Dictionnaire des rimes
Les rimes en : tumescence
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "tumescence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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alcalescence
- Effet produit par les alcalis.
- Hervas savait que dans les hautes latitudes, dans le voisinage du pôle, le sang, faute d’une chaleur suffisante, était exposé à une alcalescence qui ne pouvait être arrêtée que par l’usage intérieur des acides. — (Jean Potocki, Manuscrit trouvé à Saragosse, Histoire du terrible pèlerin Hervas et de son père, l’omniscient impie, 1804-1810)
- État des alcalescents.
- Mouvement par lequel une substance devient alcaline.
- (Médecine) (Désuet) Putréfaction, fermentation alcaline.
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indolence
- Disposition à éviter tout effort, toute peine.
- Appuyée sur le dos du siège et légèrement inclinée, la tête de ce brave père restait dans une pose dont l’indolence peignait un calme parfait, un doux épanouissement de joie. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le ciel trop doux, le soleil trop resplendissant, l’air où traînait comme un souffle de langueur, qui invitait à l’indolence et à la volupté très lente, […] — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- On aurait pu se croire dans un fumoir anglaisNous sirotions à deux un breuvage irlandaisQui donnait à chacun une diction pâteuseUne douce apathie, une indolence heureuse. — (François Morel, Fumoir anglais, 2006)
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chance
- (Absolument) Concours de circonstances jugé malheureux ou heureux quant à son influence sur le succès, la réalisation, la réussite ou l’échec d’une action ou d’un événement ; contexte jugé favorable ou non d’une action.
- […] puisque nul ne peut avec certitude se dire à tout jamais à l’abri des chances de la guerre. — (Henri Dunant, Un souvenir de Solférino, Jules-Guillaume Fick, 1862, page 113)
- C’était un si grand résultat que de se trouver dans ce Maraucourt, où elle avait tant de chances contre elle pour n’arriver jamais, qu’elle devait maintenant ne désespérer de rien. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Comme les mutations se produisent au hasard, la chance que deux mutations se retrouvent précisément dans la même région est comparable à celle d'obtenir un double six avec deux dés à cent faces. — (Siddhartha Mukherjee, L'Empereur de toutes les maladies : Une biographie du cancer, traduit de l'américain : Eric Favereau, Champs/Flammarion, 2013 & 2016)
- Chance favorable.
- Souhaiter bonne chance à quelqu’un.
- Courir la chance.
- Se mettre à couvert de toute chance.
- (Au pluriel) Probabilités chiffrées d’occurrences d’un événement.
- À partir de ce jour, le mouvement de Paris nous saisit, et nous fûmes entraînés dans ce tourbillon où les plus fortes têtes risquent de s’étourdir, où les cœurs les plus robustes ont mille chances pour une de faire naufrage. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 157)
- […], et chaque fois que, dans un lieu public, quelqu’un déclarait à haute voix, d’un ton assuré et confiant : « C’est forcé qu’ils y arrivent ! » il y avait dix chances contre une qu’il s’agit de vol aérien. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 6 de l’édition de 1921)
- Privé de tout accommodement, de ses fards, de ses sourires et de ses ruses, le vice a peu de chance de séduire la vertu la plus chancelante. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928 ; Préface de la 3e édition de 1929)
- La personne qui achète un billet de loterie le lundi en vue d’un tirage le vendredi a deux fois plus de "chances" de mourir avant le tirage que de gagner le gros lot — (Jean Dion, Le Devoir, 18 février 1999)
- Une étude récente a démontré que les chances de valider son billet de train dès la première introduction dans le composteur sont de 1 sur 200 000 […]. — (Pascal Fioretto, Petit dictionnaire énervé de nos vies de cons, Paris : Éditions de l’Opportun, 2011)
- Possibilité subjective estimée de réalisation, de succès, de réussite.
- Et voilà qu’Eugène passait les soirées entières dans le salon jaune, écoutant religieusement ces grotesques que lui, Aristide, avait si impitoyablement raillés. Quand il sut, par les bavardages de la ville, que son frère donnait des poignées de main à Granoux et en recevait du marquis, il se demanda avec anxiété ce qu’il devait croire. Se serait-il trompé à ce point ? Les légitimistes ou les orléanistes auraient-ils quelque chance de succès ? — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
- Douce soirée où l’on pouvait encore croire — à la rigueur, le calcul des probabilités cédant à une chance inouïe — qu'il n'y aurait pas de morts pendant la guerre. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- J’avais dénoué cent fois ce sophisme, en montrant que le ressort des guerres n’était pas tant l’intérêt que l’honneur ; chose bien aisée à comprendre pour des hommes qui présentement risquaient tout, avec une faible chance de gagner, et de gagner fort peu. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 215)
- (Une chance) Occasion, contexte éphémère heureux, favorable ; opportunité.
- La tête en l’air, qui suit à Oxford quelques cours de botanique, se prépare à devenir pasteur quand une chance imprévue s’offre à elle : on lui propose de partir, au titre d’homme de compagnie du capitaine Robert Fitz-Roy, âgé de vingt-six ans et au caractère difficile, pour un très long voyage d’étude. — (Jean d’Ormesson, C’est une chose étrange à la fin que le monde, 2010, ISBN 978-2-221-12336-2)
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éloquence
- Don de la parole, talent de bien dire, d’émouvoir, de persuader, art d’entraîner.
- Ainsi l’éloquence, dans la bouche d’un Orateur vertueux, rend les hommes justes, & dans celle du méchant rend les autres comme lui. L’un fait le bonheur des peuples, l’autre est la peste des nations. — (J. Beauvais, L'art de bien parler et de bien écrire en français, Paris : chez Valade, 1773, page 33)
- L'éloquence n'est pas dans la quantité des choses dites, mais dans leur intensité. — (Antoine Albalat, L'art d'écrire enseigné en vingt leçons (sixième leçon), 1899)
- La bouche grasse, les pommettes rouges, les yeux injectés de bourgogne, Guillaume-Adolphe Porcellet célébra la grève, la sainte grève!… Avec une rare éloquence, il parla des exploiteurs de peuples, des affameurs de pauvres. — (Octave Mirbeau, Le gamin qui cueillait les ceps, dans La vache tachetée, 1918)
- Quand nous ne pouvons plus penser, nous nous sauvons par l’éloquence. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 153)
- Ce prologue le fatiguait, mais il ne pouvait l’écourter. L’éloquence fait partie de la fonction ; et il en avait trop complaisamment composé les périodes pour se priver de la satisfaction de s’entendre les phraser et de jouir de ces cadences étudiées. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- S’il a peu d’affinités avec l’impénétrable Robespierre que tous ces jeunes queutards traitent d’eunuque, il est fasciné en revanche par l’éloquence de l’avocat Danton qui n'a pas son pareil pour retourner un auditoire hostile. — (Alain Bouzy, La loi de la guillotine : La véritable histoire de la bande d'Orgères, Le Cherche-Midi, 2016, part. 4, chapitre 1)
- (Par extension) Qualité de ce qui produit ou peut produire sur l’auditeur ou le spectateur les mêmes effets, les mêmes impressions que l’éloquence.
- Les femmes ont un inimitable talent pour exprimer leurs sentiments sans employer de trop vives paroles ; leur éloquence est surtout dans l'accent, dans le geste, l’attitude et les regards. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Ce fut un mouvement respectueux plein de cette vive éloquence particulière au geste et qui surpasse celle des plus beaux discours. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Dans ce domaine, la maussade arithmétique vous a des éloquences qu’on ne saurait contredire. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le canon grondait en avant de nous, comme un orage lointain ; nous entendions cela depuis Toul ; ce n’était pour moi qu’une sorte d’éloquence. Nul parmi nous ne savait rien de la guerre ; […]. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 9)
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purulence
- (Médecine) Qualité de ce qui est purulent.
- (Par métonymie) Chose purulente.
- (Sens figuré) — Pendant qu'il se débondait avec rage dans un besoin d'évacuer toute sa purulence, les autres écoutaient, vivement intéressés, presque apitoyés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 18)
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abstinence
- Action de s’abstenir.
- Certains médecins (Emmanuel Palomino à Jonzac…) qui ont compris depuis longtemps que l’abstinence est la solution la plus efficace et la plus élégante de l’alcoolodépendance, la présentent chaleureusement à leurs patients, sans la moindre gêne, avec une terminologie adaptée (« Zéro alcool »), parce que l’important n’est pas la peau, mais l’entité, la chair qui est dessous. — (Le Papier de Verre, bulletin de l’URSA (Unité pour la recherche et les soins en alcoologie), Centre hospitalier des Quatre-Villes, Saint-Cloud, n° 51, premier semestre 2017, page 5)
- (Absolument) Action de s'abstenir du boire et du manger.
- Rasé, en sabots et rêche tenue verdâtre, avec casquette de cuir coiffant sa calvitie, il passa de l’absinthe à l’abstinence, du péquet au piquet, de l’éthylisme à l’ascétisme. — (Patrick Roegiers, « Verlaine, Paul », dans Le Mal du pays : Autobiographie de la Belgique, Éditions du Seuil, 2003)
- (Par analogie) Abstention de relations sexuelles.
- Il la coquait sans arrêt comme s'il avait hâte de rattraper des années d’abstinence forcée et elle s'amusait plus de ce qu'elle tenait pour des gamineries de bougre trop savant, qu'elle ne jouissait vraiment. — (Raphaël Confiant, Le nègre et l'amiral, Éditions Grasset & Fasquelle, 1988, chapitre 5)
- Bien sûr, il avait connu le désir avant Lindiwe. Quand une des domestiques se penchait devant lui, offerte, tandis que Cornelia en était déjà à son deuxième ou troisième mois d’abstinence et de prières stériles. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
- (Spécialement) (Religion) Privations ordonnées par l’Église.
- Pourquoi dans les jours d’abstinence l’Église romaine regarde-t-elle comme un crime de manger des animaux terrestres, et comme une bonne œuvre de se faire servir des soles et des saumons ? — (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1769)
- Guerrier redoutable, bigot ascétique, ses traits maigres et sévères conservaient l’expression farouche du soldat, et ils étaient également remarquables par la maigreur, fruit de l’abstinence, et par l’orgueil religieux du dévot satisfait de lui-même. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Il [William Blake] se tournait vers la religion révélée par la Bible, révélée surtout à William Blake ; il la voulait très fortement dosée de théologie, mais sans le mécanisme des cultes établis, sans « le prêtre liant avec des ronces les joies et les désirs de l’homme », car il trouvait odieux qu’on essayât d’entraver l’énergie humaine et de lui faire suivre les voies artificielles et pénibles de l’abstinence. — (Julien Green, William Blake, prophète, dans Suite anglaise, 1972, Le Livre de Poche, page 41)
- (En particulier) (Religion) Privation de viande recommandée par l’Église catholique les vendredis durant le Carême.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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prééminence
- Avantage, prérogative, supériorité qu’on a sur les autres, en ce qui regarde la dignité et le rang.
- Maintenant qu'est passée la période loquace où la facilité de langage et les attitudes impressionnantes étaient une condition nécessaire pour atteindre à la prééminence politique, le contrôle tombe de plus en plus entièrement dans les mains d'une classe d'avocassiers et d'intrigants, à l'esprit souple et tenace. — (H. G. Wells, Anticipations, 1901, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Société du Mercure de France, Paris, 1904)
- Bismark jugea tout autrement. La République devait causer, à son avis, la décadence définitive des Gaules alors que le quasi-absolutisme germanique maintiendrait la prééminence allemande. Les événements de 1914 ont tranché le différend. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, page 27)
- Note : se dit aussi en parlant des objets.
- Au cœur de l'islam, la bataille fit rage quelque temps entre ceux qu'attirait le rationalisme grec d'un côté et, de l'autre, ceux qui mettaient l'accent sur la prééminence de la Parole révélée de Dieu comme seule explication des phénomènes humains et naturels. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- Les droits de propriété intellectuelle constituent en effet des droits exclusifs pouvant être utilisés de manière discrétionnaire, sans justification. Ils ne sont limités que par l’existence d’exceptions au droit d’auteur que les tribunaux ont pour consigne d’interpréter restrictivement afin de conserver la prééminence du droit d’auteur. — (Lionel Maurel, La propriété de l’Etat et le crépuscule du Léviathan intellectuel, 29 octobre 2018 → lire en ligne)
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descendance
- Progéniture, ensemble des individus issus d’une reproduction sexuée ou asexuée.
- M. Leblond, […], a calculé la corrélation entre taux butyreux et teneur en matières azotées pour les descendances des 20 taureaux Frisons et des 21 taureaux Normands […]. — (Revue laitière française: N° 195 à 205, Association laitière française, 1963, page 254)
- Graines ailées, aigrettées, duvetées, enveloppées de gourmandise et en appelant à l'oiseau ! de quelle ingéniosité fait preuve chaque plante pour éparpiller le plus loin possible d’elle sa descendance ! — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 302)
- Lignée généalogique, lignage.
- Dans les rues se croisaient des Panamaniens bronzés de pure descendance espagnole, des nègres de la Jamaïque, […]. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Il prétend qu’il est de cette maison, mais sans établir clairement sa descendance.
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mésintelligence
- Manque d’entente, d’accord entre personnes qui ont été ou qui devraient être bien ensemble.
- Et pour prévenir aussi par mer toute occasion qui pourrait faire naître quelque mésintelligence entre les deux parties pacifiantes, autant qu’il est possible, on a conclu et résolu que si les vaisseaux de guerre suédois, un ou plusieurs, soit qu’ils soient petits ou grands, passent dorénavant une des forteresses de Sa Majesté Czarienne, ils feront la salve de leur canon, et, ils seront d’abord ressalués de celui de la forteresse russienne ; et vice versa, si les vaisseaux de guerre russiens, un ou plusieurs, soit qu’ils soient petits ou grands, passent dorénavant une des forteresses de Sa Majesté le roi de Suède, ils feront la salve de leur canon, et ils seront d’abord ressalués de celui de la forteresse suédoise. — (Voltaire, « Histoire de la Russie sous Pierre le Grand », in Œuvres complètes de Voltaire, tome onzième, édition de Ch. Lahure et Cie, Librairie de L. Hachette et Cie, Paris, 1860)
- Certes ! il eût été préférable qu’aucun de leurs auteurs ne fut mort ou que la division ne se fût pas mise entre les époux ; mais étant donnée cette rupture du lien conjugal par mésintelligence ou par décès, la solution la plus préjudiciable pour les enfants est celle qui leur donne pour surveillant, pour éducateur, qu’un homme seul, ou qu’une femme seule. — (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
- Ces forces étaient accrues … par la mésintelligence de nos deux généraux, qui se disputaient la conduite de cette guerre. — (Jules Michelet, Histoire de France, tome I, A. Lacroix et Cie, Paris, 1880, p. 82)
- Tout prince attaqué par beaucoup d’ennemis fera échouer leurs projets, s’il vient à bout par une adroite politique d’introduire la mésintelligence parmi eux. — (Machiavel, Maximes et pensées, traduction de Toussaint Guiraudet, Paris, Éditions André Silvaire, 1975)
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obsolescence
- Désuétude ; vieillissement.
- Au « régime normal » de la fiscalité anglaise, correspond, aux États-Unis, « l’amortissement pour dépréciation », mais entendu d’une façon plus large en ce sens qu’il couvre la dépréciation physique et l’obsolescence. — (Statistiques & études financières, n° 1–12, Imprimerie nationale, Paris, 1949, page 234)
- Cette tendance à l’obsolescence est maximale chez nous en matière de vêtements, surtout féminins mais aussi masculins, et en matière d'automobiles de tourisme ou de ville. — (Annales de l’Institut de philosophie, Éditions de l’Université de Bruxelles, 1982, page 114)
- Les mutants, cette minorité créatrice source de toutes les grandes aventures humaines, méritent une attention particulière. Mais celle-ci ne saurait toutefois conduire à oublier les autres, menacés par une inertie qui risque de les condamner à l’obsolescence à quarante ans, mi-temps de leur vie active. — (Silvère Seurat, « La Coévolution créatrice », dans la Revue des deux Mondes, juillet-août 1988, p. 120)
- À l’obsolescence technique s’adjoint donc une obsolescence psychologique : un téléphone de deux ans est ringard, un vêtement de six mois est démodé, un écran plat est déjà bien triste face à une télévision 3D. — (Christophe Sempels & Jonas Hoffmann, Les Business models du futur : créer de la valeur dans un monde aux ressources limitées, Pearson Education France, 2012, p. 120)
- Formé sur le participe présent du latin obsolescere, le substantif obsolescence et son dérivé adjectival obsolescent sont des néologismes créés d’après l’anglais. Ils désignent tout ce qui est tombé en désuétude. Leur emprunt s’explique par le fait que l’adjectif obsolète, ayant le même sens et venu lui aussi de l’anglais d’après le latin obsoletus, a un champ d’application sémantique limité. Terme littéraire et vieilli, il se dit, non exclusivement mais surtout, de ce qui se rapporte à la langue, au vocabulaire, à la grammaire. Est obsolète ce qui est dépassé, suranné, désuet, vieillot, bref, ce qui ne fait plus partie des normes actuelles du langage.Dans la langue usuelle, obsolescence, ayant une aire sémantique plus large, offre l’avantage de se dire de tout ce qui n’a plus cours, de ce qui est périmé, aussi bien en matière de langage (notions frappées d’obsolescence) que de toute activité humaine (obsolescence d’un produit, d’une machine, d’un équipement, d’une pratique, d’une technique).Dans la langue spécialisée, obsolescence fait partie du vocabulaire de l’économie. Le Trésor de la langue française lui assigne un sens restreint : « Diminution de la valeur d’usage d’un bien de production due non à l’usure matérielle, mais au progrès technique ou à l’apparition de produits nouveaux. » Aujourd’hui, le sens d’obsolescence s’est élargi; il en est venu à s’étendre au cas de l’usure matérielle d’un bien. — (« obsolescence / obsolescent, ente / obsolète », Juridictionnaire, Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton & Bureau de la traduction du Gouvernement du Canada, 2015)
- (Médecine) Sorte d’atrophie avec induration ; racornissement.
- Mais il y a plus : lorsque la tuberculisation pulmonaire passe à guérison, l’on rencontre en général les tubercules à l’état d’obsolescence, enveloppés d’une espèce de capsule qui les isole des parties environnantes : c’est un tissu noir induré […] — (Bulletin de l’Académie royale de médecine de Belgique, vol. 7, 1864, page 240)
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silence
- Absence de bruit.
- Si tout est silence et repos dans les savanes de l’autre côté du fleuve, tout ici, au contraire, est mouvement et murmure : […]. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Tout était calme autour de lui ; on était arrivé à cette heure mystérieuse de la nuit où la nature semble dormir, et où tous les bruits sans nom de la solitude s’éteignent pour ne laisser, suivant l’expression indienne, entendre que le silence. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Et puis le silence , ce grand silence qui plane au-dessus des solitudes islandaises , et que trouble seul le sifflement du vent ou le cri des pluviers dorés. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 81)
- Aux arrêts, dans les gares, tous les bruits du dehors – la sonnerie du télégraphe, le clac-clac rythmique du graisseur, […] –, tout cela vous arrive multiplié par le silence, rendu plus net par la nuit. — (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
- Enfin, en ces temps particulièrement bruyants médiatiquement, de nombreux fans d’Arte y apprécient les silences et chuchotements, et l’absence d'émissions et de jingles criards. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 septembre 2022, page 10)
- Le silence tombait du haut du ciel comme une cascade vertigineuse, traversant de part en part la Terre, sans rencontrer la plus légère résistance. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 125)
- Le cri du gravier sous ses bottines, dans le silence, la fit tressaillir. — (Pierre Louÿs, Psyché, 1927, page 136)
- Tout à coup, deux coups de feu brisent le silence de midi. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le fait de se taire, de ne plus faire de bruit.
- […], la jeune fille porta un doigt à sa bouche pour lui commander le silence, et de l’autre main lui fit signe de la suivre. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Au moindre geste d’improbation, il nous apostrophait et nous imposait silence avec une fureur qui nous touchait sans nous convaincre ; […]. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., page 36)
- Puisqu’on a lyrisé tous les bruits de la nature, depuis le murmure de l'ouragan jusqu'au beuglement du cricri, je vais mettre, moi, ses silences en musique. — (Karol Beffa, « Bruit et musique », dans Parler, composer, jouer : Sept leçons sur la musique, éditions Le Seuil, 2017)
- (Par extension) Action de ne pas exprimer sa pensée, oralement ou par écrit ; fait de se taire.
- Quoique très instruite, elle n’avoit ni les caprices, ni l’humeur qu’on attribue aux gens de lettres, qui tantôt se livrent à une loquacité importune, tantôt se renferment dans un silence méprisant. — (E.-F. Lantier, Voyages d’Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page 35)
- Il nous semble être retourné au collège, de nouveau nous marchons en rang, nous faisons des devoirs et surtout des pensums, et l’on nous astreint au silence […] — (Jean Heimveh, Question d’Alsace, 1889)
- Et rien en effet dans son langage, pas plus que dans ses silences ni dans son attitude, ne décela à sa bourgeoise qu’il avait les sens aux aguets et faisait bonne garde. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Mon passe-temps favori est la conversation coupée de silences. Les autres fournissent la conversation, moi les silences. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 74)
- Aussi, lorsque, après avoir franchi une porte vitrée immense, donnant sur un vestibule un peu moins vaste que le Square du temple, nous nous engageâmes dans un large escalier aux marches déclives, usées et traîtresses, mais qu’une rampe remarquablement ciselée aidait à gravir sans péril, je me contentai, toujours prudent, d’admirer l’élégante rampe en silence. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre VIII)
- Le silence est l’arme la plus puissante du mal. — (Maurice Magre, Le Sang de Toulouse, 1931)
- Absence de mention d’une chose, du manque de témoignage sur un sujet, sur un fait.
- Mon manuel fait silence sur ce fait. - Le silence des journaux sur cet incident est significatif.
- (En particulier) (Internet) Absence d’un document pertinent dans un moteur de recherche.
- Le moteur de recherche doit fonctionner rapidement et efficacement (en minimisant à la fois le silence — informations pertinentes auxquelles on n’a pas accès — et le bruit — informations non pertinentes auxquelles on accède. — (Jean-Marc Hardy, Gaetano Palermo, Réussir son site web en 60 fiches, 3e édition, page 70)
- (Musique) Interruption du son dans une phrase musicale.
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turgescence
- (Didactique) Gonflement ; enflure.
- La turgescence du flot indique un étranglement ; dans le brouillard, de certains bourrelets de l’eau signalent un détroit. — (Victor Hugo, L’Homme qui rit, 1869, édition 1907)
- J’étais sollicitée à longueur de journée pour lui trouver des synonymes. Je ne m’en plaignais pas même si elle avait pris un temps l’habitude déplaisante de m’appeler au boulot, dis-moi qu’est-ce que tu penses d’émouvantes turgescences roses et humides ? J’étais sévère, je vois même pas pas de quoi tu parles, répondais-je. — (Marie Desplechin, Nous entrerons dans la carrière, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 1999, page 19.)
- Et c'est au maximum de la turgescence, alors que le gonflement emplissait ses lèvres, qu'elle planta violemment ses incisives dans le sexe de son prédateur. — (Marko Goldschmidt, Rendez-vous, dans Alexia , part. 2 de : Je suis curieuse: Nouvelles, Éditions Edilivre, 2016, p. 98)
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luxuriance
- Abondance, richesse, état de ce qui est luxuriant.
- Une plus grande teneur de l’air en gaz carbonique permettrait d’ailleurs d’expliquer la luxuriance de la végétation sans faire intervenir un climat équatorial. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.51)
- La beauté disparait sous la luxuriance des détails.
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allégeance
- Obligation de fidélité et d'obéissance envers une nation, une entité.
- Enfin mon père est mort, j'en demande vengeance,Plus pour votre intérêt que pour mon allégeance. — (Corneille, Le Cid, Acte 2, scène 8)
- Lʼallégeance a longtemps été lʼéconomie de la citoyenneté politique dans lʼÉtat-nation moderne. — (Christophe Bertossi, Les frontières de la citoyenneté en Europe, 2001)
- Puisque l’école m’avait fait naître, je lui devais allégeance et je me conformai donc aux intentions de mes éducateurs en devenant avec docilité un être civilisé. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 129)
- (Droit féodal) Fait d’être un homme lige d’un suzerain.
- (Vieilli) Soulagement, adoucissement.
- Elle goûte, ce soir, la même allégeance qu’à ses réveils d’alors : à peine un peu de trouble parce que le non-lieu n’était pas encore officiel. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
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plaisance
- (Vieilli) Plaisir, agrément.
- Je m’enivrais ainsi d’une sorte de modestie capiteuse et m’habituais, hélas ! consultant peu ma plaisance, à ne me satisfaire à rien qui ne m’eût coûté quelque effort. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 26)
- Suave est ce temps de plaisance !Tremblez, mortels ! Je suis bien fortQuand jamais à ma suffisance,Je bâille à briser le ressort ! — (Paul Valéry, Ébauche d’un serpent)
- Des officiers allemands étaient venus, qui voulaient transformer les prairies en champs de légumes, et la maison en séjour de plaisance pour de jeunes Allemandes. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 80)
- (Rare) Aspect plaisant, agréable (de quelqu’un, quelque chose).
- La plaisance de cette demeure tient à sa cour intérieure.
- C’est une esthétique du regardUne plaisance du coeurUne grâce de sa part — (Grégory Creston, Au cœur d’un phare solitaire, Le sourire d’une femme est une grâce, page 32, 2014, Edilivre)
- (Courant) (Par ellipse) Navigation de plaisance.
- – Quel est ce bateau ? demandai-je.– Le Cormoran. Une goélette armée en plaisance, qui s’est amarrée pendant quarante-huit heures au Lorraine, quinze jours avant le découverte du cadavre. — (Georges Simenon, Les 13 Mystères, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 90)
- Je m’suis cogné partoutJ’ai dormi dans des draps mouillésÇa m’a coûté des sousC’est d’la plaisance, c’est le pied ! — (Renaud, Dès que le vent soufflera, 1983)
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obéissance
- Action de celui, de celle, qui obéit.
- Franz fit un signe de tête indiquant qu’il se rendait à l’invitation générale plutôt par obéissance pour les ordres de l’honorable société que dans l’espoir de réussir. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Disposition à obéir, habitude d’obéir, soumission d’esprit aux ordres des supérieurs.
- Mais ne savais-je pas bien que les tyrans de tout genre allaient reprendre espoir dans ces jours de malheur où l’obéissance passive était restaurée ? — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937)
- Peut-être parce que, depuis le XIe siècle, la seule théorie politique de l'islam a été celle de l’obéissance passive à toute autorité de facto, le gouvernement par consentement reste un concept inconnu : l'autocratie a été la véritable et, pour l'essentiel, l'unique expérience. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.38)
- (Parfois) Domination, autorité.
- Il a réduit, il a rangé cette province sous son obéissance.
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souvenance
- Souvenir, mémoire.
- Combien j'ai douce souvenanceDu joli lieu de ma naissance !Ma sœur, qu'ils étoient beaux les joursDe France !Ô mon pays, sois mes amoursToujours ! — (François-René de Chateaubriand, Souvenir du pays de France. Romance)
- Aussi, Julie eut-elle une parfaite souvenance de détails même frivoles. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Louise et Flora, étreintes des mêmes souvenances lointaines, gémissaient aussi avec des torrents de larmes. — (Guy de Maupassant, La maison Tellier, 1881, réédition Le Livre de Poche, page 39)
- Je n’en suis pas plus mécréant qu’un autre, disait-il, et je ne songe point à offenser Dieu ; mais les mots ne se mettent point en ordre dans ma souvenance ; je n’y peux rien. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, page 4)
- Au milieu d’une chaussée bruyante de voitures, j’ai souvenance d’avoir compté des quantités de vieux ouvriers en blouse noire, ou en gilet à manches […] — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- J'ai souvenance du cas d'un de mes camarades d'étude, qui, à l'âge de 18 ans, racolé un soir sur nos grands boulevards par une professionnelle, contracta d'elle la syphilis et mourut dix ans plus tard d'une paralysie générale due à cette infection. — (« Préface » de Les maladies vénériennes, par Albert Sézary, Éditions Armand Colin, 1951)
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réjouissance
- Démonstration de joie.
- On fit des réjouissances publiques, et il y eut en Flandre une fête comme on n’en avait point vu depuis que le monde est monde. — (Charles Deulin, « Le Poirier de Misère », in Cambrinus et autres Contes, circa 1847–1875)
- Mais l'artiste et son auditoire sont infatigables, le concert s’éternise, et nous devons fournir une bonne étape demain. Aussi, à une heure déjà avancée, je finis par donner le signal de la cessation des réjouissances […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 34)
- Certaines communes, écrivait le préfet, à l'occasion des fêtes patronales, ou de manifestations agricoles, ont, à leur programme de réjouissances, des concours de buveurs de cidre ou autres boissons. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Quand le roi, informé de l’événement, sut qu’un de ses sujets avait été hissé à la potence le jour où les juifs célébraient, par des réjouissances, le souvenir de la pendaison d’Aman, il entra en fureur. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Fatigué du vacarme des réjouissances qui battaient leur plein au château, Sir Trystan Delanyea déambulait sur le chemin de ronde du rempart en humant à pleins poumons l'air frais du dehors. — (Margaret Moore, Le baiser du guerrier, traduit de l’anglais, éditions Harlequin, collection "Les Historiques", 2007, chapitre 1)
- (Boucherie) Certaine portion de basse viande, ou plus souvent d’os, qu’on oblige l’acheteur de prendre avec la bonne viande et au même prix.
- (Lorraine)(Vieilli) Petit morceau de pain que le boulanger donnait en plus des achats.
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endurance
- (Sport) Faculté, force d’endurer la fatigue physique, les privations.
- Les troupes ont fait preuve pendant cette campagne d’une endurance remarquable.
- L’endurance d’un coureur de fond.
- L’endurance se trouve au cœur de la performance sportive. — (Christophe Carrio, Préparation physique: pour les sports de combat, 2006)
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distance
- Intervalle ; longueur.
- A peu de distance de Dinant, en Belgique, dans la vallée de la Lesse, il existe un assez grand nombre de ces grottes qui ont dû servir d’habitation ou de refuge à nos ancêtres ; […] — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 176)
- Les îles Galapagos, mon escale prévue, n’étaient qu’à huit cent milles à vol d’oiseau, mais malgré la courte distance, c’était une longue traversée. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, 1929)
- — Il faut bien que je selle mon cheval pour suivre monsieur. Monsieur peut être tranquille, je tiendrai ma distance à six pas. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Par extension) Intervalle de temps.
- Séjournant, reprenant en 1912, à l'Institut Pasteur d’Algérie, l’étude de Edm. Sergent, V. Gillot, G. Lemaire et Bories sur les chèvres d’Alger et de Kléber, constate que le nombre des chèvres infectées est resté le même à Alger, à cinq ans de distance (4,2 p. 100). — (Edmond Sergent et L. Nègre, « La fièvre ondulante en Algérie », dans la Revue d’hygiène et de médecine préventive, volume 36, Éditions Masson et Cie, 1914, page 496)
- Ce sont donc le lunettes d'Argand que nous emprunterons pour suivre, à cinquante millions d'années de distance, la genèse des Alpes. — (Pierre Rousseau, Histoire de la Terre, volume 2 : Jeunesse de la Terre, Nouvelles Éditions Latines, 1950, page 63)
- (Sens figuré) Différence de nature, de statut ou de classe sociale.
- Le syndicalisme se trouve engagé, en France, dans une propagande antimilitariste qui montre clairement l’immense distance qui le sépare du socialisme parlementaire sur cette question de l’État. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre III, Les préjugés contre la violence, 1908, page 150)
- La distance qui sépare l’homme civilisé de l’homme sauvage.
- Il y a trop de distance entre vous, entre sa condition et la vôtre.
- Le danger commun rapproche les distances.
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radiance
- (Indénombrable) Rayonnement.
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clairvoyance
- Vue sagace et pénétrante dans les affaires.
- Il se berçait d'illusions, car en réalité tout avait changé, mais le brave pasteur n'avait jamais fait preuve de clairvoyance et de psychologie en ce qui concernait ses filles. — (Marie Kuhlmann, Les Filles du pasteur Muller, Place des Éditeurs, 2010)
- C’est qu’il s’imposait lui-même par sa clairvoyance, sa volonté, son courage, l’ardeur de son patriotisme. — (La Proclamation Présidentielle, Le Matin, 24 avril 1926, page 1, colonne 1)
- Pouvoir paranormal englobant la rétrovision et la précognition.
- attenance
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nonchalance
- Laisser-aller ; négligence ; apathie.
- Elle était sobre, très propre et n’ayant d’autre défaut que beaucoup de paresse, la nonchalance régnant dans toutes ses actions et dans toute sa personne, malgré l’air de vivacité que ses yeux annonçaient. — (Donatien Alphonse François de Sade, Les Cent Vingt Journées de Sodome, ou l’École du libertinage, 1785, introduction)
- Pour le reste, il avait laissé les choses suivre leur cours, et quand le vieux caissier, le vénérable Savourdin, bonhomme à lunettes d’or et à cravate blanche, le priait chaque soir de vérifier la caisse, il s’acquittait de cette besogne avec une nonchalance véritablement inexplicable. — (Hector Malot, Cara, E. Dentu, 1878, 1re partie, chap. 2)
- Je reconnaissais ce genre de plaisir qui requiert, il est vrai, un certain travail de la pensée sur elle-même, mais à côté duquel les agréments de la nonchalance qui vous fait renoncer à lui, semblent bien médiocres. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, Gallimard, 1919)
- Mollesse ; langueur ; indolence.
- Le soleil des tropiques, en brunissant son visage, ne lui avait point donné cette vivacité de geste et de parole qui s’unit chez les créoles à une nonchalance souvent pleine de grâce. — (Victor Hugo, Bug-Jargal, 1818-1826, chap. 2)
- Penchés comme en une nonchalance de rêve sur les petits murs terreux, les amandiers pleurent leurs larmes blanches sous la caresse du vent... — (Isabelle Eberhardt, Pleurs d’amandiers, 1903)
- C'était un grand Noir filiforme qui semblait plein de nonchalance et de mauvaise volonté, bien qu'il portât une tunique à boutons et des culottes de nègre de maison. — (Jean-Louis Cotte, Les semailles du ciel, Éditions Albin Michel, 1970, chapitre 12)
- (Littéraire) (Au pluriel) Relâchement, insouciance où l’on se complaît.
- Ou je me réveillerai, et les lois et les mœurs auront changé, — grâce à son pouvoir magique, — le monde, en restant le même, me laissera à mes désirs, joies, nonchalances. — (Arthur Rimbaud, Une saison en enfer, M. J. Poot, Bruxelles, 1873, page 25)
- Mais non. Ce qu’il voulut, c’est arracher tous ceuxQui vivaient engourdis, orgueilleux, paresseux,À l’égoïsme obscur, aux mornes nonchalances,Pour les jeter, chantants et fiers, parmi les lances,Ivres de dévouement, épris de mourir loin,Dans cet oubli de soi dont tous avaient besoin ! — (Edmond Rostand, La Princesse lointaine, G. Charpentier et E. Fasquelle, 1895, acte I, scène 2)
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intermittence
- (Didactique) Sporadicité ; qualité de ce qui est intermittent.
- Freind, en parlant de Petrus Salimis, rapporte plusieurs exemples où, par l’intermittence du pouls, ce médecin prédisait certaines syncopes, dont il prévenait les paroxysmes par la saignée et par d'autres remèdes […]. — (Dictionaire des sciences médicales, tome 44, Paris : chez Charles-Louis-Fleury Panckoucke, 1820, p. 417)
- Une fois l’intermittence des signaux quantifiée, il est possible de séparer l’influence de cette disparition sur la fluctuation de fréquence. — (José Martinez, Pierre Gajan & Alain Strzelecki, Analyse Temps-frequence. Ondelettes, Techniques de l'Ingénieur, brochure AF 4 511, s.d. (avril 2002), p. 9)
- Une des lois de l’âme humaine est l’intermittence. — (Dai Sijie, Le Complexe de Di, Gallimard, p. 341)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.