Dictionnaire des rimes
Les rimes en : duumvir
Que signifie "duumvir" ?
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- (Antiquité) Personnage qui, chez les Romains, faisait partie d’un collège, d’un tribunal composé de deux magistrats.
 - Il avait refusé de vendre une maquette en plâtre coloré de la cathédrale de Durham et la miniature d’un dromon en bois polychrome voisinant avec le masque frigide d’un duumvir inconnu. — (Jean Ray, La Cité de l’indicible peur, 1943)
 
Mots qui riment avec "ir"
                        Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "duumvir".
                        Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
                    
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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                                            chavire
                                                                                            
?- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe chavirer.
 - Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe chavirer.
 - Après, on sent ses boyaux qui se déchirent, on sent son cœur qui chavire et déchavire. — (Raphaël Confiant, Eau de Café, 2014)
 - Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe chavirer.
 - Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe chavirer.
 - Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe chavirer.
 
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                                            franchir
                                                                                            
?- Passer au-delà d’un obstacle.
 - Les prairies, émaillées de saxifrages, sont clôturées de murs en pierres sèches qu’il nous faut franchir à tout instant. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
 - En haut, des milans planaient au-dessus des arbres et franchissaient l’étendue lisse du Nil. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
 - Partout ailleurs les rivières se franchissaient à gué, quelquefois à la nage ou, en certains endroits, au moyen d’une mâdia, sorte de radeau composé d’outres ou de bottes de roseaux reliés par de bâtons et des cordages. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 105)
 - Le Doubs prend sa source à Mouthe (25) […] : il passe d’un val à l’autre en franchissant les monts par des cluses ou à la faveur de l’Accident de Pontarlier. — (Lydie Joan, Carte archéologique de la Gaule : Le Doubs et le territoire de Belfort ; 25 & 90, Éditions MSH, 2003, page 90)
 - (Par extension) Passer au-delà d’une limite.
 - Comme ils franchissaient le seuil, des formes invisibles surgirent, brusquement, de l’ombre. C’était les slouguis qui se précipitaient, menaçants. Mme Durelle poussa un cri. — (Victor Margueritte, Un cœur farouche, Paris : Ernest Flammarion, 1921, page 56)
 - Ancien commandant des forces américaines en Europe, le lieutenant-général à la retraite Ben Hodges estime « qu’un point de non-retour » a été franchi dans ce conflit. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 septembre 2022, page 6)
 - (En particulier) (Marine) Passer par-dessus un obstacle sans y rester échoué.
 - Le flot et le jusant courant au large, sans interruption, pendant 2 ou 3 heures après la haute ou basse mer sur la côte, circonstance dont il faut soigneusement tenir compte en franchissant les bancs. — (C. B. Matenas, Renseignements nautiques sur les côtes de France, d’Angleterre, d’Écosse, […], 1851, page 213)
 - Ayant franchi quelques glaces serrées, nous gagnâmes un chenal d’eau libre le long de terre. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
 - Passer, traverser des lieux, des endroits difficiles, de grands espaces, des frontières, etc.
 - Maintenant qu’il avait dépassé la zone et franchi les lignes de rebat, Kinkin marchait plus librement, respirant à longs traits, révâssait même un peu. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Le 24, le vent tourna au Sud nous permettant d’établir la voilure, et, le lendemain la plupart de mes compagnons franchissaient pour la première fois le cercle polaire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
 - Les quelques milles qui séparent Cristobal de Gatun furent vite franchis et les portes de la grande écluse triple s’ouvrirent devant moi. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
 - Il poussa la jument au galop. Elle franchit l’angle de plaine, passa le fossé, et devant la lisière hésita, ne voyant aucune sente où s’introduire. — (Robert Marteau, Des chevaux parmi les arbres, Champ Vallon, 1992, page 42)
 - (Sens figuré) — L’imagination franchit sans peine cet immense intervalle.
 - (Sens figuré) N’être retenu par des considérations d’aucune sorte.
 - Franchir toutes sortes de difficultés, toutes sortes d’obstacles.
 
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                                            brunir
                                                                                            
?- Rendre brun.
 - Le soleil l'a bruni.
 - Polir un métal.
 - Brunir de l'or.
 - Brunir la tranche d’un livre.
 - (Métallurgie) Donner à l’acier une certaine préparation qui le rend plus brun.
 - (Intransitif) Devenir brun.
 - Il a les cheveux qui brunissent.
 - Son visage a bruni au soleil.
 - « Madeleine est très-bien… Et toi aussi, tu es très-bien, ma petite Julie, dit-il à sa cousine avant même d’avoir examiné sa toilette. Seulement, reprit-il sur le même ton de lassitude ennuyée, tu as là des nœuds roses qui te brunissent un peu trop. » — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, pages 153-154)
 - (Pronominal) Devenir brun.
 - À mesure que le rhum vieillit, il se colore, se brunit ; il prend, avec une odeur piquante, une saveur acre & desséchante, dont la nuance empyreumatique huileuse fait dire, à ceux qui n’y sont point accoutumés, que cette liqueur sent le vieux cuir. — (Antoine-François Fourcroy et Louis-Nicolas Vauquelin, Encyclopédie méthodique: Chimie et métallurgie, volume 6, 1815, page 51)
 
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                                            déchire
                                                                                            
?- (Rare) Action de se déchirer, défonce.
 - Est-ce qu’une grasse mat après une grosse déchire doit compter autant de points qu’une grasse mat pour le plaisir?? — (Rando V.T.T de Guérande)
 
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                                            grossir
                                                                                            
?- Rendre gros, plus ample, plus volumineux.
 - Elle a un manteau qui lui grossit la taille.
 - Les pluies ont grossi la rivière.
 - Les arrérages ont grossi la somme.
 - L’arrivée des renforts a grossi son armée d’un quart, de la moitié.
 - Ces notes grossiront beaucoup le volume.
 - (Par analogie) Faire paraître plus gros.
 - Lunette qui grossit les objets.
 - (Sens figuré) La peur grossit les objets, on s’exagère ce qu’on craint.
 - Grossir sa voix, lui donner plus de volume et de gravité, faire la grosse voix.
 - (Sens figuré) Exagérer.
 - Il cherche à grossir mes torts.
 
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                                            ravilir
                                                                                            
?- Rendre vil et méprisable.
 - Une si étrange dépravation qui nous fait voir d’un côté combien notre orgueil nous enfle, et de l’autre combien notre sensualité nous ravilit… — (Bossuet, Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même)
 - Ô qu’il était éloigné de ces prédicateurs infidèles qui ravilissent leur dignité jusqu’à faire servir au désir de plaire le ministère d’instruire ! — (Bossuet, Oraisons funèbres)
 - (Pronominal) Devenir vil et méprisable.
 - Ce que Jésus-Christ est venu chercher du ciel en terre, ce qu’il a cru pouvoir, sans se ravilir, racheter de son sang, n’est-ce qu’un rien ? — (Bossuet, Oraisons funèbres)
 - Il ravilit entièrement l'autorité des Conciles, prétendant qu'ils n'ont pouvoir que de consulter & d'exécuter. — (Pierre Bayle, Jean Le Clerc, Jacques Bernard, Nouvelles de la république des lettres, 1703)
 
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                                            confire
                                                                                            
?- Faire cuire dans un sirop, une liqueur, une graisse, certains aliments en vue de leur conservation. La substance choisie pénètre alors l’aliment et s’y incorpore.
 - Le fruit de l’épine-vinette est utile pour conserver et confire et pour garnir les plats. — (Th.W. Forsyth, Traité de la culture des arbres fruitiers, p.197, 1803)
 - Le chinois confit est déjà mentionné par Machet dans son Confiseur moderne, au début du XIXe siècle, sous le nom d'« orange de Chine ». Ce fruit n’est confit qu'après un long séjour dans l'eau fraîche, destiné à lui ôter son amertume. — (Annie Perrier-Robert, Dictionnaire de la gourmandise : Pâtisseries, friandises et autres douceurs, Éditions Robert Laffont, 2012)
 - On peut confire au sucre, au miel, à l’eau-de-vie des fruits, des fleurs ou des légumes.
 - L’oie, le canard, le foie gras et le porc peuvent être confits par cuisson lente dans leur graisse.
 - (Sens figuré) (Désuet) Tremper à l’excès dans un domaine, une activité, en perdre sa personnalité.
 - Elle nous force, dans cette civilisation que les mathématiques ont confite en intelligence, à passer outre à la cohérence, à respirer un peu d'air malin. — (Réjean Ducharme, L'hiver de force, Gallimard, 1973, page 64)
 - Un soir, au moment où les parties étaient finies, que toutes les dames avaient commencé une de ces causeries familières où se confisent les médisances, et que la comtesse faisait son service auprès de la reine, madame de L… saisit cette occasion pour apprendre à l’assemblée féminine le grand secret de l’amour de monsieur de B. pour sa bru. — (Honoré de Balzac, Physiologie du mariage (méditation XXI))
 - Être tout confit en dévotion, c’est être dans les grandes pratiques de la dévotion.
 
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                                            débleuir
                                                                                            
?- Enlever la coloration bleue.
 - Au-delà, l’océan se lève dans un bleu si bleu qu’il débleuit tous les autres bleus dans cet univers de bleus. — (Don Winslow, Cool, 2012, page 41)
 - (Pronominal) ou (Intransitif) Perdre sa coloration bleue.
 - En levant les yeux, par exemple, je vis le ciel se débleuir, s’assombrir ; et puis, soudainement, au-dessus de moi, j’aperçus à ma droite — c’est-à-dire un peu au sud du point vers lequel je montais — une noirceur qui grossissait à vue d’œil. — (Maurice Renard, Le péril bleu, 1974, page 198)
 - Traiter une pièce de métal pour lui enlever le bleu.
 - L’acier qui a été bleui à la chaleur se débleuit immédiatement par son passage à l’acide chlorhydrique très-dilué, au dixième, par exemple. — (Alfred Roseleur, Manipulations hydroplastiques, 1873)
 - (Marine) Faire perdre son innocence, sa naïveté à quelqu’un (un bleu).
 - (Marine) Désapprêter (un vêtement).
 
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                                            fakir
                                                                                            
?- Ascète soufi, derviche mahométan qui court le pays en vivant d’aumônes. (pour une femme, on dit : fakiresse)
 - (Par extension) Mystique hindou.
 - Du fond de la ville, je vis l’automne qui rougissait les arbres et verdissait les pâturages, et le jour où le collège se rouvrit, j’y ramenai comme à l’ordinaire un être agité, malheureux, une sorte d’esprit plié en deux, comme un fakir attristé qui s’examine. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 71)
 - C'était un fakir, à demi nu, de la couleur du bronze, et dont la physionomie impassible semblait ne connaître ni la douleur ni le plaisir. — (Alfred Assolant, Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, 1867)
 - (Par extension) (Prestidigitation) Saltimbanque ou illusionniste pseudo-oriental, sans aucune référence ou différence religieuse, qui exécute des exercices physiques pénibles et des tours extraordinaires attribués à un pouvoir surnaturel.
 - Un numéro de fakir.
 
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                                            gauchir
                                                                                            
?- Détourner tant soit peu le corps pour éviter quelque coup.
 - Il aurait été blessé de ce coup, s’il n’eût un peu gauchi.
 - (Sens figuré) (Familier) Ne pas agir ou ne pas parler avec franchise.
 - On n’aime point à traiter avec les gens qui gauchissent dans les affaires.
 - Au lieu de me répondre nettement, il a gauchi.
 
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                                            agonir
                                                                                            
?- (Familier) Attaquer par des paroles outrageuses.
 - Attention aux artistes ! nous prévint le patron. J’les paie leur poids d’bobards et j’tiens pas à m’faire agonir. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
 - Ils le saisirent, le juchèrent en lieu plus sûr, le maintinrent, tandis qu’il agonissait le maître, lui montrant le poing avec d’horribles blasphèmes, nous sommant en mots abjects. — (Joseph Conrad, Le Nègre du « Narcisse », traduction Robert d’Humières, 1897)
 - Thom a encore d'autres arguments pour disqualifier, destituer, agonir d'anathèmes la nation canadienne-française dont l'existence, même à titre de simple société, n'était fondée sur aucune raison objective. — (Marc Chevrier, « La rançon de Brennus », in Argument, vol. 19, n° 2, printemps-été 2017, p. 132)
 - Depuis des mois, des protestataires, armés de hauts-parleurs, campent à l’extérieur de son domicile de Pyeongsan pour l’agonir de quolibets tonitruants, tout en diffusant la contestation en direct sur YouTube. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 9 décembre 2022, page 20)
 - Et malgré la convalescence, je me trouvais encore tellement faible que j’étais plus intéressant. Il me voyait tellement décati, qui hésitait à m’agonir... — (Louis Ferdinand Céline, Mort à crédit, 1936)
 
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                                            servir
                                                                                            
?- S’acquitter de certains offices, de certaines obligations envers une personne ou une collectivité.
 - Servir son pays.
 - Servir l’État.
 - Servir Dieu, rendre à Dieu le culte qui lui est dû et s’acquitter de tous ses devoirs de religion.
 - Servir la messe, être auprès du prêtre qui célèbre la messe, pour dire les réponses, présenter l’eau et le vin, etc.
 - On nous apprenait à servir la messe du grand et du petit côté, à chanter les antiennes, à faire des génuflexions, à encenser élégamment, ce qui est très difficile. — (Alphonse Daudet, Le petit chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 21)
 - (En particulier) S’acquitter de certaines fonctions auprès de quelqu’un comme domestique.
 - Servir un maître.
 - (Au passif) Il aime à se faire servir.
 - Présenter les plats, verser à boire, donner et retirer les assiettes, etc.
 - Passez au beurre et laissez cuire dans son jus, et à très-petit feu, la rouelle lardée de gros lard; servez-la ensuite dedans, après l’avoir dégraissée. — (M. Cardelli, Nouveau manuel complet du cuisinier et de la cuisinière, édition Encyclopédie-Roret, 1842)
 - Donner à quelqu’un sa part des mets dont se compose un repas.
 - Servir quelqu’un.
 - Vous êtes bien mal servi.
 - Il s’est servi le dernier.
 
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                                            estourbir
                                                                                            
?- (Argot) Tuer.
 - Il s’est fait estourbir par deux malfaiteurs.
 - Il faut que je sois chez Bras-Rouge à cinq heures avec les Martial pour estourbir la courtière. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
 - Tout en bavardant, la mère avait pris par les oreilles un lapin dont elle voulait faire un civet pour Pâques & elle l’a estourbi d’un coup de gourdin, en fixant le Turpin droit dans les yeux. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Publibook, 2018, page 538).
 - (Argot) Assommer.
 - Quand le soir, rendez-vous de docteur, coiffeur, achat quelconque, je sortais seule et qu’il gardait le Bicou, je déboulais follement sur le trottoir comme une mouche à moitié estourbie, il fallait que je réapprenne la marche d’une femme seule. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 420)
 - Qu’est-ce que tu lui as donné pour l’estourbir à ce point ?Un truc pour les vaches, a reconnu piteusement Michael, un anesthésiant, je l’ai glissé dans le drink. — (Marie Desplechin, Nous entrerons dans la carrière, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 1999, page 34)
 - Ils l’avaient attaqué et estourbi et noyé.
 - (Argot) Étonner violemment.
 - Il est encore tout estourbi par la nouvelle.
 
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                                            abolir
                                                                                            
?- Mettre hors d’usage ; réduire à néant.
 - Le 20 juin 1790 furent abolis non-seulement ces titres, mais encore les armoiries, les livrées, les ordres de chevalerie, tous les hochets de la vanité. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
 - La Révolution abolit la peine du pilori que, quelques années plus tard, le Code pénal remplaça par celle de l’exposition. Elle-même fut abolie en 1848. — (Le pilori des Halles, dans Hippocrate revue d'humanisme médical, janvier 1949, n° 1, page 32)
 - Mais cette Novelle marque une régression dans la voie de la répression de l’eunuchat. Estimant l'ancienne législation trop draconienne, Léon VI abolissait la peine du talion contre les opérateurs et adoucissait les autres pénalités. — (Études byzantines, Institut français d'études byzantines, 1943, volumes 1-2, page 200)
 - […]; les taxes impopulaires, abolies en juin 1908 en don de joyeux avènement, avaient été rétablies et considérablement renforcées. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 194)
 - La question à préciser serait alors celle de l’identité de celui qui peut espérer se définitiser sans s’abolir. — (Revue de métaphysique et de morale, 1997, page 436)
 - (Ancien droit criminel) Arrêter ou interdire la poursuite judiciaire d'un crime, par un acte d’autorité souveraine.
 - Tout crime s’abolit au bout d’un certain nombre d’années.
 - Faire disparaître.
 - Un clair soleil brillait. La pluie avait lavé les feuilles et aboli toute poussière. — (Maurice Leblanc, Voici des ailes, 1898, réédition Éditions François Bourin, collection Libretto, 1999, page 71)
 - Mais au milieu de décembre, la neige tomba avec abondance, fine et sèche comme une poudre, et trois jours avant Noël le vent du nord-ouest se leva et abolit les chemins. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
 - La musique nostalgique des Cosaques aidant à son illusion, il abolissait le restaurant de nuit, les murs historiés d’armes circassiennes et les danseuses en jupe rouge, accroupies pour danser une Kazatchok. — (Edmond Jaloux, Le dernier jour de la création, 1935, page 149)
 
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                                            attendrir
                                                                                            
?- Rendre tendre et facile à manger.
 - Il faut battre ce gigot pour l’attendrir.
 - Les choux s’attendrissent à la gelée.
 - (Sens figuré) Émouvoir de compassion, de tendresse.
 - Plus d’une fois, je suis resté attendri, songeant à de délicieux moments : soit que je revisse cette délicieuse fille assise près de ma table, occupée à coudre, paisible, silencieuse, recueillie et faiblement éclairée par le jour qui, descendant de ma lucarne, dessinait de légers reflets argentés sur sa belle chevelure noire; soit que j’entendisse son rire jeune, ou sa voix au timbre riche chanter les gracieuses cantilènes qu’elle composait sans efforts. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
 - (Pronominal) Devenir tendre.
 - Je ne pourrais point m’attendrir et je ne le veux pas, car je n'ai point l'âge ni le goût des récits larmoyants. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
 - Son père s’est attendri en voyant son repentir.
 - Un cœur facile à s’attendrir.
 - S’attendrir sur le sort de quelqu’un.
 
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                                            revernir
                                                                                            
?- Vernir à nouveau.
 - Avec le fond de serrage mobile I on évite les désagréments que cause souvent le fond de serrage immobile; par exemple, si le socle est bossué, il est impossible, avec le fond de serrage immobile, de le débossuer sans démonter le cylindre J et le fond de serrage, ce qui est très-coûteux et très-difficile; pour faire ce travail on est souvent obligé de revernir la lampe; cela arrive même aux lampes neuves, en les livrant, et surtout en les expédiant. — (Description des machines et procédés pour lesquels des brevets d’invention ont été pris sous le régime de la loi du 5 juillet 1844, XLVIII, 1864)
 - Mais Minouche tirait déjà un casier puis deux d’un vieux meuble de musée qu’elle avait découvert au marché aux puces et qu’elle avait, elle-même, gratté et reverni. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre IX)
 
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                                            ébaubir
                                                                                            
?- (Familier) Rendre ébaubi ; étonner.
 - Leur récit embrouillé ébaubit tout le monde, à commencer par les fonctionnaires : de prime abord leur ahurissement rappelait celui d’un écolier […]. — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
 - Le chef parlementaire du Parti québécois, Pascal Bérubé, était ébaubi par cette nouvelle. — (Marco Bélair-Cirino et Mylène Crête, Quatre partis, quatre déclinaisons du nationalisme québécois, journal Le Devoir, 7 septembre 2019)
 
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                                            aveulir
                                                                                            
?- (Transitif) Rendre veule, sans volonté.
 - Il s’engourdit, s’amollit, s’affadit. L’abus des mignardises, des riens aimables susurrés et des regards fripons l’aveulissait. — (Marcel Aymé, nouvelle Le Faux Policier, publiée en 1945 dans Pan : revue artistique, satirique et littéraire, reprise dans le recueil Le Vin de Paris, éditions Gallimard, collection « Blanche », 1947, puis dans le tome III des Œuvres romanesques complètes (page 983-984) de Marcel Aymé, dans la Bibliothèque de la Pléiade.)
 - (Pronominal) Devenir veule.
 - Les Français ont oublié la guerre, la victoire et l'enthousiasme ; ils s’aveulissent ; ils laissent la bride sur le cou à ceux qui les dépouillent. — (Paul Chack, Sur les bancs de Flandre, 1927, p.252)
 - Comme ces pères lâches qui trouvent plus facile de satisfaire tous les caprices de leurs enfants que de leur opposer fermement des valeurs fortes, l’Église ne cessait de s’aveulir. — (Dan Brown, Da Vinci Code, Traduction Daniel Roche, 2004)
 
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                                            pourrir
                                                                                            
?- Se décomposer, fermenter, s'altérer, se corrompre, se gâter sous l’action de bactéries.
 - Les fruits pourrissent quand on les garde trop longtemps.
 - Il y a eu tant de pluies que le raisin pourrissait sur le cep au lieu de mûrir.
 - Le bois de chêne ne pourrit pas dans l’eau aussi rapidement que les autres bois.
 - Quelle fin pour notre histoire. Toi, pourrissant dans ce tombeau, lardé de coups de dague de mes barons et moi, tout nu, comme un imbécile, dans les courants d'air, attendant que ces brutes viennent me taper dessus. — (Jean Anouilh, Becket, Éditions de la Table Ronde, 1959, page 7)
 - (Sens figuré) (Familier) Rester, croupir ou s'enfoncer dans un état de délabrement avancé.
 - Et ce ne fut pas une lente décadence qui surprit le monde européanisé ; les civilisations antiques pourrirent et s’effritèrent ; la civilisation européanisée sauta d’un coup, pour ainsi dire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)
 - Il pourrissait dans l’ordure, dans la misère.
 - Pourrir dans le vice : persévérer dans ses habitudes vicieuses, s’y enfoncer de plus en plus.
 - Il ne pourrira pas dans cet emploi : il ne gardera pas longtemps cet emploi.
 - Une fois en prison, il y pourrira : il n’en sortira jamais.
 - (Vulgaire) Subir une situation rappelant le fait de pourrir.
 - J’ai pourri en cellule pendant des années. (cf. moisir).
 - Bourg pourri : voir à bourg.
 - Pot pourri : voir à pot.
 - Un temps pourri : un temps humide et malsain.
 
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                                            blanchir
                                                                                            
?- Rendre blanc, couvrir d’une couche blanche.
 - Les élégantes composaient les rosés de leur teint à l’aide d’un vermillon habilement nuancé ; le kohl d’Égypte servait à faire ressortir l’éclat des yeux, la pierre ponce calcinée, à blanchir les dents. — (Émile Jonveaux, Curiosités de la toilette - La recherche de la beauté, dans « Musée des familles : lectures du soir » - page 323, 1867)
 - Cette terrible histoire des Vaudois, dois-je en parler ou m’en taire ? En parler ? Elle est trop cruelle ; personne ne la racontera sans que la plume n’hésite, et que l’encre, en écrivant, ne blanchisse de larmes. — (Jules Michelet, Le prêtre, la femme, la famille, Paris : Chamerot, 1862 (8e édition), page 23)
 - Un oratoire (msalla), simple mur en maçonnerie blanchi à la chaux, avait été construit à la hâte sur une colline voisine, toute blanche de pâquerettes. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 132)
 - Action chimique pour qu’une matière reflète un blanc éclatant.
 - L’action de blanchir une matière lui permet d’acquérir la couleur blanche telle que nous la reconnaissons communément.
 - Le textile et le papier sont chimiquement blanchis pour éviter qu’ils soient jaunâtre.
 - Les détergents permettent de blanchir le carrelage.
 - Laver, nettoyer les linges blancs.
 - Blanchir du linge.
 - Donner du linge à blanchir.
 - Blanchir quelqu’un, blanchir son linge.
 - La nuit venue, Jeanne alla au pré ramasser des pièces de toile neuve qu’elle y faisait blanchir, et qu’elle y laissait souvent la nuit impunément. — (George Sand, Jeanne, 1844)
 - Marthe était blanchisseuse et travaillait dans l’atelier où Blanche faisait son apprentissage. Comme elle le disait, on avait voulu que Blanche pût blanchir les autres. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 72)
 - (Cuisine) Porter à ébullition une viande ou des légumes dans de l’eau salée, avant de les rafraîchir à l’eau froide et de les cuisiner autrement.
 - Si l’on blanchit trop ce chou , il se réduira en bouillie en le cuisant pour la table : et s’il ne l’est pas suffisamment, on ne pourra le cuire assez pour le rendre mangeable; l’expérience seule apprend le point juste ; […]. — (François Rozier, Cours complet d’agriculture ou Nouveau dictionnaire d’agriculture, Paris: Pourrat Frères, 1834, volume 6, page 361)
 - (Cuisine) Battre des jaunes d’œufs et du sucre pour les faire mousser.
 - Mélanger le sucre et les jaunes d’œufs, sans les blanchir, et ajouter le lait vanillé.
 - (Sens figuré) Mettre hors de cause, disculper.
 - Il a été blanchi de tout soupçon dans le procès.
 - (Pronominal) Il est parvenu à se blanchir.
 - (Sens figuré) Donner une existence légale à de l’argent issu d’une opération frauduleuse.
 - La plus grande banque privée de la confédération risque une pénalité représentant la moitié des sommes blanchies, soit 5 milliards d’euros, selon les calculs des juges d’instruction. — (Mathilde Damgé, Comment la France a raté le coche de la fin du secret bancaire suisse, Le Monde. Mis en ligne le 18 octobre 2018)
 - Un rapport d’Europol de juillet 2013 avait pointé du doigt les investissements de mafias italiennes dans des parcs éoliens pour blanchir leurs revenus illégaux et bénéficier des aides européennes. — (Assemblée nationale, Proposition de résolution n°1166 tendant à la création d’une commission d’enquête sur le coût économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, 13 juillet 2018 → lire en ligne)
 - Les restaurants et hôtels de luxe se sont multipliés dans la ville [d’Anvers] pour blanchir une partie de l’argent sale. — (Guillaume Perrier, Les nouveaux narcos, Le Point, n° 2625, 24 novembre 2022, page 56)
 - Dégrossir, ôter les inégalités les plus saillantes, donner la première façon.
 - Blanchir avec la lime une pièce forcée et dressée.
 - Blanchir à la meule une serpe, une houe, etc.
 - Blanchir la sole d’un cheval.
 - (En particulier) (Menuiserie) Dresser le bois, éliminer au rabot les traces de sciage, les aspérités, etc.
 - Blanchir une planche en la rabotant.
 - (Plomberie) Déposer sur une pièce de plomb une mince couche d’étain.
 - (Imprimerie) Ménager le plus possible de blancs, d’interlignes.
 - Blanchir une page.
 - (Jardinage) Empêcher la photosynthèse.
 - Faire blanchir de la salade, la faire devenir blanche en liant ses feuilles quand elles sont encore vertes et en les couvrant avec de la terre ou du fumier.
 - (Par analogie)
 - Je m’enfuis de la pension où je me blanchissais comme une salade sous une tuile. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
 
 - 
                                            amincir
                                                                                            
?- Rendre plus mince.
 - Amincir une pièce de bois.
 - Cette lame s’est amincie en passant au laminoir.
 - Abattre une arête, tailler un surplus, biseauter un rebord, amincir localement représentent autant d’actions propres aux percussions de ce type. — (Jean-Claude Dupont, Jacques Mathieu, Les Métiers du cuir, 1981)
 - Faire paraître plus mince.
 - Un vêtement qui amincit la taille.
 - Le noir amincit.
 - (Pronominal) Devenir plus mince.
 - La Thève bruissait de nouveau parmi les grès et les cailloux, s'amincissant au voisinage de sa source, où elle repose dans les prés, formant un petit lac au milieu des glaïeuls et des iris. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
 - Ses lèvres serrées s’amincissaient déjà sous le doigt de la mort. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
 - Ses souliers particulièrement s’étaient si bien amincis que la semelle fléchissait sous le doigt quand elle la tâtait : il n’était pas difficile de calculer le moment où elle se détacherait de l’empeigne. — (Hector Malot, En famille, 1893)
 - L'exposition en adret provoque la disparition du pergélisol et celui-ci s'y réduit comme une peau de chagrin et s’amincit. — (Jean-Noël Salomon & Marian Pulina, Les karsts des régions climatiques extrêmes, Presses universitaires de Bordeaux, 2005, page 59)
 
 - 
                                            débâtir
                                                                                            
?- (Couture) Ôter les bâtis d’une couture.
 - Débâtir une jupe.
 - (Rare) Démolir, déconstruire un bâtiment.
 
 - 
                                            compatir
                                                                                            
?- Être touché de compassion pour les maux d’autrui.
 - On semble plutôt compatir au chagrin que dissimule son visage fermé, admettre sa réserve et la dignité qu'il met dans ces formalités pénibles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Compatir, c'est communier avec cette personne qui souffre. C'est prêter attention à ce que te disent, bien souvent sans aucun mot, son corps et son esprit. C'est lui offrir ta pure présence, parfois par la simple lumière de ton regard, parfois par l'entremise de ta main doucement caressante. — (Jean Proulx, Grandir en humanité, Fides, 2018, p. 144)
 - Souffrir les fautes, les faiblesses de son prochain avec indulgence.
 - La multitude elle-même, qui est la critique la plus sévère de la conduite des classes supérieures, compatissait aux folies du prieur Aymer. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
 
 - 
                                            ire
                                                                                            
?- (Linguistique) Code ISO 639-3 de l’iresim.
 
 - 
                                            revenir
                                                                                            
?- Venir une autre fois, venir de nouveau.
 - L’avion revient vers nous, plane un moment sur nos têtes, glisse, remonte et, dans une dernière caracole, pique vers son hangar. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, pages 203-204)
 - […] je craignais qu’en serrant son argent dans sa bourse il ne nous annonçât qu’il ne reviendrait pas le lendemain. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 39)
 - Ne revenez plus, monsieur, autrement vous tueriez aussi la mère, car la puissance de Dieu est infinie, mais la nature humaine a ses limites. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxième épisode)
 - Reparaître après avoir disparu, arriver, se présenter ou se faire sentir de nouveau.
 - […] je ne voulais pas me faire à l’idée que mon père fût mort, et que plus jamais il ne reviendrait. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
 - Elle s’est éclipsée ; elle est revenue, tiède et savonneuse ; puis, toute fraîche, la figure rosissante, essuyant des gouttelettes d’eau. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
 - Le temps, la beauté, la jeunesse, le plaisir passe et ne revient plus.
 - Cette fête revient tous les ans.
 - Reparaître après une campagne, un raid, une guerre, en parlant de marins, de soldats.
 - Le sacro-saint règlement et l’esprit de corps furent ainsi respectés, mais Blosseville et son équipage ne revinrent jamais. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
 - Croître de nouveau, qui repousser après avoir été coupé, arraché, etc.
 - Ces bois que l’on avait coupés reviennent bien.
 - Les plumes reviennent à cet oiseau.
 - Les premières dents de cet enfant sont tombées, il lui en revient d’autres.
 - (Sens figuré) Être répété, mentionné fréquemment.
 - Les auteurs grecs et latins reviennent souvent dans ses écrits.
 - Ce mot revient sans cesse sous sa plume.
 - (Sens figuré) Être dit, être rapporté.
 - Certains propos tenus sur sa conduite lui revinrent.
 - La même chose me revient de tous côtés.
 - (Impersonnel) — Il me revient que vous vous plaignez de moi.
 - (Impersonnel) — Je crains bien, madame, que M. Paul Vence ne vous ait fait à ce sujet beaucoup de mensonges absurdes. Il m’est revenu qu’il allait semant dans les salons que mon cordon est un cordon de sonnette […] — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 107)
 - Retourner au lieu d’où l’on était parti.
 - Ayant réquisitionné une bicyclette dans une boutique abandonnée, Bert l’enfourcha, et, maintenant en équilibre son chargement pharmaceutique, il revint à l’hôtel-hôpital. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
 - Résignée, elle mit dans le cabas deux litres vides et s’en fut à l’auberge d’où elle revint bientôt avec le vin […] — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Après deux jours d’absence, nous revenions à Rockall ramenant une nuée de mouettes qui avaient quitté leur îlot pour nous accompagner […] — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
 - Là nous eûmes un guide, et c’était bien nécessaire, car les tranchées tournaient et revenaient de façon qu’on ne savait plus où était l’ennemi. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 125)
 - (Sens figuré) Réintégrer une organisation.
 - Revenir au giron de l’église.
 - Revenir à Dieu.
 - (Sens figuré) Redevenir favorable à quelqu’un, reprendre pour lui des sentiments d’amitié, de confiance.
 - La realpolitik, vouée aux gémonies dans les années 1920 et 1930, revint à la mode. — (Arnaud Blin, 1648, la paix de Westphalie ou la naissance de l’Europe politique moderne, Éditions Complexe, 2006, page 190)
 - Tous ses anciens amis lui revinrent.
 - L’opinion commence à lui revenir.
 - S’en ressouvenir.
 - Cela me revient dans l’esprit, à l’esprit, cela me revient en mémoire, dans la mémoire, à la mémoire.
 - Des souvenirs lui revenaient par bribes. Il se remémorait le bonheur qu’il avait découvert à marcher dans les champs ou à travers les bois. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
 - (Absolument) — Ce nom ne me revient pas.
 - Cet air me revient sans cesse, et je le chante sans cesse intérieurement.
 - (Mythologie) Faire un retour de l’au-delà.
 - Il revient des esprits, des esprits reviennent dans cet endroit.
 - Pour moi pauvre bavure,Ça n'aurait pas changé grand-chose, mais ça m'aurait fait faire plaisir,Sûr ça m'aurait pas fait revenir — (Jehan Jonas, maquette de Bavure, album posthume Bavure, 2010)
 - (Familier) Persister au goût ou à l’odeur, en parlant de certains aliments qui, lorsqu’on les a mangés, causent des renvois.
 - L’ail, l’échalote revient.
 - C'est vrai : si vous mettez trop d'oignon à la farce de la poule, eh bien votre poule, vous la digérez pas : elle revient. Vous savez, on disait : "Oh là là, j'ai mangé de la farce toute la nuit". Eh bien, c'est parce que vous avez mis trop d'oignon à la farce, c'est tout. Si vous n'y mettez pas autant d'oignon, votre farce, elle va pas vous revenir.— (Maïté Ordonez, "Poule farcie au jambon de Maïté", La Cuisine des mousquetaires, France 3, 28/04/1992.)
 - Recommencer à faire ou à dire les mêmes choses que l’on a faites ou dites précédemment.
 - Après un pareil refus, il n’y avait plus à y revenir.
 - C’est bon pour cette fois, mais n’y revenez pas.
 - En somme, il avait promis à Marie Papin de l’épouser. Car il l’avait dit. Il n’y avait pas à revenir là-dessus. — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 118)
 - Reprendre le fil de son discours ou de son raisonnement, après une digression ou une interruption.
 - Revenons maintenant à notre sujet, c’est-à-dire aux enfants de Paris, et occupons-nous des convalescents. — (d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, page 145)
 - (Sens figuré) Reparler d’une affaire, d’une matière, la traiter de nouveau.
 - La décision est prise et actée ; nous n’allons pas revenir sans cesse sur cette affaire.
 - Se rétablir se remettre, être rétabli, être remis dans le même état où l’on était auparavant.
 - Revenir en son premier état.
 - Revenir au bon sens.
 - Revenir à la vie, à la santé.
 - (Par ellipse) Revenir à soi.
 - Elle se passa les doigts sur les paupières, les yeux reprirent une expression humaine comme si elle revenait d’une pâmoison. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Se rétablir d’une maladie, recouvrer sa santé.
 - Il est bien revenu de sa maladie.
 - (Absolument) — Il revient à vue d’œil.
 - (Sens figuré) Reprendre ses esprits.
 - Je ne reviens pas de ma surprise.
 - Revenez de votre étonnement.
 - L’amour est parfois une aventure dont certains n’en reviennent pas d’être revenus. — (Pierre Dac, Les Pensées, Éditions Saint-Germain-des Prés, 1972)
 - (Parfois) Reprendre le courage que l’on avait perdu.
 - Revenir d’une frayeur.
 - (Absolument) Reprendre ses esprits à la suite d'un profond étonnement.
 - Je n’en reviens pas !
 - (Sens figuré) Abandonner l’opinion dont en était, pour en adopter une autre.
 - Je reviens à l’avis d’un tel.
 - C’est un homme opiniâtre qui ne revient pas, qui ne revient jamais.
 - Je reviens à ma première idée.
 - Je reviendrai peut-être à mon ancien projet.
 - Se désabuser.
 - Revenir de ses erreurs, de ses opinions, des impressions qu’on a reçues.
 - Je suis bien revenu des doctrines libérales.
 - Depuis quelques mois, j’en suis revenu, de Jacques.
 - Se corriger, s’amender.
 - Revenir de ses débauches, de ses emportements, des égarements de sa jeunesse.
 - Changer de sentiments, d’opinion ; se dédire de ce qu’on avait promis.
 - Revenir sur ce qu’on avait dit, sur ce qu’on avait promis, sur ses engagements.
 - (Par extension) Modifier, en bien ou en mal, son opinion.
 - Oui, l’agonisant est plutôt esprit que matière ; voilà pourquoi, à l’heure suprême, les hommes les plus athées sont revenus aux croyances éternelles et aux vérités de révélation. — (Hubert Lauvergne, Les Forçats, J.-B. Baillière, 1841, édition Jérôme Millon, 1991, page 60)
 - (Familier) Se réconcilier, s’apaiser.
 - Quand on l’a fâché une fois, c’est pour toujours ; il ne revient jamais.
 - On n’a besoin que de lui parler raison, il revient aussitôt.
 - Résulter à l’avantage ou au désavantage de quelqu’un, être dévolu.
 - Le profit qui m’en revient est médiocre.
 - Il en reviendra un million à l’état.
 - Cette place lui revient de droit.
 - Il ne lui revient presque rien de la fortune de sa mère.
 - Que vous revient-il, que vous en revient-il de tourmenter de pauvres gens ?
 - Quel honneur, quelle gloire, quel avantage peut-il vous revenir de cette entreprise ?
 - Il ne vous en reviendra que des ennuis, de la honte.
 - Coûter. — Note : et alors il se joint à la préposition à.
 - Cette ferme, tout compté, tout calculé, me revient à tant. — Ces deux étoffes reviennent au même prix.
 - Avoir du rapport ; être conforme ou semblable ; équivaloir.
 - Si certains se targuèrent alors de rendre la chose plus « transparente » donc soi-disant plus saine, cela revenait tout de même à leur permettre de faire du renseignement législatif voire d'influencer nos élus. — (Séverine Tessier, Lutter contre la corruption: A la conquête d'un nouveau pouvoir citoyen, Éditions François Bourin, 2015)
 - Cela revient au même — Cela revient à dire que…
 - (Rare) (Familier) Plaire.
 - Son humeur me revient fort.
 - Ditvrai aussi me revient. C’est-à-dire que le gars lui-même ne me revient pas, mais son souvenir n’est pas près de me sortir de la tête. — (Léo Malet, Du rébecca rue des Rosiers, Robert Laffont, Paris, 1958)
 - La mère d’Ida, quand elle rentre, manifeste bien un peu de surprise de me trouver au chevet de sa fille, mais comme ma bobine semble lui revenir, ça se tasse. — (Léo Malet, Du rébecca rue des Rosiers, Robert Laffont, Paris, 1958)
 - Qu’est-ce que c’est, ce machin ? — C’est une tarte aux myrtilles ! Pourquoi, elle vous revient pas ?— (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre I, épisode La Tarte aux myrtilles)
 - (Cuisine) Passer au feu, dans le beurre, dans la graisse, des mets, pour les préparer en vue de la cuisson.
 - Faire revenir de la viande, des légumes.
 - Les aliments mal revenus font les repas mal partis. — (Pierre Dac, Essais, maximes et conférences)
 - (Impersonnel) Incomber.
 - Il revient à chaque bureau de cabinet de se doter d’un outil de suivi lui permettant de s’assurer du respect des délais mentionnés dans la présente fiche et d’alerter en temps utile les intervenants à l’origine de retards. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
 - C'est à cette dernière qu’était revenu l’honneur de présider la cérémonie du baptême. On me déposa sur ses genoux. — (Neyla Ayssi, Les barbelés ne sont pas toujours le long des murs, Éditions du Panthéon, 2019, chapitre 1)
 - (Sports hippiques) Rendre la distance.
 
 
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.