Dictionnaire des rimes
Les rimes en : duumvir
Que signifie "duumvir" ?
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- (Antiquité) Personnage qui, chez les Romains, faisait partie d’un collège, d’un tribunal composé de deux magistrats.
 - Il avait refusé de vendre une maquette en plâtre coloré de la cathédrale de Durham et la miniature d’un dromon en bois polychrome voisinant avec le masque frigide d’un duumvir inconnu. — (Jean Ray, La Cité de l’indicible peur, 1943)
 
Mots qui riment avec "ir"
                        Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "duumvir".
                        Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
                    
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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                                            instruire
                                                                                            
?- Enseigner quelque chose à quelqu’un, lui apprendre quelque chose, lui donner des leçons, des préceptes pour les mœurs, pour quelque science, etc.
 - Enguerrand Lorien, l'ami intime de mon défunt mari, Perrot Travigny, et l'ancien écuyer des comtes de Vimoutiers, nos voisins, vous instruisirent aux armes, au maniement de la lance et de l'épée, à l'équitation, enfin à toutes les choses de la chevalerie, […]. — (Alexandre Dumas, Les Deux Diane, 1847, chapitre 1)
 - Qui instruit les autres, s’instruit soi-même. Mes chiens m’ont donné autant de leçons qu’ils en ont reçu de moi. J’ai développé leur intelligence, ils m’ont formé le caractère. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
 - Je m’instruis de mon mieux aux dissertations philologiques de Jacques Boulenger, d’André Thérive et des savants alcooliques du Grammaire Club. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - Ces enfants sont bien instruits, mal instruits.
 - C’est un homme instruit, fort instruit.
 - Aimer, chercher à s’instruire.
 - Avoir le désir de s’instruire.
 - S’instruire dans un art, dans une science.
 - (Vieilli) (avec « à ») Achille ne m'a point instruit à ces détours. — (Jean-François de La Harpe, Philoctète, acte Ier, scène 1ère, dans le Théâtre des auteurs du second ordre, Tragédies, tome VII ; Imprimerie de Mame Frères, Paris, 1808, page 73)
 - On s’instruit mieux par la pratique que par la théorie.
 - Peut se dire aussi des choses.
 - Il fut instruit par le malheur, par l’expérience.
 - Un tel exemple instruit mieux que tous les préceptes.
 - Nous sommes instruits par la nature à…
 - Informer, avertir, donner connaissance de quelque fait.
 - Une bourgeoise, […] attirée par le désir d’être utile à celles qui gémissaient si haut, fut elle-même s’informer de la cause de leurs clameurs ; on l’en instruisit. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
 - Il daigna m’instruire qu’il était deux heures de l’après-midi. — (Gaston Leroux, Le Fantôme de l'Opéra, 1910)
 - C’est un homme bien instruit des usages du monde.
 - Instruisez-le de tout ce que vous voulez qu’il fasse.
 - Nous nous instruisons régulièrement l’un l’autre de ce qui se passe aux lieux où nous sommes.
 - Présenter aux acteurs concernés des informations ou des directives relatives à une opération avant le début de celle-ci. Note : Selon le contexte, il est possible de recourir également à des expressions telles que « donner des consignes », « donner des instructions », « mettre au courant ».
 - (Justice) Mettre une cause ou une affaire, civile ou criminelle, en état d’être jugée.
 - Ces sortes d'affaires s'instruisent sans huissiers ni défenseurs. Le ministère de ceux-ci est déclaré n'être pas obligatoire, et le surcroît de frais qu'il eût occasionné être irrépétible. — (Revue pratique de droit français: jurisprudence, doctrine, législation, dirigée par A. Marescq & E. Dujardin, tome 28, 1880, page 208)
 - L’affaire est suffisamment instruite.
 - Le magistrat chargé d’instruire les causes criminelles.
 - instruire le procès de quelqu’un, Lui faire son procès, en matière criminelle.
 - (Absolument) instruire contre quelqu’un.
 - Procéder à l’instruction d’un dossier, d’une démarche.
 - En effet, à partir du 1er janvier 2022, toutes les communes de plus de 3 500 habitants devront recevoir et instruire par voie dématérialisée les demandes de permis de construire, déclarations préalables et certificats d’urbanisme. — (Dorothée Laperche, « L’assistance aux demandes d’autorisation d’urbanisme est opérationnelle », article publié le 9 décembre 2020 sur www.actu-environnement.fr ; consulté le 10 décembre 2020)
 
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                                            renformir
                                                                                            
?- Revêtir un vieux mur d’un crépi épais pour le consolider, y mettre des moellons là où il en manque.
 
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                                            kéfir
                                                                                            
?- Boisson issue de la fermentation du lait ou de jus de fruits sucrés.
 - On peut aussi ajouter de la poudre de lait sec dans les farines maltées ou utiliser kéfirs et yoghourths en cas de troubles intestinaux. — (Paul Chêne, Régimes et santé, Presses universitaires de France, 1941, page 49)
 - Le Dr. Kühne (Wiesbaden) fait connaître le kéfir, liquide alimentaire analogue au koumys. Le kéfir peut être fabriqué avec le lait de vache ; son goût et son arôme sont agréables, ce qui n’est pas le cas du koumys ; sa fabrication est plus simple et moins coûteuse que celle de ce dernier liquide. Il entre ensuite dans d’assez longs développements sur le mode de préparation du kéfir. — (Mœller, Compte-rendu du 3e congrès de médecine interne à Berlin (21 au 24 avril 1884, Suite), Revue médicale, Louvain, 1884, pp. 363–372)
 - Le kéfir est un lait crémeux et mousseux, alcoolisé et acidifié, non coagulé, originaire du Caucase et que l’on trouve en Asie. C’est l’exemple d’une préparation fabriquée partout dans le monde. Il est produit par une association de bactéries lactiques, de bactéries acétiques et de levures présentes dans le grain de képhir, qui produit une fermentation principalement lactique et faiblement alcoolique… Il stimule fortement le système immunitaire… — (Meyer, C., Denis, J.-P. ed. sci., Élevage de la vache laitière en zone tropicale, 314 p., page 280, 1999, Montpellier, Cirad, Collection Techniques)
 - À grands coups de verres de kéfirIvres de joie et sans l'savoirOn reprenait Mers el-Kebir — (Hubert-Félix Thiéfaine, La ruelle des morts, 2011)
 - Grain de micro-organismes servant à ensemencer cette boisson.
 - L’autre type de Kéfir : Le kéfir d’eau est un grain translucide. Il permet de fabriquer une boisson fermentée et riche en pro-biotiques. — (Jemangevivant.com, Articles sur le kéfir d’eau, Blog sur l’alimentation vivante, 2013)
 - Le premier des SCOBY connus est peut être le kéfir, dans lequel plus d'une trentaine de variétés de microbes et de levures on sécrété des polysaccharides formant des grains, qui se maintiennent ensemble et se reproduisent à l'identique. — (Marie-Claire Frédéric, Je mange des aliments fermentés, et ça me fait du bien !, Collection Marabout, Éditions Hachette 2016)
 - Prenez 1 litre d’eau (pauvre en chlore de préférence), ajoutez 20 grammes de sucre, 1 figue séchée (ou un abricot, ou un pruneau, ou des raisins secs), 2-3 rondelles de citron et 20 grammes de "grains" de kéfir… — (Kéfir : la vérité sous ferment, La Recherche, 22 mai 2022)
 
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                                            ouvrir
                                                                                            
?- Faire que ce qui était clos, fermé, ne le soit plus.
 - Qui ouvrirait les armoires de la belle, ou soulèverait certains rideaux, ne serait pas peu surpris d’y trouver le bonnet de nuit du maître, sa ceinture élastique, son tire-botte et sa cire à favoris. — (Robert Burnand, La vie quotidienne en France en 1830, 1943, page 64)
 - Longtemps, Bert resta assis, seul dans un coin de la cabine de Kurt, ne bougeant pas, ne s’aventurant même pas à ouvrir la porte. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 173 de l’édition de 1921)
 - Elle tenta d’entraîner François et, comme celui-ci l'envoyait paître, elle l’abandonna, ouvrit la porte et la referma violemment. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 49)
 - Ruisselant de sueur, Jimmy tourna la clef dans la serrure, ouvrit la porte, fit entrer Jim et la referma derrière lui. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
 - La veille de ce mercredi 12 juin, mon ami Maurice Andin, […] avait été arrêté à son domicile et la police y avait laissé un inspecteur. C’est lui qui m’ouvrit la porte lorsque je tombai dans la souricière. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
 - (Absolument) — Ne m’avez-vous pas dit qu’un instant avant que nous arrivassions, un homme sans chapeau […] était venu frapper à la porte, et qu’on lui avait ouvert ? — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VIII)
 - (Intransitif) Cette porte n’ouvre jamais. — Ce magasin n’ouvre pas le dimanche.
 - Donner accès — Note d’usage : Il est alors suivi d’un adverbe de lieu.
 - Cette porte ouvre sur le jardin, sur la cour.
 - (Sens figuré) Accueillir dans, recevoir dans.
 - Ouvrir sa maison à quelqu’un. — Elle lui ouvrit son lit.
 - Écarter ce qui est replié, ce qui est joint ; déployer.
 - Le uhlan mettait pied à terre, ouvrait tranquillement une carte ou un calepin, prenait des notes. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e édition, page 184)
 - Elle ouvrit chaque lame, passa le doigt sur le fil et les referma lentement. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Entamer, fendre, couper, percer quelque chose.
 - Avec la serpette, elle fend en quatre l’extrémité d’un brin qu’elle engage ensuite dans le fendoir. Un coup de manivelle et le brin s’ouvre en quatre comme une corolle de fleur. — (François Gardi, L’Atelier du vannier, Éditions de Borée, 2004, page 383)
 - Ouvrir un abcès, la veine, le ventre.
 - Pratiquer une ouverture, une percée.
 - Au XVe siècle, une fenêtre à meneaux fut ouverte dans cette abside, à travers la maçonnerie visigothe. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
 - Il avait fait ouvrir une vue sur son voisin, on la lui a fait boucher.
 - On a ouvert beaucoup de chemins, de routes dans cette forêt, dans ce bois.
 - Ouvrir un mur, ouvrir une forêt, un bois.
 - Commencer à creuser, à fouiller.
 - Ouvrir la tranchée, la terre pour faire un fossé.
 - Ouvrir un canal, une mine, une carrière.
 - (Sens propre) ou (Sens figuré) Rendre une chose accessible, en faciliter l’abord, le passage, l’occupation.
 - Ouvrir les ports, les mers, les chemins.
 - Il lui a ouvert l’accès aux dignités.
 - Il m’a ouvert la route de la fortune.
 - Il lui a ouvert la carrière de l’administration.
 - Une belle carrière s’ouvre devant vous.
 - (Sens figuré) Commencer ; mettre en route ; débuter.
 - On ouvrit la séance par un sacrifice à Cérès. Des prêtres immolèrent un jeune cochon, et de son sang purifièrent l'enceinte. — (E.-F. Lantier, Voyages d’Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page 5)
 - En ouvrant la séance, M. Hibon, président sortant, adresse ses remerciements pour le grand honneur, qui, dit-il, fut fait à un amateur de présider les travaux de la Société en 1936, puis il prie M. Allorge de lui succéder au fauteuil présidentiel. — (Bulletin de la Société botanique de France, tome 84, séance du 8 janvier 1937, page 1)
 - Ouvrir la campagne par un siège, par une bataille.
 - La succession est ouverte.
 - Ouvrir le scrutin, un cours de médecine.
 - Ouvrir la dispute. — Son nom ouvre la liste.
 - Ouvrir le bal, une exposition, une foire.
 - Ouvrir un magasin, une banque, de nouvelles écoles, une boutique.
 - (Pronominal) Se confier à quelqu’un, lui déclarer ce qu’on pense sur quelque chose.
 - Il ne s’était jamais ouvert de cela à personne.
 - Il y avait si longtemps qu’un Français ne m’avait parlé français, que je le trouvai éloquent, quoiqu’il fût parfaitement sot, et, au bout d’un quart d’heure, nous nous ouvrîmes l’un à l’autre sur notre position. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
 - « Vous écrivez, cela devait être. Que vous en fassiez un secret pour ceux qui vous entourent, c’est une timidité que je comprends, et je vous sais d’autant plus gré de vous ouvrir à moi. » — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 96)
 - — Vous verrez que je suis votre amie, votre sincère amie, et que vous avez tort de ne pas vous ouvrir à moi, entièrement avec franchise, avec abandon, comme vous le feriez avec votre mère. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
 - Madame de Matefelon ne se tint pas de s’en ouvrir à M. l’abbé Puce, curé de Montsoreau. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 30)
 - L’acharnement de Monique risquait de troubler le cours paisible de l’existence de Me Valfroicourt qui résolut d’aller s’ouvrir de ses soucis à sa femme. — (Charles Exbrayat, Au « Trois cassoulets », Le Masque, Librairie des Champs-Élysées, 1971, page 12)
 - Pour ne m'en être ouvert à personne, même à Bertille, faute de preuve, je m'en doutais depuis longtemps. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 237)
 - (Pronominal) Devenir ou être ouvert.
 - À cet instant, la porte de la rue s’ouvrit et un homme encore jeune, visiblement saoul, entra. C’était le comique du quartier. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
 - Dans l’intérieur, qui paraissait impraticable, des routes se sont miraculeusement ouvertes, parcourues aussitôt par des automobiles. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
 - (Parfois) Avoir son issue ou son débouché.
 - Les ravins dont la réunion forme la vallée de la Bresle qui s'ouvre dans la Manche, au-dessous de la ville d’Eu , commencent par des plis de terrain dans les bois de Formerie et à Secqueville , dépendance contiguë de Bouvresse : […]. — (Louis Graves, Essai sur la topographie géognostique du département de l'Oise, Beauvais : chez Achille Desjardins, 1847, page 117)
 - (Pronominal) Se blesser.
 - S’ouvrir le bras.
 - (Pronominal) Éclore, en parlant d'une fleur ou d'un bourgeon.
 - Le platycodon, que l'on connaît peu, appartient à la famille des campanulacées. Ses boutons bien ronds donnent en s'ouvrant de magnifiques fleurs bleues et sucrées. — (Alice Caron Lambert et Jacques Denarnaud, La cuisine des fleurs: les recettes d'Alice, ACR Édition, 1995, page 12)
 - (Sylviculture) Diminuer le couvert et, ce faisant, augmenter la quantité de lumière atteignant le sol et les troncs.
 - Suivre les référentiels en nombre de tiges conduirait alors à ouvrir excessivement les peuplements sans l’effet espéré sur le diamètre et, probablement, à favoriser l’apparition de gourmands et de branches basses sur la bille de pied. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
 
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                                            induire
                                                                                            
?- Porter, pousser à faire quelque chose.
 - Induire à mal faire.
 - Il voulait m’induire en erreur.
 - Dieu, ne nous induisez point en tentation, ne permettez pas que nous soyons tentés.
 - (Logique) Procéder par induction.
 - Qu’induisez-vous de là ?
 - La conséquence que j’en induis.
 - (Physique) Produire par induction.
 - Courant induit.
 
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                                            redevenir
                                                                                            
?- Devenir de nouveau, recommencer à être ce qu’on était auparavant.
 - Si l'on organisait, en 1930, un plébiscite pour demander aux Alsaciens s'ils veulent redevenir Allemands, les neuf dixièmes voteraient négativement. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - Le lendemain, à l'aube, nous nous mettons en marche — en marche est ici une façon de parler — car nous nous faisons tout bourgeoisement transporter en chemin de fer jusqu'à La Neuveville, où nous redeviendrons piétons. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895, 1923)
 - Pitié pour nous, forçats de guerre qui n’avions pas voulu cela, pour nous tous qui étions des hommes et qui désespérons de jamais le redevenir. — (Maurice Genevoix, La Boue, Flammarion, 1921)
 - Tu veux que je te dise ma coquine, déjà quand tu avais dix ans, tu étais la plus rigolote des mistinguettes ! Ch'suis si heureuse que tu redeviennes comme ça ! — (Ch. Prat, Bruissements d’ailes, Éditions Publibook, 2006, p. 221)
 - Ce soir, le bas-ventre en feu dans son lit, il redevenait le petit scout hypocrite et libidineux hanté par l'envie de se tirer sur la nouille. — (Raphaël Somal, Le crépuscule des cadres, Publishroom, 2019, chap. 5, §. 5)
 
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                                            bondir
                                                                                            
?- Sauter, en parlant de certains animaux, et même des personnes.
 - Sur ces entrefaites, la portière se souleva et Henri de Navarre parut. La petite levrette, qui dormait sur le trône, bondit et courut à lui. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
 - Autour de la chambre, le long de la plinthe, des belettes courent, bondissent, se poursuivent… — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
 - Blanchette […] fit un écart terrible, et, bondissant en avant, envoya son conducteur rouler les quatre fers en l’air, toutes paumes ouvertes, en plein milieu du taillis. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Il les aurait gardées les bouteilles. Assurément personne ne se serait aventuré à pénétrer dans sa réserve sans qu'il ne bondisse aussitôt sur le gredin une zerouata à la main. — (Ahmed Ismaïli, Le rêveur, le vendeur et les voleurs, dans Côté Maroc, Rabat : Éditions Marsam, 2007, tome 4, page 128)
 - Faire un ou plusieurs bonds.
 - Mon guide me fit voir […] l’endroit où le pied avait manqué à ce malheureux, l’espace effrayant qu’il avait parcouru, bondissant de rocher en rocher comme une avalanche vivante ; puis enfin au fond du précipice, la place où il s’était arrêté, masse de chair informe et hideuse à laquelle il ne restait aucune apparence humaine. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes, tome 1, 1833)
 - Le seul bateau en vue était un vieux brigantin battant pavillon anglais, qui bondissait à la crête des grandes vagues et plongeait dans leur creux. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 179 de l’édition de 1921)
 - (Sens figuré) S’émouvoir vivement.
 - Il bondissait de fureur, de rage.
 - Ces mots font bondir les opposants à Netflix en France, qui, de leur côté, qualifient Alberto Barbera de traître. — (Michel Guerrin, Venise qui rit, Cannes qui pleure, Le Monde. Mis en ligne le 14 septembre 2018)
 - (Sens figuré) Se hâter.
 - Avant-guerre, du temps de sa généreuse et brillante jeunesse de bohème malchanceux, il bondissait avec légèreté vers la thune quotidienne. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 10)
 - Aussitôt, une vingtaine de cavaliers du maghzen, moukkala en travers de la selle, bondirent au galop dans cette direction. — (Roger Frison-Roche, Djebel Amour, Éditions Flammarion, 1978, rééd. Arthaud, 2011, chapitre 6)
 
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                                            anoblir
                                                                                            
?- Rendre noble, donner à quelqu’un le titre et les droits de noblesse.
 - Pour le prince, Othon n’était qu’un archer, plus adroit que les autres, il est vrai ; mais l’adresse n’anoblissait point, et les nobles seuls avaient droit de porter des cheveux longs. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
 - Tandis qu'on contestait aux juifs les droits de bourgeoisie, un juif parvint à se faire anoblir : Liefman Calmer, devint baron de Picquigny et vidame d'Amiens. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
 - Contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle ne fait nul cas du prestige et de l'ancienneté des familles : celle de Charles-Augustin et la sienne lui paraissent assez bonnes pour n'y pas ajouter un éclat emprunté. Dans son langage dru de femme bien née d'ancien régime, Reine dirait que la truie n'anoblit pas le cochon. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 160)
 - Donner à quelque chose un caractère noble.
 - Et la vanille Bourbon, à la puissance aromatique enivrante, d’anoblir flans, macarons, riz au lait, tartes aux pommes, gaufres, crèmes pâtissières et autres vanillades. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 53)
 - (Pronominal) Devenir noble.
 - Ce métal s'anoblit avec le temps.
 
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                                            ressurgir
                                                                                            
?- Surgir une autre fois, de nouveau.
 
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                                            déplaisir
                                                                                            
?- Sentiment pénible que cause quelqu’un ou quelque chose.
 - Si je pensais que le souverain bien fût la joie, je ne douterais point qu'on ne dût tâcher de se rendre joyeux, à quelque prix que ce pût être, et j'approuverais la brutalité de ceux qui noient leurs déplaisirs dans le vin, ou les étourdissent avec du pétun. — (René Descartes, « Lettre à Élisabeth Egmond, du 6 octobre 1645 », dans Correspondance avec Élisabeth, Presses électroniques de France, 2013)
 - Don Louis -- Je ne me souviens plus déjà de tous les déplaisirs que vous m'avez donnés, et tout est effacé par les paroles que vous venez de me faire entendre. — (Molière, Don Juan, acte V scène I — cité par Littré)
 - Son déplaisir se manifestait par des phrases entrecoupées, en partie murmurées entre ses dents, en partie adressées aux domestiques qui se tenaient autour de lui, …. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
 - Montès prit la bête farouche par la queue, et lui fit faire trois ou quatre tours de valse à son grand déplaisir et aux applaudissements frénétiques du peuple entier, ce qui donna le temps de relever le picador. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
 - Comme le temps passait, je l’aperçus assise, les yeux vagues, triste comme elle savait l’être au moindre déplaisir. — (Philippe Sollers, Une curieuse solitude, Seuil, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 26)
 - Des politiciens floridiens ont aussi exprimé leur déplaisir de voir l'État devenir une destination touristique antivirale. — (Émilie Dubreuil, Snowbirds vaccinés en Floride : « On va se faire haïr, mais on ne va pas mourir », radio-canada.ca, 22 janvier 2021)
 
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                                            anéantir
                                                                                            
?- Réduire au néant, mettre à néant.
 - Cette objection s’anéantit d’elle-même.
 - Il se passa peu de temps avant que la maison entière fût plongée dans ce silence où la campagne s’anéantit chaque soir comme dans un tombeau. — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, page 193)
 - (Par extension) Réduire à rien, détruire absolument.
 - En consacrant la notion de risque technologique majeur, les accidents spectaculaires qui se sont produits au cours de ces dernières années ont définitivement anéanti le mythe d’une technologie sans faille et d’une technocratie ultra-compétente. — (Michel Claessens, Petit éloge de l’incompétence, 2013)
 - Quelques fumigations opportunément et soigneusement faites, et tout vibrion est anéanti. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - Mais à lui-même aussi, cette mort serrait le cœur qui, d'un coup, anéantissait un homme en pleine vigueur, dans la fleur de l'âge, sans l'avertir par les prodromes les plus légers, un homme sobre comme il l'était, et cela à quelque temps de la retraite. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Le garçon était assis, le dos à la porte, concentré sur l’écran de son ordinateur, sur lequel on voyait une sorte de guerrier bigorexique anéantissant des squelettes avec une épée disproportionnée. Il ne nous accorda même pas un regard. — (Luis Montero Manglano, L'Oasis éternelle, traduit de l'espagnol par Claude Bleton, éditions Actes Sud, 2018, chapitre 4)
 - (Par hyperbole) Mettre dans un état d’abattement, de faiblesse.
 - Cette longue course m’a anéanti.
 - (À la voix passive) Être dans une stupéfaction profonde.
 - Être anéanti.
 - (Pronominal) (Religion) S’abaisser et s’humilier devant Dieu, par la connaissance qu’on a de son néant.
 - (Pronominal) (Argot) Mourir.
 
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                                            épanouir
                                                                                            
?- (Transitif) Ouvrir, faire ouvrir une fleur.
 - Voyez-vous comme ce rosier a épanoui ses fleurs !
 - (Transitif) (Sens figuré) (Familier) Réjouir, faire rire.
 - Je lui ai fait un conte qui lui a épanoui la rate.
 - La gaieté, la joie épanouit le visage.
 - (Pronominal) Déployer les pétales d’une fleur.
 - Un bouton de rose qui s’épanouit.
 - (Pronominal) (Sens figuré) Se dérider, devenir serein.
 - Son visage, son front s’épanouit, ses traits s’épanouissent.
 - Rébecca, le vin aidant, s'épanouissait dans une humeur heureuse. — (Eric-Emmanuel Schmitt, L'Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000. Prologue)
 - (Pronominal) Se dit des nerfs, des fibres, des vaisseaux qui s’étendent et se ramifient en se terminant.
 - Les nerfs s’épanouissent sous la peau.
 
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                                            tire
                                                                                            
?- Route.
 - Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
 - (France) (Familier) (Automobile) Automobile.
 - Je descends, encadré par le touriste et Dédé, et nous nous engouffrons sous une voûte malodorante, cependant que le rondouillard se tire avec la tire. — (Léo Malet, Du rébecca rue des Rosiers, Robert Laffont, Paris, 1958)
 - Charles avait trouvé une place pour garer sa tire. — (Raymond Queneau, Zazie dans le métro, Gallimard, Paris, 1959)
 - Les journalistes font des modes, la violence à l’école existait déjàDe mon temps, les rackets, les bastons, les dégâts,Les coups de batte dans les pare-brises des tires des instituteursEmbrouilles à coup de cutter — (IAM, Petit Frère)
 - (Québec) Substance consistante et sucrée, obtenue en réduisant le sirop d’érable par évaporation → voir tire d’érable.
 - Attache ton dentier, mononc’ ! On va bouffer de la tire !
 - — Nous allons faire de la tire.Les enfants poussèrent des cris de joie et suivirent des yeux les préparatifs avec un intérêt passionné. Du sirop de sucre et de la cassonade furent mélangés et mis à cuire ; quand la cuisson fut suffisamment avancée, Télesphore rapporta du dehors un grand plat d’étain rempli de belle neige blanche. Tout le monde se rassembla autour de la table, pendant que la mère Chapdelaine laissait tomber le sirop en ébullition goutte à goutte sur la neige, où il se figeait à mesure en éclaboussures sucrées, délicieusement froides.Chacun fut servi à son tour, les grandes personnes imitant plaisamment l’avidité gourmande des petits ; mais la distribution fut arrêtée bientôt, sagement, afin de réserver un bon accueil à la vraie tire, dont la confection ne faisait que commencer. Car il fallait parachever la cuisson, et, une fois la pâte prête, l’étirer longuement pendant qu’elle durcissait. Les fortes mains grasses de la mère Chapdelaine manièrent cinq minutes durant l’écheveau succulent qu’elles allongeaient et repliaient sans cesse ; peu à peu leur mouvement se fit plus lent, puis une dernière fois la pâte fut étirée à la grosseur du doigt et coupée avec des ciseaux, à grand effort, car elle était déjà dure. La tire était faite. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
 
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                                            obéir
                                                                                            
?- Se soumettre à une demande, une règle ou une obligation d’une personne ; exécuter un ordre donné.
 - Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes, et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? — (Voltaire, Dictionnaire philosophique : Fanatisme)
 - La partie habitable de l’aéronef était éclairée et retentissait du va-et-vient de l’équipage obéissant au branle-bas. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l’édition de 1921)
 - Ni l’un ni l’autre n’eurent jamais à mon égard cette peur de n’être pas obéi qui rend les chefs méchants ; ils me sentaient fidèle et ils n’avaient pas tort. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937)
 - Pour [la philosophe Hannah] Arendt, quiconque se contente de « faire son travail » et d’obéir docilement aux ordres sans jamais s’interroger sur les conséquences de ses actes, quiconque se soumet aveuglément à l’autorité permet au mal de s’immiscer sournoisement. — (Nathalie Elgrably-Lévy, Exercer son humanité pour contrer les dérapages, Le Journal de Québec, 19 février 2021)
 - (Sens figuré) Céder à.
 - Obéir à la force, à la nécessité.
 - Obéir à l’instinct, à sa nature.
 - Être soumis à ; subir l’action de, en parlant des choses.
 - Les soirées entre Coréens obéissent toujours au même schéma : on boit l'apéritif (du soju ou de la bière) chez l'un, puis on va dîner dans l'un de ces restaurants où l'on est accroupi devant une table basse ; […]. — (Jean Piel, Corée, tempête au pays du Matin-Calme, Arles : chez P. Picquier, 1998)
 - Répondre à la sollicitation.
 - Ses doigts malhabiles, enflés par la goutte, lui obéissaient très mal. — (Ivan Tourgueniev, L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
 - Encore une fois, je ne me sens point de colère contre les adolescents qui, sous le nom d’esthètes, obéissaient aveuglément aux fantaisies saugrenues de certains faiseurs, dont le nom ,[…], a perdu aujourd'hui les trois quarts de son prestige. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 39)
 - Tout corps matériel obéit à la loi de gravitation universelle.
 - Être soumis à l’autorité d’un prince, d’un empire.
 - Les provinces qui obéissent au roi.
 - Les peuples qui obéissaient à l’empire romain.
 - Prendre la direction donnée, en parlant de navires, de véhicules.
 - Obéir à la barre, au gouvernail.
 - Obéir bien au coup de volant.
 - Se laisser gouverner, manier aisément, en parlant d’un animal.
 - Ce cheval obéit bien à l’éperon, à la main, aux aides.
 - (Pronominal) Obéir à soi-même.
 - Autrement dit : celui qui obéit à un autre le fait parce qu'il ne peut s'obéir (et donc se commander) à soi-même. — (André Stanguennec, Le questionnement moral de Nietzsche, 2005, page 96)
 - (Au passif) Être écouté par quelqu’un qui répond à la demande formulée.
 - Maintenant, comment serais-je certaine d’avoir été obéie ? — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
 - C’était Abraham centenaire, père d’Ismaël et d’Isaac, époux de sa sœur Sara, maître obéi de sa servante Agar. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VII)
 
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                                            réussir
                                                                                            
?- Avoir une bonne ou une mauvaise issue.
 - Il faut voir comment ce projet réussira.
 - Cela lui a mal réussi.
 - Cette affaire a bien réussi.
 - Avoir une issue heureuse.
 - Fouché, dans ses Mémoires, avoue que ses plans ne réussirent pas; Talleyrand fut plus heureux, il contribua grandement à la restauration des Bourbons. — (François-Cécile Drujon de Beaulieu, Napoléon jugé par l'histoire, ou précis historique et critique de la vie de cet empereur, chez Maison, Paris 1844, page 133)
 - Quelques graveurs, surtout M. Marcellin-Legrand, ont cherché et ont réussi en partie à modifier l’œil des sept chiffres grands devenus pour ainsi dire les plus petits (depuis le 3 jusqu’au 9), afin de pallier leur disparate intolérable.. — (A. Frey, Nouveau manuel complet de Typographie, nouvelle édition revue, corrigée & augmentée par M.E. Bouchez, Manuels-Roret, 1857, partie 1, page 98)
 - Par quel biais le remettre sur la bonne voie ? Ni menaces, ni gronderies n'ont réussi. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - En réfléchissant différemment sur l’installation des équipements, en refusant d’utiliser les équipements disponibles sur étagère, en traquant les poids inutiles, nous avons réussi à gagner 300 kilos sur le bateau proposé par les architectes. — (Michel Desjoyeaux, Coureur des océans, Éditions Odile Jacob, 2009, chapitre 1)
 - (En particulier) Donner un produit ou un résultat satisfaisant.
 - Les pommiers, les poiriers, etc., réussissent dans ce terrain. — Les vignes, les blés ont bien réussi cette année.
 - Arriver à une issue heureuse.
 - Dans la première année, c’est-à-dire immédiatement après l’endiguement, on a l'habitude d’ensemencer le polder en orge. C'est l’ensemencement qui réussit le mieux dans la terre imparfaitement desséchée et dessalée. — (Achille Le Cler, « Mémoire sur l’endiguement et la mise en culture des polders de la baie de Bourneuf (Vendée) », dans les Mémoires et compte-rendu des travaux de la Société des ingénieurs civils de France, année 1867, Paris : chez Eugène Lacroix, 1867, page 201)
 - On y plante principalement des pins, des bouleaux, des marsaults, et des aulnes ; quelques-unes de ces essences réussissent assez bien. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 159)
 - — Elle m’a chargé de t’apprendre… Elle débute, cette semaine…— Elle débute ?— Oui… au studio de Castan. Paraît qu’elle est tout ce qu’il y a de photogénique… Ils disent tous qu'elle va réussir. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 170)
 - Enfin, ayant réussi à se mettre sur son séant, le malheureux frotta sa joue contusionnée. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l’édition de 1921)
 - (Familier) — T’as perdu la boule ou quoi ? Tu me l’as refilé hier en me demandant de t’appeler ce soir. La picole te réussit pas, p’tit gars. — (Greg Waden, La disparue du 5701 : Coup de cœur virtuel à Lille, Villeneuve-d'Ascq : Éditions Ravet-Anceau, 2018, chapitre 5)
 - Cet avocat réussit au barreau.
 - Cet auteur réussit mieux dans la prose que dans les vers.
 - Cet homme a du mérite, il réussira.
 - Il est étourdi, il ne réussira à rien.
 - Accomplir quelque chose avec succès ; mener à bien quelque chose ; venir à bout de quelque chose.
 - A propos, monsieur Vincent, aimez-vous le quatre-quart ? Anne le réussit admirablement. — (Charlotte Nielsen, Anne, ma sœur Anne !!, Presses de la Cité, 1945, page 48)
 - J’ai réussi mon examen de la Royal Society of Arts. Un beau diplôme calligraphié qui fera sûrement la joie de ma mère. — (Barbara Ogier, Les bals de Douvres, 2010, Éditions Le Manuscrit, page 206)
 
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                                            réinscrire
                                                                                            
?- Inscrire de nouveau.
 - Ensuite, il est question de réinscrire la production littéraire gibranienne dans la vaste histoire littéraire de sa communauté. — (Daniel S. Larangé, Poétique de la fable chez Khalil Gibran (1883-1931): les avatars d'un genre littéraire et musical : le maqām, Éditions L'Harmattan, 2005, p. 350)
 
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                                            intervertir
                                                                                            
?- Renverser en dérangeant l’ordre.
 - Pour qu’Uthacalthing pût parvenir à ses fins – jouer aux envahisseurs un mauvais tour de son cru – il lui faudrait effacer quelques mégafichiers spécifiques et en intervertir quelques autres, un acte que seul le chaos actuel permettrait d’accomplir de façon discrète. — (David Brin, La Guerre de l’Élévation: Élévation, Tome 3, 1987)
 - Intervertir l’ordre des facteurs dans une multiplication.
 - Intervertir l’arrangement des mots d’une phrase.
 
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                                            soupir
                                                                                            
?- Expiration prolongée qu’on laisse échapper sous l’influence d’un sentiment de tristesse, d’une émotion, d’une souffrance.
 - À mesure qu’il approchait de ses antagonistes, des craquements, des soupirs et des han ! l’aidaient à se diriger. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 356 de l’édition de 1921)
 - Il secoua la tête, jeta un soupir puis essuya son front avec le revers de sa manche de chemise : […]. — (Franz-Olivier Giesbert, L'immortel : 22 balles pour un seul homme, Éditions Flammarion, 2011, chap. 44)
 - Je tremble toujours de n’avoir écrit qu’un soupir, quand je crois avoir noté une vérité. — (Stendhal, De l'Amour, chap. 9, dans la collection Œuvres complètes de Stendhal), Paris : chez Michel Lévy frères, 1843, p. 21)
 - (Musique) Signe qui marque l’endroit où l’on doit observer un silence équivalent à une noire.
 - Il y a un soupir marqué en cet endroit-là.
 
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                                            abâtardir
                                                                                            
?- Altérer de façon à faire dégénérer par un mélange génétique.
 - Nous démontrerons dans le courant de cette thèse que ce prétendu type améliorateur n’a produit rien de bon sur nos races, et nous irons même jusqu’à dire qu’il a perdu et abâtardi nos chevaux. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
 - Le pommier, que je sache, ne méprise point la vigne, ni le palmier le cèdre. Mais chacun se durcit au plus fort et ne mêle point ses racines. Et sauve sa forme et son essence car il est là un capital inestimable qu'il ne convient point d'abâtardir. — (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle (1948), XXXII)
 - (Sens figuré) Dégrader.
 - Une longue servitude abâtardit le courage.
 - Courage abâtardi.
 - (Pronominal) Dégénérer, avilir.
 - Cette race s’est abâtardie.
 - Ce plant de vigne s’abâtardit chaque jour.
 - Les plus heureux talents s’abâtardissent dans l’oisiveté.
 
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                                            applaudir
                                                                                            
?- (Intransitif) Battre des mains en signe d’approbation.
 - Des gens applaudirent à la fin. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 47)
 - (Transitif) Donner son complet assentiment à une chose, en ce sens, il est le plus souvent suivi de la préposition « à ».
 - […] et, si elles ont été portées à applaudir à la sagacité du philosophe, elles ont été sur le point de condamner la philosophie. — (Journal de médecine, chirurgie, pharmacie, etc., volume 35, 1816, page 376)
 - En cette fin d'année 1937, des ateliers de flottage sont en projet ou en cours d'installation dans plusieurs charbonnages français. On doit y applaudir puisqu'il n'y a pas moyen meilleur d'épurer les schlamms et les poussiers. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 8)
 - (Transitif) Battre des mains en signe d’approbation à l'adresse de quelqu'un.
 - Pour de pareils applaudissements, je conçois qu’on risque sa vie à chaque minute ; ils ne sont pas trop payés. Ô chanteurs au gosier d’or, danseuses au pied de fée, comédiens de tous genres, empereurs et poëtes, qui vous imaginez avoir excité l’enthousiasme, vous n’avez pas entendu applaudir Montès ! — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
 - (Pronominal) Se vanter, se glorifier.
 - C’est un homme vain qui s’applaudit sans cesse.
 - (Pronominal) Se féliciter de quelque chose.
 - Je m’applaudis de mes erreurs si elles tournent à votre gloire, je ne vois que votre bonheur dans ma faute. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXIV, 1826)
 - Au moment où elle s’applaudissait du bonheur négatif qu’elle avait su conquérir, elle entrevit d’effroyables abîmes. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
 - Le duc et la duchesse mouraient de rire à tous ces propos , comme gens qui avaient fabriqué l'aventure, s’applaudissant de la finesse et de la dissimulation que montrait la Trifaldi. — (Miguel de Cervantes Saavedra, L'ingénieux hidalgo don Quichotte de la Manche, traduction L. Viardot, 1836, tome 2, page 402)
 - — Vous ne sauriez croire, continua Sainte-Austreberthe, combien je m’applaudis maintenant d’avoir employé auprès de vous les bons offices de M. de Mériolle. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
 - Je m’en applaudissais, il est vrai, dans mon for intérieur. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
 
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                                            offrir
                                                                                            
?- Présenter quelque chose à quelqu’un, en souhaitant qu’il l’accepte.
 - Je lui eusse offert un de ces londrès de choix dont ma sacoche est largement approvisionnée. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892, Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/78)
 - Contre toute attente, cette proposition n'est pas du goût du shah qui préfère s'en aller cette fois encore, après avoir cependant offert un plateau de fruits aux tentatrices. Autre pays, autres mœurs. — (Houchang Nahavandi et Yves Bomati, Les grandes figures de l’Iran, éditions Perrin, 2015)
 - Je me dirige vers la cuisine et, dans l'immense frigo américain avec distributeur de glace incorporé en façade que nous lui avions offert pour ses cinquante ans, je pioche une bouteille de Carlsberg. — (Sébastien Gendron, Le tri sélectif des ordures et autres cons : épisode 15, éditions Pocket (Univers poche), 2014)
 - Proposer les services d’une personne. — Note : S’emploie alors avec le nom de la personne comme complément direct.
 - Il a offert son fils pour les guider.
 - Il s’est offert de lui-même à me servir.
 - (Spécialement) (Religion) Faire une offrande ou un don en hommage à un dieu (ou à Dieu).
 - Les Aztèques éventraient couramment, qu’on raconte, dans leurs temples du soleil, quatre-vingt mille croyants par semaine, les offrant ainsi au Dieu des nuages, afin qu’il leur envoie la pluie. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
 - Il offre des sacrifices, aux autres dieux selon le rite albain, à Hercule selon le rite grec, suivant en cela la règle établie par Évandre. — (Tite-Live, Histoire romaine, éditions 'Les belles Lettres, 1940, texte établi par J. Bayet et traduit par G. Baillet, tome 1, livre 1, § VII, page 13)
 - (En particulier) (Christianisme) Présenter à Dieu, en expiation de ses péchés.
 - Offrir à Dieu ses maux, ses douleurs.
 - Proposer.
 - Je leur offris de les rapatrier, mais ils refusèrent, préférant accomplir leur devoir jusqu’au bout et parachever leur œuvre. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
 - Offrir le bras, la main à quelqu’un : Lui présenter le bras, la main pour l’aider à marcher, ou par civilité.
 - Offrir sa main : Proposer à un homme de l’épouser.
 - Offrir son nom : Proposer à une femme de l’épouser.
 - Offrir l’hommage de son respect, de ses respects à quelqu’un : Formule de civilité dont on se sert à l’égard de personnes pour lesquelles on a beaucoup de considération.
 - Offrir le combat : Présenter la bataille, défier l’ennemi.
 - Proposer de donner ou de faire à telle ou telle condition.
 - Il offre un gros prix de cette étude de notaire, de cette charge d’agent de change.
 - Il offre de prendre ma maison à telle ou telle condition.
 - (Sens figuré) Présenter à la vue ou à l’esprit.
 - Or, comme c’était par l’odorat qu’avait été empoisonnée Jeanne de Navarre, c’était le cerveau, seule partie du corps exclue de l’autopsie, qui devait offrir les traces du crime. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. I ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 2)
 - […] le système monétaire et le système du crédit reposent sur une vaine tradition de la valeur de l’or et offrent une instabilité presque fantastique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 406 de l’édition de 1921)
 - Certaines zones même, plus ou moins pierreuses, entièrement recouvertes par Thymus serpyllum et Festuca duriuscula offrent un aspect de « causse » assez caractéristique. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 104)
 - (Par extension) Présenter à l'usage.
 - Les dépoussiéreurs pneumatiques offrent l’inconvénient de dépoussiérer moins efficacement que les tamis vibrants, — […] — et de consommer une quantité importante d’air, c’est à dire de force motrice. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 42)
 - (Pronominal) (Familier) Se payer quelque chose.
 - Je vois que tu t’es offert une nouvelle voiture de luxe.
 
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                                            réassortir
                                                                                            
?- Assortir de nouveau.
 - Liénard plaisantait avec une grande fille en cheveux, une ouvrière du quartier, envoyée par sa patronne pour réassortir du mérinos. — (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
 - La mercière avait bien des maillots, mais un seul de chaque modèle. Elle aurait sans doute pu se réassortir, mais c’était une brave petite vieille qui ne voulait pas se compliquer l’existence, elle se contentait d’écouler son stock. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 88)
 
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                                            délire
                                                                                            
?- Égarement d’esprit momentané causé par la fièvre.
 - Cet enfant a le délire.
 - Léontine.— Ah ! j’ai cru que j’avais le délire ; je me suis sauvée comme une folle, et je me suis trouvée, je ne sais comment dans la rue, tête nue… — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
 - Aberration pathologique de l’intelligence qui se manifeste par des idées fausses et systématiques de grandeur, de persécution, etc.
 - Derrière les grands délires bureaucratiques, il faut rechercher la somme de délires individuels, localisés dans ces secteurs clefs de la société que sont le pouvoir central et les couches dominantes en général. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 53)
 - Scientifique repenti, Philippulus est le seul savant dans les aventures de Tintin à se référer aussi fortement au divin. Il présente tous les symptômes de la « théomanie », monomanie qui désigne ce qui jadis pouvait relever du délire mystique. Le théomane, qui peut passer de l'exaltation à l'abattement, prétend être en relation directe avec Dieu. — (Albert Algoud, Dictionnaire amoureux de Tintin, Plon, 2016)
 - (Sens figuré) Agitation extrême, trouble qu’excitent dans l’âme les passions, les émotions violentes.
 - Sa tête se perdait, les cauchemars se succédaient, sa chandelle s’éteignit ; alors commença le délire, ce délire fuyant des gens de la campagne qui se croient frappés par un sort, un besoin fou de partir, de s’échapper, de courir devant le malheur comme un vaisseau devant la tempête. — (Guy de Maupassant, Histoire d’une fille de ferme, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 107)
 - Dans ce labeur de forçat, dans ce qui eût été, pour tout autre, un délire épuisant, il ne perd pas pied une seule minute. Il conserve, intacte, la maîtrise de son cerveau. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
 - Le délire déporte le tortionnaire : implacable pouvoir, ineffable jouissance de donner la mort. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Le délire de l’amour, de la joie, de la douleur, des passions, de l’esprit, de l’imagination
 - (Sens figuré) (Familier) Idée, proposition stupide, qui n’a aucun sens.
 - Ce projet est insensé, c’est du délire.
 - (Sens figuré) (Familier) Obsession irrationnelle, hyperfixation.
 - Il avait un délire avec Francis Lalanne.
 - (Sens figuré) (Familier) Idées et intérêts qui incarnent la proximité et la connivence au sein d'un groupe de personnes.
 - Maud a largement renoncé à contrôler sa réputation depuis le collège, bien qu’aujourd’hui elle ait changé en partie de copines, « plus parce qu’on partage plus les mêmes délires, dit-elle. — (Yaëlle AMSELLEM-MAINGUY, Les filles du coin. Vivre et grandir en milieu rural, Presses de Sciences Po, 2021.)'
 
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                                            remplir
                                                                                            
?- Emplir de nouveau.
 - Ce tonneau, qui était plein, a fui ; il faut le remplir.
 - Il faut remplir la pièce de vin à mesure que le niveau baisse.
 - (Plus courant) Emplir entièrement, rendre plein, combler.
 - Dès avant l'hibernation, les ovaires s'étaient considérablement accrus et remplissaient la cavité générale ; ils ont encore un peu grossi pendant l'hibernation aux dépens des réserves nutritives accumulées dans l'organisme. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
 - Ce coffrage est rempli de mortier autolissant et autonivelant et peut recevoir tous les revêtements classiques de sols. — (L'Architecture d'aujourd'hui, n° 267 à 269, Armand Margueritte, 1990, page 174)
 - La bouteille est à moitié, il faut la remplir ou la vider. — Remplir ses caves de vin, ses greniers de blé.
 - La salle commençait à se remplir de spectateurs.
 - Les bébés ont rempli leurs couches.
 - Le mérite des Allemands, c’est de bien remplir le temps, le talent des Français, c’est de le faire oublier. — (Germaine de Staël, De l’Allemagne, 1810)
 - Compléter.
 - (En particulier) Écrire ce qui manquait à l’endroit qu’on y avait laissé en blanc, sur un document, un questionnaire, etc.
 - Remplir une quittance, une formule, etc. — Remplir un blanc seing.
 - (Dentelle) Faire ou refaire à l’aiguille les ornements à du point, à de la dentelle, à un canevas, ou en ajouter de nouveaux.
 - Remplir du point, de la dentelle. — Remplir un canevas, une toile, un dessin.
 - (Par hyperbole) Abonder dans un lieu, ou s’y étendre beaucoup, en en occupant une grande partie.
 - Les meubles remplissent votre appartement.
 - La fumée remplit cette chambre.
 - Remplir l’air de ses cris.
 - (Sens figuré) Combler d'un sentiment.
 - Il y a des engueulades qui rougissent les yeux, bleuissent les joues, crispent les poings, arrachent les cheveux, cassent les œufs, renversent les éventaires, dépoitraillent les matrones, et me remplissent d'une joie pure. — (Jules Vallès, L'Enfant, chap. 8, Le Siècle, 1878 & Éditions Charpentier, 1879)
 - Cette nouvelle a rempli nos cœurs de tristesse, a rempli notre maison de deuil, d’affliction. — Remplir les peuples de crainte, d’étonnement, de joie. — Il nous a remplis d’admiration.
 - Il s’est rempli la tête de visions, de chimères.
 - (Sens figuré) Occuper ou employer, en parlant du temps, de la durée.
 - Cette guerre a rempli une période de trente années.
 - La lecture et le jeu remplissent ses soirées.
 - Cette occupation remplira ses loisirs.
 - (Sens figuré) Exécuter ; accomplir ; effectuer ; réaliser.
 - On l'appelle aussi Sant Tu-pé-du, me dit Jeanne Ar Prat, une paysanne de l’endroit, qui remplit les fonctions de sacristine et est venue m'ouvrir la chapelle. — (Anatole Le Braz, Les Saints bretons d'après la tradition populaire en Cornouaille, Les Annales de Bretagne, 1893-1894, Paris : Calmann-Lévy, 1937, p.4)
 - Remplir un devoir, des devoirs, son devoir, ses devoirs. — Remplir une tâche, une mission, un contrat.
 - (Sens figuré) Occuper une fonction, un emploi, une place, et s’acquitter des devoirs, des obligations qu’elle impose.
 - Cet homme remplit bien, remplit mal sa place.
 - Il remplit sa place imparfaitement, indignement.
 - (Sens figuré) Présenter l’accomplissement de tout ce qu’une idée promet, de tout ce qu’elle renferme.
 - Et l’on voit arriver le petit jour. Nos yeux se remplissent d’espoir, nous ne sommes qu’à un kilomètre du dégrad. — (Albert Londres, L’Homme qui s’évada, page 95, Les éditions de France, 1928)
 - Remplir l’idée qu’on doit avoir, qu’on s’est faite de quelque chose, de quelqu’un,
 - Cet ouvrage remplit parfaitement l’idée qu’on se fait du poème épique.
 - Démosthène remplit entièrement l’idée du parfait orateur.
 - Il est loin de remplir l’idée que j’avais de lui.
 - Cet homme a rempli sa destinée.
 - (Pronominal) (Populaire) Manger, boire avec excès.
 - Se remplir de viandes, se remplir de vin,.
 - Se remplir le ventre.
 
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                                            éblouir
                                                                                            
?- Frapper la vue par un éclat très vif que les yeux ne peuvent soutenir.
 - …à 1 heure du matin, je pénétrais dans le port de Colon. Entre les deux jetées j'étais ébloui par de nombreuses lumières et j'évitais de justesse un vapeur qui sortait. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
 - (Absolument) — L’éclat des diamants éblouit. - La neige, la blancheur de la neige éblouit.
 - (Sens figuré) Toucher la vue par quelque chose de remarquable.
 - Je suis incapable de rassembler deux idées ; votre vue m’a ébloui. Je ne pense plus, j’admire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
 - (Sens figuré) Surprendre par quelque chose de vif, de brillant ou de spécieux.
 - Sur deux pages, la spécialiste internationale du jupon nous éblouit de son savoir encyclopédique et de son sabir savant. — (François-Xavier Ajavon, Comment se libérer de ce foutu... Libé !, sur RING : News, culture & société (www.surlering.com), le 27 mars 2010)
 - (Par extension) Fasciner ; séduire.
 - Je ne me laisse pas éblouir par les bobards : je suis pour les actes, moi, mon cher monsieur. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
 - Les grandeurs l’ont ébloui.
 - Être ébloui de l’éclat des richesses, par les richesses.
 - Les promesses qu’on lui a faites l’ont ébloui.
 - Il est tout ébloui de sa fortune.
 
 
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.