Dictionnaire des rimes
Les rimes en : vergence
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "vergence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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outrecuidance
- Confiance excessive en soi ; orgueil, présomption.
- Ceci est une grande imprudence, ou bien une outrecuidance rare, dit sévèrement le Cœur-Loyal. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Pouvons-nous sans folle outrecuidance croire que l’avenir ne nous jugera pas comme nous jugeons le passé ? — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 50)
- Mme de Châteaubedeau ne put s'empêcher de pouffer, quels que fussent et son essoufflement et l’outrecuidance nouvelle de l'action commise par son fils. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 82)
- C’est avec retenue que les grands d’Europe se sont consultés [lors du Conseil européen des 24-25 octobre] à Bruxelles sur les écoutes du téléphone d’Angela Merkel. Mais derrière leur pragmatisme se dissimulaient des bouffées de colère. Colère face aux Etats-Unis et leurs services obsessionnels. Colère face à l’outrecuidance du président Obama. — (Stefan Kornelius, Diplomatie. Obama doit se faire tirer les oreilles sur Courrier International.com, Süddeutsche Zeitung. Mis en ligne le 30 octobre 2013)
- M. Trump est coutumier du fait de s’attribuer les mérites de situations dont il n’est en rien responsable mais rarement avec une telle outrecuidance. — (Le Monde.fr avec Reuters, Donald Trump moqué après s’être attribué le mérite de la sécurité aérienne, Le Monde. Mis en ligne le 3 janvier 2018)
- Désinvolture impertinente envers autrui ; audace, effronterie.
- Il est bien temps, dit de Bracy, que l’outrecuidance de ces paysans soit réprimée par quelque exemple signalé. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Mais dans un cas comme dans l’autre, l’audace, que dis-je, l’outrecuidance pestilentielle du BAN d’exempter les députés traduit une mentalité élitiste, un relativisme moral indigne d’une démocratie. — (Nathalie Elgrably-Lévy, Les aristocrates, Le Journal de Montréal, 8 octobre 2021)
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suspense
- Censure par laquelle un ecclésiastique est déclaré suspens.
- Un prêtre qui a encouru la suspense.
- État où un ecclésiastique est mis par cette censure.
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portance
- (Aéronautique, Physique) (Mécanique des fluides) Composante de la force subie par un corps en mouvement dans un fluide qui s’exerce perpendiculairement à la direction du mouvement et contrairement à la gravité.
- La portance est ce qui permet à un avion de voler.
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autosubsistance
- Capacité d’un groupe à survivre sans soutien externe.
- La croissance du capitalisme industriel au XIXe siècle n’a été possible qu’au prix du déracinement d’une population agricole, dont la vie matérielle était auparavant surtout assurée par l’autosubsistance. — (Alain Desrosière, « Du budget des familles à l’indice des prix », Mathématiques et économies, Bibliothèque Tangente no 62, janvier 2018, page 52.)
- Dans la société traditionnelle, la polygamie était motivée par le fait de procréer et d’avoir plusieurs enfants, créer une famille nombreuse. D’un côté, cela était perçu comme un signe témoignant de la virilité de l’homme, de l’autre côté, il y avait des raisons socio-économiques, car les différentes femmes jouaient le rôle d’instrument pour l’autosubsistance de la famille. Ce sont elles qui allaient dans les champs pour cultiver, puiser de l’eau à la rivière et faire la cuisine. — (Theotime Kurhengamuzimu, Étude critique sur le rôle de la femme dans Les Soleils des indépendances d’Ahmadou Kourouma, mémoire de licence à l’université de Dalécarlie, 2016, pages 18-19.)
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silence
- Absence de bruit.
- Si tout est silence et repos dans les savanes de l’autre côté du fleuve, tout ici, au contraire, est mouvement et murmure : […]. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Tout était calme autour de lui ; on était arrivé à cette heure mystérieuse de la nuit où la nature semble dormir, et où tous les bruits sans nom de la solitude s’éteignent pour ne laisser, suivant l’expression indienne, entendre que le silence. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Et puis le silence , ce grand silence qui plane au-dessus des solitudes islandaises , et que trouble seul le sifflement du vent ou le cri des pluviers dorés. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 81)
- Aux arrêts, dans les gares, tous les bruits du dehors – la sonnerie du télégraphe, le clac-clac rythmique du graisseur, […] –, tout cela vous arrive multiplié par le silence, rendu plus net par la nuit. — (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
- Enfin, en ces temps particulièrement bruyants médiatiquement, de nombreux fans d’Arte y apprécient les silences et chuchotements, et l’absence d'émissions et de jingles criards. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 septembre 2022, page 10)
- Le silence tombait du haut du ciel comme une cascade vertigineuse, traversant de part en part la Terre, sans rencontrer la plus légère résistance. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 125)
- Le cri du gravier sous ses bottines, dans le silence, la fit tressaillir. — (Pierre Louÿs, Psyché, 1927, page 136)
- Tout à coup, deux coups de feu brisent le silence de midi. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le fait de se taire, de ne plus faire de bruit.
- […], la jeune fille porta un doigt à sa bouche pour lui commander le silence, et de l’autre main lui fit signe de la suivre. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Au moindre geste d’improbation, il nous apostrophait et nous imposait silence avec une fureur qui nous touchait sans nous convaincre ; […]. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., page 36)
- Puisqu’on a lyrisé tous les bruits de la nature, depuis le murmure de l'ouragan jusqu'au beuglement du cricri, je vais mettre, moi, ses silences en musique. — (Karol Beffa, « Bruit et musique », dans Parler, composer, jouer : Sept leçons sur la musique, éditions Le Seuil, 2017)
- (Par extension) Action de ne pas exprimer sa pensée, oralement ou par écrit ; fait de se taire.
- Quoique très instruite, elle n’avoit ni les caprices, ni l’humeur qu’on attribue aux gens de lettres, qui tantôt se livrent à une loquacité importune, tantôt se renferment dans un silence méprisant. — (E.-F. Lantier, Voyages d’Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page 35)
- Il nous semble être retourné au collège, de nouveau nous marchons en rang, nous faisons des devoirs et surtout des pensums, et l’on nous astreint au silence […] — (Jean Heimveh, Question d’Alsace, 1889)
- Et rien en effet dans son langage, pas plus que dans ses silences ni dans son attitude, ne décela à sa bourgeoise qu’il avait les sens aux aguets et faisait bonne garde. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Mon passe-temps favori est la conversation coupée de silences. Les autres fournissent la conversation, moi les silences. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 74)
- Aussi, lorsque, après avoir franchi une porte vitrée immense, donnant sur un vestibule un peu moins vaste que le Square du temple, nous nous engageâmes dans un large escalier aux marches déclives, usées et traîtresses, mais qu’une rampe remarquablement ciselée aidait à gravir sans péril, je me contentai, toujours prudent, d’admirer l’élégante rampe en silence. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre VIII)
- Le silence est l’arme la plus puissante du mal. — (Maurice Magre, Le Sang de Toulouse, 1931)
- Absence de mention d’une chose, du manque de témoignage sur un sujet, sur un fait.
- Mon manuel fait silence sur ce fait. - Le silence des journaux sur cet incident est significatif.
- (En particulier) (Internet) Absence d’un document pertinent dans un moteur de recherche.
- Le moteur de recherche doit fonctionner rapidement et efficacement (en minimisant à la fois le silence — informations pertinentes auxquelles on n’a pas accès — et le bruit — informations non pertinentes auxquelles on accède. — (Jean-Marc Hardy, Gaetano Palermo, Réussir son site web en 60 fiches, 3e édition, page 70)
- (Musique) Interruption du son dans une phrase musicale.
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souffrance
- Douleur physique ou morale, état de celui, de celle qui souffre.
- Simplement une douleur infinie, une souffrance continue, sans trêve ni repos, la souffrance cruelle et injuste des êtres inconscients, enfants ou animaux, qui n’ont même pas l’amère consolation de comprendre pourquoi et comment ils souffrent… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Car il n’était pas fait pour la vie de collège. Pour lui, elle était un supplice renouvelé tous les jours. On comprenait, en l’observant, qu’il avait tellement pris l’habitude de souffrir que la souffrance était devenue sa meilleure amie. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 163)
- Ne plus s’aimer, c’est pire que de se haïr, car, on a beau dire, la mort est pire que la souffrance. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Les jours qui suivirent furent pour la malheureuse fillette, qui découvrait à la fois l’amour et la souffrance, un supplice de tous les instants. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l'Amour et de la Mort », 1940)
- — Moi, dit Pierson, il me semble que j’essaierais de supporter mes souffrances.— Oh ! toi, naturellement ! Vous vénérez la souffrance, vous autres chrétiens !— Nous ne la vénérons pas, nous essayons de l’accepter.— Ça revient au même. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 148)
- Elle allait mourir dans des souffrances atroces, sans que rien pût la soulager. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Un des effets les plus immédiats de la souffrance est le repliement, pour ne pas dire l'enfermement sur soi. — (Bruno Chenu, Disciples d'Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 124)
- (Droit) Tolérance en vertu de laquelle on accepte certaines choses que l’on pourrait empêcher.
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autosuffisance
- (Philosophie) Qualité de ce qui est évident et suffisant en soi.
- (Économie) État d’une économie, domestique ou nationale, dont les besoins sont couverts par ses propres productions.
- Si l’on prend comme exemple l’approvisionnement alimentaire, on entend par autosuffisance une complète indépendance à l’égard des importations pour répondre aux besoins alimentaires d’une collectivité ou d’une ville, un objectif difficilement atteignable même en vertu du scénario le plus optimiste. — (Luc J. A. Mougeot, Cultiver de meilleures villes : agriculture urbaine et développement durable, 2006, p. 96)
- Selon les données de l’Administration générale des douanes, la Chine a importé 96,5 millions de tonnes de soja l’année dernière tout en produisant 16,4 millions de tonnes, soit un taux d’autosuffisance de moins de 15%. — (Yishuang Liu, Ying Xie, La Chine vise une augmentation spectaculaire de sa production de soja et d’oléagineux, le Quotidien du Peuple en ligne, 4 mars 2022)
- Elle estime que la Chine doit augmenter son taux d’autosuffisance en raison des incertitudes croissantes causées par la pandémie de COVID-19 et des frictions commerciales remontant à 2018. — (Yishuang Liu, Ying Xie, La Chine vise une augmentation spectaculaire de sa production de soja et d’oléagineux, le Quotidien du Peuple en ligne, 4 mars 2022)
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réminiscence
- Rappel à la mémoire d’un souvenir qui n’est pas reconnu comme tel.
- Les platoniciens croyaient que toutes les connaissances que nous acquérons ne sont que des réminiscences de ce que nous avons su avant notre naissance.
- Souvenir qui apparaît à l’esprit sans que les pensées antérieures à cette apparition, ni les objets observés durant ou avant l’apparition du souvenir n’y semblent rattachés.
- Il s’agit vraiment de dénoncer une mise en scène traumatique dans laquelle celui qui est en proie à des réminiscences de violences cherche à enrôler de force un acteur pour y jouer à sa place le rôle de victime, lui-même se choisissant le rôle le moins exposé de l’agresseur tout-puissant, avec pour scénario la scène de violence qui va lui permettre de faire disjoncter son circuit émotionnel et de s’anesthésier très efficacement. — (Muriel Salmona, Le Livre noir des violences sexuelles, chap. 5 « L’agresseur dans tous ses états : Pourquoi commet-on des violences ? », Dunod, 2013 (1re édition), page 273)
- Souvenirs vagues et confus.
- Si tout cela me semble excessif, je dois bien reconnaître qu'il me revient parfois, lors de certains réveils douloureux, de vagues réminiscences de faits irrationnels, des phénomènes énigmatiques où songes et réalité s'entremêlent. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
- J’ai une vague réminiscence des évènements de l'époque.
- Emprunt plus ou moins conscient fait par l’auteur d’une œuvre artistique ou littéraire à d’autres créateurs.
- C’est, dit-elle, de simples stances sur lesquelles j’ai osé plaquer des réminiscences d’airs allemands… — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
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indolence
- Disposition à éviter tout effort, toute peine.
- Appuyée sur le dos du siège et légèrement inclinée, la tête de ce brave père restait dans une pose dont l’indolence peignait un calme parfait, un doux épanouissement de joie. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le ciel trop doux, le soleil trop resplendissant, l’air où traînait comme un souffle de langueur, qui invitait à l’indolence et à la volupté très lente, […] — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- On aurait pu se croire dans un fumoir anglaisNous sirotions à deux un breuvage irlandaisQui donnait à chacun une diction pâteuseUne douce apathie, une indolence heureuse. — (François Morel, Fumoir anglais, 2006)
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surintendance
- (Histoire) Inspection et direction générale au-dessus des autres ; charge, commission de surintendant, de surintendante.
- Il eut la surintendance des vivres des hôpitaux.
- La surintendance des finances.
- La surintendance des bâtiments.
- La surintendance de la maison d’éducation de Saint-Denis.
- (Par extension) Demeure d’un surintendant.
- Il était logé à la surintendance.
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imprévoyance
- Défaut de prévoyance.
- Et la Chambre, par l'organe d'un orateur complaisant, accusera l'imprévoyance et l'égoïsme de chaque citoyen en particulier, sans se demander si elle n'a pas une part de responsabilité dans la situation qu'elle déplore. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l'amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- L’imprévoyance des jeunes gens. - Une coupable imprévoyance.
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détumescence
- Qualité de ce qui désenfle.
- (Anatomie) Résolution ou diminution de volume (d’une tumeur…).
- (Sexualité) Retour à la normale du pénis.
- Celui-ci a été remarquablement analysé par Moll, concevant le coït comme le soulagement spasmodique d’une tension, par conséquent comme le résultat d’une impulsion de détumescence. — (Mesures, Volume 3, 1969)
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impudence
- Manque de pudeur, effronterie extrême.
- Ces rustres n’eussent pas osé agir avec une impudence aussi inconcevable s’ils ne se sentaient appuyés par quelque forte bande. — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. XXV, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Le Truculentus représente la vie et les gestes d'une gueuse, qui, par sa rapacité, ses éhontements et l’impudence de sa mauvaise foi, révolterait même les blasés de nos petits théâtres. — (Edelestand Pontas Du Méril, Histoire de la comédie ancienne, Paris : chez Didier & Cie, 1869, volume 2, page 285)
- Ce mouvement était inimitable; il avait la canaillerie, l’impudence, la persuasion d’un dresseur, d’un tombeur de femmes. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- En effet, je n'en ai pas, et cela m'est égal, mais je ne désire pas supporter une nouvelle impudence de votre part ! — (Jean Ray, Harry Dickson, La Chambre 113, 1933)
- (Par extension) Action et parole impudentes.
- Il mérite d’être châtié pour ses impudences.
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inférence
- (Logique) Action d’inférer.
- « L’analyse du témoignage du plaignant [...] permet de tirer l’inférence qu’il se donne comme mission de convaincre le tribunal, ce qui n’est pas un problème en soi, a expliqué le juge. Cependant, il le fait parfois au détriment de la vérité. » — (Michaël Nguyen, « Éric Salvail acquitté à son tour », Le journal de Montréal, 19 décembre 2020)
- Résultat de l’action d’inférer.
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coassurance
- (Assurance) Assurance dans laquelle les assureurs s’associent pour couvrir un risque important.
- Dans ce contexte, la coassurance et la réassurance sont des options valables pour les assureurs de premier rang qui souhaitent céder une partie du risque endossé, en échange du versement d'une fraction des primes qu'ils touchent. — (Aspects fondamentaux des assurances : Assurance et risques environnementaux, éditeur OCDE, 2004)
- (Assurance) Assurance dans laquelle les assurés s’assurent mutuellement.
- Il résolut de fonder une nouvelle société qu’on appelle le Héron, compagnie d’assurances et de coassurances dont il arrêta, après un premier essai, les statuts définitifs du mois de mai 1875. (Journal des Débats, 30 août 1876, 4e page, 1ière colonne)
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résidence
- Séjour permanent ou prolongé ; lieu où l’on séjourne habituellement.
- Ravie de cette réponse, Theodehilde fit charger sur plusieurs voitures les richesses de son mari, et partit pour Châlon-sur-Saône, résidence du roi Gonthramn. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éditions Union Générale d’Édition, 1965)
- Écossais jusqu’à la moelle, grand amateur du pibroch dont il joue avec conviction, serviable, jovial, toujours très actif, il est la providence des rares touristes étrangers qui visitent la résidence chérifienne. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 75)
- Il n’était pas en voyage, ni même en résidence, en Afrique. Il y était chez lui. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. II, Gallimard, 1937)
- Séjour forcé, fait de devoir rester un lieu donné.
- « […] et l’abbé Studer, vicaire de Nouzon, alors en résidence à Annelles, vint plusieurs fois dire la messe et c’est tout » résume après la guerre l’abbé Sauvegrain. — (Philippe Nivet, « Le clergé catholique dans la France occupée (1914-1918) », chap. 9 de Servir Dieu en temps de guerre: Guerre et clergés à l’époque contemporaine (XIXe-XXIe siècles), sous la direction de Séverine Blenner-Michel et Jacqueline Lalouette, Paris : Éditions Armand Colin & Ministère de la Défense, 2013)
- Il a été placé en résidence surveillée depuis le putsch.
- Il sera nécessaire de l’assigner à résidence.
- (Droit) Lieu où habitent en permanence les époux, leurs enfants et les personnes vivant sous le même toit qu’eux.
- Après leur mariage, ils ont élu résidence en centre-ville.
- De nombreux ressortissants britanniques se sont rendus «de bonne foi» au Royaume-Uni pour les fêtes de fin d'année et «éprouvent des difficultés à rejoindre leur pays de résidence», selon le ministère qui a donc décidé d'adresser des «consignes de tolérance» aux effectifs de police aux frontières afin que chacun puisse rejoindre sa résidence. — (Le Figaro avec AFP, «Après deux jours de confusion, les Britanniques à nouveau autorisés à emprunter le tunnel sous la Manche», Le Figaro avec AFP, 30 décembre 2021)
- Lieu d’habitation lié à la charge officielle d’une personne.
- La résidence papale se trouve au Vatican.
- (Architecture) Maison, maison de campagne.
- J’ai investit deux cent mille euros dans ma résidence secondaire.
- Plus d’un, en apercevant ces coquettes résidences, si tranquilles, enviait d’en être le propriétaire. — (Flaubert, Éducation sentimentale, tome 1, 1869)
- Groupe d’immeubles ou d’appartements offrant un certain confort, et souvent gérés par une copropriété.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Québec) (Éducation) Stage de spécialisation suivant le doctorat en médecine
- Après sont doctorat, l’étudiant devra faire sa résidence pour pouvoir exercer la médecine.
- (Politique) Charge, fonction, office de résident. (Par métonymie) Ensemble des services qui l’entourent ou parlent en son nom.
- La Résidence générale [de Tunis] (…) a justifié par les troubles de ces jours derniers les mesures administratives ainsi prises à l’égard de M. Bourguiba. — (Le Monde, 19 janvier 1952)
- Statut d’un artiste, d’un expert, invité à pratiquer son art de manière provisoire dans un endroit prestigieux.
- Le jeune chef voit toutes ses résidences culinaires afficher complet plus vite qu’un concert de Beyoncé au Stade de France.
- Être en résidence à la Villa Médicis est une récompense pour tout écrivain.
- Donc de manière classique, on accompagne dans les différents missionnements les acteurs culturels des principales structures de l’agglomération et évidemment les résidences qu’ils accueillent. — (Nicole Denoit, La résidence d’artiste, 2020, page 29)
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conséquence
- Suite qu’une action ou un évènement peut avoir.
- Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes. — (Bossuet, Extrait d’un Sermon)
- Les efforts inaccoutumés et excessifs imposés par Alphonse ne pouvaient rester sans conséquence, et le résultat ne s’est pas fait attendre, sous la forme de douleurs lancinantes qui ne me quittent plus. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
- Entre un mauvais et un bon Économiste, voici toute la différence : l’un s’en tient à l’effet visible ; l’autre tient compte et de l’effet qu’on voit et de ceux qu’il faut prévoir.Mais cette différence est énorme, car il arrive presque toujours que, lorsque la conséquence immédiate est favorable, les conséquences ultérieures sont funestes, et vice versa. — (Frédéric Bastiat, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, Introduction, 1850)
- La masse croit qu'elle souffre parce qu'elle subit une inique conséquence d'un passé qui était plein de violences, d'ignorance et de méchanceté ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La grève générale politique, 1908, p.227)
- Les difficultés, les mécomptes, les conséquences de la guerre et de la révolution même se font sentir de plus en plus vivement. — (Léon Trotsky, Le drame du prolétariat français, 1922, annexe à l'édition de 1964 de Littérature et Révolution (les Lettres Nouvelles, éditeur))
- Tout ce qui a été dit, […], sur les conséquences funestes des lois successorales imposées par le code Napoléon s'applique exactement à cette autre portion du pays gascon […]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Des prêtres prêchaient que les malheurs du pays étaient la conséquence des hérésies et de la négligence des devoirs religieux. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Par métonymie) Qualité d'une personne qui dans sa conduite se montre conséquente, manifeste un esprit de suite.
- Importance.
- Un homme de peu de conséquence. - Une affaire de nulle conséquence. - Cela n’est d’aucune conséquence, est sans conséquence.
- J’ai des choses de la dernière conséquence à lui dire.
- Pauvres rois, pharaons ! Pauvre Napoléon !Pauvres grands disparus gisant au Panthéon ! Pauvres cendres de conséquence ! — (Georges Brassens, Supplique pour être enterré à la plage de Sète, 1966)
- (Logique) Conclusion tirée d’une ou plusieurs propositions et, en général, ce qui dérive, ce que l’on déduit d’un principe, d’un fait, etc.
- Tirer une conséquence. - La conséquence est fausse. - Suivre toutes les conséquences d’un principe, en admettre toutes les conséquences. - Les conséquences qui découlent, qui résultent d’un principe.
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suppléance
- Action de suppléer, de remplacer.
- L'on organisera la suppléance de tel professeur.
- Fonction de suppléant.
- Il est chargé de la suppléance de tel professeur.
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déchéance
- Action de faire déchoir ou état de celui qui est déchu.
- J’ai appelé l’attention sur le danger que présentent pour l’avenir d'une civilisation les révolutions qui se produisent dans une ère de déchéance économique; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.183)
- Les bancs, malgré le froid, avaient leurs dormeurs recroquevillés, leurs miséreux, leurs ivrognes de chaque nuit. Cette déchéance m’emplit de pitié, de tristesse, […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Plus de deux siècles plus tard, Constant Coquelin, ému par la déchéance de quelque ancienne gloire des tréteaux, crée une maison de retraite pour comédiens. — (Christophe Barbier, Dictionnaire amoureux du théâtre, Plon, 2015)
- Dès le 2 avril, le Sénat leur communique son intention de proclamer la déchéance de Napoléon. Un acte en bonne et due forme est rédigé le lendemain : il multiplie les attendus, presque tous inspirés du rapport Lainé de décembre 1813. — (Jean-Claude Berchet, Chateaubriand, Éditions Gallimard, 2014)
- (Administration, Droit) Perte d’un droit.
- À peine de déchéance. – Déchéance de privilège. – Prononcer une déchéance.
- Si l'acheteur ne fournit pas dans les délais impartis les garanties exigées aux articles 25 ou 26 des présentes clauses générales des ventes, la déchéance de l'acheteur est prononcée en application notamment de l’article L. 213-8 du Code forestier. — (Office national des forêts, Clauses générales des ventes de bois en bloc et sur pied, en vigueur à compter du 1er juillet 2014 → lire en ligne)
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connaissance
- Exercice de la faculté par laquelle on connaît et on distingue les objets.
- Perdre toute connaissance.
- Il est resté longtemps sans connaissance.
- Elle se trouva mal en rentrant dans sa maison : on s’efforça vainement de la secourir, de la ranimer ; elle expira sans avoir repris ses sens, ni laissé apercevoir aucune marque de connaissance. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Son mari était mourant et elle-même était très-gravement malade, n’ayant pas sa connaissance et ne sachant rien de ce qui se passait autour d’elle. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Idée, notion, concept qu’on a de quelque chose, de quelqu’un ; le fait de le connaître.
- La connaissance abstraite qui porte sur des notions générales est une connaissance confuse. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1925, éd. 1966)
- Ayant une suffisante connaissance des taudis de Marseille, je m’imaginais que leur misère n’était guère dépassable. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il est vrai […] que les juifs, plus versés que les prêtres chrétiens dans la connaissance des Écritures, étaient de redoutables controversistes, à ce point que Saint Louis manifesta sa répugnance pour les discussions entre les juifs et les chrétiens insuffisamment instruits. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Claudel a rapproché, avec raison et magnifiquement, connaissance et naissance. Toute connaissance est une naissance, une naissance du monde en nous, une naissance de nous dans les autres ou des autres en nous. Et cette naissance dans la connaissance est quelque chose d'admirable parce que c'est par là que nous devenons un être nouveau, c'est par là que nous devenons libres. — (Maurice Zundel, Silence, parole de vie, éditions Anne Sigier, 1990, page 104)
- (Droit) En parlant d'un tribunal ou d'un juge, droit de traiter certaines affaires.
- La connaissance de ce crime appartient au tribunal pénal.
- Attribuer à un juge, à un tribunal la connaissance de certaines causes.
- Juger, se prononcer en connaissance de cause.
- Personne connue, avec laquelle on a des liaisons ou des relations.
- De n’pas danser, on mord les autres, n’est-ce pas ? et j’ai justement vu — quand tu m’interrogeais — une connaissance avec qui j’suis en affaire et qui, en douce, m’a fait signe de rappliquer. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Des amis, des connaissances de Justine Vayrac, rejoints par des anonymes, ont participé, dimanche, à une marche blanche en hommage à la jeune femme de 20 ans, tuée après une sortie en discothèque. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 7 novembre 2022, page 4)
- On a pu déambuler un peu plus tranquillement, Lewis, l'arabe et le chauffeur Sélim s'arrêtant à chaque pas pour saluer des connaissances enturbannées ou entarbouchées, Mabel et moi devisant sabir. — (Jacques Darribehaude, La grande vadrouille, Éditions de La Table Ronde, 1956, chapitre 4)
- (Au pluriel) (Absolument) Savoir, instruction, lumières acquises.
- Nous sommes si éloignés de connaître tous les agens de la nature, et leurs divers modes d’action ; qu’il ne serait pas philosophique de nier les phénomènes, uniquement parce qu’ils sont inexplicables dans l’état actuel de nos connaissances. — (Pierre-Simon de Laplace, Essai philosophique sur les probabilités, Mme Ve Courcier, Paris, 1814 (2e édition))
- Il n'est de véritable savoir que celui qui peut se changer en être et en substance d'être, c'est-à-dire en acte. Les connaissances les plus vaines sont celles qui se réduisent en pures paroles et qui ne peuvent sortir de ce cycle verbal. — (Paul Valéry, Tel Quel, Gallimard, édition 1943, page 277)
- Les premiers livres des peuples contiennent la masse entière de leurs connaissances, sous une enveloppe poétique ou religieuse, dans une vaste et confuse unité. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- (Au singulier) Relation privilégiée avec les choses de la sorcellerie.
- Elle avait eu, dès son enfance, l’esprit trop nourri de croyances merveilleuses, pour ne pas compter sur la connaissance que sa mère lui avait donnée à l’effet de repousser les méchants fadets et les follets pernicieux. — (George Sand, Jeanne, 1844)
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aisance
- Liberté de corps et d’esprit dans le travail, dans les mouvements, dans les manières, dans le commerce de la vie.
- Avec une aisance qui confond —une aisance, une force d’élément— il menait de front quatre livres, des pièces de théâtre, des polémiques de journal, des affaires de toutes sortes. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Mmes Daudoird et Clara Lemonnier, dont la première portait l’habit noir avec un chic et une aisance qui auraient damé le pion au clubman le plus élégant. — (Albert Vanloo, Sur le plateau, souvenirs d’un librettiste, 1913)
- L’aisance avec laquelle les poètes juifs maniaient le vers français permet de supposer que leur talent a dû s’exercer dans les genres les plus variés. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Ils manient avec une élégante aisance les mètres latins les plus compliqués et les vocables les plus choisis de la mythologie. — (Johan Huizinga, Érasme, 1924, traduction de V. Bruncel, Gallimard, 1955)
- (Par extension) État de fortune suffisant pour se procurer les commodités de la vie.
- Elle vit l’opulence & les richesses succéder à l’aisance ; & son père , avant tout cela , avoit connu le mésaise & presque la pauvreté. — (La mésalliance, dans les Contes moraux dans le goût de ceux de M. Marmontel, recueillis de divers auteurs, publiés par Melle Uncy, Amsterdam & Paris : chez Vincent, 1763, vol.2, p.399)
- Aussi, dès qu’un paysan a réalisé une minime aisance, fait-il badigeonner d’ocre la façade et les murs intérieurs de son réduit : […] — (Jean-Marie-Placide Munaret, Du médecin des villes et du médecin de campagne, mœurs et science, Paris : Germer Baillière, 2e édition refondue, 1840, page 89)
- […] moi, mon rêve est de me retirer dans quelques années d’ici, au fond de l’une de nos belles provinces mexicaines avec une modeste aisance, vous voyez que je ne suis pas ambitieux. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- Le fait, d’ailleurs, est patent, incontesté, affirmé de tous côtés : l’aisance s’est énormément développée parmi les ruraux des Côtes-du-Nord. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Histoire) Espace forestier dans lequel les villageois pouvaient tirer leur subsistance.
- Il sera permis à tous et chacun de nos sujets, manants dudit village, de sartager chaque année un demi journal d’aisance, pour y semer du dur grain et ensuite une avoine tant seulement. — (« Ordonnance portant règlement au sujet des aisances et des pâturages communs du village de Hamoir - 14 mai 1787 », dans le Recueil des ordonnances de la Principauté de Stavelot 648-1794, par L. Polain, Bruxelles : chez Emm Devroye, 1864, page 369)
- […] ; à quoi Sa Sérénissime Éminence voulant pourvoir, fait défense sérieuse à tous un chacun de sartager les voies herdales et aisances communes, comme aussi de faire fendre ni labourer en aucune manière le gazon commun, sans enseignement et permission expresse compétente, à peine d’une amende de dix florins d'or pour chaque fois, […]. — (« Ordonnance du prince-évêque de Liège Jean-Théodore de Bavière, le 9 décembre 1762 », en recueil dans le Cartulaire de la commune de Fosses, recueilli et annoté par Jules Borgnet, Namur : chez Ad. Wesmael fils, 1867)
- Aux premiers temps, l'exploitation avait comme seule et unique règle : les besoins: on ne prenait en forêt que ce qui était utile (les « aisances » ou « commodités ») et on laissait sur place tout le reste. Chacun se servait là où bon lui semblait, et coupait les arbres qui lui convenaient: la forêt était le domaine de la liberté, […]. — ( G. Plaisance, « Les caractères originaux de l'exploitation ancienne des forêts » , dans la Revue de Géographie de Lyon, 1953, volume 28-1, page 17)
- (Au pluriel) Lieu pratiqué dans une maison pour y satisfaire les besoins naturels.
- Cabinet d’aisances.
- Fosse d’aisances.
- Lieux d’aisances.
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enfance
- Première partie de la vie de l’être humain, précédant l’adolescence.
- Jadis, aux temps lointains de ma jeunesse, aux temps de mon enfance à jamais disparue, je me réjouissais en arrivant pour la première fois dans un endroit inconnu… — (Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
- De ma tendre enfance je ne parlerai pas. […]. Eussé-je autrement décidé que je me garderais du ridicule qui s’attache à quiconque fait un sort aux minuties du premier âge. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, 1942, page 15)
- Ma grand-mère a des principes, elle est le cadre rigide et clair de mon enfance, celui sur lequel on s'appuie, à l'opposé de l'agitation trouble de l'hôtel. Pas de bruit le dimanche chez mamie, pas de vélo, la table est un lieu de silence, pas une friterie de gare. — (Sylvia Kristel, Nue : Dans l'ombre du fantasme, écrit avec Jean Arcelin, Le Cherche-Midi, 2006)
- État de celui qui est enfant, qui se comporte comme tel.
- De sa bouche lisse, Amédée souriait, repris par l’hébétude de l’enfance. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- être, tomber ou retomber en enfance, se dit d’une personne âgée qui n’a plus l’usage de la raison, se dit aussi d’une personne qui retrouve l’exubérance de sa jeunesse.
- Elle me l’avait écrit en effet, et il fallait que j’eusse perdu un peu la tête pour l’oublier. Ce fut l’opinion du domestique, car il me regarda d’un air qui disait : « Monsieur Bonnard est tombé en enfance », et il se pencha sur la rampe de l’escalier pour voir si je ne me livrerais pas à quelque action extraordinaire. Je descendis raisonnablement les degrés et il se retira désappointé. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 204.)
- Les litanies de saint Antoine de Padoue que sa petite-fille vient lui réciter aux trois Angelus ont seules la vertu de calmer la grand-mère en enfance qu'on ne voit pas, cachée qu’elle demeure dans sa chambre, mais comme l’âme de la maison, on la devine partout présente. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 276)
- (Sens figuré) Commencement, début.
- Les monuments qui nous restent de cette époque lointaine, attestent que les premiers Ardennais étaient des hommes demi-sauvages et appartenant à un peuple encore dans l’enfance de la civilisation. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, 1861, p.22)
- (Collectivement) Ensemble des enfants.
- Le seul aspect de la femme révèle qu’elle n’est destinée ni aux grands travaux de l’intelligence, ni aux grands travaux matériels. Elle paie sa dette à la vie non par l’action mais par la souffrance, les douleurs de l’enfantement, les soins inquiets de l’enfance ; […]. — (Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau , Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e éd.))
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alcalescence
- Effet produit par les alcalis.
- Hervas savait que dans les hautes latitudes, dans le voisinage du pôle, le sang, faute d’une chaleur suffisante, était exposé à une alcalescence qui ne pouvait être arrêtée que par l’usage intérieur des acides. — (Jean Potocki, Manuscrit trouvé à Saragosse, Histoire du terrible pèlerin Hervas et de son père, l’omniscient impie, 1804-1810)
- État des alcalescents.
- Mouvement par lequel une substance devient alcaline.
- (Médecine) (Désuet) Putréfaction, fermentation alcaline.
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réjouissance
- Démonstration de joie.
- On fit des réjouissances publiques, et il y eut en Flandre une fête comme on n’en avait point vu depuis que le monde est monde. — (Charles Deulin, « Le Poirier de Misère », in Cambrinus et autres Contes, circa 1847–1875)
- Mais l'artiste et son auditoire sont infatigables, le concert s’éternise, et nous devons fournir une bonne étape demain. Aussi, à une heure déjà avancée, je finis par donner le signal de la cessation des réjouissances […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 34)
- Certaines communes, écrivait le préfet, à l'occasion des fêtes patronales, ou de manifestations agricoles, ont, à leur programme de réjouissances, des concours de buveurs de cidre ou autres boissons. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Quand le roi, informé de l’événement, sut qu’un de ses sujets avait été hissé à la potence le jour où les juifs célébraient, par des réjouissances, le souvenir de la pendaison d’Aman, il entra en fureur. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Fatigué du vacarme des réjouissances qui battaient leur plein au château, Sir Trystan Delanyea déambulait sur le chemin de ronde du rempart en humant à pleins poumons l'air frais du dehors. — (Margaret Moore, Le baiser du guerrier, traduit de l’anglais, éditions Harlequin, collection "Les Historiques", 2007, chapitre 1)
- (Boucherie) Certaine portion de basse viande, ou plus souvent d’os, qu’on oblige l’acheteur de prendre avec la bonne viande et au même prix.
- (Lorraine)(Vieilli) Petit morceau de pain que le boulanger donnait en plus des achats.
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signifiance
- (Littéraire) Signification.
- Au final donc, l’argent, pour Simmel, n’est que « le moyen, le matériau ou l’exemple nécessaires pour présenter les rapports qui existent entre d’une part les phénomènes les plus extérieurs, les plus réalistes, les plus accidentels, et d’autre part les potentialités les plus idéelles de l’existence, les courants les plus profonds de la vie individuelle et de l’histoire. Le sens et l’ensemble se résume à ceci : tracer, en partant de la surface des évènements économiques, une ligne directrice conduisant aux valeurs et aux signifiances dernières de tout ce qui est humain ».
- (Linguistique) Fait d'être signifiant, d'avoir une signification ; caractère de ce qui signifie, de ce qui est un signe.
- La signifiance n’est pas forcément inhérente à la forme, et peut résulter de l’absence d’opposition sémantique qui crée la signification : ainsi le subjonctif français serait signifiant toutes les fois qu’on peut l’opposer à l’indicatif […] mais non quand il est régi, c’est-à-dire obligatoire, et qu’aucune autre forme verbale ne saurait figurer à sa place.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.