Dictionnaire des rimes
Les rimes en : rouspétance
Que signifie "rouspétance" ?
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- (Populaire) Action de rouspéter.
- Vous êtes une forte tête, à ce que je vois ; vous voulez faire de la rouspétance. — (Georges Courteline, La Vie de caserne, A. Magnier, 1896, page 133)
- L’agent. — Allez ! Allez ! Au bloc ! Et pas de rouspétance ! — (Georges Courteline, Le commissaire est bon enfant, 1899)
- Olivette, ma fille, ne m’échauffe pas les oreilles, sans ça, y aura de la rouspétance. — (Richard O'Monroy, L’Irrésistible Amour, C. Lévy, 1909, page 274)
- Par intervalles, la bonne femme intercalait sa voix de crécelle dans la basse, puis elle refermait d’un coup sa boîte à rouspétance, comme si elle en avait dit trop. — (Gustav Meyrink, Le Golem, 1915 ; traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre, 2003, page 92)
- En style plus que populaire, « Pas de rouspétance ! » caractérise parfaitement l’impuissance de l’homme devant Allah. — (Onésime Reclus, L’Atlantide, pays de l’Atlas : Algérie, Maroc, Tunisie, La Renaissance du livre, 1919, page 115)
- Une femme qui commence pas à seize ans, rappelle-toi que ça ne fera jamais une bonne baiseuse. Moi, si j’étais ministre, je ferais des lois pour ça. Je leur ordonnerais, aux gens : "Votre môme a seize ans ? Allez ! A l’homme ! Et hop ! Tout de suite ! Pas de rouspétance !" — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, pages 194-195)
- Vite, faites demi-tour : je réquisitionne votre bagnole... Il faut les poursuivre ! Et pas de rouspétance ! — (Jacques Martin, La grande menace (Lefranc, tome 1), éditions Casterman, 1954, planche 3 (page 5).)
- 13 août 1940 – Je ne trouve pas, contrairement à ce que prétendent mes ascendants, que la rouspétance rende le travail plus pénible. Au contraire, pendant qu’on se plaint on oublie son travail. C’est la résignation qui empoisonne les âmes. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 59)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "rouspétance".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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connivence
- Complicité par tolérance et dissimulation d’un mal qu’on doit ou qu’on peut empêcher.
- Plus la lutte contre les schismatiques s’aggrave, plus l’Église s’acharne contre les juifs, qu’elle soupçonne d’être de connivence avec les hérétiques. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- C’est vrai qu’il [Napoléon Bonaparte] a eu une légende. C’est vrai qu’il y avait le chauvinisme qui se satisfaisait, en pensant à toute la gloire que la France avait conquise… C’est vrai aussi que cette légende s’appuyait sur de sombres profondeurs humaines, avec cette connivence qui est en nous à l’égard de la guerre et de la mort. — (Henri Guillemin, Les Dossiers de l'Histoire : Napoléon, 17e épisode, « Bilan », Radio Télévision Suisse, réalisé par Maurice Huelin, 3 août 1968)
- (Par extension) Entente secrète ou tacite, intelligence avec quelqu’un.
- Il se douta que la mère et la fille étaient de connivence, mais comme il n’aimait point les querelles de ménage, il ne souffla mot et sortit pour dissiper sa colère. — (Charles Deulin, « Martin et Martine » in Cambrinus et autres contes, circa 1847-1875)
- Elle m’adressa avec les sourcils, les paupières clignées, la bouche avancée, un langage de complicité que je n’espérais pas et qui m’enchanta. Je la vis destinée à la dissimulation, la connivence défendue, enfin le péché. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; réédition Le Livre de Poche, 1968, page 80)
- Il disparaissait dans le salon, et j’avais surpris un geste de connivence qu’il faisait à l’intention du notaire, et ce geste – mais peut-être avais-je l’esprit mal intentionné – voulait dire :— Essaie de le persuader. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 167)
- Cette séance fut donc la dernière à rendre compte de cette intime connivence entre Monk et Rollins ; on ne peut s’empêcher de regretter qu’ils n’aient pas plus souvent associé leur destin sur disque ; mais c’est comme ça, alors on imagine… — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 192)
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complaisance
- Action de s’accommoder au sentiment, au goût de quelqu’un pour lui plaire.
- Comment l’amant prime-t-il sur le mari ? moins par la passion, le plus souvent, que par l’assiduité et la complaisance, en flattant la fantaisie. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, page 83)
- — Voulez-vous avoir la complaisance de m’indiquer un pharmacien ? dit-elle. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Sa voix monotone me narrait, avec une complaisance affreuse, la mort, dans le souterrain du palais du gouverneur, de plusieurs familles et d’une ribambelle d’enfants. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt : II, La Revue de Paris, 1920 ; Les Éditions G. Crès et Cie, Paris, 1922, p. 25)
- Sa froideur a, pour moi, tant d’attraits, qu’elle me brûle et me glace. J’ai beau savoir qu’au fond de ce regard, tout est calcul et complaisance, où qu’il m’entraîne, je le suivrai. — (Francis Carco, L’Amour vénal, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 16)
- Il était peu habituel que ces étreintes s’accomplissent dans le recueillement, elles étaient presque toujours un spectacle pour un ou deux gamins qui attendaient leur tour de la complaisance de la victime. — (Marcel Aymé, La Jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 124.)
- Ayez cette complaisance-là pour lui.
- Avoir de grandes complaisances pour quelqu’un.
- Indulgence excessive.
- Véronique Nahoum-Grappe, qu’on ne peut soupçonner de complaisance envers les hommes et qui a fort bien dénoncé les violences des miliciens serbes avinés en Bosnie, lors des viols de guerre, a aussi évoqué « le violeur enivré (qui) s’endort avant de commettre son crime ». — (Le Papier de Verre, bulletin de l’URSA (Unité pour la recherche et les soins en alcoologie), Centre hospitalier des Quatre-Villes, Saint-Cloud, n° 54, janvier 2020, page 3)
- Plaisir, satisfaction, en parlant des personnes qu’on estime, qu’on aime, des choses dans lesquelles on se complaît.
- La reine le regarda dès lors avec une complaisance qui pouvait devenir dangereuse pour elle, pour le roi son auguste époux, pour Zadig et pour le royaume. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, IV. L'envieux, 1748)
- Parfois, quand tous ces grotesques tapaient à bras raccourcis sur la République, on voyait ses yeux rire sans que ses lèvres perdissent leur moue d’homme grave. Sa façon recueillie d’écouter, sa complaisance inaltérable lui avaient concilié toutes les sympathies. On le jugeait nul, mais bon enfant. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 97)
- Libre dès lors de tout souci, il s’examina dans la glace avec une certaine complaisance. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Elle s’imagine déjà veuve, non sans une certaine complaisance. — (San Antonio, Réflexions définitives sur l’au-delà , S-A 9 , Fleuve noir, 2000)
- Regarder avec complaisance, avec un œil de complaisance.
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fulgurance
- Caractère de ce qui est fulgurant, de ce qui a l’éclat, la brillance de la foudre, fulguration.
- Les fulgurances du bouquet final furent saluées par des salves d’applaudissements.
- (Par extension) Ce qui est brillant, lumineux, ce qui frappe les esprits par sa rapidité et sa vivacité.
- La fulgurance de son œuvre a marqué ses contemporains.
- Seules quelques fulgurances que je situe bien plus tard dans la nuit me reviennent, alors que je suis cerné de filles nues dans ce qui semble être la chambre vénitienne du Chabanais. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
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excroissance
- (Médecine) Sorte de tumeur qui se forme sur quelque partie extérieure du corps de l’homme ou de l’animal.
- Il lui est venu au visage une excroissance qu’il a fallu extirper.
- Excroissance charnue.
- (Par extension) Tumeur des arbres, des plantes.
- Les mycocécidies sont, le plus souvent, des tuméfactions diffuses, épaississant et déformant l'organe attaqué (par exemple la « hernie » du Chou […]). Quelques mycocécidies sont, cependant, de véritables galles, c'est-à-dire des excroissances nettement délimitées et de forme plus ou moins définies. — (Alexandre Guilliermond & Georges Mangenot, Précis de Biologie végétale, Paris : chez Masson & Cie, 1941, 2e éd, 5e tirage, 1960, p. 498)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par extension) Développement volumineux parasitaire.
- (Jeux) Petit bout arrondi d'une pièce de puzzle qui s'imbrique dans le creux d'une autre pièce.
- Les quatre pièces formant les coins du puzzle complet se repèrent par leur absence d'excroissance ou de creux sur deux côtés contigus — (La boite à puzzle, Histoire du puzzle)
- Corps secondaire qui croît vers l'extérieur d'un corps principal.
- Le sanglier est représenté avec une courte crinière de poils dressés, ainsi qu'une paire d'excroissances faciales ressemblant à des défenses, typiques des adultes mâles de l'espèce. — (AFP, La plus ancienne peinture rupestre au monde découverte dans une grotte indonésienne, radio-canada.ca, 14 janvier 2021)
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devance
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de devancer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de devancer.
- Après huit des vingt spéciales au programme de l’épreuve asphaltée, le pilote Hyundai devance son équipier estonien Ott Tänak et la Toyota du Britannique Elfyn Evans de respectivement 2 et 13 secondes. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 31)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de devancer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de devancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de devancer.
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concupiscence
- Envie, inclination violente aux plaisirs qui sont interdits par les moralistes, surtout aux plaisirs sexuels.
- Elle est en ce moment dans le bois d’oliviers, et les gardes (vos gardes, Taxis) font calmer par elle leurs concupiscences pendant les intervalles de recherches. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Le mot de concupiscence charnelle, pareil à un lourd crapaud élastique, n’a de plein sens que si on l’applique aux familles poussées à même le sol. Les lourds repliements d’appétits sensuels, les énormes convoitises tapies des années durant, ne sont possibles qu’à la campagne, où les maisons sont encore des êtres qui s’observent, se haïssent, gémissent au même souffle d’air et se frôlent et se bousculent dans le travail de leurs bras occupés à remuer la terre. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 229)
- […] des messieurs, […], auscultaient des paumes les charmes de ces demoiselles servantes, impassibles mais souriantes. Il y avait aussi des femmes qui les expertisaient d'un doigt agile, les yeux endiamantés de concupiscence. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 81)
- Et chacun de me plaisanter ; ma jeunesse à son lever, mon parfum de fille fraîche, ma chair toute neuve en son premier éclat éveillaient chez les hommes de sournoises concupiscences, aiguisaient leur regard. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
- D’ailleurs M. le Doyen n’a peut-être pas tort quand il répète : Simon, ce n’est pas au démon de la concupiscence qu’il a affaire, mais à celui de l’ambition. Il ne regarde guère les filles. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 11)
- Pomme attirait souvent les regards, remarqua un jour le futur conservateur. Et c’étaient des regards sans équivoque, d’une franche concupiscence. — (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 107)
- Il préférait la musique classique et les chemisettes à carreaux mais, pour attirer les concupiscences, il devait avoir la tenue wesh-wesh, l'allure racaille, la casquette Nike, visière retournée en prime. — (Antoine Gouguel, Chifoumi !, Éditions du Frigo, 2011, page 77)
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différence
- Objet de comparaison, de distinction d’une chose par rapport à une autre.
- Chez le vertébré comme chez l’annelé, nous voyons d’ailleurs les fils ressembler au père ou à la mère, aux différences individuelles près. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pages 496-519))
- Car il y a plus de différence entre telle et telle tribu peau-rouge, qu'entre un Arabe et un Norvégien, un Anglais et un Turc ! — (René Thévenin & Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e éd., page 14)
- La principale différence entre le Baccara en banque et le Chemin de fer réside en ce que chaque joueur, dans ce dernier jeu, devient banquier à tour de rôle. — (Frans Gerver, Le guide Marabout de Tous les Jeux de Cartes, Verviers : Gérard & C°, 1966, page
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autosubsistance
- Capacité d’un groupe à survivre sans soutien externe.
- La croissance du capitalisme industriel au XIXe siècle n’a été possible qu’au prix du déracinement d’une population agricole, dont la vie matérielle était auparavant surtout assurée par l’autosubsistance. — (Alain Desrosière, « Du budget des familles à l’indice des prix », Mathématiques et économies, Bibliothèque Tangente no 62, janvier 2018, page 52.)
- Dans la société traditionnelle, la polygamie était motivée par le fait de procréer et d’avoir plusieurs enfants, créer une famille nombreuse. D’un côté, cela était perçu comme un signe témoignant de la virilité de l’homme, de l’autre côté, il y avait des raisons socio-économiques, car les différentes femmes jouaient le rôle d’instrument pour l’autosubsistance de la famille. Ce sont elles qui allaient dans les champs pour cultiver, puiser de l’eau à la rivière et faire la cuisine. — (Theotime Kurhengamuzimu, Étude critique sur le rôle de la femme dans Les Soleils des indépendances d’Ahmadou Kourouma, mémoire de licence à l’université de Dalécarlie, 2016, pages 18-19.)
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coalescence
- (Vieilli) (Rare) (Désuet) Union de parties qui sont normalement séparées.
- Dans la partie conclusive de cet essai: « L’anarchisme et la destinée », et dans l’avant dernier chapitre; « Vue critique des religions », je me suis spécialement attaché à une coalescence (fusion serait trop dire) des thèses modernes de la philosophie scientifique et de la philosophie religieuse,… — (Charles Auguste Bontemps, L’anarchisme et le réel, éd. Les cahiers francs, 1963)
- (Linguistique) Rapprochement fortuit de deux phonèmes se mêlant en un seul, par exemple une diphtongue pour des voyelles.
- (Physique) Phénomène par lequel deux substances identiques, mais dispersées, ont tendance à se réunir.
- La coalescence est un phénomène irréversible.
- (Par analogie) Rapprochement, convergence ou réunion de phénomènes semblables.
- Les fibres sont ajoutées dans la matrice, non pour améliorer la résistance à la traction par flexion du béton, mais surtout dans le but de contrôler la fissuration, d'empêcher la coalescence des fissures et de changer le comportement du matériau renforcé de fibres en cousant les fissures [Aydin 2007]. — (Youcef Fritih, Apport d’un renfort de fibres sur le comportement d’éléments en béton autoplaçant armé, Université de Toulouse, thèse soutenue le 8 juillet 2009.)
- (Médecine) Adhérence de parties auparavant séparées, comme on l’observe dans la guérison des plaies simples ou dans les adhésions contre nature.
- (Astronomie) Phénomène par lequel deux astres fusionnent.
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conscience
- Subjectivité ; sentiment intime de vivre l’expérience vécue, d’être le sujet de nos perceptions, émotions, pensées…
- Éveillé, l’être humain a conscience de son vécu.
- Une folie que je ne 'explique toujours pas et dont je ne pris conscience que le lendemain, lorsque, asphyxié par les émanations alcoolisées qui emboucanaient encore l'atmosphère de son logement, il me fut impossible d'y pénétrer. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
- Image de soi-même ; conscience de soi.
- (En particulier) État de veille dans lequel l’on perçoit le déroulement de sa vie.
- Quand j’ai repris conscience, je gisais parmi eux sur la cale, ils m’avaient allongé sur un paquet de voiles mal ferlées. — (Bernard Thomas, La vie engloutie, page 64, Flammarion, 1989)
- (Par extension) Éthique, sentiment du bien et du mal.
- Sapience n’entre point en âme malivole, et science sans conscience n’est que ruine de l’âme. — (Rabelais, Pantagruel, 1530)
- De son côté le guide n’était pas plus à l’aise : une mauvaise conscience, a dit un sage, est le plus chagrinant camarade de nuit que l’on puisse avoir ; le Babillard possédait la pire de toutes les mauvaises consciences, aussi n’avait-il nulle envie de dormir. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Tel qui transgressait la loi du repos dominical versait une somme d’argent pour racheter sa faute et mettait ainsi sa conscience en repos en s’évitant un droit de surestarie : on faisait encore ainsi une bonne affaire. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, p.48)
- Une religion qui serait seulement faite de conventions extérieures, d’attitudes et de formes serait sans action sur la conscience et ne changerait rien aux secrets de la vie intime. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Chacun a l’impression qu’il nous manquait deux heures pour être vraiment prêts à la guerre. Mais avec conscience les hommes regagnent le temps perdu. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- La presse indigénophile a joué un rôle déterminant dans la formation de la presse «indigène» et de la conscience politique des intellectuels algériens. — (Zahir Ihaddaden, Histoire de la presse indigène en Algérie: des origines jusqu’en 1930, Entreprise Nationale du Livre, 1983)
- Le mental, c’est quand ça vous arrange. Et la conscience, c’est ce qu’il faut faire. — (Jean-Marie Bigard Mon psy va mieux, 2008)
- (Désuet)(Par ellipse) Qui s'oppose à la conscience[1][2].
- C'est une conscienceQue de vous laisser faire une telle alliance.— (Molière, Le Tartuffe ou l'Imposteur, acte II, scène 2, in Œuvres de Molière, tome VI, Firmin Didot, Paris, 1821, page 74)
- (Philosophie) Connaissance que nous avons de notre propre existence et des phénomènes de sensibilité et d’activité qui se succèdent en nous.
- Ce principe de la philosophie cartésienne, je pense, donc je suis, est ce que les adversaires du cartésianisme ont attaqué avec le plus de persévérance; et cela se conçoit, car ce principe admis, l’autorité de la conscience et de la raison s’ensuit nécessairement. — (Jules Simon, Introduction de: « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- (Philosophie) Connaissance que nous avons de nous-mêmes par le sentiment intime.
- L’esprit rayonnait des yeux et donnait au visage de la beauté. Il avait conscience de sa force fascinatrice, comme il avait conscience de son génie. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Personnalité remarquable par sa droiture, ses idées et sa conduite exemplaire.
- Cet homme politique est une conscience universelle. - Ce grand écrivain est une conscience du XXe siècle.
- (Imprimerie) (Désuet) Travail fait à l’heure pour lequel on s’en rapportait à la conscience de l’ouvrier.
- Le compositeur particulièrement désigné comme homme de conscience doit être excellent ouvrier, minutieux, et d’une conduite régulière. — (A. Frey, Nouveau manuel complet de Typographie, Manuels-Roret, 1857)
- Pièce du vilebrequin servant à appliquer la pression. Cette pièce pouvait faire partie de l’outil (vilebrequin à conscience intégrée) ou être attachée à la ceinture de l’artisan (vilebrequin à conscience ventrale).
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omnipotence
- Toute-puissance.
- Ce pamphlet contre l’homme que Diderot n’osa pas publier, le Neveu de Rameau ; ce livre, débraillé tout exprès pour montrer des plaies, est seul comparable à ce pamphlet dit sans aucune arrière-pensée, où le mot ne respecta même point ce que le penseur discute encore, où l’on ne construisit qu’avec des ruines, où l’on nia tout, où l’on n’admira que ce que le scepticisme adopte : l’omnipotence, l’omniscience, l’omniconvenance de l’argent. — (Honoré de Balzac, La Maison Nucingen, 1838)
- Les bourreaux doivent savourer la même omnipotence, se livrer à pareille furie, goûter une égale joie de meurtrir sans remords. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (En particulier) Faculté de décider souverainement en certaines matières.
- L’omnipotence du jury.
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ignorance
- État de celui qui est ignorant ; celui qui ne connaît rien.
- Sa connaissance des livres, quoique superficielle, suffisait à imposer à l’ignorance un certain respect pour le savoir qu’on lui supposait. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Pour un spectateur instruit, ce contraste entre la complète ignorance des uns et la palpitante attention des autres eût été sublime. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Durandus eut beau exciper de son ignorance, il ne fut libéré qu'après s'être vu condamner à une amende. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- La raison d'État n'est le plus souvent qu'un manteau commode pour couvrir l’ignorance, la bêtise ou la scélératesse d'une oligarchie... — (Maurice Paléologue, Journal de l'Affaire Dreyfus 1894-1899 : L'affaire Dreyfus et le Quai d'Orsay, Paris : Librairie Plon, 1955, p. 91)
- Un système aussi injuste ne peut se maintenir qu’en tenant la population dans l’ignorance et la vulnérabilité. — (Louis Dubé, La sagesse du dalaï-lama : Préceptes et pratique du bouddhisme tibétain, dans Le Québec sceptique, n°66, p.5, été 2008)
- (Par extension) Fautes qui marquent une ignorance grossière.
- Ce livre est plein d’ignorances impardonnables.
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déhiscence
- (Médecine) Ouverture et destruction de la zone pélucide qui permet la libération du blastocyte dans l’utérus et sa fixation à l’endomètre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Botanique) Ouverture qui se produit dans un organe clos le long de la suture d’union de ses parties distinctes.
- C’est l’époque de la déhiscence, le fruit s’ouvre et les graines sautent. — (Duhamel)
- (En particulier) Ouverture spontanée des anthères pour laisser sortir le pollen, ou du péricarpe pour laisser échapper les graines, les semences.
- Déhiscence de l’anthère d’une étamine.
- (Par extension) Dissémination des membres d’une communauté.
- À la fin de ces études, il fallait affronter le brevet supérieur, dont les résultats prouvaient que la « promotion » était parvenue à maturité.Alors, par une sorte de déhiscence, la bonne graine était projetée aux quatre coins du département, pour y lutter contre l'ignorance, glorifier la République, et garder le chapeau sur la tête au passage des processions. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 27)
- (Par extension) (Littéraire) Séparation.
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autodéfense
- Défense personnelle, défense faite par soi-même contre une agression.
- Dans les villages, les mechtas, des volontaires issus de toutes les couches sociales, s'organisaient eux-même en groupe d’autodéfense pour repousser les attaques des tueurs. — (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, page 22, France-Empire, 1963)
- (Familier) Légitime défense, autorisation légale et immédiate de se défendre, y compris en employant des moyens qui seraient interdits en d’autres circonstances.
- Ils diraient que, même quand une arme ne sert pas à attaquer quelqu’un, c’est un instrument d’autodéfense, qui ne sert donc que l’intérêt personnel. — (Veronica Roth, Divergente I, 2011 ; traduit de l’anglais américain par Anne Delcourt, 2014, page 76)
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providence
- (Vieilli) Sagesse qui prévoit et qui pourvoit.
- La providence du prince doit s’étendre sur tous ses sujets.
- Suprême sagesse par laquelle Dieu (ou une autre puissance supérieure) conduit toutes choses.
- Le mot providence dérive du latin providentia, qui signifie « prévoyance », un néologisme créé par Cicéron qui provient de pro, « en avant », et videre, « voir ». La providence est ce qui voit d'avance; c'est Dieu pour les chrétiens par exemple. La plupart des courants spirituels ou religieux la décrivent comme une action d'une volonté extérieure, transcendante à l'homme et conduisant à des fins positives, à une possible évolution. — (Christine Michaud et Thomas De Koninck, Le Petit Prince est toujours vivant, Gallimard/Édito, 2020, page 140)
- Le conspirationnisme désigne en effet, selon lui, toute une vision de l'histoire dans laquelle la providence divine a été remplacée par l'action d'autres forces, humaines, qui pilotent tous les événements significatifs du monde ; […]. — (Guillaume Cazeaux, Odyssée 2.0: La démocratie dans la civilisation numérique, Armand Colin, 2014)
- Voilà l'histoire du cruel tyran. Elle se renouvelle régulièrement sur cette planète et explique assez bien pourquoi certains Terriens demeurent sceptiques sur les effets de la divine Providence. — (Pierre Daninos, Despotes cruels et divine Providence, in Daninoscope, 1963)
- (Par extension) Dieu lui-même considéré dans sa providence. — Note : On l’écrit alors avec une majuscule.
- Varlin avait dit, le 29 avril 70, salle de la Marseillaise : « Déjà l’Internationale a vaincu les préjugés de peuple à peuple. Nous savons à quoi nous en tenir sur la Providence qui a toujours penché du côté des millions. Le bon Dieu a fait son temps, en voilà assez ; […] ». — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, page 21)
- Les décrets de la providence sont ses pensées, lesquelles constituent sa nature même, et ne sont imperscrutables que pour l'esprit fini, pour l'esprit qui ne s'est pas élevé à la pensée. — (« Deuxième introduction du traducteur », dans Philosophie de l'Esprit, tome 2, par Georg Wilhelm Friedrich Hegel, traduit pour la première fois et accompagnée de deux introductions et d'un commentaire perpétuel par Auguste Véra, Paris : chez Germer Baillière, 1869, p. CXIII)
- Ainsi, cet argent que la Providence avait si longtemps tardé à mettre entre mes mains, il fallait à tout prix m'en débarrasser au plus vite sous peine de le voir fondre comme un bloc de glace. — (Pierre Daninos, Fortune, in Daninoscope, 1963)
- (Sens figuré) Chance, bonheur.
- Du reste sa venue avait été un bienfait, et sa présence était une providence. Avant l’arrivée du Père Madeleine, tout languissait dans le pays; maintenant tout y vivait de la vie saine du travail. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 5, 2 ; 1862)
- Celui ou celle qui contribue beaucoup à la fortune ou au bonheur d'autrui ou qui songe pour lui à tout ce qui peut lui être utile ou agréable.
- Écossais jusqu'à la moelle, grand amateur du pibroch dont il joue avec conviction, serviable, jovial, toujours très actif, il est la providence des rares touristes étrangers qui visitent la résidence chérifienne. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 75)
- (Rhône-Alpes) (Vieilli) Établissement congrégationniste destiné à l’hébergement, l’éducation religieuse et la formation à un métier des enfants de familles pauvres, dans le Rhône et la Loire à partir du XVIIIe siècle.
- Les providences sont apparues au xviiie siècle dans le cadre de la lutte contre la mendicité, le vagabondage et la prostitution. La première providence de Lyon apparut en 1711 quand des dames pieuses de la Compagnie de Sainte-Françoise louèrent à Fourvière une « Maison / Hôpital de la Providence » où furent accueillies des filles de huit à vingt ans dans le besoin et risquant de tomber dans la prostitution. — (Gabriel Mas, Internat et travail chrétien au milieu du XIXe siècle in Religion et enfermements, collectif, Presses universitaires de Rennes, 2005, page 93)
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résilience
- (Mécanique) Rapport entre l’énergie nécessaire pour briser un métal et la surface de la section brisée.
- Propriété physique d’un matériau de retrouver sa forme après avoir été comprimé ou déformé, élasticité.
- La mousse à mémoire de forme possède une bonne résilience.
- (Psychologie, Sociologie) Capacité d’une personne ou d’une société à résister à une épreuve brutale et à en tirer parti pour se renforcer.
- Sam s’était spécialisé dans un domaine de la psychiatrie, la résilience, qui partait du principe que même les personnes terrassées par les pires tragédies pouvaient trouver la force de se reconstruire sans se résigner à la fatalité du malheur. — (Guillaume Musso, Sauve-moi, Pocket, 2006 (1re édition 2005), page 21)
- Pendant la crise, les Grecs ont fait preuve de résilience et de réalisme. Ils sont peu nombreux à Athènes à croire que la période des sacrifices est aujourd’hui révolue. — (Le Monde, Grâce au courage des Grecs et de Tsipras, la Grèce a survécu, Le Monde. Mis en ligne le 22 juin 2018)
- Au Japon, après Fukushima, les autorités ont créé un ministère de la Résilience. Ils ont écrit des livres blancs et voté des lois sur la résilience, où les citoyens sont tenus « de travailler de manière coopérative avec les politiques et les municipalités » pour atténuer le désastre. — (Gaspard d’Allens, Fukushima nous a fait entrer dans l’ère du « capitalisme apocalyptique », Reporterre, 11 mars 2021 → lire en ligne)
- (Système) Capacité à absorber une perturbation, à se réorganiser, et à continuer de fonctionner de la même manière qu’avant.
- C’est là grosso modo la définition de la résilience : la capacité d’un système à absorber une perturbation, à se réorganiser, et à continuer de fonctionner de la même manière qu’avant la survenance de cette perturbation. — (Brian Walter, « Qu’est-ce que la résilience ? », La Libre.be, 7 août 2013)
- (En particulier) (Écologie) Capacité d’un écosystème, d’une population ou d’une espèce à persister ou à maintenir son fonctionnement face à une perturbation exogène.
- Appliquée sur la durée, la futaie irrégulière offre de grandes surfaces où la régénération est présente ce qui rend la forêt mieux armée pour se reconstruire à moindre coût en cas de catastrophe naturelle (tempête…). On dit dans ce cas que la forêt possède une bonne « résilience ». — (La futaie irrégulière — Guide pratique à destination des sylviculteurs de Lorraine, du Luxembourg et de la région Wallonne, 5 mai 2008 → lire en ligne)
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récurrence
- (Didactique) Retour à un état antérieur, à une position passée.
- Ce qui avait sauvé Marthe de l’épouvantable récurrence, c’était d’abord le peu de temps qu’elle était restée dans cette maison. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- De nombreux cordons morainiques recensés entre les isohypses 1 050 m et 520 m, attestent de plusieurs niveaux de stationnement et, peut-être, de faibles récurrences du glacier. — (Sylvain Coutterand et Gérard Nicoud, Les stades de retrait du glacier de l’Arve entre le verrou de Cluses et l’ombilic de Chamonix. (Vallée de l’Arve, Haute-Savoie), Quaternaire, 16, (2), 2005, p. 85-94)
- (Médecine) État, propriété de ce qui est récurrent, qui revient.
- Crème 2 en 1 garantie sans récurrence.
- (Biologie) Retour d’une espèce ou d’un organe à un type antérieur.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par ellipse) (Mathématiques) Raisonnement par récurrence.
- Faire une récurrence sur
- N
- {displaystyle mathbb {N} }
- .
-
inconscience
- (Psychologie) État de l’être qui ne possède aucune conscience de soi-même.
- J'appréhendais de retrouver ce moment terrible où je m'étais senti sombrer dans l'inconscience, tandis qu'en même temps je me débattais de toutes mes forces pour ne pas mourir. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- L'église ce dimanche, regorge de gens qui ne fréquentent qu'aux enterrements, aux bouts de l'an, à la fête patronale, des têtes de bois qui ne l'appellent que pour les derniers sacrements, et qu'il oindra, à l'agonie, dans l'inconscience quasi totale, absous néanmoins de toutes leurs fautes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- L’inconscience du minéral, du végétal. — Le chloroforme nous plonge dans un état d’inconscience.
- (Par extension) Caractère de ce qui se produit chez un être conscient, mais échappe à sa conscience.
- Une envie folle le taraudait de piquer du poing dans le dos arrondi du monsieur peu pressé, lequel, pourvu d'une inconscience comique, bourlinguant de droite à gauche, s'installait opiniâtrement devant lui, pareil à une citadelle mouvante et calamiteuse. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 10)
- (Morale) Absence ou abolition, réelle ou apparente, du sens moral, le sujet agissant comme s’il n’avait aucune notion de la valeur de ses actes.
- C’est de l’inconscience.
- Cet assassin a fait preuve dans ses aveux d’une extraordinaire inconscience.
- Absence de jugement, légèreté extrême.
- Favrolles prend la parole. Son vide intérieur, son inconscience braillarde se masquent sous l'énergie de ses propositions. — (Léon Trotsky, Le drame du prolétariat français, 1922, annexe à l'édition de 1964 de Littérature et Révolution (les Lettres Nouvelles, éditeur))
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innocence
- État de celui qui n’est pas coupable.
- Elle appelle le délinquant à son tribunal ; elle commence par lui administrer la bâtonnade pour lui rafraîchir la mémoire, et ensuite elle lui dit : Prouve ton innocence. — (Eugène Pelletan, Les droits de l'homme, 1858, page 107)
- On a reconnu son innocence.
- Défendre la cause de l’innocence.
- Plaider l’innocence.
- Persécuter, poursuivre l’innocence.
- Protéger, sauver, faire triompher l’innocence.
- État, qualité de celui qui ne commet pas le mal sciemment, qui est pur et candide.
- Pour offenser Dieu, mes enfants, pour perdre l’innocence et mériter l'enfer, il n'est pas nécessaire de faire aucune action déshonnête ; le désir seul est un crime. — (Explication historique, dogmatique, morale, liturgique et canonique du catéchisme, par l'abbé Ambroise Guillois, 10e édition, tome 2, Le Mans : chez Monnoyer frères, 1863, page 423)
- Invisible et sans rien troubler de ma présence,comme un Zeus vêtu d'air aux âges d’innocence,que ne puis-je « inspecter » le grand travail des champs ! — (Paul Fort, Le livre des visions : Vivre en Dieu, édition 1941, page 23)
- Vous étiez innocents ? De quoi préserve-t-elle, l’innocence ?Même le Créateur nous dit d’égorger les agneaux pour nos réjouissances.Jamais les loups… — (Amin Maalouf, Le rocher de Tanios, Grasset, 1993, collection Le Livre de Poche, page 154)
- L’innocence de nos premiers parents.
- Adam fut créé dans un état d’innocence.
- Vivre dans l’innocence.
- Elle a conservé son innocence dans les occasions où elle courait le plus grand danger.
- Perdre son innocence.
- Abuser de l’innocence d’une jeune fille.
- Qui n'est pas malfaisant, qui ne nuit pas.
- L’innocence d’un agneau, d’une colombe, d'une oie blanche.
- L’âge d’innocence, L’enfance.
- (Sens figuré), en termes de Dévotion,
- La robe d’innocence, L’état d’innocence.
- État de celui qui a l’esprit faible, borné.
- Son innocence est vraiment ridicule.
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inexistence
- Fait de ne pas exister.
- Finalement, ils défendent l’idée de l’inexistence d’un parti anti-germanique, vu qu’il n’existait pas non plus de parti pro-germanique. — (Carlos G. García Mac Gaw, Le problème du baptême dans le schisme donatiste, 2019, page 186)
- C’était le seul endroit de l’univers où je pouvais m’approcher de ce que je recherchais par-dessus tout : l’inexistence. — (Marie Cliche, Partir en douce, 2003)
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évidence
- Chose immédiatement perceptible.
- Puis brochant sur le tout vient l’héréticité de Dante démontrée, mais démontrée contre l’évidence. — (La divine comédie de Dante Alighieri, Le Paradis, t.1, traduction nouvelle en vers français par Hippolyte Topin, 1862, page 43)
- Dieu ne se manifeste pas aux hommes avec toute l'évidence qu'il pourrait faire. — (Pascal, Pensées, VIII, 556)
- […] c’est l’histoire du petit homme qui se baisse pour passer sous l’Arc de Triomphe : ici l’illogisme est accompagné d’une vanité également risible et rendue pleinement et instantanément sensible par l’évidence, qui nous apparaît immédiate et absolue. — (Lucien Fabre, Le Rire et les rieurs, Gallimard, Paris, 1929, page 228)
- (Sens figuré) (Par analogie) Chose immédiatement compréhensible.
- Si vous êtes venu uniquement pour expliquer des évidences comme celles-là, vous feriez tout aussi bien de repartir.
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créance
- Action de croire ou de se fier à.
- Leurs résultats n’ont point obtenu créance et demeurent très-problématiques. — (Auguste Blanqui, L’Éternité par les astres, Librairie Germer Baillière, 1872, chap. III)
- Car il faudrait accuser tous les maîtres les plus grands, et leur biographie étant connue ne nous permet pas de donner créance à de telles calomnies. — (Joséphin Peladan, L’Art idéaliste et mystique, Chamuel, 1894, page 234)
- C’est du moins ce que raconte Arthur Pym dans son récit, et il n’y a pas lieu de lui refuser créance. — (Jules Verne, Le Sphinx des glaces, 1897, 1re partie, chapitre 7)
- L’affaire passionnait déjà l’opinion. Elle se produisait dans des conditions si particulières, le nom d’Arsène Lupin excitait à tel point les imaginations, que les histoires les plus fantaisistes remplissaient les colonnes des journaux et trouvaient créance auprès du public. — (Maurice Leblanc, Arsène Lupin en prison dans Arsène Lupin gentleman-cambrioleur, Pierre Lafitte et Cie, 1907, page 57)
- Pour excuser ma manie d’écrire, je me dis toujours « ces notes peuvent rendre service ». Oui, mais à la condition que leur sincérité ne fasse aucun doute. Or, pour trouver créance, il ne faut pas être trop vrai. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- C’est un fait avéré ― puisque le notaire et le curé, personnes dignes de créance, en ont témoigné ― qu’Alonzo Quijano le Bon, plus connu sous le nom de Don Quichotte, décéda naturellement dans son lit, après avoir légué ses biens, meubles et immeubles, à sa nièce Antonia. — (Jean de La Ville de Mirmont, La Mort de Sancho dans Contes, 1923)
- Dette active ; titre ou droit qui rend une personne créancière d’une autre.
- Madame Gabin nous avait raconté qu’il se trouvait simplement de passage à Paris, où il venait recueillir d’anciennes créances de son père, retiré en province et mort dernièrement. — (Émile Zola, La Mort d’Olivier Bécaille, 1879)
- En 1234, Saint Louis accepta que les juifs fussent spoliés d'un tiers de leurs créances. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Mais l’Amérique refuse d’annuler ses créances de guerre, aussi bien la créance qu'elle possède sur la Grande-Bretagne que la créance qu'elle possède sur la France. — (Camille Aymard, Devons-nous payer l'Amérique ?, Éditions Ernest Flammarion, 1932, page 178)
- En effet, l'intimée ne peut se prévaloir de la subrogation engendrée par le paiement de la créance chirographaire appartenant à Portronik. L'intimée détenant une créance garantie et Portronik une créance chirographaire, cette compensation aurait directement pour effet de modifier le plan de répartition prévu par l'article 136 L.F.I. en améliorant le rang de la réclamation, éventualité formellement rejetée par quatre arrêts de la Cour suprême. — (Recueils de jurisprudence du Québec : Cour d'appel, Cour supérieure, Cour provinciale, Cour des sessions de la paix, Tribunal de la jeunesse, volume 1, Société québécoise d'information juridique, 2009, page 73)
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réfringence
- Capacité de réfracter la lumière qui se traduit par un indice de réfraction.
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plaisance
- (Vieilli) Plaisir, agrément.
- Je m’enivrais ainsi d’une sorte de modestie capiteuse et m’habituais, hélas ! consultant peu ma plaisance, à ne me satisfaire à rien qui ne m’eût coûté quelque effort. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 26)
- Suave est ce temps de plaisance !Tremblez, mortels ! Je suis bien fortQuand jamais à ma suffisance,Je bâille à briser le ressort ! — (Paul Valéry, Ébauche d’un serpent)
- Des officiers allemands étaient venus, qui voulaient transformer les prairies en champs de légumes, et la maison en séjour de plaisance pour de jeunes Allemandes. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 80)
- (Rare) Aspect plaisant, agréable (de quelqu’un, quelque chose).
- La plaisance de cette demeure tient à sa cour intérieure.
- C’est une esthétique du regardUne plaisance du coeurUne grâce de sa part — (Grégory Creston, Au cœur d’un phare solitaire, Le sourire d’une femme est une grâce, page 32, 2014, Edilivre)
- (Courant) (Par ellipse) Navigation de plaisance.
- – Quel est ce bateau ? demandai-je.– Le Cormoran. Une goélette armée en plaisance, qui s’est amarrée pendant quarante-huit heures au Lorraine, quinze jours avant le découverte du cadavre. — (Georges Simenon, Les 13 Mystères, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 90)
- Je m’suis cogné partoutJ’ai dormi dans des draps mouillésÇa m’a coûté des sousC’est d’la plaisance, c’est le pied ! — (Renaud, Dès que le vent soufflera, 1983)
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aisance
- Liberté de corps et d’esprit dans le travail, dans les mouvements, dans les manières, dans le commerce de la vie.
- Avec une aisance qui confond —une aisance, une force d’élément— il menait de front quatre livres, des pièces de théâtre, des polémiques de journal, des affaires de toutes sortes. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Mmes Daudoird et Clara Lemonnier, dont la première portait l’habit noir avec un chic et une aisance qui auraient damé le pion au clubman le plus élégant. — (Albert Vanloo, Sur le plateau, souvenirs d’un librettiste, 1913)
- L’aisance avec laquelle les poètes juifs maniaient le vers français permet de supposer que leur talent a dû s’exercer dans les genres les plus variés. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Ils manient avec une élégante aisance les mètres latins les plus compliqués et les vocables les plus choisis de la mythologie. — (Johan Huizinga, Érasme, 1924, traduction de V. Bruncel, Gallimard, 1955)
- (Par extension) État de fortune suffisant pour se procurer les commodités de la vie.
- Elle vit l’opulence & les richesses succéder à l’aisance ; & son père , avant tout cela , avoit connu le mésaise & presque la pauvreté. — (La mésalliance, dans les Contes moraux dans le goût de ceux de M. Marmontel, recueillis de divers auteurs, publiés par Melle Uncy, Amsterdam & Paris : chez Vincent, 1763, vol.2, p.399)
- Aussi, dès qu’un paysan a réalisé une minime aisance, fait-il badigeonner d’ocre la façade et les murs intérieurs de son réduit : […] — (Jean-Marie-Placide Munaret, Du médecin des villes et du médecin de campagne, mœurs et science, Paris : Germer Baillière, 2e édition refondue, 1840, page 89)
- […] moi, mon rêve est de me retirer dans quelques années d’ici, au fond de l’une de nos belles provinces mexicaines avec une modeste aisance, vous voyez que je ne suis pas ambitieux. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- Le fait, d’ailleurs, est patent, incontesté, affirmé de tous côtés : l’aisance s’est énormément développée parmi les ruraux des Côtes-du-Nord. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Histoire) Espace forestier dans lequel les villageois pouvaient tirer leur subsistance.
- Il sera permis à tous et chacun de nos sujets, manants dudit village, de sartager chaque année un demi journal d’aisance, pour y semer du dur grain et ensuite une avoine tant seulement. — (« Ordonnance portant règlement au sujet des aisances et des pâturages communs du village de Hamoir - 14 mai 1787 », dans le Recueil des ordonnances de la Principauté de Stavelot 648-1794, par L. Polain, Bruxelles : chez Emm Devroye, 1864, page 369)
- […] ; à quoi Sa Sérénissime Éminence voulant pourvoir, fait défense sérieuse à tous un chacun de sartager les voies herdales et aisances communes, comme aussi de faire fendre ni labourer en aucune manière le gazon commun, sans enseignement et permission expresse compétente, à peine d’une amende de dix florins d'or pour chaque fois, […]. — (« Ordonnance du prince-évêque de Liège Jean-Théodore de Bavière, le 9 décembre 1762 », en recueil dans le Cartulaire de la commune de Fosses, recueilli et annoté par Jules Borgnet, Namur : chez Ad. Wesmael fils, 1867)
- Aux premiers temps, l'exploitation avait comme seule et unique règle : les besoins: on ne prenait en forêt que ce qui était utile (les « aisances » ou « commodités ») et on laissait sur place tout le reste. Chacun se servait là où bon lui semblait, et coupait les arbres qui lui convenaient: la forêt était le domaine de la liberté, […]. — ( G. Plaisance, « Les caractères originaux de l'exploitation ancienne des forêts » , dans la Revue de Géographie de Lyon, 1953, volume 28-1, page 17)
- (Au pluriel) Lieu pratiqué dans une maison pour y satisfaire les besoins naturels.
- Cabinet d’aisances.
- Fosse d’aisances.
- Lieux d’aisances.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.