Dictionnaire des rimes
Les rimes en : saille
Mots qui riment avec "aille"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "saille".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : aille , ailles , ail , ails et aï .
- archail
- chauffailles
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gueusaille
- (Populaire) Troupe de gueux.
- Voilà bien de la gueusaille. Chassez cette gueusaille. Ce n’est que de la gueusaille.
- Madame la Foule, au grand complet de ses éléments constitutifs : prolétaires, travailleurs, petits épiciers retirés, patentés divers et autre gueusaille, ne sait pas encore très bien quelle figure faire dans une catastrophe — (Alfred Jarry, Oeuvre complètes, Tome 7, Gestes, "L'auto populaire", Editions du Livre, 1948, p. 101)
- évantail
-
entaille
- Coupure avec enlèvement de parties, faite dans une pierre, dans une pièce de bois, etc., soit pour y en emboîter une autre, soit pour quelque autre objet.
- Il tira son couteau de sa poche, fit une large et profonde entaille à un des arbres auprès desquels s’était arrêtée la voiture. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
- L’ouvrier se sert d’une lame courte et tranchante, engagée dans un manche d’os, avec laquelle il pratique, au bas de l’arbre, une entaille circulaire et assez profonde pour arriver jusqu’à l’aubier. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 174)
- Ces vantaux étaient fortement unis par une barre qui se logeait dans une entaille réservée dans le parement du mur de droite lorsque la porte était ouverte […] — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (En particulier) Coupure faite dans un objet pour y laisser une marque.
- La boulangère marquait chaque pain livré d'une petite entaille au couteau, une coche. On ne payait qu'à semaine échue. — (La Revue des deux mondes, Paris : Au Bureau de la Revue, 1959, page 423)
- Dans sa monographie comparative sur les pratiques administratives dans le nord-ouest de l’Allemagne au bas Moyen Âge, Mark Mersiowsky a accordé à l’utilisation des baguettes à entailles une place systématique au sein des dépenses seigneuriales. — (Natacha Coquery, François Menant et Florence Weber, Écrire, compter, mesurer: vers une histoire des rationalités pratiques, tome 1 & 2, Éditions Rue d’Ulm, 2006, page 136)
- (Par extension) Coupure faite dans les chairs.
- Il a reçu dans le bras un coup de sabre qui lui a fait une grande entaille.
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intaille
- (Bijouterie) Pierre précieuse ou pierre dure gravée en creux pour servir de sceau ou de cachet. Elle peut être présentée seule ou montée en bague, bijou ou faire partie d’une parure.
- Les chevaux sont tenus par un homme ouvrant ses bras dans la partie inférieure de l’intaille. — (Attilio Mastrocinque, Les intailles magiques du département des Monnaies, Médailles et Antiques, 2014)
- Ce coffret dont les plateaux d’acajou emboîtés les uns dans les autres contiennent des empreintes d’intailles à sujets antiques, rangées comme des fondants dans la boîte d’un grand confiseur, constitue à la fois une sorte de jeu de société (« Tiens, Jupiter ! – Non, c’est Neptune, voyez son trident ! ») et un inventaire de ce qu’on a aimé dans les musées vers 1840. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 149)
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futaille
- Récipient de bois qui sert à mettre le vin ou d’autres liqueurs.
- Une longue planche de sapin posée sur deux bûches servait de banc et les tables étaient des futailles vides. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, réédition Le Livre de poche, 2012, page 154)
- Paul montait dans la grange, attrapait des oiseaux, faisait des ricochets sur la mare, ou tapait avec un bâton les grosses futailles qui résonnaient comme des tambours. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1897)
- Allez, faites concurrence à mes futailles, rougissez-vous le gosier ! — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre quatrième)
- On avait sorti les futailles devant les celliers, dans les ruelles; à l'ombre bleue des murets de pierre sèche. — (Henri Vincenot, Le Pape des escargots)
- (Au pluriel) Douves démontées d’un tonneau.
- (Au singulier) (Collectif) Ensemble de fûts et tonneaux.
- Enterrer les futailles : (Marine) Les mettre en partie dans le lest du vaisseau [1].
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email
- (Internet) Variante orthographique de e-mail.
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rocaille
- Désigne un terrain couvert de cailloux, un amas de pierres.
- Rien ne peut être cultivé dans cette rocaille.
- Décor de pierres érigé dans les jardins pour simuler un style alpestre et dans lesquels sont plantés des végétaux de petites tailles.
- J'ai mis mes succulentes dans une rocaille.
- Les rocailles sont souvent accompagnés de petites cascades, de bassins et de ruisseaux artificiels.
- Morceaux de minéraux, pierres, cailloux que l'on utilisait, associés avec des coquillages, pour construire et décorer des grottes artificielles et des décorations dans les jardins.
- C’est, dans un département lointain, une petite propriété que ne décore aucune boule en verre, et où l’œil le mieux exercé ne saurait rencontrer le moindre kiosque japonais, ni le prétentieux bassin de rocailles avec son amour nu en plâtre et son impudique jet d’eau qui retombe. — (Octave Mirbeau, Ma chaumière, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- (Par extension) Genre de décoration en usage au XVIIIe siècle, à l'époque de la Régence, dans l’architecture et le mobilier, et interprétant des motifs inspirés de formes de la nature.
- Une pendule, des vases de rocaille.
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ouaille
- (Vieilli) Brebis.
- Il ne lui reste qu’un peu de bestiau, trois ou quatre ouailles, quat’ ou cinq chèvres, et sa chétite maison… — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Dans nos pays on n’a, par troupeaux, que des ouailles, et ma vision était d’animaux d’une autre couleur et d’une autre mesure. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, page 39)
- Ceux qui passaient par la lande où il pacageait, voyaient de loin le garçon un livre au poing au milieu de ses ouailles. — (Henri Pourrat, Gaspard des montagnes, 5e veillée : 1re pause, 1922, Éditions Albin Michel, 2006)
- Nus comme pour un marché d’ouailles, bousculés, maniés, retournés, mensurés, grelottant sous l’œil du gendarme, vous fûtes les animaux que la patrie achète sans payer. — (Laurent Tailhade, Discours pour la Paix, Lettre aux conscrits, L’Idée libre, 1928, pages 21-30)
- Nulle hâte dans cette activité : il mâchonne la corde comme l'ouaille un carré d’herbe – sans notion d’évasion, simplement pour ôter l’entrave. — (Hubert Haddad, Palestine, Zulma, 2007, page 26)
- (Sens figuré) (Au pluriel) Les chrétiens par rapport à leur pasteur, à leurs supérieurs spirituels.
- Les temps étaient bien changés, mais de ferventes ouailles s’étaient prosternées devant la statue, avaient renoué les liens rompus par les ans, capté, en quelque sorte, la Vierge dans un filet de prières […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- D’autre part, cette mansuétude et cette bonté vraiment chrétiennes lui avaient assis, parmi les ouailles, une solide réputation de brave et d’honnête homme, […]. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- En 1545, l’évêque de Strasbourg interdit à ses ouailles de contracter des prêts hypothécaires chez des juifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- De temps à autre, une église de bois apparaît, perchée au sommet d'un coteau, ou perdue au milieu d'une clairière, toujours seule avec son presbytère, et quelquefois à plusieurs milles de toute demeure. Pour aller visiter ses ouailles, le pasteur doit escalader des montagnes, traverser des forêts et parcourir des lacs : chaque prêtre doit être doublé d'un missionnaire. — (Albert Vandal, En karriole à travers la Suède et la Norwége, 1876)
- Intérieurement, le prêtre se réjouissait : il allait regrouper ses ouailles pas tellement impies, en vérité. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par extension) (Au pluriel) Personnes dont on a la charge.
- — Ah ! tu es berger.— Oui, berger, comme votre Révérence, comme le roi, notre maître, ou comme notre saint-père le pape, sauf que mes ouailles sont des lapins. — (Charles Deulin, Contes d’un buveur de bière, 1868, Manneken-Pis)
- Je n’étais pas le prophète, cependant, me semblait-il, je disposais d’un contingent d’ouailles, de quoi ravitailler dix révolutions. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 16)
- Une étude de la société Accenture, publiée en mai, indiquait que 78 % des patrons du secteur voulaient que leurs ouailles reviennent au moins quatre jours par semaine. — (Philippe Escande, « Aux Etats-Unis, le choc du télétravail est massif et les entreprises peinent à trouver la bonne martingale », Le Monde. Mis en ligne le 16 juin 2021)
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corail
- Animal marin, microscopique et symbiotique vivant en colonie et construisant le récif corallien.
- Ce naturaliste a des coraux très rares.
- Les barrières de corail du monde entier sont vulnérables aux dégradations anthropogéniques et climatiques.
- (Par extension) Récif constitué par les colonies de coraux ou leurs restes.
- Je m'engageai dans la passe […]. Je devais agir avec prudence, car les pointes traîtresses du corail me guettaient sous la mer. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Les récifs de coraux sont habités par des poissons multicolores.
- En plongée, il faut faire attention à ne pas se blesser sur les coraux.
- Cnidaire de la Méditerranée au squelette rouge et a la forme d’un arbuste plus ou moins rameux et d’une extrême dureté. Son appellation binomiale est : Corallium rubrum.
- Le squelette du corail rouge est vivement coloré par des oxydes de fer.
- Branche de corail.
- La pêche du corail.
- (Par extension) Matière calcaire issue du squelette du cnidaire Corallium rubrum utilisée en joaillerie.
- C’est ce qui a mis en grand honneur l’anis, le corail rouge, le bouillon de vipère dont parle Mme de Sévigné, l’orviétan, le bézoard, la thériaque, la corne de cerf ou l’œil d’écrevisse réduits en poudre, etc. — (Pierre Janet Les médications psychologiques, tome 1 : L’action morale, l’utilisation de l’automatisme, Paris : chez Alcan, 1919, L'Harmattan, 2007, page 18)
- Ce très beau collier en corail a été fabriqué artisanalement.
- Un chapelet de corail.
- (Poétique) Une bouche de corail, des lèvres de corail, Une bouche fraîche et vermeille.
- — au reste, je la trouvai parfaitement belle ainsi, avec son visage nacré et du même ton que sa main, sans aucune nuance d'incarnat, ce qui faisait que ses yeux semblaient de jais, ses lèvres de corail. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
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émaille
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe émailler.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe émailler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe émailler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe émailler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe émailler.
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muraille
- (Sens propre) Ensemble de murs clôturant un espace.
- D’un autre côté, il n’existait dans les environs ni pierres ni rochers qui eussent pu servir à élever une sorte de muraille. — (Dillon, Voyage dans la mer du sud, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
- On pouvait le surprendre intrépidement planté sur ses jambes, le nez en l’air, assistant à la chute d’une pierre qu’un maçon ébranle avec un levier en haut d’une muraille, et sans quitter la place que la pierre ne tombât ; et, quand la pierre était tombée, il s’en allait heureux comme un académicien le serait de la chute d’un drame romantique. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- (Par analogie figurative) Élévation de matière imposante par sa hauteur.
- L'aspect de muraille qui présente la banquise du Nord cesse à l’origine du « Nordbugt » ; la lisière des glaces plus lâches et plus morcelées devient inégale et très variée. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Par extension) Paroi verticale monomorphe.
- C’est, ajoute M. Botta, à l’affaissement de cette muraille de terre, qui s’est en quelque sorte délitée […] — (Jean Chrétien Ferdinand Hoefer, Chaldée, Assyrie, Médie, Babylonie, Mésopotamie, Phénicie, Palmyrène, Didot, 1852, page 277)
- Cependant nous finissons par découvrir une place inoccupée dans un angle de la kasba, près des murailles de pisé croulantes. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 48)
- (Héraldique) Meuble représentant un mur crénelé dans les armoiries. Il se blasonne comme le mur. Il se démarque du mur en occupant une grande surface de l’écu.
- D’azur à la muraille crénelée de cinq pièces d’argent, maçonnée de sable, qui est de la commune de Mars du Gard → voir illustration « armoiries avec une muraille »
- (Marine) Partie latérale de la coque d’un navire.
- Les murailles peuvent être verticales, ou évasées vers l’extérieur (on dit aussi « tulipées » [...]), ou plus rarement rentrantes au niveau du pont, on dit dans ce cas que la coque est frégatée. — (Dominique Paulet et Dominique Presles, Architecture navale, 1998, page 22)
- La partie de la muraille qui dépasse parfois du pont vers le haut (pour constituer un garde corps) s’appelle un pavois. — (Dominique Paulet et Dominique Presles, Architecture navale, 1998, page 22)
- (Militaire) Paroi de la cuirasse d’une pièce d’artillerie.
- Les épaisseurs de la cuirasse ( muraille et voûte ) sont progressivement plus fortes vers l’embrasue […] — (Office national de la propriété industrielle, Description des machines et procédés pour lesquels des brevets d'invention ont été pris sous le régime de la loi du 5 juillet 1844, 1894, page 3)
- (Architecture, Militaire) Ceinture défensive entourant une ville. → voir cordon de muraille
- Ce lugubre silence annonce seulement que les hommes sont à leur poste sur les murailles et qu’ils s’attendent à une attaque prochaine. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Quant à la ville […], elle garde encore les traces du terrible assaut de Skobeleff en 1880, murailles démantelées, bastions en ruines… — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VIII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Enfin la dernière nous paraît représenter le bosson, ou bélier des anciens, avec lequel on battait en brèche les murailles avant l’emploi de l’artillerie. — (Bulletin monumental, page 337, Société française d'archéologie, 1861)
- La ville avait la réputation d’être imprenable ; son château s’élevait à l’est et la ceinture de murailles qui entourait la cité venait s’y attacher; des portes, des bastions, des fossés formaient un respectable appareil de défense. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
- (Hippologie) Paroi du sabot d’un ongulé.
- Le sabot est une enveloppe de corne qui comprend la muraille (ou paroi), la sole et la fourchette. — (Yves Bertrand, Ghislain de Halleux, Chevaux et prairies, France Agricole Editions, 2005, page 184)
- (Par métonymie) (Habitat) Mur d’une habitation ou d’une ville.
- Si je meurs, je veux qu'on m'enterreDans une cave où y a du bon vin ;Dans une cave, oui, oui, oui,...Les deux pieds contre la murailleEt la tête sous le robinet. — (Chevaliers de la table ronde (chanson populaire))
- (Par extension) (Sens figuré) Structure imaginaire destinée à protéger quelqu’un ou quelque chose.
- L’équateur est une frontière défendue par une muraille gigantesque qui fait le tour de la planète, comme une ceinture de pierre. — (Serge Brussolo, La Muraille interdite : Almoha, tome 1, Bragelonne, 2012)
- (Par analogie d’usage) Ceinture protectrice.
- Le cercle magique , comme une muraille, non pas une muraille d’airain , car l’airain eût fondu ainsi qu’une cire à ces souffles embrasés, mais comme une muraille bâtie de cet éther dont sont faits les bastions du ciel, arrêta la cohue furieuse. — (Revue bleue politique et littéraire, volume 36, 1885, page 721)
- (Écologie) Zone de végétation naturelle.
- Au total, la perspective du « Projet majeur africain de la grande muraille verte » devrait pouvoir réussir à susciter, encourager et soutenir hardiment une synergie d’action collaborative […] — (Abdoulaye Dia, La Grande Muraille Verte, IRD Éditions, 2013, page 76)
- (Société) Bouclier de protection par la communication.
- La muraille de protection médiatique dont il bénéficie a donné à ces massacres un assez faible écho, mais n'a tout de même pas pu engendrer une amnésie générale. — (ThéOphile Kouamouo, J’Accuse Ouattar, Books on Demand France, 2012, page 67)
- (Théologie) Barrière mentale.
- Elle avoit une haute grande muraille ; c’est la protection spéciale dont Dieu honore son Église , qui la rend invincible à tous ses ennemis, à tous les persécuteurs […] — (Nicolas Leduc, Année ecclésiastique ou instructions sur le propre du tems et sur le propre et le commun des Saints, volume 7, Lottin, 1739, page 603)
- (Littérature) (Sens figuré) Collectif protecteur.
- […] tandis que se faisait plus épaisse, comme une vivante muraille de protection, la masse de ceux qui connaissaient l’intention de leurs camarades et se chargeaient d’en assurer la bonne réalisation. — (Cyrille, Un mur à Berlin, Éditions Occident, 1969, page 52)
- (Psychologie) Système de protection du moi intérieur.
- Le soir où ils s’étaient rencontrés, lors des fiançailles d’amis communs, le sourire étincelant de Sierra avait vaincu la muraille de protection, pourtant soigneusement fortifiée, qu’il avait élevée depuis des années afin de se protéger […] — (Karen Rose Smith, Marie Ferrarella, Pour l’amour d'un enfant - Ce troublant inconnu, Harlequin, 2009)
- (Par métonymie) Ensemble protégé par un système de défense. → voir muraille de Chine
- Le vainqueur laisse au loin la tourbe des lassables, ceux qui ont admis des murailles et que l’empêchement arrête ; seul, il a droit à nos palpitantes pitiés, car lui aussi se fatigua mais bien davantage; […]. — (Aurel, Les jeux de la flamme: roman, Mercure de France, 1906, page 236)
- (Soutenu) (Littérature) Ville.
- Sous les murailles solitaires, les eaux passaient tranquilles, fouettant le sable des rives […] — (Revue de France (Paris. 1871), volume 4, 1873, page 451)
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ventaille
- Variante de ventail.
- Par la ventaille relevée de leur casque, les cavaliers montraient des visages ruisselants de sueur. — (Druon, Loi mâles, 1957, p. 153)
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tenaille
- Instrument de fer composé de deux branches croisées, tenant l’une à l’autre par une goupille, et terminées par des mâchoires qui s’ouvrent et se resserrent de manière à saisir et à serrer quelque objet, ou à le couper avec un effort plus grand. — Note : S’emploie le plus souvent au pluriel.
- Tenaille de menuisier, de forgeron, d’emballeur. — Apportez la tenaille.
- Le serrurier apporta ses tenailles. — Arracher un clou avec des tenailles.
- Ah ! ce sourire ! Quel masque abominable ! On voudrait vous l’arracher avec des tenailles rougies au feu. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- (Sens figuré) Ce qui contraint ; ce qui enserre.
- Elle le savait, qu’en lui la jalousie était une torture physique, une plaie avivée, élargie par toutes les tenailles de l’imagination. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 363)
- Depuis les Hervieu, les Bernstein, les Marguerite[sic], les Paul Adam, les Pierre Louys et leur séquelle de journalistes caudataires, prêchèrent l’émancipation sexuelle, le bris des tenailles et le culte d’Aphrodite. — (Abbé Paul Buysse, Vers la Foi catholique : L’Église de Jésus, 1926, page 188)
- De plus, ils voisinaient au sud avec les Hermondures. Si l’Empire obtenait l’aide de ces derniers, une tenaille redoutable pouvait être envisagée. — (Pierre Renucci, Claude, Perrin, Paris, 2012, page 205)
- (Fortification) Ouvrage composé de deux faces qui présentent un angle rentrant vers la campagne et qui sert à couvrir une courtine.
- (Pêche) Pièce qui compose la charpente de la plate-forme couverte ou chafaud que les pêcheurs construisent sur le bord de la mer.
- L’établissement de pêche consiste dans le chaufaud, ses orgages et les tenailles¹, les cabanes et leurs portes, les étaux, lavoirs et garde-poisson ; ce sont les parties immobilières par destination de la place de pêche, sur lesquelles, par conséquent, s’étend le droit de propriété du concessionnaire, restreint comme il vient d’être dit. […] ¹ Le chaufaud, ainsi qu’il a été expliqué ci-dessus, est une espèce de plateforme couverte, construite sur le bord de la mer, les orgages sont les montants en bois qui soutiennent la charpente du toit, dont les piéces portent le nom de tenaille ou tonailles. Le toit n’est pas couvert ; pendant la saison de pêche on étend sur les tonailles des toiles, souvent les voiles du navire sont employées à cet usage. Le chaufaud est alors une espèce de tente dont la carcasse est construite en bois. — (Laurent-Basile Hautefeuille, Code de la pêche maritime, Au comptoir des imprimeurs unis, Paris, 1844, page 248–249)
- (Héraldique) Meuble représentant l’outil du même nom dans les armoiries. Suivant les auteurs, on utilise le singulier ou le pluriel. Dans sa position ordinaire, les mâchoires sont orientées vers le chef, dans le cas contraire, on dit qu’elle est renversée.
- D’azur, à des tenailles ouvertes en forme de chevron d’argent, accompagnées de trois fleurs de lis d’or, deux en chef et une en pointe, qui est de la commune de Thenailles de l’Aisne (armes parlantes) → voir illustration « armoiries avec une tenaille »
- (Jeu de dames) Type d’enchaînement, immobilisation d’un ensemble de pièces adverses.
- En général, le caractère inévitable de combinaisons qui détruisent le centre adverse constitue l’avantage caractéristique des tenailles. — (Michael Kats, traduction Nicolas Guibert, La boussole de la stratégie, 1999, tome 1, page 6)
- chauchailles
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aille
- Première personne du singulier du subjonctif présent de aller.
- Non, répondit Cérizet, il est assez cuit par toi, sans que j’aille encore lui donner des coups de lardoire : il rendrait tout son jus. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- « Quand je vous avertissais, madame, qu'il fallait que je m’en aille… » s’écrie l’étranger. « Eh ! monsieur, dites au moins : Que je m’en allasse ! » reprend l’académicien. — (Honoré de Balzac, Physiologie du mariage (méditation V))
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de aller.
- Nous avons, en tête de notre flotte, Un ministre qui point ne se bilotte : Que tout aille mal, que tout aille bien, Ça ne lui fait rien ! rien ! rien ! — (Henri Fursy, Essais rosses d’histoire contemporaine, 1905)
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débroussaille
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de débroussailler.
- Et je pioche et déronce et débroussaille. — (Théo Lésoualc’h, Anata-daré ?, 1982, page 57)
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de débroussailler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent de débroussailler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de débroussailler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de débroussailler.
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revaille
- Première personne du singulier du présent du subjonctif du verbe revaloir.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif du verbe revaloir.
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tournaille
- (Agriculture) Angle, recoin, d'un champ dans lequel une charrue, ou un autre engin agricole ne peut circuler, faire demi tour.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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coupaille
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe coupailler.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe coupailler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe coupailler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe coupailler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe coupailler.
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montaille
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de montailler.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de montailler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent de montailler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de montailler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de montailler.
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éventail
- Petit dispositif demi-circulaire, composé de lames légères d’ivoire, de nacre, de bois, etc., qui se replient les unes sur les autres, dont la partie supérieure est ordinairement recouverte de papier, de taffetas ou de plumes, et dont on se sert pour s’éventer.
- Manœuvrer l’éventail est un art totalement inconnu en France. Les Espagnoles y excellent ; l’éventail s’ouvre, se ferme, se retourne dans leurs doigts si vivement, si légèrement, qu’un prestidigitateur ne ferait pas mieux. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- De l’autre côté de la corbeille, la comtesse Martin, ayant à ses côtés le général Larivière et M. Schmoll, de l’Académie des inscriptions, caressait des souffles de son éventail ses épaules fines et pures. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 47)
- Elle prit à la main son éventail de plumes, et sortit nonchalamment. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Et les tablettes de bal à feuillets de nacre, attachées à l’inutile éventail d’une jeune fille qui ne va jamais au bal… — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Le Livre de Poche, 1960, page 68)
- Pourtant, le combat de pets est un des grands classiques de la culture populaire nippone depuis plus de dix siècles. Tout abbé qu’il soit, c’est à Sôjô Toba qu’est attribué un rouleau du XIe siècle dans lequel les pétomanes combattants utilisent de gigantesques éventails pour pousser les gaz toxiques vers le camp adverse. — (Jean-Marie Bouissou, Manga : Histoire et univers de la bande dessinée japonaise, chapitre 1, Arles : Éditions Philippe Picquier, 2010, 2e édition, 2014)
- (Par analogie) Ensemble d'êtres ou de choses disposés comme en demi-cercle.
- Tenir ses cartes en éventail, en parlant d’un joueur de cartes.
- Se déplacer en éventail, en parlant d’une troupe.
- C’était l’océan, l’océan immense, infini, et son odeur fraîche et salée, et ce grand coup d’éventail que la marée montante dégage de chaque vague dans son élan. — (Alphonse Daudet, « La Moisson au bord de la mer », dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 213)
- Elle s’obstine à regarder le rayon de lune, qui tombe en éventail d’argent sur son couvre-lit. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 337)
- Près d’un carrefour où nous attendaient nos groupes de guides, les compagnies se séparèrent pour progresser en éventail. — (Ernst Jünger, Orages d’acier, 1961 ; traduit de l’allemand par Henri Plard, 1970, page 294)
- (En particulier) (Jardinage) Façon de tailler un arbre fruitier pour lui donner la forme d’un éventail ouvert.
- Allées de tilleuls, de charmilles en éventail.
- Il eut beau chercher, il n’aperçut d’autre promenade qu’une place longue, traversée aux deux bouts par des fossés puants charriant les immondices de la ville ; à l’entour végétaient pauvrement un millier de petits tilleuls rabougris, soigneusement taillés en éventail. — (Stendhal [Henri Beyle], Lucien Leuwen, 1834)
- Gamme, large choix, palette ; par analogie avec le nuancier qui se déplie et replie comme un éventail.
- Le large éventail parémiologique de cet ouvrage témoigne d'un fait évident : les proverbes coexistent avec d'autres énoncés et formules sentencieuses. — (Julia Sevilla Munoz, « Les proverbes et phrases proverbiales français, et leurs équivalences en espagnol », 2000, dans Langages, 34e année, n° 139, (2000), La parole proverbiale, page 100)
- (Cyclisme) Groupe de coureurs placés en diagonale pour se protéger du vent.
- Le peloton n’était qu’à cinquante-cinq secondes. Les sept mêmes hommes qu’au deuxième passage du col. Le vent poussait et ils avançaient en éventail, sur toute la largeur de la route, comme une voile gonflée. — (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, pages 39-40)
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bercail
- (Vieilli) Bergerie.
- Un jardin grand et riche, une maison jolie,Un bercail spacieux pour tes chères brebis. — (Chénier, Bucoliques, « L'Oaristys », 1794)
- Troupeau de brebis, de moutons.
- Le pâtre absent par fraude !Le chien mort ! le loup rôde,Et tend ses noirs panneaux.Au bercail qui frissonne,Qui veillera ? personne.Pauvres petits agneaux ! — (Victor Hugo, Les Châtiments, 1853)
- (Religion) En allusion à la parabole du Bon Pasteur : sein de l’Église où les fidèles trouvent sûreté et paix, hors duquel ils sont égarés.
- Revenir, rentrer au bercail, revenir à la pratique de la vraie religion, à une conduite pieuse dont on s’était écarté.
- Dieu ne défend pas les routes fleuries, quand elles servent à revenir à lui, et ce n'est pas toujours par les sentiers rudes et sublimes de la montagne, que la brebis égarée retourne au bercail. — (Chateaubriand, Génie du Christianisme, 1803)
- Hélas ! mes frères, reprit le curé, cet ancien négociant, ce Kernok, c’était aussi un agneau éloigné du bercail ! — (Eugène Sue, Kernok le pirate, 1830)
- Communauté religieuse plus ou moins nombreuse.
- Il y avait à Paris des milliers de retraites semblables, où le clergé réfractaire réunissait clandestinement de petits troupeaux de fidèles. La police des sections, bien que vigilante et soupçonneuse, fermait les yeux sur ces bercails cachés, de peur des ouailles irritées et par un reste de vénération pour les choses saintes. — (Anatole France, Les Dieux ont soif, 1912)
- briailles
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.