Dictionnaire des rimes
Les rimes en : rémanence
Que signifie "rémanence" ?
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- (Physique) Persistance de l’aimantation dans un barreau d’acier qui a été soumis à l’action d’un champ magnétique.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Physique) Temps mis par un point de l’écran (pixel) pour afficher une couleur demandée ou changer d'état (allumé ou éteint). Une rémanence trop importante est gênante pour l’œil, à plus forte raison lorsque l'image présente des mouvements importants, et peut provoquer des déchirements d'écran (tearing). À ne pas confondre avec le temps de réponse qui est le temps mis par un écran à afficher entièrement une image.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Psychologie) Propriété d’une sensation, notamment visuelle, de persister après la disparition du stimulus.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "rémanence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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insignifiance
- Qualité de ce qui est insignifiant.
- Parmi ces colosses de l’air et ces hauts personnages, il se sentait écrasé par la certitude de son insignifiance ; la vie était trop vaste pour lui, elle le dépassait de partout. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 147 de l’édition de 1921)
- Le jardin est si dépouillé que rien ne cache plus l’insignifiance de ce qui est, ici, concédé à l'agrément : les carcasses des charmilles, les bosquets maigres grelottent sous la pluie éternelle. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, éd. Grasset, 1932, chap. 20)
- Il est des moments, heureusement assez rares dans une vie, où le sort s’amuse à nous faire toucher du doigt l’insignifiance de notre condition. C’en était un. — (Antoine Bello, Roman américain, 2014)
- Si cette invitation partait d’une bonne intention, elle fut loin d’être décisive, sinon par son insignifiance. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
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réordonnance
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe réordonnancer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe réordonnancer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe réordonnancer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe réordonnancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe réordonnancer.
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impertinence
- Manière irrespectueuse de parler et d’agir.
- C’est une grande misère que de n’avoir pas assez d’esprit pour bien parler, ni assez de jugement pour se taire. Voilà le principe de toute impertinence. — (Jean de La Bruyère, Caractères (1696), section "De la société et de la conversation".)
- Voilà comme sont tous ces grands seigneurs, […], ils vous engagent à parler, vous y invitent par des compliments ; vous croyez les amuser, point du tout ! Ils vous font des impertinences, vous mettent à distance et vous jettent même à la porte sans se gêner. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- — Monseigneur, dit-il, nous venons vous demander mille pardons de l’impertinence de ce peuple, qui ne cesse de crier qu’il veut la mort de votre ennemi, et qu’il voudrait même vous voir Régent si nous avions le malheur de perdre sa majesté. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- Les Sophistes ont risqué, au Ve siècle, sans être autrement molestés, les plus graves impertinences, telle que celle-ci : la religion n'est qu'un mensonge utile. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1966)
- Manière de parler et d’agir contre les bienséances.
- Dire des impertinences. - S’exprimer avec impertinence.
- (Autrefois) Ce qui n’a rien de commun avec la chose dont il s’agit ; caractère de ce qui n'est pas pertinent.
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signifiance
- (Littéraire) Signification.
- Au final donc, l’argent, pour Simmel, n’est que « le moyen, le matériau ou l’exemple nécessaires pour présenter les rapports qui existent entre d’une part les phénomènes les plus extérieurs, les plus réalistes, les plus accidentels, et d’autre part les potentialités les plus idéelles de l’existence, les courants les plus profonds de la vie individuelle et de l’histoire. Le sens et l’ensemble se résume à ceci : tracer, en partant de la surface des évènements économiques, une ligne directrice conduisant aux valeurs et aux signifiances dernières de tout ce qui est humain ».
- (Linguistique) Fait d'être signifiant, d'avoir une signification ; caractère de ce qui signifie, de ce qui est un signe.
- La signifiance n’est pas forcément inhérente à la forme, et peut résulter de l’absence d’opposition sémantique qui crée la signification : ainsi le subjonctif français serait signifiant toutes les fois qu’on peut l’opposer à l’indicatif […] mais non quand il est régi, c’est-à-dire obligatoire, et qu’aucune autre forme verbale ne saurait figurer à sa place.
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conférence
- Entretien que deux ou plusieurs personnes ont ensemble sur une affaire ou une matière sérieuse.
- Une conférence avait lieu entre le corsaire, son lieutenant et l'un des matelots qui paraissait remplir les fonctions de contre-maître. Quand la discussion, qui dura peu, fut terminée, le matelot siffla ses hommes. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Écoutez, ma chère madame Cibot, il faudrait pour que j’eusse des opinions arrêtées, pour concevoir un plan, que je connusse M. Schmucke, que je visse les objets dont se compose la succession, que j’eusse une conférence avec ce Juif de qui vous me parlez ; et, alors, laissez-moi vous diriger… — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- Réunion de diplomates, dans certaines circonstances, pour conférer ensemble.
- A la même époque, j’allai à Mexico en tant que délégué du Chili à la Conférence du désarmement pour l’Amérique latine. Je signai, en tant que plénipotentiaire, le traité d’interdiction des armes nucléaires en Amérique latine. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974, p.221)
- Le Président de la République d’Indonésie, le Président des Philippines, et le Premier Ministre de la Fédération de Malaisie, réunis en une conférence au sommet, à Manille, du 30 juillet au 5 août 1963, […], conscients de l’importance historique d’une rencontre qui les réunit pour la première fois en tant que dirigeants d’États souverains […] — (Déclaration de Manille par les Philippines, la Fédération de Malaisie, et l’Indonésie, ONU, 1963)
- Discours, ouvert au public, dans lequel un orateur traite d'un sujet.
- Louise Michel, accourue, fait de multiples conférences, tente de provoquer un soulèvement. Ses adversaires lui mènent la vie dure. Un soir, tandis qu'elle parle, la tribune s'enflamme derrière elle. — (Fernand Planche, La vie ardente et intrépide de Louise Michel, Éditions Tops/H. Trinquier, 2005, page 102)
- Il s'agissait de conférences et de parlottes défaitistes, au cours desquelles il était donné lecture de fragments de séances parlementaires en comité secret, considérés comme aptes à démoraliser les auditeurs, et aussi de tracts et de brochures progermaniques. — (Léon Daudet, La Guerre totale, 2016)
- Leçon donnée, en chaire, dans certaines écoles.
- C'est pour ce même motif que l'enseignement rapide des conférences est si particulièrement inutile. On y apprend à croire et non pas à raisonner, ce qui serait encore une manière d'agir et de vivre. — (Remy de Gourmont, Le Chemin de Velours - Nouvelles dissociations d'idées, Mercure de France, 1902, édition 1911, page 172)
- (Religion) Discours prononcé en chaire, dans lequel on examine tout point de doctrine, de morale religieuse ou de discipline ecclésiastique.
- Les conférences de Massillon.
- Suivre les conférences d’un prédicateur.
- Réunion de jeunes avocats et d’étudiants, dans laquelle on discute des questions de droit, de philosophie, d’histoire et de littérature, pour s’exercer à parler en public.
- Former une conférence.
- Faire partie d’une conférence.
- Être d’une conférence.
- (Histoire, Religion) Groupe local d’une association pieuse dont le but est de venir en aide aux pauvres par des aumônes matérielles ou spirituelles.
- Conférences Saint-Vincent de Paul.
- Variété de poire.
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inadvertance
- Défaut d’attention.
- Faire une chose par inadvertance.
- Elle avait ce visage fermé, ce regard plein d’une pensée qu’elle gardait secrète, et si parfois elle s’échappait à me dire quelque chose qui me permît de deviner ce qui se passait dans son esprit, cela ressemblait à une inadvertance et je sentais qu’elle m’en voulait comme d’une trahison. — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, page 119)
- Je n'avais encore jamais assassiné personne, même par inadvertance. Je ne savais même pas si ça me plairait. — (Franz Bartelt, Le Jardin du bossu, Gallimard, 2004)
- Faute, méprise commise par inadvertance (sens 1).
- Commettre des inadvertances.
- (Philologique) Négligence dans le style.
- Ces fautes sont en petit nombre ; ce sont sans doute des inadvertances.
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tumescence
- Action par laquelle une chose s’enfle.
- (En particulier) (Médecine) Augmentation de volume du corps ou d’une de ses parties.
- Les femelles chimpanzés sollicitent activement les copulations, signalant leur réceptivité sexuelle grâce à leur tumescence génitale rouge, certaines femelles pouvant s'accoupler avec huit mâles différents en une heure. — (Clémentine Vignal dans La différence des sexes sous la direction de Nicolas Mathevon et Éliane Viennot, Belin, 2017, pages 65-66.)
- État d'un organe gonflé.
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accointance
- Liaison, fréquentation.
- Je suis bien aise, en vérité,de cette honorable accointance ;car avec lui, sans vanité,j’ai quelque peu de ressemblance […] — (Voltaire, Épîtres, 1717, Épître 15)
- Et je priai mon oncle de me chercher d’urgence un emploi dans l’enseignement.Mon oncle se flattait justement de quelques accointances au ministère. Il ne tarda pas à rapporter ce déplorable renseignement que je ne serais jamais institutrice primaire : toutes les places étaient promises, plusieurs années à l’avance, et d’ailleurs je n’avais pas le diplôme voulu. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- — Le faire suivre ? Il a trop d’accointances avec la police, j’en ai eu la preuve ; il serait averti… — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 106)
- Les inimitiés d'un homme en disent souvent plus long que ses accointances. — (Antoine Bello, Roman américain, 2014 ; éditions Gallimard)
- Quand on joue au poker à ce niveau, ce n'est pas avec des perdreaux de l'année. Sans que cela suppose nécessairement des accointances avec le crime organisé. — (David Garcia, Histoire secrète de l’OM, Flammarion, 2013, page 4)
- Relation amoureuse.
- Il a eu des accointances avec cette femme.
- Elle a eu des accointances avec lui.
- Madame de Charmois, étonnée et ravie de ne pas découvrir la moindre accointance entre lui et Jeanne, commença à concevoir de sérieuses espérances. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- (Philosophie) Connaissance directe.
- La philosophie de la connaissance contemporaine s'intéresse presque exclusivement à la connaissance des vérités. C’est dommage, parce que l’accointance est une notion à laquelle on fait jouer un rôle important dans d’autres domaines de la philosophie (lorsqu’on discute par exemple s’il faut expérimenter la douleur pour la connaître, ou s’il faut connaître Pierre pour comprendre les affirmations faites à son sujet). — (Julien Dutant, Qu’est-ce que la connaissance, J. Vrin, Paris, 2010, page 17)
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allégeance
- Obligation de fidélité et d'obéissance envers une nation, une entité.
- Enfin mon père est mort, j'en demande vengeance,Plus pour votre intérêt que pour mon allégeance. — (Corneille, Le Cid, Acte 2, scène 8)
- Lʼallégeance a longtemps été lʼéconomie de la citoyenneté politique dans lʼÉtat-nation moderne. — (Christophe Bertossi, Les frontières de la citoyenneté en Europe, 2001)
- Puisque l’école m’avait fait naître, je lui devais allégeance et je me conformai donc aux intentions de mes éducateurs en devenant avec docilité un être civilisé. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 129)
- (Droit féodal) Fait d’être un homme lige d’un suzerain.
- (Vieilli) Soulagement, adoucissement.
- Elle goûte, ce soir, la même allégeance qu’à ses réveils d’alors : à peine un peu de trouble parce que le non-lieu n’était pas encore officiel. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
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éloquence
- Don de la parole, talent de bien dire, d’émouvoir, de persuader, art d’entraîner.
- Ainsi l’éloquence, dans la bouche d’un Orateur vertueux, rend les hommes justes, & dans celle du méchant rend les autres comme lui. L’un fait le bonheur des peuples, l’autre est la peste des nations. — (J. Beauvais, L'art de bien parler et de bien écrire en français, Paris : chez Valade, 1773, page 33)
- L'éloquence n'est pas dans la quantité des choses dites, mais dans leur intensité. — (Antoine Albalat, L'art d'écrire enseigné en vingt leçons (sixième leçon), 1899)
- La bouche grasse, les pommettes rouges, les yeux injectés de bourgogne, Guillaume-Adolphe Porcellet célébra la grève, la sainte grève!… Avec une rare éloquence, il parla des exploiteurs de peuples, des affameurs de pauvres. — (Octave Mirbeau, Le gamin qui cueillait les ceps, dans La vache tachetée, 1918)
- Quand nous ne pouvons plus penser, nous nous sauvons par l’éloquence. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 153)
- Ce prologue le fatiguait, mais il ne pouvait l’écourter. L’éloquence fait partie de la fonction ; et il en avait trop complaisamment composé les périodes pour se priver de la satisfaction de s’entendre les phraser et de jouir de ces cadences étudiées. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- S’il a peu d’affinités avec l’impénétrable Robespierre que tous ces jeunes queutards traitent d’eunuque, il est fasciné en revanche par l’éloquence de l’avocat Danton qui n'a pas son pareil pour retourner un auditoire hostile. — (Alain Bouzy, La loi de la guillotine : La véritable histoire de la bande d'Orgères, Le Cherche-Midi, 2016, part. 4, chapitre 1)
- (Par extension) Qualité de ce qui produit ou peut produire sur l’auditeur ou le spectateur les mêmes effets, les mêmes impressions que l’éloquence.
- Les femmes ont un inimitable talent pour exprimer leurs sentiments sans employer de trop vives paroles ; leur éloquence est surtout dans l'accent, dans le geste, l’attitude et les regards. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Ce fut un mouvement respectueux plein de cette vive éloquence particulière au geste et qui surpasse celle des plus beaux discours. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Dans ce domaine, la maussade arithmétique vous a des éloquences qu’on ne saurait contredire. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le canon grondait en avant de nous, comme un orage lointain ; nous entendions cela depuis Toul ; ce n’était pour moi qu’une sorte d’éloquence. Nul parmi nous ne savait rien de la guerre ; […]. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 9)
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pétulance
- Qualité de celui, celle qui est pétulant.
- Parler avec pétulance.
- La pétulance de ses mouvements, de son caractère.
- La brebis est absolument sans ressource et sans défense ; le bélier n'a que de faibles armes, son courage n'est qu'une pétulance inutile pour lui- même, incommode pour les autres, et qu'on détruit par la castration. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 595.)
- Sœur Désirée-des-Anges la suivait des yeux en faisant une petite grimace du coin de la bouche.Elle n’avait plus sa pétulance de jeune novice, mais elle restait enjouée et moqueuse. — (Marguerite Audoux, Marie-Claire, Grasset, 1910, Les Cahiers Rouges, page 198.)
- Dans ma pétulance, Louise trouvait la justification de ses bouderies ; Anne-Marie celle de son humilité. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 75.)
- La résurrection des corps, c’est peut-être d’abord ceci : le passage surprise, par une sorte d’effet tunnel, de la grande fatigue à une certaine pétulance. — (Étienne Klein, En cherchant Majorana, Gallimard, 2013, page 121)
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obsolescence
- Désuétude ; vieillissement.
- Au « régime normal » de la fiscalité anglaise, correspond, aux États-Unis, « l’amortissement pour dépréciation », mais entendu d’une façon plus large en ce sens qu’il couvre la dépréciation physique et l’obsolescence. — (Statistiques & études financières, n° 1–12, Imprimerie nationale, Paris, 1949, page 234)
- Cette tendance à l’obsolescence est maximale chez nous en matière de vêtements, surtout féminins mais aussi masculins, et en matière d'automobiles de tourisme ou de ville. — (Annales de l’Institut de philosophie, Éditions de l’Université de Bruxelles, 1982, page 114)
- Les mutants, cette minorité créatrice source de toutes les grandes aventures humaines, méritent une attention particulière. Mais celle-ci ne saurait toutefois conduire à oublier les autres, menacés par une inertie qui risque de les condamner à l’obsolescence à quarante ans, mi-temps de leur vie active. — (Silvère Seurat, « La Coévolution créatrice », dans la Revue des deux Mondes, juillet-août 1988, p. 120)
- À l’obsolescence technique s’adjoint donc une obsolescence psychologique : un téléphone de deux ans est ringard, un vêtement de six mois est démodé, un écran plat est déjà bien triste face à une télévision 3D. — (Christophe Sempels & Jonas Hoffmann, Les Business models du futur : créer de la valeur dans un monde aux ressources limitées, Pearson Education France, 2012, p. 120)
- Formé sur le participe présent du latin obsolescere, le substantif obsolescence et son dérivé adjectival obsolescent sont des néologismes créés d’après l’anglais. Ils désignent tout ce qui est tombé en désuétude. Leur emprunt s’explique par le fait que l’adjectif obsolète, ayant le même sens et venu lui aussi de l’anglais d’après le latin obsoletus, a un champ d’application sémantique limité. Terme littéraire et vieilli, il se dit, non exclusivement mais surtout, de ce qui se rapporte à la langue, au vocabulaire, à la grammaire. Est obsolète ce qui est dépassé, suranné, désuet, vieillot, bref, ce qui ne fait plus partie des normes actuelles du langage.Dans la langue usuelle, obsolescence, ayant une aire sémantique plus large, offre l’avantage de se dire de tout ce qui n’a plus cours, de ce qui est périmé, aussi bien en matière de langage (notions frappées d’obsolescence) que de toute activité humaine (obsolescence d’un produit, d’une machine, d’un équipement, d’une pratique, d’une technique).Dans la langue spécialisée, obsolescence fait partie du vocabulaire de l’économie. Le Trésor de la langue française lui assigne un sens restreint : « Diminution de la valeur d’usage d’un bien de production due non à l’usure matérielle, mais au progrès technique ou à l’apparition de produits nouveaux. » Aujourd’hui, le sens d’obsolescence s’est élargi; il en est venu à s’étendre au cas de l’usure matérielle d’un bien. — (« obsolescence / obsolescent, ente / obsolète », Juridictionnaire, Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton & Bureau de la traduction du Gouvernement du Canada, 2015)
- (Médecine) Sorte d’atrophie avec induration ; racornissement.
- Mais il y a plus : lorsque la tuberculisation pulmonaire passe à guérison, l’on rencontre en général les tubercules à l’état d’obsolescence, enveloppés d’une espèce de capsule qui les isole des parties environnantes : c’est un tissu noir induré […] — (Bulletin de l’Académie royale de médecine de Belgique, vol. 7, 1864, page 240)
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résipiscence
- (Littéraire) Reconnaissance de la faute avec retour au bien.
- Mais, Messieurs, la Papauté s’abuse, si elle s’imagine nous amener par ce procédé comminatoire à quelque acte de résipiscence. — (Discours d’Émile Combes à Auxerre, 4 septembre 1904)
- Si elle a bien compris monsieur le Curé, il faut agir auprès des âmes comme un chien de berger, regrouper les brebis égarées sous la houlette du Bon Pasteur, et sans tarder. Plus proche le nuage, plus fort l’effroi, plus prompte aussi doit être la résipiscence. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Mais à moins de 100 jours du premier tour, Emmanuel Macron a de nouveau dérouté, descendant dans l’arène par une sortie contre les non-vaccinés, confiant dans un entretien avec le quotidien populaire Le Parisien avoir « très envie de les emmerder » pour les amener à résipiscence par la multiplication des restrictions. — (Salim Saheb Ettaba, La France s’engage dans une élection présidentielle hors normes, Le Journal de Québec, 7 janvier 2022)
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omniscience
- Science de toute chose. Note : S’employait surtout, en termes de théologie, en parlant de Dieu. On l'emploie aussi dans un sens ironique pour se moquer des prétentieux, cuistres, etc.
- Ce pamphlet contre l’homme que Diderot n’osa pas publier, le Neveu de Rameau ; ce livre, débraillé tout exprès pour montrer des plaies, est seul comparable à ce pamphlet dit sans aucune arrière-pensée, où le mot ne respecta même point ce que le penseur discute encore, où l’on ne construisit qu’avec des ruines, où l’on nia tout, où l’on n’admira que ce que le scepticisme adopte : l’omnipotence, l’omniscience, l’omniconvenance de l’argent. — (Honoré de Balzac, La Maison Nucingen, 1838)
- Ah ! répondit le baron après une longue pause, si tu sais cela, tu es en effet l’esprit du mal, et, comme le disent les moines, tu as l’omniscience. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
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carence
- (Sens propre) Manque crucial de quelque chose.
- La désalinisation de l’eau de mer constituerait-elle une solution durable aux problèmes de carences en eau ? La multiplication des capacités de production d’eau dessalée ( d'un facteur 3 entre 1990 et 2000 ) confirme au moins la compétitivité des différents procédés. — (Alexandre Taithe, Partager l’eau : les enjeux de demain, Éditions TECHNIP, 2006, page 128)
- (Administration, Industrie) Défaut dans la structure ou l’organisation d’un service
- Un exercice public révélerait des carences structurelles et organisationnelles qui devraient être corrigées par la suite. — (Rémi Nadeau, M. Legault, une enquête publique est inévitable, Le Journal de Québec, 18 février 2021)
- (Droit) Absence totale ou presque totale d’effets mobiliers dans une succession ou de meubles dans une saisie d’huissier. → voir procès-verbal de carence
- La confection des inventaires de description et de carence, à l’ouverture des successions n’appartiendra pas aux juges de paix, mais aux notaires […] — (J. J. F. Rolland de Villargues, Dictionnaire du notariat, volume 4, 1832, page 556)
- (Pathologie) Insuffisance d’un élément vital.
- Jusqu’à la fin du XIXe siècle, rappelle le professeur Aurengo, la carence iodée [insuffisance d’iode dans l’alimentation] était un problème majeur de santé publique en Europe occidentale, principalement dans les zones montagneuses éloignées de la mer où cette carence est responsable de nombreux goitres et de crétinisme par hypothyroïdie congénitale. — (Catherine Vincent, Histoire d’une glande : la thyroïde sous toutes les coutures sur LeMonde.fr, Le Monde. Mis en ligne le 27 octobre 2017, consulté le 6 décembre 2017)
- Une carence en carnitine aboutit à un dysfonctionnement mitochondrial, provoquant finalement la faiblesse musculaire. — (Erica F. Verrillo, Syndrome de fatigue chronique: guide de traitement, 2e éd., traduit par Francine Labelle, Babelcube Books, 2017)
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cadence
- Suite régulière de sons, de gestes, de mouvements, d’événements, etc., rythme.
- Sur chaque navire, […], les hommes […] font basculer les quatre cents kilos du mât trapu sur son emplanture, le couchent, sortent les avirons, les empoignent de leurs mains crispées par le froid, prennent la cadence de nage. Les Vikings remontent vers Rouen. — (Patrick Louth, La civilisation des Germains et des Vikings, Genève : éd. Famot, 1976, page 141)
- Le glissant est généralement apporté par une addition d’érucamide dont le pourcentage dépend de la cadence de la machine. — (Jean-Paul Pothet, Aide-Mémoire : Les Matériaux d'emballage, éd. Dunod, 2008, page 279)
- Mme Bédard demande également au ministre Dubé de résister à la tentation d’utiliser ce décret pour augmenter la cadence des blocs opératoires pendant l’été. — (Charles Lecavalier, COVID-19 au Québec: l’urgence sanitaire tout l’été, Le journal de Québec, 22 mai 2021)
- Airbus a décidé d’abaisser légèrement pour l’instant ses objectifs de cadence de production d’avions en raison de la crise financière et économique.
- Chute, terminaison d’une période, d’une phrase ou d’un membre de phrase.
- Ce prologue le fatiguait, mais il ne pouvait l’écourter. L’éloquence fait partie de la fonction ; et il en avait trop complaisamment composé les périodes pour se priver de la satisfaction de s’entendre les phraser et de jouir de ces cadences étudiées. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Danse) Mesure qui règle le mouvement de celui qui danse.
- La cadence bientôt s’accélère. Le balancement devient déhanchement saccadé, qu’accompagnent de violents coups de reins. Le visage de la danseuse se contracte. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Et voici que des guirlandes de jeunes filles, fleurs rieuses dans leurs corolles couleur de ciel, couleur d'eau, couleur de feuille, essaient la cadence des rondes dont le cornemusiste joufflu guidera aigrement les temps. — (Marcel Brion, La reine Jeanne, Éditions Robert Laffont, 1944, chap. 1)
- (Militaire) Mouvement réglé du pas.
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semence
- (Génériquement) Élément originaire d’un être.
- De sa semence naît Shou, le dieu de l’air, et de sa salive Tefnout, le principe humide, qui, ensemble, donnent naissance au dieu Geb. — (René Passet, Les grandes représentations du monde et de l’économie à travers l’histoire, 2011)
- (Agriculture) Grain, graine que l’on sème.
- Si les graines sont destinées à servir de semence, il vaut mieux ne pas les faire sortir des balles et les rentrer immédiatement dans un grenier bien sec ; de cette manière elles conservent mieux leur faculté germinatrice. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 149)
- La moindre semence de légumineuse, souvent pas plus grosse qu’une tête d’épingle, nourrit sa Bruche, un nain, qui patiemment la gruge, l’excave en habitacle ; et lui, le dodu, l’exquis, serait épargné ! — (Jean-Henri Fabre, La Bruche des haricots, Souvenirs entomologiques, 1903, Série VIII, chapitre 4)
- Ce fut M. de Chalvet-Rochemonteix qui apprit aux paysans à se prémunir contre les ravages de la carie dans les grains par le sulfatage de la semence, dont les résultats furent souverains. Le mal cessa avec l’application de ce remède. — (Abbé Henri-Dominique Larrondo, Monographie de la commune de Merville (Haute-Garonne), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, page 96)
- Ces espèces adventices, dont les graines sont apportées avec les semences introduites, ont pu résister à des conditions climatiques défavorables. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 34)
- (Biologie) Sperme, substance mâle dont les animaux sont engendrés.
- À mesure que les ovules quittent le ventre de la femelle, ils sont fécondés par le mâle. La semence s’échappe par l’orifice anal. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
- (Sens figuré) Acte ou action fondant une situation.
- Il démontre qu’un traité cauteleux est une semence de discorde & de haines. — (Gabriel Bonnot de Mably, Observations sur l'histoire de France, Volume 1, 1788, page 171)
- (Par extension) Organe d’un plant destiné à la propagation.
- Avant que de mettre la semence en terre, il est bon de la faire tremper dans l’eau jusqu’à ce qu’elle gonfle. — (Augustin Roux, Traite de la culture et de la plantation des arbres à ouvrer, 1750, page 53)
- (Agriculture) Élément obtenu par éclat, division ou récolte.
- En Afrique et dans le Pacifique du Sud, la cochenille Aspidiella hardii est un insecte suceur qui infeste les rhizomes encore au champ. […]. Les rhizomes infestés finissent par se dessécher. On parvient à lutter contre ce phénomène en plongeant les rhizomes de semence dans du phosalone, du monocrotophos ou du quinalphos. — (Dominique Cardon, Ressources végétales de l'Afrique tropicale : colorants et tanins, PROTA, 2005, page 81)
- (Maraîchage) Plant dans les cas d’espèces à reproduction végétative se reproduisant généralement avec des organes spécialisés tels que les pommes de terre (tubercules), l’ail (caïeux), l’échalote (gousses).
- Récoltez les pommes de terre de semence dès que possible afin de réduire l’exposition aux agents pathogènes. — (Pourriture Molle et Jambe Noire de la Pomme de Terre, International Potato Center, page 14)
- (Par extension) Grain ou graine qui n’est pas destiné aux semailles.
- On emploie aussi les semences de la nigelle de Damas en médecine ; on leur accorde à peu près les mêmes propriétés que celles de la Nigelle cultivée (Nigella sativa L.), espèce qu’on cultive aussi dans les jardins pour sa graine qu’on emploie comme condiment. — (Gustave Heuzé, Les plantes industrielles, 1860, seconde partie, page 361)
- (Par analogie de taille) (Bijouterie) Joyau de très petite taille.
- Les Orfèvres appellent semence de perles, des perles fort menues qu’on vend au poids. — (Antoine Furetière, Dictionnaire universel, chez Reinier Leers, 1708)
- (Absolument) Petits clous à tête large et à tige carrée qui sont employés par les tapissiers ou les cordonniers. Généralement en acier bleui ou en cuivre.
- Nous travaillions au bahut sous la lampe. Je battais les semelles mouillées. Mon père enfonçait les semences, cogne, cogneras-tu. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 67)
- … pour quarante sous de semences de tapissier qui pourraient peut-être servir. — (Georges Perec, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?, Denoël, 2000, collection Folio, page 50)
-
chance
- (Absolument) Concours de circonstances jugé malheureux ou heureux quant à son influence sur le succès, la réalisation, la réussite ou l’échec d’une action ou d’un événement ; contexte jugé favorable ou non d’une action.
- […] puisque nul ne peut avec certitude se dire à tout jamais à l’abri des chances de la guerre. — (Henri Dunant, Un souvenir de Solférino, Jules-Guillaume Fick, 1862, page 113)
- C’était un si grand résultat que de se trouver dans ce Maraucourt, où elle avait tant de chances contre elle pour n’arriver jamais, qu’elle devait maintenant ne désespérer de rien. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Comme les mutations se produisent au hasard, la chance que deux mutations se retrouvent précisément dans la même région est comparable à celle d'obtenir un double six avec deux dés à cent faces. — (Siddhartha Mukherjee, L'Empereur de toutes les maladies : Une biographie du cancer, traduit de l'américain : Eric Favereau, Champs/Flammarion, 2013 & 2016)
- Chance favorable.
- Souhaiter bonne chance à quelqu’un.
- Courir la chance.
- Se mettre à couvert de toute chance.
- (Au pluriel) Probabilités chiffrées d’occurrences d’un événement.
- À partir de ce jour, le mouvement de Paris nous saisit, et nous fûmes entraînés dans ce tourbillon où les plus fortes têtes risquent de s’étourdir, où les cœurs les plus robustes ont mille chances pour une de faire naufrage. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 157)
- […], et chaque fois que, dans un lieu public, quelqu’un déclarait à haute voix, d’un ton assuré et confiant : « C’est forcé qu’ils y arrivent ! » il y avait dix chances contre une qu’il s’agit de vol aérien. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 6 de l’édition de 1921)
- Privé de tout accommodement, de ses fards, de ses sourires et de ses ruses, le vice a peu de chance de séduire la vertu la plus chancelante. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928 ; Préface de la 3e édition de 1929)
- La personne qui achète un billet de loterie le lundi en vue d’un tirage le vendredi a deux fois plus de "chances" de mourir avant le tirage que de gagner le gros lot — (Jean Dion, Le Devoir, 18 février 1999)
- Une étude récente a démontré que les chances de valider son billet de train dès la première introduction dans le composteur sont de 1 sur 200 000 […]. — (Pascal Fioretto, Petit dictionnaire énervé de nos vies de cons, Paris : Éditions de l’Opportun, 2011)
- Possibilité subjective estimée de réalisation, de succès, de réussite.
- Et voilà qu’Eugène passait les soirées entières dans le salon jaune, écoutant religieusement ces grotesques que lui, Aristide, avait si impitoyablement raillés. Quand il sut, par les bavardages de la ville, que son frère donnait des poignées de main à Granoux et en recevait du marquis, il se demanda avec anxiété ce qu’il devait croire. Se serait-il trompé à ce point ? Les légitimistes ou les orléanistes auraient-ils quelque chance de succès ? — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
- Douce soirée où l’on pouvait encore croire — à la rigueur, le calcul des probabilités cédant à une chance inouïe — qu'il n'y aurait pas de morts pendant la guerre. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- J’avais dénoué cent fois ce sophisme, en montrant que le ressort des guerres n’était pas tant l’intérêt que l’honneur ; chose bien aisée à comprendre pour des hommes qui présentement risquaient tout, avec une faible chance de gagner, et de gagner fort peu. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 215)
- (Une chance) Occasion, contexte éphémère heureux, favorable ; opportunité.
- La tête en l’air, qui suit à Oxford quelques cours de botanique, se prépare à devenir pasteur quand une chance imprévue s’offre à elle : on lui propose de partir, au titre d’homme de compagnie du capitaine Robert Fitz-Roy, âgé de vingt-six ans et au caractère difficile, pour un très long voyage d’étude. — (Jean d’Ormesson, C’est une chose étrange à la fin que le monde, 2010, ISBN 978-2-221-12336-2)
-
dispense
- Exemption, acte par lequel on dispense une personne de quelque chose.
- Dispense de tutelle.
- Dispense de bans.
- Dispense de résider.
- Demander, accorder dispense, une dispense, des dispenses.
- Ainsi les parties peuvent prévoir contractuellement une dispense de mise en demeure. — (Hubert Bitan, Droit des contrats informatiques et pratique expertale, 2007)
- (Par extension) Pièce qui constate l’exemption.
- Montrez-moi votre dispense.
- (Par analogie) Permission de faire une chose contraire à ce qui est prescrit.
- Dispense d’épouser une parente.
-
ambulance
- Véhicule spécialement adapté au transport sanitaire terrestre.
- (Désuet) Sorte d’hôpital militaire qui suit une armée, un corps d’armée ou une division pour en recueillir les malades et les blessés.
- L’ambulance peut être établie dans un bâtiment près du champ de bataille, ou sous une tente, ou même en pleine campagne, derrière les rangs de l’armée.
- Tantôt il battait la charge, et l’éclair de ses dents blanches passait dans un rire féroce ; ou bien ses yeux se mouillaient à quelque aubade musulmane, sa narine se gonflait, et dans l’odeur fade de l’ambulance, au milieu des fioles et des compresses, il revoyait les bois de Blidah chargés d’oranges et de petites Mauresques sortant du bain, masquées de blanc et parfumées de verveine. — (Alphonse Daudet, Le Turco de la Commune, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 127)
- Traînant les pieds, je me dirige vers le poste de secours du régiment qui m’expédiera vers l’ambulance divisionnaire. — (Pierre Mac Orlan, Les Poissons morts, Payot & Cie, Paris, 1917)
- Dans toutes les batailles de la Grande Guerre, l’armée russe manqua de munitions, ses ambulances manquèrent de médicaments. — (Victor Serge, Portrait de Staline, 1940)
- (Par extension) (Désuet) Établissement hospitalier temporaire, pour suppléer aux hôpitaux dans une épidémie, durant une guerre ou en cas d’accident.
- (Administration) Emploi d’un commis qui est obligé de se transporter sur des points divers.
- Il obtint une ambulance dans les Domaines.
-
provenance
- Origine, endroit d’où provient une chose.
- L’ampoule, qui éclairait cette dégringolade d’objets de toute provenance […] se balançait poussiéreuse, au bout de son fil, sous la voûte basse où le salpêtre faisait des croûtes. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- La variante sur le Hodna, baptisée Etincelle, visait à couper l'approvisionnement des katibas de Kabylie en provenance de Tunisie par le Hodna et les Aurès. — (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, France-Empire, 1963, p. 31)
- La dépression du trafic de juillet à septembre semble être la conséquence du chômage sur le canal du Centre qui a interrompu les expéditions en provenance du Bassin minier de Blanzy à destination de la vallée du Doubs. — (Revue de la navigation intérieure et rhénane, vol. 27, 1955, p. 122)
- (Commerce et douane) (s’emploie surtout au pluriel) Tout ce qui provient d’un pays, tout ce qui est transporté d’un pays dans un autre.
- Les provenances de tel pays ne sont pas soumises aux mêmes droits que celles de tel autre.
-
pénitence
- Repentir suivi d’expiation, regret d’avoir offensé Dieu.
- La pénitence est une vertu chrétienne.
- Une pénitence tardive.
- Les fruits de la pénitence.
- Sacrement de pénitence ou
- Sacrement de la pénitence, Celui des sept sacrements de l’église par lequel le prêtre remet les péchés à ceux qui s’en confessent à lui.
- Le tribunal de la pénitence se dit du Prêtre qui confesse et du Lieu où il confesse.
- Aller porter ses péchés au tribunal de la pénitence.
- Ce que le prêtre ordonne en satisfaction des péchés que l’on lui a confessés.
- Son confesseur lui a donné pour pénitence un Pater et un Avé à réciter.
- Accomplir sa pénitence, satisfaire à sa pénitence, faire sa pénitence.
- Les pénitences publiques ne sont plus en usage dans l’église.
- Austérités qu’on s’impose volontairement pour l’expiation de ses péchés.
- Faire pénitence de ses péchés.
- Vivre dans la pénitence, dans une pénitence continuelle, dans les exercices de la pénitence.
- Il faut faire pénitence, si l’on veut être sauvé.
- Le carême est un temps de pénitence.
- Les psaumes de la pénitence. Voyez « psaume ».
- (Sens figuré) Faire pénitence de ses excès, de ses torts, de sa mauvaise conduite, En être puni par quelque maladie, par quelque infirmité, par quelque malheur.
- Il fait pénitence du passé.
- Il s’est abandonné à la débauche dans sa jeunesse, il en fait maintenant pénitence.
- Il s’est perdu par son indiscrétion, et il a maintenant tout le loisir d’en faire pénitence.
- (Sens figuré) (Familier) Mauvaise chère.
- Si vous voulez demeurer à dîner avec nous, vous ferez pénitence.
- Punition imposée pour quelque faute.
- Voilà une rude pénitence pour une faute bien légère.
- Faire subir une pénitence.
- Mettre un enfant en pénitence.
- Notre sœur Telcide, un jour que le chanoine Buran ne l’avait pas saluée, a décidé de mettre son portrait en pénitence dans le coin du buffet. Il doit y être encore. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, pages 131-132.)
- (Jeux) Peine qu’on impose à ceux qui ont manqué aux règles, aux conventions, ou qui n’ont pas deviné quelque chose, qui ont mal répondu.
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lactescence
- Qualité d’un liquide qui ressemble à du lait.
- La lune, encore bien ronde, diffusait une lactescence bleutée qui guidait ses pas à travers une forêt à la canopée aérée. — (Cécile Guillot, Mathieu Guibé, Tragic circus, 2017)
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acescence
- État de ce qui est acescent.
- On prépare encore une boisson très-capiteuse et agréable au goût, nommée cidresse, avec les poires, en les brassant avec partie égale de pommes bien mûres. Mais elle passe vîte à l’acescence. — (Précis analytique des travaux de l'Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, pendant l'année 1824, Rouen : Imprimerie de P. Periaux père, 1825, note 1 de la page 70)
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mésalliance
- Alliance, mariage avec une personne d’une condition fort inférieure à celle de la personne qui l’épouse.
- La pire des mésalliances est celle du cœur. — (Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées, caractères et anecdotes)
- Malgré toutes vos raisons, mon cher comte, disait la femme, je n’en soutiendrai pas moins que le mariage que fait en ce moment notre fille Bertha est une mésalliance dont il n’y avait pas encore eu d’exemple dans notre famille, fi donc ! un archer. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Or, je ne mets nulle difficulté à reconnaître que, si je prenais une femme chétive, une Parisienne ou bien une fille de sang noble parfaitement pur et ne s’étant point régénéré depuis longtemps par quelque bonne mésalliance, nous aurions de grandes chances pour n’avoir point les enfants que je veux. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Il ne pouvait d’ailleurs exister entre eux de scrupules de mésalliance, car, dans la campagne, tous sont à peu près égaux. — (Guy de Maupassant, Histoire d’une fille de ferme, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 106)
- (Sens figuré) — Il y a peut-être aussi, en elle, moins une mésalliance des traits qu’un contraste résolu entre la toilette et la mine, entre la figure et le corps, se disait-il. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.