Dictionnaire des rimes
Les rimes en : potence
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "potence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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prévoyance
- Faculté de prévoir.
- L'expédition du Mexique détruit notre effectif, anéantit le matériel de notre marine, dilapide nos finances, […]. Cette expédition, qui nous coûte tant, ne nous apprend rien, pas même la prudence et la prévoyance. — (Émile de Girardin, en préface de Le dossier de la Guerre de 1870 - 23 septembre 1877)
- Action de prévoir et de prendre des précautions pour l’avenir.
- La réputation de ce grand homme reposait principalement sur l’autorité avec laquelle il démontrait que l’éternument était une prévoyance de la nature, au moyen de laquelle les penseurs trop profonds pouvaient chasser par le nez le superflu de leurs idées ; […]. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire, 1864)
- La patience est la principale vertu réclamée à l'explorateur polaire, dit Nansen, mais la prévoyance est la seconde. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
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rémanence
- (Physique) Persistance de l’aimantation dans un barreau d’acier qui a été soumis à l’action d’un champ magnétique.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Physique) Temps mis par un point de l’écran (pixel) pour afficher une couleur demandée ou changer d'état (allumé ou éteint). Une rémanence trop importante est gênante pour l’œil, à plus forte raison lorsque l'image présente des mouvements importants, et peut provoquer des déchirements d'écran (tearing). À ne pas confondre avec le temps de réponse qui est le temps mis par un écran à afficher entièrement une image.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Psychologie) Propriété d’une sensation, notamment visuelle, de persister après la disparition du stimulus.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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latence
- Qualité d'une propriété dissimulée et amenée à apparaître ultérieurement. → voir phase de latence
- La notion de latence, caractère de ce qui est caché, qui ne se manifeste pas […] — (Catherine Cyssau, Les dépressions de la vie, Presses Universitaires de France, 2015)
- (Psychiatrie) Période durant laquelle un symptôme traumatique ne se manifeste pas.
- Les symptômes apparaissent généralement au décours de la situation traumatisante, au terme d'une latence variable, allant de quelques heures à quelques semaines. — (Pierre André, Psychiatrie de l’adulte, Heures de France, 2006, page 51)
- (Agriculture) Période d'inactivité végétale due à la sécheresse ou l'hiver.
- L’ail des ours, une des plantes les plus « fatiguées » de nos régions : 4 mois de végétation, 8 mois de latence. — (Jean-Pierre Deshaires, À l’écoute des plantes, Jouvence, 2019)
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délitescence
- (Chimie) Action par laquelle un corps se délite.
- Certains caractères extérieurs: la couleur, la dureté, le pouvoir traçant, la délitescence, ont été notés. — (Annales agronomiques, Volume 19, 1949)
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sapience
- (Vieilli) (Latinisme) Sagesse.
- La raison naturelle, don du Verbe […], ne peut contredire la sapience sacrée des Écritures; […]. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique: la Scolastique, 1966)
- Il y a différentiabilité de la sentience vers la sapience, mais pas de la sapience vers la sentience. Le continuum quasi différentiable sentience-sapience entre en résonance avec le schéma proposé par Wilfrid Sellars de la réductibilité causale avec irréductibilité logique. — (Reza Negarestani, Accélérer l'humanité, part.1, §.1, dans , Accélération !, sous la direction de Laurent de Sutter, Presses Universitaires de France, 2016)
- Ensemble des savoirs partagés au sein du peuple, de la multitude ou d'une population de microservices.
- Tous les exercices de la classe et les jeux de la récréation doivent fournir prétexte à sapience. On ne l’oublie pas ; il n’est pas jusqu’au modèle d’écriture qui ne porte ses fruits. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
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ance
- Vocatif masculin singulier de ancus.
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jactance
- Action, habitude de se faire valoir en paroles.
- Machin, son larbin muet privé de la jactance, œuvre dans la cuistance et aide à défourguer les paquesons en souffrance. — (Boris Vian, Œuvres, volume 9, 2003, page 711)
- Les Lettres à l'Étrangère, […] malgré cette jactance énorme, qui le fait se gonfler jusqu’à la bouffonnerie, sont le plus émouvant, le plus angoissant martyrologe qui se puisse imaginer d’une vie d’artiste, […]. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- […] ; je l’annonçai à une correspondante dans un billet rapide où je disais — avec jactance, je l’accorde — que « j’avais écrasé l’impôt sur le revenu en ayant l’air de le soutenir ». — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que chaque fois qu’il y a au Viêt-nam une tête coupée, et un œil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une égression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe, un foyer d’infection qui s’étend et qu’au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées, de tous ces prisonniers ficelés et « interrogés », de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent. — (Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, 1950, p. 12)
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purulence
- (Médecine) Qualité de ce qui est purulent.
- (Par métonymie) Chose purulente.
- (Sens figuré) — Pendant qu'il se débondait avec rage dans un besoin d'évacuer toute sa purulence, les autres écoutaient, vivement intéressés, presque apitoyés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 18)
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maintenance
- Action de maintenir quelque chose en bon état.
- Le revêtement en place, souvent recouvert de gravillons, n'est pas conçu pour être normalement circulable, mais seulement ponctuellement emprunté dans le cadre d'interventions de maintenance. — (Terrasse privative : dépasser les difficultés administratives et réglementaires, dans Copropriété & Travaux, n°10, Été 2009, page 41)
- électrovalence
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élance
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de élancer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de élancer.
- Au milieu des barques de pêcheurs piquetant le lac, des voiliers dont l’absence de vent laisse les voiles faseiller, au milieu des hors-bord qui tirent les amateurs de ski nautique, le canot de la police commence à faire gronder son moteur et s’élance. — (Jacques Ouvard, Le Caillou dans la vitrine, Librairie des Champs-Élysées, 1980, chapitre VII)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de élancer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de élancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de élancer.
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finance
- (Vieilli) Argent comptant.
- Moyennant finance.
- La finance ne servait en rien au bien de la chose publique, et s’en allait toute dans les bourses particulières. — (Barante, Histoire des ducs de Bourgogne, tome 1, 1821-24)
- Pour se faire des financesOn fabrique des lardonsOn touche l’assuranceEt les allocations— (Boris Vian, Le Petit Commerce, 1955)
- Gestion de la fortune, des ressources pécuniaires d’une personne ou d'une entreprise.
- C’est le tracas du commerce & des arts, c’est l’avide intérêt du gain, c’est la mollesse & l’amour des comodités, qui changent les services personnels en argent. On cede une partie de son profit pour l’augmenter à son aise. Donnez de l’argent, & bientôt vous aurez des fers. Ce mot de finance est un mot d’esclave ; il est inconnu dans la Cité. — (Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social, Marc Michel Rey, 1762, pages 211-212)
- Il est mal dans ses finances.
- Ses finances sont basses, sont fort dérangées.
- Adressez-vous au département Finance.
- Il enseigne la finance d'entreprise à ESSEC.
- (Au pluriel) Budget de l’État, ses ressources et ses dépenses.
- Mais malgré les malversations des fonctionnaires et l’absence de tout contrôle, les finances publiques étaient prospères. Mouley El Hassan avait achevé de payer à l’Espagne 120 millions de pesetas d’indemnité de guerre pour les campagnes de Tetuan (1859-60) et de Melilla (1893) et avait laissé à son fils un bit el-mal contenant 60 millions. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 69)
- L’administration des finances.
- Le maniement des finances.
- La loi de finances.
- Ménager les finances de l’état.
- Le ministre des Finances.
- Le Ministère des Finances.
- Inspecteur des finances.
- Sous-secrétaire d’état aux Finances.
- Receveur des finances.
- (Par extension) Ensemble de ceux qui font des opérations de banque, de grandes affaires d’argent.
- Se trouvant à la traîne de la finance anglaise au cours des années cinquante, la finance française menait le même combat en Tunisie, en Égypte et dans l'Empire ottoman. — (Mohamed Lazhar Gharbi, Le capital français à la traîne: ébauche d'un réseau bancaire au Maghreb colonial, 1847-1914, Université de la Manouba, 2003, page 45)
- On recommencera tout à zéro, dans un monde enfin débarrassé de la finance, des religions, de Monsanto, d'Aréva, d'Universal, de Mac Donald, des sept frangines pétrolières, du coaching pour tout et portnawak, de la téléréalité, des exodes aoûtiens et du curling discipline olympique ! — (Bruno Pochesci, « Mondo zombi », dans Histoires de… Zombies, ouvrage collectif, Lune Ecarlate Éditions, 2015, p. 207)
- Matières, affaires de finance : Matières, affaires relatives aux finances.
- Style de finance, termes de finance : Le style, les termes usités dans les matières de finance.
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silence
- Absence de bruit.
- Si tout est silence et repos dans les savanes de l’autre côté du fleuve, tout ici, au contraire, est mouvement et murmure : […]. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Tout était calme autour de lui ; on était arrivé à cette heure mystérieuse de la nuit où la nature semble dormir, et où tous les bruits sans nom de la solitude s’éteignent pour ne laisser, suivant l’expression indienne, entendre que le silence. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Et puis le silence , ce grand silence qui plane au-dessus des solitudes islandaises , et que trouble seul le sifflement du vent ou le cri des pluviers dorés. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 81)
- Aux arrêts, dans les gares, tous les bruits du dehors – la sonnerie du télégraphe, le clac-clac rythmique du graisseur, […] –, tout cela vous arrive multiplié par le silence, rendu plus net par la nuit. — (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
- Enfin, en ces temps particulièrement bruyants médiatiquement, de nombreux fans d’Arte y apprécient les silences et chuchotements, et l’absence d'émissions et de jingles criards. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 septembre 2022, page 10)
- Le silence tombait du haut du ciel comme une cascade vertigineuse, traversant de part en part la Terre, sans rencontrer la plus légère résistance. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 125)
- Le cri du gravier sous ses bottines, dans le silence, la fit tressaillir. — (Pierre Louÿs, Psyché, 1927, page 136)
- Tout à coup, deux coups de feu brisent le silence de midi. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le fait de se taire, de ne plus faire de bruit.
- […], la jeune fille porta un doigt à sa bouche pour lui commander le silence, et de l’autre main lui fit signe de la suivre. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Au moindre geste d’improbation, il nous apostrophait et nous imposait silence avec une fureur qui nous touchait sans nous convaincre ; […]. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., page 36)
- Puisqu’on a lyrisé tous les bruits de la nature, depuis le murmure de l'ouragan jusqu'au beuglement du cricri, je vais mettre, moi, ses silences en musique. — (Karol Beffa, « Bruit et musique », dans Parler, composer, jouer : Sept leçons sur la musique, éditions Le Seuil, 2017)
- (Par extension) Action de ne pas exprimer sa pensée, oralement ou par écrit ; fait de se taire.
- Quoique très instruite, elle n’avoit ni les caprices, ni l’humeur qu’on attribue aux gens de lettres, qui tantôt se livrent à une loquacité importune, tantôt se renferment dans un silence méprisant. — (E.-F. Lantier, Voyages d’Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page 35)
- Il nous semble être retourné au collège, de nouveau nous marchons en rang, nous faisons des devoirs et surtout des pensums, et l’on nous astreint au silence […] — (Jean Heimveh, Question d’Alsace, 1889)
- Et rien en effet dans son langage, pas plus que dans ses silences ni dans son attitude, ne décela à sa bourgeoise qu’il avait les sens aux aguets et faisait bonne garde. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Mon passe-temps favori est la conversation coupée de silences. Les autres fournissent la conversation, moi les silences. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 74)
- Aussi, lorsque, après avoir franchi une porte vitrée immense, donnant sur un vestibule un peu moins vaste que le Square du temple, nous nous engageâmes dans un large escalier aux marches déclives, usées et traîtresses, mais qu’une rampe remarquablement ciselée aidait à gravir sans péril, je me contentai, toujours prudent, d’admirer l’élégante rampe en silence. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre VIII)
- Le silence est l’arme la plus puissante du mal. — (Maurice Magre, Le Sang de Toulouse, 1931)
- Absence de mention d’une chose, du manque de témoignage sur un sujet, sur un fait.
- Mon manuel fait silence sur ce fait. - Le silence des journaux sur cet incident est significatif.
- (En particulier) (Internet) Absence d’un document pertinent dans un moteur de recherche.
- Le moteur de recherche doit fonctionner rapidement et efficacement (en minimisant à la fois le silence — informations pertinentes auxquelles on n’a pas accès — et le bruit — informations non pertinentes auxquelles on accède. — (Jean-Marc Hardy, Gaetano Palermo, Réussir son site web en 60 fiches, 3e édition, page 70)
- (Musique) Interruption du son dans une phrase musicale.
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équipollence
- Équivalence.
- (Logique) Équipollence de propositions : Propriété des propositions qui reviennent, qui équivalent l’une à l’autre.
- (Politique) Équipollence des normes : Principe juridique d'organisation d'un État selon lequel il n'y a pas de hiérarchie des normes en faveur d'un niveau de pouvoir sur un autre, comme c'est le cas en Belgique.
- (Mathématiques) Propriété de deux bipoints équipollents.
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révérence
- Respect profond, vénération.
- J’omettais de le dire par bon goût, bienséance, convenance et révérence. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 245)
- Le seul Arsène André, l'instituteur des Hautes Héez, ne craint pas le potentat, et M. Hector a échoué pour l'amener à plus de révérence, […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- J'avais d'abord préparé une longue introduction dédiée à Aristote et Galien. Je voulais que mon émerveillement pour ces grands hommes soit fortement exprimé. Trop souvent on m'avait fait reproche d'irrespect pour les Anciens. Et pourtant la révérence qu'ils m'inspirent est tout à fait sincère. — (Jean Hamburger, Le Journal d'Harvey, 1983)
- (Religion) Titre d’honneur qu’on donne à certains religieux.
- S’il plaît à Votre Révérence, ajouta Dennet, un prêtre ivre était venu rendre visite au sacristain de Saint-Edmond…– Il ne plaît pas à Ma Révérence, répondit l’ecclésiastique, qu’il y ait eu là un animal tel qu’un prêtre ivre, ou, s’il y en a eu, qu’un laïque le dépeigne comme tel. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Mouvement du corps qu’on fait pour saluer, en s’inclinant, pour les hommes; ou en pliant les genoux, pour les femmes.
- Oui, ça n’est pas tout ; aujourd’hui une dent, demain une oreille ; s’ils pouvaient trouver une sauce pour manger nos fressures comme celles des veaux, ils mangeraient du chrétien ! dit la vieille Bonnébault, qui montra son profil menaçant au comte quand il passa, lui lança un regard mielleux et lui fit la révérence. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre sixième)
- Tout mon sang afflua au cerveau. Elle me fit sa révérence, et, quand je relevai la tête, elle était très rouge, et elle avait des yeux! Ah! ces yeux! — (Léopold de Sacher-Masoch; Don Juan de Kolomea in « Contes Galiciens », traduction anonyme de 1874)
- Au bout de deux mois, c’est à peine si je suis en état de faire une révérence à trois glissades. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- Les girls saluaient en ployant les genoux, ainsi que des petites filles qui font la révérence et en envoyant des baisers. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
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indulgence
- Facilité à excuser et à pardonner les fautes, les défauts.
- Mais ce qui, à meilleur droit, peut surprendre, c'est que le coup d’État ait pu trouver des juges enclins à l'indulgence, et même des admirateurs, non-seulement dans la partie du peuple la moins instruite, la plus aisée à abuser, la plus disposée à se passionner pour tout ce qui a les apparences de la force, mais encore dans des classes plus élevées, à qui l'on était certainement fondé à supposer un esprit plus clairvoyant, un sens plus droit et plus ferme. — (Charles Dunoyer, Le second empire et une nouvelle restauration, V.1, 1864, page 222)
- Lorsque Maximilien demandait un comité de justice, le principe de la terreur était triomphant, et le parti de l'indulgence en très-faible minorité : […]. Au contraire Tallien se prononçait pour la justice, à une époque où les terroristes avaient perdu leur ancien pouvoir, et où presque tous les esprits étaient portés à l'indulgence. — (Philippe Le Bas, France: Annales historiques, T.2, 1843, page 415)
- A l'opposé de George Sand qui s'élevait volontiers au-dessus des contingences et, sévère pour les erreurs des autres, était pleine d’indulgence pour ses propres erreurs, s’absolvait de ses chutes en planant, Musset avait une grande puissance de contrition et, par sa nature, était « mea-culpiste ». — (Maurice Donnay, Musset et l'amour, Éditions Flammarion, 1926, p. 42)
- (Catholicisme) (Souvent au pluriel) Rémission des peines que les péchés méritent, accordée par l’Église sous certaines conditions.
- Il y a encore un moyen de satisfaire à Dieu, qui consiste à gagner les indulgences. Les indulgences sont instituées pour relâcher la rigueur des peines temporelles dues au péché. — (M. Gousset, Instructions sur le rituel, V.2, 3e édit., 1839, p.337)
- Le trafic des indulgences, qui devenait toujours plus intolérable, ne causa pas moins de préjudice à la cour romaine. Les pontifes français […] dispensèrent, à un prix excessif, toutes sortes de permissions scandaleuses. — (Emile Guers, Histoire abrégée de l'Église de Jésus-Christ, 1850, page 320)
- "Luther met en cause l’automatisme de l'indulgence, le fait de payer comme une contravention après avoir commis un péché", explique Pierre-Olivier Léchot, professeur d’histoire moderne à la faculté de théologie protestante de Paris..— (Cécile HOYEAU – Les 95 thèses de Luther - Journal La Croix, page 14, 11-12 octobre 2014)
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convenance
- Conformité, accord d’une chose avec une autre.
- Ces choses-là n’ont point de convenance l’une avec l’autre, entre elles.
- Il y a entre ces deux fiancés une parfaite convenance de fortune, de condition.
- Il y a convenance d’humeur, de caractère, de goût entre ces deux amis.
- Quand la directrice siège dans le préau et qu’il ne s’agit pas de faits très graves, les parents conversent avec elle, sur place, au-dessus de la barrière, au lieu d’aller dans son cabinet. Si je me trouve occupée à attifer des enfants, je ne me dérange pas ; car, — par l’excès même de mon anxiété observatrice, — j’ai pris un visage mort, un air de stupidité laborieuse, tout à fait en convenance avec ma fonction, — aussi puis-je, sans indiscrétion, rester près de la directrice : « Je n’existe pas ». — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Commodité ; utilité particulière.
- On sentait qu’il ne demandait rien à personne, qu’il travaillait à sa convenance, et que, dans ce monde, sa philosophie ne pouvait être ni étonnée ni troublée. — (Jules Verne, Voyage au centre de la Terre, chapitre 11, 1867)
- Mais il y a folkloristes et folkloristes. J'en ai vu de singuliers, quelques-uns d’effarants. On se fait un folklore à sa convenance. On attend des fées. On part à leur rencontre, le bâton de pèlerin à la main. — (Charles Le Goffic, Brocéliande, avec la collaboration de Auguste Dupouy, La Renaissance du Livre, 1932, page 98)
- (Spécialement) (Au pluriel) Ce qui est conforme aux règles, aux usages de la société.
- Il alla remercier le lieutenant-colonel Filloteau et s’informer des petits devoirs de convenance qui doivent occuper la première journée d’un sous-lieutenant arrivant au régiment. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Croyez-moi, pour une fille, comme pour une femme, la gloire sera toujours d’enfermer dans la sphère des convenances les plus serrées, ses ardents caprices. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- — M. de Sainte-Austreberthe est ici pour me plaire, dit-elle ; il ne me plaît point, je le lui montre.— Encore faut-il le faire avec convenance.— En quoi ai-je manqué aux convenances ? — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Ce fut la veuve qui nous tira d’embarras ; elle parlait d’une voix vive, légère, qui baissait parfois par décence, puis, les convenances satisfaites, reprenait avec un nouvel entrain. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 223)
- Mais le maître des Hautes Héez dédaigne toute convenance. Qu'il garde sa barbe toute entière, mais qu'il la cultive. Elle lui donne l'air d'un Robinson, d'un homme des cavernes, voire d'un hors-la-loi: — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- De même que les enfants flairent sous l’écorce des convenances la vraie étoffe dont sont faits les êtres, mon radar interne, s’affolant subitement, m’apprenait que M. Ozu me considérait avec une patiente attention. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 180)
- Un mec qui ne s'encombrera pas des convenances et de la séduction à deux balles, qui rentrera, posera le kébab et sans dire un mot, m'embrassera fougueusement en me disant de ne pas m'inquiéter pour toutes les histoires de couple pourries […]. — (Laura Bernard, Football, amour, kébab, Éditions Publibook, 2012, page 49)
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connivence
- Complicité par tolérance et dissimulation d’un mal qu’on doit ou qu’on peut empêcher.
- Plus la lutte contre les schismatiques s’aggrave, plus l’Église s’acharne contre les juifs, qu’elle soupçonne d’être de connivence avec les hérétiques. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- C’est vrai qu’il [Napoléon Bonaparte] a eu une légende. C’est vrai qu’il y avait le chauvinisme qui se satisfaisait, en pensant à toute la gloire que la France avait conquise… C’est vrai aussi que cette légende s’appuyait sur de sombres profondeurs humaines, avec cette connivence qui est en nous à l’égard de la guerre et de la mort. — (Henri Guillemin, Les Dossiers de l'Histoire : Napoléon, 17e épisode, « Bilan », Radio Télévision Suisse, réalisé par Maurice Huelin, 3 août 1968)
- (Par extension) Entente secrète ou tacite, intelligence avec quelqu’un.
- Il se douta que la mère et la fille étaient de connivence, mais comme il n’aimait point les querelles de ménage, il ne souffla mot et sortit pour dissiper sa colère. — (Charles Deulin, « Martin et Martine » in Cambrinus et autres contes, circa 1847-1875)
- Elle m’adressa avec les sourcils, les paupières clignées, la bouche avancée, un langage de complicité que je n’espérais pas et qui m’enchanta. Je la vis destinée à la dissimulation, la connivence défendue, enfin le péché. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; réédition Le Livre de Poche, 1968, page 80)
- Il disparaissait dans le salon, et j’avais surpris un geste de connivence qu’il faisait à l’intention du notaire, et ce geste – mais peut-être avais-je l’esprit mal intentionné – voulait dire :— Essaie de le persuader. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 167)
- Cette séance fut donc la dernière à rendre compte de cette intime connivence entre Monk et Rollins ; on ne peut s’empêcher de regretter qu’ils n’aient pas plus souvent associé leur destin sur disque ; mais c’est comme ça, alors on imagine… — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 192)
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déliquescence
- (Chimie) Propriété qu’ont certains corps solides d’absorber l’humidité de l’air et de passer ensuite à l’état liquide ou semi-liquide.
- État d’un corps ainsi pénétré par l’humidité.
- Un sel qui tombe en déliquescence.
- (Sens figuré) État de décadence avancée.
- A ces dévergondages, à ces déliquescences, à ces dépravations, il y a de douloureuses conséquences. […] ; une partie de la jeunesse aurait été atteinte en sa constitution physique, aux sources mêmes de la vie. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Au Ve siècle, l'empire romain, miné par les luttes intestines, tombe en déliquescence. Des invasions de peuples barbares désolent et bouleversent aussi bien Rome que les Gaules. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
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séance
- Droit de prendre place dans une compagnie.
- Prendre séance.
- Réunion, assemblée des membres d’un tribunal, d’un corps, d’une compagnie.
- En ouvrant la séance, M. Hibon, président sortant, adresse ses remerciements pour le grand honneur, qui, dit-il, fut fait à un amateur de présider les travaux de la Société en 1936, puis il prie M. Allorge de lui succéder au fauteuil présidentiel. — (Bulletin de la Société botanique de France, tome 84, page 1, séance du 8 janvier 1937)
- Il s'agissait de conférences et de parlottes défaitistes, au cours desquelles il était donné lecture de fragments de séances parlementaires en comité secret, considérés comme aptes à démoraliser les auditeurs, et aussi de tracts et de brochures progermaniques. — (Léon Daudet, La Guerre totale, 2016)
- Temps qu’on passe à table, dans une partie de jeu, dans une visite, etc.
- Bien que ce passage chez sa mère ait débuté par une séance d’engueulade en bonne et due forme, c'est tout revigoré que papa en repart. — (Yan Ge, Une famille explosive, traduit du chinois (RPC) par Alexis Brossollet, Presses de la Cité, 2017)
- Ils ont fait une longue séance à table.
- Cet homme s’est ruiné au jeu en une seule séance.
- (Cinéma, théâtre :) Tu veux y aller a quelle séance ? À celle de 22 heures
- Il se dit encore du temps pendant lequel une personne pose devant un sculpteur, un dessinateur, un peintre, un photographe.
- Il a fallu pour exécuter ce portrait plusieurs séances.
- Une séance de pose.
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impudence
- Manque de pudeur, effronterie extrême.
- Ces rustres n’eussent pas osé agir avec une impudence aussi inconcevable s’ils ne se sentaient appuyés par quelque forte bande. — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. XXV, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Le Truculentus représente la vie et les gestes d'une gueuse, qui, par sa rapacité, ses éhontements et l’impudence de sa mauvaise foi, révolterait même les blasés de nos petits théâtres. — (Edelestand Pontas Du Méril, Histoire de la comédie ancienne, Paris : chez Didier & Cie, 1869, volume 2, page 285)
- Ce mouvement était inimitable; il avait la canaillerie, l’impudence, la persuasion d’un dresseur, d’un tombeur de femmes. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- En effet, je n'en ai pas, et cela m'est égal, mais je ne désire pas supporter une nouvelle impudence de votre part ! — (Jean Ray, Harry Dickson, La Chambre 113, 1933)
- (Par extension) Action et parole impudentes.
- Il mérite d’être châtié pour ses impudences.
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déchéance
- Action de faire déchoir ou état de celui qui est déchu.
- J’ai appelé l’attention sur le danger que présentent pour l’avenir d'une civilisation les révolutions qui se produisent dans une ère de déchéance économique; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.183)
- Les bancs, malgré le froid, avaient leurs dormeurs recroquevillés, leurs miséreux, leurs ivrognes de chaque nuit. Cette déchéance m’emplit de pitié, de tristesse, […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Plus de deux siècles plus tard, Constant Coquelin, ému par la déchéance de quelque ancienne gloire des tréteaux, crée une maison de retraite pour comédiens. — (Christophe Barbier, Dictionnaire amoureux du théâtre, Plon, 2015)
- Dès le 2 avril, le Sénat leur communique son intention de proclamer la déchéance de Napoléon. Un acte en bonne et due forme est rédigé le lendemain : il multiplie les attendus, presque tous inspirés du rapport Lainé de décembre 1813. — (Jean-Claude Berchet, Chateaubriand, Éditions Gallimard, 2014)
- (Administration, Droit) Perte d’un droit.
- À peine de déchéance. – Déchéance de privilège. – Prononcer une déchéance.
- Si l'acheteur ne fournit pas dans les délais impartis les garanties exigées aux articles 25 ou 26 des présentes clauses générales des ventes, la déchéance de l'acheteur est prononcée en application notamment de l’article L. 213-8 du Code forestier. — (Office national des forêts, Clauses générales des ventes de bois en bloc et sur pied, en vigueur à compter du 1er juillet 2014 → lire en ligne)
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patience
- Vertu qui fait supporter les adversités, les douleurs, les injures, les incommodités, etc.
- Hélas ! il n’y a plus de paradis sur la terre. Ce lieu était peuplé de maringoins, que le bon Dieu a créés, je pense, pour exercer la patience des mortels […] ils ne nous laissèrent pas un moment de repos. — (« Lettre du R. P. Lejacq, de la Congrégation des Oblats de Marie-Immaculée, à Mgr d’Herbomez, vicaire apostolique de la Colombie britannique [sic : Colombie-Britannique] », 12 septembre 1869, dans les Annales de la propagation de la foi, vol. 42, Lyon, 1870, p. 444)
- La patience est la principale vertu réclamée à l’explorateur polaire, dit Nansen, mais la prévoyance est la seconde. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Avant de pouvoir jeter l’ancre, j’eus encore à déployer toute la patience et l’industrie du navigateur. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Hélène, avec la patience mélancolique des malades, s’amusait à entortiller autour de ses doigts une chaînette d’argent qui lui servait de bracelet. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- Il nous faut encore un peu de patience, ce mot qui se prononce vite, cette vertu qui s’obtient difficilement. — (Éric-Emmanuel Schmitt, L’Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000, collection Le Livre de Poche, page 205.)
- Tranquillité, calme, sang-froid avec lequel on attend ce qui tarde à venir ou à se faire.
- Ensuite, il fit bouillir l'eau au-dessus du feu avec une patience de malfaiteur. — (Rodolphe Girard, Marie Calumet, Montréal, 1904, chapitre XX)
- Et sachant bien qu’elle était venue trop tôt, elle attendait avec patience, satisfaite d’être là, enivrée d’espoir. — (Pierre Louÿs, La Nuit de printemps, dans Archipel, 1905)
- Aux archives, un fonctionnaire entre deux âges et réglé comme une pendule se concentrait déjà sur les écritures en recopiant avec une patience de bénédictin les télex et les rapports qu'on lui demandait de traiter. — (Éric Michel, Algérie ! Algérie !, Presses de la Renaissance, 2007 & 2014)
- (Absolument) (Par ellipse) Restez patient !
- Patience, patience, s’il vous plaît !
- (Dans un esprit de menace) : Patience, j’aurai mon tour.
- Constance, persévérance à faire une chose, à poursuivre un dessein, malgré la lenteur des progrès, les obstacles, les peines, les dégoûts.
- Toutefois, pas un seul d’entre nous ne douta que nous arriverions à y prendre pied : ce n’était à nos yeux, qu’une question de patience. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- La patience vient à bout de difficultés qu’on croyait d’abord insurmontables.
- (Cartes à jouer) Jeu de cartes où un seul joueur participe.
- Il fait une patience.
- Henriette enlevait sa robe, se lavait longuement à la cuisine, puis traînait en combinaison, faisait des patiences sur le tapis de la table de la salle à manger, préparait une boisson à des heures indues… — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 204)
- (Vieilli) (Militaire) Planchette à rainure dont on se sert pour astiquer les boutons de métal.
- Il colle d’une larme de suif sa chandelle au bout de sa patience dont il loge l’autre extrémité sous la pile de vêtements de sa charge. — (Georges Courteline, Lidoire, 1891)
- Armoiries avec une salamandre et sa patience (sens héraldique) (Héraldique) Nom donné aux flammes qui entourent la salamandre héraldique dans les armoiries.
- De sable, à la salamandre d’or dans sa patience de gueules, qui est de la commune de Gennes de Maine-et-Loire → voir illustration « armoiries avec une salamandre et sa patience »
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défense
- Action de défendre, de se défendre.
- Pourquoi porter des chapeaux et des vêtements, quand la pigmentation de la peau est la meilleure défense contre le soleil des tropiques […]? — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Et l’avarice, considérée comme un péché par l’Église catholique, est devenue le signe d’une défense intelligente contre la surconsommation. — (Alain Rey, Les radins savent gérer leur argent, dans 60 millions de consommateurs, hors-série n° 151, octobre-novembre 2010)
- S’armer pour la commune défense, pour sa propre défense.
- Être dans le cas de légitime défense.
- (Militaire) Action ou manière de défendre une place, un poste, etc., de s’y défendre.
- Belgrade est une ville ouverte, car son ancienne forteresse turque ne peut pas être considérée comme un ouvrage de défense moderne. — (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
- La ville avait la réputation d’être imprenable ; son château s’élevait à l’est et la ceinture de murailles qui entourait la cité venait s’y attacher; des portes, des bastions, des fossés formaient un respectable appareil de défense. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
- Nos grandes places de guerre, Strasbourg et Metz, les véritables boulevards de notre défense, n'avaient été ni armées, ni approvisionnées. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 124)
- Après le « mur murant » de 1786, les fortifications de 1840 ont été démolies pierre par pierre, et la terre de leurs glacis à servi à combler les fossés de défense dont on l'avait tirée. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 243)
- Faire une belle défense, résister longtemps à quelque proposition, à quelque sollicitation, etc.
- (Politique) Gestion de l’armée et de la marine.
- Le ministère de la Défense.
- Dépenses de défense.
- (Au pluriel) Fortifications, ce qui sert à garantir, à couvrir une place.
- Les bases des tours visigothes sont carrées ou ont été grossièrement arrondies pour recevoir les défenses du Ve siècle. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Démolir les défenses d’une place.
- (Eaux et forêts) Ce bois est en défense: Il est en tel état de force qu’on n’a plus besoin d’empêcher les bestiaux d’y aller.
- (Droit) Action de défendre quelqu’un contre une accusation soit en justice, soit dans les rapports sociaux.
- La défense de sa cause.
- Prendre la défense de l’accusé.
- Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
- On ne voulut point écouter ma défense.
- (Droit) Ce qu’on répond, par écrit et par ministère d’avoué, à la demande de sa partie.
- Donner, fournir, faire signifier ses défenses.
-
coprésidence
- Présidence assurée conjointement par plusieurs personnes ou représentants de gouvernements ou d’organisations.
- Après le débarquement en Afrique du Nord, il obtient de Roosevelt une mission qui, au-delà de l’équipement des troupes françaises rentrées dans la guerre, vise à réconcilier de Gaulle et Giraud. En liaison avec le général Catroux, Monnet réussit à mettre sur pied un « comité exécutif » dont les deux rivaux exerceront la coprésidence. — (André Fontaine, « Les “Mémoires” de Jean Monnet », dans Le Monde, 9 septembre 1976 [texte intégral]. Consulté le 24 juin 2022)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.