Dictionnaire des rimes
Les rimes en : duumvir
Que signifie "duumvir" ?
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- (Antiquité) Personnage qui, chez les Romains, faisait partie d’un collège, d’un tribunal composé de deux magistrats.
- Il avait refusé de vendre une maquette en plâtre coloré de la cathédrale de Durham et la miniature d’un dromon en bois polychrome voisinant avec le masque frigide d’un duumvir inconnu. — (Jean Ray, La Cité de l’indicible peur, 1943)
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "duumvir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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endolorir
- Rendre douloureux.
- Mais les secousses de la voiture, les cahots de la voie et aussi l’absence totale de coussins sur le bois du siège endolorissaient rapidement ses membres. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, 1911, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 1, page 1031)
- La marche avait endolori ses pieds.
- Ils reposaient leurs membres endoloris.
- (Sens figuré) Après tant d’épreuves, son âme est encore tout endolorie.
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conduire
- Mener, guider, diriger vers un lieu déterminé.
- Désormais donc, les prévenus seront, au moment de leur arrestation, conduits directement à la Roquette, où, séparés les uns des autres, comme le sont les enfants jugés, ils n'auront pas à souffrir du contact de leurs co-détenus. — (Société pour le patronage des jeunes détenus et des jeunes libérés du département de la Seine : Assemblée générale du 14 juillet 1844, Paris : Imprimerie de A. Henry, 1844, pages 58-59)
- Les troupeaux transhumants appartiennent tantôt à de riches propriétaires ou capitalistes, tantôt à de petits cultivateurs de Provence, qui les confient à un bayle ou berger chef qui, à ses risques et périls, conduit les troupeaux, loue les pâturages, etc., en un mot se charge de l'estivage moyennant une redevance. — (Marchand (Garde général des forêts), « Le pâturage dans les Alpes », dans la Revue des eaux et forêts: annales forestières, tome 11, Paris, 1872, page 14)
- Hervé Ricou, le sacriste, […], après nous avoir fait visiter l'église, nous conduisit à une ferme voisine qui, à l’occasion, se transforme en auberge. — (Anatole Le Braz, Les Saints bretons d'après la tradition populaire en Cornouaille, Les Annales de Bretagne, 1893-1894, Paris : Calmann-Lévy, 1937, page 75)
- Il retrace les méandres, les scoumounes qui ont conduit ces grands enfants du malaise collectif à ces cellules réglementaires de 3 x 3 mètres. Dire les maux avec mots, ceux de Djamel, David, Laurent, Séfia, Frédéric, Damien, etc. — (Patrice Delbourg, Le bateau livre: 99 portraits d'écrivains, éditions Le Castor Astral, 2000, page 64)
- Il me conduisit à travers d'innombrables et immenses salles, dans lesquelles il me présenta à des hordes de gens, dont j'oubliais les noms au fur et à mesure qu'il les énonçait. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 8)
- Si s'avencerent les Pelopônesiens de combattre et affaiblir les premiers, afin d'enclore de leur pointe fenêtre, la droite des Athéniens s'ils pouvaient, en manière qu'ils n'eussent pouvoir d'eux élargir en la mer, et que les autres navires qui tenaient le milieu / fussent contraints eux retirer en la terre qui n’était guère lointaine / donc eux étant les Athéniens apperceur du côté que les ennemis le voulaient venir enclore, les viendraient assaillir vivement, et ayant pris leur charge de la mer nageaient et conduisaient leurs navires plus gaillardement que les autres. — (L'histoire de Thucydide Athenien, de la guerre qui fut entre les Peloponnesiens et Atheniens, translatée en langue française par feu messire Claude de Seyssel, lors evesque de Marseille et depuis lors archevesque de Turin, Paris, 10 aout 1527)
- Piloter un véhicule.
- Conduire une charrette, une voiture, une automobile, etc.
- (Absolument) Ce chauffeur conduit bien. — Vous ne savez pas conduire.
- (En particulier) Faire aller.
- Conduire l’eau d’un endroit à un autre par des rigoles, par des canaux.
- (En particulier) Faire passer par différents points.
- Conduire une ligne.
- (Foresterie) Aménager dans un but de production en parlant d’un bois ; tailler dans un but de production pour un arbre.
- Conduire une futaie, une forêt, un arbre.
- Accompagner quelqu’un par civilité, par honneur, etc.
- Il conduisait sa fille à l’autel.
- (Sens figuré) Mener, guider ou diriger vers un but déterminé. — Note : Se dit tant au sens physique qu’au sens moral.
- À la fin du Tertiaire s’est produit le refroidissement qui a conduit aux glaciations quaternaires ; il a peut-être quelque rapport avec la formation de l’Atlantique Nord. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 56)
- Il n'a point songé à rimer quand le hasard d'une vadrouille au Quartier le conduisit à popiner au café Vachette avec des symbolos soiffards. — (Robert Randau, Le professeur Martin: petit bourgeois d'Alger, Éditions Baconnier frères, 1930, page 69)
- C'est le cas par exemple de la réaction d'un diacide sur un dialcool qui donne naissance à un polyester et à de l'eau qui doit être éliminée si on souhaite que la réaction conduise effectivement à des grandes molécules. — (Claude Duval, Matières plastiques et environnement, Dunod, 2e éd, 2009, page 11)
- L’embastillement sanitaire et épidémiologique peut pour autant nuire davantage que l’emmurement volontaire de l’abstraction créative ? Peut-il conduire à un esseulement frisant la déréliction ? — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, pages 7-8)
- Ce chemin conduit à la ville.
- « Pardon… Voudriez-vous me dire si cette route conduit bien au Hohneck ?… »Il ne sourcilla pas. Il se leva, jeta la cigarette qu’il avait entre les doigts et qui était à peine entamée.« Elle y conduit ! » répliqua-t-il dans la même langue. — (Georges Simenon, Le Relais d’Alsace, Fayard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 43)
- La fureur conduisait son bras.
- L’ouvrage fut conduit jusqu’au dixième volume et en resta là.
- Conduire un ouvrage à sa perfection.
- Et comme Félicité prenait l’attitude d’une femme piquée, il ajouta à son oreille, en l’embrassant de nouveau :— Je tiens de toi, bien que tu m’aies renié. Trop d’intelligence nuirait en ce moment. Lorsque la crise arrivera, c’est toi qui devras conduire l’affaire. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 101)
- (Sens figuré) Amener à faire.
- La supposition d'un virus morbilleux et de la contagion de la rougeole conduisit un Anglais célèbre , le docteur Home, à tenter l’inoculation de cette maladie. — (Dictionaire des Sciences médicales, Paris : C.-L.-F. Panckoucke, 1820, vol. 49, page 162)
- […] de grands embarras financiers avaient conduit le gouvernement à signer avec des compagnies de chemin de fer des conventions que les radicaux avaient dénoncées comme étant des actes de brigandage […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La Moralité de la violence, 1908, page 281)
- L'invention du téléphone, au milieu du XIXe siècle, conduisit à ce que les conversations qu'il transmettait retinssent l'attention des services de renseignement. L'interception de courriers, puis de télégrammes avec l'apparition du télégraphe, était une pratique courante de l’État que le téléphone ne bouleversa pas. — (Jérôme Poirot, « GIC (Groupement interministériel de contrôle) », dans le Dictionnaire du renseignement, dirigé par Hugues Moutouh & Jérôme Poirot, Éditions Perrin, 2020)
- Construire, inspecter, avoir la direction, en parlant des ouvrages matériels, de l’esprit et des choses morales.
- Le « Pourquoi pas », succéda au « Français » qui conduisit dans l’Antarctique en 1903-1905 la première expédition polaire française de longue haleine. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Conduire une construction.
- Conduire un travail.
- Conduire une tranchée.
- Conduire un dessein, une entreprise, une intrigue.
- Il a bien conduit, mal conduit cette affaire.
- C’est lui qui a tout conduit.
- Une pièce de théâtre, une intrigue bien conduite, dont les incidents sont bien amenés.
- Commander, régir, gouverner.
- En 508, les Francs, conduits par Clovis, vinrent assiéger Arles. L’évêque Césaire (devenu par la suite Saint-Césaire) n’aurait pas demandé mieux que de livrer la ville au roi chrétien. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- L'essentiel pour les jésuites, c'était d'affaiblir, d'amoindrir, de rendre les âmes faibles et fausses, de faire des petits très-petits, et les simples idiots ; une âme nourrie de minuties, amusées de brimborions, devait être facile à conduire. — (Jules Michelet, Le prêtre, la femme, la famille, Paris : Chamerot, 1862 (8e éd.), page 65)
- Il ne s'agit plus de mener une grande guerre terrestre en Europe, mais de conduire des opérations impromptues (contingency) dans un ensemble interarmées et interallié, par tous les temps, en frappant simultanément dans toute la profondeur du champ de bataille, en utilisant touts les moyens pour écraser l'ennemi rapidement et avec le minimum de pertes. — (Défense nationale, n° 5-9, Paris, 1964, page 162)
- (Musique) Diriger un orchestre.
- S’il retournait à Serge Panine, s’il recherchait les occasions d’aller voir conduire Olivier Métra, c’était pour la douceur d’être initié dans toutes les conceptions d’Odette, de se sentir de moitié dans tous ses goûts. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 79)
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alentir
- (Vieilli sauf en Acadie) Rendre plus lent.
- La nuit était noire, pleine d’astres, parcourue par une haleine embrasée, par un souffle pesant, chargé d’ardeurs, de fermentations, de germes vifs qui, mêlés à la brise, l’alentissaient. — (Guy de Maupassant, La femme de Paul, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 237)
- Quoi qu’en disent certains auteurs, alentir n’est pas un barbarisme. — (Étienne Le Gal, Ne dites pas… Mais dites…, 1934)
- Elle avait brûlé deux cierges bénits […] lorsqu’enfin le flux glaireux et nauséabond s’alentit, l’odeur fade devint moins pénétrante, plus lentement, le petit visage quitta son masque cadavérique. — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 27)
- Votre passion alentissant son cours. — (Molière, L’Étourdi, ou Les Contretemps)
- Un exemple si lâche alentit leur ardeur. — (Mairet, La Mort d’Asdrubal)
- Et laissant alentir les flammes légitimes. — (Quinault, Mort de Cyrus, IV, 4)
- La fureur s’alentit par le retardement. — (Rotrou, Antigone)
- La mémoire se travaille, s’exerce, des professionnels gagnent leur vie en vous aidant à la conserver, à en alentir la perte. — (Jean-Baptiste Harang, Nos cœurs vaillants, Grasset, Paris, 2010, page 31)
- Les gestes se sont alentis, le coiffeur vous a délivré du tablier de nylon, qu’il a secoué d’un seul coup, dompteur fouetteur infaillible. — (Philippe Delerm, La sieste assassinée, Gallimard, collection Folio, 2001, page 24)
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disconvenir
- Ne pas convenir, ne pas demeurer d’accord d’une chose.
- Lorsqu'on me demandait si j'étais un inquisiteur, je n'en disconvenais pas. — (Glen Cook, Le Château noir, 1984)
- L'œsophage est court et large, grâce à quoi le crapaud restitue aisément ce qui lui disconvient, disposition pour lui précieuse, eu égard à sa gloutonnerie. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
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garantir
- (Droit) Se porter garant, répondre d’une chose, du maintien, de l’exécution d’une chose. — Note : Se dit surtout en matière de procès, d’affaires et de négociation.
- Garantir une créance.
- Garantir la propriété d’une maison.
- Garantir un contrat, une vente, un traité entre puissances, etc.
- Se rendre garant de la valeur, de la qualité d’une chose.
- Je vous garantis cette montre pour six mois.
- Je vous garantis ce cheval, cette montre de tout défaut.
- Le contrôle garantit le titre des pièces d’or et d’argent.
- Ce qu’il vient de faire vous garantit sa fidélité.
- Qui me garantit que vous serez plus sage à l’avenir ?
- Se rendre garant de l’existence de la réalité d’une chose.
- Je vous garantis que les choses se sont passées ainsi.
- Je lui ai garanti le fait.
- Je vous garantis qu’il ne fera pas cela.
- On m’a assuré cela, mais je ne vous le garantis pas.
- Défendre quelqu’un contre une demande, ou l’indemniser du tort qu’il souffre par une éviction, une condamnation, etc.
- Garantir quelqu’un de toutes poursuites. — Garantir d’une éviction.
- Le débiteur doit garantir sa caution des condamnations qui peuvent être prononcées contre elle.
- Donner l’assurance ; assurer.
- Ce petit potager remonte aux années 1920. Il garantissait aux habitants l’autosuffisance alimentaire et leur offrait l’occasion d’un sain exercice physique – un souci très allemand. — (Svenja Flaßpöhler, traduction Octave Larmagnac-Matheron, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 30/03/220 de Philosophie Magazine)
- (Plus courant) Mettre à l’abri ; préserver de ; protéger de.
- Le seul moyen de se garantir d’oignons, & même de toute incommodité aux pieds, c'est d'être absolument en garde contre les chaussures trop courtes; […]. — (Nicolas Laurent Laforest, L'art de soigner les pieds : contenant un traité sur les cors, verrues, durillons, oignons, engelures, les accidens des ongles & leur difformité, Paris : chez l'auteur & Maison de M. Bourdet et Versailles : Blaizot, 1781, page 77)
- Sans les digues élevées et solidement établies qui l’en garantissent, la Camargue serait submergée par le Rhône plusieurs fois durant le cours du printemps, au moment sur-tout de la fonte des neiges, et pendant l’automne lors des pluies équinoxiales : […]. — (M. de Rivière, « Mémoire sur la Camargue », dans les Annales de l’agriculture française, 2e série, tome 34, Paris : chez Madame Huzard, avril 1826, page 77)
- Pendant de longues heures nous marchons en silence, ne regardant ni à droite ni à gauche, la tête baissée sous nos capuchons pour nous garantir de l'ondée cinglante. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 36)
- L’œuf pondu le vendredi saint préservait de la foudre, mangé il garantissait de la fièvre ou de la rage… — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- Voyez-vous […] nous avons à Paris plusieurs catégories de malandrins. Pour nous en garantir, il nous faut recourir à des hommes présentant des qualités particulières. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
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ameublir
- (Agriculture) Rendre meuble.
- Cette terre est trop compacte, il faut l’ameublir.
- En fonction des conditions, ce travail initial a pour but dʼameublir, de brasser ou de retourner le sol superficiel. — (Paul W. Unger, Conservation des sols et des eaux : façons culturales appropriées, 1989)
- (Droit) Faire entrer dans la communauté conjugale tout ou partie des immeubles des époux, par une convention formelle, comme les meubles y entrent par l’effet de la loi.
- Ameublir un héritage, un domaine pour telle somme, jusqu’à concurrence de telle somme.
- Mais il faut que lʼintention dʼameublir soit certaine, cʼest-à-dire que les juges du fait puissent la constater et lʼaffirmer sans témérité. — (Gabriel Baudry-Lacantinerie, Louis Joseph Barde, Joseph Le Cortois, Traité théorique et pratique de droit civil, 1906)
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éclaircir
- Rendre clair, rendre plus clair.
- Un vent de mer avait écharpé les frondaisons, jonché les sous-bois de bouleaux de feuilles mordorées, éclairci les halliers. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- L’atmosphère ne s’était pas éclaircie depuis le matin. Un brouillard captif de la forêt baignait les frondaisons jaunies, […]. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chapitre 2, 1910)
- (Par extension) …
- Éclaircir la voix : La rendre plus distincte.
- Je me relevai le premier et me dirigeai en m’éclaircissant la gorge vers le guichet. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 19)
- Éclaircir de la vaisselle, des armes : Les rendre luisantes, plus brillantes.
- Éclaircir le teint : Le rendre plus net et plus pur.
- (Teinturerie) Rendre la couleur d’une étoffe moins foncée.
- Rendre moins épais, en parlant des liquides.
- Il existe aussi des médicaments (warfarine) dont l'usage est destiné à ralentir la formation du caillot sanguin, à « éclaircir le sang », comme disent certains patients. — (Robert Patenaude, Survivre à la leucémie, Éditions Québec/Amérique, 1997)
- Éclaircir un sirop.
- Éclaircir une sauce.
- Rendre moins serré, diminuer en nombre.
- Le canon a fort éclairci les rangs.
- Éclaircir les branches d’un arbre.
- (Sens figuré) Rendre net, intelligible.
- Longtemps confuse, la situation s’éclaircit à bord du cargo à mesure que le système de ventilation désenfumait le pont principal. — (Stéphane Desienne, Voyager, tome 2 : Confins , Du 38 Éditions, 2019)
- Éclaircir un fait.
- Le temps éclaircit la vérité.
- Éclaircir une matière, une affaire.
- Cela demande à être éclairci, a besoin d’être éclairci.
- Éclaircir un doute, une difficulté : Résoudre un doute, faire disparaître une difficulté.
- Éclaircir les idées : Rendre claires des idées plus ou moins obscures, confuses.
- Prenez un peu de repos, cela vous éclaircira les idées.
- Me trouvant en Andalousie au commencement de l'automne de 1830, je fis une assez longue excursion pour éclaircir les doutes qui me restaient encore. — (Prosper Mérimée, Carmen, 1845 (Pocket, 1990, page 30))
- (Vieilli) Donner connaissance, d’une façon claire, de quelque chose à quelqu’un et s’emploie avec un nom de personne pour complément direct.
- Éclaircir quelqu’un de quelque chose.
- Il ne refusa pas de l’éclaircir sur ce point.
- Il doutait de la vérité du fait, je l’en ai éclairci.
- Ceci me semble étrange, je veux m’en éclaircir.
- Je désire être éclairci de la chose.
- Je doute de cette nouvelle, je tâcherai de m’en éclaircir.
- (Pronominal) Devenir clair, plus clair.
- Le baromètre est en baisse, mais le ciel s'éclaircit vers le Sud où je pressens le beau temps. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- D'une lucarne, dans le haut du mur, je voyais la nuit s'éclaircir. J'entendis un coq chanter […]. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Pronominal) (Sens figuré) Sembler devenir moins menaçant, moins inquiétant.
- L’horizon s’éclaircit, commence à s’éclaircir ; l’avenir s’éclaircit
- (Pronominal) Devenir moins serré, diminuer en nombre.
- L’âge vient, les cheveux s’éclaircissent.
- Sous le feu de l’ennemi, les rangs s’éclaircissaient.
- En ce temps-là, les guerres de l’empire éclaircissaient singulièrement les rangs des jeunes hommes à marier. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
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choisir
- Action de faire un choix ; prendre une personne ou une chose de préférence à une autre ou à plusieurs autres.
- On ne s'étonnera donc pas que l'astronome de Greenwich eût été choisi pour opérer dans la circonstance suivante qui intéressait au plus haut point la science sélénographique. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Dans le pays de production ou d’élève, tout le monde est à peu près apte à choisir un cheval. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- J’allai dans la sellerie où je choisis des courroies solides dont j’éprouvai la force de résistance... […]. — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
- Ensuite il accompagna le médecin du Zeppelin dans une rue voisine, et força la porte d’une pharmacie où le major choisit les médicaments dont il avait besoin. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
- Notons que le terme association a été très mal choisi. Il n'implique pas que les plantes se prêtent une aide quelconque. En général, elles sont concurrentes. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.114)
- On préfère construire un roman, qu'on déroule à sa guise, au rythme que l'on choisit, on l'illustre d'images d'Épinal aux coloriages grossiers, aux violentes couleurs. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Débusquer les bases biologiques d’un comportement n’enlève rien à l’humanisme du geste ni au libre arbitre : nous demeurons toujours libres de choisir entre un geste altruiste ou égoïste. — (La démagogie est-elle génétique ?, dans Le Québec sceptique, n°58, p.17, automne 2005)
- Personne ne vous engage pour être votre ami. Les gens vous engagent pour concevoir des solutions à des problèmes. Mais s'ils peuvent obtenir la même solution auprès d'un chic type et d'un personnage imbuvable, ils choisiront le premier. — (Mike Monteiro , Métier web designer, adapté de l'anglais par Charles Robert, Editions Eyrolles, 2012, page 14)
- (Absolument) — Il y a chez ce marchand de quoi choisir.
- (Intransitif) — Nous choisirons parmi ces objets.
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mugir
- (Sens propre) Pousser son cri, en parlant des bovins.
- Ses concitoyens le regardaient comme un homme d’une grande opulence. Il possédait cinquante feddans de bonne terre ; cinq gamousses, dix bœufs mugissaient dans ses étables. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- (Sens figuré) Donner de la voix, quand on la force et qu’elle approche du mugissement, pour un humain.
- Entendez-vous dans les campagnesMugir ces féroces soldats ? (paroles extraites de l’hymne national français ‘’La Marseillaise’’, 1792)
- Cet homme mugissait de colère, de fureur, de rage, de douleur.
- (Par extension) Le fracas de l’orchestre leur arrivait, assourdissant. Par instants, les violons dominaient le vacarme qu’ils semblaient apaiser, caresser, contenir, mais le saxo, le piston, la clarinette et surtout la trompette […] se mettaient ensemble à mugir et à pétarader de telle sorte que personne ne parlait plus. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Sens figuré) Faire le bruit des flots de la mer, des vents, des torrents, etc., quand ils sont violemment agités.
- En effet, on entendait la tempête mugir autour de la maison. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Rien n’a pu effacer le souvenir de la sauvagerie de la pointe du Raz et de la Baie des Trépassés, et l’horreur fascinante de la mer mugissant dans l’enfer de Plogoff. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
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rebâtir
- Bâtir de nouveau.
- Quelqu’un qui se serait rappelé le pavillon comme il est décrit plus haut, l’aurait cru rebâti. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre dixième)
- Les juifs, au retour de la captivité, rebâtirent le temple de Jérusalem.
- Un chant allègre et doux arrive d’une classe attenante au préau et berce la paix des choses :Le vert printemps ranime la nature, Et les grands bois sont déjà bien jolis, Ils ont repris leur brillante parureEt les oiseaux rebâtissent leurs nids… — (Léon Frapié, La croix, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, pages 28-29)
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attendrir
- Rendre tendre et facile à manger.
- Il faut battre ce gigot pour l’attendrir.
- Les choux s’attendrissent à la gelée.
- (Sens figuré) Émouvoir de compassion, de tendresse.
- Plus d’une fois, je suis resté attendri, songeant à de délicieux moments : soit que je revisse cette délicieuse fille assise près de ma table, occupée à coudre, paisible, silencieuse, recueillie et faiblement éclairée par le jour qui, descendant de ma lucarne, dessinait de légers reflets argentés sur sa belle chevelure noire; soit que j’entendisse son rire jeune, ou sa voix au timbre riche chanter les gracieuses cantilènes qu’elle composait sans efforts. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- (Pronominal) Devenir tendre.
- Je ne pourrais point m’attendrir et je ne le veux pas, car je n'ai point l'âge ni le goût des récits larmoyants. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- Son père s’est attendri en voyant son repentir.
- Un cœur facile à s’attendrir.
- S’attendrir sur le sort de quelqu’un.
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calmir
- (Marine) Se calmer (en parlant de la mer ou du vent).
- Le vent d'Ouest avait jusqu'alors favorisé la marche du yacht ; mais depuis quelques jours il montrait une tendance à diminuer ; peu à peu, il calmit. Le 13 décembre, il tomba tout à fait, et les voiles inertes pendirent le long des mâts. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, t. 2, 1868, p. 48)
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dénantir
- (Droit) Dépouiller quelqu’un de ce dont il était nanti, des valeurs, des gages, des nantissements qu’il avait entre les mains.
- Il avait un très bon gage, mais il a fait l’imprudence de s’en dénantir.
- Travail ingrat, qui leur ensanglante les doigts et leur irrite les bronches pour un salaire de famine ; mais travail à domicile, tellement recherché qu’il a fallu la protection du maire pour l’obtenir, et qu’elles tremblent chaque semaine de s’en voir dénanties. — ( Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; éd. Le Livre de Poche, p. 113.)
- Cet usurier avait sur sur tous ses emprunteurs de très bons gages ; il a été contraint de se dénantir.
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embrunir
- Rendre brun ou plus brun.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Pronominal) Devenir brun ou plus brun.
- Puis il reprit sa route, car maintenant, au haut de la montée, dans l’ovale des frondaisons, s’embrunissait la perle humide et dorée du soir. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chap.2, 1910)
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brandir
- Agiter dans sa main une arme, comme si on se préparait à frapper.
- À peine s’est-elle montrée, que brandissant le crucifix à deux mains, de toute la hauteur de mes bras, je le laisse retomber lourdement sur la tête de Carmen. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- […] elle ne signait pas en vain Nieuport-la-Noble ; elle ne portait pas pour rien sur son blason un lion lampassé issant d’une nef et brandissant une hallebarde. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.103)
- La Mort brandit la longue fauxD'agronomeQu'elle serrait dans son linceulEt faucha d'un seul coup, d'un seulLe bonhomme. — (Georges Brassens, Oncle Archibald, in Je me suis fait tout petit, 1956)
- C'est vrai, nous n’en menions pas large, surtout, surtout que... Saint-Nicolas était accompagné de cet horrible père fouettard, noir, sale qui hurlait en brandissant ses verges dans notre direction. — (Patrick Hilaire, Petit Guillaume : La veillée d'avant Noël, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 116)
- (Par métonymie) — Et il descendit de sa chaire, plus rouge et plus excité que jamais, les yeux lançant des éclairs et brandissant vers la nef un poing terrible et vengeur. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Sens figuré) Ériger une chose de façon ostentatoire.
- L’aide tient tête à un flot envahissant de jeunes gens résolus, en chapeaux melons et cravates conquérantes, qui brandissent des carnets de notes ou soulèvent des appareils photographiques. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 32 de l’édition de 1921)
- Lorsqu’arrivait le mois de septembre et que chaque branche de cotonnier brandissait sa houpette blanche, Zariffa et Ahmed Abdou prenaient part à la cueillette, ainsi que tous les habitants du village. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Et vous, Mr Bolden, fit-il encore en brandissant la bague, ça vous tenterait, une jolie broquille comme ça ? — (Alain Gerber, Louie, Fayard, 2002)
- Plusieurs dizaines d’autostoppeurs levaient le pouce tout le long de la bretelle d’accès, brandissant des pancartes où s'étalaient les noms de grandes villes du nord. — (Joahn Heliot, Ciel, tome 1 : L'Hiver des machines, Saint-Herblain : Gulf Stream Éditeur, 2014)
- (Art) Affermir deux pièces de bois l’une contre l’autre, sans qu’elles soient entaillées, ce qui se fait au moyen d’une cheville qui les traverse.
- Brandir un chevron sur la panne.
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honnir
- Blâmer quelqu’un en lui faisant honte, en le vouant au mépris public.
- Il fera certainement de bons ouvrages, moyennant quoi il mourra de faim, sera honni et persécuté ; mais il faut que chacun remplisse sa destinée. — (Voltaire, Lettre à Monsieur de Cideville, Ferney, 31 auguste 1765, dans Œuvres complètes de Voltaire : Correspondance, Paris, Lefebvre & Cie, 1830, volume 10, page 29)
- Elle honnit le carton-pâte et l’ornement en staff, l’orviétan des charlatans littéraires, le tarabiscotage des épithètes, qui sont trop souvent l’essentiel d’un livre consacré aux splendeurs factices d’un climat africain. — (Pierre Mannoni, Les Français d’Algérie : Vie, Mœurs, Mentalité, 1993)
- Je ne vomirai pas sur les chaussures de l'ancêtre que je honnis d'avoir voulu me faire valser. — (Wendy Delorme, Insurrections en territoire sexuel, éditions Au diable Vauvert, 2009, page 140)
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noircir
- Rendre noir, passer au noir.
- Dès qu'il fait beau, la moindre brise soulève une fine poussière basaltique qui noircit tous les objets et pénètre dans les habitations les mieux closes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 47)
- (Pronominal) — Elle dérobait du kohl à sa mère pour s’en noircir les cils et donner à ses yeux agrandis la langueur du regard des gazelles. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Sens figuré) Faire naître, dans l’esprit, des pensées tristes, sombres.
- Cette lecture m’a noirci l’esprit.
- (Sens figuré) Diffamer, faire passer pour méchant, pour infâme.
- La calomnie peut noircir l’homme le plus innocent, la conduite la plus pure.
- Noircir la réputation de quelqu’un.
- (Intransitif) Devenir noir.
- Un teint, une peau qui noircit.
- Ce bois ne brûle pas, il ne fait que noircir, il noircit au feu.
- (Pronominal) (Sens figuré) Se rendre odieux, infâme par quelque mauvaise action.
- Voudrait-il se noircir d’un tel crime ?
- (Pronominal) Devenir noir.
- Cela s’est noirci à la fumée.
- (Pronominal) (En particulier) (Météorologie) Devenir obscur, se couvrir de nuages épais, en parlant du ciel.
- Le temps se noircit, le ciel se noircit.
- (Pronominal) (Populaire) (Sens figuré) S’enivrer.
- Elle ne veut pas comprendre que je vis là des journées confiantes et préservées, que si-je-n’en-fais-jamais-d’autres, du moins je ne fais rien de mal ; elle a peur que je me noircisse pendant qu’elle se brunit. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 111)
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reconstruire
- Construire à nouveau (par exemple une maison démolie, un raisonnement oublié, etc.).
- En un mot elle reconstruisait par la pensée la série d’événements auxquels le chasseur s’était subitement mêlé […] — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- En fait, Sédille venait souvent en Villeneuvien séjourner dans sa belle-famille, pour laquelle il reconstruisit la villa de Boisrond (1878-1879) à Bussy-le-Repos. C'est ainsi qu'il se fit connaître dans la région. — (Monuments historiques, Caisse nationale des monuments historiques, 1994, n° 191-194, page 74)
- Vous devez vous marrer, vous autres Américains. Après, y aura plus qu’à nous ramasser à la petite cuillère, à nous aider à reconstruire ce qu'on aura dégommé et à nous vendre ce qu'on ne sera plus foutu de produire ! — (Lionel Chouchon, L'homme qui ne supportait pas les infos, Le Pré aux Clercs, 1996, chap. 5)
- (Linguistique) Proposer une forme théorique pour un mot ancien qui serait à l’origine d’un ou plusieurs mots dans une langue en particulier.
- En comparant les mots des langues indoeuropéennes un linguiste a pu reconstruire la forme *dwóh₁ pour deux
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ressentir
- Sentir ; éprouver.
- J'avais les membres roidis et ressentais une si pénible lassitude, que je restai longtemps sans pouvoir trouver le sommeil. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 94)
- Ma myopie renforçait encore l'impression d'irréel, de cauchemar que je ressentais et contre laquelle je m’efforçais de lutter, dans la crainte de voir se briser ma volonté. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Le changement des conditions objectives de la lutte, qui imposait la nécessité de passer de la grève à l’insurrection, fut ressenti par le prolétariat bien avant que par ses dirigeants. — (Lénine, Rapport sur la Révolution de 1905, traduit du russe (Pravda du 22 janvier 1925), Moscou : Éditions du Progrès, 1966, page 6)
- Vous ressentirez une fatigue générale. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, pages locales, page 24)
- Il a ressenti vivement la perte de son ami. — Il est également incapable de ressentir et d’inspirer l’amitié. — Je ressens un grand plaisir, une grande joie de votre retour.
- (Pronominal) Sentir quelque reste d’un mal qu’on a eu.
- Il se ressent encore de sa maladie, de sa blessure, de son opération.
- Dans l’antichambre, je trouvai Wood qui mettait son paletot. Il ne semblait pas se ressentir de sa crise. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 100)
- (Pronominal) (Sens figuré) Éprouver les suites, les conséquences fâcheuses, l’influence nuisible de quelque chose.
- Il se ressentira longtemps des désordres de sa jeunesse.
- Ce pays a été ruiné par la guerre, il s’en ressentira longtemps.
- Il se ressent de la mauvaise éducation qu’on lui a donnée, de la fréquentation des mauvaises compagnies.
- Son ouvrage se ressent de la précipitation avec laquelle il l’a composé.
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radoucir
- Rendre plus doux.
- La pluie a radouci le temps.
- Le temps s’est bien radouci depuis peu.
- (Métallurgie) Rendre un métal moins cassant.
- (Sens figuré) Apaiser, rendre moins aigre, moins rude.
- Radoucir quelqu’un.
- On est parvenu à radoucir son humeur.
- Son ton s’est bien radouci.
- Il n’est plus si en colère, il commence à se radoucir.
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repentir
- Action de se repentir.
- Ravir à l’homme la possibilité d’expier son forfait par son repentir ou par des actes de vertu […] est à mes yeux le plus horrible raffinement de la cruauté. — (Robespierre, Discours sur la peine de mort, le 30 mai 1791 au sein de l’Assemblée constituante)
- Alors, quand toutes les facultés sont suspendues, nous devenons semblables aux démons de l’enfer qui ressentent le remords, mais qui ignorent le repentir. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- J’ai ramené au bien et au repentir des misérables qui, un soir, au détour d’un chemin, avaient voulu m’assommer à coups de hache. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Aujourd'hui son bonheur se traduisait par un amour dans la tombe, une épouse dans l'ombre, nul enfant sous le toit et la richesse dans les bras : une vie au gré du destin. Et le cœur de Naalo devint un nid de repentirs. — (Ansomwin Ignace Hien, Au gré du destin, éditions G.T.I., 1997, page 129)
- (Peinture) Trace d’une première idée qu’on a voulu corriger.
- Il y a des repentirs dans ce tableau.
- (Coiffure) Cheveux roulés en tire-bouchons, qui pendent des deux côtés du visage. (au pluriel uniquement)
- Malgré son étiquette si pompeuse, l’institution Ouly était une petite école pour rire, tenue par une vieille dame à repentirs, que les enfants appelaient : « bonne amie ». — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 256)
- Elle portait, à seize ans, des deux côtés de son blême visage, ces tombantes boucles que l’on nommait des "repentirs", et ses yeux bleus rêveurs s’étonnaient près de ses cheveux noirs. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
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mentir
- Ne pas dire la vérité ; dire quelque chose de contraire à la vérité ; cacher la vérité ; induire volontairement en erreur.
- Le colonel éprouvait, tandis que les mots sortaient de ses lèvres, qu’il mentait de moins en moins, ou si l’on préfère, que ce qui était mensonge durant les premiers mots était en train de devenir vérité pure, sans aucun alliage suspect. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 140.)
- La vérité, c'est une agonie qui n'en finit pas. La vérité de ce monde c'est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n'ai jamais pu me tuer moi. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932, édition 1942, page 156)
- Delcassé ne mentait pas, mais il lui arrivait de tromper sur ses intentions, sur ses projets. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Puisqu'il ne faut jamais mentir, alors il faut mentir de temps en temps : l'obligation d'être véridique à tout prix contraint à mentir quand la vérité elle-même est plus fallacieuse que le mensonge. — (Raphaël Enthoven, Le Mensonge, Philosophie magazine n° 20, novembre 2009)
- (Par extension) Déguiser ou cacher le caractère, en parlant du visage, de la physionomie d'une personne.
- D’un tyran il n’avait assurément que le visage, comme si le froid des longs hivers et la bonne humeur raisonnable de sa race fussent entrés en lui pour lui faire un cœur simple, doux, et qui mentait à son aspect redoutable. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- (Intransitif) (Vieilli) Donner un démenti par ses actes.
- Mentir à son passé, à sa réputation.
- (Pronominal) (réfléchi) Se persuader à soi-même une chose qu'on sait être fausse.
- (Pronominal) (réciproque) Se dire des mensonges les uns aux autres.
- Elles se sont toujours menti.
- (Transitif) (Désuet) Dire, répondre, manifester quelque chose de mensonger, d’insincère.
- Je m'assis cependant: je mentis l'allégressePour ne pas nous trahir, dévorant ma tristesse,J'ai souri, quand pleurer m'aurait été si doux ! — (Édouard Thierry, Les enfants et les anges, Déception ; A. Belin imprimeur-libraire, Delaunay libraire, Mesnier libraire, 1833, page 170)
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asservir
- Réduire, un être, un peuple ou une nation à la servitude.
- Coriolan conçut le projet d’asservir son propre pays.
- Mettre dans une extrême dépendance.
- Il n'y a pas de corporation ecclésiastique qui ait plus asservi aux circonstances ses doctrines et sa conduite que le haut clergé anglican. — (Ferdinand Goldschmidt, Histoire politique de Guillaume III, Paris : chez Adolphe Blondeau & au Comptoir des Imprimeurs-Unis, 1847, page 21)
- Soumettre autrui à sa volonté.
- Repaire de fanatiques fascistes dont le seul mot d’ordre est de tuer tous ceux qui ne sont pas de leur avis, voire de ceux qui se foutent de leur gueule et d’asservir les autres… — (Jean Pierre Bonnavion, Métaphysique de mes deux, Société des Écrivains, 2012, page 330)
- (Technique) Réguler ; contrôler.
- Lorsque le local n’est pas occupé, l’installation d’éclairage doit permettre soit l’abaissement à un niveau déterminé, soit l’extinction de l’éclairage si aucune règlementation n’impose un niveau minimum. Il faut donc une détection de présence qui asservit la commande d’éclairage. — (Pascal Poggi, « A quoi sert la RT Existant par élément ? », batirama.com, article du 20 février 2020, consulté le 21 février 2020)
- (Pronominal) Se mettre dans une extrême dépendance.
- S’asservir aux caprices de quelqu’un.
- S’asservir à l’étiquette.
- Tu t’es servi de lui. Tu ne t’es pas asservi à lui. Il est temps aujourd’hui d’écrire avec ta propre tête. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, pages 96-97)
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reblanchir
- Blanchir de nouveau.
- […]: avec les sous que nous allons recevoir du Pape, nous pourrons refaire la grange, repaver l’écurie et reblanchir la cuisine, […]. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- On ne revient pas en arrière. On ne se reblanchit pas. — (Christian Brulls (pseudonyme de Georges Simenon), L’Amant sans Nom, éditions Arthème Fayard, 1929, réédition 1980, troisième partie, chapitre II)
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aspire
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe aspirer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe aspirer.
- Les commerçants en gros et leurs garçons, les employés, les gens de la petite banque et de grande probité, les fripons, les âmes damnées, les premiers et les derniers commis, les clercs de l’huissier, de l’avoué, du notaire, enfin les membres agissants, pensants, spéculants de cette petite bourgeoisie qui triture les intérêts de Paris et veille à son grain, accapare les denrées, emmagasine les produits fabriqués par les prolétaires, encaque les fruits du Midi, les poissons de l’Océan, les vins de toute côte aimée du soleil ; qui étend les mains sur l’Orient, y prend les châles dédaignés par les Turcs et les Russes ; va récolter jusque dans les Indes, se couche pour attendre la vente, aspire après le bénéfice, escompte les effets, roule et encaisse toutes les valeurs ; emballe en détail Paris tout entier, le voiture, guette les fantaisies de l’enfance, épie les caprices et les vices de l’âge mûr, en pressure les maladies ; hé bien, sans boire de l’eau de vie comme l’ouvrier, ni sans aller se vautrer dans la fange des barrières, tous excèdent aussi leurs forces ; tendant outre mesure leur corps et leur moral, l’un par l’autre ; se dessèchent de désirs, s’abîment de courses précipitées. — (Honoré de Balzac, La Fille aux yeux d’or, écrit en 1834-1835)
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe aspirer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe aspirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe aspirer.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.