Dictionnaire des rimes
Les rimes en : précellence
Que signifie "précellence" ?
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- Excellence hors de toute comparaison.
- De la précellence du langage français. — (Titre d’un éloge de la langue française par Henri Estienne, 1579)
- En ce temps j’avais pour les vers une prédilection passionnée; je tenais la poésie pour la fleur et l’aboutissement de la vie. J’ai mis beaucoup de temps à reconnaître – et je crois qu’il n’est pas bon de reconnaître trop vite – la précellence de la belle prose et sa plus grande rareté. — (André Gide, Si ne grain ne meurt, Gallimard, 1976, p.203)
- Elle rend hommage aussi à la splendeur des poèmes qui scellent le livre comme un tombeau et disent la précellence de l’art, ultime rempart contre le mal. — (Fabrice Colin, Le poète et les Soviets, dans Le Canard enchaîné no 5357, 12 juillet 2023, page 6)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "précellence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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pestilence
- (Désuet) Peste répandue dans un pays.
- (Vieilli) Corruption de l’air.
- […] tandis qu’Aix a toute les apparence d’une ville seigneuriale éloignée de ces remous, de ces agglomérations qui engendrent la pestilence. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Ce qui est funeste ou pernicieux.
- Cette pestilence des pestilences, le nationalisme, a empoisonné la fleur de notre culture européenne. — (Stefan Zweig, Le Monde d’hier. Souvenirs d’un Européen, 1934–1942)
- Puisqu’il faut tout avouer, je descendrai en moi jusqu’au tréfonds, j’en remuerai la lie et j’en étalerai la pestilence. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 48)
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inexpérience
- Manque d’expérience.
- En effet, une jeune fille a trop d’illusions, trop d’inexpérience, et le sexe est trop complice de son amour, pour qu’un jeune homme puisse en être flatté. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- L’énorme rouf construit sur l’embarcation et son gréement, démontraient l’inexpérience totale que son propriétaire avait des choses de la mer. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Cette inquiétude, pour moi, ne tient ni au nombre des députés LREM, ni à leur jeunesse, ni à l’inexpérience politique qu’on leur prête. — (Irène Frain, La vie est lente, l’espérance violente, Le 1, 21 juin 2017, page 3)
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indifférence
- État d’une personne qui n’extériorise pas ses sentiments, ses états d’âme.
- État d’indifférence, état mental qui ne contient ni plaisir ni douleur.
- Liberté d’indifférence, état d’une âme libre de choisir entre deux partis, parce qu’aucun motif ne la fait pencher vers l’un plutôt que vers l’autre.
- Quoique l’huissier affectât cet air d’indifférence que l’habitude des affaires donne aux officiers ministériels, il fit à la cabaretière et à son mari ce clignement d’yeux qui signifie : mauvaise affaire !… — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre quatrième)
- Sachez qu’aujourd’hui seule l’indifférence est payante. — (Philippe Sollers, Éloge de l’infini, Gallimard, page 700)
- État d’une personne qui n’a aucun intérêt pour ce qui l’entoure.
- Il regardait ce paysage familier avec la même sensation d’indifférence songeuse que l'on éprouve en regardant un port inconnu, où on n'est jamais allé, où on n'ira jamais, du pont d'un navire, lors d'une courte escale. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- En donnant trop d’importance aux belles actions, on rend finalement un hommage indirect et puissant au mal car on laisse supposer alors que ces belles actions n’ont tant de prix que parce qu’elles sont rares, et que la méchanceté et l’indifférence sont des moteurs bien plus fréquents dans les actions des hommes. — (Albert Camus, La Peste, 1947)
- Faites entrer cette personne, dit péremptoirement M. Camusot dont le mécontentement perça, malgré son apparente indifférence. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- (En particulier) État d’une personne qui n’est pas sensible à l’amour.
- J’ai pitié de ceux qui vont deux à deux, enchaînés par l’indifférence. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- (Par extension) Manque total d'intérêt pour une chose.
- Quand elles se parlaient, c'était avec politesse, mais avec une mutuelle indifférence. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- L’indifférence en matière de foi était devenue de règle, car d’hostilité on n’en sentait point trop encore ; à peine sourdait-elle, peut-être, dans quelques propos sacrilèges. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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assurance
- Certitude.
- On ne peut plus douter de cette nouvelle, on en a une entière assurance. J’ai l’assurance que cette place me sera donnée.
- Confiance.
- Prenez cette étoffe avec assurance, en assurance, elle est fort bonne. En toute assurance.
- (En particulier) Confiance en soi-même.
- Choyé par les siens, protégé par ses aînés, il avait conquis l’assurance, l’arrogance presque de ceux qui se sentent forts, […]. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par extension) Ensemble de paroles, de promesses, de protestations par lesquelles on s’efforce de donner à une personne la certitude de quelque chose, ou de lui inspirer de la confiance.
- Ce ne sont pas là de vaines assurances, des assurances en l’air. — Donner à quelqu’un des assurances de sa fidélité, de son dévouement. — On lui a donné l’assurance qu’il serait nommé. Recevoir l’assurance d’une chose.
- Hardiesse.
- Pour accuser avec une telle assurance, il fallait qu'existât la preuve indéniable de la félonie de François. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- C’est un jeune acteur, qui n’a pas encore d’assurance. Prenez de l’assurance.
- Ayez plus d’assurance. Montrez de l’assurance. Perdre son assurance. Une noble assurance.
- (Rare) (Vieilli) Sûreté ; état où l’on est hors de péril.
- Je l’ai mis en lieu d’assurance.
- (Spécialement) Promesse, obligation nantissement, etc., qu’on donne pour servir de sûreté à quelqu’un avec qui l’on traite.
- Je vous donnerai vos assurances, une bonne assurance. C’est un homme dont il est prudent d’exiger des assurances.
- (Spécialement) (Assurance) Contrat par lequel on garantit contre certains risques sa personne ou son bien, ou par lequel, à de certaines conditions, on assure à soi ou à d’autres le paiement d’une somme convenue.
- Les sociétaires soumis à l’assurance obligatoire auront à supporter deux tiers du montant des cotisations, l'autre tiers est à la charge du patron. — (Statut de la Caisse locale générale de secours en cas de maladie pour l'arrondissement de Metz-campagne - Valable à partir du 1er janvier 1914, § 49, imp. H. Jauch, Metz, 1914, page 80)
- […] des observateurs, […] signalent chez les campagnards du Lot comme une tare tout à fait caractéristique un individualisme outrancier, féroce, têtu, rétrograde qui leur a laissé ignorer jusqu'à ce jour les bienfaits de la solidarité, de l'entr’aide et même, dans bien des cas, de l'assurance et du remembrement. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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éloquence
- Don de la parole, talent de bien dire, d’émouvoir, de persuader, art d’entraîner.
- Ainsi l’éloquence, dans la bouche d’un Orateur vertueux, rend les hommes justes, & dans celle du méchant rend les autres comme lui. L’un fait le bonheur des peuples, l’autre est la peste des nations. — (J. Beauvais, L'art de bien parler et de bien écrire en français, Paris : chez Valade, 1773, page 33)
- L'éloquence n'est pas dans la quantité des choses dites, mais dans leur intensité. — (Antoine Albalat, L'art d'écrire enseigné en vingt leçons (sixième leçon), 1899)
- La bouche grasse, les pommettes rouges, les yeux injectés de bourgogne, Guillaume-Adolphe Porcellet célébra la grève, la sainte grève!… Avec une rare éloquence, il parla des exploiteurs de peuples, des affameurs de pauvres. — (Octave Mirbeau, Le gamin qui cueillait les ceps, dans La vache tachetée, 1918)
- Quand nous ne pouvons plus penser, nous nous sauvons par l’éloquence. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 153)
- Ce prologue le fatiguait, mais il ne pouvait l’écourter. L’éloquence fait partie de la fonction ; et il en avait trop complaisamment composé les périodes pour se priver de la satisfaction de s’entendre les phraser et de jouir de ces cadences étudiées. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- S’il a peu d’affinités avec l’impénétrable Robespierre que tous ces jeunes queutards traitent d’eunuque, il est fasciné en revanche par l’éloquence de l’avocat Danton qui n'a pas son pareil pour retourner un auditoire hostile. — (Alain Bouzy, La loi de la guillotine : La véritable histoire de la bande d'Orgères, Le Cherche-Midi, 2016, part. 4, chapitre 1)
- (Par extension) Qualité de ce qui produit ou peut produire sur l’auditeur ou le spectateur les mêmes effets, les mêmes impressions que l’éloquence.
- Les femmes ont un inimitable talent pour exprimer leurs sentiments sans employer de trop vives paroles ; leur éloquence est surtout dans l'accent, dans le geste, l’attitude et les regards. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Ce fut un mouvement respectueux plein de cette vive éloquence particulière au geste et qui surpasse celle des plus beaux discours. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Dans ce domaine, la maussade arithmétique vous a des éloquences qu’on ne saurait contredire. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le canon grondait en avant de nous, comme un orage lointain ; nous entendions cela depuis Toul ; ce n’était pour moi qu’une sorte d’éloquence. Nul parmi nous ne savait rien de la guerre ; […]. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 9)
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fiance
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de fiancer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de fiancer.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de fiancer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de fiancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de fiancer.
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bouffetance
- (Populaire) Nourriture abondante.
- Mais vous auriez pu organiser quelque chose qui nous change un peu de la bouffetance et des gaudrioles. — (Bertolt Brecht, L'Opéra de quat'sous, 1928 ; acte I, scène 2. Traduit de l’allemand par Jean-Claude Hémery, 1959)
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portance
- (Aéronautique, Physique) (Mécanique des fluides) Composante de la force subie par un corps en mouvement dans un fluide qui s’exerce perpendiculairement à la direction du mouvement et contrairement à la gravité.
- La portance est ce qui permet à un avion de voler.
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désagence
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe désagencer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe désagencer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe désagencer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe désagencer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe désagencer.
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tance
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de tancer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de tancer.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de tancer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de tancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de tancer.
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inexistence
- Fait de ne pas exister.
- Finalement, ils défendent l’idée de l’inexistence d’un parti anti-germanique, vu qu’il n’existait pas non plus de parti pro-germanique. — (Carlos G. García Mac Gaw, Le problème du baptême dans le schisme donatiste, 2019, page 186)
- C’était le seul endroit de l’univers où je pouvais m’approcher de ce que je recherchais par-dessus tout : l’inexistence. — (Marie Cliche, Partir en douce, 2003)
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effervescence
- Bouillonnement accompagné du dégagement d’un gaz, produit par le contact ou le mélange de deux substances et qui a les apparences de l’ébullition.
- Être en effervescence.
- Faire effervescence.
- Les alcalis font effervescence avec les acides.
- Il ne faut point confondre l’effervescence avec la fermentation, ni avec l’ébullition.
- Il s’est dit de bonne heure que le phénomène qu’on nomme vivre ressemble à l’éphémère effervescence de produits chimiques réagissant l’un sur l’autre. Un moment vient vite où ce bouillonnement prend fin. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 276)
- (Sens figuré) Émotion vive et passagère dans l’âme, dans l’esprit.
- Tout à coup il ralentit le pas, se raffermit à mon bras pour se contraindre à modérer je ne sais quelle enfantine effervescence qui sans doute aurait manqué de mesure ou d’esprit. Je compris qu’il était au bout de ses recherches. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 82)
- Il ne faut pas trop s’étonner de ce déchaînement de passions : la même effervescence régnait dans le monde chrétien. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Sens figuré) Agitation politique ou sociale.
- Point de raillerie ! « L’Europe est dans un état tel, que la moindre effervescence peut mettre en péril son repos, son équilibre factice. » — (Émile de Girardin, Paix et liberté : questions de l’année 1863, page 190)
- Quelques gardes nationaux s’efforçaient de calmer l’effervescence populaire, et parlementaient, en vain, avec la troupe, pour obtenir l’évacuation du poste. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- La grève est un succès : les salaires sont augmentés de 25 %. Mais cette effervescence sociale n’est pas du goût des autorités de l’Empire. L’activisme de Camélinat lui vaut quelques démêlés avec la justice. — (Rosa Moussaoui, Zéphyrin Camélinat (1840-1932) Un long chemin, de la commune au communisme, dans L’Humanité, 7 septembre 2011)
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endurance
- (Sport) Faculté, force d’endurer la fatigue physique, les privations.
- Les troupes ont fait preuve pendant cette campagne d’une endurance remarquable.
- L’endurance d’un coureur de fond.
- L’endurance se trouve au cœur de la performance sportive. — (Christophe Carrio, Préparation physique: pour les sports de combat, 2006)
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flatulence
- (Médecine) État physique causé par les flatuosités.
- (Par métonymie) (Surtout au pluriel) Accumulation de gaz dans l'intestin générant des ballonnements, et qui sont la cause des flatuosités ou pets.
- Tout chez eux est grotesque. Leurs flatulences remplacent l’encens. Ils chantent Gloria in profundis Satani au lieu de Gloria in excelsis Deo. L’Ite missa est étant remplacé par un laus Satani. — (Olivier Barde-Cabuçon, Messe noire: Une enquête du commissaire aux morts étranges, Éditions Actes Sud, 2013, chapitre 11)
- Mon père, qui est aussi végétarien que je suis une carniste convaincue, fait souvent des blagues sur les pets des vaches : « Interdisons les flatulences aux vaches pour sauver la planète ! » Oui car les pets des vaches, c'est du méthane (CH4). — (Ophélie Véron, Planète végane : Penser, manger et agir autrement, Éditions Marabout, 2017)
- [Titre] « L’homme dont les flatulences tuent les moustiques » n’existe pas — (Adrien Sénécat, « L’homme dont les flatulences tuent les moustiques » n’existe pas, Le Monde. Mis en ligne le 16 décembre 2019)
- (Sens figuré)
- C’était une 2 Chevaux sa voiture, une très ancienne, de celles à qui le moindre défaut de la chaussée donne des flatulences. — (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 85)
- auzances
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constance
- Fermeté de l’âme qui lui permet de résister aux choses capables de l’ébranler, telles que la douleur, l’adversité, les tourments, etc.
- Et la brigade demeura en Belgique. […]. Les plus frénétiques arrosages de shrapnells et de marmites n’ébranlaient pas sa constance. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.91)
- Non, non, la constance n’est bonne que pour des ridicules ; toutes les belles ont droit de nous charmer, et l’avantage d'être rencontrée la première ne doit pas dérober aux autres les justes prétentions qu’elles ont toutes sur nos cœurs. — (Molière, Dom Juan ou le Festin de pierre, acte I, scène II)
- Montrer, témoigner de la constance contre la douleur.
- La fortune a exercé, a éprouvé la constance de ce philosophe.
- Persévérance.
- Cerise sur le gâteau, les soldes venaient de lui être confiées. Les budgets étaient colossaux et il y puisait avec constance et rapacité pour redistribuer une grande partie aux gradés qui vivaient sur la bête. — (Olivier Rogez, L'ivresse du sergent Dida, Éditions Le Passage, 2017)
- Il a poursuivi ce dessein avec beaucoup de constance.
- Il faut qu’il ait eu bien de la constance pour ne point se lasser pendant un si long temps.
- (Ironique) — Il faut que vous ayez bien de la constance pour supporter tant de caprices.
- Depuis une heure que vous attendez, vous avez de la constance.
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assonance
- Figure de style qui consiste à répéter une voyelle accentuée à la dernière syllabe de chaque vers.
- Dans la prose, il ne suffit pas d’éviter les rimes à la fin des membres de la période, il faut éviter aussi les assonances.
- Dans les anciens poèmes français, l’assonance tient lieu de rime.
- Ce qui s’est écrit de pièces de théâtre en Espagne, pendant le XVIe et le XVIIe siècle, dépasse l’imagination ; autant vaudrait compter les feuilles des forêts et les grains de sable de la mer : elles sont presque toutes en vers de huit pieds mêlés d’assonances, imprimées en deux colonnes in-quarto sur papier à chandelle, avec une grossière gravure au frontispice, et forment des cahiers de six à huit feuilles. Les boutiques de librairie en regorgent. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Faire des vers français passait pour un exercice des plus dangereux et eût entraîné l’exclusion. De là vient en partie mon inaptitude à laisser ma pensée se gouverner par la rime, inaptitude que j’ai depuis bien vivement regrettée ; car souvent le mouvement et le rythme me viennent en vers ; mais une invincible association d’idées me fait écarter l’assonance, que l’on m’avait habitué à regarder comme un défaut, et pour laquelle mes maîtres m’inspiraient une sorte de crainte. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 21.)
- (Sens figuré) Harmonie.
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véhémence
- Impétuosité, mouvement violent.
- Nous prenons deux otages, le vieux maire, […] et le jeune curé, qui proteste avec véhémence, bien que les soldats aient encore, épinglé à la capote, les Sacré-Cœur distribués à Paray-le-Monial. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- La soudaine irruption d’un ennemi prêt à l’offensive n’eut d’autre effet immédiat sur New York que d’accroître sa véhémence habituelle. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 212 de l’édition de 1921)
- Éloquence vigoureuse, accompagnée d’une action vive.
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convalescence
- État d’une personne qui relève de maladie et qui revient à la santé.
- Pendant la convalescence qui suivit une longue maladie, le médecin ordonna à Pompée de manger une grive ; mais ce volatile était alors fort rare. — (« Sobriété » , dans le Petit dictionnaire historique et chronologique d'éducation, Paris : chez Ledentu, 1819, p. 507)
- La convalescence du petit enfant se faisait bien. Le 20 février, il sortit pour la première fois, après quarante jours de maladie. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Depuis ce moment, je fus traité avec un intérêt et des attentions infinis; j'eus cependant beaucoup de peine à me rétablir, et l'on dut me transporter à une annexe de l’hospice, dans l'intérieur de l'île, au quartier de Flic-en—Flac, pour y achever ma longue convalescence. — (Joseph de Villèle, Mémoires et correspondance, vol. 1, Paris : chez Perrin, 1888, p. 104)
- […] ils s'étaient connus et aimés sur la Côte d'Azur, un printemps que Jacques, malade, était venu à Nice, en congé de convalescence. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Quand le malade ne succombe pas, la convalescence est ordinairement longue. […]. L'albuminurie peut continuer pendant des mois. — (Charles-Albert Vibert, Précis de toxicologie clinique et médico-légale, Paris, Baillière, 1907, page 225)
- (Médecine) (Par métonymie) Période de transition comprise entre la fin d’une maladie et la complète rémission.
- (Sens figuré) (Par analogie) Période de transition comprise entre la fin de troubles (politiques, sociaux, économiques, etc.) et le retour complet à la situation normale.
- Dans cette région de l’Afrique des Grands Lacs, encore en convalescence des guerres meurtrières en République démocratique du Congo, du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 et des violences des mouvements politico-militaires, M. Museveni a pris part à la plupart des conflits, tout en préservant une certaine stabilité dans son pays, où il a militairement écrasé les rébellions. — (Joan Tilouine, « Réélu président, Museveni veut éviter une contestation en Ouganda », dans Le Monde, 19 janvier 2021)
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florence
- Taffetas léger qu’on tirait autrefois de la ville de Florence.
- Pour faire une saya ordinaire, il faut de douze à quatorze aunes de satin ; elle est doublée en florence ou en petite étoffe de coton très légère. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
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durance
- Durée.
- (Par extension) Une longue vie.
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impudence
- Manque de pudeur, effronterie extrême.
- Ces rustres n’eussent pas osé agir avec une impudence aussi inconcevable s’ils ne se sentaient appuyés par quelque forte bande. — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. XXV, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Le Truculentus représente la vie et les gestes d'une gueuse, qui, par sa rapacité, ses éhontements et l’impudence de sa mauvaise foi, révolterait même les blasés de nos petits théâtres. — (Edelestand Pontas Du Méril, Histoire de la comédie ancienne, Paris : chez Didier & Cie, 1869, volume 2, page 285)
- Ce mouvement était inimitable; il avait la canaillerie, l’impudence, la persuasion d’un dresseur, d’un tombeur de femmes. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- En effet, je n'en ai pas, et cela m'est égal, mais je ne désire pas supporter une nouvelle impudence de votre part ! — (Jean Ray, Harry Dickson, La Chambre 113, 1933)
- (Par extension) Action et parole impudentes.
- Il mérite d’être châtié pour ses impudences.
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bienfaisance
- Inclination à faire du bien aux autres, pratique des bienfaits.
- La bienfaisance fut sa plus belle vertu. Acte de bienfaisance. Une bienfaisance éclairée, active. Il n’eut point à se repentir de sa bienfaisance envers eux.
- Le riche, quand il s'associe à une œuvre de bienfaisance, ne donne souvent que son superflu. Le pauvre donne ce dont il a lui-même besoin, et ne craint pas de souffrir pour apaiser une souffrance. — (Xavier Marmier, Histoire d'un pauvre musicien (1770-1793), 1866)
- Bien que l’on fait dans un intérêt social.
- Société de bienfaisance. Bureau de bienfaisance.
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vigilance
- Attention que l’on porte avec diligence, avec activité, sur quelque chose ou sur quelqu’un.
- C’est cette vigilance qui va permettre d’être réactif face à l’imprévu, ne serait-ce que par le gain de temps de ne pas avoir à collecter des informations sur ce qui est en train de se passer. — (Jean-Luc Wybo, Maîtrise des risques et prévention des crises)
- Les vigilances des risques sanitaires sont des dispositifs réglementaires visant le repérage d’événements indésirables ou de dysfonctionnements du système de santé. — (Nicolas Vignier, Manuella Montanary, Soins infirmiers et gestion des risques, 2013)
- Manquer de vigilance. Se reposer sur la vigilance d’autrui. Tromper la vigilance de quelqu’un.
- (Héraldique) Nom donné à la pierre sphérique que tient dans sa patte la grue dans sa représentation ordinaire.
- D’or à trois grues de sable tenant chacune dans sa griffe une vigilance de gueules. → voir illustration « grues avec vigilance »
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brillance
- État de ce qui est brillant.
- À quatre heures exactement, elle arriva. Ce ne fut d’abord qu’un éclat de brillance dans le fond de la rue comme l’éclair avant le tonnerre. Puis sa carrosserie noire à angles droits, sérieuse et luxueuse, emplit l’espace entre les maisons. Elle s’avançait, lente et silencieuse. — (Jean L’Hôte, La Communale, Seuil, 1957, réédition J’ai Lu, pages 25-26)
- Ce type de spectrophotomètre est muni d’une ouverture ajustable qui permet la mesure de la brillance des échantillons en incluant ou excluant la composante spéculaire. — (Muriel Jacquot, Philippe Fagot, Andrée Voilley, La couleur des aliments: De la théorie à la pratique, 2011)
- (Sens figuré) Pas plus que les autres elle ne saurait dire comment on la voit, souhaitant par-dessus tout ne pas être vue, faisant plutôt partie des ignorées, des bonnes élèves sans brillance et sans repartie. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 80)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.