Dictionnaire des rimes
Les rimes en : téléconférence
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "téléconférence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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convergence
- Action de converger.
- La convergence et la coïncidence de quatre crises mondiales majeures bouleversent les principes sur lesquels les sociétés occidentales fondaient leur prospérité et leur développement. — (Motion pour le congrès de Reims du Parti Socialiste, Un monde d'avance; la Gauche décomplexée., 2008)
- L'armée ne se substituerait pas à la police et n'ouvrirait pas le feu sur les « hirakistes ». Dès lors, tout était possible et la convergence, temporaire, des intérêts des manifestants et des militaires a ouvert la voie à un processus de protestation largement pacifique. — (Akram Belkaïd, « Face à la violence », dans Il était une fois... les révolutions arabes, Éditions du Seuil (collection Araborama), 2021)
- (Topologie) Propriété d'être convergent.
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violence
- Impétuosité, force non contenue.
- Se venger, les tuer ! La violence naturelle à son tempérament sanguin lui dicta les pires conseils. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les rafales d’une violence inouïe, accès de colère de Wottan ou de Thor, tombent des hauteurs en sifflant et soulèvent des tourbillons d’embruns qui sillonnent la mer. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Bien qu’il eût perdu de sa première violence, le vent soufflait encore assez fort pour rendre très dangereux l’atterrissage […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 264 de l’édition de 1921)
- Tout n’aura été que violence. Violence contre les médias. Violence contre ses adversaires politiques. Violence contre les Français. Violence entre les Français. Le meeting de Zemmour aura montré ce qu’il est: la haine, la division, le désordre et la violence — (Meeting d’Eric Zemmour : des militants antiracistes agressés par des participants, Le Monde avec AFP, 5 décembre 2021 → lire en ligne)
- (Absolument) Force dont on use contre le droit commun, contre les lois, contre la liberté publique.
- (En particulier) (Politique) Force que l’on use dans la contestation sociale ou dans la répression des conflits sociaux.
- La violence prolétarienne change l’aspect de tous les conflits au cours desquels on l’observe ; car elle nie la force organisée par la bourgeoisie, et prétend supprimer l’État qui en forme le noyau central. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page 23)
- La fonction du philosophe consiste exclusivement dans la profanation des idées. Aucune violence n’égale par ses effets la violence théorique. Plus tard, l’action vient… — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, page 44)
- (Spécialement) Action physique ou psychologique accomplie pour obliger autrui à faire ou ne pas faire quelque chose, pour exprimer sa colère ou son désaccord, ou uniquement pour faire du mal.
- Nous entendrons ici par violence l’ensemble des actes et des attitudes hostiles et agressifs entre individus, y compris l'usage de la contrainte et de la force pour obtenir quelque chose contre le gré d'autrui ou pour porter atteinte à son intégrité physique ou mentale. La violence est souvent utilisée par les humains et les animaux pour obtenir de la nourriture, pour se reproduire, pour se défendre, pour conquérir un territoire ou le protéger, pour affirmer son autorité ou son rang hiérarchique. On peut également nuire considérablement à autrui en le torturant mentalement et en lui rendant la vie insupportable sans pour autant avoir recours à la violence physique. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 389)
- Acte de justice –Suite au délit de violencepsychologique et émotionnelleen parole,vous allez verserun dédommagementà votre…assistant personnel virtuel.— (Cornéliu Tocan, Chutes microscopiques. 50 micronouvelles illustrées, Créatique, Québec, 2020, pages 15-16)
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pitance
- (Vieilli) Portion de pain, de vin, de viande, etc., qu’on donne à chaque repas dans les communautés religieuses.
- Elle apportait de temps en temps quelque pitance au misérable pénitent, regardait par le trou s’il vivait encore. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- Si on avait permis aux catholiques d’assurer, sous le contrôle de l’État bien entendu, la pitance des curés, beaucoup de difficultés eussent été évitées. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- (Par extension) Ce qu’il faut pour la subsistance d’une personne.
- Certain chien, qui portait la pitance au logis. — (La Fontaine, Fables, VIII, 7)
- On m’apporta ma pitance, que je commençai à expédier avec beaucoup d’appétit. — (Lesage, Gil Blas)
- Il mangeait une maigre et puante pitance, faite de créton et d’eau sale qu’on lui apportait le matin, dans une écuelle de grès ébréché. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- Chose curieuse que le degré de socialisme déjà établi en France ! L’État vous contraint à des économies, vous associe malgré vous, vous donne par là une pitance congrue quand vous êtes invalide ; vous êtes traité en mineur incapable de pourvoir à votre vieillesse. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- Je ne demande pour tous gages que la niche et la pitance. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- La voiture de Bullit nous porta rapidement jusqu’au pâturage où un bétail misérable cherchait sa pitance dans l’herbe sèche et les épines. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
- (Sens figuré) Ce qui est susceptible de satisfaire un besoin.
- D’autres cherchent pitance à travers l’amas des revues en loques et des volumes dépareillés (car la bibliothèque du Torrent ressemble un peu trop à celle d’Alexandrie après l’incendie). — (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, page 147)
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contredanse
- Sorte de danse composée de figures qui s’exécute ordinairement à huit personnes.
- — Monsieur Leuwen, lui dit-elle de loin, je vous demande de danser avec moi la première contredanse.« C’est charmant, se dit Lucien, et voilà ce qu’on n’oserait pas se permettre à Paris. Réellement, ces pays étrangers ont du bon ; ces gens-ci sont moins timides que nous. » — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- La soirée se termine par un petit bal improvisé, où l’on ne danse, hélas ! ni jota, ni fandango, ni bolero, ces danses étant abandonnées aux paysans, aux servantes et aux bohémiens, mais bien la contredanse et le rigodon, et quelquefois la valse. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Le dimanche, dans l’après-midi, on se réunissait sous un petit berceau de vignes qui touchait la maison ; j’allais prendre ma harpe au clou où elle restait accrochée pendant toute la semaine, et je faisais danser les deux frères et les deux sœurs. Ni les uns ni les autres n’avaient appris à danser, mais Alexis et Benjamin avaient été une fois à un bal de noces aux Mille-Colonnes, et ils en avaient rapporté des souvenirs plus ou moins exacts de ce qu’est la contredanse ; c’étaient ces souvenirs qui les guidaient. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- La contredanse havanaise est issue en droite ligne des contredanses anglaise et française. Assaisonnée à la sauce locale par Noirs, Blancs et mulâtres, elle a pris le nom de habanera. Ces danses de figures nous arrivèrent par diverses voies, dès le XVIIIe siècle, mais en particulier par les pièces légères de la scène espagnole. — (Raphaël Lam ; Habaneras à La Havane pour Granma international -16 novembre 2007)
- Air de contredanse.
- Jouer une contredanse.
- Entre huit et neuf heures, une sorte de rumeur joyeuse éclata dans le fond de la plaine, et fit aboyer subitement tous les chiens de ferme des environs ; c’était la musique aigre et cadencée des cornemuses jouant un air de contredanse. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, pages 18-19)
- Pour leur plaire, il faudrait les mener au bal, les régaler, faire des calembours, parler beaucoup, les faire parler davantage, leur faire écouter des contredanses ou de la musique de régiment. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- (Familier) Contravention.
- Lâche encore ce volant et je te colle une contredanse. — (Tito Topin, 55 de fièvre, Série noire, Gallimard, 1983, page 142)
- Infliger une contredanse, même peu salée, à Bernard Arnault pour mouillage irrégulier aurait fait mauvais genre… — (Odile Benyahia-Kouider, Des plongeurs de la marine au service secret de Sa Majesté Bernard Arnault !, Le Canard Enchaîné, 19 juillet 2017, page 3)
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malfaisance
- Disposition à faire du mal à autrui, en parlant des personnes et des choses.
- Il a donné des preuves de malfaisance.
- La malfaisance d’un air vicié, d’un produit avarié.
- Quant aux gens que j’accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n’ai contre eux ni rancune ni haine. Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l’acte que j’accomplis ici n’est qu’un moyen révolutionnaire pour hâter l’explosion de la vérité et de la justice.— (Émile Zola, J’accuse...!, 1898)
- Ce génie médical est demeuré pour moi une preuve éclatante de la malfaisance des concours. — (Léon Daudet, ‘’Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux’’, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 322)
- Marivon – c'était ainsi qu'on l'appelait – n'avait point réputation de malfaisance, mais il faisait pitié comme font pitié les faibles et les innocents et il prêtait à sourire. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 37)
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becquetance
- Nourriture, aliment.
- Deux fois par jour, Dorgius se chargeait d’aller aux cuisines chercher notre becquetance, escorté par un homme de garde, jugulaire au menton. — (Jean Galtier-Boissière, Mémoires d’un Parisien - Volume 1, 1960)
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silence
- Absence de bruit.
- Si tout est silence et repos dans les savanes de l’autre côté du fleuve, tout ici, au contraire, est mouvement et murmure : […]. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Tout était calme autour de lui ; on était arrivé à cette heure mystérieuse de la nuit où la nature semble dormir, et où tous les bruits sans nom de la solitude s’éteignent pour ne laisser, suivant l’expression indienne, entendre que le silence. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Et puis le silence , ce grand silence qui plane au-dessus des solitudes islandaises , et que trouble seul le sifflement du vent ou le cri des pluviers dorés. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 81)
- Aux arrêts, dans les gares, tous les bruits du dehors – la sonnerie du télégraphe, le clac-clac rythmique du graisseur, […] –, tout cela vous arrive multiplié par le silence, rendu plus net par la nuit. — (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
- Enfin, en ces temps particulièrement bruyants médiatiquement, de nombreux fans d’Arte y apprécient les silences et chuchotements, et l’absence d'émissions et de jingles criards. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 septembre 2022, page 10)
- Le silence tombait du haut du ciel comme une cascade vertigineuse, traversant de part en part la Terre, sans rencontrer la plus légère résistance. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 125)
- Le cri du gravier sous ses bottines, dans le silence, la fit tressaillir. — (Pierre Louÿs, Psyché, 1927, page 136)
- Tout à coup, deux coups de feu brisent le silence de midi. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le fait de se taire, de ne plus faire de bruit.
- […], la jeune fille porta un doigt à sa bouche pour lui commander le silence, et de l’autre main lui fit signe de la suivre. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Au moindre geste d’improbation, il nous apostrophait et nous imposait silence avec une fureur qui nous touchait sans nous convaincre ; […]. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., page 36)
- Puisqu’on a lyrisé tous les bruits de la nature, depuis le murmure de l'ouragan jusqu'au beuglement du cricri, je vais mettre, moi, ses silences en musique. — (Karol Beffa, « Bruit et musique », dans Parler, composer, jouer : Sept leçons sur la musique, éditions Le Seuil, 2017)
- (Par extension) Action de ne pas exprimer sa pensée, oralement ou par écrit ; fait de se taire.
- Quoique très instruite, elle n’avoit ni les caprices, ni l’humeur qu’on attribue aux gens de lettres, qui tantôt se livrent à une loquacité importune, tantôt se renferment dans un silence méprisant. — (E.-F. Lantier, Voyages d’Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page 35)
- Il nous semble être retourné au collège, de nouveau nous marchons en rang, nous faisons des devoirs et surtout des pensums, et l’on nous astreint au silence […] — (Jean Heimveh, Question d’Alsace, 1889)
- Et rien en effet dans son langage, pas plus que dans ses silences ni dans son attitude, ne décela à sa bourgeoise qu’il avait les sens aux aguets et faisait bonne garde. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Mon passe-temps favori est la conversation coupée de silences. Les autres fournissent la conversation, moi les silences. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 74)
- Aussi, lorsque, après avoir franchi une porte vitrée immense, donnant sur un vestibule un peu moins vaste que le Square du temple, nous nous engageâmes dans un large escalier aux marches déclives, usées et traîtresses, mais qu’une rampe remarquablement ciselée aidait à gravir sans péril, je me contentai, toujours prudent, d’admirer l’élégante rampe en silence. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre VIII)
- Le silence est l’arme la plus puissante du mal. — (Maurice Magre, Le Sang de Toulouse, 1931)
- Absence de mention d’une chose, du manque de témoignage sur un sujet, sur un fait.
- Mon manuel fait silence sur ce fait. - Le silence des journaux sur cet incident est significatif.
- (En particulier) (Internet) Absence d’un document pertinent dans un moteur de recherche.
- Le moteur de recherche doit fonctionner rapidement et efficacement (en minimisant à la fois le silence — informations pertinentes auxquelles on n’a pas accès — et le bruit — informations non pertinentes auxquelles on accède. — (Jean-Marc Hardy, Gaetano Palermo, Réussir son site web en 60 fiches, 3e édition, page 70)
- (Musique) Interruption du son dans une phrase musicale.
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imminence
- Qualité de ce qui est imminent.
- En outre, l'organisation de la famille française s'est achevée sous l'influence du droit canon et du droit romain qui revêtaient hier encore un aspect d'éternité et qui nous surprennent aujourd'hui par l'imminence de leur déclin. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l'amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- Il fallait cueillir sur ses lèvres les mots qu’elle s’arrachait dans un souffle et que leur mystère rendait troublants comme des oracles. Ses souvenirs, ses idées, ses soucis flottaient hors du temps, transformés en rêves irréels et poignants par sa voix puérile et l’imminence de sa mort. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 66)
- […], toutes deux dramatisées par le discours polémique qui tente de faire vivre l’imminence eschatologique à travers la prise de conscience d'une surgie de la Bête remplie d'ordure et d’impiété, […]. — (Denis Crouzet, Les guerriers de Dieu: la violence au temps des troubles de religion (vers 1525 - vers 1610), page 262, Champ Vallon, 2005)
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connaissance
- Exercice de la faculté par laquelle on connaît et on distingue les objets.
- Perdre toute connaissance.
- Il est resté longtemps sans connaissance.
- Elle se trouva mal en rentrant dans sa maison : on s’efforça vainement de la secourir, de la ranimer ; elle expira sans avoir repris ses sens, ni laissé apercevoir aucune marque de connaissance. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Son mari était mourant et elle-même était très-gravement malade, n’ayant pas sa connaissance et ne sachant rien de ce qui se passait autour d’elle. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Idée, notion, concept qu’on a de quelque chose, de quelqu’un ; le fait de le connaître.
- La connaissance abstraite qui porte sur des notions générales est une connaissance confuse. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1925, éd. 1966)
- Ayant une suffisante connaissance des taudis de Marseille, je m’imaginais que leur misère n’était guère dépassable. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il est vrai […] que les juifs, plus versés que les prêtres chrétiens dans la connaissance des Écritures, étaient de redoutables controversistes, à ce point que Saint Louis manifesta sa répugnance pour les discussions entre les juifs et les chrétiens insuffisamment instruits. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Claudel a rapproché, avec raison et magnifiquement, connaissance et naissance. Toute connaissance est une naissance, une naissance du monde en nous, une naissance de nous dans les autres ou des autres en nous. Et cette naissance dans la connaissance est quelque chose d'admirable parce que c'est par là que nous devenons un être nouveau, c'est par là que nous devenons libres. — (Maurice Zundel, Silence, parole de vie, éditions Anne Sigier, 1990, page 104)
- (Droit) En parlant d'un tribunal ou d'un juge, droit de traiter certaines affaires.
- La connaissance de ce crime appartient au tribunal pénal.
- Attribuer à un juge, à un tribunal la connaissance de certaines causes.
- Juger, se prononcer en connaissance de cause.
- Personne connue, avec laquelle on a des liaisons ou des relations.
- De n’pas danser, on mord les autres, n’est-ce pas ? et j’ai justement vu — quand tu m’interrogeais — une connaissance avec qui j’suis en affaire et qui, en douce, m’a fait signe de rappliquer. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Des amis, des connaissances de Justine Vayrac, rejoints par des anonymes, ont participé, dimanche, à une marche blanche en hommage à la jeune femme de 20 ans, tuée après une sortie en discothèque. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 7 novembre 2022, page 4)
- On a pu déambuler un peu plus tranquillement, Lewis, l'arabe et le chauffeur Sélim s'arrêtant à chaque pas pour saluer des connaissances enturbannées ou entarbouchées, Mabel et moi devisant sabir. — (Jacques Darribehaude, La grande vadrouille, Éditions de La Table Ronde, 1956, chapitre 4)
- (Au pluriel) (Absolument) Savoir, instruction, lumières acquises.
- Nous sommes si éloignés de connaître tous les agens de la nature, et leurs divers modes d’action ; qu’il ne serait pas philosophique de nier les phénomènes, uniquement parce qu’ils sont inexplicables dans l’état actuel de nos connaissances. — (Pierre-Simon de Laplace, Essai philosophique sur les probabilités, Mme Ve Courcier, Paris, 1814 (2e édition))
- Il n'est de véritable savoir que celui qui peut se changer en être et en substance d'être, c'est-à-dire en acte. Les connaissances les plus vaines sont celles qui se réduisent en pures paroles et qui ne peuvent sortir de ce cycle verbal. — (Paul Valéry, Tel Quel, Gallimard, édition 1943, page 277)
- Les premiers livres des peuples contiennent la masse entière de leurs connaissances, sous une enveloppe poétique ou religieuse, dans une vaste et confuse unité. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- (Au singulier) Relation privilégiée avec les choses de la sorcellerie.
- Elle avait eu, dès son enfance, l’esprit trop nourri de croyances merveilleuses, pour ne pas compter sur la connaissance que sa mère lui avait donnée à l’effet de repousser les méchants fadets et les follets pernicieux. — (George Sand, Jeanne, 1844)
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vigilance
- Attention que l’on porte avec diligence, avec activité, sur quelque chose ou sur quelqu’un.
- C’est cette vigilance qui va permettre d’être réactif face à l’imprévu, ne serait-ce que par le gain de temps de ne pas avoir à collecter des informations sur ce qui est en train de se passer. — (Jean-Luc Wybo, Maîtrise des risques et prévention des crises)
- Les vigilances des risques sanitaires sont des dispositifs réglementaires visant le repérage d’événements indésirables ou de dysfonctionnements du système de santé. — (Nicolas Vignier, Manuella Montanary, Soins infirmiers et gestion des risques, 2013)
- Manquer de vigilance. Se reposer sur la vigilance d’autrui. Tromper la vigilance de quelqu’un.
- (Héraldique) Nom donné à la pierre sphérique que tient dans sa patte la grue dans sa représentation ordinaire.
- D’or à trois grues de sable tenant chacune dans sa griffe une vigilance de gueules. → voir illustration « grues avec vigilance »
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connivence
- Complicité par tolérance et dissimulation d’un mal qu’on doit ou qu’on peut empêcher.
- Plus la lutte contre les schismatiques s’aggrave, plus l’Église s’acharne contre les juifs, qu’elle soupçonne d’être de connivence avec les hérétiques. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- C’est vrai qu’il [Napoléon Bonaparte] a eu une légende. C’est vrai qu’il y avait le chauvinisme qui se satisfaisait, en pensant à toute la gloire que la France avait conquise… C’est vrai aussi que cette légende s’appuyait sur de sombres profondeurs humaines, avec cette connivence qui est en nous à l’égard de la guerre et de la mort. — (Henri Guillemin, Les Dossiers de l'Histoire : Napoléon, 17e épisode, « Bilan », Radio Télévision Suisse, réalisé par Maurice Huelin, 3 août 1968)
- (Par extension) Entente secrète ou tacite, intelligence avec quelqu’un.
- Il se douta que la mère et la fille étaient de connivence, mais comme il n’aimait point les querelles de ménage, il ne souffla mot et sortit pour dissiper sa colère. — (Charles Deulin, « Martin et Martine » in Cambrinus et autres contes, circa 1847-1875)
- Elle m’adressa avec les sourcils, les paupières clignées, la bouche avancée, un langage de complicité que je n’espérais pas et qui m’enchanta. Je la vis destinée à la dissimulation, la connivence défendue, enfin le péché. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; réédition Le Livre de Poche, 1968, page 80)
- Il disparaissait dans le salon, et j’avais surpris un geste de connivence qu’il faisait à l’intention du notaire, et ce geste – mais peut-être avais-je l’esprit mal intentionné – voulait dire :— Essaie de le persuader. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 167)
- Cette séance fut donc la dernière à rendre compte de cette intime connivence entre Monk et Rollins ; on ne peut s’empêcher de regretter qu’ils n’aient pas plus souvent associé leur destin sur disque ; mais c’est comme ça, alors on imagine… — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 192)
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fiance
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de fiancer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de fiancer.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de fiancer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de fiancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de fiancer.
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carence
- (Sens propre) Manque crucial de quelque chose.
- La désalinisation de l’eau de mer constituerait-elle une solution durable aux problèmes de carences en eau ? La multiplication des capacités de production d’eau dessalée ( d'un facteur 3 entre 1990 et 2000 ) confirme au moins la compétitivité des différents procédés. — (Alexandre Taithe, Partager l’eau : les enjeux de demain, Éditions TECHNIP, 2006, page 128)
- (Administration, Industrie) Défaut dans la structure ou l’organisation d’un service
- Un exercice public révélerait des carences structurelles et organisationnelles qui devraient être corrigées par la suite. — (Rémi Nadeau, M. Legault, une enquête publique est inévitable, Le Journal de Québec, 18 février 2021)
- (Droit) Absence totale ou presque totale d’effets mobiliers dans une succession ou de meubles dans une saisie d’huissier. → voir procès-verbal de carence
- La confection des inventaires de description et de carence, à l’ouverture des successions n’appartiendra pas aux juges de paix, mais aux notaires […] — (J. J. F. Rolland de Villargues, Dictionnaire du notariat, volume 4, 1832, page 556)
- (Pathologie) Insuffisance d’un élément vital.
- Jusqu’à la fin du XIXe siècle, rappelle le professeur Aurengo, la carence iodée [insuffisance d’iode dans l’alimentation] était un problème majeur de santé publique en Europe occidentale, principalement dans les zones montagneuses éloignées de la mer où cette carence est responsable de nombreux goitres et de crétinisme par hypothyroïdie congénitale. — (Catherine Vincent, Histoire d’une glande : la thyroïde sous toutes les coutures sur LeMonde.fr, Le Monde. Mis en ligne le 27 octobre 2017, consulté le 6 décembre 2017)
- Une carence en carnitine aboutit à un dysfonctionnement mitochondrial, provoquant finalement la faiblesse musculaire. — (Erica F. Verrillo, Syndrome de fatigue chronique: guide de traitement, 2e éd., traduit par Francine Labelle, Babelcube Books, 2017)
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permanence
- Durée constante de quelque chose, état de ce qui est permanent.
- Le tragique est que là, devant moi, le passé reste mort en sa permanence et permanent en son dessèchement, tache ineffaçable ou parfum irretrouvable. — (Archives de philosophie, V.39, G. Beauchesne, 1976, p.162)
- Une tradition, une erreur, dont on constate la permanence.
- Un emploi dont la permanence n’est pas assurée.
- État de celui qui reste, qui demeure longtemps dans le même lieu, en parlant des personnes.
- Vous me trouverez à mon bureau à toute heure : j’y reste en permanence.
- Je suis resté là en permanence à vous attendre.
- État d'un groupe qui ne se sépare pas, qu’elle reste en séance.
- L’assemblée s’est déclarée en permanence.
- État d'une personne qui assure la continuité d'un service public durant les congés.
- Le 28 mai, jeudi de l'Ascension, Charasse est de permanence à l'Élysée, dans l'appartement dédié à cet effet, lequel comprend un salon-salle à manger et une chambre à coucher. Ce soir-là, Gaston Defferre, le puissant patron de la fédération des Bouches-du-Rhône nommé ministre de l'Intérieur est seul place Beauveau ; Charasse l'invite à dîner. — (François d'Orcival, Le Nouveau Roman de l’Élysée: Trois siècles d'histoires de France, Éditions du Rocher, 2012)
- (Religion, Théologie) Principe, admis par les chrétiens, de la présence continuée du corps de Jésus-Christ dans l’eucharistie.
- La permanence du corps de Jésus-Christ dans l’hostie consacrée,
- Local dans lequel se tiennent constamment certaines personnes chargées d’un service public ou privé.
- La permanence d’un député.
- (Éducation) Heure sans cours dans l’emploi du temps d’un élève.
- J’ai deux heures de permanence, je vais aller faire un tour au foyer !
- (Éducation) Salle de classe spécialement aménagée pour accueillir les élèves lorsqu’ils ont un trou dans leur emploi du temps, lors de l’absence d’un professeur, lors d’une exclusion, lors d’un devoir surveillé ou après les cours en étude ou en retenue.
- Monsieur, la permanence est fermée ; ça veut dire qu’on peut rentrer chez nous ?— Non sûrement pas, on va vous trouver une autre salle.
- Ton professeur de physique n’est pas là, va en permanence.
- (Éducation) Temps et lieu dédiés à la consultation des copies corrigées de certains examens.
- Les étudiants qui souhaitent voir leur copie sont invités à se présenter à la permanence de consultation des copies organisée pour chaque UE.— (site ufr-psycho.univ-tlse2.fr → lire en ligne)
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tolérance
- Capacité à supporter un inconvénient.
- Ne pouvant régler les événements, je me règle moi-même, et m’applique à eux, s’ils ne s’appliquent à moi. Je n’ai guère d’art pour savoir gauchir la fortune et lui échapper ou la forcer, et pour dresser et conduire par prudence les choses à mon point. J’ai encore moins de tolérance pour supporter le soin âpre et pénible qu’il faut à cela. Et la plus pénible assiette pour moi, c’est être suspens ès choses qui pressent, et agité entre la crainte et l’espérance. — (Montaigne, Essais , II, 17, De la présomption, 1595)
- Condescendance, indulgence, action de supporter ce que l’on ne peut empêcher ou que l’on croit ne pas pouvoir empêcher.
- Ce n’est pas un droit, c’est une tolérance. Il ne jouit de cela que par tolérance. Il n’en jouit que par la tolérance de ceux qui le pourraient empêcher.
- (En particulier) (Politique, Religion) Fait de ne pas s’opposer à des idées, à des positions différentes des nôtres.
- Qu’est-ce que la tolérance ? C’est l’apanage de l’humanité. Nous sommes tous pétris de faiblesses et d’erreurs ; pardonnons-nous réciproquement nos sottises, c’est la première loi de la nature — (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764)
- Nos Prosélytes seront-ils intolérants pour cela ? Au contraire, ils seront tolérants par principe ; ils le seront plus qu’on ne peut l’être dans aucune autre doctrine, puisqu’ils admettront toutes les bonnes Religions qui ne s’admettent pas entre elles, c’est-à-dire, toutes celles qui, ayant l’essentiel qu’elles négligent, font l’essentiel de ce qui ne l’est point. (…) Quant aux Religions qui sont essentiellement mauvaises, qui portent l’homme à faire le mal, ils ne les toléreront point, parce que cela même est contraire à la véritable tolérance, qui n’a pour but que la paix du Genre-humain. Le vrai tolérant ne tolère point le crime, il ne tolère aucun dogme qui rende les hommes méchants. — (Rousseau, Lettres écrites de la montagne, Première Lettre, 1764)
- Un prince qui ne croit pas indigne de lui, de dire qu’il regarde comme un devoir de ne rien prescrire aux hommes dans les choses de religion, mais de leur laisser à cet égard une pleine liberté, et qui par conséquent ne repousse pas le noble mot de tolérance *, est lui-même éclairé et mérite d’être loué par le monde et la postérité reconnaissante, comme celui qui le premier, du moins du côté du gouvernement, a affranchi l’espèce humaine de son état de minorité, et a laissé chacun libre de se servir de sa propre raison dans tout ce qui est affaire de conscience. — (Kant, Qu’est-ce que les Lumières ?,1784 (in Éléments métaphysiques de la doctrine du droit) trad. Durand, 1853) → (voir infra une lecture plus proche du texte de Kant.) [3]
- [Homais] – Je veux seulement dire, répliqua-t-il alors d’un ton moins brutal, que la tolérance est le plus sûr moyen d’attirer les âmes à la religion. — (Flaubert, Madame Bovary, 1857)
- Ces bouffonneries ne sont pas bien prouvées. Ce qui l’est mieux et ce qui fut peut-être plus funeste à Boniface, c’est sa tolérance. Un inquisiteur de Calabre avait dit : « Je crois que le pape favorise les hérétiques, car il ne nous permet plus de remplir notre office. » — (Jules Michelet, Histoire de France : Moyen Âge, tome troisième, Ernest Flammarion, Paris, 1893, p. 132)
- (…) La véritable élégance est moins loin de la simplicité que la fausse ; (…) Un filet de vert sombre s’harmonisait dans le tissu du pantalon à la rayure des chaussettes avec un raffinement qui décelait la vivacité d’un goût maté partout ailleurs et à qui cette seule concession avait été faite par tolérance, tandis qu’une tache rouge sur la cravate était imperceptible comme une liberté qu’on n’ose prendre. — (Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, 1919)
- Le pape Innocent III (1193-1216) devait rompre avec cette tradition de tolérance et se faire l’inspirateur d’une politique hostile, qu’il mena avec une vigueur exceptionnelle. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Malheureusement, il n’existait aucun attachement philosophique au laïcisme et à ses valeurs de scepticisme, d’expérimentation et de tolérance, si essentielles au pluralisme politique. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- La tolérance religieuse s’exprime volontiers aujourd’hui au travers de l’expression « Toutes les religions se valent « ou, en se limitant au champ chrétien, « Toutes les confessions se valent ». — (Olivier Fatio, Pour sortir l’œcuménisme du purgatoire, page 39, Labor et Fides, 1993)
- Affichant non sans panache un athéisme militant, il appelle à en finir avec une certaine tolérance envers les religions monothéistes, intrinsèquement intolérantes et pétries de haine. — (Basile de Koch, Histoire universelle de la Pensée: de cro-Magnon à Steevy, 2005)
- (Administration, Art, Métrologie) Écart toléré dans la dimension, la quantité, etc., des marchandises fournies.
- (Numismatique) Ce que la loi permet de donner aux monnaies d’or et d’argent en plus ou en moins que le titre ou le poids réel.
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présence
- Existence d’une personne dans un lieu donné.
- Nous nous étions abstenus de faire du feu dans la crainte que la fumée ne révélât notre présence, mais voyant que nous étions découverts, nous fîmes la cuisine. — (Voyage au pays des Mormons relation, géographie, histoire naturelle, histoire, théologie mœurs et coutumes, par Jules Remy, Éditions E. Dentu, 1860, p. 93)
- Grande donc fut sa surprise lorsque, […], il se vit appréhender vigoureusement par deux douaniers qui s’étaient dissimulés dans l’intérieur du taillis et dont il n’avait naturellement pu soupçonner la présence. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Si l'on signale, en 350, la présence à Metz d'un évêque du nom de Siméon, qui aurait été un juif converti, cela ne signifie pas qu'il y ait déjà eu des juifs dans cette ville. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- J'avais pu constater, parmi cette cinquantaine de squales presque noirs, la présence d'un énorme requin blanc sale. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Sens figuré) — Elle était désormais indispensable. Elle seule emplissait la maison de sa discrète présence. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Qu’ai-je besoin de demander aux choses d’autres jouissances que celle de leur présence, c’est-à-dire leur beauté et leur parfum ? — (Octave Mirbeau, Ma chaumière, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- (Droit) Existence d’une personne au lieu de son domicile.
- (En particulier) (En matière de prescription) Résidence habituelle d’une personne dans le ressort d’une cour d’appel.
- Manifestation ou sentiment de la présence de quelqu'un ou de quelque chose.
- Un léger souffle l'avertissait de ces présences. Geisha le comparait à ces vagues vents coulis traversant certaines pièces bien closes sans qu'on puisse découvrir d'où ils viennent. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 53)
- (Spécialement) (Religion) Ubiquité de Dieu.
- Dieu remplit l’univers de sa présence. — Se mettre, se tenir en la présence de Dieu.
- (Sens figuré) Ce qui semble nous accompagner, en parlant des choses.
- La présence de la mort. - Montrer du sang-froid en présence du danger.
- (En particulier) (Chimie, Médecine) Existence dans un corps d’une substance que l’on découvre par l’examen ou l’analyse.
- Les arômes contribuent à rendre le produit agréable au palais, ce qui dépend essentiellement de la présence de produits laitiers ou de la matière édulcorante dans la formule. — (Germain Ménard et al., « La Biscuiterie industrielle », dans Armand Boudreau & Germain Ménard (coordonnateurs), Le Blé: éléments fondamentaux et transformation, Presses de l’Université Laval, Québec (QC), 1992, page 305)
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muance
- (Musique) Passage d'un hexacorde à un autre.
- Bourgeois, dans Le droict Chemin de Musique, Genève 1550, réfute l'usage de faire une muance en montant sur ré alors qu'on l'a fait en descendant sur la.
- Lorsqu'un chant dépasse la tessiture de l’hexacorde, il faut passer d’un hexacorde à un autre, par le moyen d’une muance.
- (Droit) Droit de mutation.
- Le Plait, que les Latins appellent Placitum est un droict Seigneurial qui est dû par la mutation du Seigneur ou du possesseur de la chose qui y est sujette, ou de tous les deux ensemble, selon qu’il est stipulé: A cause dequoy is est également nommé Mutagium, et en notre langue Muage ou Muance, qui est le même droit que le Relief ou Rachat dans les Provinces de Coûtume. — (Denis de Salvaing de Boissieu, Traité du Plait Seigneurial et de son usage en Dauphiné, page 4 (imprimé dans le même volume et à la suite de) De l’usage des fiefs et autres droit Seigneuriaux, Seconde édition, Grenoble, Robert Philippe 1668.)
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diligence
- (Littéraire) Promptitude d’action.
- Cependant, quelque diligence que fissent les voyageurs, ils n’atteignirent cette ville qu’après la fermeture des portes. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Dans ce cadre, ils insistent sur la nécessité de mener toutes les procédures avec diligence, afin que cette connexion puisse entrer en service rapidement. — (Emmanuel Macron, Déclaration de Lisbonne sur les interconnexions énergétiques, 27 juillet 2018 → lire en ligne)
- Pour respecter l’impératif de diligence dans la publication des décrets d’application de l’ordonnance, un pilotage de ces textes est assuré par le ministère responsable. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- (Vieilli) Degré d'attention dont les gens en général font preuve à l’égard de leurs propres préoccupations.
- Une obligation de diligence existait lorsque l’autre personne ou organisation devait faire montre de prudence en accomplissant quelque chose qui était susceptible de causer des préjudices, ou devait éviter de l’accomplir. — (Radio-Canada, Les Canadiens peuvent poursuivre leur ville pour des blessures liées au déneigement, ici.radio-canada.ca, 21 octobre 2021)
- Travaillez à mon affaire, surtout faites diligence.
- Faire acte de diligence, marquer que l’on s’est mis en devoir de faire quelque chose.
- (Droit) Poursuite, requête, surtout en termes de procédure.
- Une insulte faite au baylon (syndic) est punie d'une amende de dix écus, et même de la prison, à la diligence du viguier ; le délinquant ne sortait de prison que sur l'intervention du syndic. — (Archives israélites de France, T. 4, 1843, page 685)
- Ils furent fâchés d'être restés vingt-neuf jours à Rome, et d'avoir fait toutes les diligences pour s'épouser sans pouvoir y parvenir. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Faute de diligence, l’instance périt au bout de trois ans.
- Faire ses diligences contre un tiers.
- À la diligence d’un tel, sur la demande, à la requête d’un tel.
- Soin vigilant ; recherche exacte.
- J’ai fait toute diligence pour le trouver, pour venir à bout de tel dessein.
- byzance
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mestrance
- Variante orthographique de maistrance.
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audience
- (Vieilli) Attention donnée à la personne qui parle.
- Pourrais-je avoir un moment d’audience ?
- Sa vanité de jeune homme l’avertissait bien, de temps à autre, que le silence continu dans lequel il se renfermait avec délice n’était pas fait pour augmenter sa réputation d’homme aimable ; mais il était si étonné, si transporté, qu’il n’avait pas le courage de donner une audience sérieuse au soin de sa gloire. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Réception où l’on admet quelqu’un dans le but de l’écouter.
- Nous eûmes dans la matinée une audience publique du vice-roi. […]. Il nous reçut poliment , accorda au capitaine la relâche , et aux passagers la permission de se promener en ville. Après l’audience nous fîmes des visites militaires et nous revîmes dîner à bord. — (Évariste de Parny, « Lettre à son frère, de Rio-Janéiro, septembre 1773 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, page 212)
- (Spécifiquement) (Diplomatie) Réception d'un ambassadeur par les autorités politiques du pays dans lequel il est en poste dans un but de courtoisie ou afin de soulever un point de politique étrangère. L'acceptation d'une audience par les autorités politiques donne lieu à la préparation d'un dossier d'audience en ambassade afin de préparer l'ambassadeur. Au terme de l'audience, un rapport est rédigé.
- (Droit) Séance d’un tribunal, d’une commission d’enquête, dans laquelle les juges écoutent les débats.
- Sera-t-il jugé en audience publique ou à huis clos ?
- L’audience est levée.
- (Vieilli) (Par extension) Ceux à qui on donne audience, ou qui assistent à une audience. On dira plutôt auditoire aujourd’hui, (note : Au Québec ce sens est resté)
- Toute l’audience en fut scandalisée, en fut émerveillée.
- Ensemble des personnes exposées à un média, considéré quantitativement.
- En cette fin de XIXe siècle, « L’Usine » tient sa ligne éditoriale et son business-model, mais n’a pas encore trouvé son audience. — (Thibaut de Jeagher, « L’Usine nouvelle a 120 ans », dans L'Usine nouvelle, n° 3266, 15 décembre 2011, page 8)
- L’audience d’une émission de radio ou de télévision.
- Nom de certains tribunaux d’Espagne.
- L’audience nationale est la plus haute instance pénale espagnole.
- (Vieilli) Administration qui résidait dans les colonies espagnoles ou, par extension, les provinces gouvernées par ces administrations.
- L’audience de Panama.
- Il fallut s’adresser à l’audience de Los Reyes.
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france
- À la française, à la manière française.
- Li manĝas france.
- Il mange français.
- Li vivas france.
- Il vit à la française.
- En langue française.
- Li parolas france.
- Il parle en français.
- La libro estas france skribita.
- Le livre est écrit en français.
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assonance
- Figure de style qui consiste à répéter une voyelle accentuée à la dernière syllabe de chaque vers.
- Dans la prose, il ne suffit pas d’éviter les rimes à la fin des membres de la période, il faut éviter aussi les assonances.
- Dans les anciens poèmes français, l’assonance tient lieu de rime.
- Ce qui s’est écrit de pièces de théâtre en Espagne, pendant le XVIe et le XVIIe siècle, dépasse l’imagination ; autant vaudrait compter les feuilles des forêts et les grains de sable de la mer : elles sont presque toutes en vers de huit pieds mêlés d’assonances, imprimées en deux colonnes in-quarto sur papier à chandelle, avec une grossière gravure au frontispice, et forment des cahiers de six à huit feuilles. Les boutiques de librairie en regorgent. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Faire des vers français passait pour un exercice des plus dangereux et eût entraîné l’exclusion. De là vient en partie mon inaptitude à laisser ma pensée se gouverner par la rime, inaptitude que j’ai depuis bien vivement regrettée ; car souvent le mouvement et le rythme me viennent en vers ; mais une invincible association d’idées me fait écarter l’assonance, que l’on m’avait habitué à regarder comme un défaut, et pour laquelle mes maîtres m’inspiraient une sorte de crainte. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 21.)
- (Sens figuré) Harmonie.
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interférence
- (Physique) Phénomène dans lequel deux vibrations s’annulent en se superposant.
- Il faut noter aussi que Newton, après avoir découvert le phénomène d’interférences qu'on nomme depuis lors «les anneaux de Newton» avait tenté une fort intéressante synthèse du point de vue des ondes et de celui des corpuscules […]. — (Louis de Broglie; La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ? Séance de l'Académie des Sciences, du 25 avril 1953)
- Deux vibrations mécaniques, par interférence, peuvent produire du repos. Le silence peut résulter de l’interférence de deux vibrations sonores. L’obscurité peut résulter de l’interférence de deux vibrations lumineuses.
- (En particulier) (Télécommunications) Phénomène résultant de la superposition d’au moins deux oscillations ou ondes cohérentes de même nature et de fréquences égales ou voisines; ce phénomène se manifeste par une variation dans l’espace ou dans le temps de l’amplitude de la résultante des ondes ou oscillations superposées.
- Intervention d’un élément extérieur dans un problème, une situation, un processus.
- Savez-vous que j'ai, moi, des devoirs envers la France et, qu’en vertu de ces devoirs, je ne puis admettre l’interférence d’aucune puissance étrangère dans l’exercice des pouvoirs français ? — (Charles De Gaulle, Mémoires de guerre, tome 2 : L’Unité, Plon, 1956, page 116)
- Pour nous, jusque là, l’interférence du religieux dans les questions féministes, c’était les courriers d’associations intégristes de lutte contre l’IVG que nous recevions dès que nous traitions du sujet ! — (Valérie Toranian, interview dans Le Point n° 2375, 8 mars 2018)
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inadvertance
- Défaut d’attention.
- Faire une chose par inadvertance.
- Elle avait ce visage fermé, ce regard plein d’une pensée qu’elle gardait secrète, et si parfois elle s’échappait à me dire quelque chose qui me permît de deviner ce qui se passait dans son esprit, cela ressemblait à une inadvertance et je sentais qu’elle m’en voulait comme d’une trahison. — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, page 119)
- Je n'avais encore jamais assassiné personne, même par inadvertance. Je ne savais même pas si ça me plairait. — (Franz Bartelt, Le Jardin du bossu, Gallimard, 2004)
- Faute, méprise commise par inadvertance (sens 1).
- Commettre des inadvertances.
- (Philologique) Négligence dans le style.
- Ces fautes sont en petit nombre ; ce sont sans doute des inadvertances.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.