Dictionnaire des rimes
Les rimes en : résistance
Que signifie "résistance" ?
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- Qualité par laquelle un corps résiste à l’action d’un autre corps.
- Il pressentait que l’eau triompherait des semelles sans résistance, et, sournoisement, s’infiltrerait jusqu’aux chevilles. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 9)
- Pour plus d’étanchéité et de résistance au vent, l’embarrure des tuiles plates était faite au mortier de façon très soignée. — (Jean-Louis Boithias & Corinne Mondin, La maison rurale en Basse-Normandie, page 41, éditions Créer, 2001)
- (En particulier) (Physique) La force opposée par un corps aux diverses actions qui s’exercent sur lui. Note : Dans le cas du mouvement dans un fluide, la traînée.
- La résistance de l’air (aérodynamique), de l’eau (hydraulique) au mouvement.
- (En particulier) (Mécanique) Grandeur caractérisant la solidité : tenue d’une pièce à une force, d’un matériau à une contrainte mécanique sans rupture ou endommagement.
- J’allai dans la sellerie où je choisis des courroies solides dont j’éprouvai la force de résistance… […] — (Octave Mirbeau, Le Colporteur, 1886)
- Sa résistance à la rupture est égale à celle de la laine. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- La résistance des matériaux.
- (En particulier) (Électricité) Opposition de certains corps au passage d’un courant électrique.
- Tel est le fonctionnement de la radiosonde Bureau. Il existe aussi une radiosonde américaine, de principe un peu différent. Baromètre, thermomètre et hygromètre y commandent, non pas des déplacements d'un index sur un plateau, mais des variations de résistance dans un circuit électrique. — (Pierre Rousseau, La Terre, ma Patrie, collection "Savoir', librairie Arthème Fayard, 1947, page 338)Trois résistances. (4)
- (Par extension) (Électricité) (Électronique) Élément d’un circuit électrique qui remplit cette fonction.
- Obstacle, opposition, difficulté.
- Je voulus pousser la porte, le volet, mais je sentis quelque résistance.
- Force permettant de résister à la fatigue, endurance.
- De nombreuses expériences m’avaient convaincu que le régime végétarien était celui qui me convenait le mieux et me donnait la plus grande résistance physique. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Il a été prouvé que la privation de sommeil entraîne une baisse de la résistance aux distractibilités visuelle et auditive (Harrison et Horne, 2000b). — (Florence Guiliani, La vigilance entrepreneuriale: les antécédents liés au sommeil du dirigeant de PME, Thèse de doctorat de Gestion et management, Université Montpellier, 2016, page 102)
- (En particulier) (Médecine) Capacité de survie d’un organisme face à une maladie.
- Et tout le village bientôt, à des degrés variant selon la constitution et la force de résistance de chacun, fut en proie à des malaises étranges, symptômes inexplicables d’empoisonnement. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Défense que font les hommes, les animaux ou les micro-organismes contre ceux qui les attaquent.
- En 1240, ce jeune vicomte Raymond de Trincavel, dernier des vicomtes de Béziers, […] s’empare, sans se heurter à une sérieuse résistance, des châteaux de Montréal, des villes de Montolieu, de Saissac, de Limoux, d’Azillan, de Laurens et se présente devant Carcassonne. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Le Tors fit une belle résistance en décochant de toutes ses forces au digne fonctionnaire des coups de pied dans les jambes, […]. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Faire beaucoup de résistance, peu de résistance. - Les assiégés ont fait une belle résistance.
- Opposer une longue résistance. - Il s’est rendu sans résistance.
- (En particulier) (Agriculture, Pharmacie) Perte ou absence de sensibilité d’un parasite ou d’une maladie aux moyens de traitement.
- Les résultats obtenus sur la commune de Martigny sont assez surprenants par le maintien d’une assez bonne efficacité du tébufénozide et l’existence d’une résistance au thiaclopride et au chlorpyrifos-éthyl. — (Revue suisse de viticulture, arboriculture, horticulture, volumes 37 à 38, 2005, page 126)
- La résistance au fluvalinate, l’acaricide le plus utilisé dans la lutte contre varroa a été détectée en premier lieu en Italie (1992-1993), puis dans d’autres pays européens (1994-1996) et aux États-Unis (1996-1997), ainsi que dans d’autres pays. — (Reza Shahrouzi, La résistance de varroa aux pyréthrinoïdes en Iran, www.apiservices.com, lu le 25/06/2015)
- (Botanique) Mécanisme de défense naturelle présent à l’état latent dans une plante, qui est activé après une attaque parasitaire.
- (Sens figuré) (Familier) Fait de se faire prier longtemps avant de faire quelque chose.
- Il a offert une belle résistance à mes demandes répétées.
- (Sens figuré) Opposition aux desseins, aux volontés, aux sentiments d’un autre, ou à ses propres passions.
- Ma résistance aiguisa sa passion. — (Honoré de Balzac, Le lys dans la vallée, 1836)
- Dès le lendemain du crime, je devins éperdument amoureux de Rosalie. Je songeai aussitôt à en faire ma maîtresse, mais je me heurtai à une résistance entêtée et joviale, qui exaspéra et redoubla ma passion. — (Octave Mirbeau, Le Colporteur, 1886)
- Aussi n’est-il pas rare de voir une bicoque résister pendant des mois à une armée nombreuse. De là, souvent, cette audace et cette insolence du faible contre le fort et le puissant, cette habitude de la résistance individuelle qui faisait le fond du caractère de la féodalité, […]. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (En particulier) Opposition armée à un envahisseur.
- D'autres seront déportés pour fait de résistance : Benoît Jean, Bombardier Gabriel, Vouaux Jean. Souvent, dans un état de délabrement physique à leur retour, ils retrouveront leur village meurtri, par l’occupation et les luttes qui y eurent lieu. — (Jean Laurain, Brû, l'histoire de mon village, Remiremont : chez G. Louis, 1997)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "résistance".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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inductance
- (Physique) (Électricité) Coefficient d’auto-induction ; il a pour unité dans le henry (H) dans le Système international.
- Des diodes de puissance au silicium de ce type connectées en opposition pour former un écrêteur symétrique, ont pu rendre de sécurité des circuits, contenant des inductances atteignant 330 mH, dans lesquelles circulaient des courants de 3,2 A efficaces sous des tensions allant jusqu’à 75 V efficaces. — (Annales des mines de Belgique/Annalen der mijnen van Belgie, Bruxelles : Administration des Mines, 1964, page 320.)
- La société américaine Boonton a réalisé un inductancemètre numérique destiné à la mesure des inductances dont la valeur est comprise entre 2 µH et 2 000 H. — (L’Onde électrique, volume 56, no 1 à 5, édité par Les Amis de la TSF, 1976, page 100.)
- Il existe des inductancemètres ou des « ponts RLC » (Résistance Inductance Capacité) mesurant des inductances ; à part pour satisfaire sa curiosité, le dépanneur n’aura pas besoin (en ce qui concerne les inductances) de tels appareils ; […]. — (Jean Boyer, Réparez vous-même vos appareils électroniques, Éditions Eyrolles, 2014, page 282.)
- (Électrotechnique) (Par métonymie) Tout composant électrique qui crée un flux d’induction magnétique quand un courant le traverse.
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science
- Activité visant à connaître et expliquer le monde matériel hors de toute hypothèse religieuse.
- J’ai la passion de la philosophie et de la science qui vont cherchant l’inconnu du cœur de l’homme et le pourquoi des lois de la vie. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Parce que l’astronomie parvenait à calculer les tables de la lune, on a cru que le but de toute science était de prévoir avec exactitude l’avenir; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, p. 190)
- La science, c’est l’art de tenter de comprendre le monde. Là où la politique est l’obéissance aux lois, là où la religion est la soumission à la volonté du grand géant barbu imaginaire et invisible qui surveille tout, la science cherche sans a priori et pose de nouvelles questions. — (Bernard Werber, Demain les chats, Albin Michel, « Le Livre de poche », 2016, pages 159-160)
- Ensemble des connaissances acquises par l’étude ou la pratique.
- Il a beaucoup de science.
- Il a un grand fonds de science.
- Cet homme est un puits de science.
- (Par extension) Connaissance, savoir.
- L'imam Nawawi (mort en 676 du calendrier hégirien) a dit: Le fait d'expliquer le Coran sans science ainsi que le fait de parler sur le sens de ses versets pour celui qui n'en est pas capable sont des choses interdites. Il y a un consensus des savants sur cela. — (« Le fait de parler de la religion d'Allah sans science », www.hadithdujour.com)
- A travers ces versets clairs ordre a été donné au Prophète ainsi qu’à chaque individu de la Oumma de lire et d’apprendre toute science qui pourrait lui être profitable, ou profitable à autrui, dans sa religion ou dans sa vie d’ici-bas. — (« L’importance de la science en Islam », www.islamweb.net)
- Organisation de connaissances spécialisées par des moyens méthodiques et fondés sur l'expérience ou le raisonnement par l'établissement de principes (théories, lois, etc.).
- La chimie agricole est une science appelée à rendre d’immenses services aux cultivateurs. Elle a pour objet l’étude des terrains; […]. — (Pierre Joigneaux, La chimie du cultivateur, page 1, 1850)
- Enfin ne craignons pas de substituer à la science cabalistique ancienne, l’explication du monde par l’observation des phénomènes de la nature. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- […], mais comme j’écris ici un traité il est nécessaire que je mette le lecteur au courant des principes de la science phytosociologique. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 122)
- […] il faut inculquer à l’ouvrier un minimum préventif de doctrines antisocialistes, et, en un mot, organiser en face de la croisade vulgarisatrice de la science révolutionnaire, la croisade vulgarisatrice de la science chrétienne. — (Firmin Van den Bosch, À coté de sa mission sociale, la jeunesse catholique a une mission littéraire, dans La Belgique artistique et littéraire: une anthologie de langue française 1848-1914, page 582, Éditions Complexe, 1997)
- Pavlov ne s’est pas borné à abdiquer simplement la psychologie en tant que science. Il voyait naître en lui le sentiment d’hostilité irréconciliable envers cette « alliée de la physiologie » qui n’a pas fait ses preuves. — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953, page 78)
- L’astrologie judiciaire était alors en vogue. La haute raison du président de L’Alouette condamnait cette science frivole et chimérique. Il écrivit pour la discréditer et en démontrer le vide et la nullité. — (Abbé Prégnon, Histoire du pays et de la ville de Sedan : depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, Charleville : Auguste Pouillard, 1856, volume 3, page 351)
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valence
- (Chimie) Nombre maximum de liaisons chimiques qu’un atome peut former avec un autre atome donné.
- Edward Frankland (1825-1899) se demandait : Au lieu de parler de radicaux, de types, de capacités de saturation, ne peut-on tout résumer et tout simplifier en faisant de l’atomicité (ou valence) une propriété des atomes eux-mêmes ?
- (Linguistique) Nombre d’actants qu’un terme (le plus souvent verbe) peut recevoir ou qu’il doit recevoir pour être saturé, c’est-à-dire fournir un syntagme grammaticalement correct.
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continence
- Abstinence par rapport aux plaisirs des sens.
- Franchement, à l’âge qu’elle a et que je ne veux dire, il sied d’avoir quelque continence. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 156)
- Or c’est justement parce que nous savons tout cela que nous considérons les recommandations et les prédications sur la continence comme nuisibles, car c’est fermer les yeux sur un mal qu’il s’agit de combattre. — (Jane de Magny & Georges Anquetil, L’Amant légitime ou la Bourgeoise libertine, 1923)
- Il pratiquait une certaine économie du plaisir, selon les travaux dont il était occupé. Tant qu’il menait une affaire difficile, laborieuse, il s’abstenait, ou se montrait moins assidu à l’amour. Ce n’étaient ni la fatigue, ni la tension de son esprit qui l’empêchaient d’être dispos, mais il tenait qu’en affaires la continence est un secret de réussite. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 21.)
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contenance
- Capacité ou étendue superficielle.
- Ce parc est d’une contenance de cent hectares. - Cette citerne a une contenance de cent mètres-cubes.
- Manière de se tenir, de se présenter devant une personne ou d’autres personnes.
- Il était visible, à la contenance du maître, qu’il était d’un caractère franc mais impétueux et irascible. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Est-ce le chagrin, est-ce le bonheur qui prête à la femme de trente ans, à la femme heureuse ou malheureuse, le secret de cette contenance éloquente ? — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Sitôt qu’elles ne furent plus seules dans le compartiment, ces dames prirent une contenance grave, et se mirent à parler de choses relevées pour donner une bonne opinion d’elles. — (Guy de Maupassant, La maison Tellier, 1881, réédition Le Livre de Poche, page 24)
- Celles-là venaient dès le crépuscule, s’installaient dans une anfractuosité bien éclairée, réclamaient, plutôt par contenance que par besoin réel, un petit verre de vespetro ou un « mazagran », puis surveillaient le passant d’un œil méticuleux. — (Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Les Demoiselles de Bienfilâtre, dans les Contes cruels, 1883, éd. J. Corti, 1954, volume 1, page 4)
- J'ai bien cru que c'était une de ces femmes comme on en voit beaucoup, qui prennent un mari pour avoir une contenance. — (Casimir Colomb, Mademoiselle Renée, dans La Revue des deux mondes, tome 88, 1870, page 154)
- Trois ou quatre personnes, en effet, erraient sur la place en jetant de fréquents regards à l’hôtel. On sentait qu’elles cherchaient une contenance. — (Georges Simenon, Le fou de Bergerac, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 51)
- Mais je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire, ni avec quelle contenance (blague? détachement? enthousiasme? maturité?) [...]. — (Thomas Ouellet St-Pierre, Même ceux qui s'appellent Marcel, Leméac, 2014, page 109)
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réensemence
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe réensemencer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe réensemencer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe réensemencer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe réensemencer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe réensemencer.
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préexistence
- (Philosophie) Existence antérieure.
- La préexistence des âmes.
- Évidemment, dans les dessous de tout cela il doit y avoir, sinon des ressouvenirs de préexistences personnelles, au moins des reflets incohérents de pensées d’ancêtres, toutes choses que je suis incapable de dégager mieux de leur nuit et de leur poussière… — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
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belligérance
- Action d’être belligérant.
- – Foin de Philomachie, poursuivit, imperméable, Karamagnole, trêve de belligérance ; je n’aime pas la guerre, je ne veux pas aller me battre ; […] — (Georges Perec, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?, Denoël, 2000, collection Folio, page 19.)
- Le Congrès des États-Unis approuverait la requête jordanienne, expliquèrent les diplomates à Hussein, s’il déclarait la fin de l’état de belligérance avec Israël. — (Michael Bar-Zohar, Shimon Peres et l’histoire secrète d’Israël, 2008)
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défervescence
- (Chimie) (Rare) Absence ou diminution d’effervescence.
- (Médecine) Décroissance ou disparition de la fièvre.
- Au cours de la crise, telle défervescence peut annoncer l’entrée en convalescence, comme tout aussi bien elle peut être suivie le lendemain d’une nouvelle poussée inflammatoire. — (Georges Demangeat, Attitude de l’homéopathie dans le rhumatisme articulaire aigu)
- Diminution de l'activité d'un phénomène.
- Le Temps annonçait que le fléau était en pleine défervescence. Le carnivorisme s’éteignait. — (J.-H. Rosny aîné, La Force mystérieuse, 1913)
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inconnaissance
- Ignorance.
- Il cherche un endroit neutre, et reculé, un lieu-clepsydre où laisser passer le Temps, jusqu’à ce que son tour vienne. Le tour de quoi ? Il l’ignore, mais cette inconnaissance est à présent la seule aventure qui vaille pour lui. — (Sylvie Germain, Magnus, Fragment 25, Albin Michel, Paris, 2005, page 232)
- Cycle national 2018-2019 de l'IHEST : L’inconnaissance, vecteur d'inventivité. — (https://www.ihest.fr/les-formations/le-cycle-national/cycle-national-2018-2019-l-inconnaissance-vecteur-d-inventivite/ cycle national 2018-2019 de l'IHEST)
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dépense
- L’argent qu’on emploie à quelque chose que ce puisse être.
- Cette femme […] avait un goût décidé pour la dissipation et l’amusement : très bornée dans ses dépenses, elle ne pouvait se procurer les plaisirs dont elle était avide, ni consentir à s’en priver. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- La dépense moyenne par hectare pour me défendre contre l’oïdium et le mildew atteignit 106 fr., tandis que dans les années ordinaires, je puis me contenter de cinq traitements mixtes, dont les frais peuvent être réduits à 60 fr. — (Paul Coste-Floret, Les travaux du vignoble : plantations, cultures, engrais, défense contre les insectes et les maladies de la vigne, Montpellier: chez Camille Coulet & Paris : chez Masson & Cie, 1898)
- Ces dépenses injustifiées et excessives sont communément appelées, reprenant ainsi le terme de la jurisprudence des juridictions du contentieux de la tarification, abusives. — (Jean-Pierre Hardy, Financement et tarification des établissements et services sociaux et médico-sociaux, Éditions Dunod, 5e éd., 2018, p. 101)
- À titre de rédacteur de discours (salarié ou à la pige), rappelez-vous que les projets de vos clients, surtout ceux des politiciens, occasionnent rarement des dépenses. Classez ce mot dans les substances allergènes. Parlez plutôt d’investissements, toujours planifiés pour le développement de l'entreprise ou le bien de la collectivité. — (Gilles Trudeau, Discours gagnants – Petit guide de rédaction', Linguatech éditeur, Montréal. 2018, page 16)
- (Par extension) Compte où se trouve porté ce qui a été dépensé ou déboursé.
- La dépense se monte à tant. Passer en dépense. Porter une somme, un article en dépense. La dépense excède la recette. Livre de dépense.
- (Sens figuré) Emploi que l’on fait de son temps, de ses efforts pour obtenir quelque chose.
- Dépense physique.
- Une grande dépense de forces.
- (Par extension) Une dépense de munitions, de charbon, d’essence, etc. Il a fait inutilement une grande dépense d’esprit, d’érudition.
- (Vieilli) Lieu où l’on reçoit et où l’on distribue les objets en nature, où se fait le paiement des gens de service et des fournisseurs, etc., dans une communauté, dans un internat scolaire.
- Pièce où l'on serre les provisions de bouche ; garde-manger.
- Celui-ci, qui aimait ses aises, avait condamné toutes les fenêtres d'un côté pour les remplacer par une étroite lucarne, qui donnait sans doute sur une dépense obscure. — (Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault -1949)
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connaissance
- Exercice de la faculté par laquelle on connaît et on distingue les objets.
- Perdre toute connaissance.
- Il est resté longtemps sans connaissance.
- Elle se trouva mal en rentrant dans sa maison : on s’efforça vainement de la secourir, de la ranimer ; elle expira sans avoir repris ses sens, ni laissé apercevoir aucune marque de connaissance. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Son mari était mourant et elle-même était très-gravement malade, n’ayant pas sa connaissance et ne sachant rien de ce qui se passait autour d’elle. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Idée, notion, concept qu’on a de quelque chose, de quelqu’un ; le fait de le connaître.
- La connaissance abstraite qui porte sur des notions générales est une connaissance confuse. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1925, éd. 1966)
- Ayant une suffisante connaissance des taudis de Marseille, je m’imaginais que leur misère n’était guère dépassable. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il est vrai […] que les juifs, plus versés que les prêtres chrétiens dans la connaissance des Écritures, étaient de redoutables controversistes, à ce point que Saint Louis manifesta sa répugnance pour les discussions entre les juifs et les chrétiens insuffisamment instruits. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Claudel a rapproché, avec raison et magnifiquement, connaissance et naissance. Toute connaissance est une naissance, une naissance du monde en nous, une naissance de nous dans les autres ou des autres en nous. Et cette naissance dans la connaissance est quelque chose d'admirable parce que c'est par là que nous devenons un être nouveau, c'est par là que nous devenons libres. — (Maurice Zundel, Silence, parole de vie, éditions Anne Sigier, 1990, page 104)
- (Droit) En parlant d'un tribunal ou d'un juge, droit de traiter certaines affaires.
- La connaissance de ce crime appartient au tribunal pénal.
- Attribuer à un juge, à un tribunal la connaissance de certaines causes.
- Juger, se prononcer en connaissance de cause.
- Personne connue, avec laquelle on a des liaisons ou des relations.
- De n’pas danser, on mord les autres, n’est-ce pas ? et j’ai justement vu — quand tu m’interrogeais — une connaissance avec qui j’suis en affaire et qui, en douce, m’a fait signe de rappliquer. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Des amis, des connaissances de Justine Vayrac, rejoints par des anonymes, ont participé, dimanche, à une marche blanche en hommage à la jeune femme de 20 ans, tuée après une sortie en discothèque. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 7 novembre 2022, page 4)
- On a pu déambuler un peu plus tranquillement, Lewis, l'arabe et le chauffeur Sélim s'arrêtant à chaque pas pour saluer des connaissances enturbannées ou entarbouchées, Mabel et moi devisant sabir. — (Jacques Darribehaude, La grande vadrouille, Éditions de La Table Ronde, 1956, chapitre 4)
- (Au pluriel) (Absolument) Savoir, instruction, lumières acquises.
- Nous sommes si éloignés de connaître tous les agens de la nature, et leurs divers modes d’action ; qu’il ne serait pas philosophique de nier les phénomènes, uniquement parce qu’ils sont inexplicables dans l’état actuel de nos connaissances. — (Pierre-Simon de Laplace, Essai philosophique sur les probabilités, Mme Ve Courcier, Paris, 1814 (2e édition))
- Il n'est de véritable savoir que celui qui peut se changer en être et en substance d'être, c'est-à-dire en acte. Les connaissances les plus vaines sont celles qui se réduisent en pures paroles et qui ne peuvent sortir de ce cycle verbal. — (Paul Valéry, Tel Quel, Gallimard, édition 1943, page 277)
- Les premiers livres des peuples contiennent la masse entière de leurs connaissances, sous une enveloppe poétique ou religieuse, dans une vaste et confuse unité. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- (Au singulier) Relation privilégiée avec les choses de la sorcellerie.
- Elle avait eu, dès son enfance, l’esprit trop nourri de croyances merveilleuses, pour ne pas compter sur la connaissance que sa mère lui avait donnée à l’effet de repousser les méchants fadets et les follets pernicieux. — (George Sand, Jeanne, 1844)
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assurance
- Certitude.
- On ne peut plus douter de cette nouvelle, on en a une entière assurance. J’ai l’assurance que cette place me sera donnée.
- Confiance.
- Prenez cette étoffe avec assurance, en assurance, elle est fort bonne. En toute assurance.
- (En particulier) Confiance en soi-même.
- Choyé par les siens, protégé par ses aînés, il avait conquis l’assurance, l’arrogance presque de ceux qui se sentent forts, […]. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par extension) Ensemble de paroles, de promesses, de protestations par lesquelles on s’efforce de donner à une personne la certitude de quelque chose, ou de lui inspirer de la confiance.
- Ce ne sont pas là de vaines assurances, des assurances en l’air. — Donner à quelqu’un des assurances de sa fidélité, de son dévouement. — On lui a donné l’assurance qu’il serait nommé. Recevoir l’assurance d’une chose.
- Hardiesse.
- Pour accuser avec une telle assurance, il fallait qu'existât la preuve indéniable de la félonie de François. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- C’est un jeune acteur, qui n’a pas encore d’assurance. Prenez de l’assurance.
- Ayez plus d’assurance. Montrez de l’assurance. Perdre son assurance. Une noble assurance.
- (Rare) (Vieilli) Sûreté ; état où l’on est hors de péril.
- Je l’ai mis en lieu d’assurance.
- (Spécialement) Promesse, obligation nantissement, etc., qu’on donne pour servir de sûreté à quelqu’un avec qui l’on traite.
- Je vous donnerai vos assurances, une bonne assurance. C’est un homme dont il est prudent d’exiger des assurances.
- (Spécialement) (Assurance) Contrat par lequel on garantit contre certains risques sa personne ou son bien, ou par lequel, à de certaines conditions, on assure à soi ou à d’autres le paiement d’une somme convenue.
- Les sociétaires soumis à l’assurance obligatoire auront à supporter deux tiers du montant des cotisations, l'autre tiers est à la charge du patron. — (Statut de la Caisse locale générale de secours en cas de maladie pour l'arrondissement de Metz-campagne - Valable à partir du 1er janvier 1914, § 49, imp. H. Jauch, Metz, 1914, page 80)
- […] des observateurs, […] signalent chez les campagnards du Lot comme une tare tout à fait caractéristique un individualisme outrancier, féroce, têtu, rétrograde qui leur a laissé ignorer jusqu'à ce jour les bienfaits de la solidarité, de l'entr’aide et même, dans bien des cas, de l'assurance et du remembrement. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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impuissance
- Manque de pouvoir, de moyens pour faire quelque chose.
- L’impuissance intellectuelle aboutit souvent au fractionnement de l’objet d’étude, à la transformation en salami de l’histoire humaine. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 58)
- Les délinquants s’amusèrent à comploter des délits inconstatables, et la vieille moustache enragea de son impuissance. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre huitième)
- Convaincu de son immense impuissance à régler les problèmes de la planète, il n’en considérait pas moins comme un devoir civique de se tenir au courant de l’actualité nationale et internationale. — (Jacques Bens, Lente sortie de l’ombre, Stock, 1998, page 23)
- (En particulier) Incapacité sexuelle.
- Il avait beau se dire que cela était passager sans doute, qu’une cause morbide devait être au fond : le sentiment de son impuissance ne l’en déprimait pas moins ; et il était, devant les femmes, comme les garçons trop jeunes que le désir fait bégayer. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- En s’imposant brutalement dans les officialités, le congrès réveille et déchaîne les passions les plus grossières. Dès le XVIe siècle et grâce à lui, les procès en impuissance occupent le devant de la scène. Générateur de paradoxes, il marque l’âge d’or de la répression. — (Pierre Darmon, Le tribunal de l’impuissance : Virilité et défaillances conjugales dans l’Ancienne France, Éditions du Seuil, 1979, page 207)
- Il en résulte que la consommation du mariage demeure une notion clef. C’est pourquoi, outre l’impuberté, l’impuissance de l’un ou l’autre des époux constitue un empêchement dirimant, absolu et est une cause incontestable d’annulation. — (Revue historique de droit français et étranger, CNRS, 1988, page 529)
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prégnance
- (Psychologie) Comportement d'une organisation psychologique privilégiée (sa force, sa stabilité, sa fréquence…), parmi toutes celles possibles.
- Quand certains soirs, à la faveur d’une de leurs phrases, d’un de leurs gestes, il m’est donné de constater chez ces deux-là la couleur de mes propres prégnances, je me dis que je serai sans doute en eux jusqu’à leur propre fin, comme une grande chair de clarté, une extrême fable nourricière. — (Geneviève Amyot, Je t’écrirai encore demain, « Lettre de septembre », Éditions du Noroît, Montréal, 1995, page 124)
- La prégnance renvoie à une notion de force, qui impressionne, s'impose à l'esprit. On peut opposer à la notion d'illusion proposée par les mystiques le caractère prégnant de ce monde que l'on peut voir, toucher, sentir, entendre exister.
- (Sens figuré) Idée qui s'impose à l’esprit.
- La prégnance de cette conception chez Freud est si puissante qu’il me semble qu’elle est en partie à l’origine de la seconde topique. — (Lionel Naccache, Le Nouvel Inconscient : Freud, le Christophe Colomb des neurosciences, Odile Jacob, 2009, page 351)
- (Philosophie) Production d'intelligibilité dans le vécu sensible, ne le réduisant pas aux sensations[1].
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pitance
- (Vieilli) Portion de pain, de vin, de viande, etc., qu’on donne à chaque repas dans les communautés religieuses.
- Elle apportait de temps en temps quelque pitance au misérable pénitent, regardait par le trou s’il vivait encore. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- Si on avait permis aux catholiques d’assurer, sous le contrôle de l’État bien entendu, la pitance des curés, beaucoup de difficultés eussent été évitées. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- (Par extension) Ce qu’il faut pour la subsistance d’une personne.
- Certain chien, qui portait la pitance au logis. — (La Fontaine, Fables, VIII, 7)
- On m’apporta ma pitance, que je commençai à expédier avec beaucoup d’appétit. — (Lesage, Gil Blas)
- Il mangeait une maigre et puante pitance, faite de créton et d’eau sale qu’on lui apportait le matin, dans une écuelle de grès ébréché. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- Chose curieuse que le degré de socialisme déjà établi en France ! L’État vous contraint à des économies, vous associe malgré vous, vous donne par là une pitance congrue quand vous êtes invalide ; vous êtes traité en mineur incapable de pourvoir à votre vieillesse. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- Je ne demande pour tous gages que la niche et la pitance. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- La voiture de Bullit nous porta rapidement jusqu’au pâturage où un bétail misérable cherchait sa pitance dans l’herbe sèche et les épines. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
- (Sens figuré) Ce qui est susceptible de satisfaire un besoin.
- D’autres cherchent pitance à travers l’amas des revues en loques et des volumes dépareillés (car la bibliothèque du Torrent ressemble un peu trop à celle d’Alexandrie après l’incendie). — (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, page 147)
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conséquence
- Suite qu’une action ou un évènement peut avoir.
- Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes. — (Bossuet, Extrait d’un Sermon)
- Les efforts inaccoutumés et excessifs imposés par Alphonse ne pouvaient rester sans conséquence, et le résultat ne s’est pas fait attendre, sous la forme de douleurs lancinantes qui ne me quittent plus. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
- Entre un mauvais et un bon Économiste, voici toute la différence : l’un s’en tient à l’effet visible ; l’autre tient compte et de l’effet qu’on voit et de ceux qu’il faut prévoir.Mais cette différence est énorme, car il arrive presque toujours que, lorsque la conséquence immédiate est favorable, les conséquences ultérieures sont funestes, et vice versa. — (Frédéric Bastiat, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, Introduction, 1850)
- La masse croit qu'elle souffre parce qu'elle subit une inique conséquence d'un passé qui était plein de violences, d'ignorance et de méchanceté ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La grève générale politique, 1908, p.227)
- Les difficultés, les mécomptes, les conséquences de la guerre et de la révolution même se font sentir de plus en plus vivement. — (Léon Trotsky, Le drame du prolétariat français, 1922, annexe à l'édition de 1964 de Littérature et Révolution (les Lettres Nouvelles, éditeur))
- Tout ce qui a été dit, […], sur les conséquences funestes des lois successorales imposées par le code Napoléon s'applique exactement à cette autre portion du pays gascon […]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Des prêtres prêchaient que les malheurs du pays étaient la conséquence des hérésies et de la négligence des devoirs religieux. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Par métonymie) Qualité d'une personne qui dans sa conduite se montre conséquente, manifeste un esprit de suite.
- Importance.
- Un homme de peu de conséquence. - Une affaire de nulle conséquence. - Cela n’est d’aucune conséquence, est sans conséquence.
- J’ai des choses de la dernière conséquence à lui dire.
- Pauvres rois, pharaons ! Pauvre Napoléon !Pauvres grands disparus gisant au Panthéon ! Pauvres cendres de conséquence ! — (Georges Brassens, Supplique pour être enterré à la plage de Sète, 1966)
- (Logique) Conclusion tirée d’une ou plusieurs propositions et, en général, ce qui dérive, ce que l’on déduit d’un principe, d’un fait, etc.
- Tirer une conséquence. - La conséquence est fausse. - Suivre toutes les conséquences d’un principe, en admettre toutes les conséquences. - Les conséquences qui découlent, qui résultent d’un principe.
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croyance
- Connaissance considérée comme irréfutable sans qu’elle soit basée sur des preuves.
- C’est donc à l’acheteur […] à ne pas s’endormir sur la croyance d’une ophtalmie extérieure ou motivée par un semblant de lésion, car dans ce temps pourrait se dissiper la vraie fluxion, […]. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Un des aspects courants de la sottise humaine est cette croyance, que l’on découvre chez tant d’honnêtes imprévoyants, que tout durera, à peu de chose près, comme nous voyons les institutions et les choses aujourd’hui. — (Louis Thomas, Arthur de Gobineau, inventeur du racisme (1816-1882), Paris : Mercure de France, 1941, page 123)
- Au Québec, depuis les années cinquante, la croyance en la réincarnation est passée d’un petit 5 % à plus de 30 %. — (Pierre Cloutier, À la recherche de l’âme, dans Le Québec Sceptique, n° 35, automne 1995, page 38)
- (Plus ordinairement) (Religion) Une telle connaissance affirmée dans une religion.
- Le livre de M. Charles Baudelaire intitulé Les Fleurs du Mal est un défi jeté aux lois qui protègent la religion et la morale. […]. A côté de ces pièces et de quelques autres où l’immortalité de l’âme les plus chères croyances du christianisme sont mises à néant, il en est d’autres qui sont l’expression de la lubricité la plus révoltante: […]. — (Rapport de la Direction Générale de la Sûreté publique du 7 juillet 1857, au Ministre de l’Intérieur)
- Non, je n’ai plus d’illusions ; mais j’ai mieux : j’ai des croyances et une religion. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Au point de vue religieux les Berbères sont des musulmans de surface, dont le vernis islamique ne recouvre que très imparfaitement leurs croyances primitives. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 43)
- Oui, l’agonisant est plutôt esprit que matière ; voilà pourquoi, à l’heure suprême, les hommes les plus athées sont revenus aux croyances éternelles et aux vérités de révélation. — (Hubert Lauvergne, Les Forçats, J.-B. Baillière, 1841, édition Jérôme Millon, 1991, page 60)
- (Par extension) Opinion, dans tous domaines, ayant le caractère d’une conviction intime.
- […]; ce champignon parasite est réputé une maladie contagieuse par les cultivateurs , et sa persistance dans les champs où il s’est montré une première fois, vient à l’appui de leur croyance. — (Louis Graves, Précis statistique sur le canton d’Auneuil, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais : chez Achille Desjardins, 1831, page 80)
- Mais la géniale synthèse de Maxwell, si elle a changé lʼidée que l’on se faisait de la nature des ondes lumineuses, a laissé intacte la croyance, commune dès lors à tous les physiciens, que la lumière est formée d’ondes où l’énergie est répartie de façon continue. — (Louis de Broglie; La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ? Séance de l'Académie des Sciences, du 25 avril 1953)
- Il convient cependant de se montrer prudent dans la mesure où une croyance ancestrale faisait de ces haches des « pierres de tonnerre » tombées du ciel les soirs d’orage. Souvent découvertes à l’occasion des labours, elles étaient précieusement conservées et déposées sous le seuil des maisons ou à la base des toits. — (Pierre-Louis Augereau, Angers mystérieux, Éditions Cheminements, 2000, page 77)
- En tant que sceptiques, nous avons observé qu’en général les gens tiennent à leurs croyances pour des raisons liées à certains besoins émotionnels. — (Louis Dubé, L’argument déterminant et les théories du complot, dans Le Québec sceptique, n° 67, automne 2008, page 5)
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médisance
- Action de médire, de dire du mal de quelqu'un ou de quelque chose qui est réel dans le but de lui nuire. Ne pas confondre avec calomnie qui est dire du mal, sans fondements, de quelqu'un dans le but de lui nuire.
- Si l’absinthe est amère, la médisance est douce, — surtout quand la médisance est de la belle et bonne calomnie. — (Alfred Delvau, Les Heures parisiennes, 1865)
- Il fuyait ces longs papotages où tout le monde, par la médisance savamment distillée, était habillé pour l'hiver. — (Georges-Patrick Gleize, La Vie en plus, Albin Michel, 2012)
- Aujourd’hui, vous suivez votre voie, sans vous occuper des médisances. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 14 décembre 2022, page 16)
- Si les patriciens du "livre d'Or" ne se réunissent plus sur le Broglio pour causer des affaires de l’État […], ils se rassemblent du moins dans les élégants cafés du voisinage pour y échanger entre eux ces mille bruits du monde, ces menus propos, ces grosses médisances et ces petites calomnies qui partent de tous les coins de Venise pour se rendre à la place Saint-Marc, d'où ils retournent se répandre par la ville, revus, corrigés et augmentés comme une seconde édition. — (Louis Énault, Alba, Librairie L. Hachette & Cie, 1860, p. 4)
- Propos désavantageux.
- Cette histoire est peut-être une médisance, mais elle a tous les caractères de la vraisemblance : nous la rapportons comme on nous l’a racontée. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Tout en ouvrant l’oreille aux médisances, la dévote fermait les yeux sur les coquetteries de ses hôtes soigneusement appareillés par le duc, […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- […] le marquis de Pezay, jouissait à ce titre de toute son amitié; il l’avait gagnée durant la querelle de M. Necker avec Turgot, en lançant contre ce dernier et ses amis, un déluge de plaisanteries, de petits vers, de médisances et de calomnies. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T. 2, 4, 1833)
- (Sens figuré) (Collectivement) Les gens médisants.
- Faire taire la médisance.
- La médisance ne l’a point épargné.
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turbulence
- Caractère de celui qui est turbulent.
- […] ; s'ils marchent, c'est posément et pour affaires; et ils ne conçoivent rien à notre turbulence et à nos promenades en long et en large; toujours assis, ils passent des journées entières rêvant, les jambes croisées, la pipe à la bouche, […]. — (Voyage en Égypte et en Syrie : « État politique de la Syrie », chap. 6, tome 3 de Œuvres de C.-F. Volney, comte et pair de France, Bruxelles : chez Auguste Wahlen & Cie, 1823, page 63)
- En effet, si les armées des rois mérovingiens étaient d’ordinaire sans discipline, celle-là passait en turbulence farouche tout ce qu’on avait vu depuis l’époque des grandes invasions. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 2e récit : Suites du meurtre de Galeswinthe — Guerre civile — Mort de Sighebert (568-575), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- (Physique) État d’un fluide, liquide ou gaz, dans lequel la vitesse présente en tout point un caractère tourbillonnaire.
- Le silure dépasse sa proie pour provoquer une turbulence qui va la déséquilibrer puis revient vers elle pour l'engamer en ouvrant largement la gueule, créant ainsi un appel d'eau qui aspirera la victime. — (Silure : pêche active aux leurres, in Le Chasseur français, juillet 2015)
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urgence
- Caractère de ce qui est urgent.
- Ainsi, seuls, en médecine d’urgence, les masques permettent une administration d’oxygène efficace : […]. — (Pierre Carli, Urgences médico-chirurgicales de l'adulte, Wolters Kluwer France, 2004, page 1460)
- Le génie de la Résistance, c'est d'avoir su conjoindre, face à une même urgence historique, toutes les forces spirituelles de ce pays. — (Jean-Louis Crémieux-Brilhac, « Ce qui reste du gaullisme, c'est un sens aigu du social », dans Marianne, 12 juin 2010)
- On a déclaré l’urgence.
- En cas d’urgence.
- Il y a urgence.
- Et je sens partout une urgence usée, une urgence qui a renoncé à l'urgence. On fuit, à l'allure de cinq kilomètres par jour, des tanks qui progressent, à travers champs, de plus de cent kilomètres, et des avions qui se déplacent à six cents kilomètres-heures. [...] C'est urgent. Et cela ne l'est plus. C'est suspendu entre l'urgence et l'éternité. — (Antoine de Saint-Exupéry, Pilote de guerre, XVI, 1942)
- Selon la législation en vigueur, les gyrophares à deux tons sont réservés aux policiers en intervention. Ils ne doivent être utilisés que dans de situations dîtes d' urgence. Dans le cas contraire, les policiers sont tenus de respecter le Code de la route, comme les autres usagers. — (Robin Serradeil, Paris : en retard à une réunion, un policier percute violemment un véhicule du Samu, 12 février 2022 → lire en ligne)
- (Au pluriel) (Médecine) Service hospitalier qui traite les cas les plus urgents.
- En 2002, 19 % des patients étaient hospitalisés après leur passage aux urgences, contre 20 % en 2014. — (Théo Mercadier, Pourquoi le nombre de patients aux urgences augmente d’année en année, Le Monde. Mis en ligne le 14 juin 2019)
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évanescence
- (Didactique) Diminution graduelle jusqu’à la disparition.
- C’était sans âge et sans mémoire, une évanescence de présent, des flagrances de tendresse. — (Serge Heughebaert, Cat’s bay, 1997)
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inhérence
- (Didactique) Union des choses inséparables par leur nature, qui ne peuvent être séparées que mentalement et par abstraction.
- Les déterminations qui affectent une substance individuelle n’existent pas par elles-mêmes, mais par inhérence à cette substance : grammaticalement, elles sont toujours prédicats, jamais sujets. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1925, édition 1966)
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béance
- État de ce qui est béant.
- Parmi les clientes dont mon m’avait plus spécialement confié la garde, les plus baveuses me donnaient un foutu tintouin. […]. Leurs petits vices, sévices; et leurs grandes béances à tenir toujours propres… — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 529)
- La béance du col de l’utérus peut entraîner une fausse couche.
- C’est ce que fait la psychanalyse quand elle rattache un symptôme à une béance dans la structure. — (Claude Olievenstein, L’Homme parano, Odile Jacob, 1992, page 202)
- Devant l’horreur de ces béances, mon esprit s’engourdissait et devenait silence et informe magma… — (Patrick Declerck, La psychanalyse sans illusion, par Patrick Declerck, lemonde.fr, 21 avril 2010)
- Dans un octobre, un novembre, un février mental, c’est comme si l’on retrouvait un espace inespéré, une béance. — (Philippe Delerm, Le trottoir au soleil, Gallimard, 2011, collection Folio, page 84)
- Les impressionnistes cherchaient la matière de la neige et non sa béance. — (Sylvain Tesson, Blanc, Gallimard, 2022, page 33)
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déficience
- Défaillance intellectuelle ou physique.
- Cet enfant souffre d'une déficience physique
- Je ne parle convenablement aucune langue étrangère et cela, joint à beaucoup d’autres choses, me donne une impression de déficience et d’isolement. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 25.)
- La présence de troubles de la personnalité est d’autant plus marquée que la déficience intellectuelle est importante. — (Michèle Carlier, Catherine Ayoun, Déficiences intellectuelles et intégration sociale, 2013)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.