Dictionnaire des rimes
Les rimes en : psallette
Que signifie "psallette" ?
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- (Religion) (Vieilli) Maîtrise, école de musique, attachée à une église, où l’on forme les enfants de chœur (garçons chantant dans le chœur).
- Le Dictionnaire de Trévoux (éd. 1743-1752) définit la psallette comme une maison où le maître de musique loge et « enseigne les enfants du chœur », qui servent « à porter les chandeliers et à chanter dans le chœur de musique les dessus [premier et second] et les versets, qu’il faut chanter sur un ton élevé et aigu ».
- Créé par l’Église, élevé par elle, dans les psallettes du Moyen Age, le plain-chant est la paraphrase aérienne et mouvante de l’immobile structure des cathédrales. — (Joris-Karl Huysmans, En route, 1895)
- (Religion) (Vieilli) L’ensemble des chantres (ou choristes) adultes professionnels et des enfants, qui constituent le chœur d’une église (en France jusqu’à la décision de dispersion de tous les chapitres canoniaux par le comité ecclésiastique révolutionnaire en 1790, et avant les timides essais de reprise à partir du Concordat de 1801).
Mots qui riment avec "ette"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "psallette".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : aite , aites , ept , ète , ètes , ette , ettes , aîte , ête et êtes .
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escarpolette
- (Désuet) Siège que l’on suspend par des cordes, pour se balancer.
- La jeune fille se balançait sur l'escarpolette.
- L’homme ne peut pas toujours mal faire. Aussi, même dans la société des pirates, doit-il se rencontrer quelques heures douces pendant lesquelles vous croyez être, dans leur sinistre vaisseau, comme sur une escarpolette. — (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)
- Nous eûmes toutes les peines du monde à ne pas être séparés, mon camarade et moi, car l’un nous tirait à gauche, l’autre nous tirait à droite avec une énergie peu rassurante, surtout si l’on songe que ces débats se passaient sur des canots que le moindre mouvement faisait osciller comme une escarpolette sous les pieds des lutteurs. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- […] ; les petites filles s’extasiaient, le soleil couchant se mêlait à cette joie, et rien n’était charmant comme le caprice du hasard qui avait fait d’une chaîne de titans une escarpolette de chérubins. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- Ô mourir de cette mort seuletteQue s’en vont, cher amour qui t’épeures,Balançant jeunes et vieilles heures !Ô mourir de cette escarpolette ! — (Verlaine, Romances sans paroles, Ariettes oubliées, II, 1873)
- Les hommes, ayant retiré leurs redingotes, se lavèrent les mains dans un seau d’eau, puis rejoignirent leurs dames installées déjà sur les escarpolettes. — (Guy de Maupassant, Une partie de campagne, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 189)
- […] Il nous a fabriqué, une p'tite escarpolette, et nous l'a installée, pour dire qu'il est pas bête […] — (Francis Lai, La Maison de Toutou, 1967)
- Ce qui présente l’apparence d’une balançoire.
- Je voyais, entre autres bizarreries, d'immenses escarpolettes fleuries habitées par des légions d'oiseaux, et qui avaient l'air d'être mises en mouvement par des bras invisibles. Sur des arbres énormes, des centaines de nids pendaient comme des fruits, et se balançaient au moindre souffle de vent — (François-Auguste Biard, Deux années au Brésil, 1862)
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arbalète
- Arme de trait, arc (généralement d’acier) monté sur un fût et qui se bande à la main ou à l’aide de divers mécanismes selon sa force.
- Il avait la ceinture pleine de dagues et de poignards, une grande épée au flanc, une arbalète rouillée à sa gauche, et un vaste broc de vin devant lui. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- Ce ne fut, dit Hallam, ni la noblesse d’Angleterre, ni ses vassaux qui gagnèrent les batailles de Crécy, de Poitiers et d’Azincourt : […] ; mais ce furent les yeomans qui tiraient l’arbalète d’un bras sûr et nerveux, […]. — (Alexandre de La Fons de Mélicocq, Une cité picarde au Moyen-Age, ou Noyon et le noyonnais aux XIVe et XVe siècles, Noyon : Soulas-Amoudry, 1841, page 13)
- Tantôt il attache un pétard à un poil de ma barbe, tantôt il me décoche de son arbalète un trait de feu dans mon manteau. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Cette muraille est à portée d’arbalète des tours 11, 12 et 40 et est commandée par celles-ci. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Il devait se défendre contre les assauts d’une imposante armée d’un seigneur du royaume voisin. Grâce à l’arbalète magique offerte par un génie de tortue, il arriva à la défaire. — (Le Courrier du Vietnam, L’arbalète magique, lecourrier.vn, 25 avril 2020)
- (Par analogie) (Art) Divers instruments en forme d’arc.
- (Héraldique) Meuble représentant l’arme du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée en pal, fût vers la pointe.
- D’azur à la barque à l’antique d’argent naviguant sur une rivière du même mouvant de la pointe, au chef de gueules chargé d’une arbalète en pal, accostée de deux dauphins, celui de dextre contourné, le tout d’argent, qui est de Villeneuve-la-Garenne → voir illustration « armoiries avec une arbalète »
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mouchette
- Instrument ancien ayant la forme d’une paire de ciseaux destiné à tailler la mèche brûlée d’une chandelle et pourvu sur sa lame d’un petit réceptacle destiné à la recueillir. (voir note en dessous)
- Il s’arrêta pour moucher la chandelle, ce qu’il fit avec les doigts, ayant oublié les mouchettes. — (Erckmann-Chatrian, L’ami Fritz, 1864)
- De l’espace, du confort, des commodités que jusque-là nous ignorions : plus de corvée d’eau, de pétrole, plus de flammèches noires, de mèches à égaliser aux ciseaux de forme curieuse, les mouchettes, avec leur petit logement pour recuillir les fragments charbonneux. La lumière jaillira en tournant un gros bouton de porcelaine. — (Édouard Bled, J’avais un an en 1900, Fayard, 1987, Le Livre de Poche, page 146.)
- (Architecture, Art) Partie d'un vitrail dont les contours délimitent une forme asymétrique, évoquant souvent une flamme.
- (Architecture) Partie saillante d'un larmier.
- (Belgique) Petite mouche ou moucheron.
- (Menuiserie) Petit rabot utilisé pour arrondir les angles des baguettes.
- (Construction) Résidus de plâtre que l'on tamise, puis mélange avec des colorants et avec du plâtre neuf pour faire des enduits mouchetés.
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grenouillette
- (Botanique) (Extrêmement rare) Espèce de plante des plans d’eau, à feuille flottante, nommée hydrocharis des grenouilles ou morène.
- L’Hydrocharis, que l'on appelle aussi Morène ou Grenouillette, parce que l'on a cru pendant longtemps que cette plante servait de nourriture aux grenouilles, appartient à la même famille que la valisnérie. C'est une plante très-commune en France. — (Jules Trousset, Grande Encyclopédie illustrée d’économie domestique et rurale, grande cuisine, cuisine bourgeoise, petite cuisine des ménages, Paris : chez Arthème Fayard, éditeur 1875, Paris : chez Fayard frères, s.d., vol. 1, p. 237)
- (Botanique) Espèce de renoncule qui pousse dans les marais.
- […] le glaïeul, laissant fléchir ses glaives avec un abandon royal, étendait sur l’eupatoire et la grenouillette au pied mouillé, les fleurs de lis en lambeaux, violettes et jaunes, de son sceptre lacustre. — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913, Éditions Gallimard, Folio n°1924, 1987, page 135)
- (Médecine) Tumeur qui se forme sous la langue par l’accumulation de la salive dans ses conduits excréteurs.
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navette
- (Tissage) Instrument de tisserand, qui sert à porter et à faire courir le fil, la soie, la laine entre les fils de la chaîne du métier à tisser. Elle est mobile et généralement formée d'une pièce de bois allongée et pointue aux extrémités, et creusée d’une cavité garnie d’une broche où s’enfile la canette. — (Blanquet, Technologie des métiers de l’habillement, 1948, page 97)
- […] ses deux garçons étaient tisserands, et dans ce vieux nid on entendait grincer les métiers et siffler les navettes du matin au soir. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- — Est-ce que vous croyez, s’écria-t-il insolemment, que vous allez me faire aller comme une navette ? Je saurai bien qui de vous deux a le magot. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- (Couture) Pièce du mécanisme d’une machine à coudre qui contient le fil de dessous.
- L’aiguille, dans son mouvement de descente, fait passer le fil à travers le tissu et le conduit vis-à-vis de la navette, où un petit mouvement vertical lui fait faire une boucle dans laquelle s’engagent la navette et son fil [...]. — (Thérèse de Dillmont, Encyclopédie des ouvrages de dames, Bibliothèque D.M.C., Mulhouse, 1886, réédition Maxtor, 2012, page 24)
- (Par analogie) Petit récipient allongé, en forme de nef.
- Il portait à deux mains une navette remplie d’huile. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, tome 4, 1848, page 387)
- (Liturgie) Récipient contenant les graines d’encens.
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montagnette
- (Familier) Petite montagne.
- (Alpes) (Construction) Espèce d’habitation temporaire de montagne, mieux aménagée qu’un chalet et comportant des aménagements pour le bétail.
- La montagne et le village peuvent se dédoubler. À la partie inférieure de la zone pastorale, parfois même au-dessous de cette zone, existe alors la montagnette. Toujours occupée par les animaux au printemps et à l’automne, la montagnette est essentiellement un habitat pastoral, mais parfois elle possède des cultures, de sorte qu’elle doit être définie tantôt comme une montagnette pastorale, tantôt comme une montagnette pastorale agricole. Sous l’une comme sous l’autre forme, la montagnette n’est pas particulière aux Alpes françaises ; elle n’est autre, en effet, que le mayen du Valais, le Vorsass ou Voralm de la Suisse allemande, le Maiensass allemand, la casolare italienne du Tyrol, le fourest du Val Pellicce, la casina du Valcamonica, le stavolo des Alpes carniques. — (Philippe Arbos, La Vie pastorale dans les Alpes françaises : étude de géographie humaine, A. Colin, 1922)
- Le bas de l’étage pastoral, parfois même la bande située au-dessous, tôt débarrassés de neige, reçoivent le bétail au printemps et à l’automne : la montagnette des Alpes françaises, le mayen du Valais, le Vorsass ou Voralm de la Suisse allemande, le Maïensass allemand, la casolare italienne du Tyrol, la casina du Val camonica, le stavolo des Alpes carniques, autant de noms pour désigner cette station, — nous négligeons les nuances d’exploitation entre la montagnette pastorale et la montagnette agricole. — (Maximilien Sorre, Les Fondements biologiques de la géographie humaine, A. Colin, 1950)
- Une difficulté se présente quand on recherche où se trouvent les montagnettes dans les diverses régions des Alpes françaises du Nord. Les bâtiments dont le rôle est celui que nous venons de rappeler ne portent pas toujours le nom de montagnette et il faut éviter de les confondre avec des remues ou des petites montagnes. Dans le Chablais, à Montriond et à Morzine, on utilise les pâturages du milieu, véritables montagnettes, puisque l’on y conduit le bétail au printemps et que le troupeau y revient pendant une quinzaine de jours en automne après l’inalpage. Dans la vallée d’Abondance (Chablais), et à Samoëns (Giffre) on emploie l’expression basse-montagne. Or certaines d’entre elles sont de véritables montagnettes, fréquentées du 20 mai au 21 juillet et, après l’inalpage, en septembre. Dans la vallée du Doron de Bozel, Saint-Bon, Pralognan, Saint-Jean, Saint-Martin possèdent des montagnettes mais, aux Allues, on a des mandes, à Planay et à Champagny-le-Bas, des hameaux ou métairies. En Maurienne, le paysan ne fait pas toujours de différences entre montagnette et petite montagne. Dans la commune de Valmeinier, les uns appellent montagnettes ce que d’autres désignent sous le nom de remue.II. — Les types de bâtiments : Les caractères générauxLa montagnette, intermédiaire entre le village et la montagne, tient également le milieu entre la maison permanente et le chalet. C’est une véritable habitation, plus petite, et d’un aménagement plus simple que celle du village, mais possédant l’essentiel pour permettre à un ménage de vivre pendant plusieurs semaines et, dans le cas des montagnettes agricoles et pastorales, plusieurs mois. Le plus souvent, une seule pièce à la fois cuisine, salle à manger et chambre à coucher. Pour le bétail, une ou deux écuries, parfois une porcherie, si possible isolée tout en s’accolant au bâtiment. Pour les récoltes, une grange. Pour le beurre et le fromage, comme il s’agit toujours de la tomme familiale, la cuisine suffit pour la fabrication. Un caveau à lait, parfois une cave à fromage complètent l’installation. Comparée au chalet de montagne, la montagnette est certainement plus vaste. La grange, destinée à contenir le fourrage réservé au bétail et celui que l’on descendra au village en automne et en hiver, ne ressemble pas à l’étroit grenier des chalets de montagne. La montagnette est aussi mieux construite. Grâce à des chemins relativement aisés, on peut apporter à pied d’œuvre des matériaux que l’on ne trouve pas toujours sur place, et la bâtisse dépendra moins que le chalet, plus difficilement accessible, des conditions du milieu. Enfin, la montagnette doit abriter humains et troupeau au printemps et en automne, à ces saisons intermédiaires où le climat capricieux peut connaître de brusques coups de froid, des chutes de neige tardives ou précoces. Alors que le chalet, demeure estivale, n’aura guère besoin de se protéger contre le mauvais temps, le bâtiment-étape devra se montrer plus prudent. — (Mélanges géographiques offerts au doyen Ernest Bénévent, professeur de géographie à la Faculté des lettres d’Aix, 1920–1953, Éditions Ophrys, 1954)
- Ainsi va le troupeau, de remue en remue. Après un séjour d’un mois à la montagnette juste le temps de faire quelques tommes pour les besoins du ménage, on donne le signal de l’emmontagnée, vers le 10 juin. Bêtes et hommes entament la longue marche vers les hauts alpages, proches des neiges éternelles qui narguent les blancs nuages. À la Saint-Michel (29 septembre), on prend doucement le chemin du retour, en s’accordant une étape généreuse à la montagnette, où le troupeau consomme la réserve de foin engrangée sur place au long de l’été.[…]Remue : déplacement des troupeaux, des hommes et du matériel d’un chalet à l’autre à l’alpage, ou entre le village et la montagnette.Montagnette : petite montagne [sic : Sens erroné !].Emmontagnée : la montée à l’alpage des troupeaux, des hommes et du matériel. — (Roger Loyet, Les Sentiers du petit bonheur, La Fontaine de Siloé, Montmélian, 2001, illustrations de Véronique Foltran et Jean-Luc Sollero, ISBN 2-842206-180-2 ISBN invalide)
- (Sens figuré) Petit tas.
- Je suis alors obligé par ma seule force psychique de dématérialiser cette montagnette de bois rouge, de la vaincre par les associations qui lui sont corrélées, tels le souvenir de parties effrénées ou la poésie que le jeu contient en lui-même avec ses caractères, ses bambous et ses dragons qui m’avaient tant plus que j’avais écrit à 20 ans 1 nouvelle intitulée 1 partie de mah-jong que je dois posséder dans mes archives, et qui racontait, autant qu’il m’en souvienne, le destin croisé de divers joueurs dans l’ambiance à la Duras et à la Paul Morand. — (Thomas Clerc, Intérieur, Gallimard, Paris, 2013)
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aiguillette
- (Habillement) Cordon, ruban, etc., ferré par les deux bouts, pour servir à attacher, mais qui ne sert quelquefois que d’ornement.
- Abraham Knupfer distingue son chapeau à trois cornes, ses aiguillettes de laine rouge, sa cocarde traversée d’une ganse, et sa queue nouée d’un ruban. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Ces vieilles bandes, muettes et brillantes, offraient mille contrastes de couleurs dus à la diversité des uniformes, des parements, des armes et des aiguillettes. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Quand je m’ennuyais par trop dans cette ville sans mouvement, sans intérêt et sans vie, je me mettais en grande tenue, — toutes aiguillettes dehors, — et l’ennui fuyait devant mon hausse-col ! — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 41)
- En un clin d’œil La Mole écarta les aiguillettes de son pourpoint, et tira de sa poitrine une lettre enfermée dans une enveloppe de soie. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
- (Sens figuré) Morceaux de la peau ou de la chair coupés en long, en parlant d’une volaille.
- Couper un canard par aiguillettes. - Découper adroitement en faisant des aiguillettes.
- Viande de bœuf de première catégorie.
- (Marine) Petit cordage d’une certaine longueur, servant à aiguilleter.
- Aiguillettes de bouées. - Aiguillettes d’amarrage. - Aiguillettes de culasse, etc.Une aiguillette (poisson)
- (Ichtyologie) Synonyme de bélonidé ou orphie (poisson).
- On pêche aussi anchois, maquereau, rouget, aiguillette et dorade en été. — (Denis Binet, Les Pêches côtières de la baie du Mont-Saint-Michel à la baie de Bourgneuf, 1999)
- Petite aiguille.
- À l'instant où je me penche à la fenêtre de cette chambre d'hôtel sous les toits, face à la cathédrale de Strasbourg et à ses aiguillettes vieux rose qui se haussent du col, je vois une souris courir dans la gouttière. — (Christian Bobin, Le Muguet Rouge, Gallimard, 2022)
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mimolette
- (Fromage) Fromage issu de la région lilloise, à base de lait de vache, à pâte pressée non cuite, d'une masse moyenne de deux kilogramme, à la croûte grisâtre et à la chair orangée
- La mimolette est fabriquée avec du lait de vache. Sa pâte est pressée non cuite. La mimolette peut être jeune (affinée 3 mois) avec une pâte souple et un goût fruité ou vieille (affinée 12 mois) avec une pâte dure, friable et un goût bien plus prononcé. — (Christian Julliard, Fondues et raclettes, LEC communication (A.Ducasse), 2013, page 5)
- C’est drôle, leurs pattes ont la couleur de la mimolette, exactement. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 101)
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clochette
- (Musique) Petite cloche qu’on porte ordinairement à la main.
- Cette musique avait une origine orientale, ayant été importée de la Terre sainte, et le mélange des cymbales et des clochettes semblait en même temps souhaiter la bienvenue et porter le défi aux chevaliers. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Quand il y avait une représentation de gala au théâtre de Chaminadour, le concierge de la mairie, à l'heure où le rideau allait se lever, parcourait toutes les rues de la ville avec une clochette qu’il agitait pour appeler le monde et cette cérémonie avait le pouvoir magique d’éveiller au fond de l’âme de ceux mêmes qui n’iraient pas au spectacle une bouffée de rêves. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 62)
- Je suis comme ce voleur du conte de l’Inde ancienne qui se bouchait les oreilles dès lors qu’il s’agissait de voler des clochettes. — (Pascal Quignard, La haine de la musique, Gallimard, 1996, collection Folio, page 58)
- Petite cloche que les animaux d'élevage portent au cou.
- L'écho de la forêt voisine répétait nos cris, le mugissement des troupeaux, le tintement des clochettes et le claquement du fouet. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895, éd. 1923)
- Aux alentours et dans les lointains invisibles, les tintements joyeux des clochettes argentines et les bourdons graves des sonneaux indiquaient à Mimile que les autres petits bergers, ainsi que les bergères de son âge rapatriaient comme lui vers l’abreuvoir et vers l’étable leurs troupeaux repus. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par analogie) (Botanique) (Familier) Nom vulgaire de plusieurs plantes qui ont des fleurs en cloche.
- (Par analogie) (en diverses régions) Fromage de chèvre.
- (Héraldique) Meuble représentant une petite cloche dans les armoiries. Elle est généralement utilisée en association avec un autre meuble. Ce qui la distingue de la cloche qui est utilisée seule. Il n'y a pas de représentation fixée. On peut voir parfois l’utilisation de la cloche du vair. À rapprocher de cloche, grelot et grillet.
- D’azur à l’aigle essorante d’argent becquée et membrée d’or tenant en son bec une clochette aussi d’or, qui est de la commune de Sarriac-Bigorre des Haute-Pyrénées → voir illustration « armoiries avec une clochette »
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entête
- Variante orthographique de en-tête. (orthographe traditionnelle)
- À l’intérieur, il y avait plusieurs feuilles à entête de la clinique. — (Sire Cedric, La mort en tête, 2013)
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ascète
- (Religion) Celui, celle qui se livre, par piété, à des exercices spirituels et physiques, à des mortifications.
- Quiconque mange bien peut défier le ciel. Ce sont les ascètes et les meurt-de-faim aux estomacs débilités qui ont inventé les dieux. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 191)
- (Par extension) Celui, celle qui mène une vie austère.
- Vivre en ascète.
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centripète
- (Physique) Qui tend à approcher d’un centre.
- Un corps libre qui se meut circulairement est retenu dans son orbite par une force centripète.
- (Écologie) Qualifie les plantes qui se multiplient vers le centre de leur groupement.
- De grandes Hélophytes sociales, Scirpus lacuslris, Apium nodiflorum, Oenanthe aquatica, O. fistulosa, Phalaris arundinacea, etc. se développent en direction centripète ; […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 66)
- (Botanique) Qui s’épanouit d’abord à sa base et plus tard à son sommet.
- (Physiologie) Qualifie l’influx nerveux qui est transmis de la périphérie vers un centre nerveux.
- (Grammaire) Plaçant un modificateur devant un noyau.
- (Économie) Qui se dirige vers un centre économique ou politique.
- A contrario, mais toujours à échelle régionale, les différentiels de croissance économique génèrent de puissants mouvements centripètes vers les régions et les villes en expansion : la Chine littorale en est actuellement une bonne illustration. — (Christian Pradeau & Jean-François Malterre, Migrations et territoires, dans Les cahiers d'Outre-Mer n° 234/vol. 59, Presses Universitaires de Bordeaux, 2006)
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minicassette
- Variante orthographique de mini-cassette.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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éprouvette
- (Technique) Instrument à l’aide duquel on vérifie la qualité, l’état de certaines matières.
- Éprouvette pour connaître la force de la poudre.
- Éprouvette de savonnier, de potier.
- J’entre dans une longue pièce très éclairée, où il y a plusieurs longues tables sur lesquelles on voit posées debout côte à côte dans des supports de bois des éprouvettes contenant des poudres de la même couleur éclatante que les ruisseaux dans le cour, rouges, bleues, jaunes… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 50)
- (Chimie) Vase de verre ou de plastique, cylindrique, gradué ou non, destiné particulièrement à recueillir des fluides et employé pour de nombreuses manipulations.
- (Sciences, Technique, Industrie) Échantillon ou petite quantité de matière / matériau utilisée pour un essai de matériau, par exemple en contrôle qualité.
- (Chirurgie) Certaines sondes.
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limette
- (Botanique) Agrume, fruit du limettier doux, consommé assez couramment en Inde, notamment sous forme de jus.
- Il y avait […] des jeunes hommes au visage net et dur comme pierre qui lançaient des choses dans les flammes, des brassées de soie et de nylon et de fourrure artificielle, vert limette, rouge, violet, satin noir, lamé d’or, argent scintillant, slip bikini, soutiens-gorge transparents avec des cœurs en satin cousus pour couvrir les bouts de seins. — (Margaret Atwood, La Servante écarlate, J’ai lu, no 2781, 1987, p. 259)
- Eau de limette.
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opérette
- (Musique) Composition dramatique dont l’action est gaie ou comique et la musique légère.
- Et, au moment où je sors, j’entends un refrain d’opérette s’échapper de la bouche en cœur de M. Caterna. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- C’était la quatrième opérette de Jean-Jacques Brinès. Un spécialiste du succès et de la musique hispano-américaine. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre I, Série noire, Gallimard, 1956, page 10)
- J’ai vu aussi Luis Mariano […] Beaucoup d’opérettes aussi, car maman était, est toujours, une « fana » d’opérettes et comme elle venait quelquefois avec nous…Le soir nous rentrions heureux, nous étions fatigués mais heureux. — (Jean-Louis Giard, Les Pionniers du cinématographe en Hautes & Basses-Alpes, Éditions de Haute Provence, 1994, page 74)
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garcette
- (Marine) Tresse de bitord ou de fil de caret, plate, plus ou moins large, et terminée en pointe, parfois utilisée comme instrument de punition.
- Kernok fit un signe, la garcette siffla et retentit sur le dos de Lescoët. — (Eugène Sue, Kernok le pirate, 1830)
- Je propose que Nutts reçoive des mains de Price, six coups de garcette, puisque c'est notre droit de lui infliger cette punition. — (Jean Ray, Harry Dickson, Les Yeux de la lune, 1934)
- Je regrette que la Marine ait jugé bon d’abandonner l’usage de la garcette — je parle pour les enseignes — vraiment dommage… — (Pierre Schoendoerffer, Le Crabe-tambour, 1976, p. 128)
- (En particulier) garcette de ris, pour réduire la surface d’une voile par gros temps
- Je ne serais peut-être pas embarrassée de prendre un riz ou de tresser une garcette. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846, Chapitre VI)
- Petite matraque souple.
- Seuls leurs menottes, garcettes ou autres bâtons servant à châtier les détenus sont montrés au public. — (Marie-Renée {Côté, Mémoires d'une gardienne de prison, Guy Saint-Jean éditeur, Montréal, 2016, page 8)
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midinette
- Jeune fille ou jeune femme naïve et sentimentale qui affecte d’être une dame de qualité.
- Rue de la Paix, des midinettes sortaient en bandes et traversaient la place Vendôme et la rue de Rivoli en se donnant le bras. — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, p. 51)
- Chaque jour, avec une savante technique de la bassesse, on s’efforce de donner à la France une âme et une morale de midinette. — (Henry de Montherlant, L’Équinoxe de septembre, 1938, éd. Biblio. Pléiade, coll. Essais p. 835)
- Déjà les belles crémières, les jeunes charcutières et les petites midinettes l’attendaient à la sortie. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, ch. XI, Série noire, Gallimard, 1956, page 100)
- Et toi, tu te crois plus wild en allant cruiser des midinettes dans des bars d’homme d’affaires ? — (Patrick Senécal, Hell.com, Éditions Alire, Québec, 2009, page 62)
- J’y découvre notamment son amour des chanteurs pour midinettes. Je l’attribue d’abord à un savant calcul de politique cherchant à faire proche du peuple, avant de devoir en reconnaître la sincérité. — (Marie de Gandt, Sous la plume : Petite exploration du pouvoir politique, Éditions Robert Laffont, Paris, 2013, page 43)
- Papa […] croit encore qu’il existe quelque chose qui s’appelle le devoir et, bien que ce soit à mon avis chimérique, ça le protège de la débilité du cynisme. Je m’explique : il n’y a pas plus midinette que le cynique. C’est parce qu’il croit encore à toute force que le monde a un sens et parce qu’il n'arrive pas à renoncer aux fadaises de l’enfance qu’il adopte l’attitude inverse. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, Gallimard, 2006, p. 62)
- (XIXe siècle) Jeune ouvrière ou vendeuse dans la couture parisienne, qui se contentait à midi d’une dinette, c’est-à-dire d’un repas sommaire.
- Il est midi. De toutes les maisons de modes et de couture du quartier, les midinettes prennent leur vol. Et c'est un spectacle des plus « parisiens » que de les voir s'en aller deux par deux ou en groupes dans la rue des Petits-Champs et dans les rues avoisinantes. La langue parisienne a le secret des mots jolis et expressifs. Ce nom de Midinettes, tintant et clair, où l'on trouve tout de suite Midi et dinette, désigne les ouvrières des maisons de modes et de couture qui, ne pouvant rentrer chez elle à midi, prennent leur déjeuner aux alentours du quartier de la Paix. On parle beaucoup d'elles en ce moment, car il est question de leur créer une société de secours mutuels : l'Œuvre des Midinettes.— (« Les Midinettes », Femina (magazine français), 1er octobre 1902.)
- Un cortège pailleté, capricieux, ondoyant se déroule. Ce sont les midinettes parisiennes, dont les ateliers viennent de s’ouvrir comme des cages d’oiseaux. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 341.)
- La folle rumeur, colportée depuis le front, des Annamites utilisés à Paris comme force de police, derrière les mitrailleuses, contre les midinettes en grève, servit, dans les villes où ils étaient affectés en nombre, à justifier les rancœurs accumulées vis-à-vis d’étrangers qui étaient des concurrents directs dans le travail : à Bourges, Saint-Médard, Bergerac, Toulouse, les soulèvements se multipliaient gagnant souvent la population toute entière. — (Mireille Le Van Ho, Des Vietnamiens dans la Grande Guerre : 50 000 recrues dans les usines françaises, 2014, page 126)
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jeannette
- Croix d’or suspendue au cou.
- Madame Magloire avait un bonnet blanc à tuyaux, au cou une jeannette d’or, le seul bijou de femme qu’il y eût dans la maison. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- Elle portait des boutons de turquoise aux oreilles, une jeannette au cou, un ruban de velours bleu dans les cheveux. — (Émile Zola, Le Ventre de Paris, Georges Charpentier, Paris, 1873)
- Comme la vieille fille s'écartait, outrée, tripotant sa jeannette, elle découvrit la bonne, Anna, en coiffe d'Auray, qui marchait sur son ombre. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 36)
- Sorte de planche à repasser les manches.
- La jeannette est une petite planche qui permet un repassage minutieux des emmanchures, des manches et des poignets. — (Louise Robitaille, Qui aime repasser?, Cahier Week-end du Journal de Montréal, 15 octobre 2022)
- (Botanique) (Familier) Nom vernaculaire ambigu désignant tantôt le narcisse des poètes (Narcissus poeticus), tantôt le narcisse jaune (Narcissus pseudonarcissus); ce dernier est d'ailleurs appelé plus spécifiquement "jeannette jaune".
- Elle indiqua, du menton, la fenêtre, le ciel pur, la vallée visible entre les feuilles étroites et les bourgeons aigus … - Je voudrais allez par là … Rapporter des jeannettes jaunes. — (Colette, Duo, 1934)
- (Scoutisme) Jeune scoute féminine âgée de 8 à 12 ans.
- A neuf ans elle avait voulu entrer dans ce mouvement scout, elle avait entendu dire que les jeannettes faisaient leur promesse et ce mot l'avait littéralement transportée. — (Véronique Olmi, Les évasions particulières, Le Livre de Poche, 2022)
- (Belgique) (LGBT) (Injurieux) Insulte homophobe, tapette.
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insatisfaite
- Personne qui sent qu'il lui manque quelque chose.
- Je suis une insatisfaite chronique, je change de boîte tous les trois ans. — (Nathalie Six, Pas d’enfants, ça se défend !, 2011)
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becquette
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe becqueter.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe becqueter.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe becqueter.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe becqueter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe becqueter.
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molette
- (Équitation) Partie de l’éperon qui est ordinairement faite en forme d’étoile et qui sert à piquer le cheval.
- Les molettes profondes et aiguës dont les talons d’Ivanhoé étaient maintenant armés firent repentir le digne prieur de sa complaisance, […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Enfin, nous pûmes inviter l’Irlandais à se mettre en selle. Il déclina l’offre de mes éperons mexicains à larges molettes aiguës. — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 49)
- Le lieutenant commande : « Relevez les étriers sur l’encolure » puis lève le bras droit et l’agite pour nous faire prendre le trot. Nous portons des éperons dont la molette est garnie de dents longues et pointues. Nous serrons les genoux. On ne peut, bien sûr, empêcher un certain balancement des jambes, aussi doit-on s’efforcer de garder la pointe des pieds en dedans pour ne pas presser sa monture de l’éperon. Il y a souvent loin de la théorie à la pratique. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 229.)
- (Technique) Petite roue crantée permettant de régler un mécanisme et pouvant se manœuvrer avec le pouce.
- La molette des jumelles sert à régler la mise au point.
- Sorte de roulette, de meule, de disque, etc., qui sert à broyer.
- (Marbrerie) Morceau de grès ou morceaux de faïence réunis ou plomb en forme de cône, servant à frotter la superficie du marbre pour le polir.
- (Informatique) Sorte de roulette au sommet de la souris servant notamment à faire défiler l'affichage sur un écran d'ordinateur.
- (Hippologie) Maladie des chevaux, qui consiste en une tumeur molle à la jambe.
- Il n’est pas rare, en effet, de voir un cheval de course engagé pour la première fois à l’âge de trois ans, présenter dans les diverses régions de l’appareil locomoteur des affections morbides telles que des molettes, des vessigons de tout genre, des nerf-ferrure, des éparvins, des jardes et autres suros, le plus souvent incurables et presque toujours héréditaires ! — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Quant à la jarde, l’éparvin, cela ne porte aucun préjudice, attendu que c’est de naissance, et les molettes ne viennent que sur les chevaux reconnus bons, éprouvés. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- (Viticulture) Nom de deux cépages de raisin blanc.
- Il existe deux molettes, celle de Seysels, et celle de Montmélian dont le vrai nom est jacquère.
- (Viticulture) Cépage donnant un raisin de petite taille de couleur jaune d'or. Ce cépage est parfois nommé molette de Seysels ou molette blanche.
- (Viticulture) Selon les régions ce nom est utilisé en tant que synonyme de mondeuse noire ou de mondeuse blanche, ces trois cépages étant des espèces différentes.
- (Industrie) Grandes poulies situées au sommet d'un chevalement de mine ou d'un haut fourneau alimenté par skip.
- Animé par les incessants allers et retours des molettes signalant le déplacement vertical des cages, le monde minier ressemblait à une fourmilière.— (Sylvain Dessi & Serge Truba, Complainte en Sol mineur, éd. Serpenoise, imp. Fort-Moselle à Metz, Nov. 1993)
- Type de bouton en forme de roue qui permet de passer d'un media audio ou vidéo à un autre.
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cuisinette
- (Bâtiment) Petite partie d’une pièce aménagée à usage de cuisine.
- Par logement vacant, on entend tout logement habitable, comprenant une cuisine ou une cuisinette, mais inoccupé lors du recensement, et qui était à louer ou à vendre. — (La Vie économique, volume 49, numéros 1 à 6, 1976)
- Françoise jouissait d’une chambre bien ordonnée – « j’ai le goût du ménage », disait-elle – avec pour appendicules une claire cuisinette, une douche, un petit rangement. — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 115)
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étiquette
- Petit bout de papier (collant ou non) ou de tissus servant à l’identification ou à donner des informations complémentaires comme le prix d’un produit ou la température de lavage d’un vêtement par exemple.
- et puis là, sur le devant, cette épaisse étiquette jaune et luisante… je la soulève par un bout et je tire… elle s’enlève facilement, mais elle laisse à sa place une couche blanchâtre sèche et dure que j’amollis en l’humectant avec un petit chiffon ou un bout de coton trempé dans l’eau du broc, et elle se détache par minces lambeaux qui roulent sous mon doigt… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 36)
- […] elle me permet de coller à l’aide d’un petit bout de coton trempé dans un peu d’eau au fond d’une soucoupe, juste au milieu de chaque livre, de chaque cahier une grande étiquette blanche bordée d’un liséré bleu. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 163)
- Le look rappeur, avec ses panoplies fashion, les étiquettes de marques qui dépassent et le cliquetis des bijoux autour du cou, ça fait marcher flouze et bizness. C'est pour ça qu'on préfère les rebeus habillés en dollars aux rebeues fagotées en foulard. — (Lionel Labosse, Karim & Julien, Éditions Publibook, 2007, page 68)
- Je vérifiai les étiquettes avant de choisir un château-l’évangile. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 176)
- Mettez des étiquettes à chacun de ces paquets.
- L’étiquette du produit.
- L’étiquette du vestiaire.
- (Sens figuré) Appellation générique qui classe la manière de penser, d'agir ou d'être d'une personne, ou d'un groupe de personnes.
- L’auberge était desservie par un peuple de maritornes échevelées qui portaient les plus beaux noms du monde : Casilda, Matilde, Balbina ; les noms sont toujours charmants en Espagne : Lola, Bibiana, Pepa, Hilaria, Carmen, Cipriana, servent d’étiquette aux créatures les moins poétiques qu’on puisse voir. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Inconscience et conscience ne sont pas deux étiquettes qu'on puisse coller machinalement, l'une sur toute cellule végétale, l'autre sur tous les animaux. — (Bergson, Évolution créatrice, 1907, page 113)
- Dépouillez-vous au moins de l'étiquette, du vêtement, de l'épithète de socialistes. — (Jean Jaurès, Guêpier marocain, 1914, page 141)
- Il y avait des étiquettes qui s'accrochaient à vous un beau matin et il fallait les porter toute sa vie. — (Jean-Paul Sartre, Le Mur, 1939, page 183)
- Il n'est pas nouveau que les jeunes se voient accoler l'étiquette d'individualistes désengagés par leurs aînés. — (« Doit-on en finir avec le projet d'indépendance? » in Argument, volume XX, n° 1, automne-hiver 2017-2018, page 172)
- Une étiquette politique.
- L'étiquette de l'idéalisme.
- Porter une étiquette.
- Se présenter sous une étiquette.
- Adopter une étiquette commune.
- Formes cérémonieuses ou convenances appliquées entre eux par des particuliers, ensemble de règles, protocole.
- Si les lois de l’étiquette et des cours influent sur la moelle épinière au point de féminiser le bassin des rois, d’amollir leurs fibres cérébrales et d’abâtardir ainsi la race, quelles lésions profondes, soit au physique, soit au moral, une privation continuelle d’air, de mouvement, de gaieté, ne doit-elle pas produire chez les écoliers ? — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
- Nous étions à Fontainebleau. Le Pape venait d’arriver. L’Empereur l’avait attendu impatiemment pour le sacre, et l’avait reçu en voiture, montant de chaque côté, au même instant, avec une étiquette en apparence négligée, mais profondément calculée de manière à ne céder ni prendre le pas, ruse italienne. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- il nous exposa longuement toutes les misères du soldat, les dégoûts de la caserne, les exigences taquines de l’étiquette, toutes les cruautés de l’habit, l’arrogance brutale des sergents, l’humiliation des obéissances aveugles, l’assassinat permanent de l’instinct et de la volonté sous la masse du devoir. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, réédition Le Livre de poche, 2012, page 46)
- (Argot) Oreille.
- Ancien truand, je vous le répète, ça se voit à sa frime rapiécée comme une vieille chambre à air, à son naze écrasé, à ses étiquettes en haillons et plus encore à son regard en virgule. — (Frédéric Dard, Le Secret de Polichinelle, Fleuve Noir, 1958, page 34)
- On ménageait sa ganache pour ne pas lui appliquer de cernes inquiétants, pas la marquer de taches suspectes, pas lui dessertir les croqueuses, lui dégrafer les étiquettes, pas lui dévier le pif ou lui bosseler la cafetière. — (San-Antonio, Les vacances de Bérurier, Poche France, 1990)
- (Internet) Mot-clef utilisé sur les réseaux sociaux ; le mot-clef est préfixé par un croisillon (signe #, appelé hashtag en anglais).
- Ces étiquettes, permettaient au départ d’indiquer aux robots de Google (et des autres navigateurs de recherche) de quoi parlait le contenu d’une page d’un site. — (NCN-Comm, Tu tag ou tu hashtag ?, 10 mars 2017)
- (Québec) Label, société éditrice de musique qui vend des disques et promeut des artistes auteurs-compositeurs.
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musette
- (Musique) Instrument de musique à vent dont le soufflet est actionné par le mouvement du bras, genre de cornemuse champêtre ; cabrette ; piva
- Jouer de la musette, danser au son de la musette.
- Tu vois, Tiennet, que toutes ces affaires-là sont bien innocentes ; mais c’est à présent qu’il faut nous expliquer tous les trois, mes amis ; car voilà Joset qui se met dans la volonté d’employer son premier gage (ayant jusqu’à cette heure tout donné en garde à sa mère) à faire achat d’une musette, et comme il dit qu’il est mince ouvrier, et que son cœur voudrait retirer la Mariton de ses fatigues, il prétendrait se faire cornemuseux de son état, parce que, de vrai, on y gagne gros. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, page 46)
- (Musique) (Par métonymie) Air fait pour cet instrument, ou dont le caractère lui convient.
- Jouer, chanter, composer, danser une musette.
- (Danse) Danse française des XVIIe et XVIIIe siècles, fréquente dans les suites de danses de Couperin, Rameau, Bach, etc.
- (Musique) Musique d’accompagnement de ces types de danses.
- (Par ellipse) Bal musette.
- Le milieu dans lequel j’ai vécu à Montmartre, avant la guerre, m’a inspiré Jésus-la-Caille. On ne disait déjà plus des « tatas », des « gâcheuses ». Ces jeunes gens s’appelaient entre eux « mon Jésus ! » et bien qu’ils fussent assez discrets, les patrons de musette accrochaient dans leurs bals des pancartes mentionnant en grosses lettres : « Les messieurs sont priés de ne pas danser ensemble. » — (Francis Carco, Jésus-la-Caille : Le vrai visage de Jésus-la-Caille, Le Mercure de France, Paris, 1914)
- Je ne sais pourquoi j'allais danser à Saint-Jean, aux musettes, mais il m'a suffit d'un seul baiser pour que mon cœur soit prisonnier… — (Léon Agel, « Mon amant de Saint-Jean », 1942)
- (Musique) Hautbois piccolo.
- (Par analogie) L’un des jeux d’anche de l’orgue et de l’harmonium.
- Sac, généralement porté en bandoulière, dans lequel les soldats, les touristes, les écoliers, etc., enferment des provisions ou des objets divers.
- La tente dressée, je m’occupai de panser mes pieds écorchés, avec de la chandelle que je gardais en réserve dans ma musette. — (Octave Mirbeau, Le Calvaire , 1886)
- Avec ton fusil, ton sac, ta boîte à masque, tes deux musettes, tu devais être un si petit soldat sur le quai de la gare ! — (Jean Anouilh, Le Voyageur sans bagage, 1937)
- Deux musettes croisaient leurs bretelles sur sa poitrine, et il portait sur son épaule le cou d’un sac qui pendait dans son dos. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 80)
- Maurice louvoie, feinte, court, on dirait un footballeur poussant un invisible ballon dans une forêt de joueurs immobiles. Je le suis en serrant ma musette sur mon flanc pour qu'elle ne me batte pas les jambes. — (Joseph Joffo, Un sac de billes, 1973)
- C'est dans la musette ! : c'est gagné, c'est dans la poche !
- Le mec aux musettes, il s’était crevé comme une grenade lui, c’est le cas de le dire, du cou jusqu’au milieu du pantalon. — (Louis-Ferdinand Céline, Guerre, Gallimard, 2022)
- (Équitation) Sac qu'on attache au cou des chevaux et dans lequel ils mangent l'avoine.
- (Zoologie) Variante de musaraigne musette (mammifère insectivore).
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.