Dictionnaire des rimes
Les rimes en : rosir
Que signifie "rosir" ?
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- (Intransitif) Devenir rose.
 - Il serra la patte velue du comte qui sembla réveillé par sa venue, et baisa la main de la comtesse dont la joue d'ivoire rosit un peu, et dont les paupières eurent un tressaillement. — (Guy de Maupassant, Une vie, 1883, réédition Folio Classique Gallimard, 1974, page 152)
 - — Oh ! docteur, je n’ai pas fait exprès, murmura Henri en rosissant. — (René Fallet, Paris au mois d’août, Denoël, 1964, Le Livre de Poche, page 127)
 - Les joues de Pierrot Bernard rosissaient de satisfaction. — (Yves Beauchemin, La serveuse du café Cherrier, les éditions Michel Brûlé, 2011, page 48)
 - (Transitif) Rendre rose.
 
Mots qui riment avec "ir"
                        Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "rosir".
                        Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
                    
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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                                            nuire
                                                                                            
?- Causer du tort ; porter dommage à quelque chose ou à quelqu’un.
 - […] ; elle lui pardonna une légèreté d'esprit, dont, après tout, elle n'avait jamais souffert : quand les défauts des autres ne nous nuisent pas, il est rare qu'ils nous choquent beaucoup. — (Marie-Jeanne Riccoboni , Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
 - L’échalassement , s'il est mal soigné , nuit à tous les ceps , mais sur-tout aux jeunes ; ils sont trop foibles pour se soutenir par eux-mêmes, []. — (Jean Antoine Roulet, Recueil des mémoires sur la culture de la vigne, 1808, page 121)
 - La nourriture incrassante qu’elles recevaient de la main de leur maître, en les faisant passer peu à peu à l’état de poulardes, nuisait à la régularité de leur pondaison. — (Alexandre Dumas, Histoire de mes Bêtes, Michel Lévy frères, 1867, page 253)
 - Et comme Félicité prenait l’attitude d’une femme piquée, il ajouta à son oreille, en l’embrassant de nouveau :— Je tiens de toi, bien que tu m’aies renié. Trop d’intelligence nuirait en ce moment. Lorsque la crise arrivera, c’est toi qui devras conduire l’affaire. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 101)
 - Comme les pluies nuisent beaucoup à la dessiccation en plein air, on vient d'inaugurer un séchoir artificiel : […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 32)
 - La profusion de détails gracieux ne nuit en rien à l’ensemble qui conserve toute sa majesté. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895, 1923)
 - L’embastillement sanitaire et épidémiologique peut pour autant nuire davantage que l’emmurement volontaire de l’abstraction créative ? Peut-il conduire à un esseulement frisant la déréliction ? — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, pages 7-8)
 
 - 
                                            désétablir
                                                                                            
?- Faire cesser un établissement, une institution.
 - (En particulier) (Protestantisme) Ôter à l’Église anglicane les droits et privilèges dont elle jouit en tant qu’Église nationale.
 - Les partis qui s’y entre-choquent [dans l’Église nationale d’Angleterre] s’habituent à la désétablir. — (Joseph Milsand, Revue des Deux-Mondes, 15 septembre 1874, page 379)
 
 - 
                                            bâtir
                                                                                            
?- (Couture) Agencer, disposer les pièces d’un vêtement en les faufilant, en les assemblant avec de grands points d’aiguille avant de les coudre tout à fait.
 - Cette robe n’est pas cousue, elle n’est que bâtie.
 - Elle a la prétention de se bâtir elle-même une toilette en soie… Ce sera du joli ! — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 231)
 - Je la vois passer devant ma fenêtre, les pieds enfouis dans des souliers d’homme, habillée d’une veste noire dont les coutures ne sont que bâties avec du fil blanc, comme pour un essayage, avec parfois des broderies de couleur, d’autres fois décolletée, un bras et un sein nus. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 250)
 - (Chapellerie) Façonner (le feutre destiné à la confection des chapeaux).
 
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                                            réélire
                                                                                            
?- Élire de nouveau.
 - Un jour, vous serez le député de l’arrondissement, quand on réélira la Chambre, et cela ne tardera pas… — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
 
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                                            arrondir
                                                                                            
?- Rendre rond.
 - Les bases des tours visigothes sont carrées ou ont été grossièrement arrondies pour recevoir les défenses du Ve siècle. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
 - Tandis que j’arrondis' le dos en m’inclinant, elle m’honore d’un salut de tête qui ne met en jeu que les vertèbres de son long cou, […]. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
 - Les moissons avaient été coupées. De grosses meules arrondissaient le dos çà et là. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
 - La coterie Iosef prit un large ciseau à bois, fendit une des pièces en plusieurs parties, égales puis, avec le même ciseau, les arrondit et les affûta d'un bout. — (Benigno Cacérès, Le compagnon charpentier de Nazareth, Éditions du Seuil, 1974, chapitre 1)
 - Arrondir ses bras en dansant. Quand on prononce la lettre O, la bouche s’arrondit.
 - (Marine) Naviguer en décrivant une route à peu près circulaire autour d’un obstacle (cap, île, etc.).
 - (Peinture) Faire sentir la rondeur des objets, leur saillie et leurs tournants.
 - (Familier) Augmenter son champ, son pré, etc. ou sa fortune.
 - J’ai acheté ce petit champ pour m’arrondir. Ce propriétaire s’est bien arrondi. Il avait une fortune médiocre, mais il est parvenu à s’arrondir.
 - (Mathématiques) Supprimer ou ajouter des unités en finale de façon à former un chiffre rond, un nombre entier plus simple que le nombre réel[1].
 - Arrondir une mesure, un poids, une somme (à).
 - Le total de vos achats est de 52 euros mais comme vous êtes un bon client, j'ai arrondi à 50 euros.
 - (Pronominal) (Familier) (Sens figuré) Prendre des rondeurs corporelles.
 - Sa taille s’arrondit, Femme devenue enceinte.
 
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                                            glatir
                                                                                            
?- (Vieilli) Aboyer, pousser des aboiements répétés. Clatir.
 - Crier, en parlant de l’aigle.
 - Un spectacle merveilleux, cet aigle qui montait à côté de notre planeur, glatissant de temps à autre dans notre direction.
 
 - 
                                            ressouvenir
                                                                                            
?- Se remémorer.
 - (Menace) Je m’en ressouviendrai quelque jour, je m’en vengerai. Vous vous en ressouviendrez tôt ou tard, vous en serez puni.
 - Nous gagnâmes enfin la rade de Rio-Janéiro, et nous envoyâmes demander au vice-roi la permission d'y entrer: cette précaution est nécessaire à tous les vaisseaux étrangers qui veulent y relâcher. Ces gens-ci se ressouvenir de Duguai-Trouin. — (Lettre d'Évariste Parny à son frère - septembre 1773)
 - – Le malheur c’est que j’ai grandi, depuis… se dit il en se ressouvenant de la brillante époque, non lointaine, où le marquis de Gesvres, son dernier oncle, l’emmenait tout fringant chez ses fournisseurs. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
 - Son galeriste avait l’air de peiner, agitait les bras de manière désordonnée, et fugitivement Jed eut envie de venir à son secours, avant de se ressouvenir de ce qu’il savait depuis toujours, et que Marylin lui avait carrément redit quelques jours plus tôt : il n’était jamais meilleur que dans le silence. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, pages 192-193)
 - Se souvenir.
 - Ressouvenez-vous que celui qui vous parle est le fils de votre meilleur ami.
 - (Intransitif) (Impersonnel) Se remémorer.
 - Vous en ressouvient-il ? À présent il m’en ressouvient.
 
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                                            kroumir
                                                                                            
?- (Confiserie) Confiserie à la pâte d’amande et au chocolat (il s’agit d’une marque déposée depuis 1930).
 - (Vêtement) Sorte de pantoufle en basane ou en feutre qu’on porte dans des sabots ou des bottes.
 - (Gymnastique) Chausson de gymnastique (à noter que Kroumir est une marque déposée).
 - Pour mes cours de gymnastique, il faut m’acheter un justaucorps et des kroumirs. — (Brigitte Giraud, J'apprends, 2005)
 - (Vêtement) Chausson porté par les égoutiers de Paris dans leurs cuissardes, ou par extension des chaussons en fin feutre portés dans des bottes.
 - (Argot) (Vieilli) Voyou[1].
 - De là, vers 1881, l’argot réquisitionne kroumir pour désigner un voyou, un individu méprisable. — (Marie Treps, Maudits mots : La Fabrique des insultes racistes, 2017)
 
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                                            assujettir
                                                                                            
?- (Politique) Rendre sujet, soumettre à sa domination.
 - Quiconque veut assujettir ses égaux est toujours sanguinaire et fourbe. — (Frédéric II & Voltaire, L’Anti-Machiavel, 1739, édition de 1947)
 - « Nous persistons et signons que l’Algérie post 22 février refuse catégoriquement que les magistrats soient assujettis par le biais d’instructions venant d’en haut. L’indépendance de la justice n’est pas un slogan qu’on chante dans les médias, l’indépendance de la justice est avant tout, le résultat de convictions pour lesquelles on est prêt à se sacrifier », peut-on lire dans cette déclaration. — (Massinissa Mansour, Un précieux acquis de révolution blanche / La justice se libère de l’emprise du régime, algerie-focus.com, 21 mars 2019)
 - Le gouvernement Legault compte également assujettir les entreprises privées à charte fédérale, comme les banques, les compagnies de télécommunication, de transport routier, ferroviaire, aérien ou maritime, à la loi 101. — (Geneviève Lajoie, La loi 101 sera réformée en profondeur, Le Journal de Québec, 24 novembre 2020)
 - (Sens figuré) Maintenir sous sa domination.
 - Vos charmes l’ont assujetti. Sa bonté lui assujettit tous les cœurs.
 - (Par extension) Astreindre, obliger à faire habituellement et fréquemment quelque chose.
 - Tandis que sous l’empire des anciennes lois, l’état de perruquier et celui de baigneur étuviste étaient assujettis à une réglementation sévère, l'exercice de la profession de sage-femme était abandonné aux premières venues. — (Jules Mathorez, Les Étrangers en France sous l’Ancien Régime : Les Causes de la pénétration des étrangers en France : Les Orientaux et les extra-Européens dans la population française, E. Champion, 1919, page 27)
 - Il est à peine besoin de faire remarquer que, vu la quantité de taxes et redevances auxquelles on les assujettissait […] les juifs se trouvaient dans une situation matérielle précaire. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
 - (Par analogie) Arrêter, bloquer ou attacher une chose ou une personne de telle sorte qu’elle soit stable et sans mouvement.
 - La fenêtre fut donc close au moyen de fortes barres que le charpentier Mac Nap assujettit solidement […] — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
 - Gillonne tira l’échelle à elle, l’assujettit solidement ; et le prince, […], commença l’escalade, qu’il acheva sans accident. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
 - Ils assujettirent la jugulaire de leur casque sous leur menton, qui débordait devant et derrière. — (Boris Vian, L’Écume des jours, 1947)
 - Le lendemain vers onze heures Camille sortit, assujettit l’enfant dans un siège bébé et démarra, reprenant le pont dans l’autre sens, sa voiture passa à une dizaine de mètres de la salle de restaurant; [...]. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 296)
 - (Pronominal) Devenir sujet ; se soumettre à sa domination.
 - S’assujettir aux heures d’autrui.
 - S’assujettir aux fantaisies, aux caprices d’une personne.
 - (Pronominal) Soumettre quelqu'un à sa domination.
 - On sentait une puissante individualité, que la foi s’était assujettie, mais que la règle ecclésiastique n’avait pas domptée. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 137)
 
 - 
                                            sentir
                                                                                            
?- Recevoir quelque impression par le moyen des sens, éprouver en soi quelque chose d’agréable ou de pénible.
 - Sentir le chaud, le froid.
 - Je sentais battre mon cœur.
 - Sentir la faim, la soif.
 - Elle ne sentait pas son ridicule, mais perdait cependant de sa contenance. Elle me rappelait les brebis imbéciles qui s’agitent au milieu des buissons, et, sans sentir les ronces, laissent cependant un flocon de laine à chacune. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 47)
 - Zaheira sentait grandir son antipathie pour elle. Elle sentait aussi que la jeune femme n’était pas aimée dans la maison […] — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
 - (En particulier) Action qui résulte de l’utilisation de son odorat.
 - Je sens une odeur bizarre tout à coup.
 - (En particulier) Action qui résulte de l’utilisation du toucher.
 - J’ai senti sa main sur mon épaule.
 - (Par extension) (Pronominal) Avoir une impression, ressentir.
 - Je ne me sens pas bien aujourd’hui.
 - Rêvé-je ? Est-ce que je sommeille ? Ai-je l’esprit troublé par des transports puissants ?Ne sens-je pas bien que je veille ?Ne suis-je pas dans mon bon sens ? — (source à préciser)
 - Être ému, touché, affecté de quelque chose d’extérieur.
 - Il ne sent point les affronts.
 - Je sens toute l’horreur de votre situation.
 - Sentir la poésie, la musique, etc., en être ému, touché.
 - Avoir un sentiment, aimer, être disposé à aimer.
 - Je ne sens rien pour elle.
 - Ce que je sens pour lui ne saurait s’exprimer.
 - Discerner, connaître directement, par intuition.
 - Zaheira sentait grandir son antipathie pour elle. Elle sentait aussi que la jeune femme n’était pas aimée dans la maison […] — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
 - Les affaires de banque je n'y comprends peut-être pas grand-chose, mais les mauvais coups, je les sens et je dis que cette affaire n'est pas catholique. — (Jacqueline Mirande, Étranger, d'où viens-tu ?, Éditions Casterman, 1974, chapitre 2)
 - Je ne me sentais pas la force de lui en dire davantage.
 - Sentir de loin, découvrir, prévoir les choses de loin.
 - Flairer.
 - Sentir une tubéreuse.
 - (Sens figuré) (Familier) Avec la négation, avoir de la répugnance, de l’aversion.
 - Trop heureux de ne pas recevoir mon beau-père et son fils qui, entre nous, ne peuvent pas me sentir. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XI, Série noire, Gallimard, 1956, page 101)
 - Exhaler, répandre une certaine odeur.
 - Il a eu la vie plus belle que ceux qui sentent, jusqu’à leur mort, l’odeur des ministères, le moisi des commandes. — (Jules Vallès, Courbet, dans Le Réveil, 6 janvier 1878)
 - Les oignons de l’Église, ça devait être, sans doute, pour le général, les sacristies sentant le moisi, les nonciatures, les pastorales d'ensemble, et tout notre bazar extérieur. — (Guy Gilbert, La Rue est mon église, Stock, 1980)
 - S’emploie absolument dans cette acception avec les mots bon, mauvais, fort, etc.
 - Cela sent bon.
 - Cette chose sent mauvais.
 - Ce poisson sent fort.
 - Exhaler une mauvaise odeur, puer.
 - Cette viande commence à sentir.
 - Ça pue, ça sent.
 - Avoir du goût, de la saveur, en parlant d’un aliment ou d’une boisson.
 - Cette soupe ne sent rien.
 - Ce vin sent la framboise, sent le fût, le terroir.
 - Ce cidre sent le moisi.
 - (Sens figuré) Avoir le caractère, les manières, l’air, l’apparence de.
 - Sentir le terroir se dit de même des ouvrages de l’esprit, quand ils ont le caractère qu’on attribue au pays d’où l’auteur est, où il a vécu.
 - [À Gravesend], les rues plus étroites que larges, et bâties en brique, étaient encombrées sur plusieurs points d’une population qui sentait son marin d’une lieue à la ronde. — (François-Xavier Garneau, Voyage en Angleterre et en France dans les années 1831, 1832 et 1833, 1855)
 - — La petite aurait pu nous prévenir qu'elle allait à Segré !Puis coupée en deux par une quinte, elle s'était réfugiée dans l'ombre et Marthe n'avait plus trouvé que moi devant elle pour souffler :— Ça sent le galant ! — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 233)
 - (En particulier) à propos du climat.
 - Un petit vent sec les saisit. Un de ces vents froids d'été, qui sentent déjà l'automne. — (Guy de Maupassant, Une Vie, 1883, p. 59)
 - Dehors, il faisait presque nuit, sans doute à cause des nuages d'un gris jaune qui sentait la neige. — (Jacques Decrest, Six bras en l'air, 1954)
 - (Pronominal) Connaître, percevoir en quel état, en quelle disposition on est.
 - Il y a présentement ce qu’on appelle une crise dans le monde. […] Cette crise est arrivée au moment même où le monde se sentait de nouveau prospère et confiant […] — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
 - Des chut ! s’élevèrent aussitôt, mais les deux acrobates avaient compris l’allusion et ils se sentirent mal à l’aise. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
 - Vous vous sentez rebelle. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 36)
 - Et l’estomac lesté, tonifiés par quelques verres de thé bouillant, nous nous sentons prêts pour une nouvelle étape, quelle qu'elle soit. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 41)
 - Il ne se sent pas de joie, il ne se sent pas d’aise : il est si pénétré de sa joie qu’elle lui ôte tout autre sentiment.
 - Se sentir de quelque chose : sentir, éprouver quelque chose.
 - Se sentir de quelque mal, de quelque bien : En avoir quelque reste.
 - – Est-ce qu’elle a beaucoup souffert ? […]« Non, elle ne s’est guère sentie. C’est une attaque qui l’a prise. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 85)
 
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                                            contrevenir
                                                                                            
?- Agir contre une loi, une défense, un ordre, etc., ou contre une obligation que l’on a contractée.
 - Et d'autre part, toujours plus intransigeant quant à l'application de ses canons, le clergé exige, au concile de Paris (614), que les juifs qui contreviendraient à l'interdiction d'exercer des fonctions publiques, soient convertis au christianisme. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
 - Encore fallait-il savoir quand, où, et comment, nous prenions le risque de contrevenir aux lois de l'Église, notre mère fouettarde. Car en cas de flagrant délit, on nous promettait la géhenne, on imaginait de vertigineuses oubliettes où seraient jetés les coupables. — (Jérome Garçin, « Confesser ses péchés », dans Les huit péchés capitaux, présentation de Jérome Garçin, Editions Complexe, 1991, p. 9)
 - Permettre à son ministre de l’Économie de continuer à contrevenir au code d’éthique ternit sa fin de session. — (Rémi Nadeau, « Voici les bulletins de session des élus à l'Assemblée nationale », Le journal de Québec, 12 décembre 2020)
 
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                                            cire
                                                                                            
?- Matière molle, très fusible et jaunâtre, avec laquelle les abeilles construisent les gâteaux de leurs ruches et qu’on emploie à différents usages, dans les arts, dans l’économie domestique, etc.
 - Il faut débarrasser le coton des produits ligneux, pectiques, mucilagineux ainsi que des gommes, résines et cires qu'il peut renfermer …. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
 - J’ai, comme elle, frotté les meubles à l’eau japonaise, collectionné toutes sortes de cires, rangé de façon presque maniaque les différentes brosses ou plumeaux par tailles ou selon l'usage auquel ils étaient réservés. — (Catherine Guillebaud, Les Souliers lilas, 2009)
 - Frotter un parquet, un meuble avec de la cire.
 - Boucher de petits trous avec de la cire.
 - (Par analogie) (Art) Matière plastique à chaud et rigide à froid.
 - Depuis l'Argonne de 1914, le chant d’abeilles des balles s'est inscrit dans mes circonvolutions cérébrales comme, dans la cire d'un disque, un refrain prêt à jouer dès le premier tour de manivelle […]. — (Marc Bloch, L'étrange défaite : La déposition d'un vaincu, 1940, FolioHistoire Gallimard, 1990, p.86)
 - (Vieilli) (Par extension) Luminaire d’une église.
 - Il connait les tarifs mieux que moi, discute le prix des cires, et a désigné lui-même d’un trait de plume, sur le plan de l’église, la place exacte où il désire que soit dressé le catafalque. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page162)
 - La cire appartient au curé.
 - Les funérailles ont coûté tant pour la cire.
 - (Par analogie) Composition faite de laque et d’autres matières, à laquelle on donne diverses couleurs et dont on se sert pour cacheter les lettres.
 - Un bâton de cire d’Espagne, de cire à cacheter.
 - Un cachet de cire rouge, de cire noire.
 - (Anatomie) Humeur épaisse et jaune qui se forme dans les oreilles. → voir cérumen
 - (Botanique) Résine, assez semblable à la cire des abeilles, qui coule de certains arbres et qu’on appelle cire végétale.
 - (Zoologie) Membrane ayant l’aspect de la cire, qu’on remarque à la base du bec de certains oiseaux.
 
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                                            kir
                                                                                            
?- (Linguistique) Code ISO 639-3 du kirghiz.
 
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                                            remplir
                                                                                            
?- Emplir de nouveau.
 - Ce tonneau, qui était plein, a fui ; il faut le remplir.
 - Il faut remplir la pièce de vin à mesure que le niveau baisse.
 - (Plus courant) Emplir entièrement, rendre plein, combler.
 - Dès avant l'hibernation, les ovaires s'étaient considérablement accrus et remplissaient la cavité générale ; ils ont encore un peu grossi pendant l'hibernation aux dépens des réserves nutritives accumulées dans l'organisme. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
 - Ce coffrage est rempli de mortier autolissant et autonivelant et peut recevoir tous les revêtements classiques de sols. — (L'Architecture d'aujourd'hui, n° 267 à 269, Armand Margueritte, 1990, page 174)
 - La bouteille est à moitié, il faut la remplir ou la vider. — Remplir ses caves de vin, ses greniers de blé.
 - La salle commençait à se remplir de spectateurs.
 - Les bébés ont rempli leurs couches.
 - Le mérite des Allemands, c’est de bien remplir le temps, le talent des Français, c’est de le faire oublier. — (Germaine de Staël, De l’Allemagne, 1810)
 - Compléter.
 - (En particulier) Écrire ce qui manquait à l’endroit qu’on y avait laissé en blanc, sur un document, un questionnaire, etc.
 - Remplir une quittance, une formule, etc. — Remplir un blanc seing.
 - (Dentelle) Faire ou refaire à l’aiguille les ornements à du point, à de la dentelle, à un canevas, ou en ajouter de nouveaux.
 - Remplir du point, de la dentelle. — Remplir un canevas, une toile, un dessin.
 - (Par hyperbole) Abonder dans un lieu, ou s’y étendre beaucoup, en en occupant une grande partie.
 - Les meubles remplissent votre appartement.
 - La fumée remplit cette chambre.
 - Remplir l’air de ses cris.
 - (Sens figuré) Combler d'un sentiment.
 - Il y a des engueulades qui rougissent les yeux, bleuissent les joues, crispent les poings, arrachent les cheveux, cassent les œufs, renversent les éventaires, dépoitraillent les matrones, et me remplissent d'une joie pure. — (Jules Vallès, L'Enfant, chap. 8, Le Siècle, 1878 & Éditions Charpentier, 1879)
 - Cette nouvelle a rempli nos cœurs de tristesse, a rempli notre maison de deuil, d’affliction. — Remplir les peuples de crainte, d’étonnement, de joie. — Il nous a remplis d’admiration.
 - Il s’est rempli la tête de visions, de chimères.
 - (Sens figuré) Occuper ou employer, en parlant du temps, de la durée.
 - Cette guerre a rempli une période de trente années.
 - La lecture et le jeu remplissent ses soirées.
 - Cette occupation remplira ses loisirs.
 - (Sens figuré) Exécuter ; accomplir ; effectuer ; réaliser.
 - On l'appelle aussi Sant Tu-pé-du, me dit Jeanne Ar Prat, une paysanne de l’endroit, qui remplit les fonctions de sacristine et est venue m'ouvrir la chapelle. — (Anatole Le Braz, Les Saints bretons d'après la tradition populaire en Cornouaille, Les Annales de Bretagne, 1893-1894, Paris : Calmann-Lévy, 1937, p.4)
 - Remplir un devoir, des devoirs, son devoir, ses devoirs. — Remplir une tâche, une mission, un contrat.
 - (Sens figuré) Occuper une fonction, un emploi, une place, et s’acquitter des devoirs, des obligations qu’elle impose.
 - Cet homme remplit bien, remplit mal sa place.
 - Il remplit sa place imparfaitement, indignement.
 - (Sens figuré) Présenter l’accomplissement de tout ce qu’une idée promet, de tout ce qu’elle renferme.
 - Et l’on voit arriver le petit jour. Nos yeux se remplissent d’espoir, nous ne sommes qu’à un kilomètre du dégrad. — (Albert Londres, L’Homme qui s’évada, page 95, Les éditions de France, 1928)
 - Remplir l’idée qu’on doit avoir, qu’on s’est faite de quelque chose, de quelqu’un,
 - Cet ouvrage remplit parfaitement l’idée qu’on se fait du poème épique.
 - Démosthène remplit entièrement l’idée du parfait orateur.
 - Il est loin de remplir l’idée que j’avais de lui.
 - Cet homme a rempli sa destinée.
 - (Pronominal) (Populaire) Manger, boire avec excès.
 - Se remplir de viandes, se remplir de vin,.
 - Se remplir le ventre.
 
 - 
                                            ressentir
                                                                                            
?- Sentir ; éprouver.
 - J'avais les membres roidis et ressentais une si pénible lassitude, que je restai longtemps sans pouvoir trouver le sommeil. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 94)
 - Ma myopie renforçait encore l'impression d'irréel, de cauchemar que je ressentais et contre laquelle je m’efforçais de lutter, dans la crainte de voir se briser ma volonté. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
 - Le changement des conditions objectives de la lutte, qui imposait la nécessité de passer de la grève à l’insurrection, fut ressenti par le prolétariat bien avant que par ses dirigeants. — (Lénine, Rapport sur la Révolution de 1905, traduit du russe (Pravda du 22 janvier 1925), Moscou : Éditions du Progrès, 1966, page 6)
 - Vous ressentirez une fatigue générale. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, pages locales, page 24)
 - Il a ressenti vivement la perte de son ami. — Il est également incapable de ressentir et d’inspirer l’amitié. — Je ressens un grand plaisir, une grande joie de votre retour.
 - (Pronominal) Sentir quelque reste d’un mal qu’on a eu.
 - Il se ressent encore de sa maladie, de sa blessure, de son opération.
 - Dans l’antichambre, je trouvai Wood qui mettait son paletot. Il ne semblait pas se ressentir de sa crise. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 100)
 - (Pronominal) (Sens figuré) Éprouver les suites, les conséquences fâcheuses, l’influence nuisible de quelque chose.
 - Il se ressentira longtemps des désordres de sa jeunesse.
 - Ce pays a été ruiné par la guerre, il s’en ressentira longtemps.
 - Il se ressent de la mauvaise éducation qu’on lui a donnée, de la fréquentation des mauvaises compagnies.
 - Son ouvrage se ressent de la précipitation avec laquelle il l’a composé.
 
 - 
                                            accourcir
                                                                                            
?- (Désuet) ou (Acadie) Rendre plus court.
 - Une des plus difficiles entreprises du fondateur fut d’accourcir les robes & de faire raser les barbes de son peuple. — (Voltaire, Œuvres complètes, Tome Vingt-Quatrieme, De L’Imprimerie De La Société Littéraire-Typographique, 1784, page 405)
 - (Désuet) ou (Acadie) (Spécialement) Prendre une route de traverse qui rende plus court le chemin habituel.
 - C’est avec le secours de cette Méthode, que le capitaine Marchand, assuré, autant qu’il est possible de l’être, de la véritable position du Vaisseau , pouvoit, par des routes directes , accourcir ses Traversées. — (Étienne Marchand, Voyage autour du monde, pendant les années 1790, 1791 et 1792, Imprimerie de la République, 1797)
 - (Pronominal) (Désuet) Devenir plus court.
 - L’ombre des vieux platanes qui bordaient la route s’accourcissait de plus en plus. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
 
 - 
                                            guérir
                                                                                            
?- Délivrer d’un mal physique.
 - Pyrrus, Roi des Epirotes, guérissoit[sic], dit Plutarque, tous les Rateleux en leur touchant seulement la rate avec le gros doigt de son pié[sic] droit ; […]. — (Jean Meslier, Le Testament, chap. XIII, édition de Rudolf Charles, t.1, p.81, 1864)
 - Elle est depuis dix-sept ans victime du principe de la plique polonaise qui produit tous ces ravages, j’en ai vu de plus terribles exemples. Or, moi seul aujourd’hui sais comment faire sortir la plique de manière à pouvoir la guérir, car on n’en guérit pas toujours. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxièmae épisode)
 - M. A… G…, demeurant à Troyes, souffre depuis longtemps d’une entérite que différents traitements n’ont pu guérir. — (Émile Coué, La Maîtrise de Soi-même par l’autosuggestion consciente, éd. 1935, p.31)
 - (Par extension) — En vertu de ce principe des homœopathes : similia similibus curantur, l’aconit, la stramoine, la jusquiame, seraient capables de susciter cette névrose chez l’homme ou l’animal bien portant, puisqu’ils prétendent la guérir par ces médicaments. C’est ce qui, croyons-nous, est à démontrer. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
 - Sylvius avait déjà fait observer que les bœufs qui, pendant l'hiver, sont affectés de concrétions biliaires, se guérissent au printemps en mangeant les feuilles et les tiges de chiendent dans les pâturages. — (Le Chiendent - Triticum repens, dans la Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, Paris : Dr Martin-Lauzer, 1865, page 17)
 - (Absolument) L’art de guérir.
 - (Sens figuré) Délivrer d’un mal moral, de mauvaises habitudes, travers, passions, vices, etc.
 - Cela le guérira peut-être de son indiscrétion.
 - Cet enfant est parvenu à se guérir de la peur.
 - Il est guéri de son ambition. — Guérissez-vous de ce vilain défaut.
 - (Intransitif) ou (Pronominal) Se délivrer d’un mal physique.
 - Il est dans les meilleures conditions pour guérir.
 - Il se guérira peu à peu.
 - (Par extension) Sa blessure ne guérit, ne se guérit guère.
 - (Sens figuré) On guérit difficilement de la peur.
 - Son cœur a trop souffert pour guérir, pour se guérir jamais.
 
 - 
                                            secourir
                                                                                            
?- Aider ; courir à l’aide de quelqu’un ; prêter assistance à qui en a besoin.
 - […] elle se trouva mal en rentrant dans sa maison : on s’efforça vainement de la secourir, de la ranimer ; elle expira sans avoir repris ses sens, ni laissé apercevoir aucune marque de connaissance. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
 - Bien, bien, ma cousine ! il y a deux façons de me servir : l’une en exterminant mes ennemis, l’autre en secourant mes amis. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre XI)
 - Le match entre Cadix et le Barça a été interrompu samedi après qu’un spectateur a fait un malaise cardiaque en tribunes. Le gardien andalou, Jeremias Ledesma, a porté en courant un défibrillateur vers la tribune pour secourir la victime. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 12 septembre 2022, page 23)
 
 - 
                                            venir
                                                                                            
?- Se rendre sur le lieu où se trouve celui qui parle ou dont on parle.
 - venez ici, mon enfant. — (1854, Gustave Chouquet, Easy Conversations in French, page 9)
 - Il serait bon encore d’invoquer la protection du grand thaumaturge vers qui des milliers et des milliers de pèlerins venaient de toutes les provinces, de toutes les nations. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Un léger souffle l’avertissait de ces présences. Geisha le comparait à ces vagues vents coulis traversant certaines pièces bien closes sans qu’on puisse découvrir d’où ils viennent. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 53)
 - Le pain était arrivé, non sans peine et sans perte : en venant de Grandpré, où se trouvait la boulangerie, plusieurs chariots étaient restés embourbés, d’autres étaient tombés dans les mains de l’ennemi ; […]. — (Johann Wolfgang von Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 79)
 - L’empressement des envoyés des puissances pour venir adresser leurs félicitations à la cour des Tuileries avait été extrême. — (Albert Mansfeld, Napoléon III, Paris, 1861, volume 2, page 301)
 - S’étendre jusqu’à un point précis, atteindre une limite.
 - La marée vient jusqu’à la falaise.
 - Votre fils me vient à l’épaule.
 - Survenir, arriver, se produire inopinément ou fortuitement.
 - Le vent vient brutalement.
 - Un malheur ne vient jamais seul.
 - Se déplacer en sens inverse, quand celui qui parle invite un autre à l’accompagner.
 - Nous allons nous promener, venez avec nous.
 - Parvenir à la connaissance de quelqu’un.
 - Cette rumeur est venue jusqu’ici.
 - Il me vint à l’esprit de lui faire cette proposition.
 - Ce goût lui est venu naturellement.
 - Arriver par succession, échoir.
 - Les biens qui viennent du côté du père, de la mère.
 - Succéder.
 - Le printemps vient après l’hiver.
 - Un jour viendra ou vous perdrez tout.
 - Provenir de ; trouver son origine dans.
 - Les produits viennent surtout naturellement des grandes régions de l’industrie textile : Mulhouse pour les tissus de coton et la mercerie, le Nord pour les lainages, Troyes pour la bonneterie. — (Jean Pierre Fruit, Vexin normand ou Vexin parisien?: Contribution à l'étude géographique de l’espace rural, Presse Universitaires de France, 1974, page 158)
 - Ce mot vient du latin. — Mon aversion pour les chiens vient d’une vieille morsure.
 - Naître → voir venir au monde.
 - Cet enfant est venu à terme.
 - Pousser ; croître ; être produit.
 - Le métis ayant le salvelin pour mère et la truite pour père et vice versa est également d’un développement remarquable et vient dans les eaux moins profondes que celles qu’exige le premier. — (Jean-Pierre Joseph Koltz, Traité de Pisciculture pratique, 4e édition revue & augmentée, Paris : G. Masson, 1883, page 105)
 - Les arbres n’y viennent pas, il est vrai, si ce n’est dans les jardins abrités; mais c’est moins à cause du froid excessif qu’à cause des grands vents qui soufflent constamment de la mer. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 36)
 - De même le chasseur, quand il intervint pour guider les migrations naturelles des troupeaux, qu’il se contentait au début de suivre, devint un pasteur ; puis éleveur, quand il fit venir artificiellement, « agriculturalement », une partie du fourrage. — (René Dumont, Voyages en France d’un agronome, Librairie de Médicis, 1951, note no 1 page 13)
 - Semi-auxiliaire du passé récent. → voir venir de.
 - Et ce qu’il y a de certain, c’est que l’Esprit que nous venons de voir chez les idolâtres pythoniser la statue, la matière inerte et l’animal, c’est-à-dire les médiums de pierre, de bois ou de chair vive, communique à chacun d’eux une partie de ses propres facultés, sa vie, son intelligence, sa science et son mouvement au sein de l’air, où il règne en prince ; principes aeris hujus […] — (Roger Gougenot des Mousseaux, Les hauts phénomènes de la magie, 1864)
 - Si l'un des pèlerins venait à mourir sur le bateau, le capitaine devrait ne point pratiquer aussitôt l’immersion, mais bien atterrir quelque part et faire ensevelir le défunt dans un cimetière. — (« Pèlerinage en Terre Sainte au temps jadis », dans Jérusalem, tome 4, 1911, page 368)
 - Forme impersonnelle, voir aussi revenir.
 - Entre plage et campagne, la vie est ici si douce et la nourriture si variée et délicieuse que l’envie d’aller visiter les autres régions ou sites touristiques, de Messine à Agrigente, ne nous vient pas. — (Abdourahman Waberi, « En Sicile, l’été, je rencontre des migrants qui me ressemblent trait pour trait », Le Monde. Mis en ligne le 18 août 2019)
 - Il me vient une idée !
 - Il vient un moment où il faut savoir faire preuve de tempérance.
 - (Intransitif) Jouir.
 - Tandis que l’un haletait : « Encore » d’une voix faussement féminine, l’autre cria un « Je viens ! » qui me plaqua contre le mur. — (Gérard Mordillat, Vive la Sociale !, 1981, page 81)
 - Alors, il ne put plus se retenir, venant en elle en de longs spasmes douloureux. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
 - Il s’enfonça dans le sillon humide, et profond comme un fleuve millénaire, et il se mit à bouger en elle. Lentement au début, puis accélérant au rythme de leurs souffles mêlés, courts et saccadés. Il vint en hurlant, impatient. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
 
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                                            rouir
                                                                                            
?- (Art) Se dit en parlant de plante (comme le lin, le chanvre ou le manioc) que l’on fait tremper dans l’eau, afin que les fibres textiles puissent aisément se séparer de la partie ligneuse.
 - […] ; de même que le travail de rouir, tiller et peigner le chanvre, saler ou sécher le poisson , etc. , passe pour un appendice de l'industrie de ceux qui récoltent le chanvre, ou qui pêchent le poisson. — (Jean-Baptiste Say, Cours complet d’Économie politique pratique, 3e édition augmentée de notes par Horace Émile Say, chez Guillaumin & Cie, Paris, 1852, volume 1, 2e partie, chapitre 1, page 206)
 - Quand le lin a roui, on lui fait subir une sorte de décortication qui ne laisse subsister que la fibre textile. Ce fut le travail auquel le pauvre Kermelle crut pouvoir se livrer sans déroger. Personne ne le voyait, l’honneur professionnel était sauf ; mais tout le monde le savait, et, comme alors chacun avait un sobriquet, il fut bientôt connu dans le pays sous le nom de broyeur de lin. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 27)
 - Une herbe plus sombre, mêlée à des joncs, marquait la place d’anciens étangs où l’on faisait jadis rouir le chanvre ; ils n’étaient pas tous asséchés et dès la tombée du jour les grenouilles s’y mettaient à chanter. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 114)
 - On voit rouir dans la chaleurDes gerbes longues, lasses, lâches ;C’est comme un embarras de fleurs,D’oeillets, de mauves, de bourraches. — (Anna de Noailles, « Chaleur dans un jardin », Les Éblouissements, 1907 → lire en ligne)
 - Faire rouir du lin.
 - Le chanvre ne rouit pas bien dans l’eau courante.
 - Mettre du lin, du chanvre à rouir.
 
 - 
                                            gémir
                                                                                            
?- Exprimer sa souffrance d’une voix plaintive et non articulée.
 - Je l’entendis gémir toute la nuit.
 - Il se drapa en vitesse dans son hermine et ouvrit la porte à la volée, ignorant la plainte gémie par son épouse —ah, les femmes ! — (Dave Duncan, Sous une autre lune, 2012)
 - (Sens figuré) Se plaindre sous l’excitation de la tyrannie, de l’injustice, du malheur, etc.
 - Gémir sous le joug.
 - Gémir dans l’oppression, dans l’esclavage, dans les fers.
 - La nation avait longtemps gémi sous le poids des impôts.
 - Gémir sous le poids des afflictions.
 - Il gémissait de voir triompher l’injustice.
 - Pousser un cri languissant et plaintif, en parlant de certains oiseaux.
 - La colombe, la tourterelle gémissent.
 - (Sens figuré) (Poétique) Faire entendre quelque bruit, quelque murmure, en parlant de choses inanimées.
 - Le vent gémit dans les forêts.
 - (En particulier) Se dit des choses qui s’affaissent bruyamment sous le poids, sous la pression d’une autre, ou que l’on suppose ne pouvoir la soutenir qu’avec effort.
 - […] dans la nuit, les pauvres arbres, sous l’effort du vent plus colère, gémissent et craquent. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
 - Il fait gémir les coussins, les coussins gémissent sous le poids de son corps. — La terre gémit sous ses pas.
 - (Sens figuré) Par plaisanterie, Faire gémir la presse : Faire beaucoup imprimer. Se dit surtout des écrivains qui sont plus remarquables par leur fécondité que par leur talent.
 
 - 
                                            rouvrir
                                                                                            
?- Ouvrir de nouveau, ouvrir ce qui avait été fermé.
 - La question de la fin du permis à vie a été rouverte il y a une dizaine de jours après l’accident de Pauline Déroulède, qui a dû être amputée d’une jambe, après s’être fait renverser par un conducteur âgé. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 30 janvier 2023, page 13)
 - Une à une les succursales des magasins de luxe parisiens, londoniens ou berlinois fermaient, devant rouvrir, l'été, dans les stations chic : Chamonix, Royat, ou Aix-les-Bains. — (Paul Margueritte, Jouir, 1918, tome 2, page 260)
 - (Pronominal) — […] ; mais la porte du jardin s’est rouverte, mon amant est là, dans l’allée, il vient, il approche, […]. — (Pierre Louÿs, La nuit de printemps, dans Archipel, 1905)
 - (Pronominal) — Soudain, comme d’une plaie saignante qui se serait rouverte au fond d’elle même, tout son amour surgit. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
 - (Sens figuré) Redonner entière liberté.
 - Quelques hommes, qui ont dans le cœur plus de génie que le XVIIIe siècle n’en avait dans la tête, ont rouvert par d’admirables inspirations les chemins de l’âme que le scepticisme et l’impiété avaient fermés depuis si longtemps. — (« Manifeste romantique » (1828), attribué à Aloysius Bertrand, cité par Joseph Morsel et al. ; L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007)
 - Ces questions sembleront peut-être déplacées dans les circonstances. On se les poserait néanmoins si on cherchait à rouvrir la société dans le respect de la sécurité sanitaire pour traverser les derniers mois de l’épidémie. — (Mathieu Bock-Côté, La vaccination massive est notre seul espoir, Le Journal de Montréal, 5 janvier 2021)
 - (Intransitif) — Ce théâtre ne rouvrira qu’en décembre.
 
 - 
                                            applaudir
                                                                                            
?- (Intransitif) Battre des mains en signe d’approbation.
 - Des gens applaudirent à la fin. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 47)
 - (Transitif) Donner son complet assentiment à une chose, en ce sens, il est le plus souvent suivi de la préposition « à ».
 - […] et, si elles ont été portées à applaudir à la sagacité du philosophe, elles ont été sur le point de condamner la philosophie. — (Journal de médecine, chirurgie, pharmacie, etc., volume 35, 1816, page 376)
 - En cette fin d'année 1937, des ateliers de flottage sont en projet ou en cours d'installation dans plusieurs charbonnages français. On doit y applaudir puisqu'il n'y a pas moyen meilleur d'épurer les schlamms et les poussiers. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 8)
 - (Transitif) Battre des mains en signe d’approbation à l'adresse de quelqu'un.
 - Pour de pareils applaudissements, je conçois qu’on risque sa vie à chaque minute ; ils ne sont pas trop payés. Ô chanteurs au gosier d’or, danseuses au pied de fée, comédiens de tous genres, empereurs et poëtes, qui vous imaginez avoir excité l’enthousiasme, vous n’avez pas entendu applaudir Montès ! — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
 - (Pronominal) Se vanter, se glorifier.
 - C’est un homme vain qui s’applaudit sans cesse.
 - (Pronominal) Se féliciter de quelque chose.
 - Je m’applaudis de mes erreurs si elles tournent à votre gloire, je ne vois que votre bonheur dans ma faute. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXIV, 1826)
 - Au moment où elle s’applaudissait du bonheur négatif qu’elle avait su conquérir, elle entrevit d’effroyables abîmes. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
 - Le duc et la duchesse mouraient de rire à tous ces propos , comme gens qui avaient fabriqué l'aventure, s’applaudissant de la finesse et de la dissimulation que montrait la Trifaldi. — (Miguel de Cervantes Saavedra, L'ingénieux hidalgo don Quichotte de la Manche, traduction L. Viardot, 1836, tome 2, page 402)
 - — Vous ne sauriez croire, continua Sainte-Austreberthe, combien je m’applaudis maintenant d’avoir employé auprès de vous les bons offices de M. de Mériolle. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
 - Je m’en applaudissais, il est vrai, dans mon for intérieur. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
 
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                                            querir
                                                                                            
?- (Archaïsme) Variante de quérir.
 - Le Roy ordonna aussi tost aux Officiers de sa Garde robe d’aller querir un de ses plus beaux habits — (Charles Perrault, Le chat botté, dans Histoires, ou Contes du temps passé, page 92. 1697)
 - Va querir une échelle. — (Émile Zola, La Terre, deuxième partie, chapitre IV)
 
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                                            dépolir
                                                                                            
?- Dépourvoir une surface de son poli.
 - Le feu dépolit le marbre.
 - Une glace, un miroir, qui se dépolit.
 - (Vitrerie) Frotter une pièce de verre avec un autre verre, ou avec un morceau de grès et du sable pour détruire son vernis naturel.
 - Le ciel n’existait plus. C’était un plafond lourd et bas, lumineux comme du verre dépoli. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. I, Gallimard, 1937)
 - Les vitres n'étaient pas dépolies. — (André Malraux, La Condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 241)
 - Dépolir les vitres pour rendre la lumière plus douce.
 
 
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.