Dictionnaire des rimes
Les rimes en : alexandre
Mots qui riment avec "endre"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "alexandre".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : endre , endres , andre et andres .
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attendre
- Ne pas bouger, rester là où l’on est pour la venue de quelque chose ou de quelqu’un.
- S’embusquant alors derrière un massif, le fusil au poing, il attendait, des heures et des heures, qu’un chat vînt à passer. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Le doigt sur la détente de nos armes, tous les muscles tendus, ne respirant plus, nous attendons… et il me semble qu’il se passe une éternité… — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 47)
- Il n’est point pressé de conquérir les sommets. Si le temps menace, il n’attend pas l’averse, il redescend à l’auberge où il se met à la chotte. — (La Semaine littéraire, 1908, volume 16, page 254)
- Pourquoi ce bœuf impassible, et qui ne rumine même pas, semble-t-il attendre, pour ne pas brouiller l’herbe française avec l’herbe allemande ? — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- La police attend avec des mitrailleuses et des gaz les grévistes noirs de Pennsylvanie. — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
- Sous le porche, un boueux attendait l’arrivée de la voiture en songeant que, par un temps pareil, elle ne viendrait sans doute pas. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 62)
- J’adore attendre. Ce sont les seuls moments de la vie où je me repose. Parfois je vais chez le coiffeur quand je n’en ai pas besoin, uniquement pour avoir le plaisir d’attendre. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 44)
- Elle regarde hors du cadre, comme si elle attendait quelqu’un, un Monsieur D., sans doute, qu’elle épousa en 1883, et qui semble avoir été de ceux qu’on a tort d’attendre. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 151)
- Différer une action jusqu’à une limite temporelle.
- Le capitaine Arbogast avait raison quand, hier soir, à l'apéritif, il nous disait : « Dans l’Armée, il ne faut pas se presser; quand on a reçu l'ordre, eh bien ! il faut attendre le contre-ordre. » — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 20)
- Cette sollicitude ne la surprenait guère : Alice avait toujours eu cette espèce de charité très chrétienne, qui attendait que l'on fût au fond du trou pour vous tendre la main. — (Laure Pfeffer, Si peu la fin du monde, Éditions Buchet-Chastel, 2019)
- On attend le beau temps pour partir.
- Être prêt ou préparé pour une action.
- Si, d’aventure, il restait sur place, attendant une vacance à l’usine, il travaillait à la mine et était payé par pipe de minerai extraite. — (Maurice Lecerf, Le Fer dans le monde, Payot, 1942)
- Le peu qui restaient, confirmés par enquête généalogique, s’étaient cloîtrés en des tavernes où buvaient à tire-larigot en attendant la fin du monde. — (René Favret, Le Retour de Pantagruel, L’Harmattan, 1997, page 227)
- (Sens figuré) Souhaiter ou se préparer à la survenue d’un événement.
- La véritable affaire n’était pas encore commencée. On n’entendait ni les cris antidynastiques qui étaient attendus ni le grondement orageux de La Marseillaise. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- […] mais l’on n’était qu’en juin et, sauf pour les poires de moisson qui mûrissent en août, il fallait encore attendre longtemps avant de savourer concurremment les pommes du verger et la vengeance désirée. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Celle-ci était une litorne. Que venait-elle faire si prématurément dans les héez ? D’ordinaire, on ne les attend que vers la mi-octobre. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Au XVIIIe siècle, un Européen en voyage au Mozambique s’enquiert auprès d’un groupe d’esclaves qu’on s’apprête à charger dans la cale d’un bateau de ce qui, à leur avis, les attend : « Ils nous ont achetés et nous embarquent pour nous manger », répondent les esclaves. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, page 320)
- (Sens figuré) Se dit de certaines choses qui menacent une personne ou qui lui sont destinées, réservées.
- Dès le moment où le lieutenant entra dans la pièce, je sus ce qui m’attendait. Coupé par un immense béret, son petit visage bien rasé, triangulaire et anguleux comme celui d’un fennec, souriait. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Voilà le sort qui vous attend. — Quelle gloire vous attend !
- (Louisiane) Entendre, ouïr.
- Espérer, se promettre ou prévoir quelque chose.
- Je n’attendais pas cela de vous.
- C’est un homme dont je n’attends rien de bon.
- N’attendez de moi qu’un profond mépris.
- (Suisse) (Moselle) (Familier) (Germanisme) attendre sur quelqu’un : attendre quelqu’un. Note : Il s’agit d’un calque de l’allemand warten auf.
- Ça fait plus de deux heures que j’attends sur Gérard.
- J’espère que tu n’as pas trop attendu sur moi.
- (Pronominal) Prévoir quelque chose.
- Attendez-vous à des compliments. Vous les méritez pleinement et vous avez encore plein d'autres projets à réaliser !' — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 36)
- Notre hôte, absent au moment de notre arrivée, ne tarde pas à paraître et me fait l’accueil auquel je m'attendais de sa part. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 38)
- (Pronominal) S’imaginer quelque chose.
- « Johnny se donne à Bercy » pendant trois semaines, à guichets fermés. Dans ce lieu gigantesque où l’on s’attend à une débauche de lumières et d’effets, le spectacle surprend par sa sobriété, […]. — (Frédéric Quinonero, Johnny live : 50 ans de scènes, éditions L’Archipel, 2012)
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défendre
- Protéger, soutenir, quelqu'un ou quelque chose contre une attaque, une agression.
- Défendre quelqu’un au péril de sa vie. — Défendre ses concitoyens, sa patrie.
- À cette nouvelle, femmes et filles se placèrent autour du cercueil du bienheureux, s’entr’exhortant à le défendre vaillamment. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
- Finalement, ils défendent l’idée de l’inexistence d’un parti anti-germanique, vu qu’il n’existait pas non plus de parti pro-germanique. — (Carlos G. García Mac Gaw, Le problème du baptême dans le schisme donatiste, 2019, page 186)
- (Militaire) Résister à ceux qui veulent se rendre maîtres d’une position militaire, s’opposer aux ennemis qui l’attaquent.
- Le 16 mars, pendant qu'on se fusillait à Léchelle, le duc de Reggio, qui devait défendre le passage du ravin de Richebourg et le duc de Tarente, qui commandait (ou devait commander en chef de bataille), jouaient au « trente et quarante » dans la chambre de M. Saussier, fermier à Cormeron. — (Louis Rogeron, Les Cosaques en Champagne et en Brie : Récits de l'invasion de 1814, racontés d'après les contemporains, les auteurs modernes, des documents originaux et des notes inédites de témoins oculaires, aux éditions Émile Gaillard à Paris, 1905, page 155)
- (En particulier) Empêcher que l’ennemi ne puisse, sans risquer beaucoup, entrer dans un lieu ou en approcher.
- Hilperik entra à Paris sans aucune opposition, et logea ses guerriers dans les tours qui défendaient les ponts de la ville, alors environnée par la Seine. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les Quatre Fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
- La frontière est défendue de ce côté par plusieurs places fortes.
- Garantir, tant au sens propre qu’au sens figuré.
- La montagne défend cette maison du froid, des vents du nord.
- Qui le défendra des séductions du monde, contre les séductions du monde ?
- (Spécialement) Soutenir l’innocence de quelqu’un contre ceux qui l’accusent.
- Portalis, quelque temps après, trouve de l’argent et lance un nouveau journal où il se met à défendre les communards arrêtés et condamnés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 101)
- Cet avocat a très habilement défendu son client.
- (Par extension) Défendre une cause.
- (Droit) (Absolument) Fournir des défenses aux demandes de la partie adverse.
- Il a été condamné faute de défendre.
- Prohiber, interdire quelque chose.
- […] je ne voulais pas me faire à l’idée que mon père fût mort, et que plus jamais il ne reviendrait. Durant sa maladie, on m’avait défendu de pénétrer dans sa chambre, et il était parti sans que je l’eusse embrassé. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Saint Louis […] défendit aux gens du faubourg de Graveillant de rebâtir leurs maisons et fit évacuer le faubourg de la Trivalle. Ces malheureux durent s’exiler. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- En effet, le Marquisien se soucie peu de l’argent et, pour obtenir son copra, certains capitaines exploitent son goût pour l’alcool, ce qui est défendu par la loi mais très difficile d’empêcher. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Sport) Empêcher un opposant de marquer un but.
- Toute l’équipe a défendu pour conserver le score.
- (Pronominal) Repousser une attaque, une agression quelconque, y résister.
- Elle riait de toute sa voix sonore en luttant des bras et des jambes. Désarmée par son rire, elle se défendait à l’aveuglette. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- Autre exemple de l’inhabilité du démocrate à se défendre et du dommage qui lui en échoit. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, p.25)
- La dépense moyenne par hectare pour me défendre contre l’oïdium et le mildew atteignit 106 fr., tandis que dans les années ordinaires, je puis me contenter de cinq traitements mixtes, dont les frais peuvent être réduits à 60 fr. — (Paul Coste-Floret, Les travaux du vignoble : plantations, cultures, engrais, défense contre les insectes et les maladies de la vigne, Montpellier: chez Camille Coulet & Paris : chez Masson & Cie, 1898)
- Il est difficile de se défendre de quelque partialité pour ses proches.
- La société existe. Elle veut vivre. Donc elle réagit. Supposez qu’elle ne se défende pas : elle serait en quelques heures la proie d’innombrables fripouilles… Tout s’écroulerait. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Absolument) Résister aux atteintes de la maladie, de l’âge, etc.
- Votre petit accident n’a pas l’air de vous avoir beaucoup changé, Monsieur Frémont ! – On se défend, jeune fille ! — (Henry Kistemaeckers fils, Œdipe… voit !, Charpentier et Fasquelle, Paris, 1905)
- (Familier) Faire preuve de qualités, de compétences, réussir dans un domaine.
- En conséquence, la Belgique ne se défend pas mal du tout comparé aux autres pays européens: 25 donateurs par million d'habitants, ce qui représente le double du chiffre des Pays-Bas. — (Marc Sertyn, Le don d’organes ne se défend pas mal dans notre petit pays, site e-sante.be, 10 décembre 2001)
- La sœur de Rumer Willis se défend bien pour ce qui est de l’audace — (Titre de puretrend.com, 8 octobre 2015)
- (Argot) Gagner de l’argent, exercer une activité rentable.
- On s’est expliqué, il voulait en effet un garçon et je suis allée chercher pour lui un jeune Lorrain qui se défendait avec le marché noir et avec son cul. — (Marie-Thérèse, Vie d’une prostituée, 1948, réédition Joëlle Losfeld, 1993)
- On n’avait jamais vraiment bossé ensemble comme associés, vu que lui s’était vite fait une spécialité comme casseur de lourdes et moi je m’étais toujours plutôt défendu dans la fausse mornifle. — (Zep Cassini, Mollo sur la joncaille, Fleuve noir, 1955)
- (En particulier) Se prostituer.
- D’ailleurs, moi j’ai jamais été barbot. Si elle se défendait c’est qu’elle le voulait bien. — (Victor Victus, De la boue et des roses, éditions de la Flamme d’or, 1953)
- Madame Rosa était née en Pologne comme Juive mais elle s’était défendue au Maroc et en Algérie pendant plusieurs années et elle savait l’arabe comme vous et moi. — (Émile Ajar (Romain Gary), La Vie devant soi, Mercure de France, 1975)
- Se disculper, nier quelque chose qu’on vous reproche.
- On l’accuse de telle chose, mais il s’en défend.
- S’excuser de faire quelque chose à quoi on voudrait vous obliger.
- On voulait le forcer d’aller dans cette maison, il s’en est défendu.
- On voulait lui donner cette mission, il s’est toujours défendu de l’accepter.
- (Pronominal) S'empêcher, s'interdire.
- Charles Schweitzer jouissait fièrement de la considération qu’on témoignait à son grand âge, à sa culture, à sa beauté, à ses vertus, ce luthérien ne se défendait pas de penser, très bibliquement, que l’Éternel avait béni sa Maison. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 55)
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filandre
- Fibre de la viande, des légumes, lorsqu’elles sont longues et coriaces.
- C’est une viande pleine de filandres.
- Fil d’un discours indigeste ou ennuyeux.
- Sainte-Beuve, lamentable auteur des filandres mornes de Joseph Delorme. — (L. Daudet, Rech. beau, 1932)
- (Zoologie) Chacun des fils blancs et longs qui volent en l’air dans les beaux jours d’automne, qui sont de petites araignées qui migrent, emportées par ce fil qui s’attache au chaume, aux haies, aux herbes.
- Toute la campagne était pleine de filandres.
- Il est beaucoup plus difficile d'analyser cette logique et, puisque nous sommes obligés d'accepter ces liens tendus, […], ces fils rouges, ces fils d'Ariane, ces filandres d'araignée, nous devons quitter notre bonne vieille logique terre à terre (earthbound) et permettre à cette autre logique de s'immiscer en nous, de la faire nôtre. — (Bernard Hoepffner, Fil rouge narratif ou Red Herring, Exposition Rebecca Horn à Grenoble 1995)
- Filet blanc qui se forme quelquefois sur les plaies des chevaux et qui s’opposent à la cicatrisation.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Petit ver intestinal des oiseaux de proie.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Veine de matière plus tendre qui divise le marbre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Espace mal vitrifié qui forme un défaut dans une glace.
- Les filandres sont dues au manque d'homogénéité de la masse vitreuse au moment du travail. — (A. Wurtz, Dict. chim., t. 3, 1878)
- nassandres
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épandre
- Répandre en dispersant, en étalant.
- Ce fleuve épand ses eaux dans la campagne.
- Les eaux s’épandirent sur les deux rives du fleuve.
- Épandre du fumier, de l’engrais dans un champ.
- Épandre du foin pour le faner.
- Une femme vêtue d'habits magnifiques, des flots de cheveux blancs épandus sur les épaules, mais le visage admirable de jeunesse et de beauté, s'avançait les mains jointes, les yeux baissés. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Un énorme foulard couleur madère enveloppait sa tête admirable en manière de turban, dont une extrémité restait flottante et rejoignait la dentelle de son col et l’épais gilet justaucorps de laine havane sur lequel sa barbe en cascade d’argent s’épandait. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Elle se vêtait d’une étoffe raide et sombre. Le corsage très ajusté semblait rendre la respiration difficile ; la robe s’épandait tout autour de la taille, sillonnée de petites cassures aux arêtes luisantes. — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, réédition Le Livre de Poche, page 23)
- Ses cheveux que ne retenait plus aucun peigne s’épandaient autour de sa tête à la façon d’une crinière. — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, réédition Le Livre de Poche, page 218)
- Très loin, s’épandait une mer d’épaules, de visages, de regards fascinés. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 179)
- Sa jupe flottait, comme au temps des robes longues épandues sur les croupes des destriers. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 185)
- Cette voix mauvaise de Marie, je l’avais entendue parfois en de brèves échappées, où elle dégorgeait un peu de l’amertume accumulée en elle au long de sa triste jeunesse mais il avait fallu la rencontre avec ma mère pour que les digues cèdent et pour que s’épande cette vague qui m’éclaboussait moi-même en ce moment. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 234)
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sandre
- (Zoologie) Espèce de grand poisson osseux d’eau douce et d'eau saumâtre d'Europe, de la famille des perches, allongé, à tête assez fine et longue, à deux nageoires dorsales distinctes.
- La grande taille de la sandre − elle peut atteindre un mètre − n’enlève rien à la qualité de sa chair, très fine. — (Ac. Gastr. 1962)
- Si la pêche du sandre est théoriquement possible toute l'année, les deux meilleures périodes semblent être la fin du printemps, juste après le frai, puis l’automne. — (Pascal Durantel, Pêche, l’encyclopédie, p.230, Éditions Artemis, 2003)
- (Botanique) Synonyme de saule blanc (arbre).
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détendre
- Relâcher ce qui était tendu.
- Détendre une corde.
- Détendre un arc.
- Un ressort qui se détend.
- Ce vêtement, il va se détendre, non ?
- (Sens figuré) Relâcher son esprit ; évacuer son stress.
- — Calvâsse! vraiment? Je croyais que les correspondants parlementaires étaient détendus comme des coqs en pâte. — (Loraine Lagacé, Stratège, Stanké, 1992, vol. 1, p. 34)
- Détacher, enlever ce qui était tendu en quelque endroit, par exemple le linge.
- Détendre une tapisserie.
- Détendre des rideaux.
- Environ un quart d'heure après Bardet vint me trouver dans mon rang ; il me dit tout bas: « Je viens d'aider Toinette et Marote à détendre. — (Nicolas Rétif de la Bretonne, Monsieur Nicolas, 1796), bibliothèque de la Pléiade, Tome 1, p. 735.
- (Par extension) (Vieilli) Ôter les tapisseries, les rideaux, etc., d’un lieu.
- (Absolument) On détend dans toutes les rues quand Noël est passé.
- Démonter les tentes pour lever le camp.
- Détendre le camp.
- (Absolument) Après avoir fait toutes ces dispositions, après avoir reçu un officier prussien qui demandait à parlementer, et lui avoir montré le camp dans le plus grand ordre, il [Dumouriez] fit détendre à minuit, et marcher en silence vers les deux ponts qui servaient d’issue au camp de Grand-Pré. — (Adolphe Thiers, Histoire de la Révolution française, tome 2, livre VIII ; Furne et Cie éditeurs, Paris, 1846, page 301)
- (Cuisine) Fluidifier une préparation culinaire en y ajoutant un liquide.
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milandre
- (Zoologie) Synonyme de requin-hâ (poisson).
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vandre
- Randonner, balader
- Migrer, voyager
- Vagabonder
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monandre
- (Botanique) Qui n’a qu’une seule étamine.
- S’il y a une, deux, trois étamines dans une fleur, elle est appelée monandre, diandre, triandre, etc. — (M. L. de Ganot, Traité élémentaire de botanique, Librairie scientifique de M. Marquis, Paris, 1870, 3e édition revue et augmentée)
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mévendre
- (Vieilli) (Commerce) Vendre une chose à perte.
- Ce marchand a mévendu plusieurs parties de son fonds.
- Il y a des temps où les marchands sont obligés de mévendre.
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retendre
- Tendre à nouveau ; tendre ce qui est détendu.
- Le salon venait d’être retendu en soie jaune avec des agréments de couleur carmélite. — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
- Pour la garder dans son lit, à l'instar des producteurs d’Alerte à Malibu et Cie, son mari avait exigé qu'elle redressât son nez, ravalât sa façade, repulpât ses lèvres, retendît son ventre, remontât ses fesses et siliconât ses seins. — (Catherine Gaillard-Sarron, « Le pygmalion », dans Paquet surprise : nouvelles, Éditions Librinova, 2016)
- A la fin du roman, certains personnages restent au tapis. Il a donc fallu redécouper les choses et retendre des câbles. — (journal 20 minutes, 15 novembre 2018, page 14)
- Tendre à nouveau ce qu’on avait déjà tendu à quelqu’un.
- Et le prêtre retendit sa boîte en paille avec une sorte de séduction, en jetant à Lucien des regards animés de charité. — (Honoré de Balzac, Illusions perdues, troisième partie : Les Souffrances de l’Inventeur)
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prendre
- Saisir, mettre en sa main.
- […] Joseph offre un bouquet de roses à son amoureuse, qui étend la main pour le prendre. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- De joyeuse humeur, le mari cause avec force gestes, prend parfois les mains de sa femme, la taille aussi […] — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892, Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/73)
- Vers la tombée du jour, le poète, ayant pris son parapluie, baisa galamment les mains de Mme Mirondeau et lui fit ses adieux. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il prit un siège, alluma une cigarette et accepta sans se faire prier un verre de vin de messe. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, pages 32-33)
- Saisir une chose, l’enlever, la tirer à soi autrement qu’avec la main.
- […] ; deux bandelettes serrant ses cheveux ondés sont prises sous l’étole et vont s’entrecroiser par-derrière à la chute des reins. — (Gustave Flaubert et Maxime du Camp, Nous allions à l’aventure par les champs et par les grèves, 1886, réédition Le Livre de Poche, 2012)
- Ils doivent aimer sentir l’étoffe crisser entre leurs doigts polissons lorsque, vous prenant dans leurs bras, ils vous coquinent. Ah! les bras des hommes! — (Claude Seignolle, Un corbeau de toutes couleurs, Paris : Éditions Denoël, 1962, page 193)
- Saisir les choses avec leur gueule, leur bec, leurs griffes, etc., en parlant des animaux.
- Le perroquet prend souvent avec sa patte ce qu’il veut prendre ensuite avec son bec.
- Mettre sur soi, en parlant des habits, des vêtements.
- Pour la Promenade du soir, on prend une robe blanche de percale ; mais elle doit être très-courte et décoletée […] — (Mercure de France, volume 38, 1809, page 242)
- (Vieilli) Commencer à porter.
- Prendre la perruque ou prendre perruque.
- Emporter avec soi certaines choses par besoin ou par précaution.
- Prendre un parapluie, une lanterne. - Prendre sa canne, son épée, son chapeau.
- Il a pris son fusil et il est allé à la chasse.
- Emporter en cachette ou de force, ôter à quelqu’un ce qu’il possède, le lui dérober.
- On lui a pris sa bourse, sa montre, tout ce qu’il possédait. - Ils lui ont pris jusqu’à sa chemise.
- Ce chien a pris un poulet sur la table.
- S’emparer, se saisir par force d’une chose ou d’une personne.
- On se rappelle que, ce que nous avions pris aux autres, il a fallu leur rendre, et on leur reprendra ce qu’ils nous ont pris sans raison en 1871. — (Émile-Ambroise Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 320)
- Si elle n'a pas complètement réussi, cette attaque n'a pas été sans quelque résultat, car nos soldats ont pris deux tranchées et se sont avancées de deux cents mètres. — (Pierre-Louis Péchenard, La grande guerre: le martyre de Soissons (août 1914-juillet 1918), Paris : G. Beauchesne, 1918, page 100)
- Il a pris l’arme de son adversaire. — Prendre quelqu’un au collet, à la gorge, par le bras, à bras-le-corps.
- (Par extension) (Très familier) Dominer sexuellement.
- Je l’ai prise en levrette, mon gars, quelque chose de concret !
- (Jeux) Enlever à l’adversaire.
- Je prends votre dame avec mon roi.
- (Absolument) Je prends et je joue.
- Faire des levées d’hommes.
- Il a été pris pour le service militaire.
- Arrêter quelqu’un pour le conduire en prison.
- Ce voleur s’est enfin laissé prendre. La gendarmerie a déjà pris deux de ces bandits.
- Butiner à la guerre, y faire des prisonniers.
- On a pris à l’ennemi quinze cents hommes, deux drapeaux, dix canons.
- (Militaire) Se rendre maître par la force des armes ou autrement, d’une place forte.
- Le 26 octobre, une dépêche annonça que les Anglais avaient pris Bois-le-Duc après une attaque de nuit exécutée par des chars lance-flammes « au clair de lune artificiel ». — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 117)
- (Chasse, Pêche) Attraper à la chasse ou à la pêche.
- […] n’avait-il point remarqué une superbe truite qui se calait sous un rocher de la rive. […] La question se posait seulement de savoir s’il la prendrait au filet ou à la main. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- L'autre jour, sur le bassin de Chambly, j'ai pris un gros achigan. — (Michel Rabagliati, Paul à la pêche, éditions la Pastèque, Montréal, 2006, page 86)
- Prendre des oiseaux à la pipée, au trébuchet.
- Poursuivre et saisir un gibier, en parlant des animaux de chasse, des oiseaux de proie, des prédateurs.
- Mon chien a pris deux lièvres.
- Ses chiens n’ont rien pris de la journée.
- (Sens figuré) S’emparer de quelqu’un, gagner quelqu’un en s’attaquant à son esprit, à son cœur, à ses sens.
- Raïssouli est évidemment un profond psychologue qui connaît nos petites faiblesses et sait comment il faut nous prendre. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 240)
- Surprendre.
- Je l’ai pris à voler des fruits dans votre jardin. - Il promit qu’on ne l’y prendrait plus. - Tout le monde y aurait été pris.
- — À quoi bon mal parler des femmes qui ne sont pas jolies ?— Ah ! je vous y prends, monsieur le docteur ! Voilà une parole imprudente ; c’est vous qui avez dit que mademoiselle de Serpierre n’est pas jolie, et je puis vous citer. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Attaquer, aborder.
- Prendre une armée de flanc. - Prendre son ennemi par derrière. - Prendre quelqu’un en traître, en trahison.
- Manger, boire, avaler, absorber, en parlant des aliments, des boissons, des médicaments solides ou liquides.
- L’abbé Plomb est privé de sa gouvernante qui s’absente, cette après-midi, et il prend son repas, chez nous […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Le café noir très fort qu’il a pris au début de la veille, empêche Arsène André de s’endormir. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Les hommes jouent gravement aux boules et se passionnent pour le foteballe ; ils prennent l'apéritif par habitude, rejoints par ceux qui le font par snobisme. — (Henri Wadier, La réforme de l'enseignement n'aura pas lieu, éditions Robert Laffont, 1970, page 154)
- Tonton Mbagnick appelle le serveur et commande un ballon de Kir Royal et demande à Meïssa Bigué ce qu’il voulait prendre. — (Ameth Guissé, Femmes dévouées, femmes aimantes, L’Harmattan, 2011, page 46)
- Le dur travail et l’air pur excitent l’appétit. Au petit matin, après un déjeuner copieux, les bûcherons gagnent l’aire de coupe. Ils prennent sur place, en le dévorant, le repas préparé par le cook : du lard, de la mélasse, des galettes. — (Pierre Saucier, Gérard Saucier: sur les traces d’un bâtisseur en Abitibi, avec la collaboration de Claude Bédard-Claret, Presses de l'Université du Québec, 1996, page 124)
- Faire usage pour sa santé, pour son agrément, etc.
- Muni même d’un pain de savon, il prit, sur le bord d’un cours d’eau, hors la ville, son premier bain depuis seize mois. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 421 de l’édition de 1921)
- Prendre un lavement.
- (Vieilli) Se faire contaminer par contagion, en parlant des maladies.
- Il a pris la peste, la fièvre jaune, le typhus. - C’est d’un tel qu’il a pris la grippe.
- Atteindre par surprise.
- L’orage, la pluie nous prit en chemin.
- La fièvre l’a pris le samedi.
- (Par extension) La frayeur, la colère, l’ennui, l’enthousiasme, etc., le prit.
- Fixer sur le corps.
- Il prend de l’embonpoint.
- Il prend du ventre. - Prendre des forces.
- Contracter ; adopter.
- Un rhume, en apparence bénin peut, s’il est négligé, dégénérer en bronchite ou en pneumonie ; le plus sage serait d’éviter de courir ce risque en prenant des précautions nécessaires pour que vous ne vous enrhumiez pas. — (Mieux vaut prévenir que guérir, dans Almanach de l’Agriculteur français - 1932, Éditions La Terre nationale, page 33)
- On avait beau le corriger quand les voisins le ramenait en carriole, l’habitude de ces fugues était prise. […] Si une semaine s’écoulait sans escapade, on le voyait s’ennuyer, dépérir et fureter dans le logis pour trouver une issue. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Si profond était le fossé entre la bourgeoisie manufacturière et les ouvriers du textile que les luttes révolutionnaires, dans Sedan, prirent comme nulle part ailleurs le caractère d’un conflit entre classes. — (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
- Bien qu’il n’eût pu comprendre un seul mot de ce qui avait été dit, Bert éprouva un choc en remarquant le ton qu’avait pris l’homme. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 247 de l’édition de 1921)
- Je pris l'habitude, à l'imitation des goumiers et des bellahs, d'aller pisser accroupi, à flanc de dune, […]. — (Robert Le Roy, Méhariste au Niger: souvenirs sahariens, Éditions Karthala, 1997, page 76)
- Se donner, employer, en parlant de titres, de qualités, de noms.
- Il prit le titre de comte. - Elle prit le nom de son mari.
- Acquérir, acheter.
- Je prendrai tout à six francs pièce. - Vous en demandez trop cher : je ne le prendrai pas.
- (Absolument) C’est à prendre ou à laisser.
- Demander, percevoir un prix pour quelque chose que l’on vend.
- Ce marchand prend vingt francs du mètre de ce drap. - On m’a pris mille francs pour ce travail.
- Recevoir ; accepter.
- Rien n’avait été convenu entre nous : il a pris ce que je lui ai donné.
- Ce train prend des voyageurs de toutes classes.
- Bénéficier de.
- Ce cabinet était la demeure favorite du roi ; c’était là qu’il prenait ses leçons d’escrime avec Pompée, et ses leçons de poésie avec Ronsard. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. III ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 33)
- Emprunter, tirer de.
- Il a pris l’idée de cette tragédie dans un vieux roman.
- C’est un mot que nous avons pris du latin.
- (En particulier) (Famille) Recevoir des traits psychologiques ou physiques de son ascendance.
- Arthur : C’est vrai, ce qu’on dit, vous êtes le fils d’un démon et d’une pucelle ? […] Vous avez plus pris de la pucelle. — (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre I, épisode Les Défis de Merlin)
- Engager des personnes, ou s’engager avec elles, sous certaines conditions.
- Prendre un domestique, une femme de chambre, une cuisinière, un chauffeur, etc.
- Prendre un ouvrier, des ouvriers à la tâche, à la journée.
- Prendre un associé, une épouse.
- Joindre quelqu’un en quelque endroit, pour se rendre ailleurs avec lui.
- J’irai vous prendre à deux heures précises. - Il est venu me prendre pour aller au théâtre.
- Emmener avec soi.
- Le capitaine prit trente hommes pour faire cette reconnaissance.
- Recueillir, donner l’hospitalité.
- Je l’ai pris chez moi. - Il eut la bonté de prendre chez lui toute cette famille.
- Ôter, retirer, retrancher une partie d’un tout.
- Prendre dix mille francs sur une succession. - Il a pris mille francs d’avance sur son traitement.
- Retrancher de quelque chose pour subvenir à autre chose.
- Prendre sur sa nourriture, sur sa dépense, sur son nécessaire, etc., pour donner aux pauvres.
- Prendre sur son sommeil pour travailler.
- Se charger d’une chose, entrer en possession, en jouissance d’une chose à certaines conditions.
- Prendre des terres en fermage.
- Prendre un appartement en location.
- J’ai pris une chambre, un pied-à-terre dans cette maison.
- (Marine) Charger quelque chose, recevoir quelqu’un, à bord.
- Engager et conduire, en parlant d’une affaire.
- Il a mal pris son affaire, voici comme il fallait la prendre.
- Prendre une affaire du bon, du mauvais biais.
- Choisir, préférer ou adopter de préférence ; se décider pour.
- Vous recherchez moins mon avis sur le parti que vous avez à prendre que mon approbation pour celui que vous avez pris. — (Lettre de Jean-Jacques Rousseau à Henriette, du 7 mai 1764, dans Lettres philosophiques, présentées par Henri Gaston Gouhier, Paris : J. Vrin, 1974, page 131)
- Je ne sais quel livre prendre.
- Choisir une route, un chemin, s’y mettre en marche, en parlant particulièrement de ceux qui voyagent, qui cheminent.
- Il suivit la D 925 sur une vingtaine de kilomètres, puis prit au sud, traversa la forêt de Lancosme jusqu'à Méobecq et bifurqua vers Rosnay par la D 27. — (Jean-Claude Patrigeon, Pitié pour les vivants, Éditions CLÔ, 1994, chapitre 4)
- Sur des routes aux doux reliefs, vous prendrez la direction de Champlay, Neuilly et Laduz, où vous pourrez visiter un intéressant musée des Arts et Traditions populaires. — (Balades à vélo en Bourgogne 2009 Petit Futé, page 234)
- (Par extension) (Absolument) Choisir d’entrer dans un chemin quand on a le choix entre plusieurs.
- Prendre à droite, à gauche, tout droit.
- Nous contournâmes, sans l’apercevoir, la colonne, puis le taxi remonta le faubourg Saint-Antoine, prit à gauche. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Après la petite plage, Koutabaï s’engagea sur un sentier qui prenait à droite. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- (Par extension) Utiliser un mode de locomotion qui se présente au choix.
- Prendre la voiture, prendre le train, prendre le paquebot.
- Prendre un cheval, une voiture, un bateau, une automobile, un avion.
- (En particulier) Couper, utiliser, façonner, de certaines façons, en parlant des étoffes, des viandes, et plus généralement ce que l’on coupe ou tranche avec art.
- Le tailleur a mal pris cette étoffe. - Prendre une étoffe de droit fil, de biais.
- Vous coupez mal ce morceau; vous n’avez pas pris le sens.
- (Sens figuré) Entendre, comprendre, concevoir, expliquer, interpréter, considérer d’une certaine manière.
- Accompagnez vos traits d’humour ou d’ironie d'une binette (smiley) : ":—)", qui indiquera au lecteur que vous plaisantez ou que vous désirez qu'on ne prenne pas mal votre boutade, votre allusion, etc. — (Patrick Rebollar, Les salons littéraires sont dans l'internet, Presses universitaires de France, 2002, page 176)
- Les commentateurs prennent ce passage en des sens très opposés.
- À bien prendre la chose, vous devez être plus content que fâché de cet arrangement.
- (Sens figuré) Adopter ou soutenir avec chaleur ou conviction.
- Pour guérir le dernier-né de la Reine, qui souffrait dun abcès à la gorge et qu’Hadès semblait encore une fois attirer dans ses ténèbres, le médecin Olympos avait jugé qu’il fallait prendre les grands moyens : une incubation, et à Canope. — (Françoise Chandernagor, Les Enfants d’Alexandrie, éd. Albin Michel, 2011)
- Il a pris ma défense. - J’ai pris ses intérêts. - J’ai pris son parti.
- Éprouver, en parlant des sentiments, des passions, des affections et des répugnances.
- Prendre du plaisir, prendre son plaisir à quelque chose.
- Prendre quelque chose en dégoût.
- Prendre intérêt à quelqu’un, à quelque chose.
- Prendre quelqu’un en amitié, en affection, en aversion, en haine, en grippe.
- Obtenir, recueillir.
- Prendre un congé.
- Prendre l’avis de quelqu’un, prendre conseil d’un avocat.
- Fixer, en parlant d’une date.
- Tous récitèrent debout les grâces et Durtal prit rendez-vous avec l’abbé Plomb pour visiter la Cathédrale […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Déterminer par la mesure, les dimensions, la grandeur d’une chose.
- Enfin, on a prétendu qu’en 1888, le patron d’un smack de Grimsby serait grimpé au sommet et aurait pris la hauteur totale du rocher avec une ligne de sonde. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Prendre la largeur d’une armoire. - Prendre la surface de la pièce.
- (Par extension) Prendre la température, la tension artérielle d’un malade.
- Rédiger, relever, fixer sur le papier.
- À leur arrivée, ces derniers examinèrent les lieux, prirent quelques photos et conclurent à un accident domestique. L'un des soldats du feu ayant repéré des traces d'explosifs protesta, mais les inspecteurs ne relevèrent pas sa déposition […]. — (Grégory Taïeb, Narcor, tome 3: Les dés sont jetés, Éditions Publibook, 2013, page 169)
- Prendre des notes, prendre un croquis, prendre un plan, prendre une photographie.
- (Par extension) […] je décidai de passer l’après midi avec eux, d’étudier leurs méthodes de plonge et de ’prendre’ plusieurs films. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Par ellipse) Prendre du temps ; durer.
- Le passage a commencé le 12, par celui des nouaïb, l’âsker a suivi le lendemain le makhzen et le guîch ont traversé le 14 et le 15.L’opération a donc pris quatre jours. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 143)
- […] j’avais près de cent brasses de chaîne et mon ancre à ramener à bord, une tâche énorme pour un homme seul qui me prit près de quatre heures et demie […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Intransitif) S’enraciner, pousser, croître.
- La vigne ne prend pas dans cette région.
- Il y a des plantes qui prennent également en toute sorte de pays; il y en a d’autres qui ne prennent qu’en de certaines terres.
- (Intransitif) (Sens figuré) Réussir, trouver son lectorat, son auditoire, en parlant d’un ouvrage de l’esprit, d’une proposition, d’un compliment, etc.
- Votre maudite flotte est mise en pièces… Et vous avez le toupet de continuer vos grimaces… À d’autres ! avec moi, ça ne prendra pas ! — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 351 de l’édition de 1921)
- « Je fais semblant de ne pas entendre, disait Mme de la Trave, et si elle insiste, de n’y pas attacher d’importance ; elle sait qu’avec nous ça ne prend pas… » — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Ce livre, cette pièce de théâtre n’a pas pris.
- Cette plaisanterie n’a pas pris.
- (Par extension) Ce jeune homme a bien pris dans le monde.
- (Intransitif) Adhérer, s’attacher, produire son effet.
- Je m’apprête à allumer la lampe. Je frotte une allumette. Elle ne prend pas, le phosphore s’écaille, elle se casse. Je la jette, et, un peu las, j’attends… — (Henri Barbusse, L’Enfer, chapitre II, Éditions Albin Michel, Paris, 1908 ; éditions G. Crès, Paris, 1925, page 11)
- Cette couleur naturelle ne prend pas sur les tissus synthétiques.
- L’encre ne prend pas sur le papier huilé.
- Le feu a pris à cette maison, à ce magasin.
- Elle alluma le feu avec des brindilles et le souffla, en s’agenouillant devant, à pleins poumons.Quand il commença à prendre, elle remonta dans la voiture. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Pour allumer la bougie, tu te couchas à demi sur moi ; tu n’arrivais pas à faire prendre l’allumette. J’étouffais sous ton corps odieux. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 48)
- Heureusement que le feu prenait rapidement ; il y avait encore de la braise de la veille. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 18)
- (Intransitif) Faire une impression trop forte à la gorge, au nez.
- Cette odeur est trop forte, elle prend à la gorge.
- (Intransitif) Se geler, se coaguler, s’épaissir, se solidifier.
- Il faut attendre que le béton ait complètement pris avant de passer à l’étape suivante.
- Mettez de la présure dans ce lait, pour qu’il prenne.
- Vos confitures ont mal pris. - Cette gelée ne prendra pas.
- La rivière a pris cette nuit.
- Le fleuve était entièrement pris.
- L’eau des marais était prise ; par endroits seulement, de larges carrés d’eau douce, qui ne gelaient point, continuaient de se mouvoir doucement, et demeuraient blanchâtres. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 233)
- (Intransitif) Contribuer à un bon ou à un mauvais résultat.
- Bien lui a pris d’avoir été averti à temps.
- Il lui prendra mal un jour d’avoir montré tant d’insouciance.
- (Avec la particule en) Après ce qu’il avait fait, bien lui en prit d’avoir des protecteurs.
- Atteindre une année de plus en âge.
- J’avais lu cette parole sur une petite image de Noël que Jérôme m’a envoyée lorsqu’il n’avait pas douze ans et que je venais d’en prendre quatorze. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 86)
- Or Lafcadio venait de prendre dix-neuf ans. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914, réédition Folio, page 61)
- (Intransitif) Être atteint.
- La fièvre, la goutte lui a pris.
- (Impersonnel) Il lui prit une colique, un mal de dents, une sueur froide, une faiblesse, etc.
- (Sens figuré) Il lui prit une fantaisie, un dégoût; il lui prend des accès d’humeur.
- Subir.
- — Tu étais là-dessus ? dit le biffin en montrant le cargo qui flambait.— Oui.— Oh pardon ! dit le soldat, qu’est-ce qu’ils prennent, les gars ! — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 133)
- Affecter, entamer, gagner sur quelque chose.
- Je ne suis point né pour les émotions violentes, cela prend sur ma santé. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- (Pronominal) S’attacher, s’accrocher.
- Rencontré Artaud, […] qui s’est pris le pied dans la roue de sa voiture, a cogné la tête dans le marchepied, et est retombé sur une botte de paille ; il aurait voulu le faire qu’il n’y serait jamais arrivé. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- (Pronominal) Concevoir un sentiment pour quelqu’un.
- Se prendre d’amitié, se prendre d’aversion, se prendre de passion, pour quelqu’un.
- (Pronominal) Provoquer, s’attaquer à quelqu’un.
- Il ne faut pas se prendre à plus fort que soi.
- (Pronominal) Se contracter, en parlant de maladies.
- La grippe se prend très facilement en cette saison.
- (Pronominal) Se figer, se solidifier.
- L’huile se prend quand on la tient dans un endroit froid. - Le sirop se prendra bientôt.
- J’étais à peine assis à la salle à manger que j’avais l’impression de m’enrhumer. Les muqueuses de mon nez « se prenaient », mes bronches se glaçaient, mon esprit s’élevait vers les méditations. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 5)
- Émouvoir, provoquer une émotion.
- Blanche.– Ça nous prend toujours, ces histoires-là. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
-
descendre
- Aller de haut en bas.
- À 11 heures, nous devons descendre au ras de la mer ; une masse nuageuse nous barre la route ; elle est beaucoup trop élevée pour être survolée. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page 85)
- D’un étage à l’autre, c’était un remue-ménage incessant de paras, qui montaient et descendaient, chassant devant eux des Musulmans, […], le tout dans un grand bruit de bottes, d’éclats de rire, de grossièretés et d’insultes entremêlés. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- La cloche venait de « piquer » 19 heures, et nous descendions dîner quand le cri « un ours! » nous rappela sur le pont. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Je m’apprête, pour descendre à table. J’endosse un gilet de fantaisie, un vêtement sombre. Je pique une perle à ma cravate. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- On descendit dans des caves, on suivit des souterrains dont les parois, cotonnées par les fleurs du nitre. — (Maurice Maindron, Blancador l’avantageux, Éditions de la Revue Blanche, 1901, page 362)
- Le chat gris, un peu sauvage, nous regardait de loin, à travers la balustrade de l’escalier au fond, sans oser descendre. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Dirait-il que le mouvement de la marche avait révélé la doublure de ce vêtement – était-ce de la castorette ? –, outre une jupe de tweed qui descendait jusqu'au genou ? — (Angelo Rinaldi, Où finira le fleuve, éd. Fayard, 2006, chap. 1)
- (Poétique) Descendre au cercueil, au tombeau, Mourir.
- Aller de l’amont vers l’aval. Suivre un cours d’eau dans le sens du courant.
- La viticulture auvergnate fut à son apogée vers le milieu du XIXe siècle. […]. Les bateaux qui descendaient l’Allier emportaient des vins d’Auvergne jusqu’à Paris. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- J’étais un grand bateau descendant la GaronneFarci de contrebande et bourré d’EspagnolsLes gens qui regardaient saluaient la MadoneQue j’avais attachée en poupe par le col. — (Léo Ferré, Le Bateau espagnol)
- Le tarif des droits à percevoir sur les marchandises transportées par le Rhin , sera réglé de manière , que la totalité du droit à payer entre Strasbourg et la frontière du Royaume des Pays-Bas soit , en remontant, de deux francs , et en descendant, d’un franc trente-trois centimes par quintal. — (Annales maritimes et coloniales, 1818, page 374)
- (Familier) (Sens figuré) Aller du nord vers le sud.
- Que disait Joyon de cette trajectoire sur l’eau ? « Quand j’ai vu qu’il descendait le golfe de Gascogne deux nœuds plus vite que nous, avec de surcroît un bien meilleur angle au vent, j’ai compris que la messe était dite. » — (Jean-Louis Le Touzet, Franck Cammas, le sur-Rhum, dans Libération (journal) du 10 novembre 2010)
- Débarquer.
- — Mais, chef ! C'est la meilleure infirmière du régiment ! Comment pouvez-vous la traiter de la sorte ?— Vos gueules, répondit le sergent, ou je vous descends sur le quai. Vous n'aurez qu'à attendre le train suivant. — (Christian Oosterbosch, Justine et les "gueules cassées": roman historique, Éditions Dricot, 2018, chapitre 12)
- (En particulier) Faire irruption à main armée.
- Une fois ‘Amr éliminé, l’armée byzantine serait descendue sur Aila et de là aurait menacé la ligne de communication musulmane avec La Mecque et Médine, forçant l'armée mahométaine principale à se retirer du Yarmûk. — (Claudine Dauphin, La Palestine byzantine: peuplement et populations, tome 2, Archaeopress, 1998, page 363)
- Les Sarrasins descendirent en Espagne.
- Les Goths, les Lombards descendirent en Italie.
- Mettre pied à terre ; sortir d’un véhicule. — Note : Se dit d’un voyageur qui s’arrête quelque part pour coucher, pour faire un séjour, etc.
- Nous entrâmes dans la Rue de la République, laissant derrière nous le cours Jean Jaurès et la gare, porte à jamais refermée sur Chambéry. En passant devant une petite entrée coincée entre deux bar-tabacs. « Ça c'est l'hôtel Central, c'est là que Louis descendait quand il faisait ses tournées dans le Vaucluse. Un hôtel un peu douteux à mon goût ». — (Jean-Paul Rebour, Près du pont d'Avignon, Éditions Publibook, 2014, page 17)
- Terminus. Tout le monde descend !
- (Sens figuré) Examiner soigneusement, consulter, interroger.
- Puisqu’il faut tout avouer, je descendrai en moi jusqu’au tréfonds, j’en remuerai la lie et j’en étalerai la pestilence. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 48)
- (Sens figuré) Rapporter ou examiner les particularités, les circonstances.
- Descendre dans le détail, dans les détails d’une affaire, d’une question.
- (Justice) Se transporter en quelque endroit pour y procéder à un examen ou à toute autre opération.
- La justice est descendue chez lui.
- (Sens figuré) S’abaisser à.
- Elle ne voulut pas descendre à se justifier.
- Il descend à des détails trop minutieux.
- (Sens figuré) Déchoir.
- Parvenu à ce degré de puissance, il ne pouvait plus que descendre.
- (Par extension) tendre, se diriger, être porté ou poussé de haut en bas.
- Quand on a mêlé des substances légères et des substances pesantes, ces dernières descendent.
- (Sens figuré) La corruption ne tarda pas à descendre des hautes classes parmi le peuple.
- Baisser.
- Jamais le taux de la natalité française n’est descendu aussi bas qu’en 1871, où il a été de 2,26 pour 100. — (Alexandre Dumas fils, La question du divorce, 1880, 12e édition, page 127)
- Le thermomètre est descendu à -6°; tout le gréement était couvert de givre et de glace que je dus casser en montant dans la mâture. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Depuis quelques jours, le temps s’est enfin remis au beau. Il fait encore assez frais, la nuit, et le thermomètre est descendu plusieurs fois à zéro. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 110)
- S’étendre de haut en bas.
- Ses cheveux lui descendent jusqu’à la ceinture.
- Il a un manteau qui lui descend jusqu’aux talons.
- (En particulier) Aller en pente.
- Le pic de Ternetiu élève sa crête parmi les nuages à douze cents mètres d’altitude. Ses pentes descendent autour d’un immense cratère en demi-cercle. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Ce sentier descend vers le village.
- La route descend beaucoup en cet endroit.
- (Musique) Passer de l’aigu au grave.
- Descendre d’un ton, d’une quinte, etc.
- Sa voix ne peut descendre plus bas.
- (Généalogie) Être issu, tirer son origine d’une personne, d’une race.
- Il descend des anciens rois de tel pays.
- Il descend de telle maison par les femmes.
- (Transitif) Aller de haut en bas et le terme désignant l’espace parcouru en allant de haut en bas se construit comme un complément d’objet direct.
- Descendre une montagne.
- Descendre les degrés, l’escalier.
- (Transitif) Suivre un cours d’eau.
- Les bateaux qui descendent la rivière.
- Il descendit le Danube jusqu’à son embouchure.
- (Transitif) Transporter une chose ou une personne d’un lieu haut pour la mettre plus bas.
- Vers 1 heure du matin, je remarque que mon feu rouge de babord est éteint. Je descends le fanal dans le poste pour le rallumer. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Descendez ce tableau.
- Descendre du vin à la cave.
- Descendre un cercueil dans la fosse.
- Descends la poubelle !
- On a descendu plusieurs passagers dans cette île.
- (Transitif) Tuer, abattre ou mettre à terre.
- Darlan a été descendu et Pucheu exécuté, c’est bien fait pour leur poire ! s’écria Micheline, toute charité chrétienne envolée. — (Robert Ichah, Juif malgré lui: 1940-44, la guerre d’un gamin de banlieue, Romillat, 2000, page 186)
- Surprise, surprise ! Batman arrive juste à temps. La prochaine fois, Cash, je te descendrai et tout sera réglé. — (Batman: Arkham Asylum, 2009)
- (Transitif) (Sens figuré) Critiquer violemment, mettre en pièces.
- Son dernier livre s’est fait descendre par la critique.
- Il a descendu son argumentaire.
- (Transitif) Boire, parfois manger, sans retenue.
- Descendre un litre de bière, une bouteille de whisky.
- Ils ont descendu tous les petits gâteaux.
- (Théâtre) Pour un comédien, se déplacer du fond de la scène du théâtre vers le public.
- Moricet, le prenant par l’oreille et le faisant descendre. — Ah ! çà, vous entretenez donc des demoiselles ? — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- Petypon, descendant vivement entre Mongicourt et madame Petypon. — (Georges Feydeau, La Dame de chez Maxim, 1914, acte I, scène 1)
- Aller loger chez quelqu'un.
- Pinglet. — Eh ! je vous ai dit… je vous ai dit… de descendre chez moi !… Mais, quoi !… ce sont des choses qu’on dit… qu’on dit par politesse ! — (Georges Feydeau, L'Hôtel du libre échange, 1894)
- (Sénégal) Rentrer du travail[1].
-
surprendre
- Prendre sur le fait, trouver dans une action, dans un état où on ne croyait pas être vu, en parlant de quelqu’un.
- On pouvait le surprendre intrépidement planté sur ses jambes, le nez en l’air, assistant à la chute d’une pierre qu’un maçon ébranle avec un levier en haut d’une muraille, et sans quitter la place que la pierre ne tombât ; et, quand la pierre était tombée, il s’en allait heureux comme un académicien le serait de la chute d’un drame romantique. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- Un pareil crime, si près du commissariat, en bordure du passage où le meurtrier risquait à son insu d'être surpris, se présentait, de prime abord, comme l'acte d'un fou. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Je l’ai surpris lisant la lettre qu’il disait n’avoir pas reçue.
- Prendre à l’improviste ou au dépourvu.
- Cette sollicitude ne la surprenait guère : Alice avait toujours eu cette espèce de charité très chrétienne, qui attendait que l'on fût au fond du trou pour vous tendre la main. — (Laure Pfeffer, Si peu la fin du monde, Éditions Buchet-Chastel, 2019)
- Nos soldats ont surpris l’ennemi.
- La ville a été surprise.
- J’ai été le surprendre.
- Arriver auprès de quelqu’un sans être attendu.
- Il surprit son ami qui le croyait loin de Paris.
- Je ne l’ai pas vu depuis longtemps, j’irai le surprendre un de ces matins.
- Se dit des choses auxquelles on ne s’attendait point, le plus souvent des choses désagréables et qui traversent nos desseins.
- Il […] reparut bientôt tenant une huître à la main. L'ouverture ne produisit pas la perle désirée, ce qui n'était pas pour surprendre, car la proportion des huîtres contenant des « poe » ou perles, est de une sur plusieurs milliers. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- La pluie nous a surpris.
- La nuit nous surprit en chemin.
- La mort le surprit au milieu de ses projets.
- Tromper, abuser, induire en erreur.
- Il s’est laissé surprendre à cet air de candeur, par cet air de candeur, à ces promesses, par ces promesses.
- Surprendre la bonne foi, la crédulité, l’ignorance de quelqu’un.
- Il a surpris la religion de ses juges.
- Obtenir frauduleusement, par artifice, par des voies indues.
- Souvent le droit légitime restreint le droit naturel, parce que […] les loix humaines sont quelquefois surprises par des motifs dont la raison éclairée ne reconnoît pas toujours la justice. — (François Quesnay, Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société, 1765)
- Il jouait bien involontairement un rôle sinistre et mystérieux – le rôle d’espion international. Il surprenait des secrets ; il menaçait, en fait, les projets d’une puissance non moindre que l’Empire Germanique ; il se jetait étourdiment dans le foyer ardent de la WeltPolitik. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 112 de l’édition de 1921)
- Surprendre des lettres, une correspondance, les prendre furtivement, les intercepter.
- Une lettre adressée à un des conspirateurs fut surprise.
- Surprendre la confiance de quelqu’un, la gagner par artifice.
- Remarquer des actions, des gestes qui échappent à quelqu’un.
- Je surprenais leurs clins d'œil, leur jeu de lèvres. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
- J’ai surpris ses soupirs, ses larmes qu’il voulait me cacher.
- Je me suis surpris à pleurer comme un enfant.
- Je me surprends à rire de ses bouffonneries.
- Surprendre le secret de quelqu’un, Découvrir son secret par habileté ou par hasard.
- Étonner, frapper l’esprit par quelque chose d’inattendu.
- On ne doit pas être surpris si, dans ces temps éloignés de nous, certains sièges se prolongeaient indéfiniment. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Bien qu’il n’ait pas de boucles aux oreilles ni d’anneau au nez, je ne serais pas surpris que ce fût un Américain, – je dirai plus, un Yankee. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Elle assista à tous les apprêts du mariage avec une impassibilité qui la surprenait elle-même. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
-
condescendre
- Se rendre, céder complaisamment aux sentiments, à la volonté de quelqu’un.
- Pourquoi condescendraient-ils à changer leurs habitudes ? Est-ce que le matelas dont leur poche est rembourrée ne leur tient pas lieu de tout le reste ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Cependant, à l’aide de sa citadelle, Châtillon reste assez fort pour faire condescendre Pierre le Roi et cinq mille ouvriers à abandonner la ville, et aller s’établir ailleurs. — (Louis-Pierre Anquetil, Histoire de France depuis les Gaulois jusqu'à la mort de Louis XVI, 1817)
- Que mon Seigneur veuille condescendre à entendre encore l’histoire de Fraise des Bois et de la fée qui caresse les filles ! — (Renée Dunan, Ces Dames de Lesbos, 1928)
- Consentir à quelque chose, par intérêt, complaisance, bonté, bienveillance ou faiblesse, en renonçant à sa supériorité ou à sa dignité ; s'abaisser à...
- Monsieur, me dit-il, en pesant tous les termes, dont il faisait précéder les plus impertinents d'une double paire de consonnes, l'entretien que j'ai condescendu à vous accorder, à la prière d'une personne qui désire que je ne la nomme pas, marquera pour nos relations le point final. — (Marcel Proust, Le Côté de Guermantes, 2, 1921, p. 554)
- ils ne daignent jamais condescendre à faire part au public des motifs qui les dirigent — (Viollet-Le-Duc, Entretiens sur l'architecture,1872, p. 179)
- Jamais ne condescends à dire une trivialité, ni à rire d'aucune. — (Paul Verlaine, Œuvres posthumes,t. 2, Voyage en France par un Français, 1896, p. 86)
- collandres
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scolopendre
- (Botanique) Nom vulgaire de Asplenium scolopendrium une fougère à longues feuilles, qui croît dans les régions humides et ombreuses. Note : féminin plus courant pour ce sens.
- 1. La Scolopendre officinale ou des boutiques, ou Langue-de-cerf : […]. Cette belle fougère croit en Europe — (André Jean François Marie Brochant de Villers, Alexandre Brongniart, Pierre Jean François Turpin, Frédéric Georges Cuvier, Hippolyte Cloquet, Henri Marie Ducrotay de Blainville, André Marie C. Dumériel, Anselme-Gaëtan Desmarest, Dictionnaire des sciences naturelles : dans lequel on traite méthodiquement des différens êtres de la nature, considérés soit en eux-mêmes, d'après l'état actuel de nos connoissances, soit relativement à l'utilité qu'en peuvent retirer la médecine, l'agriculture, le commerce et les arts, Levrault, 1827, page 170)
- La scolopendre fructifie de juin en septembre. Elle croît sur les vieilles murailles, sur les rochers humides, dans les puits. — (Dr A. Martin-Lauzer, Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, volume 3, 1855, page 17)
- Lorsque cette évolution atteint son terme on tombe sur le scolopendre, avec ses belles feuilles, entières, compactes, […] — (Jean-Marie Pelt, Les Plantes : amours et civilisations végétales, Fayard, 1981, ISBN 9782213653761)
-
mandres
- Pluriel de mandre.
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réapprendre
- Apprendre de nouveau (en particulier ce qui était oublié ou une habitude que l’on a arrêtée).
- Après un grave accident, il a dû réapprendre à marcher.
- Un jour peut-être, vous déciderez à nouveau, vous réapprendrez la confiance. — (Eva D. Serves, « Capucine » dans Ruptures, Wat production, 2018, page 20.)
- Apprendre pour son propre compte, s’approprier une connaissance.
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déprendre
- Se détacher ; se séparer.
- Mais quand j’ai vu s’achever silencieusement notre lugubre promenade à Orcher et surtout quand nos mains se sont déprises l’une de l’autre et sont retombées sans espoir, j’ai cru que mon cœur défaillait de détresse et de peine. — (André Gide, La porte étroite, 1909, Le Livre de Poche, page 112)
- (Sens figuré) Se dégager de quelqu’un, de quelque chose.
- Il est tellement attaché à cette personne, qu’il ne saurait s’en déprendre.
- […] à cette heure Brigitte se sentait emportée dans un océan de musique et de silence dont jamais plus elle ne se déprendrait. — (Robert Brasillach, La Conquérante, Quatrième partie, ch. iii, Librairie Plon, 1943, p. 231)
- Il me dit que mourir lui serait égal, que si des “gangsters” pénétraient chez lui et le tuaient, ils tueraient un indifférent, dépris de tout, d’absolument tout. — (Julien Green, Journal, 2 avril 1958)
- Elle n’arrive pas, depuis qu’ils sont partis de la région parisienne sous une pluie battante, à se déprendre de sa douleur conjugale, boule d’impuissance, de ressentiment et de délaissement. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 147)
- On peut donc absoudre globalement les hussards noirs d’une entreprise concertée de déracinement. Ils savaient bien que l’enfant n’apprend qu’en se déprenant, mais n’avaient pas la folie de croire qu’il peut apprendre dans une indifférence superbe à ses attaches et ses intérêts propres. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 233)
- Dans un lit, le corps s’oublie, s’efface, s’engloutit. Dans le fauteuil, c’est bien plus ambigu : on veut tout relâcher sans se déprendre. On ne s’abolit pas. — (Philippe Delerm, Le trottoir au soleil, Gallimard, 2011, collection Folio, page 73)
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redescendre
- Descendre après être monté.
- Il n'est point pressé de conquérir les sommets. Si le temps menace, il n'attend pas l’averse, il redescend à l'auberge où il se met à la chotte. — (La Semaine littéraire, 1908, volume 16, page 254)
- Une fois même, il bondit si haut et avec une telle rapidité qu’il fut, avec tout l’équipage, pris du mal des montagnes et contraint de redescendre. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 231 de l’édition de 1921)
- A un appel de sonnette on plaçait les plats et tout ce qui était nécessaire sur un monte-charge qui s'élevait jusqu'à la salle à manger et redescendait aussitôt. — (André Dhôtel, Le Pays où l'on n'arrive jamais, 1955)
- Un grondement de tonnerre derrière eux. Le camion-citerne venait de passer au ras du pare-chocs de la Suzuki qui se mit à redescendre la pente trop forte pour elle. — (Gérard de Villiers, SAS, n° 83 : Coup d’État au Yémen, Librairie Plon, 1985)
- Il va falloir redescendre. Je trouve ça plus dur que de monter. Il paraît que le record de descension est de cinquante-cinq minutes. — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 126)
- Descendre de nouveau.
- Il est remonté dans sa chambre, il va redescendre.
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flandre
- (Industrie minière) Rondin de bois plaqué contre le toit d’une galerie de mine.
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polyandre
- (Sociologie) Qui a plusieurs maris.
- Chez certains oiseaux, comme l'accenteur mouchet, certaines femelles sont polyandres : elles s'établissent avec plusieurs mâles pour une saison de reproduction. — (Clémentine Vignal dans La différence des sexes sous la direction de Nicolas Mathevon et Éliane Viennot, Belin, 2017, page 66.)
- oleandre
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.