Dictionnaire des rimes
Les rimes en : vouzailles
Mots qui riment avec "aille"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "vouzailles".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : aille , ailles , ail , ails et aï .
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retrouvaille
- Réunion avec des gens dont on était séparé.
- Force est de constater que le couple ultraglamour est très attendu pour leurs retrouvailles à l’écran dans ce qui s’annonce comme un grand film romantique d’aventures. — (Dominique Choulant, Marion Cotillard, 2016)
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accordailles
- (Vieilli) Réunion qui se fait pour signer les articles d’un contrat de mariage.
- Y a que je viens te prier de prier mam’selle Suzon, ta fille, et toi, de venir assister en propres personnes au repas du festin de mes accordailles, dans un cabaret, avec une jolie demoiselle, que je donne là au coin de la rue. — (Carmontelle, Ça n’en est pas dans Vingt-cinq proverbes dramatiques, 1774-1781, nouvelle édition, 1878, scène 5)
- Les accordailles se font toujours entre le jeune homme et la jeune fille, les parents n’étant consultés que par la suite. S’ils ne refusent pas leur consentement, les deux familles se réunissent, et le prêtre a mission de rédiger le contrat. — (Pierre Louÿs, Lesbos aujourd’hui, 1901, dans Archipel, 1932)
- Depuis son dernier divorce, vieux d’une quinzaine, la mère Margot entretenait des pourparlers rêveurs avec le débardeur Cotonnet, et l’après-midi même les accordailles devaient se conclure. — (Léon Frapié, Le petit malade, dans Les contes de la maternelle, 1910, éditions Self, 1945, page 160)
- (Vieilli) (Par extension) Fiançailles.
- Ils se fiancent de cœur à celle qui leur donnera avec onction la divine accolade et les fera vraiment nubiles pour des accordailles supérieures à toutes celles que les officiels notaires cimentent et que les prêtres bénissent, chaque jour, du haut en bas de l’échelle stercoreuse de notre poulailler social. — (Octave Uzanne, Le Célibat et l’Amour : traité de vie passionnelle et de dilection féminine, Mercure de France, 1912, page 44)
- (Sens figuré) Union.
- Et les savants les plus qualifiés en sont là, et cela permet ces écrits douteux où l’on célèbre les équivoques accordailles de la Science et de la Foi. — (Remy de Gourmont, Le Chemin de velours : nouvelles dissociations d’idées, Mercure de France, 1902, page 9)
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déraille
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de dérailler.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de dérailler.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de dérailler.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de dérailler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de dérailler.
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équivaille
- Première personne du singulier du présent du subjonctif du verbe équivaloir.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif du verbe équivaloir.
- trepail
- betaille
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racaille
- (Nom collectif) (Au singulier) (Péjoratif) Ensemble des individus mauvais, appartenant à la partie la plus pauvre, la plus basse ou la plus méprisée du peuple.
- Quant à cette racaille de schismatiques, d’hérétiques, etc., ils sont si maigres qu’on peut leur accorder le bienfait de la tolérance. — (Eikon Basilikè, Procès de Charles Ier, 1827)
- Pourrais-je fermer ma porte, n’ayant point de portier,- à toute la racaille des polissons, soi-disant gens de lettres, qui auraient la sotte curiosité de venir voir mon squelette ? — (Voltaire, Œuvres complètes de Voltaire, 1785)
- L’oiseau chasseur lui dit : Ton peu d’entendementMe rend tout étonné. Vous n’êtes que racaille,Gens grossiers, sans esprit, à qui l’on n’apprend rien. — (Jean de La Fontaine, Le faucon et le chapon)
- « Elle nous a tant volés, moi et mes petits, et puis tous ses enfants sont fonctionnaires, quelle racaille ! » — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 45)
- (Par apposition) — Il préférait la musique classique et les chemisettes à carreaux mais, pour attirer les concupiscences, il devait avoir la tenue wesh-wesh, l’allure racaille, la casquette Nike, visière retournée en prime. — (Antoine Gouguel, Chifoumi !, Éditions du Frigo, 2011, page 77)
- (Par extension) Personnage issu de ce groupe d’individus.
- Quoi ! s’écria le chevalier, en sonner pour demander du secours contre une vingtaine de ces racailles qu’un seul bon chevalier chasserait devant lui comme le vent chasse les feuilles desséchées ! — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Et les petites racailles de merde sont vite venues me trouver !« Wesh Doe ! Alors la grosse tête, comme ça, on n’est qu’à un point du brevet ! » — (John Golda, C’est l’histoire de nos vies, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 44)
- Vous en avez assez de cette bande de racaille ? On va vous en débarrasser. — (Nicolas Sarkozy, le 20 juin 2005 à Argenteuil)
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rouscaille
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de rouscailler.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de rouscailler.
- Le plaintif roubillonne, rouscaille et râlouille, mais, au contraire du syndicaliste convaincu, il ne se risque pas à ces borborygmes pour une cause annexée à la sienne. — (Luc Baron, Neal Caffrey nous cache quelque chose, 2017, page 27)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de rouscailler.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de rouscailler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de rouscailler.
- briailles
- araille
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tenaille
- Instrument de fer composé de deux branches croisées, tenant l’une à l’autre par une goupille, et terminées par des mâchoires qui s’ouvrent et se resserrent de manière à saisir et à serrer quelque objet, ou à le couper avec un effort plus grand. — Note : S’emploie le plus souvent au pluriel.
- Tenaille de menuisier, de forgeron, d’emballeur. — Apportez la tenaille.
- Le serrurier apporta ses tenailles. — Arracher un clou avec des tenailles.
- Ah ! ce sourire ! Quel masque abominable ! On voudrait vous l’arracher avec des tenailles rougies au feu. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- (Sens figuré) Ce qui contraint ; ce qui enserre.
- Elle le savait, qu’en lui la jalousie était une torture physique, une plaie avivée, élargie par toutes les tenailles de l’imagination. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 363)
- Depuis les Hervieu, les Bernstein, les Marguerite[sic], les Paul Adam, les Pierre Louys et leur séquelle de journalistes caudataires, prêchèrent l’émancipation sexuelle, le bris des tenailles et le culte d’Aphrodite. — (Abbé Paul Buysse, Vers la Foi catholique : L’Église de Jésus, 1926, page 188)
- De plus, ils voisinaient au sud avec les Hermondures. Si l’Empire obtenait l’aide de ces derniers, une tenaille redoutable pouvait être envisagée. — (Pierre Renucci, Claude, Perrin, Paris, 2012, page 205)
- (Fortification) Ouvrage composé de deux faces qui présentent un angle rentrant vers la campagne et qui sert à couvrir une courtine.
- (Pêche) Pièce qui compose la charpente de la plate-forme couverte ou chafaud que les pêcheurs construisent sur le bord de la mer.
- L’établissement de pêche consiste dans le chaufaud, ses orgages et les tenailles¹, les cabanes et leurs portes, les étaux, lavoirs et garde-poisson ; ce sont les parties immobilières par destination de la place de pêche, sur lesquelles, par conséquent, s’étend le droit de propriété du concessionnaire, restreint comme il vient d’être dit. […] ¹ Le chaufaud, ainsi qu’il a été expliqué ci-dessus, est une espèce de plateforme couverte, construite sur le bord de la mer, les orgages sont les montants en bois qui soutiennent la charpente du toit, dont les piéces portent le nom de tenaille ou tonailles. Le toit n’est pas couvert ; pendant la saison de pêche on étend sur les tonailles des toiles, souvent les voiles du navire sont employées à cet usage. Le chaufaud est alors une espèce de tente dont la carcasse est construite en bois. — (Laurent-Basile Hautefeuille, Code de la pêche maritime, Au comptoir des imprimeurs unis, Paris, 1844, page 248–249)
- (Héraldique) Meuble représentant l’outil du même nom dans les armoiries. Suivant les auteurs, on utilise le singulier ou le pluriel. Dans sa position ordinaire, les mâchoires sont orientées vers le chef, dans le cas contraire, on dit qu’elle est renversée.
- D’azur, à des tenailles ouvertes en forme de chevron d’argent, accompagnées de trois fleurs de lis d’or, deux en chef et une en pointe, qui est de la commune de Thenailles de l’Aisne (armes parlantes) → voir illustration « armoiries avec une tenaille »
- (Jeu de dames) Type d’enchaînement, immobilisation d’un ensemble de pièces adverses.
- En général, le caractère inévitable de combinaisons qui détruisent le centre adverse constitue l’avantage caractéristique des tenailles. — (Michael Kats, traduction Nicolas Guibert, La boussole de la stratégie, 1999, tome 1, page 6)
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harpail
- (Chasse) Troupeau d'animaux sauvages
- Harpail, m. acut. Est une harde de bestes sauvages. Le mot est ainsi formé de ce que tels animaux ne font que harper et endommager où elles se rencontrent. Et par metaphore on dit un harpail pour une compagnie de mauvais garnements. L’assemblée desquels on appelle aussi Harpaille, f. penac. De mesme terminaison que Canaille, Villenaille, Goujataille, Marmaille, Maraudaille, etc. — (L’Encyclopédie)
- (En particulier) (Chasse) Troupe de biches.
- La période du rut est caractérisée par différents moments. Il y a tout d’abord une phase de recherche des femelles avec constitution d’un harpail, sorte de harem. — (La vie sociale du daim)
- Après, quand ils sont retraits des biches, ils se mettent en harde et en compagnie avec le harpail et demeurent dans les landes et les bruyères plus souvent qu’au bois, pour avoir la chaleur du soleil. Ils sont pauvres et maigres à cause de la fatigue qu’ils ont eue avec les biches, à cause aussi de l’hiver et du peu d’aliments qu’ils trouvent.Après, ils laissent le harpail et se réunissent à deux, trois ou quatre cerfs jusqu'au mois de mars où ils ont accoutumé de mettre bas leurs têtes…. — (Gaston Phébus, Livre de chasse)
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muraille
- (Sens propre) Ensemble de murs clôturant un espace.
- D’un autre côté, il n’existait dans les environs ni pierres ni rochers qui eussent pu servir à élever une sorte de muraille. — (Dillon, Voyage dans la mer du sud, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
- On pouvait le surprendre intrépidement planté sur ses jambes, le nez en l’air, assistant à la chute d’une pierre qu’un maçon ébranle avec un levier en haut d’une muraille, et sans quitter la place que la pierre ne tombât ; et, quand la pierre était tombée, il s’en allait heureux comme un académicien le serait de la chute d’un drame romantique. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- (Par analogie figurative) Élévation de matière imposante par sa hauteur.
- L'aspect de muraille qui présente la banquise du Nord cesse à l’origine du « Nordbugt » ; la lisière des glaces plus lâches et plus morcelées devient inégale et très variée. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Par extension) Paroi verticale monomorphe.
- C’est, ajoute M. Botta, à l’affaissement de cette muraille de terre, qui s’est en quelque sorte délitée […] — (Jean Chrétien Ferdinand Hoefer, Chaldée, Assyrie, Médie, Babylonie, Mésopotamie, Phénicie, Palmyrène, Didot, 1852, page 277)
- Cependant nous finissons par découvrir une place inoccupée dans un angle de la kasba, près des murailles de pisé croulantes. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 48)
- (Héraldique) Meuble représentant un mur crénelé dans les armoiries. Il se blasonne comme le mur. Il se démarque du mur en occupant une grande surface de l’écu.
- D’azur à la muraille crénelée de cinq pièces d’argent, maçonnée de sable, qui est de la commune de Mars du Gard → voir illustration « armoiries avec une muraille »
- (Marine) Partie latérale de la coque d’un navire.
- Les murailles peuvent être verticales, ou évasées vers l’extérieur (on dit aussi « tulipées » [...]), ou plus rarement rentrantes au niveau du pont, on dit dans ce cas que la coque est frégatée. — (Dominique Paulet et Dominique Presles, Architecture navale, 1998, page 22)
- La partie de la muraille qui dépasse parfois du pont vers le haut (pour constituer un garde corps) s’appelle un pavois. — (Dominique Paulet et Dominique Presles, Architecture navale, 1998, page 22)
- (Militaire) Paroi de la cuirasse d’une pièce d’artillerie.
- Les épaisseurs de la cuirasse ( muraille et voûte ) sont progressivement plus fortes vers l’embrasue […] — (Office national de la propriété industrielle, Description des machines et procédés pour lesquels des brevets d'invention ont été pris sous le régime de la loi du 5 juillet 1844, 1894, page 3)
- (Architecture, Militaire) Ceinture défensive entourant une ville. → voir cordon de muraille
- Ce lugubre silence annonce seulement que les hommes sont à leur poste sur les murailles et qu’ils s’attendent à une attaque prochaine. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Quant à la ville […], elle garde encore les traces du terrible assaut de Skobeleff en 1880, murailles démantelées, bastions en ruines… — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VIII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Enfin la dernière nous paraît représenter le bosson, ou bélier des anciens, avec lequel on battait en brèche les murailles avant l’emploi de l’artillerie. — (Bulletin monumental, page 337, Société française d'archéologie, 1861)
- La ville avait la réputation d’être imprenable ; son château s’élevait à l’est et la ceinture de murailles qui entourait la cité venait s’y attacher; des portes, des bastions, des fossés formaient un respectable appareil de défense. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
- (Hippologie) Paroi du sabot d’un ongulé.
- Le sabot est une enveloppe de corne qui comprend la muraille (ou paroi), la sole et la fourchette. — (Yves Bertrand, Ghislain de Halleux, Chevaux et prairies, France Agricole Editions, 2005, page 184)
- (Par métonymie) (Habitat) Mur d’une habitation ou d’une ville.
- Si je meurs, je veux qu'on m'enterreDans une cave où y a du bon vin ;Dans une cave, oui, oui, oui,...Les deux pieds contre la murailleEt la tête sous le robinet. — (Chevaliers de la table ronde (chanson populaire))
- (Par extension) (Sens figuré) Structure imaginaire destinée à protéger quelqu’un ou quelque chose.
- L’équateur est une frontière défendue par une muraille gigantesque qui fait le tour de la planète, comme une ceinture de pierre. — (Serge Brussolo, La Muraille interdite : Almoha, tome 1, Bragelonne, 2012)
- (Par analogie d’usage) Ceinture protectrice.
- Le cercle magique , comme une muraille, non pas une muraille d’airain , car l’airain eût fondu ainsi qu’une cire à ces souffles embrasés, mais comme une muraille bâtie de cet éther dont sont faits les bastions du ciel, arrêta la cohue furieuse. — (Revue bleue politique et littéraire, volume 36, 1885, page 721)
- (Écologie) Zone de végétation naturelle.
- Au total, la perspective du « Projet majeur africain de la grande muraille verte » devrait pouvoir réussir à susciter, encourager et soutenir hardiment une synergie d’action collaborative […] — (Abdoulaye Dia, La Grande Muraille Verte, IRD Éditions, 2013, page 76)
- (Société) Bouclier de protection par la communication.
- La muraille de protection médiatique dont il bénéficie a donné à ces massacres un assez faible écho, mais n'a tout de même pas pu engendrer une amnésie générale. — (ThéOphile Kouamouo, J’Accuse Ouattar, Books on Demand France, 2012, page 67)
- (Théologie) Barrière mentale.
- Elle avoit une haute grande muraille ; c’est la protection spéciale dont Dieu honore son Église , qui la rend invincible à tous ses ennemis, à tous les persécuteurs […] — (Nicolas Leduc, Année ecclésiastique ou instructions sur le propre du tems et sur le propre et le commun des Saints, volume 7, Lottin, 1739, page 603)
- (Littérature) (Sens figuré) Collectif protecteur.
- […] tandis que se faisait plus épaisse, comme une vivante muraille de protection, la masse de ceux qui connaissaient l’intention de leurs camarades et se chargeaient d’en assurer la bonne réalisation. — (Cyrille, Un mur à Berlin, Éditions Occident, 1969, page 52)
- (Psychologie) Système de protection du moi intérieur.
- Le soir où ils s’étaient rencontrés, lors des fiançailles d’amis communs, le sourire étincelant de Sierra avait vaincu la muraille de protection, pourtant soigneusement fortifiée, qu’il avait élevée depuis des années afin de se protéger […] — (Karen Rose Smith, Marie Ferrarella, Pour l’amour d'un enfant - Ce troublant inconnu, Harlequin, 2009)
- (Par métonymie) Ensemble protégé par un système de défense. → voir muraille de Chine
- Le vainqueur laisse au loin la tourbe des lassables, ceux qui ont admis des murailles et que l’empêchement arrête ; seul, il a droit à nos palpitantes pitiés, car lui aussi se fatigua mais bien davantage; […]. — (Aurel, Les jeux de la flamme: roman, Mercure de France, 1906, page 236)
- (Soutenu) (Littérature) Ville.
- Sous les murailles solitaires, les eaux passaient tranquilles, fouettant le sable des rives […] — (Revue de France (Paris. 1871), volume 4, 1873, page 451)
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ventail
- Battant d’une porte ou d’une fenêtre.
- Ventail, s. m. (Menuis.) c’est une piece de bois mobile, composée d’une ou de deux feuilles d’assemblage, qui sert à fermer une porte ou une croisée ; on le nomme aussi battant. — (L’Encyclopédie, Ventail, 1751)
- Cette horrible maison avait une fausse porte cochère. Le portier logeait dans un des ventaux condamné, percé d’un croisillon par où il surveillait dix-sept locataires. — (Honoré de Balzac, Un grand homme de province à Paris, 1839, deuxième partie)
- Ils entrent au 4 dans la même voiture, pour eux s’ouvrent tout grands les ventaux de la porte cochère, afin que personne ne les voie courir sans serviette. — (John Dubouchet, Personne ne connaît Julien, Robert Laffont, 1972)
- La nouvelle de son retour allait ricocher de ventail à fenêtre sous les abattants mi-clos des volets à la bonifacienne, avec la célérité d'une longue pratique de l'alerte à l'étranger. — (Charles Paolini, Le Ressac, Acropole, 1982, chapitre 4)
- (Moyen Âge) Partie inférieure de l’ouverture d’un casque, d’un heaume, par laquelle on respirait.
- Le mézail, à soufflet, présente cette particularité, que le ventail et le nasal sont également percés d'ouvertures et semblent, quoique séparés, ne faire qu'une seule pièce. — (Octave Penguilly-L'Haridon, Catalogue des collections du Cabinet d'armes de Sa Majesté l'empereur, Paris : Imprimerie impériale, 1864, page 56)
- L’armet est le casque le plus perfectionné; il est composé du timbre surmonté de la crête, de la vue, du nasal et du ventail, dont l'ensemble se nommait mézail, et du gorgerin. — (Auguste Demmin, Guide des amateurs d'armes et armures anciennes, Paris : Veuve Jules Renouard, 1869, page 297)
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rail
- (Chemin de fer) Chacune des deux bandes de fer ou d’acier poli posées parallèlement sur des traverses et qui constitue une voie ferrée sur laquelle roulent les trains, les tramways, les métros etc.
- Le train s’ébranle en ce moment, les roues de la locomotive patinent sur le rail, puis la vitesse s’accélère… — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- La place de la Nation, […], s'ouvrait à tous les vents. Des tramways éclairés et vides y décrivaient, en piaulant sur leurs rails, une courbe laborieuse […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Par analogie) (Mécanique) Pièce métallique profilée, longue et étroite, sur laquelle se déplace une autre pièce.
- Quelle ne fut pas notre malchance : le générateur de notre poste, qui est escamotable, […], lorsqu'il n'est pas nécessaire de recharger les accumulateurs, se coinça sur son rail de sortie : […]. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- (Indénombrable) (Par métonymie) Le transport par voie ferrée.
- Partout le rail assied la victoire de l'industrialisation, relance toutes les activités de pointe, ancre le capitalisme. — (Jean-Pierre Rioux, La révolution industrielle 1780-1880, Le Seuil (Collection Histoire), 1971, page 78)
- Moins connu et peut-être plus intéressant encore : en raison du peu de frottement généré par le contact fer contre fer, le rail nécessite six fois moins d’énergie pour véhiculer un même chargement que la route. — (Eric Béziat, Le transport de fret par le train se réveille doucement, Le Monde. Mis en ligne le 1er mai 2022)
- (Marine) Dispositif qui permet, dans une zone très fréquentée, d'organiser les flux de navigation et d'éviter les collisions en définissant des voies distinctes selon le sens de circulation des bateaux ou la nature de la marchandise que ceux-ci transportent ; chacune de ces voies (appelées couloirs de navigation).
- Le rail d’Ouessant.
- (Indénombrable) (Géographie, Marine) (Argot) La Manche.
- À l’ouest le ciel et la mer sont d’un noir d’encre, piqué des feux de toute des bateaux du rail. — (Pierre Schoendoerffer, Le Crabe-tambour, 1976, page 240)
- (Familier) (Sens figuré) Ligne.
- À commencer par l’Allemagne, qui l’a théorisé sous la plume de Friedrich List, et sa juste doctrine de protection des « industries dans l’enfance », afin de résister à la première puissance industrielle du monde de l’époque, le Royaume-Uni – nous sommes au XIXe siècle –, mais dont les industries ont depuis disparu, grâce à miss Maggie, qui préférait les rails de coke des traders aux pintes des mineurs. — (Jacques Littauer, Libre-échange : Joe l’Américain, Charlie Hebdo, 26 décembre 2021)
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ouaille
- (Vieilli) Brebis.
- Il ne lui reste qu’un peu de bestiau, trois ou quatre ouailles, quat’ ou cinq chèvres, et sa chétite maison… — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Dans nos pays on n’a, par troupeaux, que des ouailles, et ma vision était d’animaux d’une autre couleur et d’une autre mesure. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, page 39)
- Ceux qui passaient par la lande où il pacageait, voyaient de loin le garçon un livre au poing au milieu de ses ouailles. — (Henri Pourrat, Gaspard des montagnes, 5e veillée : 1re pause, 1922, Éditions Albin Michel, 2006)
- Nus comme pour un marché d’ouailles, bousculés, maniés, retournés, mensurés, grelottant sous l’œil du gendarme, vous fûtes les animaux que la patrie achète sans payer. — (Laurent Tailhade, Discours pour la Paix, Lettre aux conscrits, L’Idée libre, 1928, pages 21-30)
- Nulle hâte dans cette activité : il mâchonne la corde comme l'ouaille un carré d’herbe – sans notion d’évasion, simplement pour ôter l’entrave. — (Hubert Haddad, Palestine, Zulma, 2007, page 26)
- (Sens figuré) (Au pluriel) Les chrétiens par rapport à leur pasteur, à leurs supérieurs spirituels.
- Les temps étaient bien changés, mais de ferventes ouailles s’étaient prosternées devant la statue, avaient renoué les liens rompus par les ans, capté, en quelque sorte, la Vierge dans un filet de prières […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- D’autre part, cette mansuétude et cette bonté vraiment chrétiennes lui avaient assis, parmi les ouailles, une solide réputation de brave et d’honnête homme, […]. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- En 1545, l’évêque de Strasbourg interdit à ses ouailles de contracter des prêts hypothécaires chez des juifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- De temps à autre, une église de bois apparaît, perchée au sommet d'un coteau, ou perdue au milieu d'une clairière, toujours seule avec son presbytère, et quelquefois à plusieurs milles de toute demeure. Pour aller visiter ses ouailles, le pasteur doit escalader des montagnes, traverser des forêts et parcourir des lacs : chaque prêtre doit être doublé d'un missionnaire. — (Albert Vandal, En karriole à travers la Suède et la Norwége, 1876)
- Intérieurement, le prêtre se réjouissait : il allait regrouper ses ouailles pas tellement impies, en vérité. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par extension) (Au pluriel) Personnes dont on a la charge.
- — Ah ! tu es berger.— Oui, berger, comme votre Révérence, comme le roi, notre maître, ou comme notre saint-père le pape, sauf que mes ouailles sont des lapins. — (Charles Deulin, Contes d’un buveur de bière, 1868, Manneken-Pis)
- Je n’étais pas le prophète, cependant, me semblait-il, je disposais d’un contingent d’ouailles, de quoi ravitailler dix révolutions. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 16)
- Une étude de la société Accenture, publiée en mai, indiquait que 78 % des patrons du secteur voulaient que leurs ouailles reviennent au moins quatre jours par semaine. — (Philippe Escande, « Aux Etats-Unis, le choc du télétravail est massif et les entreprises peinent à trouver la bonne martingale », Le Monde. Mis en ligne le 16 juin 2021)
- thorailles
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chail
- Caillou, pierre.
- Le silex est nommé chail aigre, et la pierre meulière chail de moulin.
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chaille
- (Régionalisme) Pierre cassée en menus morceaux pour couvrir les routes.
- (Géologie) (Au pluriel) Rognons arrondis de calcaire siliceux, coupant, de distance en distance, des assises inférieures de marnes qui se trouvent à la base de l’étage supérieur du terrain jurassique, au-dessous du corallien.
- Dans les endroits où les plateaux bajociens sont recouverts par des lambeaux de chailles oxfordiennes, le cortège de la Hêtraie mixte s'enrichit de quelques espèces silicicoles […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 183)
- Terrain calcaire pierreux.
- Franche-Comté : les chailles sont des terrains calcaires pierreux qui sont de bonne qualité, quand ils ne sont ni trop siliceux ni trop calcaires. — (Gustave Heuzé, La France Agricole, carte n° 5)
- (Grenoble) Destination très lointaine[1].
- Je suis encore convoqué à chaille.
- (Argot) Dent. (Presque toujours au pluriel).
- Lorsque tu n’as rien à te foutre sous les chailles, tu mâches du chewing-gum pour tromper ta faim. Seulement ça ne remplit pas la panse ! — (San Antonio, Trempe ton pain dans la soupe , S-A 173 , Fleuve noir, 1999)
- Si la chance allait me sourire et me montrer ses chailles en or, plutôt que ses crocs rapaces quand je lui ouvre ma bourse à quat'sous. — (Jean-Louis Cluzel, Passage(s), éditions Baudelaire, 2016)
- prefailles
- empoitraille
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criaille
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe criailler.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe criailler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe criailler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe criailler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent du verbe criailler.
- prailles
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soupirail
- Ouverture pratiquée à la partie inférieure d’un édifice, pour donner un peu d’air et de jour à une cave, à un sous-sol, etc.
- La seule lumière qui l’éclairât filtrait à travers deux soupiraux hors de la portée de la main du prisonnier. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Le prisonnier qui sommeillait, les bras repliés sous la barbe, frissonna et se dressa brusquement, hagard, le coeur battant. Il vit la brume du matin qui coulait par le soupirail. — (Maurice Druon, Le Roi de fer, 1955)
- Sinon, le châtelain de contrebande s’amuse à évoquer d’hypothétiques reclus qu’il retiendrait dans les entrailles sans soupirail de son foirail. — (Libération, 17 août 2006)
- Le tout est éclairé par le brin de lumière naturelle qui passe à travers les soupiraux. — (Le Monde, 3 janvier 2008)
- (Sens figuré) Ouverture.
- Je me sens transporté et tout enivré de ma propre pensée, comme s’il m'arrivait par un soupirail intérieur une bouffée de parfums chauds. — (Gustave Flaubert, Correspondance, lettre à Louise Colet, 27 mars 1853)
- La question est de savoir si c’est servir l’Europe, même libérale, que de la réintroduire par le soupirail du Parlement alors qu’elle [a] été expulsée par la porte du vote populaire. — (Le Monde diplomatique, 25 juin 2007)
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bail
- (Droit de propriété) Contrat par lequel on donne à quelqu’un la jouissance d’une chose, moyennant un prix convenu et pour un temps déterminé.
- Le bail de la caserne de gendarmerie de Saint-Nicolas-du-Pélem expire le 31 décembre 1880, celui de Mûr le 30 avril 1881, et ceux de Bégard et Quintin le 30 septembre 1881.M. de Boisboissel, propriétaire de la caserne actuelle de Saint-Nicolas-du-Pélem, consent à renouveler le bail, mais moyennant une augmentation de 600 fr., ce qui élèverait le prix du loyer de 600 fr. à 1,200 fr. — (« Rapport du Préfet », Département des Côtes-du-Nord : Procès-verbaux des séances du Conseil Général, session d'août 1880, page 101)
- L’étude de l’évolution contemporaine du statut des baux immobiliers d’exploitation a consisté à soumettre les législations sur les baux commerciaux, ruraux et les baux professionnels à un examen d’actualité. — (Fabien Kendérian, L’évolution contemporaine du statut des baux professionnels immobiliers d'exploitation: baux commerciaux, ruraux, professionnels, 2011)
- (Par extension) — Les noces de diamant, d’or et même d’argent, sont trop loin du mariage dans les pays à divorce ; en conséquence, New-York, où l'on fait vite, pratique les noces d’étain au bout de dix ans — et les noces de bois au bout de cinq ans, ce bail parait long. — (« Noces », dans Le Pèlerin du 20e siècle, Maison de la Bonne Presse, 1894, p. 605)
- (En particulier) Contrat portant sur la location des propriétés foncières ou immobilières.
- Lorsque le locataire se marie en cours de bail, le conjoint qui n'a pas signé le contrat peut quand même se prévaloir du bail. Il faudra donc que le renon donné par les locataires soit signé par les deux époux et si l'un ne le fait pas, le bailleur pourra considérer que le congé est nul. — (Pierre Jammar, Guide du propriétaire bailleur et de ses conseillers, EdiPro, 2e éd., 2016)
- S'il s'agit d'une location pour une durée déterminée et qu'il reste moins de douze mois à courir à la location, le nouveau locateur ne peut mettre fin au bail et le locataire ne perdra aucun droit. — (Bernard Clermont & Benoît Yaccarini, Initiation au droit des affaires du Québec, Presses de l'Université Laval, 4e édition, 1986, p. 265)
- Faire rapporter les baux précédents.
- (Familier) Longue durée.
- Il y avait un bail que Lucas ne s'était pas baladé dans le coin, mais Toreth l'avait emmené s'y promener autrefois, en lui expliquant que la seule différence entre les habitants de ce quartier et ceux qui vivaient comme eux de l'autre côté de la colline, c'était l'argent, une bagatelle sur l'échelle des qualités humaines. — (Diana Evans, Shango, traduit de l'anglais par Christine Bouchareine et Caroline Garnier, Éditions Robert Laffont (collection Pavillons) , 2012, chap. 6)
- Ça fait un bail que je n'ai pas parlé à une fille de mon âge, ai-je pensé. Et il fallait bien dire que ce n'était pas désagréable, même si l'interlocutrice en question était une mademoiselle Je-sais-tout à couettes. — (Kiko Amat, Tout ce qui fait BOUM, Asphalte Éditions, 2015, chap. 3)
- — Au début, je croyais qu'ils blaguaient, mais ça dure depuis un bail maintenant. Depuis, je me sens légèrement exilé du coup. — (E. L. Todd, Coup de Cœur Hawaïen, tome 3 : Liés par la marée, traduit de l'anglais [États-Unis), Hartwick Publishing, 2019, chap. 19)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.