Elles s’enfuient ensuite vers leur demeure inexpugnable, portant dans leurs seins les fruits d’unions brutales et sans volupté. — (Renée Dunan, Ces Dames de Lesbos, 1928)
- On faisait bloc. On était bloc. Inexpugnable. Indélogé. — (Alain Damasio, La Horde du Contrevent, 2004)
- C'est l’inexpugnable arrogance de votre beauté qui m'asperge. — (Personnage de Hubert Bonisseur de La Bath d’après un texte de Jean-François Halin et Michel Hazanavicius, OSS 117 : Rio ne répond plus, 2009)
-
appréciable
- Qui peut être apprécié.
- Son mérite est de ceux qui sont appréciables à tout le monde.
- Qui peut être apprécié par les sens ou avec le secours des procédés physiques ; dont on peut évaluer le poids, l’intensité, la durée, etc.
- Cette quantité est si petite qu’elle n’est pas appréciable.
- Un son appréciable.
-
niable
- Qui peut être nié.
- Ce fait n’est pas niable.
- (Proverbial) Tout mauvais cas est niable, se dit lorsque quelqu’un nie une faute qu’il a commise ou dont on l’accuse.
-
irréparable
- Qui ne peut être réparé, au sens propre comme au figuré.
- Même elle avait encor cet éclat empruntéDont elle eut soin de peindre et d’orner son visage,Pour réparer des ans l’irréparable outrage. — (Jean Racine, Andromaque, II, 5, Athalie)
- C'était un irréparable malheur, qui, certainement, eût désespéré des gens moins énergiques. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- La jeune Américaine qui permet et se permet tout ce qui n’est pas irréparable. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Son attitude avait été telle que M. Donis éprouva un sentiment de soulagement en la voyant sortir ; plus d’une fois il avait eu peur qu’elle ne laissât échapper quelque parole irréparable. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Je vais les faire tous attendre un peu avant de révéler la cachette de la voyante : il faut laisser à son crime le temps de devenir irréparable. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 56)
- Il lui faisait pitié à cause de sa totale solitude et d’une amertume sans remède que trahissaient certains de ses propos comme si, depuis sa jeunesse, il avait subi déjà quelque désastre irréparable. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 106)
- Une pompe à eau hors-service est irréparable, monsieur. Il faut la remplacer.
-
capable
- Qui est en état de faire une chose ; qui a la capacité.
- Passez-moi l’expression, ça a jammé dans le coude, M. le Président. Ils ne sont plus capables de le sortir du ministère, ce règlement-là, il n'y a personne qui veut le voir. — (Journal des débats de l'Assemblée nationale de la Province du Québec, vol. 37, n° 141-148, 2002, p. 8343)
- Mais il a vu, aussi, quelle force mentale habite le Maillot jaune, décramponné de deux longueurs, mais capable, sur les dix derniers mètres, de venir dompter son assaillant à l’arraché. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 9 juillet 2022, page 30)
- (Droit) Qui détient le droit ; qui jouit de la capacité légale.
- Un capitulaire prescrit de ne contracter que des unions légitimes, car celles-là seules donnent des enfants capables de succéder. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.113)
- (Absolument) Habile, intelligent.
- Cette affaire est entre les mains d’une personne capable.
- (Désuet) Qualifiait les choses considérées par rapport à leur capacité intérieure. — Note : Dans cette acception, il n’était guère usité qu’avec les verbes tenir ou contenir.
- Cette salle est capable de contenir tant de personnes. Ce vase est capable de tenir tant de litres.
- (Géométrie) Un segment de cercle capable d’un angle donné.
- (Sens figuré) Qualifie ce qu’une personne peut faire ou ne pas faire selon ses sentiments, ses possibilités.
- Non, s'il apprend que vous êtes dans l'Oregon, Astor fera un caca nerveux. Il serait capable de vous faire arrêter! Il se soucie désormais comme d’une guigne des lois américaines et est en plein délire paranoïaque. — (Christian de Molinier, Un monde repu, Éditions Lulu.com, 2012, p. 64)
- Cet homme est capable d’amitié, de reconnaissance. Une âme ambitieuse est rarement capable de modération.
- (Algérie) Qualifie une personne ou une chose excellente.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
formidable
- Fantastique ; extraordinaire.
- Ce sol gras, dans lequel les fossoyeurs ne pouvaient plus donner un coup de bêche sans arracher quelque lambeau humain, eut une fertilité formidable. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- Un régiment d'ouvriers et pas mal de jeunes apprentis colorent les images au pochoir. Armés d'un formidable pinceau, de forme spéciale, ils trempent d'un mouvement rythmé dans un pot de couleur pour le passer sur le patron. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- …les volutes de brume qui coiffaient les volcans furent alors éclairées en rouge, donnant à l’ensemble de l’île l’aspect d'une formidable éruption générale. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Mais comment y parvenir, ajoutent-ils, considérant l'apathie formidable et le fatalisme de nos classes dirigeantes ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Désuet) (Littéraire) Qui inspire ou qui est de nature à inspirer une très grande crainte.
- N’est-il pas étrange, ou plutôt fatal, qu’une irrésistible attraction fasse toujours graviter ces criminels autour du formidable tribunal qui les condamne à la prison, au bagne, à l’échafaud ! — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, § 1, 1842-1843)
- Des détonations retentissaient incessamment, comparables aux décharges continues d’une formidable artillerie. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Cela ne constitue pas un armement bien formidable, mais au moins nous sommes à l'abri de la nécessité de nous rendre à la première sommation, si nous venions à être attaqués par un parti de flibustiers. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 46)
- Non loin de Lixy, dit-il, est le ravin de Bonval…; à la fonte des neiges, ou à la suite des orages, ce torrent devient formidable on a trouvé quelquefois dans son lit desséché, des médailles romaines petit bronze à l’effigie de Constantin ou de Licinius que quelques personnes ont dit être le fondateur de Lixy. — (Abbé Pissier, « Notice historique sur Lixy », dans le Bulletin de la Société archéologique de Sens, tome 27 (année 1912) , Sens : chez Duchemin, 1913, page 79)
- Un craquement formidable éveille d’un seul coup la nuit maléfique; quelque part, en face, un sérac a cédé d’un coup et est venu s’écraser en poussière sur le glacier — (Premier de cordée, Frison-Roche, J’ai Lu, 22 février 1941, chapitre 12, pages 283-284 §2)
- Le bruit du bombardement au-dessus de l’abri devient formidable. Les obus tombent sur la Chancellerie avec une précision inquiétante. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 319)
-
indéréglable
- Qui ne peut pas se dérégler ou être déréglé.
- [...] ce réglage est fait une fois pour toutes pour une température déterminée. Si on éteint l’étuve, elle retombera exactement au même point quand on la rallumera : l’appareil, par sa construction métallique, est indéréglable. — (L.-H. Thoinot, E.-J. Masselin, Précis de microbie, seconde édition, G. Masson, Paris, 1893, page 61)
- Sur l’aspect énergétique d’abord, avec le remplacement de pompes de chauffage par des pompes de circulation à débit variable, la pose de robinets thermostatiques indéréglables et l’habillage total du bâtiment Segpa à l’aide d’une paroi isolante extérieure. — (Le collège Krafft joue la carte du développement durable, midilibre.f, 13 septembre 2012)
- Aucun jeu dans les rouages, nul grain de sable perturbateur : la machine parfaite est indéréglable, manifestant la victoire de son créateur et l’avènement du règne de la nécessité. — (Hubert Borde, Culture générale : tout en un, Ellipses édition Marketing S.A., Paris, 2018, page 246)
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incontrôlable
- Qui ne peut pas être contrôlé, vérifié.
- Il nous apportait des preuves innombrables et incontrôlables de sa bonne foi, de « son dévouement jusqu'à terre ». — (Albert Londres, L'Homme qui s'évada, Les éditions de France, 1928, page 111)
- Hélas ! en même temps que la richesse, l’habitude de la distillation du cidre à domicile s’est répandue ! L’usage du privilège des bouilleurs de cru met à la disposition directe des paysans, en quantités immenses, incontrôlables, le poison. Les alambics circulent partout. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Qui ne peut pas être contrôlé, maîtrisé.
- Et en effet, vous sentez fort bien, mes amis, qu’un gouvernement dans lequel tous les pouvoirs seroient réunis entre les mains d’un monarque ou d’un sénat quelconque, aristocratique ou démocratique, seroit le pire de tous les gouvernemens, c’est-à-dire, un gouvernement absolument despotique par la raison qu’il seroit incontrôlable. — (Instruction familière au peuple par un de ses véritables amis, Belin, Paris, 1792, page 8)
- Comment ces mêmes sujets réagissent-ils à l’exposition prolongée à des stress incontrôlables ? L’augmentation de l’effort pour obtenir le contrôle sur un stress incontrôlable n’est pas efficace à long terme [...] — (Gabriel Moser, Les stress urbains, Armand Colin, 1992)
- Sans la formation du caillot sanguin, ces lésions causeraient une perte de sang (hémorragie) incontrôlable qui mettrait rapidement notre vie en danger. — (Robert Patenaude, Survivre à la leucémie, Québec Amérique, Montréal, 1997)
-
indécachetable
- Qu’on ne peut pas décacheter.
- La Maison SUSSE est la seule où l’on vend le papier à lettre dit parchemin, timbré sans frais et délivré en boite à 10 centimes le cahier, ainsi que les enveloppes indécachetables à 4 francs le cent. — (Revue des deux Mondes, Volume 39, 1862)
-
inavouable
- Qui ne peut être avoué.
- Eh oui! sans doute, il y a dans la société contemporaine des infamies et des hontes, des fortunes dont la source est inavouable, des positions usurpées, des métiers exercés bassement, des industries déshonorantes, des égoïsmes poussés jusqu’à la lâcheté et à la scélératesse, des turpitudes sans nom ! — (J. Chaudes-Aigues, Critique du roman de Balzac Une Fille d’Eve, dans la Revue de Paris, tome XI, 1839, page 36)
- J'avais beau me faire honte : plus que la honte, un goût malsain me retenait parmi ces êtres dont j'écoutais de loin les appels, les gémissements. […] ils me parvenaient sans ensemble mais souvent si fervents qu'ils réveillaient en moi d'inavouables appétits. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Il y a un plaisir inavouable, mais que j’avoue, à voir quelqu’un qui ne nous voit pas, qui ne sait pas que nous sommes là, qui se croit seul. Au vrai, c’est un plaisir de Dieu. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, pages 251-252)
- Il n'était pas indifférent que les déclarations de Rinri s'adressant à une francophone s'énoncent soit en français, soit en japonais : la langue française représentait sans doute ce territoire à la fois prestigieux et licencieux où l'on pouvait s’encanailler de sentiments inavouables. — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 75)
- Les amis vantent les mérites du mort, de la maison à l'église ; de l'église au cimetière, ils parlent de ses défauts, et du cimetière au bistrot, de ses vices inavouables. — (San Antonio, Réflexions définitives sur l'au-delà, S-A 9, Fleuve noir, 2000)
-
inguérissable
- Qui n’est pas guérissable.
- […] : cette folie furieuse et inguérissable de l’alcool qui, parfois, fait ressembler les marins à des brutes déchaînées. — (Octave Mirbeau, Les eaux muettes)
- Malade inguérissable. — Une plaie inguérissable.
- (Sens figuré) Une douleur inguérissable.
- C’était pour satisfaire l’inguérissable soif du Prince, son attente épuisante ; […]. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 101)
- Peut-être Marie me haïssait-elle tout à coup pour tout ce qu’elle avait adoré en moi : cette faiblesse, cette enfance inguérissable. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 241)
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discutable
- Qui peut se discuter, qui est susceptible d’être discuté.
- Cela est fort discutable.
- Douteux.
- Plusieurs associations, notamment l’Association contre l’heure d’été double (ACHED), dénoncent cependant ces changements d’heure et leurs effets nocifs sur la santé et jugent également discutables les économies d’énergies [sic] ainsi réalisées. — (« Ce week-end, on passe à l'heure d'été », 20minutes.fr, 26 mars 2010)
- À 17 h 45, comme on le lui a commandé, vêtu en pingouin (de location, frais remboursés) et suant à grands seaux dans cette tenue discutable pour une fin d'après-midi affichant encore 24° à l'ombre, il fait les cent pas dans le hall du Martinez. — (Lionel Chouchon, Mon Papa Razzi, Éditions du Rocher, 2011, chap. 19)
-
imprimable
- Qui peut être imprimé, en parlant d’un texte, d’un document.
- Vous aurez bientôt une lettre ostensible, sur les Sirven, qui peut-être sera imprimable, supposé qu’il soit permis d’imprimer des choses utiles. — (Voltaire, Lettre Damilaville, 27 mars 1767)
- Si la chose était imprimable, cela vous ferait un bon remplissage d’une soixantaine de pages ; mais cela n’est imprimable en aucun sens. — (Lettre d’Anne-Robert-Jacques Turgot, dans Œuvres de Turgot et documents le concernant, volume 3, Alcan, paris, 1913, page 492)
- Sur quoi on peut imprimer.
- Deux cas se présentent :- ou le matériau n’est pratiquement pas imprimable ou les résultats obtenus ne sont pas assez satisfaisants pour promouvoir le contenant,- ou au contraire le matériau d’emballage est imprimable. — (Notes et études documentaires, La Documentation française, 1965, page 53)
- La zone non imprimable dépend de l’imprimante de bureau utilisée. — (Corinne Hervo, Publisher 2003, ENI, 2004, page 242)
- La surface imprimable est délimitée par les lignes pointillées intérieures. — (Adobe press, Adobe® Illustrator® CS6, Pierson, 2012, page 57)
-
canalisable
- Qui peut être canalisé.
- Un fleuve canalisable.
-
falsifiable
- Qui peut être falsifié.
-
impalpable
- Qui est si ténu, si fin, si délié, qu’il ne fait aucune impression sensible au toucher.
- Mais la terre était réduite à l’état de poussière presque impalpable, et le sable continuait doucement à couler des dunes escarpées. — (Isabelle Eberhardt, Dans la dune,)
- Ou, plutôt, celui-ci s’est fantomisé, est devenu impalpable, immatériel, incorporel, comme les ombres qu’Ulysse rencontrait aux Enfers. — (Edgar Morin, Journal (1992-2010), 2012)
- Dans l’air rafraîchi où une impalpable brume se condensait en rosée, les bêtes levèrent leur mufle humide […]. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
-
abominable
- Qui est en horreur ; qui mérite d’être tenu en horreur.
- Quand on a repositionné l’abominable lit médicalisé droit devant la télé, mon frère a dit, tu veux regarder la télé maman ? — (Yasmina Reza, Serge, 2021)
- Mais la grande débâcle a commencé en 1875 et en 1876, quand, coïncidant avec le mouvement malthusien qui déjà gagnait les esprits, survint l’abominable phylloxera. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Ahurissant : on la juge pour la complicité dans des crimes abominables, et Monique Olivier se dépeint en ménagère effacée, régalant son tyran de mari de cacasse à cul nu et de tarte au sucre. — (Stéphane Durand-Souffland, Frissons d'assises: L'instant où le procès bascule, Denoël, 2012)
- (Par hyperbole) Qui est dégoûtant.
- Il devait me les payer. Mais, comme par hasard, cet abominable pingre, doublé d'un combineur sans vergogne, n'avait jamais le sou sur lui. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 175)
- Un type au sourire abominable, sur des affiches, disait aux passants, droit dans les yeux, Votre argent m’intéresse. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 129.)
- Malgré les souffrances physiques que j’endure au moment où je trace ces lignes, je me souviens non sans une mélancolie amusée de l’abominable caban bleu marine dont m’affublait l’autrice de mes jours sans tenir compte de mes supplications : […]. — (Alain Giraudo, Le Respect qu'on se doit, Mon Petit Éditeur, 2014, page 19)
- Cette comédie, cette musique est abominable.
- Une odeur abominable. — Il fait un temps abominable.
-
commutable
- Qui peut être commuté.
-
inoculable
- Qui peut être inoculé.
- La rage est inoculable.
-
inchantable
- Qui ne peut pas être chanté.
- Je le reconnus encore à ce qu’il ne chantait pas la chanson vraiment inchantable de l’assemblée qui formait le cercle autour d’un tas de pommes de terre germées. — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, collection Le Livre de Poche, page 191.)
- Le mot « chômage », par exemple, est presque inchantable. — (« Chantons le krach : “Le dieu dollar descend d’son perchoir” », Rue89.com, 8 aout 2011)
- Schumann et la symphonie, c'est comme Beethoven et la voix : une rencontre inaboutie. Beethoven, c'est inchantable. — (« Musique classique - Schumann, le pianiste qui rêvait d'orchestre », Le Devoir en ligne, 31 juillet 2010)
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inconstatable
- Que l’on ne peut pas constater.
- Les délinquants s’amusèrent à comploter des délits inconstatables, et la vieille moustache enragea de son impuissance. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre huitième)
- S’il existe à ce sensorium commune une méninge ou arachnoïde, comme il est permis de le croire, elle est d’une ténuité qui la rend inconstatable. — (Annales des sciences naturelles : Zoologie et biologie animale, 1854, page 210)
- (Utilisation du mot par erreur, en raison de la proximité de prononciation) Incontestable.
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déplorable
- (Vieilli) Digne qu'on pleure sur son sort ; digne de pitié.
- Vous voyez devant vous un prince déplorable. — (Jean Racine, Phèdre, acte II, scène 2.)
- Semblable au déplorable malade d’Edgar Poë, Durtal entendait avec terreur des frôlements de pas dans les escaliers, des cris plaintifs derrière les portes. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Ce déplorable dingo racontait sa vie. Il avait eu pour mère une démente qui se faisait appeler Madame Satan. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Qui mérite d’être déploré, en parlant des choses.
- Une pareille entreprise est une insanité ; aussi aboutit-elle à des équivoques, quand elle n'oblige pas les députés à des attitudes d'une déplorable hypocrisie. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap.II, La décadence bourgeoise et la violence, 1908)
- Il est dans un état déplorable.
- Sa situation est déplorable.
- Sa condition, son sort est déplorable.
- (Familier) Qui est très mauvais.
- On a fait là un choix déplorable.
- Sa conduite a été déplorable.
- Ces peintures sont d’un goût déplorable.
- Un élève déplorable.
- L’internet haute vitesse n’est même pas disponible partout au Québec. C’est déplorable. — (Jean-Denis Garon, « Les trois contradictions de cette année 2020 », Le journal de Québec, 21 décembre 2020)
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indéformable
- Qui ne peut être déformé.
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impraticable
- Qui ne peut se faire, s’exécuter.
- Deux systèmes sont en présence […]. Le premier est impraticable, le second donnerait lieu à des glissements qui iraient à l'encontre du but proposé. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Mais nous avons vu comment Saint Louis, poussé par ses convictions religieuses, voulut rendre l'usure impraticable. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Qualifie les lieux où l’on ne peut passer, où l’on ne passe qu’avec beaucoup de difficulté.
- Le comte des Essarts , parti de Versailles le 9 Février, pour se rendre à sa terre des Essarts, ayant trouvé que la route de traverse de Damville aux Essarts étoit impraticable & dangereuse par la surabondance des neiges, se vit forcé de rester plusieurs jours à Damville chez le procureur fiscal. — (Journal politique ou gazette des gazettes, mars, seconde quinzaine, Bouillon, 1784, page 89)
- Ces chemins, ou plutôt ces défilés, […] ; l’hiver, ils sont impraticables : la moindre pluie fait de chacun d’eux le lit d’un torrent, et alors, pendant quatre mois de l’année à peu près, les communications s’établissent à pied et à travers terres. — (Alexandre Dumas, La Vendée après le 29 juillet, La Revue des Deux Mondes T.1, 1831)
- Dans l'intérieur, qui paraissait impraticable, des routes se sont miraculeusement ouvertes, parcourues aussitôt par des automobiles. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- La route est impraticable, l'eau du robinet terreuse, les draps de lit trempés, les habits champignonneux. Le lagon, habituellement bleu-vert transparent, devient marron à force de réceptionner la terre qui s'y déverse. — (Thierry Francès, Du mistral au maraamu, Société des Écrivains, 2012, page 191)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.