Dictionnaire des rimes
Les rimes en : vengeance
Que signifie "vengeance" ?
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- Peine causée à l’offenseur pour la satisfaction personnelle de l’offensé.
- La vengeance est le plaisir des dieux ; et, s’ils se la sont réservée, comme nous le disent les prêtres, c’est parce qu’ils la regardent comme une jouissance trop précieuse pour de simples mortels. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- La vengeance est permise, […], c’est le droit imprescriptible du faible et de l’opprimé ; cependant, elle doit être proportionnée à l’injure reçue. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Malheur à toi, dormeur silencieux, chair vile,Esprit que la vengeance éternelle a sacré,Toi qui n’as jamais cru, ni jamais espéré ! — (Leconte de Lisle, Poèmes barbares dans la bibliothèque Wikisource , « Qaïn », Librairie Alphonse Lemerre, 1900 (1re éd. 1862), page 9)
- La vengeance est un plat qui se déguste glacé, mais se délivre brûlant. — (Maurice G. Dantec, Laboratoire de catastrophe générale : Journal métaphysique et polémique 2000-2001, Paris, Éditions Gallimard, 2001)
- (Par extension) Désir de se venger.
- On passe ainsi de la jalousie à la vengeance, et on sait que la vengeance est un sentiment d’une puissance extraordinaire, surtout chez les êtres faibles. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La grève générale politique, 1908, p.229)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "vengeance".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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naissance
- (Famille) Venue d’un être à la vie.
- On avait bien enregistré trois décès, occasionnés par l’influenza, mais les naissances compensaient les décès. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le système de raréfaction des naissances est ici tellement ancré dans les esprits, qu’il finit par être jugé comme le signe d’une vie raisonnable. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Quoi qu’il en fût, ma naissance fut pénible. Je déchirai ma mère si cruellement que le contact de son mari lui devint un supplice. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 24)
- J’ai demandé une autorisation qui me permît de prendre le nom de ma mère, une femme excellente et respectable dont le souvenir, car je l’ai perdue trop tôt, vaut mieux que celui de mon père, à qui je dois seulement l’accident de ma naissance. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 185)
- (Famille) Origine ; extraction.
- Être de grande, d’illustre naissance.
- Naissance illégitime.
- — Mais, ma chère, un inconnu ! un homme sans naissance, un ouvrier peut-être ! dit-il d’un air suppliant à sa belle moitié. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Absolument) (Vieilli) Noblesse.
- Trois jours auparavant, à la même heure, il était heureux et fier, faisant les honneurs du château de Godesberg à la chevalerie la plus noble des environs, et maintenant, […] il se trouvait […] mêlé parmi une troupe d’hommes braves et loyaux sans doute, mais sans naissance et sans avenir. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- – Il y a dans ce pays, cinq ou six petites filles à marier, avec un million dans leur tablier : c'est de l'argent gagné dans la manufacture..., mais gagné honnêtement. Croyez-vous que ces filles sans naissance ne seraient pas fort heureuses que vous acceptassiez leurs écus ? Vous leur feriez encore beaucoup d'honneur ; vous y mettriez du vôtre, mon neveu. — (Gaston de Raousset-Boulbon, Une Conversion (1855).)
- (Par extension) Commencement.
- Et si le cyclone descend jusqu’à la terre, se forment des tornades, quelle que soit la façon dont leur naissance a lieu selon le mouvement du vent ; s’il descend jusqu’à la mer, ce sont des tourbillons qui se constituent. — (Épicure, Lettre à Pythoclès, traduction anonyme.)
- Le XVe siècle apparaît affolé, dès sa naissance. Il semble que la démence de Charles VI se propage. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Point, endroit où apparaît pour la première fois une chose qui se prolonge ensuite dans une certaine direction.
- Ce fleuve, à sa naissance, reçoit plusieurs ruisseaux qui le grossissent.
- La naissance d’une tige, d’un rameau.
- Couper une branche à sa naissance.
- La naissance de l’épaule, du mollet.
- (Architecture) Commencement, là où prend appui un objet.
- La naissance d’une colonne, le commencement du fût.
- La naissance d’une voûte, le commencement de sa courbure.
- microbalance
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tolérance
- Capacité à supporter un inconvénient.
- Ne pouvant régler les événements, je me règle moi-même, et m’applique à eux, s’ils ne s’appliquent à moi. Je n’ai guère d’art pour savoir gauchir la fortune et lui échapper ou la forcer, et pour dresser et conduire par prudence les choses à mon point. J’ai encore moins de tolérance pour supporter le soin âpre et pénible qu’il faut à cela. Et la plus pénible assiette pour moi, c’est être suspens ès choses qui pressent, et agité entre la crainte et l’espérance. — (Montaigne, Essais , II, 17, De la présomption, 1595)
- Condescendance, indulgence, action de supporter ce que l’on ne peut empêcher ou que l’on croit ne pas pouvoir empêcher.
- Ce n’est pas un droit, c’est une tolérance. Il ne jouit de cela que par tolérance. Il n’en jouit que par la tolérance de ceux qui le pourraient empêcher.
- (En particulier) (Politique, Religion) Fait de ne pas s’opposer à des idées, à des positions différentes des nôtres.
- Qu’est-ce que la tolérance ? C’est l’apanage de l’humanité. Nous sommes tous pétris de faiblesses et d’erreurs ; pardonnons-nous réciproquement nos sottises, c’est la première loi de la nature — (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764)
- Nos Prosélytes seront-ils intolérants pour cela ? Au contraire, ils seront tolérants par principe ; ils le seront plus qu’on ne peut l’être dans aucune autre doctrine, puisqu’ils admettront toutes les bonnes Religions qui ne s’admettent pas entre elles, c’est-à-dire, toutes celles qui, ayant l’essentiel qu’elles négligent, font l’essentiel de ce qui ne l’est point. (…) Quant aux Religions qui sont essentiellement mauvaises, qui portent l’homme à faire le mal, ils ne les toléreront point, parce que cela même est contraire à la véritable tolérance, qui n’a pour but que la paix du Genre-humain. Le vrai tolérant ne tolère point le crime, il ne tolère aucun dogme qui rende les hommes méchants. — (Rousseau, Lettres écrites de la montagne, Première Lettre, 1764)
- Un prince qui ne croit pas indigne de lui, de dire qu’il regarde comme un devoir de ne rien prescrire aux hommes dans les choses de religion, mais de leur laisser à cet égard une pleine liberté, et qui par conséquent ne repousse pas le noble mot de tolérance *, est lui-même éclairé et mérite d’être loué par le monde et la postérité reconnaissante, comme celui qui le premier, du moins du côté du gouvernement, a affranchi l’espèce humaine de son état de minorité, et a laissé chacun libre de se servir de sa propre raison dans tout ce qui est affaire de conscience. — (Kant, Qu’est-ce que les Lumières ?,1784 (in Éléments métaphysiques de la doctrine du droit) trad. Durand, 1853) → (voir infra une lecture plus proche du texte de Kant.) [3]
- [Homais] – Je veux seulement dire, répliqua-t-il alors d’un ton moins brutal, que la tolérance est le plus sûr moyen d’attirer les âmes à la religion. — (Flaubert, Madame Bovary, 1857)
- Ces bouffonneries ne sont pas bien prouvées. Ce qui l’est mieux et ce qui fut peut-être plus funeste à Boniface, c’est sa tolérance. Un inquisiteur de Calabre avait dit : « Je crois que le pape favorise les hérétiques, car il ne nous permet plus de remplir notre office. » — (Jules Michelet, Histoire de France : Moyen Âge, tome troisième, Ernest Flammarion, Paris, 1893, p. 132)
- (…) La véritable élégance est moins loin de la simplicité que la fausse ; (…) Un filet de vert sombre s’harmonisait dans le tissu du pantalon à la rayure des chaussettes avec un raffinement qui décelait la vivacité d’un goût maté partout ailleurs et à qui cette seule concession avait été faite par tolérance, tandis qu’une tache rouge sur la cravate était imperceptible comme une liberté qu’on n’ose prendre. — (Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, 1919)
- Le pape Innocent III (1193-1216) devait rompre avec cette tradition de tolérance et se faire l’inspirateur d’une politique hostile, qu’il mena avec une vigueur exceptionnelle. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Malheureusement, il n’existait aucun attachement philosophique au laïcisme et à ses valeurs de scepticisme, d’expérimentation et de tolérance, si essentielles au pluralisme politique. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- La tolérance religieuse s’exprime volontiers aujourd’hui au travers de l’expression « Toutes les religions se valent « ou, en se limitant au champ chrétien, « Toutes les confessions se valent ». — (Olivier Fatio, Pour sortir l’œcuménisme du purgatoire, page 39, Labor et Fides, 1993)
- Affichant non sans panache un athéisme militant, il appelle à en finir avec une certaine tolérance envers les religions monothéistes, intrinsèquement intolérantes et pétries de haine. — (Basile de Koch, Histoire universelle de la Pensée: de cro-Magnon à Steevy, 2005)
- (Administration, Art, Métrologie) Écart toléré dans la dimension, la quantité, etc., des marchandises fournies.
- (Numismatique) Ce que la loi permet de donner aux monnaies d’or et d’argent en plus ou en moins que le titre ou le poids réel.
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rance
- Se dit des corps gras qui, laissés au contact de l’air, ont pris une odeur forte et un goût désagréable.
- Ce lard est rance.
- Cette huile, ce beurre est rance.
- L’eau qu’on essaye d’y boire est-elle toujours aussi rance ? aussi[sic] tiède ? — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 203)
- Il faut que mademoiselle Préfère se soit imaginée que j’ai pour le beurre des goûts de Sarmate, car celui qu’elle m’offrit, préparé en fines coquilles, était rance à l’excès. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, page 197)
- (Sens figuré) Qui s’est encore envenimé.
- Bien patient et bien équilibré tel que je l’ai connu, il gardait cependant sur le coeur un vieux reliquat de haine bien rance à l’égard des familles… — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 532)
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prédominance
- Qualité de ce qui prédomine ; caractère prédominant.
- Chez les métallurgistes, les grèves politiques l’emportent sur les grèves économiques pendant toute l'année 1905, encore qu'au début cette prédominance ait été beaucoup moins marquée qu'à la fin de l'année. — (Lénine, Rapport sur la Révolution de 1905, traduit du russe d'après le n° 18 de la Pravda du 22 janvier 1925, Moscou : Éditions du Progrès, 1966, page 35)
- On note une prédominance à l’emploi des réseaux alternatifs et à l’usage généralisé du triphasé 200 V/400 Hz. — (Alain Caillot, Systèmes d’alimentation pour équipements électroniques, Techniques de l'Ingénieur, n° E 3 620, page 3)
- Enfin, en dépit de la prédominance du répertoire allemand, les fonctionnaires d’outre-Rhin ainsi que les militaires de la garnison stationnée à Strasbourg ne compensent guère l'absence de la bourgeoisie alsacienne francophile. — (Myriam Geyer, La vie musicale à Strasbourg sous l'empire allemand, 1871-1918, Ecole nationale des Chartes/Société savante d'Alsace, 1999, page 131)
- Il nous faudra aussi comprendre qu'être berdache dans une société à prédominance masculine ne peut être la même chose qu'être transgenre dans une société passée en mode idéologique matricentré. — (Emmanuel Todd, Où en sont-elles , Une esquisse de l'histoire des femmes, Éditions du Seuil, 2022, page 29)
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équipollence
- Équivalence.
- (Logique) Équipollence de propositions : Propriété des propositions qui reviennent, qui équivalent l’une à l’autre.
- (Politique) Équipollence des normes : Principe juridique d'organisation d'un État selon lequel il n'y a pas de hiérarchie des normes en faveur d'un niveau de pouvoir sur un autre, comme c'est le cas en Belgique.
- (Mathématiques) Propriété de deux bipoints équipollents.
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science
- Activité visant à connaître et expliquer le monde matériel hors de toute hypothèse religieuse.
- J’ai la passion de la philosophie et de la science qui vont cherchant l’inconnu du cœur de l’homme et le pourquoi des lois de la vie. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Parce que l’astronomie parvenait à calculer les tables de la lune, on a cru que le but de toute science était de prévoir avec exactitude l’avenir; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, p. 190)
- La science, c’est l’art de tenter de comprendre le monde. Là où la politique est l’obéissance aux lois, là où la religion est la soumission à la volonté du grand géant barbu imaginaire et invisible qui surveille tout, la science cherche sans a priori et pose de nouvelles questions. — (Bernard Werber, Demain les chats, Albin Michel, « Le Livre de poche », 2016, pages 159-160)
- Ensemble des connaissances acquises par l’étude ou la pratique.
- Il a beaucoup de science.
- Il a un grand fonds de science.
- Cet homme est un puits de science.
- (Par extension) Connaissance, savoir.
- L'imam Nawawi (mort en 676 du calendrier hégirien) a dit: Le fait d'expliquer le Coran sans science ainsi que le fait de parler sur le sens de ses versets pour celui qui n'en est pas capable sont des choses interdites. Il y a un consensus des savants sur cela. — (« Le fait de parler de la religion d'Allah sans science », www.hadithdujour.com)
- A travers ces versets clairs ordre a été donné au Prophète ainsi qu’à chaque individu de la Oumma de lire et d’apprendre toute science qui pourrait lui être profitable, ou profitable à autrui, dans sa religion ou dans sa vie d’ici-bas. — (« L’importance de la science en Islam », www.islamweb.net)
- Organisation de connaissances spécialisées par des moyens méthodiques et fondés sur l'expérience ou le raisonnement par l'établissement de principes (théories, lois, etc.).
- La chimie agricole est une science appelée à rendre d’immenses services aux cultivateurs. Elle a pour objet l’étude des terrains; […]. — (Pierre Joigneaux, La chimie du cultivateur, page 1, 1850)
- Enfin ne craignons pas de substituer à la science cabalistique ancienne, l’explication du monde par l’observation des phénomènes de la nature. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- […], mais comme j’écris ici un traité il est nécessaire que je mette le lecteur au courant des principes de la science phytosociologique. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 122)
- […] il faut inculquer à l’ouvrier un minimum préventif de doctrines antisocialistes, et, en un mot, organiser en face de la croisade vulgarisatrice de la science révolutionnaire, la croisade vulgarisatrice de la science chrétienne. — (Firmin Van den Bosch, À coté de sa mission sociale, la jeunesse catholique a une mission littéraire, dans La Belgique artistique et littéraire: une anthologie de langue française 1848-1914, page 582, Éditions Complexe, 1997)
- Pavlov ne s’est pas borné à abdiquer simplement la psychologie en tant que science. Il voyait naître en lui le sentiment d’hostilité irréconciliable envers cette « alliée de la physiologie » qui n’a pas fait ses preuves. — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953, page 78)
- L’astrologie judiciaire était alors en vogue. La haute raison du président de L’Alouette condamnait cette science frivole et chimérique. Il écrivit pour la discréditer et en démontrer le vide et la nullité. — (Abbé Prégnon, Histoire du pays et de la ville de Sedan : depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, Charleville : Auguste Pouillard, 1856, volume 3, page 351)
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défiance
- Sentiment de celui qui se défie de quelqu’un, de quelque chose, ou de lui-même.
- Las enfin de voir mes instances inutiles, je fis servir ; alors ils se décidèrent à accoster, bientôt même ils montèrent à bord sans défiance. — (Voyage de Dumont d’Urville autour du Monde, raconté par lui-même)
- Depuis le commencement de 1820, Cadiz est, aux yeux du gouvernement d’Espagne, en état de suspicion et de défiance. — (Anonyme, Espagne. - Cadiz et Gibraltar, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- L'université de Paris a provoqué souvent les défiances de Rome. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- Pour sonder son frère, Aristide, qui n’osait paraître inquiet ouvertement, se contenta de lui demander :— As-tu lu mon article d’hier ? Qu’en penses-tu ?Eugène eut un léger mouvement d’épaules.— Vous êtes un niais, mon frère, répondit-il simplement.— Alors, s’écria le journaliste en pâlissant, tu donnes raison à Vuillet, tu crois au triomphe de Vuillet.— Moi !… Vuillet…Il allait certainement ajouter : « Vuillet est un niais comme toi. » Mais en apercevant la face grimaçante de son frère qui se tendait anxieusement vers lui, il parut pris d’une subite défiance. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99-100)
- Les bourgeois d’une place eussent-ils voulu capituler, que la garnison se gardait contre eux et leur interdisait l’accès des tours et des courtines. C’est un système de défiance adopté envers et contre tous. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Proverbial) Défiance est mère de sûreté, pour éviter d’être trompé, il faut ne pas donner légèrement sa confiance.
- (Désuet) Défi, action de défier.
- On annonça qu’un héraut du comte de Ravenstein venait d’entrer dans la cour du château, apportant les défiances de son maître. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Dans un geste de défiance envers Donald Trump, engagé dans une lutte sans merci pour faire annuler sa défaite électorale, le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a félicité Joe Biden et Kamala Harris pour leur victoire électorale et a demandé aux républicains de cesser leurs manœuvres pour tenter de renverser le résultat du scrutin. — (Normand Lester, McConnell se rend. Fin de la sédition Trumpienne?, Le journal de Québec, 16 décembre 2020)
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existence
- Fait d’être, état de ce qui existe ; par exemple le fait d’être d’une manière absolue, ou pour la perception, ou encore pour la conscience.
- Je crois confusément à beaucoup de choses ; par dessus tout, à l’existence de Dieu, sinon aux dogmes de la religion ; […]. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Il semble donc qu'on est en droit de conclure à l’existence d'un large mouvement humain se dirigeant, vers l'époque quaternaire, de l'Est du vieux monde à l'Ouest du nouveau. — (René Thévenin & Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e éd., p.15)
- La plus récente causerie de Wambery portait sur l’existence d'un tyran walachien, le Voïvode Drakula (ou Vlad Drakul), réputé buveur de sang humain. Le tout-Londres ne parle bientôt plus que de vampires. — (François Rivière, Dracula, cent ans et toutes ses dents, dans Libération (journal), 31 décembre 1987)
- (En particulier) Vie.
- Les Lettres à l'Étrangère, […], ces lettres contiennent des aveux, voilés, il est vrai, des histoires obscures, sans doute, mais reconnaissables pour qui connaît un peu l’existence secrète de Balzac. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Lentement, irrésistiblement, avec ampleur, Bert se rendit compte de l’immense tragédie qui ébranlait l’humanité, et au milieu de laquelle s’écoulait sa petite existence ; […] — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)
- […] Henri Fagerolle, jeté brusquement dans une sorte de tourbillon irrésistible, avait entièrement perdu pied. Il se laissait glisser, ballotter, secouer dans les remous d'une existence qui ne lui accordait aucun répit. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 88)
- La jeune femme était inquiète de ce bouleversement qu'elle sentait envahir son existence. Elle était heureuse cependant, car elle avait une raison de vivre et d'espérer. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", Édition Corrêa, 1940)
- Voilà une existence qui n'a rien à voir avec celle que j'ai connue dans un bourg morvandiau, au milieu des toucheurs de bœufs et des mineurs. — (Lucien Taupenot, Un médecin d'hier se souvient: Hippocrate en Bourgogne, 2009, page 5)
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équidistance
- Qualité de ce qui est équidistant.
- Le traité avait pour objectif de délimiter « les régions sous-marines » du golfe de Paria qui sépare Trinité-et-Tobago, alors colonie britannique, du Venezuela. L'accord fixait ainsi trois segments depuis les bouches du Dragon jusqu'aux bouches du Serpent. Les surfaces délimitées respectaient vaguement ce qu'aurait pu donner une ligne d’équidistance. — (Atlas géopolitique des espaces maritimes : frontières, énergie, transports, piraterie, pêche et environnement, coordonné par Didier Ortolland, 2010, page 108)
- (Cartographie) Valeur dont les multiples définissent les altitudes des courbes de niveau d'une carte dans un système où ces altitudes sont régulièrement espacées. Nota : une même carte peut utiliser diverses équidistances selon la région[1].
- apance
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stridence
- Caractère de ce qui est strident, d’une sonorité stridente.
- Il suffisait cependant de s'éloigner de quelques pas pour que la stridence de la meule fut atténuée par sa confusion avec les sons provoqués par les autres outils. — (Jean-Pierre Marin - Au forgeron de Batna)
- [...] pas le moindre grondement de machines à bielles et à volants, pas le plus mince sifflement de vapeur, mais la stridence continue des sauterelles, l'appel bref d'un roitelet des murs, le chant d'un coq. — (Maurice Bedel, La nouvelle Arcadie, 1934)
- Un ululement suraigu retentit et un autre et un autre encore. Ils semblaient venir de tous côtés en même temps et emplir tout l’espace de leur stridence. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
- Chaque fois qu'il venait au Palladium, il y restait une heure tandis que les orchestres et les chanteurs se succédaient sur l'estrade – adolescents de la banlieue ou jeunes employés du quartier. Et leur rêve était si fort, si violent leur désir d'échapper par la musique à ce qu'ils pressentaient de leur vie, que Bellune percevait souvent les stridences des guitares et les voix qui s'éraillaient comme des appels au secours. — (Patrick Modiano, Une jeunesse, Gallimard, collection Folio, 1981, pages 27-28)
- On tire vers l’aigu. Les profondeurs cuivrées font place à une stridence conquérante (a-t-on jamais écrit aussi haut pour sax soprano ? Il fallait bien Lacy pour tenir un pupitre aussi difficile). — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 261)
- (Propulsion spatiale) Son aigu, d’une fréquence de quelques kilohertz, caractérisant une instabilité de combustion, en particulier dans un moteur à ergols liquides.
- (Propulsion spatiale) (Par extension) Cette instabilité elle-même.
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élance
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de élancer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de élancer.
- Au milieu des barques de pêcheurs piquetant le lac, des voiliers dont l’absence de vent laisse les voiles faseiller, au milieu des hors-bord qui tirent les amateurs de ski nautique, le canot de la police commence à faire gronder son moteur et s’élance. — (Jacques Ouvard, Le Caillou dans la vitrine, Librairie des Champs-Élysées, 1980, chapitre VII)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de élancer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de élancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de élancer.
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succulence
- Qualité de ce qui est succulent.
- Des arbres fruitiers qui gagnent en luxe de branches et de feuilles ce qu’ils perdent en succulence de fruits. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, éd. de Bruxelles, tome V, livre II, Chemin du Saint-Gothard, 1910)
- Il est vrai que cette graisse ultra-naturelle est aussi délicieuse, et que c’est au moyen de ces pratiques damnables qu’on leur donne cette finesse et cette succulence qui en font les délices de nos meilleures tables. — (Jean Anthelme Brillat-Savarin, Physiologie du Goût, méditation VI, Spécialités, 34, § III — Des volailles, 1825, édition de 1867)
- M. Bergeret n’atteint peut-être pas à la vigueur de ton et à l’éclat de M. Vollon, le maître du genre ; mais il a des délicatesses et des fraîcheurs d’harmonie qui sont bien à lui. Il saisit avec sûreté l’essence propre de chaque animal, poisson ou crustacé ; il rend pour ainsi dire les diversités de succulences de leurs chairs ; il nuance habilement les carapaces et les écailles, avant ou après la cuisson. Son art est là-dessus d’une adresse extrême, mais aussi d’une rare conscience. — (Émile Bergerat, Journal officiel 10 juin 1877, 1877, page 4291, 2e colonne)
- (Sens figuré) Qualité de ce qui plaît à l’esprit.
- Il s’agit d’analyser maintenant les succulences, les facteurs hallucinogènes dont est gorgé ce mythe qui enivra une ville. — (Edgar Morin, La rumeur d’Orléans, Seuil, Paris, 1969, page 42)
- Une enveloppe de chair si exactement remplie, une rondeur qui ne dénonçait rien de sa secrète armature, je n’ai vu cela, porté à un point de succulence extraordinaire, je n’ai vu cela qu’à elle… — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, p. 77)
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coalescence
- (Vieilli) (Rare) (Désuet) Union de parties qui sont normalement séparées.
- Dans la partie conclusive de cet essai: « L’anarchisme et la destinée », et dans l’avant dernier chapitre; « Vue critique des religions », je me suis spécialement attaché à une coalescence (fusion serait trop dire) des thèses modernes de la philosophie scientifique et de la philosophie religieuse,… — (Charles Auguste Bontemps, L’anarchisme et le réel, éd. Les cahiers francs, 1963)
- (Linguistique) Rapprochement fortuit de deux phonèmes se mêlant en un seul, par exemple une diphtongue pour des voyelles.
- (Physique) Phénomène par lequel deux substances identiques, mais dispersées, ont tendance à se réunir.
- La coalescence est un phénomène irréversible.
- (Par analogie) Rapprochement, convergence ou réunion de phénomènes semblables.
- Les fibres sont ajoutées dans la matrice, non pour améliorer la résistance à la traction par flexion du béton, mais surtout dans le but de contrôler la fissuration, d'empêcher la coalescence des fissures et de changer le comportement du matériau renforcé de fibres en cousant les fissures [Aydin 2007]. — (Youcef Fritih, Apport d’un renfort de fibres sur le comportement d’éléments en béton autoplaçant armé, Université de Toulouse, thèse soutenue le 8 juillet 2009.)
- (Médecine) Adhérence de parties auparavant séparées, comme on l’observe dans la guérison des plaies simples ou dans les adhésions contre nature.
- (Astronomie) Phénomène par lequel deux astres fusionnent.
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hanse
- (Moyen Âge) Au Moyen Âge, association des marchands d'une région, telle qu'il s'en forma dans les ports et les villes de l'Europe du Nord.
- C'est à Paris que la civilisation a germé, […], que se sont fondées la hanse pour les marchands, imitée en Allemagne, et la basoche pour les clercs, imitée en Angleterre, […]. — (Victor Hugo, Paris, 1867, chap. 2, §. 3, Nouvelle édition augmentée, Arvensa Éditions, 2014, p. 16)
- (En particulier) (Absolument) La hanse germanique ou teutonique, ou absolument, la Hanse, association de cités marchandes commerçant dans la Baltique et la mer du Nord, du XIIe au XVIesiècle.
- Le réveil [à Lübeck] fut un enchantement ; nous nous trouvions face à face avec le fantôme évoqué d'une des cinq villes hanséatiques qui gouvernaient deux mers, soldaient des armées, entretenaient des généraux et soudoyaient une demi-douzaine de rois. — (Albert Vandal, En karriole à travers la Suède et la Norwège, 1876)
- Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,Jeté par l’ouragan dans l’éther sans oiseau,Moi dont les Monitors et les voiliers des HansesN’auraient pas repêché la carcasse ivre d’eau ; — (Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre, 1871)
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faïence
- Poterie de terre ordinairement vernissée ou émaillée de bleu sur fond blanc.
- Elle y plaça deux chandeliers dont elle alluma les chandelles, et une jatte de faïence où trempait dans l’eau bénite une branche de buis. — (Anatole France, La Rôtisserie de la reine Pédauque, 1893)
- Où, avec génie, du reste, avez-vous caché le bouquetier de faïence qui sera pour votre chambre ? Je le cherche depuis quelques heures, dans la commode, le petit placard, l'office, en vain : et le plateau à thé ? — (Stéphane Mallarmé, Correspondance : 1862-1871, édité par Bertrand Marchal, Gallimard, 1959, volume 9, page 163)
- La porte s'ouvrit sur un corridor qui sentait le linoléum, avec un portemanteau en bambou à droite, des plantes vertes, dans des cache-pot de faïence. — (Georges Simenon, Les vacances de Maigret, Presses de la cité 1948, Place des éditeurs, 2012, chapitre 4)
- Objet, vaisselle de faïence.
- Cependant les murs de Montreuil et la faïence du déjeuner me rappelèrent tout à fait l'Angleterre. — (Stendhal, Souv. égotisme, 1832, page 69)
- Après leur soupe, ils vidèrent un verre de vin dans leur assiette et firent chabrot, levant la lourde faïence brune jusqu'à leurs lèvres qu'ils essuyèrent ensuite d'un rapide coup de poignet. — (Pierre Gamarra, L'Or et le Sang, Éditeurs français réunis, 1970, page 16)
- Bleu, en parlant de l’iris.
- Des femmes couleur de café brûlé (…) ouvrant tout ébahis leurs grands yeux de faïence. — (Flaubert, Correspondance, 1850, page 166)
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irrévérence
- Manque de révérence, de respect.
- Tel s’est ému de l’irrévérence de ce jeune homme qui vient traiter de grotesque la candidature de M. Labiche à l’Académie candidature patronnée par MM. Augier et Legouvé, des gens si sérieux, qui, rentré chez lui et désétourdi du bruit fait par des amis complaisants, s’avouera que l’idée était bouffonne et que l’auteur du Chapeau de paille d’Italie n’a pas exactement le genre de talent qui mène au fauteuil. — (Revue bleue, volume 17, n° 1, 1880, page 787)
- Les irrévérences de Modeste envers son père, les libertés excessives qu’elle prenait avec lui ; […], semblaient être l’effet d’un caractère fantasque et d’une gaîté tolérée dès l’enfance. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
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endurance
- (Sport) Faculté, force d’endurer la fatigue physique, les privations.
- Les troupes ont fait preuve pendant cette campagne d’une endurance remarquable.
- L’endurance d’un coureur de fond.
- L’endurance se trouve au cœur de la performance sportive. — (Christophe Carrio, Préparation physique: pour les sports de combat, 2006)
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obligeance
- (Soutenu) Disposition à se montrer obligeant, serviable.
- Il eut le soin de se faire donner, par le Directeur-général des Postes, un mot qui recommandait silence et obligeance au directeur du Havre. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Ne me raccompagnez pas, je trouverai bien le chemin. Il le trouva, en effet, grâce à l’obligeance d’une sœur souriante et muette qui l’extrayit des cuisines, où il s’était fourvoyé, pour le conduire jusqu’à la lourde porte bardée de ferrures. — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 6)
- Sa générosité n’est pas faiblesse ; son obligeance ne dépasse pas les obligations normales et naturelles ; aucune arrière-pensée en son comportement. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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paissance
- (Droit forestier) Action de paître, de mettre en pâturage des animaux.
- Puis c’est la fuite éperdue, ou l’assaut donné à l’intrus (s’il est faible), ou la reprise des occupations, de la paissance, de la rumination, de l’amour, des gambades. — (Samuel Beckett, Mercier et Camier, 1946. p. 23.)
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apparence
- Ce qui paraît extérieurement.
- Le lissage après peignage donne une apparence plus flatteuse à la laine. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Aussi rien n'est-il plus naturel que de voir des policiers […] prendre, pour ne pas effaroucher leur proie, l'apparence des gars qu'ils ont la mission d'appréhender. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Là les Américains vivent strictement entre eux avec […] leurs nombreuses églises qui n'ont pas l'apparence d'églises, et leurs non moins nombreuses loges maçonniques. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Malgré sa corpulence excessive, l'autorité de M. Hector sur ses subordonnés n'est guère contestable. Il la doit surtout […], à cette indémontrable apparence de bonhomie qui dérobe son intransigeance absolue, son despotisme maniaque, la secrète satisfaction d'être redouté. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Un campement à la bordure d'une forêt, et éclairé par quelques bougies, donne d'étranges apparences ; je crus voir une falaise et des cavernes ; je revis ce lieu plus d'une fois ; jamais je n'y pus reconnaître ma première impression ; […]. — (Alain, Souvenirs de guerre, page 16, Hartmann, 1937)
- Ted n'avait jamais vraiment prêté attention à son apparence jusqu'à un soir de beuverie où elle avait accepté en titubant d'affronter une belle blonde du LAPD lors d'un concours de T-shirt mouillé. — (Mark Haskell Smith, Défoncé, traduit de l'américain, Payot & Rivages, 2014, chap.16)
- Marque, trace de quelque chose.
- Ils n’ont plus aucune apparence de liberté.
- Il ne reste à cette femme aucune apparence de beauté.
- Désir de briller.
- Bien des gens se privent du nécessaire pour tout donner à l’apparence.
- Vraisemblance, probabilité.
- Selon toute apparence, la dissémination des animaux fixés est toujours due à des œufs qui, sortis du sein de la mère, vont éclore au loin, […]. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, p.508)
- L’intégrité journalistique repose largement sur l’absence de conflits de loyautés, et même sur l’absence d’apparence de tels conflits. — (Marc-François Bernier, Éthique et déontologie du journalisme, page 315, Presses de l’Université Laval, 2004)
- Il a réussi contre toute apparence. Selon toute apparence, vous recevrez bientôt de ses nouvelles.
- Les apparences étant les mêmes de part et d’autre, on ne sait à quoi se décider.
- Il y a apparence, il y a quelque apparence, il y a grande apparence que cela arrivera.
- Il y a bien de l’apparence qu’il n’en savait rien.
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extravagance
- Action extravagante, discours extravagant.
- Ces écarts d’imagination ne paraissent pas invraisemblables, quand on est témoin des folies, des extravagances que ces belles Liméniennes font faire aux étrangers. — (Flora Tristan, « Les Femmes de Lima », dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Puis, nous conférons. Impossible, nous en tombons tout de suite d’accord, de souscrire à l’extravagance dont on veut nous faire prendre la responsabilité. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Bizarrerie, incohérence, folie.
- Un petit chat entra, circonspect et naïf, un ordinaire et irrésistible chaton de quatre à cinq mois. Il se jouait à lui-même une comédie majestueuse, mesurait son pas et portait la queue en cierge, à l’imitation des seigneurs matous. Mais un saut périlleux en avant, que rien n’annonçait, le jeta séant par-dessus tête à nos pieds, où il prit peur de sa propre extravagance, se roula en turban, se mit debout sur ses pattes de derrière, dansa de biais, enfla le dos, se changea en toupie… — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 115)
- Nous avons déjà parlé de la mode excentrique des souliers de cette époque ; les pointes de ceux que portait Maurice de Bracy auraient pu concourir pour le prix de l’extravagance avec les plus bizarres, car elles étaient tournées et entortillées comme les cornes d’un bélier. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- À Jules Verne, trop pondéré, je préférais les extravagances de Paul d’Ivoi. — (Jean-Paul Sartre, Les Mots, 1964, collection Folio, page 64)
- Ils étaient arrivés à ce degré d’intimité où faire l’amour commence à ressembler à une extravagance. — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 96)
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turgescence
- (Didactique) Gonflement ; enflure.
- La turgescence du flot indique un étranglement ; dans le brouillard, de certains bourrelets de l’eau signalent un détroit. — (Victor Hugo, L’Homme qui rit, 1869, édition 1907)
- J’étais sollicitée à longueur de journée pour lui trouver des synonymes. Je ne m’en plaignais pas même si elle avait pris un temps l’habitude déplaisante de m’appeler au boulot, dis-moi qu’est-ce que tu penses d’émouvantes turgescences roses et humides ? J’étais sévère, je vois même pas pas de quoi tu parles, répondais-je. — (Marie Desplechin, Nous entrerons dans la carrière, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 1999, page 19.)
- Et c'est au maximum de la turgescence, alors que le gonflement emplissait ses lèvres, qu'elle planta violemment ses incisives dans le sexe de son prédateur. — (Marko Goldschmidt, Rendez-vous, dans Alexia , part. 2 de : Je suis curieuse: Nouvelles, Éditions Edilivre, 2016, p. 98)
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différence
- Objet de comparaison, de distinction d’une chose par rapport à une autre.
- Chez le vertébré comme chez l’annelé, nous voyons d’ailleurs les fils ressembler au père ou à la mère, aux différences individuelles près. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pages 496-519))
- Car il y a plus de différence entre telle et telle tribu peau-rouge, qu'entre un Arabe et un Norvégien, un Anglais et un Turc ! — (René Thévenin & Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e éd., page 14)
- La principale différence entre le Baccara en banque et le Chemin de fer réside en ce que chaque joueur, dans ce dernier jeu, devient banquier à tour de rôle. — (Frans Gerver, Le guide Marabout de Tous les Jeux de Cartes, Verviers : Gérard & C°, 1966, page
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.