Mots qui riment avec "endre"

Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "revendre".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.

Cette liste comprend des mots se terminant par : endre , endres , andre et andres .

  • mévendre
    • (Vieilli) (Commerce) Vendre une chose à perte.
    • Ce marchand a mévendu plusieurs parties de son fonds.
    • Il y a des temps où les marchands sont obligés de mévendre.
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • montendre
  • pourfendre
    • Fendre complètement, en deux parties.
    • [...] la preuve de ce que je dis, c’est qu’on voit encore, sur le rocher pourfendu, et l’empreinte de sa main et celle des quatre pieds de son cheval. — (Jean Dussaulx, Voyage à Barège et dans les Hautes-Pyrénées, fait en 1788, tome I, Paris, 1796, page 237)
    • Il livre même des combatsAux vieux arbres de haut en bas,Et quand il ne les pourfend pas,Il les arrache !... — (Maurice Rollinat, Le vent, in La nature, G. Charpentier et F. Fasquelle, Paris, 1892, page 10)
    • (En particulier) Fendre un homme de haut en bas d’un coup de sabre ou d'autres armes.
    • Témoin ce jeune Othon […] que je vais pourfendre de mon épée s’il ne rejoint à l’instant même ses camarades. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839.)
    • Sans cette anicroche, le ballon se serait déchiré, comme pourfendu par un grand coup d’épée, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 88 de l’édition de 1921.)
    • (Sens figuré) (Ironique) Lutter contre, s’opposer à.
    • Le moment est venu de chasser le maharadjah de Patatah de son palais et de le pourfendre de la pire façon! — (René Goscinny, Strapontin et le tigre vert, 1960, réédition Le Lombard, 1998, page 57)
    • « Je veux rappeler devant vous la détermination de la République française à combattre l’antisémitisme. Il sera pourfendu dans toutes ses manifestations, les actes mais aussi les mots. Il sera pourchassé partout » — (François Hollande, « Hollande : la sécurité des Juifs, «cause nationale» », Libération, 1er novembre 2012)
    • Les don Quichotte qui pourfendent la « théorie du genre » s’effraient en effet que des filles jouent avec des voiturettes ou que des garçons changent les couches d'un poupon ou jouent à la dînette. — (Thierry Hoquet, Des sexes innombrables. Le genre à l'épreuve de la biologie, Éditions du Seuil, 2016, introduction)
    • Les deux avocats ont donc décidé de pourfendre le système, en attaquant notamment la légalité de certains éléments du marché. — (Dominique Simonnot, « L’ubuesque contrat qui piège les usagers parisiens du stationnement », Le Canard Enchaîné, 14 février 2018, page 3)
    • (Littéraire) Attaquer.
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • polyandre
    • (Sociologie) Qui a plusieurs maris.
    • Chez certains oiseaux, comme l'accenteur mouchet, certaines femelles sont polyandres : elles s'établissent avec plusieurs mâles pour une saison de reproduction. — (Clémentine Vignal dans La différence des sexes sous la direction de Nicolas Mathevon et Éliane Viennot, Belin, 2017, page 66.)
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • milandre
    • (Zoologie) Synonyme de requin-hâ (poisson).
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • reprendre
    • Prendre de nouveau.
    • On se rappelle que, ce que nous avions pris aux autres, il a fallu leur rendre, et on leur reprendra ce qu’ils nous ont pris sans raison en 1871. — (Émile-Ambroise Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 320)
    • Pataud, toujours un tantinet grotesque, il avait repris sa marche de long en large. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Le système de Buffon sera surtout repris par le plus grand hippiatre de l’époque, le fondateur de la science vétérinaire, l’écuyer le plus célèbre de son temps : Claude Bourgelat. — (Jacques Mulliez, Les Chevaux du Royaume : Histoire de l’élevage du cheval et de la création des haras, Montalba, 1983, page 213)
    • Reprendre un prisonnier qui s’était échappé, un oiseau qui s’était envolé.
    • Reprendre une ville sur l’ennemi qui s’en était emparé.
    • Reprendre à son service un ancien domestique.
    • Cet homme a repris sa femme après une longue séparation.
    • Après son exil, il reprit sa place au Sénat.
    • Il a repris ses habits d’été, d’hiver.
    • Il a repris du service.
    • (En particulier) Rentrer dans une voie après l’avoir quitté.
    • Nous reprenons le raidillon ; il n’est guère plus drôle à descendre qu’à monter : tantôt nous étions courbés en avant, maintenant il faut, pour la descente, se rejeter en arrière… — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895, édition 1923)
    • […] les bêtes levèrent leur mufle humide et, dociles à l’invite de leur jeune gardien, gravirent le coteau pour reprendre […] le chemin de terre bordé de haies vives aboutissant au village. — (Louis Pergaud, « Un satyre », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Prendre ce qu’on avait donné.
    • Reprenez votre cadeau, je ne puis l’accepter.
    • Reprenez le mandat que vous m’avez confié.
    • Accepter qu’on vous rende un bien vendu, en annuler la vente et en rendre le prix.
    • Le magasin reprend une marchandise non déballée, sous huit jours
    • Recouvrer.
    • […] elle se trouva mal en rentrant dans sa maison : on s’efforça vainement de la secourir, de la ranimer ; elle expira sans avoir repris ses sens, ni laissé apercevoir aucune marque de connaissance. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
    • Il reprit ensuite possession de lui-même, se reprocha comme une faiblesse cette fièvre passagère, et, se jetant dans son fauteuil, il resta quelque temps absorbé en de profondes réflexions. — (Jules Verne, Les Cinq Cents Millions de la Bégum, Hetzel, 1879, chapitre I)
    • Siè, dit Arsène André, reprenant le wallon de son enfance pour mieux affirmer sa réplique. Siè, Adonis!… siè! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Cet homme laisse une fortune importante, mais sa veuve a beaucoup à reprendre sur la succession.
    • Cette manufacture a repris un peu d’activité.
    • Ainsi, l’auteur ou le premier signataire d’une proposition de loi peut la retirer à tout moment avant son adoption en première lecture. Pour autant, si le retrait a lieu en cours de discussion en séance publique, un autre député ou sénateur peut la reprendre et, dans ce cas, la discussion continue (article 84 du règlement de l’Assemblée nationale, article 26 du règlement du Sénat). — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
    • (Militaire) Reconquérir des positions qui avait été perdues.
    • Vers ces temps Douaumont fut repris ; cela fit que l’ennemi n’eut plus de vues sur les pentes du fort de Marre à notre droite ; et le capitaine eut à recon­naître les positions de batterie possibles en cette région […] — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 204)
    • Rejoindre quelqu’un pour l’emmener.
    • Attendez-moi, je viendrai vous reprendre ; je vous reprendrai en passant.
    • Se remettre à quelque chose après une interruption ; recommencer.
    • Parfois les rênes s’échappent de nos doigts engourdis, et nos montures aveuglées, tournant le dos à la tempête, refusent d’avancer. Nous les laissons souffler un instant, puis reprenons notre course muette et aveugle. — (Frédéric Weisgerber, Trois Mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 36)
    • Surpris, les Français tournèrent bride, mais reprenant l’offensive ils engagèrent avec les cosaques, qu’ils mirent en fuite, un sanglant corps à corps jusque dans les rues du hameau de Jacqueville, puis tranquillement reprirent la route de Fontainebleau. — (« L’Invasion à Montereau et aux environs en février 1814 », dans Annales de la Société Historique et Archéologique du Gâtinais, Fontainebleau : Maurice Bourges, 1916-1917, volume 33, page 89)
    • En algèbre, sentant mon interlocuteur plus calé que je ne le suis, je reprends mon rôle de disciple attentif. — (Frédéric Weisgerber, Trois Mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
    • L’Autriche déclarait en outre, qu’elle trouvait inadmissible que, dans l’article 3, les puissances se congratulassent de la signature de la paix entre la Prusse et le Danemarck, les hostilités ayant formellement repris. — (Eugène de Guichen, Les Grandes Questions européennes et la diplomatie des puissances sous la seconde république française, Paris : chez Victor Attinger, 1929, page 112)
    • (En particulier) Parler de nouveau, en se rapportant à une conversation, et en parlant de l’un des interlocuteurs.
    • Avec cette neige, reprit le loueur, tu dois balayer le devant de ta porte. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 46)
    • Reprenons ici l’exemple de l’atrazine, appliquée pour le désherbage des voies de chemin de fer en Suisse. Après avoir été détectée dans les nappes phréatiques, l’atrazine a été remplacée par le diuron. — (Nathalie Chèvre et Suren Erkman, Alerte aux micropolluants: Pesticides, biocides, détergents, médicaments et autres substances chimiques dans l’environnement, Lausanne : P.P.U.R., 2011, page 124)
    • (En particulier) Remettre en scène, en parlant d’une pièce de théâtre.
    • Reprendre une tragédie, une comédie, etc.
    • (En particulier) (Architecture) Reconstruire, réparer.
    • Reprendre un mur.
    • Reprendre la façade d’une maison.
    • (En particulier) Rattacher ; recoudre.
    • Reprendre une maille.
    • Réprimander, blâmer ou censurer quelqu’un pour ce qu’il a fait ou dit.
    • Reprendre doucement, aigrement, durement.
    • On a beau reprendre ce jeune homme de ses fautes, il y retombe toujours.
    • Blâmer, censurer ou critiquer quelque chose, y trouver à redire.
    • C’est un homme de bien, je ne vois rien à reprendre dans sa conduite, à sa conduite.
    • Ce critique trouve à reprendre dans les meilleurs auteurs.
    • Il trouve à reprendre à tout ce qu’on fait.
    • Dire, chanter, etc. à la suite.
    • S’accompagnant de son gimbri, il nous chante, d’une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d’interminables mélopées, que l’assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains. — (Frédéric Weisgerber, Trois Mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 33)
    • Des hourras ponctuèrent le discours du Prince, qui, à la fin, entonna une hymne que tous les hommes reprirent avec lui : « Ein fester Burg ist unser Gott ! C’est un rempart que notre Dieu ! » — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 263 de l’édition de 1921)
    • (Intransitif) Prendre racine de nouveau, en parlant des arbres, des plantes, lorsqu’ils sont transplantés.
    • Ce pommier, ce poirier a bien repris.
    • Cette greffe a bien repris.
    • (Équitation) Modérer la vitesse d’un cheval de course.
    • (Intransitif) Se refermer, se rejoindre, en parlant des blessures, des chairs qui ont été coupées, ouvertes, séparées.
    • La plaie commence à reprendre.
    • Les chairs reprennent.
    • (Pronominal) La plaie se reprend, les chairs se reprennent.
    • (Intransitif) Se remettre, se rétablir, se relever.
    • Ce convalescent, ce malade reprend, a bien repris.
    • Cette pièce de théâtre a repris.
    • (Intransitif) Recommencer ; revenir ; retrouver la situation antérieure.
    • Le vent, qui parfois mollissait, reprenait bientôt avec plus de rage, au milieu de grains de grêle et de neige. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, chapitre 19, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 184)
    • Leur amitié a repris.
    • Les affaires reprennent.
    • La goutte, la fièvre, etc., lui a repris.
    • On dit aussi transitivement dans le même sens :
    • (Transitif) — La goutte, la fièvre, etc., l’a repris.
    • (Intransitif) Se figer, geler de nouveau,
    • Ce ciment a repris.
    • La rivière a repris.
    • (Pronominal) Se ressaisir, redevenir maître de soi.
    • Mais, sous l’effrayant choc moral qu’elle avait reçu, elle-même frémissait, sans pouvoir se reprendre. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, chapitre V, G. Charpentier, 1893)
    • (Pronominal) Se corriger d’une chose qu’on a dite mal à propos, avec ou sans intention.
    • Il dit un mot pour un autre, mais il se reprit aussitôt.
    • (Pronominal) Se remettre à une chose.
    • L’habitude était si forte chez elle, cette chanson faisait si bien partie de son être, que souvent, s’oubliant tout d’un coup, elle se reprenait à chanter. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
    • Il renfilait son veston, avec une visible satisfaction, car la soirée était fraîche et, sans même prendre de grandes précautions, il se reprit à avancer. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Le Bouquet tragique, chapitre XX, 1912)
    • Il a fallu s’y reprendre à plusieurs fois.
    • (En particulier) Remettre dans un cas fâcheux.
    • Vous y voilà repris. — Je n’y serai plus repris.
    • – Mes collègues de France sont moins bêtes que moi, grogna-t-il. On m’y reprendra, à venir m’enterrer parmi ces magots. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 230)
    • (Musique) Interpréter une chanson de quelqu’un d'autre.
    • (Transitif) Après avoir été battu de façon déloyale, se battre à nouveau, refaire un combat dans des conditions normales, loyales.
    • - T’es un pédé, a dit César. Tu m’as eu parce que je pensais à autre chose. Attends qu’on se retrouve. Je te reprends quand tu veux, comme tu veux, où tu veux. Je te la ferai bouffer, ta couille unique. — (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, chapitre 6, réédition Quarto Gallimard, 1973, page 490)
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • entreprendre
    • Prendre la résolution de faire quelque chose, une action, un ouvrage, et commencer à le mettre à exécution.
    • Le projet était hardi, mais le fait de l'entreprendre prouvait que le Danemark entendait conserver son hégémonie sur tout le Groenland. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Les historiens d’aujourd'hui ont entrepris de faire croire que l’authenticité de la philosophie est marquée par un éloignement aussi grand que possible des souillures de l’homme vulgaire. — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932)
    • C’est à partir de la Méditerranée que les Grecs entreprirent de coloniser la côte ouest de l'Asie Mineure, mille ans avant l'ère chrétienne, ou s’établir sur la côte de Cyrénaïque et le delta du Nil, en Sicile et en Italie du Sud (Grande-Grèce). — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 162)
    • Nous n’entreprendrons pas une discussion sur les édifices qui ont pu précéder l’église que nous voyons aujourd’hui, […]. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
    • L’infanterie régulière, el-âsker, telle qu'elle existe aujourd’hui, est une création moderne entreprise par les sultans Mouley Abderrahman et Sidi Mohammed après la bataille de l’Isly et la guerre avec l’Espagne, puis achevée par Mouley El-Hassan. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 769)
    • S’engager à faire ou à fournir quelque chose à certaines conditions, surtout en parlant d’ouvrages ou de fournitures considérables.
    • Cet architecte a entrepris tel bâtiment pour telle somme.
    • Il a entrepris la fourniture des vivres. — Il a entrepris de fournir les vivres pour tel prix.
    • (Sens figuré) (Familier) Se mettre à poursuivre quelqu’un, à le tourmenter, à le persécuter, à le railler.
    • (Péjoratif) Essayer d’agir sur quelqu’un.
    • Il ne put donc entreprendre le capitaine Bjarne sur la question du Sneffels, sur les moyens de communication, sur les facilités de transport ; il dut remettra ses explications à son arrivée et passa tout son temps étendu dans sa cabine. — (Jules Verne, Voyage au centre de la Terre, chapitre 9, 1867)
    • L'a remplacée un petit bonhomme sans un poil sur le caillou, qui m'a bombardée de questions carrément barbantes, […] Toutefois, quand le gnome au crâne d'œuf s'est mis à m'entreprendre sur Douglas, je me suis un peu énervée. — (Meg Cabot, Missing, tome 1 : Coup de foudre , traduit de l’anglais (USA) par ‎Luc Rigoureau, Hachette Livre, 2006, Le Livre de Poche Jeunesse, 2007, chapitre 14)
    • J’ai entrepris ce ministre pour qu’il s’occupât de mon protégé. — Vous courez grand risque d’être malmené, s’il vous entreprend.
    • (Intransitif) Empiéter, usurper. — Note : Dans ce cas, il est suivi de sur.
    • Il entreprend sur son voisin, sur la propriété de son voisin.
    • Entreprendre sur les droits de quelqu’un.
    • Chercher à séduire.
    • De bon matin, je descendis de mon grenier et accostai, dans la salle basse, la drapière qui se nommait Ursule et avait bonne mine. Je l’entrepris incontinent. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, pages 246-247)
    • Diriger une action contre. — Note : Dans ce cas, il est suivi de contre.
    • Suivant le caractère des barbares, dont la fougue est violente, mais de peu de durée, ils se réconcilièrent en faisant de nouveau le serment de ne rien entreprendre l’un contre l’autre. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • entendre
    • Percevoir un son.
    • Et je n’entendis plus qu'un murmure confus, semblable au murmure de la marée montante, ou au rugissement sauvage qui s'élève dans le bestiaire quand on vient d'ouvrir l’arène. — (Charles Nodier, — (L'Apocalypse du Solitaire), dans le Bulletin du bibliophile, Paris : chez J. Techener, 1844, page 1205)
    • On entendait vers Noisseville des hourras et des accents lointains d’une musique allemande. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie, page 168)
    • De tradition ardennaise, la fête de l’Assomption est un jour d’orage. Ce dicton, aujourd’hui, se confirmera: le tonnerre commence de se faire entendre. — (Isabelle Rimbaud, Dans les remous de la bataille (Journal de guerre), volume 1 : 28 juillet-28 août 1914, Le Mercure de France, 15 Juillet 1916)
    • La portée de cet appareil est assez considérable; il permet de faire entendre les auditions des radioconcerts à un auditoire de plusieurs centaines de personnes dans une très grande salle. — (Bulletin de la Société française des électriciens, éditions Gauthier-Villars et Cie, 1924, volume 4, page 166)
    • — Le langage du Père Duchesne… Ces ordures que, de sa cellule de l’Abbaye, Manon Roland entendait crier à son sujet. Et les crieurs en remettaient ! C’est impardonnable. — (Claude Mauriac, Le temps immobile, tome 7 : Signes, rencontres et rendez-vous, Éditions Bernard Grasset, Paris, 1982)
    • (En particulier) Percevoir un son qui n’existe pas.
    • Semblable au déplorable malade d’Edgar Poë, Durtal entendait avec terreur des frôlements de pas dans les escaliers, des cris plaintifs derrière les portes. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Écouter d’une oreille attentive.
    • Aussi à Lima, tous les étrangers vont-ils à l’église, non pour entendre chanter aux moines l’office divin, mais pour admirer, sous leur costume national, ces femmes d’une nature à part. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
    • La concierge logeait au premier. Elle ne pouvait pas entendre. D’ailleurs elle n’était pas là, […]. — (Michel Lambert, La rue qui monte, L’Âge d’Homme, 1992, page 25)
    • (Vieilli) Comprendre.
    • — C’était avant tout un financier. Il entendait les affaires mieux que personne. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 96)
    • Je ne saisis pas, quant à moi, un seul mot de leur jargon. Ni le maire, ni le curé je ne les entends. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Au premier mot de cette cavatine, l’artiste lança sur la marquise un regard qui donnait aux paroles une signification cruelle et qui fut entendue. — (Honoré de Balzac, Béatrix, 1838-1844, deuxième partie)
    • À quoi sert le MacBook ? Certes, il est plus léger, mais c’est bien là son seul avantage par rapport au MacBook Air. Il aurait été mis à jour avec un port Thunderbolt 3 et une puce T2, son maintien dans la gamme aurait pu s’entendre… — (Christophe Laporte, Le keynote de la rédemption ?, MacGeneration, 4 novembre 2018 → lire en ligne)
    • (Absolument) — Bonaparte, qui s’y entendait, changeait le titre des gens: il cachait le nom de M. de Talleyrand sous celui de prince de Bénévent; il baronnifiait les marquis et ducalisait les comtes. La recette est assez bonne , et nous la recommandons fortement à qui de droit. — (Les nouvelles recrues du Château, dans La Mode: revue des modes, jeudi 25 décembre 1845, Paris : imprimerie d’Edouard Proux & Cie, page 540)
    • Apprendre, prendre connaissance de quelque chose (l’objet désigne soit un propos, un message, un rapport destiné au sujet, soit la personne qui le lui adresse).
    • Ce sont là de ces choses qu’il ne faut pas entendre. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Poisons, 1869, page 24)
    • Chaque compagnie était convoquée immédiatement à l’effet d’entendre son capitaine. — (Verlaine, Œuvres complètes, tome 4, L. Leclercq, 1886, page 132)
    • (Administration) Consulter.
    • le Conseil d’État, entendu, décrète... — (Code pêche fluv., 1875, page 53)
    • (Droit) Recueillir les dépositions d’un témoin, d’un accusé dans une des phases de la procédure de jugement.
    • La cause, l’affaire est entendue, les débats sont clos, il ne reste qu’à délibérer et à prononcer le jugement.
    • Citoyens, je demande que la citoyenne Tison soit entendue ; je demande qu’elle parle. — (Alexandre Dumas, Chevalier de Maison-Rouge, 1847, II, 3, page 86)
    • (Religion) (En parlant d’un prêtre) Écouter la confession d’un pécheur.
    • Elle l’entraîna dans la chapelle, où fra Cattaneo l’entendit en confession. — (France, Puits Ste Claire, 1895, page 252)
    • (En particulier) (Péjoratif) Apprendre un fait, une nouvelle bizarre ou stupéfiante.
    • J’en ai entendu de fortes, mais jamais comme celle-là !… — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 348)
    • J’en aurai entendu, pendant plus de dix ans en tant que maire, mais celle-ci dépasse beaucoup de limites ! — (Raphaëlle Rérolle, « Beaucoup de gens, à Paris, sont moins bien logés que mes vaches » : le désarroi du monde agricole face à l’« agribashing », Le Monde. Mis en ligne le 7 novembre 2019)
    • Assister à un spectacle public en tant qu’auditeur (sens actif : donner).
    • Tu n’as pas une vilaine voix et la mienne est très bien. De tous les chanteurs de plages que j’ai entendus, il n’y en a pas un seul que je n’aurais dégoté facilement. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 69 de l’édition de 1921)
    • (Religion) Prenons Notre-Dame de Paris ; […] cette Cathédrale n’a plus d’âme ; elle est un cadavre inerte de pierre ; essayez d’y entendre une messe, de vous approcher de la Table, et vous sentirez une chape de glace tomber sur vous. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Entendre une conférence.
    • Je n’ai jamais entendu cet orateur.
    • J’ai entendu plusieurs fois ce chanteur à la Scala.
    • (Religion) Exaucer.
    • Que Dieu vous entende !
    • Être d’accord, accepter.
    • (Sens figuré) Il ne l’entend pas de cette oreille-là, se dit de quelqu’un à qui l’on fait une proposition qu’il ne veut pas l’accepter.
    • Il n’a rien voulu entendre. Il n’est pas tombé d’accord avec moi.
    • C’est entendu, je viendrai à trois heures!
    • Je n’entends pas que tu tombes malade, toi aussi… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIII)
    • Vouloir dire.
    • Un courtisan est un homme de la cour du roi, j’entends un homme qui a une charge ou un emploi domestique dans le palais, qui est le premier écuyer, chambellan, grand veneur, […]. — (Hippolyte Taine, Philosophie de l’art, Germer Baillière, Paris, 1865, page 134)
    • Qu’entendez-vous par là ? Que voulez-vous dire par là ?
    • Exiger.
    • Je vous le promets, mais aussi j’entends que vous fassiez telle chose.
    • J’entends que vous restiez avec moi.
    • Vouloir ; avoir l’intention de.
    • Le projet était hardi, mais le fait de l’entreprendre prouvait que le Danemark entendait conserver son hégémonie sur tout le Groenland. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • La foule entend désormais jouir des raffinements réservés naguère à de peu nombreux privilégiés. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Nous préparions la Fête-Dieu avec une ardeur et une fébrilité d’autant plus vive que chaque quartier entendait exhiber le plus beau reposoir. Quelle mobilisation ! — (Yanny Hureaux, Bille de chêne: Une enfance forestière, Jean-Claude Lattès, 1996)
    • Angie avait bien vite compris les raisons de cette attitude : Petrina ne supportait pas que sa propre enfant lui volât la vedette en société et entendait bien rester le centre d'intérêt de tous... — (Lynne Graham , Un réveillon chez les Demetrios, traduit de l'anglais (Irlande du Nord), éd. Harlequin, 2014)
    • Si certains songent à revenir dans l’Hexagone, d’autres n’entendent pas retraverser la Manche. — (Cécile Ducourtieux, Entre le Covid-19 et le Brexit, les Français de Londres en plein doute, Le Monde. Mis en ligne le 9 septembre 2020)
    • (Pronominal) Avoir de bonnes relations.
    • Colombe comprit tout de suite qu’elle s’entendrait avec le duc d’Aumale. — (Lucien Boisyvon, 'Adieu Colombe, 1956)
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • suspendre
    • Pendre quelqu'objet en l’air, l’attacher de telle sorte qu’il ne porte sur rien.
    • Les grandes cornes qui surmontent la tète du bouc, et la longue barbe qui est suspendue à son menton, lui donnent un air bizarre et équivoque : […]. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Œuvres complètes, tome 3, page 602, Furne & Cie - París, 1842)
    • On récolte les échalotes lorsque les feuilles jaunissent ; on arrache les plants et on les laisse ressuyer deux ou trois jours sur le sol ; cela fait, on les monte au grenier où on les suspend en paquets. — (« Le jardin de l'école », dans Journal des Instituteurs et des Institutrices, vol. 60, éd. Fernand Nathan, 1914, page 319)
    • (Sens figuré) Surseoir, différer, cesser pour quelque temps.
    • Il fallut prétexter des affaires à Paris pour être autorisés à monter dans la voiture de Chantilly, dont le départ était suspendu par notre arrestation. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
    • Suspendre l’exécution d’un arrêt. — On reprit les poursuites qui avaient été suspendues.
    • Suspendre les hostilités. — Suspendre son ressentiment, les effets de son ressentiment.
    • La séance est suspendue.
    • Interrompre, s’arrêter pour quelque temps.
    • Dans toutes les Bourses de la terre, ce fut une avalanche de titres que les porteurs voulaient vendre ; les banques suspendirent leurs paiements, les affaires furent paralysées et cessèrent ; […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 288 de l’édition de 1921)
    • Ces troupes ont suspendu leur marche, ont reçu l’ordre de suspendre leur marche.
    • Les travaux étaient depuis longtemps suspendus.
    • (En particulier) (Droit) Attendre, pour porter son jugement, qu’on soit plus éclairé.
    • Suspendre son jugement sur quelque chose.
    • (En particulier) (Politique) Interrompre l’exercice de droits politiques ou civils pour quelque temps.
    • Suspendre la constitution. — Suspendre les garanties constitutionnelles.
    • Suspendre l’exécution des lois. — Suspendre un journal.
    • (En particulier) (Sens figuré) Interrompre les fonctions d’un ecclésiastique, d’un magistrat, d’un officier, d’un agent quelconque, sans lui ôter son caractère.
    • Les commissaires députés se rendirent à Baix, et après enquête, le 25 janv. 1676, sans s'arrêter à la récusation formée par Corbières, ils le suspendirent de ses fonctions jusqu'au prochain synode et ordonnèrent que, en attendant, l'église de Baix serait desservie par les ministres du voisinage. — (« Poudrel (Jean) », dans La France protestante ou vies des protestants français qui se sont fait un nom dans l'histoire, […], tome 8, par Eugène Haag & Émile Haag, Paris : chez Joël Cherbuliez, 1858, p. 366)
    • (En particulier) (Éducation) Exclure temporairement un élève.
    • Il a été suspendu trois jours pour s'être battu avec un autre élève.
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • étendre
    • Faire qu’une chose acquière plus de surface ou plus de volume, soit en la rendant plus mince, soit en la tirant ou en la dilatant.
    • On étend l’or sous le marteau.
    • Étendre du beurre sur du pain.
    • Étendre de la cire.
    • Étendre du drap, du parchemin.
    • C’est un métal qui s’étend beaucoup quand on le bat.
    • Étendre ses troupes, son armée : Leur faire occuper plus de terrain, leur donner plus de front.
    • L’armée s’étendit dans la plaine.
    • (Sens figuré) Donner plus de portée à une idée, à un mot, au contenu d’un texte.
    • Étendre la clause d’un contrat, les termes d’un arrêt, d’une loi.
    • Étendre le sens, la signification d’un mot.
    • Déployer en long et en large.
    • Étendre de la toile sur l’herbe pour la blanchir.
    • Étendre un tapis.
    • Étendre quelqu’un sur une table, sur un lit, pour lui faire subir quelque opération.
    • Jésus-Christ fut étendu sur la croix, sur l’arbre de la croix.
    • Ces martyrs furent étendus sur le chevalet.
    • Il y avait aussi, comme hors-d’œuvre, des tranches rouges qu'on étendait sur du pain noir en le saupoudrant de poivre : c'était du saumon fumé. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris, Plon, 1883, page 45)
    • Étendre le linge. (3a) (En particulier) Déployer en long et en large du linge humide afin qu’il sèche.
    • Étendre du linge pour le sécher.
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • défendre
    • Protéger, soutenir, quelqu'un ou quelque chose contre une attaque, une agression.
    • Défendre quelqu’un au péril de sa vie. — Défendre ses concitoyens, sa patrie.
    • À cette nouvelle, femmes et filles se placèrent autour du cercueil du bienheureux, s’entr’exhortant à le défendre vaillamment. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
    • Finalement, ils défendent l’idée de l’inexistence d’un parti anti-germanique, vu qu’il n’existait pas non plus de parti pro-germanique. — (Carlos G. García Mac Gaw, Le problème du baptême dans le schisme donatiste, 2019, page 186)
    • (Militaire) Résister à ceux qui veulent se rendre maîtres d’une position militaire, s’opposer aux ennemis qui l’attaquent.
    • Le 16 mars, pendant qu'on se fusillait à Léchelle, le duc de Reggio, qui devait défendre le passage du ravin de Richebourg et le duc de Tarente, qui commandait (ou devait commander en chef de bataille), jouaient au « trente et quarante » dans la chambre de M. Saussier, fermier à Cormeron. — (Louis Rogeron, Les Cosaques en Champagne et en Brie : Récits de l'invasion de 1814, racontés d'après les contemporains, les auteurs modernes, des documents originaux et des notes inédites de témoins oculaires, aux éditions Émile Gaillard à Paris, 1905, page 155)
    • (En particulier) Empêcher que l’ennemi ne puisse, sans risquer beaucoup, entrer dans un lieu ou en approcher.
    • Hilperik entra à Paris sans aucune opposition, et logea ses guerriers dans les tours qui défendaient les ponts de la ville, alors environnée par la Seine. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les Quatre Fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
    • La frontière est défendue de ce côté par plusieurs places fortes.
    • Garantir, tant au sens propre qu’au sens figuré.
    • La montagne défend cette maison du froid, des vents du nord.
    • Qui le défendra des séductions du monde, contre les séductions du monde ?
    • (Spécialement) Soutenir l’innocence de quelqu’un contre ceux qui l’accusent.
    • Portalis, quelque temps après, trouve de l’argent et lance un nouveau journal où il se met à défendre les communards arrêtés et condamnés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 101)
    • Cet avocat a très habilement défendu son client.
    • (Par extension) Défendre une cause.
    • (Droit) (Absolument) Fournir des défenses aux demandes de la partie adverse.
    • Il a été condamné faute de défendre.
    • Prohiber, interdire quelque chose.
    • […] je ne voulais pas me faire à l’idée que mon père fût mort, et que plus jamais il ne reviendrait. Durant sa maladie, on m’avait défendu de pénétrer dans sa chambre, et il était parti sans que je l’eusse embrassé. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
    • Saint Louis […] défendit aux gens du faubourg de Graveillant de rebâtir leurs maisons et fit évacuer le faubourg de la Trivalle. Ces malheureux durent s’exiler. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
    • En effet, le Marquisien se soucie peu de l’argent et, pour obtenir son copra, certains capitaines exploitent son goût pour l’alcool, ce qui est défendu par la loi mais très difficile d’empêcher. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • (Sport) Empêcher un opposant de marquer un but.
    • Toute l’équipe a défendu pour conserver le score.
    • (Pronominal) Repousser une attaque, une agression quelconque, y résister.
    • Elle riait de toute sa voix sonore en luttant des bras et des jambes. Désarmée par son rire, elle se défendait à l’aveuglette. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
    • Autre exemple de l’inhabilité du démocrate à se défendre et du dommage qui lui en échoit. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, p.25)
    • La dépense moyenne par hectare pour me défendre contre l’oïdium et le mildew atteignit 106 fr., tandis que dans les années ordinaires, je puis me contenter de cinq traitements mixtes, dont les frais peuvent être réduits à 60 fr. — (Paul Coste-Floret, Les travaux du vignoble : plantations, cultures, engrais, défense contre les insectes et les maladies de la vigne, Montpellier: chez Camille Coulet & Paris : chez Masson & Cie, 1898)
    • Il est difficile de se défendre de quelque partialité pour ses proches.
    • La société existe. Elle veut vivre. Donc elle réagit. Supposez qu’elle ne se défende pas : elle serait en quelques heures la proie d’innombrables fripouilles… Tout s’écroulerait. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • (Absolument) Résister aux atteintes de la maladie, de l’âge, etc.
    • Votre petit accident n’a pas l’air de vous avoir beaucoup changé, Monsieur Frémont ! – On se défend, jeune fille ! — (Henry Kistemaeckers fils, Œdipe… voit !, Charpentier et Fasquelle, Paris, 1905)
    • (Familier) Faire preuve de qualités, de compétences, réussir dans un domaine.
    • En conséquence, la Belgique ne se défend pas mal du tout comparé aux autres pays européens: 25 donateurs par million d'habitants, ce qui représente le double du chiffre des Pays-Bas. — (Marc Sertyn, Le don d’organes ne se défend pas mal dans notre petit pays, site e-sante.be, 10 décembre 2001)
    • La sœur de Rumer Willis se défend bien pour ce qui est de l’audace — (Titre de puretrend.com, 8 octobre 2015)
    • (Argot) Gagner de l’argent, exercer une activité rentable.
    • On s’est expliqué, il voulait en effet un garçon et je suis allée chercher pour lui un jeune Lorrain qui se défendait avec le marché noir et avec son cul. — (Marie-Thérèse, Vie d’une prostituée, 1948, réédition Joëlle Losfeld, 1993)
    • On n’avait jamais vraiment bossé ensemble comme associés, vu que lui s’était vite fait une spécialité comme casseur de lourdes et moi je m’étais toujours plutôt défendu dans la fausse mornifle. — (Zep Cassini, Mollo sur la joncaille, Fleuve noir, 1955)
    • (En particulier) Se prostituer.
    • D’ailleurs, moi j’ai jamais été barbot. Si elle se défendait c’est qu’elle le voulait bien. — (Victor Victus, De la boue et des roses, éditions de la Flamme d’or, 1953)
    • Madame Rosa était née en Pologne comme Juive mais elle s’était défendue au Maroc et en Algérie pendant plusieurs années et elle savait l’arabe comme vous et moi. — (Émile Ajar (Romain Gary), La Vie devant soi, Mercure de France, 1975)
    • Se disculper, nier quelque chose qu’on vous reproche.
    • On l’accuse de telle chose, mais il s’en défend.
    • S’excuser de faire quelque chose à quoi on voudrait vous obliger.
    • On voulait le forcer d’aller dans cette maison, il s’en est défendu.
    • On voulait lui donner cette mission, il s’est toujours défendu de l’accepter.
    • (Pronominal) S'empêcher, s'interdire.
    • Charles Schweitzer jouissait fièrement de la considération qu’on témoignait à son grand âge, à sa culture, à sa beauté, à ses vertus, ce luthérien ne se défendait pas de penser, très bibliquement, que l’Éternel avait béni sa Maison. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 55)
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • palissandre
    • Bois violet, nuancé de jaune et de noir, qui vient de la Guyane et qui est employé pour des ouvrages d’ébénisterie et de marqueterie.
    • Mais la maîtresse de nos jours ne se contente plus du flan et de la galette ; quand elle accroche un fils de bourgeois, elle exige de la soie, des fourrures et du palissandre. — (Paul Lafargue, Sapho, paru dans Le Socialiste, 2 janvier 1886)
    • Il fallait la voir regarder, de ses yeux bordés de rouge, les étalages des bas de soie brodés, et les chapeaux joliment chiffonnés, qui, chez les modistes, se dressent fièrement au haut des champignons de palissandre ! — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
    • A côté des guitares classiques, avec fond et éclisses en palissandre et mécanique d’accord, Torres a construit à toutes les époques de sa carrière un autre type de guitare, avec une caisse en cyprès et des chevilles d’accord . — (La Facture instrumentale européenne: suprématies nationales et enrichissement mutuel, Paris : Musée instrumental du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, 1985, page 237)
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • mandres
    • Pluriel de mandre.
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • désapprendre
    • Oublier ce qu’on a appris.
    • J’ai craint de ressembler à ces voyageurs qui, dans les courses d’une vie errante, ont désappris la douceur de l’accent natal, et sont comme dépaysés en rentrant dans leur patrie. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, Revue des deux Mondes, 1833, tome 1)
    • Elle garde le silence comme si elle avait complètement désappris de parler. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 19)
    • Comment voulez-vous enseigner quoi que ce soit à un être qui « désapprend » tout ? — (David Dosa, Un chat médium nommé Oscar, traduction de Blandine Roques, 2010, chapitre 15)
    • Mais quoi qu’il y ait à apprendre, et même s’il s’agit de choses que je sais déjà, l’école procure un sentiment de profonde sécurité positive. Ce qu’on a appris, il semble qu’on ne puisse plus le désapprendre. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 115)
    • Faire oublier ce qu’on a appris, intériorisé.
    • La deuxième leçon, liminaire, du Towazugatari, est de nous désapprendre les réflexes conditionnés de la pensée alternative. — (Dame Nijō, Splendeurs et misères d’une favorite, traduit par Alain Rocher, édition Picquier, 2004, Introduction, page 9)
    • Elle avait dû, enfant, rire et courir et danser, mais, les épreuves survenant, elle avait désappris la gaieté. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre VII)
    • Perdre ce qui avait été acquis.
    • Cette œillade causait sans doute une commotion au maître, qui, blessé par cette silencieuse épigramme, voulut désapprendre à l’écolier ce regard fulgurant. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
    • Ces brutes ont sans doute inventé le chant, compagnon du travail, du plaisir et de la peine jusqu'à notre époque, où l'homme a presque complètement désappris de chanter. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 20)
    • — Pourquoi cessons-nous de voir en grandissant?— Précisément parce que nous grandissons. Nous apprenons les dures lois de la survie qui nous forcent à nous focaliser sur ce qui est utile. Nos yeux désapprennent la beauté. Grâce aux champignons, nous retrouvons nos perceptions de petit enfant. — (Amélie Nothomb, Le Voyage d'hiver, Albin Michel, 2009, pages 94-95)
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • méprendre
    • Se tromper, prendre une personne ou une chose pour une autre.
    • Messieurs, aucun homme réfléchi n’a pu se méprendre sur la situation nouvelle qui est née, tant des réponses évasives de la Curie romaine que de la résolution prise par le Gouvernement. — (Emile Combes, Discours à Auxerre, 4 septembre 1904)
    • Il parle de la situation avec clairvoyance et ne se méprend pas au caractère de ma sœur. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 85)
    • Je ne me suis jamais mépris au jugement que j’ai porté de cet homme.
    • (Quelquefois) (Sens figuré) Se dit à une personne qui semble s’oublier et manquer de respect.
    • À qui croyez-vous parler ? Vous vous méprenez.
    • Elle échouait depuis trois ans, et Frédéric aurait aimé lui témoigner un peu de sympathie, mais il craignait qu’elle ne se méprît. — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 145)
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • détendre
    • Relâcher ce qui était tendu.
    • Détendre une corde.
    • Détendre un arc.
    • Un ressort qui se détend.
    • Ce vêtement, il va se détendre, non ?
    • (Sens figuré) Relâcher son esprit ; évacuer son stress.
    • — Calvâsse! vraiment? Je croyais que les correspondants parlementaires étaient détendus comme des coqs en pâte. — (Loraine Lagacé, Stratège, Stanké, 1992, vol. 1, p. 34)
    • Détacher, enlever ce qui était tendu en quelque endroit, par exemple le linge.
    • Détendre une tapisserie.
    • Détendre des rideaux.
    • Environ un quart d'heure après Bardet vint me trouver dans mon rang ; il me dit tout bas: « Je viens d'aider Toinette et Marote à détendre. — (Nicolas Rétif de la Bretonne, Monsieur Nicolas, 1796), bibliothèque de la Pléiade, Tome 1, p. 735.
    • (Par extension) (Vieilli) Ôter les tapisseries, les rideaux, etc., d’un lieu.
    • (Absolument) On détend dans toutes les rues quand Noël est passé.
    • Démonter les tentes pour lever le camp.
    • Détendre le camp.
    • (Absolument) Après avoir fait toutes ces dispositions, après avoir reçu un officier prussien qui demandait à parlementer, et lui avoir montré le camp dans le plus grand ordre, il [Dumouriez] fit détendre à minuit, et marcher en silence vers les deux ponts qui servaient d’issue au camp de Grand-Pré. — (Adolphe Thiers, Histoire de la Révolution française, tome 2, livre VIII ; Furne et Cie éditeurs, Paris, 1846, page 301)
    • (Cuisine) Fluidifier une préparation culinaire en y ajoutant un liquide.
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • rendre
    • Remettre une chose entre les mains de celui à qui elle appartient, de quelque manière qu’on l’ait eue.
    • On se rappelle que, ce que nous avions pris aux autres, il a fallu leur rendre, et on leur reprendra ce qu’ils nous ont pris sans raison en 1871. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 320)
    • Alors les retournant et les soupesant : « Charcot, me dit-il, y a-t-il de l’or ou de l’argent là-dedans ? » et devant ma négation, il me les rendit avec mépris. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • En Assyrie, en Égypte, l’intermédiarat existait, et, aussi, le prêt avec intérêt. Les paysans, manquant de blé, empruntaient des lingots d’or ou d’argent pour s’en procurer ; puis, quand il leur fallait rendre ces lingots, ils vendaient la récolte à perte, naturellement, à des trusteurs qui devinrent peu à peu maîtres du marché. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 172)
    • (Par extension) Bigre ! S’écria-t-il, avec un sentiment d’infinie vexation. Quel idiot je suis ! J’aurais dû leur faire rendre leurs épées… — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 359 de l’édition de 1921)
    • Faire recouvrer certaines choses dont on était privé, qu’on avait perdues, comme la santé, les forces du corps, etc.
    • Cette constatation faite, nous n'en avons pas moins à compter avec la nombreuse cohorte des névropathes vraiment insomniaques, qui souffrent de ne pas dormir, et qui prient instamment que le sommeil leur soit rendu. — (Maurice de Fleury, Les grands symptômes neurasthéniques (pathogénie et traitement)., Éditions F. Alcan, 1910, page 102)
    • Rendre la santé, la vue, l’ouïe.
    • Ce remède lui a rendu la vie.
    • Ce régime lui rendra des forces.
    • Ce jugement lui a rendu l’honneur.
    • Cette nouvelle lui a rendu l’espoir, le courage, lui a rendu sa gaieté.
    • Faire rentrer (des personnes) en possession d’une chose dont elles étaient privées, ou à laquelle elles avaient renoncé.
    • Il vient d’être rendu à la liberté.
    • Cela vous rend à l’honneur.
    • Vos conseils le rendront à la vertu.
    • Ce remède peut le rendre à la vie.
    • (Vieilli) Remettre une chose à celui à qui elle est destinée.
    • Rendre un paquet. Rendre une lettre.
    • (Par extension) (Commerce) Porter, faire voiturer, conduire, un paquet, des marchandises en un lieu.
    • Il m’a vendu tant de kilos de soie, et il doit me les rendre à Lyon.
    • (Sens figuré) S’acquitter, de certaines marques de respect, de déférence, de civilité, etc., que l’on donne à quelqu’un.
    • Rendre ses devoirs, ses respects à quelqu’un.
    • Rendre les derniers devoirs à son ami.
    • Rendre les honneurs à un officier général, à un ambassadeur.
    • Rendre obéissance.
    • Rendre gloire, rendre grâce.
    • Donner en échange, payer de retour, soit en bien, soit en mal.
    • Rendre la pareille.
    • Rendre avec usure.
    • Rendre le bien pour le mal.
    • Rendre le mal pour le bien.
    • Rendre injure pour injure.
    • Il m’a fait une cruelle offense, mais je le lui rendrai bien.
    • Capable de dissimulation, il [Émile Zola] détestait Edmond de Goncourt, qui le lui rendait bien. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux, Grasset, 1914, réédition Le Livre de Poche, page 54)
    • (Agriculture, Économie) Produire ; rapporter.
    • Il y a de bonnes terres qui rendent deux récoltes par an.
    • Un grain de blé en rend quelquefois plus de soixante.
    • Cette affaire, ce métier rend peu, rend beaucoup.
    • Ce commerce ne rend pas, ne rend rien.
    • — La petite pêche ne rend pas… On vend le poisson trop bon marché… — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 76)
    • Donner l’effet recherché.
    • La chimie agricole est une science appelée à rendre d’immenses services aux cultivateurs. Elle a pour objet l’étude des terrains ; […]. — (Pierre Joigneaux, La chimie du cultivateur, 1850, page 1)
    • Si une partie de la propriété édulcorante du sucre lui est enlevée pendant la pulvérisation, elle lui est rendue pendant sa transformation en sirop. — (Jean-Baptiste Deschamps (d’Avallon), Compendium de pharmacie pratique: guide du pharmacien établi et de l'élève en cours d'études, París : ‎Germer Baillière , 1868, page 110)
    • Mais nous avons vu comment Saint Louis, poussé par ses convictions religieuses, voulut rendre l’usure impraticable. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • (Absolument) — Eh bien, il est fort utile d’avoir tant et tant appris à l’École à dessiner des façades, à les « rendre », à y faire de belles ombres, à les entourer d’arbres et à mettre des grouillots et de petites autos par-devant, car ceux qui vous jugeront ne comprendront que cela. — (Michel Bataille, La Ville des fous, éditions Robert Laffont, 1966, page 114)
    • Exprimer ; représenter.
    • Cette copie ne rend pas bien l’original.
    • Ce portrait rend bien l’expression de votre visage.
    • Ce mot rend mal votre idée.
    • Rendre nettement, clairement, vivement sa pensée.
    • Je ne saurais rendre, vous rendre à quel point j’ai souffert de votre indifférence, combien je suis touché de votre procédé.
    • Traduire.
    • Il a mal rendu le sens de son auteur.
    • Rendre un passage mot à mot.
    • Cherchez à rendre le sens plutôt qu’à traduire chaque mot.
    • Répéter.
    • L’écho rend les sons, rend les paroles.
    • Il ne vous a pas bien rendu ce que je l’avais chargé de vous dire.
    • Je vous rends son discours mot pour mot.
    • Rejeter, par les voies naturelles ou autrement, en parlant du corps ; vomir.
    • Rendre un remède.
    • Rendre une médecine, un vomitif.
    • Rendre de la bile.
    • Il rend le sang par le nez.
    • On lui perça un abcès qui rendit quantité de pus.
    • (Absolument) Le malade a rendu plusieurs fois dans la journée.
    • Livrer, céder.
    • Les uns allaient rendre leurs armes ; d’autres, qui les avaient abandonnées déjà, marchaient silencieusement, les mains ballantes. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e éditions, Plon-Nourrit & Cie, page 451)
    • Les vivres venant à s’épuiser, le gouverneur se vit forcé de rendre la place.
    • Faire devenir ; être cause qu’une personne, qu’une chose devient ce qu’elle n’était pas auparavant.
    • Ainsi l’éloquence, dans la bouche d’un Orateur vertueux, rend les hommes justes, & dans celle du méchant rend les autres comme lui. L’un fait le bonheur des peuples, l’autre est la peste des nations. — (J. Beauvais, L’art de bien parler et de bien écrire en français, Paris : chez Valade, 1773, page 33)
    • L’hypertrophie thyroïdienne dont est atteint le sujet, et peut-être aussi un certain degré de sthénose de la trachée, consécutive à la trachéotomie, rendirent la chloroformisation très difficile. — (Association française de chirurgie, Procès-verbaux, mémoires et discussions, F. Alcan, 1888, n° 3, page 500)
    • Les personnes qu’on nous amène ivres mortes et que l’ivrognerie a rendues violentes sont encore plus pathétiques. — (Patrick Pelloux, Histoire d’urgences, Le Cherche-Midi, 2012)
    • Cet amoncellement de mesures rend par conséquent cette politique peu lisible : qui pourrait aujourd'hui dresser la liste exhaustive des multiples dispositifs qui la constituent ? — (Patricia Loncle, ‎Valérie Becquet et ‎Cécile Van De Velde, Politique de jeunesse : le grand malentendu, Champ social Éditions, 2012)
    • (Pronominal) Devenir, avec ou sans intention, mais par son propre fait.
    • Il veut se rendre agréable, nécessaire.
    • Il s’est rendu odieux, méprisable, ridicule par sa conduite, par ses manières.
    • À force d’excès, il s’est rendu malade.
    • Les ennemis se sont rendus maîtres de la place.
    • (Pronominal) Céder, se mettre au pouvoir de quelqu’un, se soumettre.
    • Les assiégés ne voulurent point se rendre.
    • La citadelle ne s’est rendue qu’à la dernière extrémité.
    • Se rendre aux ennemis.
    • (Sens figuré) Se rendre à la raison, à l’évidence, à l’autorité, à des raisons, à des prières.
    • Cette femme s’est rendue à ses désirs.
    • (Pronominal) Se diriger vers, aboutir.
    • Les fleuves se rendent à la mer.
    • Le sang se rend au cœur.
    • (Pronominal) (En particulier) (Pour les personnes) Se transporter en endroit, y aller.
    • Il se rendra à Lyon tel jour.
    • Si vous voulez vous rendre en tel endroit, vous m’y trouverez.
    • Se rendre à son bord.
    • Se rendre à son poste.
    • Se rendre à une invitation.
    • (En général au participe passé « rendu » (passé composé, forme passive…)) Arriver.
    • On n'est pas rendu.
    • Émettre ou produire, en parlant d'un son.
    • J’avais acheté une vieille 4L dont les cardans exténués rendaient d’inquiétants sons de castagnettes et je roulais des journées entières sur des routes où la mort guettait à chaque virage. — (Bernard Fauconnier, Kaïros, Grasset, 1997, chapitre 3)
    • (Sport) Accorder une certaine avance à un adversaire dont les performances sont inférieures, afin d'égaliser les chances de victoire.
    • Sur la troisième page, à la date du 29 août, on lisait :Rendu 4 brasses à Faby. – Et le lendemain : Rendu 12 brasses…Julius comprit qu’il n’y avait là qu’un carnet d’entraînement. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
    • (Sports hippiques) En parlant d'une distance dans une course de trot imposant ce désavantage aux chevaux ayant passé un certain seuil de gains, partir en recul de cette distance par rapport à la première ligne.
    • rendre 25 m, rendre 50 m, rendre la distance
    • Bon lauréat sur cette piste le 22 novembre, TROPHÉE DE JABA semble capable de doubler la mise, même s’il rend 25 m. — (Trophée vers un nouveau succès, Gilles Maarek, Le Parisien, 9 décembre 2014)
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • filandre
    • Fibre de la viande, des légumes, lorsqu’elles sont longues et coriaces.
    • C’est une viande pleine de filandres.
    • Fil d’un discours indigeste ou ennuyeux.
    • Sainte-Beuve, lamentable auteur des filandres mornes de Joseph Delorme. — (L. Daudet, Rech. beau, 1932)
    • (Zoologie) Chacun des fils blancs et longs qui volent en l’air dans les beaux jours d’automne, qui sont de petites araignées qui migrent, emportées par ce fil qui s’attache au chaume, aux haies, aux herbes.
    • Toute la campagne était pleine de filandres.
    • Il est beaucoup plus difficile d'analyser cette logique et, puisque nous sommes obligés d'accepter ces liens tendus, […], ces fils rouges, ces fils d'Ariane, ces filandres d'araignée, nous devons quitter notre bonne vieille logique terre à terre (earthbound) et permettre à cette autre logique de s'immiscer en nous, de la faire nôtre. — (Bernard Hoepffner, Fil rouge narratif ou Red Herring, Exposition Rebecca Horn à Grenoble 1995)
    • Filet blanc qui se forme quelquefois sur les plaies des chevaux et qui s’opposent à la cicatrisation.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
    • Petit ver intestinal des oiseaux de proie.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
    • Veine de matière plus tendre qui divise le marbre.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
    • Espace mal vitrifié qui forme un défaut dans une glace.
    • Les filandres sont dues au manque d'homogénéité de la masse vitreuse au moment du travail. — (A. Wurtz, Dict. chim., t. 3, 1878)
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • salamandre
    • (Zoologie) Amphibien à quatre pieds et à longue queue à section ronde, qui fait partie des urodèles.
    • Si la salamandre entendait et la taupe voyait, aucun homme sur terre ne vivrait. — (Claude Seignolle, Traditions populaires de Provence, volume 2, 1996)
    • (En particulier) Salamandre terrestre.
    • La peau de la salamandre secrète une substance laiteuse toxique et corrosive qui empêche son dessèchement et la protège des prédateurs. Elle lui permet de supporter, momentanément, la chaleur en diminuant la combustion des braises… Mais rapidement, la salamandre succombe. — (K. J., « La salamandre résiste-t-elle vraiment au feu ? », Science-&-Vie, juin 2014, n° 1161, page 124)
    • (Fantastique) Animal mythique qui a la faculté de vivre dans le feu et de s’en nourrir.
    • C’est pourtant du sein de cette fournaise, d’où la salamandre elle-même ne sortirait que calcinée, que le lendemain d’héroïques pompiers de Rouen et d’Orléans ont eu le courage et le bonheur d’arracher le double du grand livre de l’État, dont l’autre exemplaire avait, dit-on, péri la veille dans l’incendie du ministère des finances. — (Annales religieuses et littéraires de la ville et du diocèse d’Orléans, vol. 11, n° 10 du 3 juin 1871, Orléans : chez l’abbé Gélot & à l’imprimerie d'Ernest Colas, page 159)
    • (Héraldique) Meuble représentant cet animal dans les armoiries. Elle est généralement représentée sous la forme d’un lézard à la tête contournée, crachant du feu et posée sur un brasier appelé patience.
    • La Société, après avoir donné un souvenir à ces antiques paroisses, a visité l’église d’Hartennes. Cet édifice, bâti en grande partie en grès qui abondent sur ce terroir, aurait un aspect assez triste, s’il ne rachetait ce défaut par un portail de la Renaissance, en pierres de taille, décoré d’une assez jolie rosace et portant des écussons et des salamandres fantastiques. — (Abbé Pécheur, « Excursion de la Société », dans le Bulletin de la Société historique et scientifique de Soissons, 6e séance : jeudi 9 juin 1859, vol. 13, Soissons : à la Société & Paris : chez Victor Didron, 1859, p. 52)
    • Le corps de la devise de François Ier était une salamandre dans les flammes.
    • D’azur à la salamandre d’argent dans sa patience de gueules, qui est de la commune de Belleville du Rhône → voir illustration « armoiries avec une salamandre »
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • descendre
    • Aller de haut en bas.
    • À 11 heures, nous devons descendre au ras de la mer ; une masse nuageuse nous barre la route ; elle est beaucoup trop élevée pour être survolée. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page 85)
    • D’un étage à l’autre, c’était un remue-ménage incessant de paras, qui montaient et descendaient, chassant devant eux des Musulmans, […], le tout dans un grand bruit de bottes, d’éclats de rire, de grossièretés et d’insultes entremêlés. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • La cloche venait de « piquer » 19 heures, et nous descendions dîner quand le cri « un ours! » nous rappela sur le pont. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Je m’apprête, pour descendre à table. J’endosse un gilet de fantaisie, un vêtement sombre. Je pique une perle à ma cravate. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • On descendit dans des caves, on suivit des souterrains dont les parois, cotonnées par les fleurs du nitre. — (Maurice Maindron, Blancador l’avantageux, Éditions de la Revue Blanche, 1901, page 362)
    • Le chat gris, un peu sauvage, nous regardait de loin, à travers la balustrade de l’escalier au fond, sans oser descendre. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • Dirait-il que le mouvement de la marche avait révélé la doublure de ce vêtement – était-ce de la castorette ? –, outre une jupe de tweed qui descendait jusqu'au genou ? — (Angelo Rinaldi, Où finira le fleuve, éd. Fayard, 2006, chap. 1)
    • (Poétique) Descendre au cercueil, au tombeau, Mourir.
    • Aller de l’amont vers l’aval. Suivre un cours d’eau dans le sens du courant.
    • La viticulture auvergnate fut à son apogée vers le milieu du XIXe siècle. […]. Les bateaux qui descendaient l’Allier emportaient des vins d’Auvergne jusqu’à Paris. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • J’étais un grand bateau descendant la GaronneFarci de contrebande et bourré d’EspagnolsLes gens qui regardaient saluaient la MadoneQue j’avais attachée en poupe par le col. — (Léo Ferré, Le Bateau espagnol)
    • Le tarif des droits à percevoir sur les marchandises transportées par le Rhin , sera réglé de manière , que la totalité du droit à payer entre Strasbourg et la frontière du Royaume des Pays-Bas soit , en remontant, de deux francs , et en descendant, d’un franc trente-trois centimes par quintal. — (Annales maritimes et coloniales, 1818, page 374)
    • (Familier) (Sens figuré) Aller du nord vers le sud.
    • Que disait Joyon de cette trajectoire sur l’eau ? « Quand j’ai vu qu’il descendait le golfe de Gascogne deux nœuds plus vite que nous, avec de surcroît un bien meilleur angle au vent, j’ai compris que la messe était dite. » — (Jean-Louis Le Touzet, Franck Cammas, le sur-Rhum, dans Libération (journal) du 10 novembre 2010)
    • Débarquer.
    • — Mais, chef ! C'est la meilleure infirmière du régiment ! Comment pouvez-vous la traiter de la sorte ?— Vos gueules, répondit le sergent, ou je vous descends sur le quai. Vous n'aurez qu'à attendre le train suivant. — (Christian Oosterbosch, Justine et les "gueules cassées": roman historique, Éditions Dricot, 2018, chapitre 12)
    • (En particulier) Faire irruption à main armée.
    • Une fois ‘Amr éliminé, l’armée byzantine serait descendue sur Aila et de là aurait menacé la ligne de communication musulmane avec La Mecque et Médine, forçant l'armée mahométaine principale à se retirer du Yarmûk. — (Claudine Dauphin, La Palestine byzantine: peuplement et populations, tome 2, Archaeopress, 1998, page 363)
    • Les Sarrasins descendirent en Espagne.
    • Les Goths, les Lombards descendirent en Italie.
    • Mettre pied à terre ; sortir d’un véhicule. — Note : Se dit d’un voyageur qui s’arrête quelque part pour coucher, pour faire un séjour, etc.
    • Nous entrâmes dans la Rue de la République, laissant derrière nous le cours Jean Jaurès et la gare, porte à jamais refermée sur Chambéry. En passant devant une petite entrée coincée entre deux bar-tabacs. « Ça c'est l'hôtel Central, c'est là que Louis descendait quand il faisait ses tournées dans le Vaucluse. Un hôtel un peu douteux à mon goût ». — (Jean-Paul Rebour, Près du pont d'Avignon, Éditions Publibook, 2014, page 17)
    • Terminus. Tout le monde descend !
    • (Sens figuré) Examiner soigneusement, consulter, interroger.
    • Puisqu’il faut tout avouer, je descendrai en moi jusqu’au tréfonds, j’en remuerai la lie et j’en étalerai la pestilence. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 48)
    • (Sens figuré) Rapporter ou examiner les particularités, les circonstances.
    • Descendre dans le détail, dans les détails d’une affaire, d’une question.
    • (Justice) Se transporter en quelque endroit pour y procéder à un examen ou à toute autre opération.
    • La justice est descendue chez lui.
    • (Sens figuré) S’abaisser à.
    • Elle ne voulut pas descendre à se justifier.
    • Il descend à des détails trop minutieux.
    • (Sens figuré) Déchoir.
    • Parvenu à ce degré de puissance, il ne pouvait plus que descendre.
    • (Par extension) tendre, se diriger, être porté ou poussé de haut en bas.
    • Quand on a mêlé des substances légères et des substances pesantes, ces dernières descendent.
    • (Sens figuré) La corruption ne tarda pas à descendre des hautes classes parmi le peuple.
    • Baisser.
    • Jamais le taux de la natalité française n’est descendu aussi bas qu’en 1871, où il a été de 2,26 pour 100. — (Alexandre Dumas fils, La question du divorce, 1880, 12e édition, page 127)
    • Le thermomètre est descendu à -6°; tout le gréement était couvert de givre et de glace que je dus casser en montant dans la mâture. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Depuis quelques jours, le temps s’est enfin remis au beau. Il fait encore assez frais, la nuit, et le thermomètre est descendu plusieurs fois à zéro. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 110)
    • S’étendre de haut en bas.
    • Ses cheveux lui descendent jusqu’à la ceinture.
    • Il a un manteau qui lui descend jusqu’aux talons.
    • (En particulier) Aller en pente.
    • Le pic de Ternetiu élève sa crête parmi les nuages à douze cents mètres d’altitude. Ses pentes descendent autour d’un immense cratère en demi-cercle. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Ce sentier descend vers le village.
    • La route descend beaucoup en cet endroit.
    • (Musique) Passer de l’aigu au grave.
    • Descendre d’un ton, d’une quinte, etc.
    • Sa voix ne peut descendre plus bas.
    • (Généalogie) Être issu, tirer son origine d’une personne, d’une race.
    • Il descend des anciens rois de tel pays.
    • Il descend de telle maison par les femmes.
    • (Transitif) Aller de haut en bas et le terme désignant l’espace parcouru en allant de haut en bas se construit comme un complément d’objet direct.
    • Descendre une montagne.
    • Descendre les degrés, l’escalier.
    • (Transitif) Suivre un cours d’eau.
    • Les bateaux qui descendent la rivière.
    • Il descendit le Danube jusqu’à son embouchure.
    • (Transitif) Transporter une chose ou une personne d’un lieu haut pour la mettre plus bas.
    • Vers 1 heure du matin, je remarque que mon feu rouge de babord est éteint. Je descends le fanal dans le poste pour le rallumer. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Descendez ce tableau.
    • Descendre du vin à la cave.
    • Descendre un cercueil dans la fosse.
    • Descends la poubelle !
    • On a descendu plusieurs passagers dans cette île.
    • (Transitif) Tuer, abattre ou mettre à terre.
    • Darlan a été descendu et Pucheu exécuté, c’est bien fait pour leur poire ! s’écria Micheline, toute charité chrétienne envolée. — (Robert Ichah, Juif malgré lui: 1940-44, la guerre d’un gamin de banlieue, Romillat, 2000, page 186)
    • Surprise, surprise ! Batman arrive juste à temps. La prochaine fois, Cash, je te descendrai et tout sera réglé. — (Batman: Arkham Asylum, 2009)
    • (Transitif) (Sens figuré) Critiquer violemment, mettre en pièces.
    • Son dernier livre s’est fait descendre par la critique.
    • Il a descendu son argumentaire.
    • (Transitif) Boire, parfois manger, sans retenue.
    • Descendre un litre de bière, une bouteille de whisky.
    • Ils ont descendu tous les petits gâteaux.
    • (Théâtre) Pour un comédien, se déplacer du fond de la scène du théâtre vers le public.
    • Moricet, le prenant par l’oreille et le faisant descendre. — Ah ! çà, vous entretenez donc des demoiselles ? — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
    • Petypon, descendant vivement entre Mongicourt et madame Petypon. — (Georges Feydeau, La Dame de chez Maxim, 1914, acte I, scène 1)
    • Aller loger chez quelqu'un.
    • Pinglet. — Eh ! je vous ai dit… je vous ai dit… de descendre chez moi !… Mais, quoi !… ce sont des choses qu’on dit… qu’on dit par politesse ! — (Georges Feydeau, L'Hôtel du libre échange, 1894)
    • (Sénégal) Rentrer du travail[1].
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • répandre
    • Épancher ; verser ; laisser tomber un liquide.
    • On ne doit employer le crud-ammoniac qu'après l’avoir abandonné à l’air pendant un certain temps, ou l’avoir répandu dans le sol plusieurs mois avant les semailles ou plantations. — (Louis Grandeau, Rapports du Jury International, 5e partie: Agriculture, Horticulture, Aliments, vol.2, p.320, 1906)
    • Répandre de l’eau par terre. — Répandre de la sauce sur la nappe.
    • Ce fleuve a répandu ses eaux dans la campagne. — Les eaux se répandirent dans la campagne.
    • Répartir ; distribuer.
    • Dieu répand ses grâces comme il lui plaît.
    • Répandre des bienfaits, des faveurs, des aumônes.
    • Étendre au loin ; disperser ; propager.
    • Il faudrait, en premier lieu, répandre parmi nous, par le perfectionnement des institutions de crédit, l'usage des billets, des promesses, des reconnaissances. — (Michel Gustave Partounau du Puynode, De la monnaie, du crédit et de l'impôt, page V, 1853)
    • Très curieux de son naturel, il était toujours informé avant quiconque des menus potins du pays et n'avait pas son pareil pour les répandre et les amplifier. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Au fond d'un bar fallacieusement intitulé La Jeunesse, un phonographe tournait et répandait des gargouillements sonores d'accordéon. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 41)
    • (Pronominal) — Une étrange terreur pèse sur Paris. Des bruits sinistres se répandent. Parfois, des bandes hurlantes passent, avec des physionomies d'émeute. — (Michel Zévaco, Le Capitan, chapitre I, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • (Pronominal) — S'ils se sont répandus, nombreux, à travers d'autres pays, c'est soit pour fuir des catastrophes (guerres, révolutions, massacres,) soit pour échapper aux inconvénients de la surpopulation. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Les atlantiques se sont répandues dans les plaines, mais restent arrêtées par la rigueur des hivers. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.60)
    • Les Magyars ne surent même pas défendre les Slovaques contre l’invasion étrangère. En 1244, ils furent écrasés par mes Mongols qui se répandirent sur le pays. — (Ernest Denis, La Question d'Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, p.106)
    • Lorsqu'une bande de baleines est signalée, la nouvelle se répand aussitôt dans tout l'archipel au moyen de feux allumés sur les montagnes ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
    • Elles firent la gloire de leur région en répandant à travers la planète le goût musqué et puissant des calendos, mais les réduire à ce seul fromage eût été une erreur... — (Jean-Jacques Michelet, Chapeaux ronds et idées courtes: roman, Éditions L'Harmattan, 2013)
    • Aller vociférant ; discourir à la cantonade.
    • Une presse complaisante jusqu’à la servilité répandait dans le public, depuis les salons jusqu'aux mansardes, les idées les plus fausses et les plus dangereuses. — (Général Ambert, Récits militaires : L'invasion (1870), page 240, Bloud & Barral, 1883)
    • La Moussotte ne se connaissait plus; elle en oublia de se peigner, cassa de la vaisselle et se répandit par tout le village en imprécations dont l'énergie ne cédait en rien à celle des prophètes de la Bible. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • […] mais lorsque la petite pièce décoincée avait échappé à sa main tremblotante, en manque d'alcool, il s'était répandu dans un flot d’insultes schleues que seul Jean-Marie, l’ouvrier alsacien, avait compris. — (Julie Cuvillier-Courtot, « Portraits de famille », dans La femme cardinale, Ciboure : Éditions La Cheminante, 2015)
    • (Pronominal) Fréquenter le monde, la société.
    • Cet homme cherche à se répandre, craint de se répandre dans le monde.
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • engendre
    • Première personne du singulier du présent de l’indicatif de engendrer.
    • Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de engendrer.
    • Il semble que les salaires aient été surindexés et qu’une hausse des prix de détail engendre, à long terme, une hausse un peu plus forte du taux de salaire. — (revue Économie et Statistique, numéros 173 à 178, 1985, page 87)
    • Première personne du singulier du présent du subjonctif de engendrer.
    • Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de engendrer.
    • Deuxième personne du singulier de l’impératif de engendrer.
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • rependre
    • Pendre de nouveau.
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • simandre
    • (Liturgie, Musique) Disque de bois qui appelait les fidèles à la prière sous la primitive Église, et qui tient encore lieu de cloche dans certains couvents grecs.
    • Sauf l’agrypnia ou veillée à l’église dans la nuit du samedi au dimanche, nous ne sachions pas qu’elle [la règle] impose de pénibles exercices aux moines, et la simandre [écrit à tort symandre] vient bien rarement troubler leur douce flânerie. — (Melchior de Vogüé, Revue des Deux-Mondes, 15 janvier 1876, page 307)
    • Mais, à côté des cloches métalliques, nous avions aussi des « cloches de bois » — appelées Semantron, simandre ou toaca. Une simandre, c’est une longue planche, suspendue au plafond, que laquelle on frappe, à l’aide de deux maillets de bois, certains rythmes de prière, d’appel, ou de litanies. — (Virgil Gheorghiu, De la vingt-cinquième heure à l’heure éternelle, 1965, page 64)
    • Qu’on apporte les simandres ! cria le capitaine.Les simandres ? De tous les passagers, nul n’était plus désemparé que Pattig. Ayant toujours su que ces instruments étaient employés dans les églises en guise de clochettes, il tomba à genoux, mains jointes, en murmurant : « Prions, prions, il n’y a plus que la prière ! » Pourtant, la douzaine de simandres qu’apportait le charpentier devaient servir à un tout autre office. — (Amin Maalouf, Les Jardins de lumière, 1991, Le Livre de Poche, page 105)
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?
  • déprendre
    • Se détacher ; se séparer.
    • Mais quand j’ai vu s’achever silencieusement notre lugubre promenade à Orcher et surtout quand nos mains se sont déprises l’une de l’autre et sont retombées sans espoir, j’ai cru que mon cœur défaillait de détresse et de peine. — (André Gide, La porte étroite, 1909, Le Livre de Poche, page 112)
    • (Sens figuré) Se dégager de quelqu’un, de quelque chose.
    • Il est tellement attaché à cette personne, qu’il ne saurait s’en déprendre.
    • […] à cette heure Brigitte se sentait emportée dans un océan de musique et de silence dont jamais plus elle ne se déprendrait. — (Robert Brasillach, La Conquérante, Quatrième partie, ch. iii, Librairie Plon, 1943, p. 231)
    • Il me dit que mourir lui serait égal, que si des “gangsters” pénétraient chez lui et le tuaient, ils tueraient un indifférent, dépris de tout, d’absolument tout. — (Julien Green, Journal, 2 avril 1958)
    • Elle n’arrive pas, depuis qu’ils sont partis de la région parisienne sous une pluie battante, à se déprendre de sa douleur conjugale, boule d’impuissance, de ressentiment et de délaissement. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 147)
    • On peut donc absoudre globalement les hussards noirs d’une entreprise concertée de déracinement. Ils savaient bien que l’enfant n’apprend qu’en se déprenant, mais n’avaient pas la folie de croire qu’il peut apprendre dans une indifférence superbe à ses attaches et ses intérêts propres. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 233)
    • Dans un lit, le corps s’oublie, s’efface, s’engloutit. Dans le fauteuil, c’est bien plus ambigu : on veut tout relâcher sans se déprendre. On ne s’abolit pas. — (Philippe Delerm, Le trottoir au soleil, Gallimard, 2011, collection Folio, page 73)
    image/svg+xml wiktionary.org
    ?

Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.