Mots qui riment avec "ir"

Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "attendrir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.

Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .

  • roussir
    • Rendre roux.
    • Et de son côté, le récent hiver a roussi les oliviers, dépenaillé les grands mimosas, pareils à des mâts dont les haubans sont coupés, et où pendent des paquets de vieilles voilures déralinguées. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • La sécheuse idéale doit aussi être sûre pour tous les tissus, sans risque de brûlure, certaines sécheuses roussissent le linge ou l'exposent aux éléments chauffants. — (Sélection du Reader's digest, vol. 33, 1963, p. 85)
    • Le fer chaud a fait roussir ce linge.
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  • ébaudir
    • (Vieilli) (Familier) Mettre dans une joie bruyante et agitée. — Note : Il s’emploie surtout pronominalement.
    • Dans son numéro du 15 janvier 1899, le journal bimensuel parisien le Correspondant médical tirait la sonnette d’alarme en disant : « L’enfant boit ! […]. Les nourrices donnent du vin à leurs nourrissons et s’ébaudissent de leur exubérante gaîté. » — (Alberto Toscano, Critique amoureuse des Français, Fayard/Hachette littérature, 2009)
    • (Vieilli) Susciter l’étonnement et l’admiration.
    • D’autres gamins, au débouché de la rue, viennent s’ébaudir devant les treuils qui enlèvent les pierres de taille. — (Léon Frapié, La rivale, dans Les contes de la maternelle, 1910, éditions Self, 1945, page 140)
    • Châteaubedeau s'ébaudissait royalement à voir le marquis coucher le nez sur son pot de chambre, tandis qu'il respirait, lui, le souffle agréable de Ninon. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 145)
    • L’empire romain, centralisé, indiscuté et unique a ébaudi les barbares par une architecture colossale de pierre, donc incorruptible, […]. — (Bulletin de la Commission royale des monuments et des sites, t. 3, 1973, page 152)
    • En 1845, New York s’ébaudissait devant le squelette d’Hydrargos, « le grand serpent des mers », long de 34 mètres. Albert Koch, qui exhibait sous ce nom le cétacé fossile Basilosaurus, avait pris soin de l’allonger en multipliant ses vertèbres, et l’imposteur fit fortune. — (Bernard Teyssedre, Le Diable et l’Enfer, Albin Michel, 1985, page 179)
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  • servir
    • S’acquitter de certains offices, de certaines obligations envers une personne ou une collectivité.
    • Servir son pays.
    • Servir l’État.
    • Servir Dieu, rendre à Dieu le culte qui lui est dû et s’acquitter de tous ses devoirs de religion.
    • Servir la messe, être auprès du prêtre qui célèbre la messe, pour dire les réponses, présenter l’eau et le vin, etc.
    • On nous apprenait à servir la messe du grand et du petit côté, à chanter les antiennes, à faire des génuflexions, à encenser élégamment, ce qui est très difficile. — (Alphonse Daudet, Le petit chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 21)
    • (En particulier) S’acquitter de certaines fonctions auprès de quelqu’un comme domestique.
    • Servir un maître.
    • (Au passif) Il aime à se faire servir.
    • Présenter les plats, verser à boire, donner et retirer les assiettes, etc.
    • Passez au beurre et laissez cuire dans son jus, et à très-petit feu, la rouelle lardée de gros lard; servez-la ensuite dedans, après l’avoir dégraissée. — (M. Cardelli, Nouveau manuel complet du cuisinier et de la cuisinière, édition Encyclopédie-Roret, 1842)
    • Donner à quelqu’un sa part des mets dont se compose un repas.
    • Servir quelqu’un.
    • Vous êtes bien mal servi.
    • Il s’est servi le dernier.
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  • parcourir
    • Traverser un espace en divers sens.
    • La route parcourt une campagne fertile et variée par des jardins, par des plantations de noyers, et par des coteaux plantés de vignes: à gauche, ou suit presque constamment le cours de l'Yonne; […]. — (Girault de Saint-Fargeau, Guide pittoresque du voyageur en France, Firmin Didot frères, 1837, vol.1 (Route de Paris à Genève : Département de l'Yonne), page 1)
    • […] ; il vous disait comment le noble seigneur régentait le pays quand […] les pataches et les diligences parcouraient la grand’route, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 7 de l’édition de 1921)
    • […] ; les bourrasques qui parcourent, sans que rien les puisse arrêter, la Beauce, hurlaient sans interruption, depuis des heures ; il avait plu et l’on clapotait dans des mares ; […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Dans l’intérieur, qui paraissait impraticable, des routes se sont miraculeusement ouvertes, parcourues aussitôt par des automobiles. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Des escouades de camelots ont parcouru les boulevards en hurlant le titre d’une nouvelle feuille : « Demandez Le Glaive ! » — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 207)
    • John Wesley seul prêcha quarante mille sermons et parcourut deux cent cinquante mille milles. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p.601)
    • La lumière rasante faisait paraître d’un noir intense les nuées qui furent déchirées bientôt par cent autres lumières, lorsque les éclairs les parcoururent. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
    • (Par extension) Traverser un espace jusqu’à un but déterminé.
    • Ce cheval a parcouru le champ de courses en cinq minutes.
    • Le soleil parcourt tout le zodiaque en un an.
    • (Sens figuré) Passer sur ; envahir.
    • Une expression matoise parcourut le visage de l’homme aux lunettes noires sans qu'il me fût possible d'en deviner la cause. — (Francis Carco, Les Hommes en cage, Éditions Albin Michel, Paris, 1936, page 79)
    • […] ; et le gros des troupes était une horde de barbares dans toute la force du terme. C’était de ces figures étranges qui avaient parcouru la Gaule au temps d’Attila et de Chlodowig, […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 2e récit : Suites du meurtre de Galeswinthe — Guerre civile — Mort de Sighebert (568-575), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
    • Le fait est que, bon an, mal an, Garrote avait eu le temps de parcourir sur les galères du roi la côte de Barbarie et les îles d'Orient, dévastant les terres des infidèles, pillant leurs caramousals et leurs navires de guerre. — (Arturo Pérez-Reverte, Les Aventures du Capitaine Alatriste, vol.3 : Le Soleil de Breda, Seuil, 2013, chap.7)
    • (Sens figuré) Passer, examiner rapidement.
    • […], mais vous comprenez bien qu’on ne donne pas une égale attention à tout ce qu’on lit ou qu’on parcourt dans les colonnes des journaux […]. — (Louis Pergaud, Un point d’histoire, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • De cette hauteur, la vue, l’œil parcourt tout l’horizon.
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  • dévêtir
    • Ôter les vêtements
    • Enfin, sur l’ordre du docteur, on transporta dans la salle de mairie le funèbre colis que deux hommes dévoués dévêtirent et fouillèrent. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Nous allons vous dévêtir, monsieur Tricotin, ce qui veut dire que nous allons vous désentraver et vous décamisoler. — (Michel Folco, Même le mal se fait bien, 2008)
    • (Pronominal) Se dépouiller de tout ou partie de ses vêtements.
    • Il se dévêtait lentement et s'apprêta à s'asseoir. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 201)
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  • revenir
    • Venir une autre fois, venir de nouveau.
    • L’avion revient vers nous, plane un moment sur nos têtes, glisse, remonte et, dans une dernière caracole, pique vers son hangar. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, pages 203-204)
    • […] je craignais qu’en serrant son argent dans sa bourse il ne nous annonçât qu’il ne reviendrait pas le lendemain. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 39)
    • Ne revenez plus, monsieur, autrement vous tueriez aussi la mère, car la puissance de Dieu est infinie, mais la nature humaine a ses limites. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxième épisode)
    • Reparaître après avoir disparu, arriver, se présenter ou se faire sentir de nouveau.
    • […] je ne voulais pas me faire à l’idée que mon père fût mort, et que plus jamais il ne reviendrait. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
    • Elle s’est éclipsée ; elle est revenue, tiède et savonneuse ; puis, toute fraîche, la figure rosissante, essuyant des gouttelettes d’eau. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • Le temps, la beauté, la jeunesse, le plaisir passe et ne revient plus.
    • Cette fête revient tous les ans.
    • Reparaître après une campagne, un raid, une guerre, en parlant de marins, de soldats.
    • Le sacro-saint règlement et l’esprit de corps furent ainsi respectés, mais Blosseville et son équipage ne revinrent jamais. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Croître de nouveau, qui repousser après avoir été coupé, arraché, etc.
    • Ces bois que l’on avait coupés reviennent bien.
    • Les plumes reviennent à cet oiseau.
    • Les premières dents de cet enfant sont tombées, il lui en revient d’autres.
    • (Sens figuré) Être répété, mentionné fréquemment.
    • Les auteurs grecs et latins reviennent souvent dans ses écrits.
    • Ce mot revient sans cesse sous sa plume.
    • (Sens figuré) Être dit, être rapporté.
    • Certains propos tenus sur sa conduite lui revinrent.
    • La même chose me revient de tous côtés.
    • (Impersonnel) — Il me revient que vous vous plaignez de moi.
    • (Impersonnel) — Je crains bien, madame, que M. Paul Vence ne vous ait fait à ce sujet beaucoup de mensonges absurdes. Il m’est revenu qu’il allait semant dans les salons que mon cordon est un cordon de sonnette […] — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 107)
    • Retourner au lieu d’où l’on était parti.
    • Ayant réquisitionné une bicyclette dans une boutique abandonnée, Bert l’enfourcha, et, maintenant en équilibre son chargement pharmaceutique, il revint à l’hôtel-hôpital. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
    • Résignée, elle mit dans le cabas deux litres vides et s’en fut à l’auberge d’où elle revint bientôt avec le vin […] — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Après deux jours d’absence, nous revenions à Rockall ramenant une nuée de mouettes qui avaient quitté leur îlot pour nous accompagner […] — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Là nous eûmes un guide, et c’était bien nécessaire, car les tranchées tournaient et revenaient de façon qu’on ne savait plus où était l’ennemi. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 125)
    • (Sens figuré) Réintégrer une organisation.
    • Revenir au giron de l’église.
    • Revenir à Dieu.
    • (Sens figuré) Redevenir favorable à quelqu’un, reprendre pour lui des sentiments d’amitié, de confiance.
    • La realpolitik, vouée aux gémonies dans les années 1920 et 1930, revint à la mode. — (Arnaud Blin, 1648, la paix de Westphalie ou la naissance de l’Europe politique moderne, Éditions Complexe, 2006, page 190)
    • Tous ses anciens amis lui revinrent.
    • L’opinion commence à lui revenir.
    • S’en ressouvenir.
    • Cela me revient dans l’esprit, à l’esprit, cela me revient en mémoire, dans la mémoire, à la mémoire.
    • Des souvenirs lui revenaient par bribes. Il se remémorait le bonheur qu’il avait découvert à marcher dans les champs ou à travers les bois. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • (Absolument) — Ce nom ne me revient pas.
    • Cet air me revient sans cesse, et je le chante sans cesse intérieurement.
    • (Mythologie) Faire un retour de l’au-delà.
    • Il revient des esprits, des esprits reviennent dans cet endroit.
    • Pour moi pauvre bavure,Ça n'aurait pas changé grand-chose, mais ça m'aurait fait faire plaisir,Sûr ça m'aurait pas fait revenir — (Jehan Jonas, maquette de Bavure, album posthume Bavure, 2010)
    • (Familier) Persister au goût ou à l’odeur, en parlant de certains aliments qui, lorsqu’on les a mangés, causent des renvois.
    • L’ail, l’échalote revient.
    • C'est vrai : si vous mettez trop d'oignon à la farce de la poule, eh bien votre poule, vous la digérez pas : elle revient. Vous savez, on disait : "Oh là là, j'ai mangé de la farce toute la nuit". Eh bien, c'est parce que vous avez mis trop d'oignon à la farce, c'est tout. Si vous n'y mettez pas autant d'oignon, votre farce, elle va pas vous revenir.— (Maïté Ordonez, "Poule farcie au jambon de Maïté", La Cuisine des mousquetaires, France 3, 28/04/1992.)
    • Recommencer à faire ou à dire les mêmes choses que l’on a faites ou dites précédemment.
    • Après un pareil refus, il n’y avait plus à y revenir.
    • C’est bon pour cette fois, mais n’y revenez pas.
    • En somme, il avait promis à Marie Papin de l’épouser. Car il l’avait dit. Il n’y avait pas à revenir là-dessus. — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 118)
    • Reprendre le fil de son discours ou de son raisonnement, après une digression ou une interruption.
    • Revenons maintenant à notre sujet, c’est-à-dire aux enfants de Paris, et occupons-nous des convalescents. — (d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, page 145)
    • (Sens figuré) Reparler d’une affaire, d’une matière, la traiter de nouveau.
    • La décision est prise et actée ; nous n’allons pas revenir sans cesse sur cette affaire.
    • Se rétablir se remettre, être rétabli, être remis dans le même état où l’on était auparavant.
    • Revenir en son premier état.
    • Revenir au bon sens.
    • Revenir à la vie, à la santé.
    • (Par ellipse) Revenir à soi.
    • Elle se passa les doigts sur les paupières, les yeux reprirent une expression humaine comme si elle revenait d’une pâmoison. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Se rétablir d’une maladie, recouvrer sa santé.
    • Il est bien revenu de sa maladie.
    • (Absolument) — Il revient à vue d’œil.
    • (Sens figuré) Reprendre ses esprits.
    • Je ne reviens pas de ma surprise.
    • Revenez de votre étonnement.
    • L’amour est parfois une aventure dont certains n’en reviennent pas d’être revenus. — (Pierre Dac, Les Pensées, Éditions Saint-Germain-des Prés, 1972)
    • (Parfois) Reprendre le courage que l’on avait perdu.
    • Revenir d’une frayeur.
    • (Absolument) Reprendre ses esprits à la suite d'un profond étonnement.
    • Je n’en reviens pas !
    • (Sens figuré) Abandonner l’opinion dont en était, pour en adopter une autre.
    • Je reviens à l’avis d’un tel.
    • C’est un homme opiniâtre qui ne revient pas, qui ne revient jamais.
    • Je reviens à ma première idée.
    • Je reviendrai peut-être à mon ancien projet.
    • Se désabuser.
    • Revenir de ses erreurs, de ses opinions, des impressions qu’on a reçues.
    • Je suis bien revenu des doctrines libérales.
    • Depuis quelques mois, j’en suis revenu, de Jacques.
    • Se corriger, s’amender.
    • Revenir de ses débauches, de ses emportements, des égarements de sa jeunesse.
    • Changer de sentiments, d’opinion ; se dédire de ce qu’on avait promis.
    • Revenir sur ce qu’on avait dit, sur ce qu’on avait promis, sur ses engagements.
    • (Par extension) Modifier, en bien ou en mal, son opinion.
    • Oui, l’agonisant est plutôt esprit que matière ; voilà pourquoi, à l’heure suprême, les hommes les plus athées sont revenus aux croyances éternelles et aux vérités de révélation. — (Hubert Lauvergne, Les Forçats, J.-B. Baillière, 1841, édition Jérôme Millon, 1991, page 60)
    • (Familier) Se réconcilier, s’apaiser.
    • Quand on l’a fâché une fois, c’est pour toujours ; il ne revient jamais.
    • On n’a besoin que de lui parler raison, il revient aussitôt.
    • Résulter à l’avantage ou au désavantage de quelqu’un, être dévolu.
    • Le profit qui m’en revient est médiocre.
    • Il en reviendra un million à l’état.
    • Cette place lui revient de droit.
    • Il ne lui revient presque rien de la fortune de sa mère.
    • Que vous revient-il, que vous en revient-il de tourmenter de pauvres gens ?
    • Quel honneur, quelle gloire, quel avantage peut-il vous revenir de cette entreprise ?
    • Il ne vous en reviendra que des ennuis, de la honte.
    • Coûter. — Note : et alors il se joint à la préposition à.
    • Cette ferme, tout compté, tout calculé, me revient à tant. — Ces deux étoffes reviennent au même prix.
    • Avoir du rapport ; être conforme ou semblable ; équivaloir.
    • Si certains se targuèrent alors de rendre la chose plus « transparente » donc soi-disant plus saine, cela revenait tout de même à leur permettre de faire du renseignement législatif voire d'influencer nos élus. — (Séverine Tessier, Lutter contre la corruption: A la conquête d'un nouveau pouvoir citoyen, Éditions François Bourin, 2015)
    • Cela revient au même — Cela revient à dire que…
    • (Rare) (Familier) Plaire.
    • Son humeur me revient fort.
    • Ditvrai aussi me revient. C’est-à-dire que le gars lui-même ne me revient pas, mais son souvenir n’est pas près de me sortir de la tête. — (Léo Malet, Du rébecca rue des Rosiers, Robert Laffont, Paris, 1958)
    • La mère d’Ida, quand elle rentre, manifeste bien un peu de surprise de me trouver au chevet de sa fille, mais comme ma bobine semble lui revenir, ça se tasse. — (Léo Malet, Du rébecca rue des Rosiers, Robert Laffont, Paris, 1958)
    • Qu’est-ce que c’est, ce machin ? — C’est une tarte aux myrtilles ! Pourquoi, elle vous revient pas ?— (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre I, épisode La Tarte aux myrtilles)
    • (Cuisine) Passer au feu, dans le beurre, dans la graisse, des mets, pour les préparer en vue de la cuisson.
    • Faire revenir de la viande, des légumes.
    • Les aliments mal revenus font les repas mal partis. — (Pierre Dac, Essais, maximes et conférences)
    • (Impersonnel) Incomber.
    • Il revient à chaque bureau de cabinet de se doter d’un outil de suivi lui permettant de s’assurer du respect des délais mentionnés dans la présente fiche et d’alerter en temps utile les intervenants à l’origine de retards. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
    • C'est à cette dernière qu’était revenu l’honneur de présider la cérémonie du baptême. On me déposa sur ses genoux. — (Neyla Ayssi, Les barbelés ne sont pas toujours le long des murs, Éditions du Panthéon, 2019, chapitre 1)
    • (Sports hippiques) Rendre la distance.
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  • envahir
    • Occuper par force, avec violence, en parlant des humains.
    • A la suite du terrible massacre des juifs de la péninsule ibérique, en 1391, le Call de Perpignan fut envahi, en 1392, et devint la proie du meurtre et du pillage. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937, page 129)
    • Historiquement, lorsqu'une ethnie envahit le territoire d'une autre ethnie, elle la réduit habituellement en servitude. — (L’insoutenable légèreté du darwinisme, dans Le Québec sceptique, n° 60, été 2006, pages 40-47)
    • Avant que la Chine n’envahisse le Tibet en 1950, plusieurs centaines de milliers de moines (et de nonnes) vivaient dans quelque 6000 monastères. — (Louis Dubé, La sagesse du dalaï-lama : Préceptes et pratique du bouddhisme tibétain, dans Le Québec sceptique, n° 66, été 2008, page 5)
    • (Par hyperbole) Occuper en nombre un espace que l'on s’approprie de fait.
    • On pouvait alors déterminer la marche des races dites rouges. Parti des steppes mongoles, un courant humain déferlait en Sibérie, gagnait l’Alaska, envahissait peu à peu l’Amérique du Nord. — (René Thévenin et Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e édition, page 15)
    • Espèce héliophile, le Genêt à balai envahit les cultures abandonnées et […] les clairières des forêts ainsi que les coupes après l’abatage […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 127)
    • En avril 1872, les mouches de la Saint-Marc envahirent Paris et sa région. Elles volaient en abondance et venaient s’abattre sur les passants. L’apparition surprenante en nombre prodigieux de cet insecte fit craindre à certains l’annonce d’un fléau. — (Vincent Albouy, Des insectes en ville, Éditions Quae, 2017, page 33)
    • Jardin dickinsonien –Un enchevêtrementde tiges, feuilles et fleursde sucepin,venantd’un herbier iridescent,envahitle jardin panoramique…de ma vitre givrée.— (Cornéliu Tocan, Chutes microscopiques. 50 micronouvelles illustrées, Créatique, Québec, 2020, pages 59-60)
    • (Par extension) S’installer à une place occupée auparavant par autre chose.
    • Il faut avoir soin de les élaguer convenablement et de détruire le gui parasite qui les envahit fréquemment. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 136)
    • Marcoul reposait de si étrange façon qu’elle courut chercher l’officier de santé au village, mais c’était vain de lui poser des sangsues derrières les oreilles et de lui inciser les lobes : la paralysie avait envahi les deux cotés du corps. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Mais enfin c’était un flot de luthéranisme qui envahissait l’Angleterre consentante. — (Berthe Gavalda, Les Églises en Grande-Bretagne, Que sais-je ?, Presses universitaires de France, 1959, page 7)
    • […], et la pluie se met à tomber en torrents, inondant le camp et envahissant nos tentes, malgré les profondes rigoles que j'ai fait creuser autour. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 154)
    • (Sens figuré) Prendre beaucoup de place en parlant des choses humaines.
    • Une colère sourde et terrible, qu’il tentait vainement de refréner, l’envahit et le domina. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • La Banque, qui à l’origine s’appelait Banco, est l’un des plus anciens jeux de cartes pratiqués en France, avant d’envahir l’Europe. — (Frans Gerver, Le Guide Marabout de tous les jeux de cartes, Gérard & C°, Verviers, 1966, page 45)
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  • hégire
    • (Religion) Fuite de Mahomet, le prophète de l'islam, de La Mecque pour Médine.
    • (Par extension) Début du calendrier musulman, basé sur cet évènement.
    • L’historien Khondemir prétend qu'Omar en dix ans de règne fit détruire plus de 40.000 temples chrétiens et fonda 1.400 mosquées. C'est lui qui donna l’hégire pour ère aux musulmans ; […]. — (Dictionnaire de la conversation et de la lecture, volume 41, page 23, Belin-Mandar, 1837)
    • (Par extension) Calendrier musulman.
    • Fait à Constantinople, avec autorisation de S. H., l’année 1274 de l’Hégire. — (Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, édition de G. Sigaux, 1981 (date de l’édition), vol. 2, page 1074)
    • La première année de l’hégire répond à l’année 622 de Jésus-Christ.
    • (Par analogie) (Extrêmement rare) Fuite, exil, en matière de religion ; début d’une nouvelle ère.
    • Cet événement (…) fera non-seulement une époque, mais, selon bien des gens, une vraie ère chronologique dans l’histoire de la religion ; on datera désormais dans cette histoire de l’hégire jésuitique, au moins en Portugal et en France, et les jansénistes espèrent que ce nouveau comput ecclésiastique ne tardera pas à être admis dans les autres pays catholiques. — (Jean le Rond d’Alembert, La Suppression des jésuites (éd. populaire abrégée), Édouard Cornély, 1888)
    • (…) en septembre 1664 un édit avait révoqué toutes les lettres de noblesse accordées depuis 1634. Les lettres de noblesse de la famille Corneille dataient de 1637, qui est seulement l’année du Cid, hégire inconnue de l’administration. — (Robert Brasillach, Pierre Corneille, Troisième partie, chapitre IV, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1938, page 413)
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  • racornir
    • Donner à quelque chose la consistance de la corne.
    • Le toucher du violon, du violoncelle racornit l’extrémité des doigts.
    • Dessécher, rendre dur et coriace.
    • Le feu a racorni ce cuir, ce parchemin. Le feu a tout racorni cette viande. La viande se racornit à force de cuire.
    • Là, les pauvres plantes souffrent, se rident, se dessèchent, se racornissent et s’en iraient en poussière si l’on en faisait de la cendre. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, page 152, 2012)
    • Dans leur carcasse racornie il ne subsistait plus un seul atome qui ne fût strictement méchant. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, 1932, Gallimard (Folio #28 réédition 2019) page 113)
    • J’ai souvent l’impression que le véritable acte de résistance consiste à refuser la dictature de l’air du temps qui racornit l’esprit et l’invite à toutes les polarisations. — (Odile Tremblay, En résistance balzacienne, 26 février 2022, LeDevoir)
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  • cuire
    • Préparer les aliments par le moyen du feu, de la chaleur, pour les rendre propres à être mangés. Devenir propre à être mangé ou propre à tel ou tel usage par le moyen du feu, de la chaleur.
    • Si l'on blanchit trop ce chou , il se réduira en bouillie en le cuisant pour la table : et s'il ne l'est pas suffisamment, on ne pourra le cuire assez pour le rendre mangeable; l'expérience seule apprend le point juste ; […]. — (François Rozier, Cours complet d'agriculture ou Nouveau dictionnaire d'agriculture, Paris: ‎Pourrat Frères, 1834, vol. 6, page 361)
    • J'essaie bien de cuire du porridge sur le réchaud à cadran, mais une vague plus forte envoie le porridge se coller au plafond et aux parois du poste. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Arsène André avait commencé de laver quelques pommes de terres qu'il cuirait sans les peler - à la baïenne - à l'étouffée. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Dans Mythologiques , Claude Lévi-Strauss écrit que cuire un aliment, c’est couper court au processus naturel qui fait qu’à terme un aliment cru (un légume, un fruit, un morceau de viande) devient une chose pourrie. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, page 320)
    • […] en cuisine, un de leurs camarades cuit des pommes de terre et réchauffe des kippers, ces harengs ouverts par le dos salés et fumés. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, pages 30-31)
    • (Vieilli) (Absolument) Cuire du pain.
    • Ce boulanger cuit deux fois par jour.
    • Tous les habitants d’un village étaient obligés d’aller cuire au four banal.
    • (Suisse) Bouillir ou faire bouillir.
    • Cuire de l’eau pour le café. L’eau cuit.
    • Cuire du linge.
    • (Par extension) Chauffer certaines choses pour les rendre propres à l’usage qu’on en veut faire.
    • Cuire du plâtre, de la chaux.
    • Un fourneau à cuire de la brique, etc.
    • Cuire du fil, de la soie.
    • Statue, vase de terre cuite.
    • Transformer par la chaleur selon les effets souhaités ; antonyme : bruler.
    • Un trop grand feu brûle les viandes, au lieu de les cuire.
    • La chaleur naturelle de ces eaux est telle, qu’elles cuisent un œuf en moins de cinq minutes.
    • Mûrir.
    • C’est le soleil qui cuit tous les fruits.
    • Le soleil n’est pas assez chaud dans ce pays-là pour bien cuire les melons.
    • (Par analogie) Causer une douleur âpre et aiguë, comme celle que fait éprouver une brûlure ou une écorchure.
    • Je me suis brûlé, je me suis écorché la main, cela me cuit.
    • La main me cuit.
    • Les yeux me cuisent, ils me cuisent comme du feu.
    • La tête me cuit.
    • (Sens figuré) (Familier) Nuire, causer un dommage, une vive douleur.
    • Il vous en cuira quelque jour ; il m’en cuit ; il pourrait bien vous en cuire.
    • — Michel est un mauvais gars qui veut rire... S’il lui en cuit, tant mieux ! — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
    • Son adresse ! Et exacte, hein ! Sinon, il vous en cuira… — (Georges Simenon, Pietr-le-Letton, Fayard, 1931, réédition Le Livre de Poche, page 109)
    • Vous oubliez que je suis la fille du plus grand maquignon de tout le Limousin. À Paris aussi, j’ai des relations très haut placées, il pourrait vous en cuire. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 144)
    • (Cuisine) Coaguler en parlant de jaunes d’œufs que l’on fait blanchir sans avoir pris soin de les fouetter énergiquement.
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  • investir
    • Mettre en possession d’un titre ou d’une dignité, avec certaines formalités, avec certaines cérémonies.
    • L’empereur l’avait investi de cet électorat, de ce duché.
    • Autrefois les rois investissaient les évêques en leur donnant la crosse et l’anneau.
    • (Par extension) Mettre en possession d’un pouvoir, d’une autorité quelconque.
    • Il fut investi de la souveraine puissance.
    • Il l’investit de toute l’autorité nécessaire pour faire exécuter ces mesures.
    • Le droit dont il est investi.
    • (En particulier) Cerner, entourer avec des troupes une citadelle, une place de guerre, etc.; environner militairement une maison, de manière à empêcher l’entrée et la sortie.
    • Cette religieuse naît, le 26 mai 1605, à Anvers, pendant les guerres qui désolent la Flandre, au moment même où le Prince Maurice de Nassau investit la ville. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Les gendarmes investirent la maison où il s’était réfugié.
    • (Par extension) Envahir ou occuper de manière massive, abusive ou fâcheuse un lieu.
    • Ces militants de la première heure ont en effet investi, à la faveur de l’insurrection de février, un admirable palais qadjar qui, dit-on, avait appartenu à la chabanou en personne. — (Gilles Anquetil, La Terre a bougé en Iran, Hachette (collection Notre siècle), 1979, chap. 4)
    • L’activité des pierreuses n’est pas neuve, mais si elle se pratiquait au début du siècle dans les carrières et les terrains vagues de la périphérie parisienne, de façon confidentielle et pour les ouvriers des chantiers de construction, elle a aujourd’hui investi les quais de la Seine et les rues du centre-ville. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
    • (Finance) Utiliser des capitaux dans un but de profit.
    • Par la nature de leurs richesses : ces bourgeois fortunés sont des « terriers » comme on dit à Lyon ; ils ont investi une grande part de leur avoir dans des fonds. — (Georges Duby & Robert Mandrou, Histoire de la civilisation française, t.1, Armand Colin, 1958; édition de 1968, page 143)
    • La BCE plaide de longue date pour que les gouvernements de la zone euro investissent plus en complément de sa politique monétaire ultra-accommodante. — (Jean Jouzel, ‎Pierre Larrouturou, Pour éviter le chaos climatique et financier, 2017)
    • (Pronominal) Faire des efforts pour s’impliquer dans la réussite d'une activité, d'un projet.
    • Pourtant, rien ne prédestine ce fils d’un haut-magistrat catholique, né en 1922 à Nancy dans l’est de la France, à s’investir dans la politique aux côtés de l’ex-président François Mitterrand. — (France: mort d’André Rousselet, fondateur de Canal+, RFI.fr [1], 30 mai 2016)
    • «Le plaisir de se retrouver ensemble, de s’investir collectivement pour améliorer et préserver sa commune». Autour de l’apéritif bien mérité et des grillades qui ont clôturé cette journée, le discours est le même pour tous les Rouffiacois ayant participé samedi à la deuxième journée citoyenne du village. — (Des citoyens en action, La Dépêche, 30 mai 2016)
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  • abêtir
    • Rendre bête, stupide.
    • Vous abêtirez cet enfant.
    • Il est tout abêti.
    • Lui aussi est intelligent, mais par malheur la boisson l’a si bien abêti qu’il n’est plus bon qu’à faire un cocher, et encore à condition d’être indulgent. — (Hector Malot, En famille, 1893)
    • Qu’adviendrait-il de son frère ? Il avait revu Violette ; Madeleine le savait et elle se figurait raisonnablement cette fille coquette jouant à abêtir les hommes. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
    • (Intransitif) Devenir bête.
    • Il abêtit tous les jours.
    • Il s’abêtit.
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  • roustir
    • (Populaire) Voler quelqu’un.
    • On l’avait prévenu qu’il se ferait roustir !
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  • abonnir
    • (Transitif) (Vieilli) Rendre bon, rendre meilleur.
    • Les caves fraîches abonnissent le vin.
    • Le feu est en marche, le feu multiple et brutal, qui réchauffe ou brûle, qui débusque le gibier, détruit les serpents, effraie les fauves, abat l’orgueil des herbes et des arbres, le feu qui défriche les terrains propices aux prochaines semailles et , en passant, les abonnit. — (René Maran, Batouala, Albin Michel, Paris, 1921)
    • J’avais peut-être l’espoir que la maternité l’abonnirait. — (Henri Calet, Monsieur Paul, Gallimard, Paris, 1950)
    • À propos de glace, et puisque vous la rompez si vite, je me suis permis de vous apporter un petit cadeau, qui, je crois, n'abonnira ni votre narcissisme naissant ni l'image déjà peu favorable que vous avez de mon gouvernement, mais qui peut toutefois vous amuser. — (Alain Damasio, La Zone du dehors, éditions La Volte, 2007, Gallimard Folio SF, 2009, page 223)
    • (Intransitif) (Vieilli) ou (Familier) Devenir meilleur.
    • C’est un vieux pécheur, il n’abonnit point en vieillissant.
    • (Pronominal) (Vieilli) Devenir meilleur.
    • Depuis son arrivée, il s'abonnit.
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  • revêtir
    • Pourvoir de vêtements quelqu’un qui en a besoin.
    • Revêtir les pauvres.
    • Couvrir d’un vêtement, spécialement en parlant des habits de cérémonie ou des autres marques de dignité.
    • Les chevaliers du Saint Esprit étaient revêtus du grand collier de l’ordre.
    • Le président du tribunal était revêtu de sa robe de magistrat.
    • (Sens figuré) Recevoir des emplois, des titres, des dignités, du pouvoir, de l’autorité, dont ainsi on est investi.
    • La charge dont je vous ai revêtu.
    • Le titre, le pouvoir, les dignités dont il est revêtu.
    • Il se dépouilla de l’autorité avec plus de contentement qu’il n’en avait eu à s’en revêtir, à s’en voir revêtu.
    • (Sens figuré) Donner une apparence parfois trompeuse.
    • Les plus importants phénomènes de la météorologie revêtent la forme cyclonique. — (Hervé Faye, ib. t. LXXVI, page 510 — cité par Littré)
    • En outre, l’organisation de la famille française s’est achevée sous l’influence du droit canon et du droit romain qui revêtaient hier encore un aspect d’éternité et qui nous surprennent aujourd’hui par l’imminence de leur déclin. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l’amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
    • Revêtir ses pensées d’un style brillant.
    • Revêtir le mensonge, l’erreur des apparences de la vérité.
    • Mettre sur soi, spécialement en parlant des habits de cérémonie et des autres marques de dignité. — Note : S’emploie alors avec le nom du vêtement comme complément direct.
    • Qu’est-ce que l’expression se coucher, comparée à se piausser, revêtir une autre peau ! — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
    • […] en songeant à Héléna, il prit courage, quitta les habits qu’il avait fait faire à Cologne et revêtit ceux qui lui étaient destinés à l’avenir. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • […] elles quittaient la livrée conventuelle, revêtaient les robes de gala, les ballons et les coques, les vertugadins et les fraises à la mode dans ce temps-là […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Les femmes, très coquettes, revêtent en général le costume traditionnel ; la petite veste très serrée moulant le torse et les bras, passe dans la ceinture d’une culotte flottante. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • En 2000, je suis allé au Kosovo et j’ai revêtu une de ces cuirasses des démineurs. C'est lourd, ça pèse trente-cinq kilos. — (Pascal Convert, Raymond Aubrac. Résister, reconstruire, transmettre, Éditions du Seuil, 2011)
    • (Sens figuré) Prendre, se donner ou s’attribuer telle ou telle apparence ou telle ou telle qualité.
    • Elle découvre des gestes de coquetterie qui, comme les gestes de pudeur, revêtent une sorte de beauté austère d’être accomplis dans la solitude. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • La mesure de la teneur en humidité d’un sol et la force de rétention de l’eau par celui-ci revêtent une grande importance pour l’aménagement des bassins versants et l’hydrologie. — (H. Tschinkel, « Mesure de la tension de l’eau dans le sol », Revue internationale des forts et des industries forestières, 1974, archives de la FAO)
    • Cette fois, ce fut Damen que les soldats congratulèrent. Il revêtait désormais un prestige nouveau à leurs yeux, en tant que celui dont les réflexes affûtés avaient sauvé la moitié des hommes et la totalité du vin. — (C.S. Pacat, Prince Captif, tome 2 : Le Guerrier, traduit de l'anglais (Australie) par Louise Lafon, éd. Milady/Bragelonne, 2017, chapitre 8)
    • (Architecture) Faire un revêtement.
    • Revêtir un fossé, un bastion.
    • Revêtir une terrasse de gazon.
    • Revêtir une muraille de carreaux de faïence.
    • Revêtir de marbre, de stuc, les lambris d’un appartement.
    • (Plus généralement) Recouvrir, enduire.
    • Revêtir l’aire d’une grange d’une touche de sable et de terre battus.
    • Revêtir le fond d’un bassin d’un lit de glaise.
    • (Pronominal) Se rhabiller.
    • Savinet. — C’est vous qui étiez tout à l’heure chez madame Savinet quand je suis arrivé inopinément ! Vous qui, en m’entendant, vous êtes revêtu à la hâte ! Et vous êtes enfui par le salon pendant que j’entrais par le couloir !… Mais pas assez vite pour que je ne puisse m’élancer sur vos traces ! — (Georges Feydeau, Le Système Ribadier, 1892, acte II, scène 3)
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  • retenir
    • Garder par-devers soi ce qui est à un autre.
    • Retenir le bien d’autrui.
    • Pourquoi retient-il mes papiers ?
    • retenir les gages d’un domestique, le salaire d’un ouvrier.
    • Garder toujours, conserver ce que l’on a, ne point s’en défaire, ne point s’en dessaisir.
    • Auguste retint l’empire.
    • Ce prince retint toute son autorité jusqu’à la fin de sa vie.
    • En termes de Jurisprudence, "donner et retenir ne vaut" signifie qu'une donation n’est point valable, si on ne se dessaisit pas en effet de ce que l’on donne.
    • Se dit, dans ce sens, en parlant des habitudes, des qualités bonnes ou mauvaises que l’on n’a point perdues.
    • Retenir l’accent de son pays.
    • retenir ses vieilles habitudes.
    • Les bêtes féroces que l’on a apprivoisées retiennent toujours quelque chose de leur naturel.
    • Ce vase retient quelque chose de l’odeur du vin que l’on y avait mis.
    • Cet homme est bien corrigé, il n’a rien retenu de ses défauts. Il est vieux.
    • Se souvenir, garder en mémoire.
    • Puis il ajouta qu’il allait partir pour Paris afin de retrouver le musicien auquel il t’avait loué, et qui lui avait donné son adresse à Paris rue de Lourcine chez un autre musicien appelé Garofoli. J’ai bien retenu tous les noms, retiens-les toi-même. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
    • Les ivrognes, maintenant accoudés au comptoir, braillaient une chanson dont ils n’avaient retenu que quelques paroles. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Réserver.
    • Il a vendu tout son vin, hormis tant de pièces, qu’il a retenues pour sa table.
    • Il a affermé sa terre, mais il s’est retenu les bois et les vignes.
    • Il a donné son bien, mais il s’en est retenu, il en a retenu l’usufruit. Il est vieux.
    • Les juges ont retenu cette cause : ils s’en sont réservé la connaissance en décidant qu’elle leur appartenait.
    • Retenir une cause signifie aussi La conserver au rôle pour qu’elle soit jugée à son rang et sans délai.
    • Le président a refusé la remise qu’on lui demandait et a retenu la cause.
    • (Mathématiques) Réserver un chiffre pour le joindre aux chiffres de la colonne suivante.
    • Huit et neuf font dix-sept : je pose 7 et je retiens 1.
    • Prélever, déduire d’une somme.
    • Le greffier, les huissiers, les procureurs, vinrent chez lui en grand appareil lui rapporter ses quatre cents onces ; ils en retinrent seulement trois cent quatre-vingt-dix huit pour les frais de justice, et leurs valets demandèrent des honoraires. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, III. Le chien et le cheval, 1748)
    • Quand il voulut compter avec lui, Aristide chercha tant de chicanes, qu’il dut le laisser partir sans lui retenir un sou pour ses frais de nourriture et de logement. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
    • En me payant, il a retenu la somme qu’il m’avait prêtée.
    • Il a retenu tant pour les frais, pour les réparations, pour ses déboursés, pour ses peines.
    • retenir tant sur le paiement d’un coupon.
    • S’assurer par précaution une personne, une chose.
    • Retenir quelqu’un pour une partie de plaisir.
    • Je vous retiens à dîner pour dimanche prochain.
    • retenir un domestique.
    • retenir une chaise au sermon, une loge à l’Opéra, une place dans un train.
    • Cette place est retenue.
    • retenir un logement.
    • retenir une chambre dans un hôtel, une fenêtre sur une rue pour voir une cérémonie publique.
    • retenir une date.
    • Arrêter, maintenir, faire demeurer.
    • Après la consultation, le docteur C***, médecin de la préfecture, me fit l’honneur de me retenir à déjeuner chez lui, avec deux de mes confrères. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 132)
    • Son ventre retombait en plis grassouillets sur une taillole de flanelle grège retenant le pantalon. — (Jean Siccardi, La Chênaie de Seignerolle, Presses de la Cité, 2010, chapitre 17)
    • On l’a retenu plus longtemps qu’il ne pensait.
    • Je ne vous retiens pas.
    • Retenez-le à dîner.
    • retenir prisonnier.
    • Ce rhume l’a retenu quinze jours à la chambre.
    • Saisir, tenir, pour empêcher un accident, une chute, ou pour s’opposer à une mauvaise action.
    • En un tour de main, j'insérai une K7 vierge dans la caméra, attrapai mon voile noir et dévalai l'escalier, me retenant à la rampe tant mes jambes mollissaient. — (Anne-Isabelle Tollet, La mort n'est pas une solution: Asia Bibi condamnée à la pendaison pour blasphème, Éditions du Rocher, 2015)
    • Il serait tombé dans le précipice, si je ne l’eusse retenu.
    • Il allait le tuer, si je ne l’eusse retenu, si je ne lui eusse retenu le bras.
    • Arrêter, contenir, ne pas laisser aller.
    • La langue est dure, déformée et relevée à la pointe : c'est la « langue de bois » des paysans allemands. La mastication est difficile, la salive n’est plus retenue dans la bouche et l’animal dépérit considérablement. — (J. Cruzel & François Peuch, Traité pratique des maladies de l'espèce bovine, Éditions Asselin et Houzeau, 1892, page 104)
    • J’essayais, en contractant le gosier, d’absorber le moins possible d’eau et de résister à l’asphyxie en retenant le plus longtemps que je pouvais l’air dans mes poumons. Mais je ne pus tenir plus de quelques instants. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • On retient l’eau avec des écluses.
    • Il y a de certaines terres qui retiennent l’eau.
    • retenir son haleine, ses larmes, ses cris.
    • retenir une poutre, L’attacher avec un lien de fer pour l’empêcher de tomber.
    • (Absolument) Pour des chevaux de trait qui empêchent la voiture d’aller trop vite à une descente.
    • Il faut enrayer, car ces chevaux-là ne retiennent pas.
    • Ce cheval a les reins bons, il retient fort bien.
    • Réprimer ; modérer ; empêcher de s’emporter.
    • Pàtsa s'avance en traînant les pieds, prend la craie et commence, laborieusement, à tracer : « Il n'ai pas a l'école passe qu'il a la pécole. » Éclat de rire général dans la classe. Le maître a du mal à retenir un sourire. — (Robert Dagany, La Muette d'Arenc: Marseille 1950, Le Fioupélan éditions, 2011, chapitre 45)
    • Cette considération me retint.
    • Je ne sais ce qui me retient que je ne… Il allait le frapper, mais il s’est retenu.
    • Il n’est pas si emporté qu’il ne sache bien se retenir quand il le faut.
    • Je me suis retenu de lui répondre.
    • Mettre, imprimer, garder quelque chose dans sa mémoire.
    • Retenir par cœur.
    • Il n’a entendu ces vers qu’une fois et il les a retenus.
    • Il retient tout ce qu’il entend.
    • Je n’ai pas retenu son nom.
    • Je retiendrai cela toute ma vie.
    • Cette leçon se retient aisément.
    • (Absolument) En parlant de la génération des animaux et signifie concevoir.
    • On a mené cette vache au taureau, mais elle n’a pas retenu.
    • Les signes de la chaleur de la vache ne sont point équivoques, elle mugit alors très fréquemment et plus violemment que dans les autres temps, elle saute sur les vaches, sur les bœufs et même sur les taureaux, la vulve est gonflée et proéminente au dehors ; il faut profiter du temps de cette forte chaleur pour lui donner le taureau, si on laissait diminuer cette ardeur, la vache ne retiendrait pas aussi sûrement. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 580)
    • (Pronominal) S’arrêter avec effort.
    • Se retenir au milieu de sa course.
    • (Pronominal) (Absolument) Ne pas satisfaire un besoin naturel
    • (Pronominal) (Équitation) Pour un cheval, qui ne veut pas se porter librement en avant.
    • Jamais on n’a vu un cheval se retenir comme celui-là.
    • Tous les jeunes chevaux se retiennent.
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  • polir
    • Rendre uni et luisant par le frottement, en parlant particulièrement des choses dures.
    • À Seki, une petite ville du centre du Japon autrefois réputée pour ses sabres de samouraïs, des artisans affûtent et polissent des couteaux de cuisine à tour de bras. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 11 janvier 2023, page 15)
    • Un corps qui se polit par le frottement.
    • (Sens figuré) Cultiver, orner, adoucir l’esprit et les mœurs, rendre plus propre au commerce du monde.
    • La fréquentation des personnes bien élevées polit l’esprit, polit les mœurs.
    • L’étude des belles-lettres polit les esprits.
    • (Sens figuré) Mettre la dernière main, corriger tout ce qui peut être contraire à l’exactitude, à la pureté et à l’élégance, en parlant de ce qui regarde la forme, le style dans les ouvrages de l’esprit.
    • Polir un discours, un écrit.
    • Il n’a pas assez poli son style dans cet ouvrage.
    • Donner plus d’élégance et de régularité, en parlant d'une langue.
    • Les écrivains qui ont poli et perfectionné notre langue.
    • Une langue correcte et polie.
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  • enorgueillir
    • Rendre orgueilleux.
    • Alors les bas et les étoffes de soie enorgueillissaient l’industrie de cette ville. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • (Pronominal) Devenir orgueilleux ; s’emplir d’orgueil.
    • La Sapho de M. Daudet n’a pas été lue et achetée par cette clientèle, mais par la bourgeoisie frottée de littérature et qui s’enorgueillit d’aimer les études psychologiques. — (Paul Lafargue, Sapho, paru dans Le Socialiste, 2 janvier 1886)
    • J’avais laissé Reykjavik, un grand village ; les maisons en bois étaient toiturées de tôle ondulée ; les plus importantes s’enorgueillissaient d’un étage surmontant l’entresol ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • La plupart de ces messieurs que tu vois là, autour de nous, s’enorgueillissent de casiers judiciaires confortables... Ils sortent de prison ou vont y entrer. Ce sont les risques du métier, mais le métier a du bon. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 19-20)
    • Le monde musulman put alors s’enorgueillir de quatre États célèbres : L’Égypte des Mamelouks, la Turquie ottomane, la Perse séfévide et l’Inde moghole. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.37)
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  • bruire
    • (Vieilli) Rendre un son confus.
    • Seulement le feu bruissait, comme pour faire comprendre la profondeur du silence. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, ch. V, Paris, 1832 ; p. 125)
    • Que voulez-vous, Monsieur ? demanda-t-elle au jeune homme d’une voix qui bruit à ses oreilles comme une musique délicieuse. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. V ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 53)
    • Il écoutait la mer bruire, les vaisseaux craquer lentement, le vent passer sous les étoiles. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Livre I, chapitre iii, Mercure de France, Paris, 1896)
    • Maintenant, c’est le glissement du vol plané, avec les haubans qui bruissent d’un sifflet plus ou moins aigu, selon la vitesse. — (Jean Ajalbert, La Passion de Roland Garros, Éditions de France, 1926, vol. 1, page 145)
    • Un rideau de velours grenat s’abaissait lentement, cependant que s’atténuait la lumière et que bruissaient les derniers chuchotements. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 82)
    • À l’heure où la forêt bruit de mille ondes. — (Hélène Ferrarini, Nocturna Bestia, Libération, no 10024, 6 août 2013, p. 28)
    • Au début de cette même année, un énorme charivari avait accueilli la pièce d'un tout jeune auteur. Paris en bruissait encore et il n’était pas de jour sans qu'on en dît pis que pendre ou la portât aux nues : Hernani, d'un certain Hugo. — (Patrick Tudoret, Juliette, Éditions Tallandier, 2020)
    • (Sens figuré) Scintiller, briller.
    • J’ai regardé vers le lieu le plus noir et j’ai vu et entendu des bijoux. Leurs éclats multiples bruissaient de pierres précieuses, d’or et d’argent. Une reptation serpentine les animait, ils n’appelaient pas les cous, les poignets et les doigts qu’ils auraient dû orner, ils se suffisaient à eux-mêmes et proclamaient l’absolu de leur luxe. — (Amélie Nothomb, Pétronille, Éditions Albin Michel, Paris, 2014, p. 10)
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  • intervertir
    • Renverser en dérangeant l’ordre.
    • Pour qu’Uthacalthing pût parvenir à ses fins – jouer aux envahisseurs un mauvais tour de son cru – il lui faudrait effacer quelques mégafichiers spécifiques et en intervertir quelques autres, un acte que seul le chaos actuel permettrait d’accomplir de façon discrète. — (David Brin, La Guerre de l’Élévation: Élévation, Tome 3, 1987)
    • Intervertir l’ordre des facteurs dans une multiplication.
    • Intervertir l’arrangement des mots d’une phrase.
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  • havir
    • (Désuet) (Cuisine) Se dit, en parlant de la viande, lorsqu’on la fait rôtir à un grand feu, qui la dessèche et la brûle par-dessus, sans qu’elle soit cuite en dedans.
    • (Sens figuré) — Qu'est l'arraisonnement auprès de la chair labourée de l'envie, la chair en absence, frémillante, qui ne cesse de havir ? — (Marie Laberge, Pierre, ou, La consolation: poème dramatique, Boréal, 1992, p. 61)
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  • dépérir
    • S’affaiblir graduellement jusqu’à l’anéantissement total.
    • La langue est dure, déformée et relevée à la pointe : c'est la « langue de bois » des paysans allemands. La mastication est difficile, la salive n'est plus retenue dans la bouche et l’animal dépérit considérablement. — (J. Cruzel & François Peuch, Traité pratique des maladies de l'espèce bovine, Éditions Asselin et Houzeau, 1892, page 104)
    • L’enfant dépérissait, la mère et la grand-mère se dévoraient d’inquiétude. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l'Amour et de la Mort », 1940)
    • (Par hyperbole) — Si une semaine s'écoulait sans escapade, on le voyait s'ennuyer, dépérir et fureter dans le logis pour trouver une issue. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • (Sens figuré) Se détériorer graduellement jusqu’à la ruine totale.
    • […], depuis la Seconde Guerre mondiale, les nations d'Europe occidentale ont laissé dépérir leur industrie charbonnière, tant il était facile de se procurer, en abondance et à bas prix, le pétrole du Proche et du Moyen-Orient. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.178)
    • (Droit) Les effets de la succession dépérissent. - Il ne faut pas laisser dépérir les biens de l’absent.
    • (Droit) Devenir plus faible avec le temps.
    • Les preuves dépérissent par la longueur du temps.
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  • emplir
    • Rendre plein.
    • Emplir un coffre, une cuve…
    • Des coteaux d’Arbois, de Poligny et de Salins, […] les vignerons à rouge trogne bénissaient le Seigneur dont le bon soleil gorgeait de vie les pampres vigoureux et emplissait leurs futailles. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • (Sens figuré) — Elle était désormais indispensable. Elle seule emplissait la maison de sa discrète présence. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
    • (Sens figuré) — […] et, à cet instant précis, le halètement sourd d'une locomotive et son cri rauque montant dans un jet de vapeur, m'emplirent d'un tel tumulte de sensations heurtées qu'eussé-je vu l'océan surgir et balayer de contraste le hideux mur de l'hôpital Lariboisière, ma stupéfaction n'aurait pas été plus profonde. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • (Familier) Occuper tout l’espace.
    • Il a bien grossi, maintenant il emplit bien son pantalon !
    • (Sens figuré) Combler.
    • Nous nous souvenons du premier dîner avec l’être aimé (nous pouvions à peine manger, tant le désir de l’autre nous emplissait). Nous nous souvenons du goût de son corps sur notre langue. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, p. 319)
    • De savoir que j’allais enfin la revoir emplit mon cœur de joie.
    • (Par extension) Répandre dans …
    • On n'entend plus que les cris des volailles et des porcs saignés ; les cheminées fument, tout Ramscapelle s'emplit de la joyeuse animation d'un marché oriental. — (Marguerite Baulu, La Bataille de l'Yser, Paris, Perrin & Cie, 1918, p.354)
    • En l’espace d’un instant, son parfum avait empli toute la pièce.
    • (Populaire) (Régionalisme) Rendre une femelle pleine, gravide, en parlant d’animaux.
    • Il a fait emplir sa jument, sa vache, sa chienne.
    • (Intransitif) (Marine) Être sujet à une voie d’eau.
    • Le bateau emplit.
    • (Pronominal) Devenir plein.
    • L’heure passe ; peu à peu les siestes s’achèvent partout ; les ruelles étranges s’animent, s’emplissent, sous le soleil, de parasols bariolés. — (Pierre Loti, Madame Chrysanthème, chap. 53, 1888, Paris : chez Calmann Lévy, 1899, p. 299)
    • Le navire s’emplissait tellement d’eau qu’il était près de couler.
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  • aspire
    • Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe aspirer.
    • Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe aspirer.
    • Les commerçants en gros et leurs garçons, les employés, les gens de la petite banque et de grande probité, les fripons, les âmes damnées, les premiers et les derniers commis, les clercs de l’huissier, de l’avoué, du notaire, enfin les membres agissants, pensants, spéculants de cette petite bourgeoisie qui triture les intérêts de Paris et veille à son grain, accapare les denrées, emmagasine les produits fabriqués par les prolétaires, encaque les fruits du Midi, les poissons de l’Océan, les vins de toute côte aimée du soleil ; qui étend les mains sur l’Orient, y prend les châles dédaignés par les Turcs et les Russes ; va récolter jusque dans les Indes, se couche pour attendre la vente, aspire après le bénéfice, escompte les effets, roule et encaisse toutes les valeurs ; emballe en détail Paris tout entier, le voiture, guette les fantaisies de l’enfance, épie les caprices et les vices de l’âge mûr, en pressure les maladies ; hé bien, sans boire de l’eau de vie comme l’ouvrier, ni sans aller se vautrer dans la fange des barrières, tous excèdent aussi leurs forces ; tendant outre mesure leur corps et leur moral, l’un par l’autre ; se dessèchent de désirs, s’abîment de courses précipitées. — (Honoré de Balzac, La Fille aux yeux d’or, écrit en 1834-1835)
    • Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe aspirer.
    • Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe aspirer.
    • Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe aspirer.
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  • appauvrir
    • Rendre pauvre.
    • Ses procès l’ont fort appauvri.
    • Des causes multiples ont appauvri ce pays.
    • On en vient presque à se demander si tout cela ne procède pas dʼune stratégie globale destinée à appauvrir la population et, à terme, à la rendre dépendante du régime. — (Jean-Claude Ndunguste, Rwanda: les spectres de Malthus : mythe ou réalité ?, 2011)
    • (Sens figuré) Épuiser.
    • La mauvaise culture a fort appauvri ce terrain.
    • Appauvrir un terrain, un sol, c’est les épuiser ou en diminuer beaucoup la fertilité.
    • Si le sol ne réussit pas longtemps de suite la même culture, ce n’est point tant qu’il s’appauvrisse, mais bien surtout parce que […] chaque plante distille par ses racines un poison pour la plante qui lui ressemble… — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 302)
    • (Sens figuré) Ôter ce qui fait la vigueur.
    • Appauvrir une langue, c’est en retrancher des mots ou des façons de parler et la rendre ainsi moins abondante, moins expressive.
    • Appauvrir le sang, c’est en altérer la qualité, la consistance.
    • (Pronominal) (Sens propre) ou (Sens figuré) Devenir pauvre.
    • Il semble toutefois que le cortège de cette association atlantique aille s’appauvrissant de l’Ouest à l’Est et de façon assez rapide ; […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 48)
    • Les trouées étant des moteurs sylvigénétiques, quand elles n’assurent plus le renouvellement des unités forestières, celles-ci régressent, s’effondrent, s’appauvrissent éco-systémiquement et floristiquement. — (La Caraïbe, données environnementales, Karthala & Géode Caraïbe, 2006, page 63)
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Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.