Dictionnaire des rimes
Les rimes en : véhémence
Que signifie "véhémence" ?
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- Impétuosité, mouvement violent.
- Mais elle réprimait toute cette fougue, et la contrainte qu’elle s’imposait augmentait la véhémence de sa joie. — (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
- Nous prenons deux otages, le vieux maire, […] et le jeune curé, qui proteste avec véhémence, bien que les soldats aient encore, épinglé à la capote, les Sacré-Cœur distribués à Paray-le-Monial. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- La soudaine irruption d’un ennemi prêt à l’offensive n’eut d’autre effet immédiat sur New York que d’accroître sa véhémence habituelle. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 212 de l’édition de 1921)
- Lors de la réunion d'équipe d'aujourd'hui, Jonathan a fait preuve d'une véhémence remarquable en défendant sa position sur le projet, démontrant ainsi son engagement et sa passion pour le travail. — (Sylvien Partinez, La tâche forcée, 2024)
- Éloquence vigoureuse, accompagnée d’une action vive.
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "véhémence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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conductance
- (Électricité) Capacité d’un matériau à conduire l’électricité, ou plus précisément à laisser circuler les porteurs de charge.
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observance
- Pratique d’une règle, exécution de ce que prescrit une règle, et souvent une règle religieuse.
- Les observances ne sont pas les mêmes pour une paysanne qui moissonne, pour une ouvrière à quinze sous par jour, pour la fille d’un petit détaillant, pour la jeune bourgeoise, pour l’enfant d’une riche maison de commerce, pour la jeune héritière d’une noble famille, …. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Magie des apparences qui me fait parler du train accoutumé de notre vie, alors que le fond même en était changé à jamais ! Étais-je donc la dupe de cette observance de nos habitudes ? Ne savais-je pas qu’au milieu de tant de choses coutumières, j’apportais un cœur nouveau ? — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, pages 168-169)
- Dans ses discours, il défendit avec force cette thèse que la stricte observance des lois religieuses doit s'accompagner, pour devenir méritoire, de la pratique de la justice et de l'amour du prochain, envers les juifs comme envers les non-juifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Médecine) Degré de concordance entre le comportement d’un individu et les prescriptions médicales qu’il a reçues.
- (Par extension) Cette règle, cette loi religieuse.
- (Religion) Observances légales, pratiques ou cérémonies que prescrit la loi de Moïse.
- Je surpris, j'effarouchai en marquant tout de suite, sans ostentation, mais nettement, mon éloignement des observances religieuses. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, page 78)
- (Religion) Ordre religieux où la règle monastique s’observe strictement.
- Religieux d’étroite observance, (Religion) religieux d’une maison qui observe la règle plus strictement que les autres maisons du même ordre.
- Observance de saint François.
- Le recueillement, le silence, le calfeutré de cette maison, évoquaient un couvent de stricte observance, mais rendu aimable par un confort qui ne fait pas fi de la terre. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 50)
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rasance
- Rapport entre la hauteur à laquelle s’élève la trajectoire d’un projectile et celle de la cible.
- Au plus près du fond de la vallée, la batterie de Vuhnix sert de fort d’arrêt, grâce à des tirs d’une bonne rasance sur la route nationale. — (Bruno Berthier et Robert Bornecque, Pierres fortes de Savoie, page 222, La Fontaine de Siloë, 2001)
- Or, les formes du terrain commandent la portée, la rasance, la convergence des feux. — (Charles de Gaulle, Le Fil de l'épée, 1932)
- (Rare) Caractère rasant d’une lumière.
- Basé à Biskra, je m’envolais à bord d'un Piper dans les premières lueurs de l’aube si favorables, par leur rasance, à l’observation aérienne. — (François de Clermont-Tonnerre, Michel Costantini et Jean Jacques Mourreau, Les grandes découvertes archéologiques du XXe siècle', page 168, Éditions Famot, 1975)
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inconnaissance
- Ignorance.
- Il cherche un endroit neutre, et reculé, un lieu-clepsydre où laisser passer le Temps, jusqu’à ce que son tour vienne. Le tour de quoi ? Il l’ignore, mais cette inconnaissance est à présent la seule aventure qui vaille pour lui. — (Sylvie Germain, Magnus, Fragment 25, Albin Michel, Paris, 2005, page 232)
- Cycle national 2018-2019 de l'IHEST : L’inconnaissance, vecteur d'inventivité. — (https://www.ihest.fr/les-formations/le-cycle-national/cycle-national-2018-2019-l-inconnaissance-vecteur-d-inventivite/ cycle national 2018-2019 de l'IHEST)
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violence
- Impétuosité, force non contenue.
- Se venger, les tuer ! La violence naturelle à son tempérament sanguin lui dicta les pires conseils. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les rafales d’une violence inouïe, accès de colère de Wottan ou de Thor, tombent des hauteurs en sifflant et soulèvent des tourbillons d’embruns qui sillonnent la mer. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Bien qu’il eût perdu de sa première violence, le vent soufflait encore assez fort pour rendre très dangereux l’atterrissage […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 264 de l’édition de 1921)
- Tout n’aura été que violence. Violence contre les médias. Violence contre ses adversaires politiques. Violence contre les Français. Violence entre les Français. Le meeting de Zemmour aura montré ce qu’il est: la haine, la division, le désordre et la violence — (Meeting d’Eric Zemmour : des militants antiracistes agressés par des participants, Le Monde avec AFP, 5 décembre 2021 → lire en ligne)
- (Absolument) Force dont on use contre le droit commun, contre les lois, contre la liberté publique.
- (En particulier) (Politique) Force que l’on use dans la contestation sociale ou dans la répression des conflits sociaux.
- La violence prolétarienne change l’aspect de tous les conflits au cours desquels on l’observe ; car elle nie la force organisée par la bourgeoisie, et prétend supprimer l’État qui en forme le noyau central. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page 23)
- La fonction du philosophe consiste exclusivement dans la profanation des idées. Aucune violence n’égale par ses effets la violence théorique. Plus tard, l’action vient… — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, page 44)
- (Spécialement) Action physique ou psychologique accomplie pour obliger autrui à faire ou ne pas faire quelque chose, pour exprimer sa colère ou son désaccord, ou uniquement pour faire du mal.
- Nous entendrons ici par violence l’ensemble des actes et des attitudes hostiles et agressifs entre individus, y compris l'usage de la contrainte et de la force pour obtenir quelque chose contre le gré d'autrui ou pour porter atteinte à son intégrité physique ou mentale. La violence est souvent utilisée par les humains et les animaux pour obtenir de la nourriture, pour se reproduire, pour se défendre, pour conquérir un territoire ou le protéger, pour affirmer son autorité ou son rang hiérarchique. On peut également nuire considérablement à autrui en le torturant mentalement et en lui rendant la vie insupportable sans pour autant avoir recours à la violence physique. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 389)
- Acte de justice –Suite au délit de violencepsychologique et émotionnelleen parole,vous allez verserun dédommagementà votre…assistant personnel virtuel.— (Cornéliu Tocan, Chutes microscopiques. 50 micronouvelles illustrées, Créatique, Québec, 2020, pages 15-16)
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anse
- Partie saillante, souvent de forme annulaire, servant à saisir ou à porter certains récipients ou objets.
- Les ollas d’époque califale sont des pièces globulaires à deux anses et fond convexe, présentant un décor incisé sur le haut de panse composé d’une ligne de stries parallèles et de vaguelettes (ollas 1, 2, 4, 5, 6). — (Philippe Sénac, Un « village » d’al-Andalus aux alentours de l’an Mil, 2020, page 72)
- L’anse est soigneusement soudée et lissée. — (Fanette Laubenheimer, Institut des sciences et techniques de l’antiquité, Les amphores en Gaule - II: production et circulation, 1998)
- Faire danser (sauter) l’anse du panier, majorer indûment, à son bénéfice, le prix des achats que l’on est amené à faire pour son employeur ou pour son ménage.
- On comprendrait, au besoin, que nos adversaires aient marchandé, quoique ceci sente furieusement une cuisinière qui va au marché et qui se débat tant qu’elle peut pour mieux faire sauter l’anse du panier. — (Champfleury, Les Bourgeois de Molinchart, 1855)
- (Par analogie) Forme ou objet recourbé.
- L’occlusion intestinale est parfois due à l’étranglement d’une anse par son incarcération dans l’orifice d’une hernie.
- L’anse d’un cadenas bloquait l’ouverture du portail.
- La parade mondaine sur la digue est particulièrement brillante en ces « saisons » où le gratin étranger se mélange aux gens du monde, aux financiers et aux belles de l’entourage de Léopold II : Berthe et Gabrielle y participent aux heures à la mode dans leurs fragiles toilettes blanches aux écharpes et aux jupes agitées par la brise de mer, le grand chapeau de paille retenu par l’anse du bras levé. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 351)
- (Mathématiques) Assemblage géométrique, ressemblant à une moitié d’ellipse, construit par juxtaposition d'un nombre impair d’arcs de cercles (souvent trois) de centres différents.
- Il est plus facile de dessiner une anse de panier qu’une ellipse, car on peut utiliser un compas.
- (Architecture) Voûte surbaissée réalisée suivant le dessin d’une anse de panier.
- L’architecte a choisi une anse pour couronner la porte du château.
- (Marine) Petite baie peu profonde.
- L’embarquement et le débarquement s'opèrent à l'aide de barcasses d'un faible tirant d’eau, pouvant pénétrer dans une petite anse où les vagues viennent mourir au pied même des murs de la ville. — (Frédéric Weisgerber, Trois Mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Ernest Leroux, Paris, 1904, page 21)
- La colonie, déployant au vent ses voiles d’or, va aborder endormie dans quelque anse retirée du fleuve. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- L’anse où nous mouillons est évidemment un ancien cratère dans l’intérieur duquel la mer a fait irruption ; de tous côtés surgissent des cônes de cendres qui dénotent une récente activité volcanique. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, E. Plon & Cie, Paris, 1883, page 40)
- Anse : Petite baie. — (Anse, Dictionnaire hydrographique (S-32) de l’Organisation hydrographique internationale (OHI), 2010)
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panse
- (Familier) Ventre.
- Pourtant, il passe le plus gros de son temps à leur remplir la panse de vinasse pas chère, à ces pochtrons, et à entretenir leur cirrhose contre de jolis euros brillants. — (Alfred Teckel, Octobria, Éditions Le Manuscrit, 2004, page 114)
- C'était au début du printemps qui suivit la mort de ma mère. Même le cri des oies sauvages ne pouvait embaumer la plaie qui me traversait la panse. — (Antonine Maillet, Clin d’œil au Temps qui passe, Leméac, 2019, page 57)
- (Élevage, Zoologie) Premier estomac des ruminants ; rumen ; herbier.
- Sur le podium des célébrités du genre, les fameuses tripes à la mode de Caen. Chacun connaît, au moins de nom, cette spécialité normande, mais savez-vous qu'elle est réalisée à partir de bonnet, de caillette et de panse, de pied de bœuf, de cidre et de calvados ? — (Petit Futé : Produits du terroir 2016/2017)
- (Par analogie) Partie renflée d’une chose.
- Les ollas d’époque califale sont des pièces globulaires à deux anses et fond convexe, présentant un décor incisé sur le haut de panse composé d’une ligne de stries parallèles et de vaguelettes (ollas 1, 2, 4, 5, 6). — (Philippe Sénac, Un « village » d’al-Andalus aux alentours de l’an Mil, 2020, page 72)
- Elle [une cloche] porte sur la panse un Christ en croix, entre la Vierge et saint Jean, avec la date de 1400 et les armes des Malatesta… — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 137)
- Cette voix égale et raisonnable le maintenait à sa place, et il l’écoutait malgré lui, le regard attaché à la lampe dont la panse de nickel lui renvoyait son visage. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 62)
- Bedaine
- Dans le port d’Amsterdam Y a des marins qui dansent En se frottant la panse Sur la panse des femmes — (chanson Amsterdam, Jacques Brel, album Olympia 1964, 1964)
- (Navigation) Ancien bateau de pêche hollandais.
- L’embarcation était une de ces larges et fortes chaloupes ventrues d’autrefois, à la mode de Rotterdam, que les marins du siècle dernier appelaient des panses hollandaises. — (Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866)
- (Typographie) Partie courbe d’une lettre contenant un espace intérieur.
- Et il me donne des conseils pour la queue des lettres longues et pour la panse des lettres rondes. Nous restons même après la fermeture des bureaux, pour soigner mon anglaise, sur laquelle je sue sang et eau. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- (Métallurgie) (Musique) Partie centrale d’une cloche, la plus grande, qui transmet les vibrations[1].
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appartenance
- Fait d’appartenir.
- L'important, pour le moment, est de constater que l’identification des musulmans est passée, pour assurer leur sécurité totale, de la désignation vague d’appartenance à un groupe (ahl) à celle, beaucoup plus précise, d'une kabila, symbolisée par un nom qui l’individualise durablement. — (Jean-Pierre Chrétien & Gérard Prunier, Les Ethnies ont une histoire, Karthala, 1989, page 113)
- Le groupe dʼappartenance peut être défini comme celui auquel lʼindividu est reconnu appartenir. — (Nathalie Guichard, Régine Vanheems, Comportement du consommateur et de lʼacheteur, 2004)
- « C’est vrai, je n’éprouve qu’un faible sentiment de solidarité à l’égard de l’espèce humaine… » dit Houellebecq comme s’il avait deviné ses pensées. « Je dirais que mon sentiment d’appartenance diminue un peu tous les jours. » — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 171)
- On n'est pas un juif, un musulman ou un catholique, on appartient seulement, par un hasard heureux ou non, à un groupe qui partage certaines croyances, certaines habitudes culturelles, certains rituels. Cette appartenance religieuse ne doit en aucune façon pervertir la liberté intellectuelle de chacun de nous.— (Alain Bentolila, Quand l'appartenance dicte sa loi à l'identité, dans La Croix, 13 octobre 2014, page 24)
- En général, les leffs concernent des familles et non des territoires et l’appartenance à un leff résiste à la pérégrination. — (Marie-France Dartois, Agadir et le sud marocain: à la recherche du temps passé, des origines au tremblement de terre du 29 février 1960, Courcelles, 2008, page 337)
- Dépendance d’une propriété foncière, d’un domaine.
- Vendre une maison avec toutes ses appartenances et dépendances.
- Cette métairie est une des appartenances de ma terre.
- Ce village était une appartenance de telle châtellenie.
- (Par analogie) (Équitation) Méronymes de la selle.
- Les appartenances de la selle.
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naissance
- (Famille) Venue d’un être à la vie.
- On avait bien enregistré trois décès, occasionnés par l’influenza, mais les naissances compensaient les décès. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le système de raréfaction des naissances est ici tellement ancré dans les esprits, qu’il finit par être jugé comme le signe d’une vie raisonnable. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Quoi qu’il en fût, ma naissance fut pénible. Je déchirai ma mère si cruellement que le contact de son mari lui devint un supplice. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 24)
- J’ai demandé une autorisation qui me permît de prendre le nom de ma mère, une femme excellente et respectable dont le souvenir, car je l’ai perdue trop tôt, vaut mieux que celui de mon père, à qui je dois seulement l’accident de ma naissance. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 185)
- (Famille) Origine ; extraction.
- Être de grande, d’illustre naissance.
- Naissance illégitime.
- — Mais, ma chère, un inconnu ! un homme sans naissance, un ouvrier peut-être ! dit-il d’un air suppliant à sa belle moitié. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Absolument) (Vieilli) Noblesse.
- Trois jours auparavant, à la même heure, il était heureux et fier, faisant les honneurs du château de Godesberg à la chevalerie la plus noble des environs, et maintenant, […] il se trouvait […] mêlé parmi une troupe d’hommes braves et loyaux sans doute, mais sans naissance et sans avenir. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- – Il y a dans ce pays, cinq ou six petites filles à marier, avec un million dans leur tablier : c'est de l'argent gagné dans la manufacture..., mais gagné honnêtement. Croyez-vous que ces filles sans naissance ne seraient pas fort heureuses que vous acceptassiez leurs écus ? Vous leur feriez encore beaucoup d'honneur ; vous y mettriez du vôtre, mon neveu. — (Gaston de Raousset-Boulbon, Une Conversion (1855).)
- (Par extension) Commencement.
- Et si le cyclone descend jusqu’à la terre, se forment des tornades, quelle que soit la façon dont leur naissance a lieu selon le mouvement du vent ; s’il descend jusqu’à la mer, ce sont des tourbillons qui se constituent. — (Épicure, Lettre à Pythoclès, traduction anonyme.)
- Le XVe siècle apparaît affolé, dès sa naissance. Il semble que la démence de Charles VI se propage. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Point, endroit où apparaît pour la première fois une chose qui se prolonge ensuite dans une certaine direction.
- Ce fleuve, à sa naissance, reçoit plusieurs ruisseaux qui le grossissent.
- La naissance d’une tige, d’un rameau.
- Couper une branche à sa naissance.
- La naissance de l’épaule, du mollet.
- (Architecture) Commencement, là où prend appui un objet.
- La naissance d’une colonne, le commencement du fût.
- La naissance d’une voûte, le commencement de sa courbure.
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immense
- Qui est sans bornes, sans mesure; dont l’étendue, la grandeur est infinie. En ce sens, il se dit proprement de Dieu.
- Dieu est immense.
- C’est un être immense.
- Qui est d’une très grande étendue.
- Nous parcourons la vaste plaine fertile des Doukkala, sans pierres et sans arbres, où s’étalent à perte de vue d’immenses champs de blé, d'orge, de maïs, de fèves et de pois chiches. — ([[w:Frédéric {Weisgerber|Frédéric {Weisgerber]], Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 153)
- Alors se dressait devant eux l’immense cône du Popocatepelt, d’une telle altitude que l’œil s’égarait dans les nuages en cherchant le sommet de la montagne. — (Jules Verne, Un drame au Mexique, J. Hetzel et Cie, 1905, page 364)
- Les communes rurales y sont bien rarement groupées; elles sont au contraire disséminées, sur l'immense et fécond plateau, en un éparpillement de fermes; […]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La neige en cristaux fins tombe en voltigeant comme une immense nuée de moustiques. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Qui est très considérable en son genre.
- Quelques instants après, la République était proclamée du haut du balcon, aux applaudissements d'un peuple immense, […]. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- On retrouve chez Abramow un héritage lisible de Guy Bourdin (1928-1991), immense photographe des années 1970, dont les cadrages acrobatiques, et les couleurs éclatantes, rendaient les mannequins à la fois ultrasexys et parfaitement puissantes. — (Jean-Éric Perrin, Angèle, pop féminisme, 2021)
- D’immenses désirs.
- Il a une immense érudition, un savoir immense.
- Une immense vanité.
- Une sottise immense.
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prévoyance
- Faculté de prévoir.
- L'expédition du Mexique détruit notre effectif, anéantit le matériel de notre marine, dilapide nos finances, […]. Cette expédition, qui nous coûte tant, ne nous apprend rien, pas même la prudence et la prévoyance. — (Émile de Girardin, en préface de Le dossier de la Guerre de 1870 - 23 septembre 1877)
- Action de prévoir et de prendre des précautions pour l’avenir.
- La réputation de ce grand homme reposait principalement sur l’autorité avec laquelle il démontrait que l’éternument était une prévoyance de la nature, au moyen de laquelle les penseurs trop profonds pouvaient chasser par le nez le superflu de leurs idées ; […]. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire, 1864)
- La patience est la principale vertu réclamée à l'explorateur polaire, dit Nansen, mais la prévoyance est la seconde. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
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indolence
- Disposition à éviter tout effort, toute peine.
- Appuyée sur le dos du siège et légèrement inclinée, la tête de ce brave père restait dans une pose dont l’indolence peignait un calme parfait, un doux épanouissement de joie. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le ciel trop doux, le soleil trop resplendissant, l’air où traînait comme un souffle de langueur, qui invitait à l’indolence et à la volupté très lente, […] — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- On aurait pu se croire dans un fumoir anglaisNous sirotions à deux un breuvage irlandaisQui donnait à chacun une diction pâteuseUne douce apathie, une indolence heureuse. — (François Morel, Fumoir anglais, 2006)
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radiance
- (Indénombrable) Rayonnement.
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france
- À la française, à la manière française.
- Li manĝas france.
- Il mange français.
- Li vivas france.
- Il vit à la française.
- En langue française.
- Li parolas france.
- Il parle en français.
- La libro estas france skribita.
- Le livre est écrit en français.
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romance
- (Poésie) Poème espagnol en vers généralement octosyllabiques (les vers pairs étant assonancés et les impairs libres) et qui traite de sujets historiques, épiques, amoureux, etc. Note : en ce sens, il peut être masculin, comme le mot espagnol.
- [Corneille] ne nous a fait connaître qu’une très-faible partie des dicts, faits et gestes du Cid contenus dans les quatre ou cinq premières romances. — (Balzac, Œuvres div., t. 1, 1830, page 401)
- […] on voit surgir l’épopée espagnole dans ces fameuses romances, qui forment pour l’Espagne une gloire à part […] où sont enregistrées toutes les luttes et les beautés de son histoire […] et qui ont réfléchi […] l’élégance et la galanterie des Maures, sans jamais perdre ce sévère caractère catholique. — (Montalembert, Sainte Élisabeth, 1836)
- Il y a un romance fameux du romancero espagnol, où un chevalier (…) cherche refuge sous un chêne. « Sur la branche la plus haute, il vit que se tenait une petite infante ». — (Montherland, Pte Inf. Castille, 1929, page 604)
- (Musique) Chanson tendre ou plaintive.
- Les actrices d’opéra-comique de ce temps-là ne se bornaient pas à roucouler un air ou une romance : on voulait encore qu'elles jouassent la comédie; […]. — (Eugène de Planard, « Théâtre : 1772. Mort de madame Favart, actrice », dans les Éphémérides universelles, ou tableau religieux, politique, littéraire, scientifique et anecdotique, tome 4 : Avril, 2e éd., Paris : chez Corby, 1834, page 396)
- Lorsque Julie se leva pour aller au piano chanter la romance de Desdémone, les hommes accoururent de tous les salons pour entendre cette célèbre voix, muette depuis si long-temps, et il se fit un profond silence. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Ce qu’elle chantait – ah ! la fatale et maudite chanson ! –, c’était une vieille romance larmoyante et tendre, pareille à celles que les aveugles nasillent dans les rues. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- — Tenez, voilà une chanson que j'ai écrite il y a trois ans. Un peu de romance sentimentale, ça ne saurait faire de mal à personne. — (Henry Miller, L’Ancien Combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- (Par extension) Air sur lequel se chante une romance.
- Jouer une romance.
- (Sens figuré) Ce qui marque une certaine sensibilité banale.
- Les jeunes lecteurs de romances et de ballades romantiques se rappelleront sans peine que, dans ces siècles obscurs, comme on les appelle, les femmes étaient initiées aux mystères de la chirurgie […] — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Anglicisme) Relation romantique.
- Des histoires, des aventures, des flirts, des romances et des liaisons. Des amourettes sans importance et sans lendemain qui, avec du recul, ne semblaient exister qu’au pluriel. — (Ida Junker, Les Années fastes, chez l’auteur à Asnières, 2007, page 9)
- Je n'ai aucune envie de tricher, d'inventer une romance où j'aurais le rôle flatteur de l'amoureux triomphant ; parallèlement, lui présenter mon idylle comme un foirage complet risquerait de voiler l'image du macho insubmersible à laquelle il est attaché. — (James Fillol, Une autre gloire : Souviens-toi d'où tu es tombé, Société des Écrivains, 2011, page 192)
- Style de littérature consacrée aux aventures amoureuses.
- Après des débuts dans la romance et l’urban fantasy sous le pseudonyme Charlie Genet, elle s’est lancée dans le thriller. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 21 octobre 2022, page 9)
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compétence
- (Droit) Fonction attribuée par la loi à une autorité publique, à un établissement public.
- Dans les communes, l’État ne délègue pas de représentants dotés de compétences générales, comme les préfets dans les départements et les régions.
- Le maire exerce des compétences déléguées par le conseil municipal et doit alors lui rendre compte de ses actes.
- Quant à la compétence ratione materiæ, elle était parfois considérable, mais impossible à ramener à des règles générales, car elle dépendait des clauses contenues aux titres qui les avaient constituées. — (Jean-Louis-Nicolas Dupond, Le parlement de l’ancienne justice de Dombes, Éditions de Trévoux, 1949, page 84)
- Vous pouvez en tant qu’Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) ou Conseil départemental assurer vous même la gestion des aides à la pierre pour une durée de six ans. Vous devenez alors délégataires de compétence. La délégation de compétence comprend la gestion des aides à la pierre pour le logement social, les aides à l’amélioration des logements privés et les dispositifs de location-accession. — (Agence nationale de l’habitat, Agir en délégation de compétence [1])
- Contrairement à vous, au niveau local, nous n’avons pas [en Albanie] la compétence pour les accueillir ou les faire venir. Tout est décidé par le Premier ministre, le ministre des finances et le gouvernement. — (Besnik Musrafaj, L’Albanie au centre d’une belle rencontre, Vosges Matin, 15 mai 2016)
- (Droit) Le droit qu’un tribunal, qu’un juge a de connaître de telle ou telle matière, de telle ou telle cause.
- Faire juger la compétence.
- Cela n’est pas de sa compétence.
- Cette question, cette affaire est de la compétence de tel tribunal.
- Il s’ensuit que cette action relève de la compétence des tribunaux de l’ordre judiciaire.
- (Par extension) Aptitude d’une personne à juger d’un ouvrage, à parler de façon pertinente d'un sujet, etc. ou à travailler dans un domaine.
- Le commissaire aux comptes veille à ce que ses collaborateurs disposent des compétences appropriées à la bonne exécution des tâches qu’il leur confie et à ce qu’ils reçoivent et maintiennent un niveau de formation approprié. — (Article 6, « Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes », Version consolidée au 12 décembre 2006)
- On était enclin déjà, je pense, à juger la qualité et la compétence d’un médecin par le prix qu’il fait payer : plus il prend cher, et plus il doit être savant. Ce critérium s’applique encore davantage aux médicastres, aux voyantes et aux charlatans. — (Revue de Saintonge & d'Aunis, 1908, volume 28, page 90)
- Pour le seconder, il peut compter sur les compétences aiguisées de Youness Chtioui, lui aussi passé par le fameux Palace Jamaï. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 9 juillet 2022, page 17)
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faïence
- Poterie de terre ordinairement vernissée ou émaillée de bleu sur fond blanc.
- Elle y plaça deux chandeliers dont elle alluma les chandelles, et une jatte de faïence où trempait dans l’eau bénite une branche de buis. — (Anatole France, La Rôtisserie de la reine Pédauque, 1893)
- Où, avec génie, du reste, avez-vous caché le bouquetier de faïence qui sera pour votre chambre ? Je le cherche depuis quelques heures, dans la commode, le petit placard, l'office, en vain : et le plateau à thé ? — (Stéphane Mallarmé, Correspondance : 1862-1871, édité par Bertrand Marchal, Gallimard, 1959, volume 9, page 163)
- La porte s'ouvrit sur un corridor qui sentait le linoléum, avec un portemanteau en bambou à droite, des plantes vertes, dans des cache-pot de faïence. — (Georges Simenon, Les vacances de Maigret, Presses de la cité 1948, Place des éditeurs, 2012, chapitre 4)
- Objet, vaisselle de faïence.
- Cependant les murs de Montreuil et la faïence du déjeuner me rappelèrent tout à fait l'Angleterre. — (Stendhal, Souv. égotisme, 1832, page 69)
- Après leur soupe, ils vidèrent un verre de vin dans leur assiette et firent chabrot, levant la lourde faïence brune jusqu'à leurs lèvres qu'ils essuyèrent ensuite d'un rapide coup de poignet. — (Pierre Gamarra, L'Or et le Sang, Éditeurs français réunis, 1970, page 16)
- Bleu, en parlant de l’iris.
- Des femmes couleur de café brûlé (…) ouvrant tout ébahis leurs grands yeux de faïence. — (Flaubert, Correspondance, 1850, page 166)
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médisance
- Action de médire, de dire du mal de quelqu'un ou de quelque chose qui est réel dans le but de lui nuire. Ne pas confondre avec calomnie qui est dire du mal, sans fondements, de quelqu'un dans le but de lui nuire.
- Si l’absinthe est amère, la médisance est douce, — surtout quand la médisance est de la belle et bonne calomnie. — (Alfred Delvau, Les Heures parisiennes, 1865)
- Il fuyait ces longs papotages où tout le monde, par la médisance savamment distillée, était habillé pour l'hiver. — (Georges-Patrick Gleize, La Vie en plus, Albin Michel, 2012)
- Aujourd’hui, vous suivez votre voie, sans vous occuper des médisances. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 14 décembre 2022, page 16)
- Si les patriciens du "livre d'Or" ne se réunissent plus sur le Broglio pour causer des affaires de l’État […], ils se rassemblent du moins dans les élégants cafés du voisinage pour y échanger entre eux ces mille bruits du monde, ces menus propos, ces grosses médisances et ces petites calomnies qui partent de tous les coins de Venise pour se rendre à la place Saint-Marc, d'où ils retournent se répandre par la ville, revus, corrigés et augmentés comme une seconde édition. — (Louis Énault, Alba, Librairie L. Hachette & Cie, 1860, p. 4)
- Propos désavantageux.
- Cette histoire est peut-être une médisance, mais elle a tous les caractères de la vraisemblance : nous la rapportons comme on nous l’a racontée. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Tout en ouvrant l’oreille aux médisances, la dévote fermait les yeux sur les coquetteries de ses hôtes soigneusement appareillés par le duc, […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- […] le marquis de Pezay, jouissait à ce titre de toute son amitié; il l’avait gagnée durant la querelle de M. Necker avec Turgot, en lançant contre ce dernier et ses amis, un déluge de plaisanteries, de petits vers, de médisances et de calomnies. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T. 2, 4, 1833)
- (Sens figuré) (Collectivement) Les gens médisants.
- Faire taire la médisance.
- La médisance ne l’a point épargné.
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offense
- Injure de fait ou de parole.
- Il m’a fait une offense irréparable.
- Subir une offense.
- Demander réparation d’une offense.
- Oublier, pardonner les offenses.
- Il ne se souvient point des offenses qu’il a reçues.
- Venger une offense.
- Soit dit sans offense, Permettez de dire sans vouloir offenser.
- (Religion) Manquement à Dieu.
- Seigneur, pardonnez-nous nos offenses.
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ressemblance
- Conformité approximative entre des personnes ou entre des choses.
- Il serait superflu de rappeler ici le tableau de l'alcoolisme […] ; mais nous voulons appeler l'attention sur la ressemblance que présentent avec lui le caféisme, le théisme, le cocaisme, états pathologiques beaucoup plus rares et beaucoup moins connus, mais pourtant réels. — (Actes de l'Académie nationale des sciences, belles-lettres et des arts de Bordeaux, 3e série, 32e année, Paris, E. Dentu, 1870, page 207)
- L’acheteur d’une paire de chevaux les recherche, souvent à tort, au point de vue de la ressemblance, au lieu d’exiger la qualité ; le marchand est prévenu d’avance, aussi associe-t-il des animaux très-différents quant à leur valeur, pourvu qu’ils aient même taille et même robe ; […]. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- La ressemblance entre les mildews duveteux et poudreux, complète jusqu'ici, cesse devant leurs conditions respectives de développement, attendu que l’uncinula, quoique fongoïde, tout comme le mildew duveteux, appartient à une classe absolument distincte de celle à laquelle appartient le précédent. — (Le Messager agricole, vol. 29, 1888, page 11)
- Entre l'obélisque de Paris et son frère resté à Louxor, il n'y a plus de ressemblance aucune, et c'est miracle que le nôtre ait su prendre une beauté nouvelle en abandonnant sur la terre égyptienne tout ce qui lui donnait signification et grandeur. — (Pierre Louÿs, La ville plus belle que le monument, dans Archipel, 1932)
- (En particulier) (Arts plastiques) Conformité entre l’imitation de l’objet et l’objet imité.
- Il n’y a guère de ressemblance de cette copie à son original, entre la copie et l’original.
- Ce portrait est beau, mais la ressemblance n’y est pas.
- Ce peintre ne se soucie nullement de la ressemblance.
- Il sait attraper la ressemblance.
- Ignorant tout de son art, il avait ce don horrible de la ressemblance sans plus, qui est la caractéristique du non-peintre. Il ne lui fallait pas plus d’une demi-heure, pour camper sur une toile un bonhomme de pied en cap — tel qu’en lui-même enfin la banalité le change — au milieu de ses accessoires ou animaux familiers. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 276)
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signifiance
- (Littéraire) Signification.
- Au final donc, l’argent, pour Simmel, n’est que « le moyen, le matériau ou l’exemple nécessaires pour présenter les rapports qui existent entre d’une part les phénomènes les plus extérieurs, les plus réalistes, les plus accidentels, et d’autre part les potentialités les plus idéelles de l’existence, les courants les plus profonds de la vie individuelle et de l’histoire. Le sens et l’ensemble se résume à ceci : tracer, en partant de la surface des évènements économiques, une ligne directrice conduisant aux valeurs et aux signifiances dernières de tout ce qui est humain ».
- (Linguistique) Fait d'être signifiant, d'avoir une signification ; caractère de ce qui signifie, de ce qui est un signe.
- La signifiance n’est pas forcément inhérente à la forme, et peut résulter de l’absence d’opposition sémantique qui crée la signification : ainsi le subjonctif français serait signifiant toutes les fois qu’on peut l’opposer à l’indicatif […] mais non quand il est régi, c’est-à-dire obligatoire, et qu’aucune autre forme verbale ne saurait figurer à sa place.
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quintessence
- (Philosophie) Cinquième élément, qui s’ajoute chez les philosophes anciens aux quatre premiers (la terre, le feu, l’air, l’eau) et qui en assure la cohésion ou la vie.
- Posidonius, Cléanthe, la tiennent [l’âme] pour la chaleur, Hippocrate pour un esprit répandu dans tout l’être […] Zénon pour la quintessence des quatre éléments, Héraclide de Pont pour la lumière. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, tome 1, 1848, page 623)
- (Alchimie) Partie la plus subtile extraite de quelques corps, essence, éther.
- Ce sont le soleil et la lune de source mercurielle et origine sulfureuse qui, par le feu continuel, s’ornent d’habillements soyeux, pour vaincre étant unis, et puis changés en quintessence, toute chose métallique, solide, dure et forte. — (Caron, Hutin, Alchimistes, 1959, page 22)
- Toutes les formes d'amour, de souffrance, de folie ; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n'en garder que les quintessences. — (Rimbaud, Lettre de Rimbaud à Paul Demeny - 15 mai 1871)
- Quintessence d’absinthe.
- Abstracteur de quintessence.
- (Chimie) Essence, concentré.
- Jetez dans le restant de la sauce […] un peu de quintessence de jambon. — (Grandes heures de la cuisine française, Grimod de La Reynière, 1838, page 160)
- (Sens figuré) Ce qu’il y a de principal, de plus précieux, de plus caché dans une affaire, dans un discours, dans un livre.
- J’ai tiré la quintessence de cet ouvrage.
- (Par extension) Ce qu’il y a de plus fin, d’essentiel, de meilleur dans une chose ou chez une personne.
- L’amour est la quintessence de la réalité, de Dieu, de la matière.
- Forme subtile, épurée, abstraite, éthérée.
- Le néo-impressionniste sublime la sensation recueillie pour en éliminer les détails accessoires […] ; il ne reste qu’une quintessence. — (Barlet, Lejay, Art de demain, 1897, p. 117)
- (Astronomie) Forme hypothétique d’énergie noire, proposée comme explication aux observations de l’accélération de l’expansion de l’univers.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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téléconférence
- (Télécommunications) Conférence dans laquelle les interlocuteurs sont répartis dans deux lieux, ou plus, reliés entre eux par des moyens de télécommunication.
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prestance
- Maintien imposant.
- Sa taille était élevée, et sa prestance, que l’âge et la fatigue avaient respectée, était droite et majestueuse. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Pourvue d’une instruction supérieure, elle a commencé par des éducations particulières, mais sa prestance d’ogre faisait peur aux petites filles. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Elle était une de ces femmes auxquelles leur forte taille et leur prestance masculine donneraient le droit de s’habiller, sans qu’on les remarquât, en homme. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- C’était un homme de belle prestance, blond, l’œil profondément enfoncé sous l’arcade, le nez camard, les pointes de la moustache relevées à angle droit, et de longues mains blanches. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 146 de l’édition de 1921)
- À plus de quatre-vingt ans, elle avait encore une prestance agréable et, ce qui m’avait toujours frappé et surpris, un cou parfait, sans une ride. Le devait-elle aux vertus du vinaigre de Bully dont elle faisait usage ? — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 105)
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désinence
- (Grammaire) Suffixe de flexion, terminaison grammaticale attachée au radical d’un mot.
- Cette désinence nous assure que le subjonctif aoriste sigmatique et le futur sigmatique n’étaient à l’origine qu’un seul et même paradigme et un même temps, un présent sigmatique dégradé en éventuel. — (Laurent Dubois, Inscriptions grecques dialectales d’Olbia du Pont, Librairie Droz, 1996, page 191)
- Si, sur la base des ouvrages de référence, nous mettons les désinences du conditionnel français en regard de celles du picard, nous nous trouvons devant la même situation que pour l’imparfait : les désinences du picard sont toutes distinctes de leurs homologues français. — (Jean-Michel Eloy, La constitution du picard : une approche de la notion de langue, Louvain-la-Neuve : Peeters, 1997, page 161)
- L’arabe, outre son pluriel régulier qui se forme comme dans toutes les autres langues par l’addition de certaines désinences, présente encore une formation particulière, étrangère aux autres langues sémites, et s’écartant en apparence de toute formation connue. — (Stanislas Guyard, Nouvel essai sur la formation du pluriel brisé en arabe, Paris : Librairie A. Franck, 1870, page 1)
- À l’entendre, des maux sans nombre ont fondu ensemble sur mon vieux corps. Ces maux, effroi de l’homme, ont des noms, effroi du philologue. Ce sont des noms hybrides, mi-grecs, mi-latins, avec des désinences en ite indiquant l’état inflammatoire, et en algie, exprimant la douleur. Le docteur me les débite avec un nombre suffisant d’adjectifs en ique, destinés à en caractériser la détestable qualité. Bref une bonne colonne du Dictionnaire de médecine. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 208.)
- (Botanique) Aspect visuel de l’extrémité d’un organe.
- On entend par Désinence (Desinentia), la manière particulière dont se termine un organe ou un lobe quelconque. Dans un sens très-général, on dit d’une sommité ou extrémité quelconque, qu’elle est obtuse ou aiguë; […]. — (Augustin Pyrame de Candolle, Théorie élémentaire de la botanique, Paris : chez Déterville, 1813, p. 458)
- Désinence des écailles inférieures, moyennes ou supérieures de la cupule, et prolongement en lanière plus ou moins longue. — (Alphonse de Candolle, Étude sur l’espèce à l’occasion d’une révision de la famille des Cupulifères, dans les Annales des Sciences Naturelles Botaniques, Paris : chez Victor Masson & fils, 1862, sér. 4, vol. 18, p. 72)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.