Dictionnaire des rimes
Les rimes en : pharmacodépendance
Que signifie "pharmacodépendance" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- (Nosologie) État de dépendance psychique ou physique, résultant de la prise périodique ou continue d’un médicament ou de tout autre produit psychoactif.
- En prolongeant l’usage de ces médicaments, le médecin fait lentement entrer son malade en pharmacodépendance. — (Claude Meyers, Mythologies, histoires, actualités des drogues, éditions L’Harmattan, 2007)
- L’usage prolongé de nombreux produits peut entrainer une pharmacodépendance ou dépendance physique, celle-ci n’allant pas forcément de pair avec un potentiel toxicomanogène de ceux-ci … — (M. Dierick, J. Peuskens, M. Ansseau, H. D'Haenen, P. Linkowski, Manuel de psychopharmacothérapie, Academia Press)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "pharmacodépendance".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
-
affluence
- Action d’affluer, au propre et au figuré.
- Le 25 novembre dernier est décédé, à Dergneau, M. Léopold Bruneau qui, depuis plus de 30 ans, vulgarisait l'apiculture raisonnée dans sa région. Ses funérailles ont eu lieu au milieu d'une grande affluence de monde ; tous les apiculteurs du pays avaient tenu à conduire, à sa dernière demeure, leur bien-aimé conseiller. — (« Fédération apicole du Hainaut et environs », dans L'Apiculture rationnelle et l'utilisation des produits du rucher, tomes 8-9, éditions E. Palate-Snappe, 1924, p. 15)
- L’affluence des eaux qui provenaient de la fonte des neiges fit déborder la rivière.
- L’affluence des humeurs vers une partie du corps détermine souvent des accidents graves.
- Affluence de toutes sortes de biens.
- Grande affluence de peuple, ou simplement
- Grande affluence.
- Cette pièce attire une grande affluence de spectateurs.
- Il y a cette année affluence de marchandises à la foire, affluence de vaisseaux dans le port.
- Les causes de l'affluence de cette monnaie étant connues, elles indiquent elles-mêmes les moyens d'y remédier. — (Guy Thuillier, La monnaie en France au début du XIXe siècle, 1983)
-
souffrance
- Douleur physique ou morale, état de celui, de celle qui souffre.
- Simplement une douleur infinie, une souffrance continue, sans trêve ni repos, la souffrance cruelle et injuste des êtres inconscients, enfants ou animaux, qui n’ont même pas l’amère consolation de comprendre pourquoi et comment ils souffrent… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Car il n’était pas fait pour la vie de collège. Pour lui, elle était un supplice renouvelé tous les jours. On comprenait, en l’observant, qu’il avait tellement pris l’habitude de souffrir que la souffrance était devenue sa meilleure amie. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 163)
- Ne plus s’aimer, c’est pire que de se haïr, car, on a beau dire, la mort est pire que la souffrance. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Les jours qui suivirent furent pour la malheureuse fillette, qui découvrait à la fois l’amour et la souffrance, un supplice de tous les instants. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l'Amour et de la Mort », 1940)
- — Moi, dit Pierson, il me semble que j’essaierais de supporter mes souffrances.— Oh ! toi, naturellement ! Vous vénérez la souffrance, vous autres chrétiens !— Nous ne la vénérons pas, nous essayons de l’accepter.— Ça revient au même. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 148)
- Elle allait mourir dans des souffrances atroces, sans que rien pût la soulager. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Un des effets les plus immédiats de la souffrance est le repliement, pour ne pas dire l'enfermement sur soi. — (Bruno Chenu, Disciples d'Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 124)
- (Droit) Tolérance en vertu de laquelle on accepte certaines choses que l’on pourrait empêcher.
-
balance
- (Métrologie) Instrument de mesure utilisé pour peser des éléments, pour déterminer leur masse.
- Aussi les Mores portent toujours des balances , & rebutent les pièces qui ne sont pas de poids: il faut les remettre à la fonte , ce qui produit des sommes considérables aux Juifs, qui sont les seuls monnoyeurs & fondeurs de ce Pays. — (Histoire des révolutions de l'empire de Maroc, depuis la mort du dernier Empereur Muley Ismael, écrite par John Braithwaite, traduite de l'anglois, Amsterdam : chez Pierre Mortier, 1731, page 461)
- — Messieurs, je suis hésitant par nature, et indécis. Je pèse le moindre de mes actes futurs à des balances de plus en plus fines. La plus fine ne m’assure pas encore. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 29)
- (Spécialement) Appareil servant à indiquer le poids d'une personne. → voir pèse-personne
- À cause de son poids (78 kg ce matin sur la balance), elle souffre de la chaleur. — (Pierre Lemaître, Le Serpent majuscule (1985), Albin Michel, 2021, page 20)
- (Par extension) Instrument de mesure utilisé pour déterminer des forces.
- La balance de Cotton sert à mesurer la force électromagnétique.
- Réglage précis.
- La balance audio.
- La balance des blancs est un réglage en photographie.
- La balance des couleurs est un réglage en photographie.
- Filet rappelant la forme d’un plateau de balance pour pêcher les écrevisses, les crevettes.
- (Argot) Dénonciateur, personne donnant des renseignements à la police. → voir cousin, donneuse, indic...
- Les multirécidivistes sont paranos, ils connaissent le travail de la police et font des contre-observations. […]. En plus, ce ne sont pas des poucaves, des balances qui parlent de leurs complices. De bons petits élèves très attentifs. — (Fabio Benoit, Mauvaise personne, Lausanne & Paris : Editions Favre, 2019)
- Je ne dis pas de nom. Je ne suis pas une balance.— (Rachid Laïreche et Amandine Cailhol, Interview Fabien Roussel: «J’en ai marre de cette gauche qui nous culpabilise de tout», Libération, 15 février 2022)
- (Belgique) (Argot) (Éducation) Note non satisfaisante mais qui n’entraîne pas d’échec.
- J’ai eu une balance en chimie.
- (Sens figuré) Équilibre.
- La balance des pouvoirs existe dans le gouvernement constitutionnel.
- (Économie) Montant qui représente la différence entre les comptes débiteur créditeur, entre deux soldes (import / export), etc.
- La balance de son compte, en ma faveur, est de deux mille francs.
- De la balance de chaque compte particulier ouvert au grand livre résulte l’état général de l’actif et du passif.
- Balance commerciale.
- (Vieilli) (Comptabilité) Action d’arrêter, à une certaine époque, les écritures d’une maison de commerce, pour qu’elle se rende compte de sa situation → voir bilan.
- Ce négociant fait sa balance tous les ans.
- (Audiovisuel) Dispositif permettant d’ajuster les niveaux acoustiques de sortie des deux voies d’un ensemble stéréophonique.
- (Héraldique) Meuble représentant l’instrument de mesure du même nom dans les armoiries. Sa représentation est généralement celle de la balance à plateaux tenue à la main.
- De gueules à deux balances d’or, qui est de la commune de Prayssas du Lot et Garonne → voir illustration « armoiries avec deux balances »
- (Héraldique) Attribut donné à certains êtres humains dans les armoiries (archange, femme aveugle…).
- D'azur au saint Michel Archange tenant de sa dextre une épée haute et de sa senestre une balance, le tout d’or, qui est de la commune de Reichstett du Bas-Rhin → voir illustration « armoiries avec un archange tenant une balance »
- (Musique) Étape de la préparation d'un concert au cours de laquelle on vérifie la sonorisation et on ajuste les niveaux d'amplification.
-
appartenance
- Fait d’appartenir.
- L'important, pour le moment, est de constater que l’identification des musulmans est passée, pour assurer leur sécurité totale, de la désignation vague d’appartenance à un groupe (ahl) à celle, beaucoup plus précise, d'une kabila, symbolisée par un nom qui l’individualise durablement. — (Jean-Pierre Chrétien & Gérard Prunier, Les Ethnies ont une histoire, Karthala, 1989, page 113)
- Le groupe dʼappartenance peut être défini comme celui auquel lʼindividu est reconnu appartenir. — (Nathalie Guichard, Régine Vanheems, Comportement du consommateur et de lʼacheteur, 2004)
- « C’est vrai, je n’éprouve qu’un faible sentiment de solidarité à l’égard de l’espèce humaine… » dit Houellebecq comme s’il avait deviné ses pensées. « Je dirais que mon sentiment d’appartenance diminue un peu tous les jours. » — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 171)
- On n'est pas un juif, un musulman ou un catholique, on appartient seulement, par un hasard heureux ou non, à un groupe qui partage certaines croyances, certaines habitudes culturelles, certains rituels. Cette appartenance religieuse ne doit en aucune façon pervertir la liberté intellectuelle de chacun de nous.— (Alain Bentolila, Quand l'appartenance dicte sa loi à l'identité, dans La Croix, 13 octobre 2014, page 24)
- En général, les leffs concernent des familles et non des territoires et l’appartenance à un leff résiste à la pérégrination. — (Marie-France Dartois, Agadir et le sud marocain: à la recherche du temps passé, des origines au tremblement de terre du 29 février 1960, Courcelles, 2008, page 337)
- Dépendance d’une propriété foncière, d’un domaine.
- Vendre une maison avec toutes ses appartenances et dépendances.
- Cette métairie est une des appartenances de ma terre.
- Ce village était une appartenance de telle châtellenie.
- (Par analogie) (Équitation) Méronymes de la selle.
- Les appartenances de la selle.
-
covariance
- (Probabilités, Statistiques) Méthode mathématique d’évaluation du sens de variation de deux variables (moyenne de leurs produits centrés sur leurs espérances mathématiques, ou encore différence entre la moyenne de leurs produits et le produit de leurs moyennes) et permettant de qualifier leur indépendance.
- Si deux variables sont indépendantes, leur covariance sera nulle, mais l’inverse n’est pas forcément vrai.
- La covariance est la moyenne de la somme du produit des écarts des valeurs des deux variables par rapport à leur moyenne arithmétique (μ). Le terme « covariation » désigne cette dernière somme. On peut définir la covariance comme la moyenne de la covariation. — (Méthodologie d’utilisation des microdonnées : Covariance, Université du Québec à Rimouski (UQÀR))
- (Linguistique, Sociologie) Correspondance entre l’appartenance à une certaine classe sociale et un certain parler inhérent à cette condition sociale.
- (Programmation orientée objet) Propriété des types des arguments d’une méthode qui hérite par surcharge, de devenir plus spécialisés également[1].
- On dit qu’un langage applique la règle de covariance si, dans le cas de la redéfinition d’une méthode héritée, le type des arguments ou le type du résultat peuvent être remplacés par un type plus spécifique. Par exemple, si la classe POMME hérite de la classe FRUIT, les arguments (ou le résultat) des méthodes redéfinies peuvent passer de FRUIT à POMME. Ce changement de type est valide selon la règle de covariance. Ainsi, la possibilité de redéfinition varie dans le même sens que la relation d’héritage, d’où le nom de covariance. — (http://smarteiffel.loria.fr/wiki/fr/index.php/Glossary)
- Le mécanisme de la covariance apporte une nouvelle perspective au sein du langage Java. Comme les Generics [sic], ce principe donne la possibilité de détecter les erreurs de typage plus tôt durant le développement. — (http://fsznajderman.wordpress.com/2011/03/19/la-covariance-en-java/)
-
imminence
- Qualité de ce qui est imminent.
- En outre, l'organisation de la famille française s'est achevée sous l'influence du droit canon et du droit romain qui revêtaient hier encore un aspect d'éternité et qui nous surprennent aujourd'hui par l'imminence de leur déclin. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l'amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- Il fallait cueillir sur ses lèvres les mots qu’elle s’arrachait dans un souffle et que leur mystère rendait troublants comme des oracles. Ses souvenirs, ses idées, ses soucis flottaient hors du temps, transformés en rêves irréels et poignants par sa voix puérile et l’imminence de sa mort. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 66)
- […], toutes deux dramatisées par le discours polémique qui tente de faire vivre l’imminence eschatologique à travers la prise de conscience d'une surgie de la Bête remplie d'ordure et d’impiété, […]. — (Denis Crouzet, Les guerriers de Dieu: la violence au temps des troubles de religion (vers 1525 - vers 1610), page 262, Champ Vallon, 2005)
-
puissance
- Pouvoir d’imposer son autorité.
- La puissance du faible qui peut se glisser partout est plus grande que celle du fort qui se repose sur ses canons. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Domination, empire.
- Mais quand l’Église, profitant de l’effondrement de la puissance romaine et du désarroi provoqué à travers les Gaules par les invasions barbares, s’installa dans le pays sans que nul n’y prît garde, son premier soin fut de s’assurer de la possession des terres. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- État souverain.
- Il jouait bien involontairement un rôle sinistre et mystérieux – le rôle d’espion international. Il surprenait des secrets ; il menaçait, en fait, les projets d’une puissance non moindre que l’Empire Germanique ; il se jetait étourdiment dans le foyer ardent de la WeltPolitik. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 112 de l’édition de 1921)
- L'Autriche déclarait en outre, qu'elle trouvait inadmissible que, dans l'article 3, les puissances se congratulassent de la signature de la paix entre la Prusse et le Danemarck, les hostilités ayant formellement repris. — (Eugène de Guichen, Les grandes questions européennes et la diplomatie des puissances sous la seconde république française, Paris : chez Victor Attinger, 1929, page 112)
- Au total, la Révolution n’est restée maîtresse du terrain qu’en Russie, après une lutte acharnée des Rouges contre les Blancs, ceux-ci soutenus par les puissances occidentales. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 13)
- Au moment où prenaient fin les principaux affrontements de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis, sur le plan militaire, s’étaient substitués dans le monde entier à la plupart des autres puissances capitalistes. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot et Françoise Campo, Seuil, 1974)
- (Familier) (Au pluriel) Ceux qui possèdent les premières dignités de l’État.
- Avoir accès auprès des puissances.
- Il ne faut pas se brouiller avec les puissances.
- Il est bien avec toutes les puissances du jour.
- Pouvoir de faire une chose.
- Leur pouvoir était illimité ; ils guérissaient les malades abandonnés des médecins, rendaient fécondes les terres stériles, arrêtaient les épidémies de bestiaux, mais ils n’étaient point toujours d’humeur à ces sorcelleries bienfaisantes, et, plus volontiers, ils se servaient de leur puissance magique pour tourmenter les hommes et les bêtes. — (Octave Mirbeau, Rabalan)
- Ne revenez plus, monsieur, autrement vous tueriez aussi la mère, car la puissance de Dieu est infinie, mais la nature humaine a ses limites. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxième épisode)
- À l’état naturel, les résineux comme les feuillus ont une grande puissance de conquête et une grande longévité. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 16)
- Force.
- Il affirme ainsi sa puissance, un peu par défi contre ceux de Vencimont ou de Vinemme, des Belges qui viennent se vanter en France de leurs forces pour enjôler les filles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Sociologie) Probabilité, potentiel, capacité d’un acteur d’imposer sa volonté à un autre.[1]
- (Sens figuré) Ce qui exerce beaucoup d’empire sur l’âme ou sur l’esprit.
- Le général se croyait sous la puissance d’un songe, quand il se trouva les mains liées et jeté sur un ballot comme s’il eût été lui-même une marchandise. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Il est donc impossible pour le vétérinaire légiste, s’il n’a recueilli aucun renseignement, de pouvoir affirmer, à l’examen d’une morsure, si cette morsure a été faite par un animal sain ou un animal en puissance de rage. — (Alfred Gallier, Médecine légale vétérinaire, 1895)
- Efficacité qu’on attribue à certains remèdes, à certaines substances. Vertu, propriété.
- Le quinquina a la puissance de guérir la lièvre. - L’aimant a la puissance d’attirer le fer.
- (Philosophie) Possibilité qui n’est pas encore réalisée.
- Réduire la puissance en acte.
- Un gland est un chêne en puissance, parce qu’un gland peut devenir un chêne.
- Mais le frisson n’était pas une qualité naissante, un passage de la puissance à l’acte; c’était une chose; une chose-frisson se coulait dans l’arbre, s’en emparait, le secouait, et soudain l’abandonnait, s’en allait plus loin tourner sur elle-même. — (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
- (Mécanique) Ensemble de forces motrices, de tout ce qui imprime ou peut imprimer un mouvement.
- Dans un moulin à eau, l’eau est la puissance.
- Toutes les puissances mécaniques se réduisent au levier et au coin.
- Puissance motrice.
- (Optique) Portée d’un instrument d’optique.
- Si, avec un télescope d’une profonde puissance, nous examinons soigneusement le firmament, nous découvrirons une ceinture de groupes faite de ce que nous avons jusqu’à présent nommé des nébuleuses, […]. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire, 1864)
- (Physique) Quantité d’énergie ou de travail fourni, ou susceptible d’être fourni ou consommé, par unité de temps, mesurée en watts.
- Malgré la marche extrêmement régulière du moteur, malgré son déploiement absolu de puissance, j’ai dû arracher le manche de toute la force de mes deux bras. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Le 15 janvier 1924, la centrale produit ses premiers kilowattheures. La station affiche bientôt une puissance de 124 MW. — (Ludovic Dupin, « La centrale qui a électrifié la Bavière », dans L’Usine nouvelle, n°3252, 8 septembre 2011, page 8)
- (Par extension) (Familier) Consommation d’un appareil électrique.
- La puissance de cette ampoule est de 40 watts.
- (Géologie) Épaisseur d’une couche de minerai exploitable entre deux couches de roches.
- Elle se présente en couches d’épaisseur très-variable, qui quelquefois n’ont que 4 à 5 mètres de puissance, et d’autres fois dépassent 50 mètres ; mais il est à remarquer que les couches les plus puissantes sont rarement les plus avantageuses pour l’exploitation. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 17)
- (Au pluriel) (Religion) Une des hiérarchies des anges.
- Voici comment s'exprime saint Grégoire le Biglosse : « Nous reconnaissons neuf degrés ou ordres d’Anges, parce que la Parole de Dieu rend témoignage des Anges, des Archanges, des Vertus, des Puissances, des Principautés, des Dominations, des Trônes, des Chérubins et des Séraphins. — (Macaire, Théologie dogmatique orthodoxe, tome 1, traduit du russe par un russe, Paris : chez Joël Cherbuliez, 1859, p. 484)
- Afin d’en finir avec cette orfèvrerie symbolique, disons encore que […] la sarde évoque les Séraphins, la topaze les Chérubins, le jaspe les Trônes, la chrysolithe les Dominations, le saphir les Vertus, l’onyx les Puissances, le béryl les Principautés, le rubis les Archanges et l’émeraude les Anges. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Mathématiques) Produit d’une quantité un nombre entier de fois par lui-même, la quantité pouvant être un nombre réel ou complexe, une indéterminée, etc.
- 128 est une puissance de 2.
- (Mathématiques) Nombre de fois qu’on multiplie une quantité par elle même.
- 3 élevé à la puissance 4 vaut 81.
- (Droit) ?
- Cette femme est en puissance de mari, (Droit) Elle ne peut contracter ni disposer de rien sans être autorisée de son mari.
- De notre pleine puissance, (Histoire) Formule dont le roi se servait en certaines lettres patentes.
- Gusman (parlant de Don Juan) --... jusqu’à forcer dans sa passion l’obstacle sacré d’un couvent, pour mettre Done Elvire en sa puissance. — (Molière, Don Juan, acte I scène I)
- (Équitation) Concours de saut d’obstacles de quatre à six obstacles dont un mur, ou un vertical de remplacement, qui doit être l’obstacle le plus haut.
-
pense
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de penser.
- Je ne pense pas que l’école doive aller vers le tout-numérique. — (Corinne Abensour, Frédéric Gomariz, L’édition d’éducation face aux défis du numérique, 2018, page 76)
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de penser.
- Autant le gnostique naassène avait l’esprit confus, autant le Pérate pense clairement. — (Eugène de Faye, Gnostiques et gnosticisme, 1913)
- La musique par ordinateur est en train de se libérer de ses jeunes pesanteurs parce qu’elle se pense dans son autonomie : elle se « dégadgétise » et désinstrumentalise l’ordinateur, au moment-même où elle en fait un instrument, comme nous le verrons avec Pierre Boulez. — (revue Autrement, n° 36 à 39, 1982, page 191)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de penser.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de penser.
- Et ça vaut pour tout le monde : la prochaine fois qu’un de vous s’avise de frotti-frotter un autre clown, qu’il pense au sort réservé à Cul-brillant. — (Ralph Robert Moore, Les Hommes fardés, 2016)
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de penser.
- avondance
-
repense
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de repenser.
- Je repense à une chose, murmura Marie-Thérèse. — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 7)
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de repenser.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de repenser.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de repenser.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de repenser.
-
équipollence
- Équivalence.
- (Logique) Équipollence de propositions : Propriété des propositions qui reviennent, qui équivalent l’une à l’autre.
- (Politique) Équipollence des normes : Principe juridique d'organisation d'un État selon lequel il n'y a pas de hiérarchie des normes en faveur d'un niveau de pouvoir sur un autre, comme c'est le cas en Belgique.
- (Mathématiques) Propriété de deux bipoints équipollents.
-
élégance
- Grâce des formes qui se manifeste dans les productions de la nature et de l’art.
- L’élégance des formes, des contours. — L’élégance de la taille. — Cet homme a beaucoup d’élégance.
- Parmi les animaux et les fleurs, il en est qui ont de l’élégance. — L’élégance d’une parure. — Il y a dans sa parure plus d’élégance que de richesse.
- L’élégance d’un meuble, d’un ameublement. — L’élégance est l’opposé de la lourdeur disgracieuse. — Les œuvres de ce sculpteur ont plus d’élégance que de force.
- L’élégance du dessin plaît plus que la régularité. — La simplicité n’exclut pas l’élégance.
- Certaine distinction dans l’habillement et dans les manières.
- On n’eût point dit d’ailleurs, en le voyant, qu’il se passât quelque chose d’insolite par la ville, ni au Louvre ; il était vêtu avec son élégance ordinaire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre X)
- Ses cheveux, étalés en frange sur le front, s’y déroulaient avec une élégance foraine du meilleur aloi. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Il s’était renippé soigneusement des pieds à la tête et, bénéficiant d’une incontestable élégance naturelle, il réussissait complétement à dépouiller le vieil homme. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- Ils remontaient au temps d’une certaine pègre pour qui la suprême élégance consistait à se pourvoir d’un couvre-chef de couleur tendre et de souliers vernis. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- En vis-à-vis du bâtiment vétuste, l’établissement des jeunes élèves-maîtresses, guindées en leur costume sévère sous le chapeau de feutre sans élégance. Le plupart portent lorgnons. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- S'attendre à ce que les autres soient tous sensibles à notre élégance ou à celle de nos gestes est une erreur. L'élégance est une langue : pour la comprendre, il faut la parler un peu. — (Mustapha Fahmi, La leçon de Rosalinde, éditions La Peuplade, Chicoutimi (Québec), 2018, page 65)
- (En particulier) Choix de mots et de tours, d’où résultent la grâce et la facilité du langage ou du style.
- Parler avec élégance, sans élégance. — Élégance sans affectation. — L’élégance du style.
- Simplicité, beauté, économie de moyens, en parlant de la solution d’un problème mathématique ou scientifique.
- Les mathématiciens attachent une grande importance à l’élégance de leurs méthodes et de leurs résultats ; ce n’est pas par pur dilettantisme. Qu’est-ce-qui nous donne, en effet, dans une solution, dans une démonstration, le sentiment d’élégance ? C’est l’harmonie des diverses parties, leur symétrie, leur heureux balancement ; c’est, en un mot, tout ce qui leur donne de l’unité. — (Henri Poincaré, Science et méthode, Flammarion, 1908, page 25)
- L’idée majeure de quantité fait également une certaine place à l’« élégance » du raisonnement quantitatif, comme celui utilisé par Gauss dans l’exemple suivant. — (Compétences en sciences, lecture et mathématiques : Le cadre d’évaluation de PISA 2006, OCDE, 2006)
- (Au pluriel) Manifestations du bon goût en société.
- — Tu as bien connu le marquis de Ré… À soixante-cinq ans, il avait gardé sa force, sa jeunesse. Il faisait la mode, décidait des élégances et était aimé. Les jeunes gens copiaient sa redingote, son monocle, ses gestes, son insolence exquise, ses manies amusantes. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 303)
- Il eut surtout des amours retentissantes, des duels fameux, et jusqu’à des aventures louches de tripot et de femmes, qui laissent traîner derrière leurs héros une sorte de respect mystérieux, d’admiration inquiète, et les classent définitivement au premier rang des élégances incontestées. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
-
tendance
- Action ou force par laquelle un corps tend à se mouvoir d’un côté.
- La tendance des corps vers le centre de la terre.
- Remarquez, d’autre part, cette tendance du tonnerre à choir non sur le clocher vieux, mais sur le clocher neuf ; […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Sens figuré) Inclination ; penchant.
- U se diphtongue en ou dans un grand nombre de cas. […]. Aujourd'hui la tendance est si bien enracinée qu'en récitant le Confiteor, nos enfants disent mea keulpa, mea maxima keulpa. — (E. de Chambure, Glossaire du Morvan, Paris, H. Champion & Autun, Dejussieu père & fils, 1878, p.23)
- Ne désespérons cependant pas de voir un jour le parlement, dans un élan collectif de patriotisme, oser braver certaines tendances funestes, chères à une partie de l’opinion publique, […]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- L'interlude mahorais permit, par une nécessaire campagne de rectification, de triompher de quelques fâcheuses tendances petit-bourgeoises (indiscipline, alcoolisme, donjuanisme) […]. — (Alain Deschamps, Les Comores d'Ahmed Abdallah - Mercenaires, révolutionnaires et cœlacanthe, Karthala, 2005, p.121)
- Nous, on s’esbigne en souplesse sans seulement qu'elle s'en aperçoive, la chère épicemarde, attentive qu'elle est à sa laitue peu chère qu'a tendance à faner, et dont elle arrache une feuille jaunie de temps en temps, avec une grande détresse de femme qui épluche son capital. — (Frédéric Dard, San Antonio : Sucette boulevard, éd. Fleuve Noir, 1976)
- Pourtant, Sara trouvait que c'étaient les hommes qui, avec le temps, avaient tendance à se décatir. — (Judy Astley, Les Maris des autres, traduit de l'anglais (États-Unis) par Leslie Damant-Jeandel, Éditions Milady, 2013)
-
transcendance
- Caractère de ce qui est transcendant. Supériorité incontestable d’une personne ou d’une chose sur une autre.
- A-t-on pensé aussi que dès que l’on abandonne la notion de liberté, on accède immédiatement, sans effort, sans tromperie langagière, sans exhortations humanistes, sans transcendance, à la notion toute simple de tolérance ? — (Henri Laborit, Éloge de la fuite, 1976, Le Livre de poche, page 78)
- La transcendance du génie de Pascal, de Leibniz, du Professeur Botul.
- Un air de hauteur, de transcendance, de pédanterie. (Saint-Simon) un air de supériorité désagréable.
- (Mathématiques) Propriété d’un nombre ne pouvant être la racine d’aucun polynôme à coefficients entiers.
- La transcendance de π et e a été prouvée.
- Géométrie transcendante ; Courbe transcendante ; Équations transcendantes.
- (Philosophie) Caractère de ce qui est transcendant. Nom de réalités transcendantes.
- Transcendance de Dieu, du divin, du sacré.
- Soit nous choisissons une transcendance qui nous écrase et ne nous laisse d'autre attitude possible que la prosternation et la soumission, et là, on arrête de rire. Soit on affirme que la liberté humaine est à la hauteur de cette transcendance, on la regarde dans les yeux, et on rit. — (Abdennour Bidar, Pour une réforme de l'islam, Télérama n° 3393, janvier 2015)
- Termes transcendants : les termes ens, unum, verum, bonum, res. (d'Alembert)
- (Phénoménologie) (XXe siècle) Chez Husserl et dans la philosophie de Heidegger. Ce qui est en dehors de la conscience.
- La transcendance…[cet] antérieur à tout comportement. — (Heidegger, Qu'est-ce que la métaphysique?, 1929, trad. H. Corbin, 1951) [1]
- Il faut entendre par transcendance le mode de présentation de l’objet en général. — (Jean-François Lyotard, La phénoménologie, PUF, Quadrige, 2011, page 30)
-
obsolescence
- Désuétude ; vieillissement.
- Au « régime normal » de la fiscalité anglaise, correspond, aux États-Unis, « l’amortissement pour dépréciation », mais entendu d’une façon plus large en ce sens qu’il couvre la dépréciation physique et l’obsolescence. — (Statistiques & études financières, n° 1–12, Imprimerie nationale, Paris, 1949, page 234)
- Cette tendance à l’obsolescence est maximale chez nous en matière de vêtements, surtout féminins mais aussi masculins, et en matière d'automobiles de tourisme ou de ville. — (Annales de l’Institut de philosophie, Éditions de l’Université de Bruxelles, 1982, page 114)
- Les mutants, cette minorité créatrice source de toutes les grandes aventures humaines, méritent une attention particulière. Mais celle-ci ne saurait toutefois conduire à oublier les autres, menacés par une inertie qui risque de les condamner à l’obsolescence à quarante ans, mi-temps de leur vie active. — (Silvère Seurat, « La Coévolution créatrice », dans la Revue des deux Mondes, juillet-août 1988, p. 120)
- À l’obsolescence technique s’adjoint donc une obsolescence psychologique : un téléphone de deux ans est ringard, un vêtement de six mois est démodé, un écran plat est déjà bien triste face à une télévision 3D. — (Christophe Sempels & Jonas Hoffmann, Les Business models du futur : créer de la valeur dans un monde aux ressources limitées, Pearson Education France, 2012, p. 120)
- Formé sur le participe présent du latin obsolescere, le substantif obsolescence et son dérivé adjectival obsolescent sont des néologismes créés d’après l’anglais. Ils désignent tout ce qui est tombé en désuétude. Leur emprunt s’explique par le fait que l’adjectif obsolète, ayant le même sens et venu lui aussi de l’anglais d’après le latin obsoletus, a un champ d’application sémantique limité. Terme littéraire et vieilli, il se dit, non exclusivement mais surtout, de ce qui se rapporte à la langue, au vocabulaire, à la grammaire. Est obsolète ce qui est dépassé, suranné, désuet, vieillot, bref, ce qui ne fait plus partie des normes actuelles du langage.Dans la langue usuelle, obsolescence, ayant une aire sémantique plus large, offre l’avantage de se dire de tout ce qui n’a plus cours, de ce qui est périmé, aussi bien en matière de langage (notions frappées d’obsolescence) que de toute activité humaine (obsolescence d’un produit, d’une machine, d’un équipement, d’une pratique, d’une technique).Dans la langue spécialisée, obsolescence fait partie du vocabulaire de l’économie. Le Trésor de la langue française lui assigne un sens restreint : « Diminution de la valeur d’usage d’un bien de production due non à l’usure matérielle, mais au progrès technique ou à l’apparition de produits nouveaux. » Aujourd’hui, le sens d’obsolescence s’est élargi; il en est venu à s’étendre au cas de l’usure matérielle d’un bien. — (« obsolescence / obsolescent, ente / obsolète », Juridictionnaire, Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton & Bureau de la traduction du Gouvernement du Canada, 2015)
- (Médecine) Sorte d’atrophie avec induration ; racornissement.
- Mais il y a plus : lorsque la tuberculisation pulmonaire passe à guérison, l’on rencontre en général les tubercules à l’état d’obsolescence, enveloppés d’une espèce de capsule qui les isole des parties environnantes : c’est un tissu noir induré […] — (Bulletin de l’Académie royale de médecine de Belgique, vol. 7, 1864, page 240)
-
sapience
- (Vieilli) (Latinisme) Sagesse.
- La raison naturelle, don du Verbe […], ne peut contredire la sapience sacrée des Écritures; […]. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique: la Scolastique, 1966)
- Il y a différentiabilité de la sentience vers la sapience, mais pas de la sapience vers la sentience. Le continuum quasi différentiable sentience-sapience entre en résonance avec le schéma proposé par Wilfrid Sellars de la réductibilité causale avec irréductibilité logique. — (Reza Negarestani, Accélérer l'humanité, part.1, §.1, dans , Accélération !, sous la direction de Laurent de Sutter, Presses Universitaires de France, 2016)
- Ensemble des savoirs partagés au sein du peuple, de la multitude ou d'une population de microservices.
- Tous les exercices de la classe et les jeux de la récréation doivent fournir prétexte à sapience. On ne l’oublie pas ; il n’est pas jusqu’au modèle d’écriture qui ne porte ses fruits. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
-
omniprésence
- Fait de la systématique présence de quelqu'un, fait que quelqu'un soit automatiquement présent
- Faculté d'être partout en même temps, proche de l'ubiquité.
- L'exploitation des registres paroissiaux de Jerez de la Frontera, ville espagnole située en Andalousie près du port de Cadix, démontre notamment l'exubérance de la vie sous l'Ancien Régime, mais aussi l’omniprésence de la mort. — (L'Europe des XVIIe et XVIIIe siècles : textes et documents, sous la direction de François Cadilhon & Laurent Coste, Presses Universitaires de Bordeaux, 2008, p. 125)
-
ramescence
- (Didactique) Disposition en forme de rameaux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
variance
- (Statistiques) Mesure de la dispersion des échantillons autour de la moyenne.
- (Thermodynamique) Nombre maximum de paramètres que peut fixer librement l’expérimentateur sans rompre l’équilibre.
-
prudence
- Attitude d’esprit de celui qui, réfléchissant à la portée et aux conséquences de ses actes, prend ses dispositions pour éviter des erreurs ou fautes, des dangers possibles, s’abstient de tout ce qu’il croit pouvoir être source de dommage, ou pourrait être considéré par autrui comme non convenable ou désobligeant.
- La richesse des Roudier et des Granoux exaspérait Aristide au point de lui faire perdre toute prudence. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 98)
- Une accusation de complot contre la vie de Napoléon III fut abandonnée par prudence ; l’idée était dans l’air, on craignait d’évoquer l’événement. — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, p.22)
- En dépit de ses prudences, voire de ses palinodies, Abélard n’échappa au sort de Bérenger et de Roscelin. Saint Bernard, au concile de Sens, le fit condamner […]. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd. 1966)
- Après avoir approché, d’aussi près que la prudence le permettait, la tête de roche à fleur d’eau de Hazelwood, nous fîmes plusieurs fois le tour de l’îlot ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- La prudence, nous le rappelons , est une vertu cardinale dont le siège est dans la raison pratique, et grâce à laquelle nous sommes capables de déterminer quels moyens la volonté doit choisir pour atteindre sa fin. — (Saint Thomas, Textes sur la morale , chap.2 : La prudence, traduits pas Étienne Gilson, Paris : J. Gabalda (sous le titre de Saint Thomas d'Aquin), 1925, Paris : Librairie J Vrin, 1998, p.266)
- Rémi mena donc son enquête avec une prudence pointilleuse, n'hésitant pas à utiliser des subterfuges pour varier ses approches. — (Pierre Dimech, D'une jetée à l'autre: récits et nouvelles, Éditions Jean Curutchet, 1997, p.146)
- L’invasion de la Belgique et du nord de la France par les Allemands disperse la famille Mermoz. Les grands-parents maternels de Jean choisissent la prudence et quittent précipitamment Mainbressy pour se réfugier à Aurillac, […]. — (Note de l'éditeur scientifique dans Défricheur du ciel: correspondance 1923-1936, de Jean Mermoz, rassemblée et présentée par Bernard Marck, Éditions Archipel, 2001, p. 381)
-
faïence
- Poterie de terre ordinairement vernissée ou émaillée de bleu sur fond blanc.
- Elle y plaça deux chandeliers dont elle alluma les chandelles, et une jatte de faïence où trempait dans l’eau bénite une branche de buis. — (Anatole France, La Rôtisserie de la reine Pédauque, 1893)
- Où, avec génie, du reste, avez-vous caché le bouquetier de faïence qui sera pour votre chambre ? Je le cherche depuis quelques heures, dans la commode, le petit placard, l'office, en vain : et le plateau à thé ? — (Stéphane Mallarmé, Correspondance : 1862-1871, édité par Bertrand Marchal, Gallimard, 1959, volume 9, page 163)
- La porte s'ouvrit sur un corridor qui sentait le linoléum, avec un portemanteau en bambou à droite, des plantes vertes, dans des cache-pot de faïence. — (Georges Simenon, Les vacances de Maigret, Presses de la cité 1948, Place des éditeurs, 2012, chapitre 4)
- Objet, vaisselle de faïence.
- Cependant les murs de Montreuil et la faïence du déjeuner me rappelèrent tout à fait l'Angleterre. — (Stendhal, Souv. égotisme, 1832, page 69)
- Après leur soupe, ils vidèrent un verre de vin dans leur assiette et firent chabrot, levant la lourde faïence brune jusqu'à leurs lèvres qu'ils essuyèrent ensuite d'un rapide coup de poignet. — (Pierre Gamarra, L'Or et le Sang, Éditeurs français réunis, 1970, page 16)
- Bleu, en parlant de l’iris.
- Des femmes couleur de café brûlé (…) ouvrant tout ébahis leurs grands yeux de faïence. — (Flaubert, Correspondance, 1850, page 166)
-
prépondérance
- Supériorité d’autorité, de crédit, de considération, etc.
- Les clans berbères sont divisés en çofs ou partis hostiles qui se disputent la prépondérance, souvent par une guerre au couteau; […]. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 41)
- La radiographie est plus sensible que la cardiographie pour déceler les prépondérances envisagées comme suractivité fonctionnelle ou organique d’un ventricule . — (Journal de radiologie et d’électrologie, volume 20, 1936, page 51)
- Comme vous, j’ai été épatée par le reportage de Marie-Lise Mormina sur la prépondérance de l’anglais au centre-ville de Montréal. — (Sophie Durocher, Les libéraux aiment-ils vraiment le français?, Le Journal de Québec, 27 novembre 2020)
-
présence
- Existence d’une personne dans un lieu donné.
- Nous nous étions abstenus de faire du feu dans la crainte que la fumée ne révélât notre présence, mais voyant que nous étions découverts, nous fîmes la cuisine. — (Voyage au pays des Mormons relation, géographie, histoire naturelle, histoire, théologie mœurs et coutumes, par Jules Remy, Éditions E. Dentu, 1860, p. 93)
- Grande donc fut sa surprise lorsque, […], il se vit appréhender vigoureusement par deux douaniers qui s’étaient dissimulés dans l’intérieur du taillis et dont il n’avait naturellement pu soupçonner la présence. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Si l'on signale, en 350, la présence à Metz d'un évêque du nom de Siméon, qui aurait été un juif converti, cela ne signifie pas qu'il y ait déjà eu des juifs dans cette ville. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- J'avais pu constater, parmi cette cinquantaine de squales presque noirs, la présence d'un énorme requin blanc sale. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Sens figuré) — Elle était désormais indispensable. Elle seule emplissait la maison de sa discrète présence. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Qu’ai-je besoin de demander aux choses d’autres jouissances que celle de leur présence, c’est-à-dire leur beauté et leur parfum ? — (Octave Mirbeau, Ma chaumière, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- (Droit) Existence d’une personne au lieu de son domicile.
- (En particulier) (En matière de prescription) Résidence habituelle d’une personne dans le ressort d’une cour d’appel.
- Manifestation ou sentiment de la présence de quelqu'un ou de quelque chose.
- Un léger souffle l'avertissait de ces présences. Geisha le comparait à ces vagues vents coulis traversant certaines pièces bien closes sans qu'on puisse découvrir d'où ils viennent. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 53)
- (Spécialement) (Religion) Ubiquité de Dieu.
- Dieu remplit l’univers de sa présence. — Se mettre, se tenir en la présence de Dieu.
- (Sens figuré) Ce qui semble nous accompagner, en parlant des choses.
- La présence de la mort. - Montrer du sang-froid en présence du danger.
- (En particulier) (Chimie, Médecine) Existence dans un corps d’une substance que l’on découvre par l’examen ou l’analyse.
- Les arômes contribuent à rendre le produit agréable au palais, ce qui dépend essentiellement de la présence de produits laitiers ou de la matière édulcorante dans la formule. — (Germain Ménard et al., « La Biscuiterie industrielle », dans Armand Boudreau & Germain Ménard (coordonnateurs), Le Blé: éléments fondamentaux et transformation, Presses de l’Université Laval, Québec (QC), 1992, page 305)
-
succulence
- Qualité de ce qui est succulent.
- Des arbres fruitiers qui gagnent en luxe de branches et de feuilles ce qu’ils perdent en succulence de fruits. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, éd. de Bruxelles, tome V, livre II, Chemin du Saint-Gothard, 1910)
- Il est vrai que cette graisse ultra-naturelle est aussi délicieuse, et que c’est au moyen de ces pratiques damnables qu’on leur donne cette finesse et cette succulence qui en font les délices de nos meilleures tables. — (Jean Anthelme Brillat-Savarin, Physiologie du Goût, méditation VI, Spécialités, 34, § III — Des volailles, 1825, édition de 1867)
- M. Bergeret n’atteint peut-être pas à la vigueur de ton et à l’éclat de M. Vollon, le maître du genre ; mais il a des délicatesses et des fraîcheurs d’harmonie qui sont bien à lui. Il saisit avec sûreté l’essence propre de chaque animal, poisson ou crustacé ; il rend pour ainsi dire les diversités de succulences de leurs chairs ; il nuance habilement les carapaces et les écailles, avant ou après la cuisson. Son art est là-dessus d’une adresse extrême, mais aussi d’une rare conscience. — (Émile Bergerat, Journal officiel 10 juin 1877, 1877, page 4291, 2e colonne)
- (Sens figuré) Qualité de ce qui plaît à l’esprit.
- Il s’agit d’analyser maintenant les succulences, les facteurs hallucinogènes dont est gorgé ce mythe qui enivra une ville. — (Edgar Morin, La rumeur d’Orléans, Seuil, Paris, 1969, page 42)
- Une enveloppe de chair si exactement remplie, une rondeur qui ne dénonçait rien de sa secrète armature, je n’ai vu cela, porté à un point de succulence extraordinaire, je n’ai vu cela qu’à elle… — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, p. 77)
-
condescendance
- Complaisance qui fait qu’on se rend aux sentiments, aux volontés de quelqu’un. Mais depuis le XIXe siècle, le sens a glissé vers la 2e définition[1].
- Mme de Rênal s’était trouvée assez de sens pour oublier bientôt, comme absurde, tout ce qu’elle avait appris au couvent ; […] Avec l’apparence de la condescendance la plus parfaite, et d’une abnégation de volonté, que les maris de Verrières citaient en exemple à leurs femmes, et qui faisait l’orgueil de M. de Rênal, la conduite habituelle de son âme était en effet le résultat de l’humeur la plus altière. Telle princesse, citée à cause de son orgueil, prête infiniment plus d’attention à ce que ses gentilshommes font autour d’elle, que cette femme si douce, si modeste en apparence, n’en donnait à tout ce que disait ou faisait son mari. Jusqu’à l’arrivée de Julien, elle n’avait réellement eu d’attention que pour ses enfants. — (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830)
- […], je vais vous remettre les deux lignes ; vous les porterez au grand homme en l’assurant d’une entière condescendance à ses désirs ; mais à une condition. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 337 de l’édition Houssiaux de 1855)
- Delouche nous offre à chacun la goutte, mais il n’y a qu’un verre et nous buvons tous dans le même. On me sert le premier avec un peu de condescendance, comme si je n’étais pas habitué à ces mœurs de chasseurs et de paysans… — (Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913)
- Bienveillance mêlée d’un léger mépris ; comportement distant, presque hautain, arrogant, ou qui pourrait être ressenti comme tel.
- Oh ! l’ignorance ! murmura le savant, et il ajouta tout haut avec ce ton de condescendance doctorale particulier aux disciples d’Esculape : mon ami, je cueille des simples que je collectionne, afin de les classer dans mon herbier ; […]. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- Puis, dans la songerie de Clotilde, la figure de sa grand’mère Félicité s’évoquait. Celle-ci venait la visiter de temps à autre, avec une condescendance de parente puissante, qui est d’esprit assez large pour pardonner toutes les fautes, quand elles sont cruellement expiées. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIV)
- Il saluait chapeau bas tous ceux qui appartenaient à une classe sociale supérieure à la sienne, il traitait avec mépris ou condescendance ses inférieurs, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
- En Afrique, un Blanc qui adresse la parole à un Noir n’a plus la condescendance raciste des colonisateurs d’antan ; désormais c’est bien plus violent. Désormais, il a le regard apitoyé du prêtre qui administre l’extrême-onction à un condamné à mort. — (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 141)
- Lorsqu’il gémit et dans mon cou laissa tomber sa tête, porté enfin, sur et dans mon ventre, j’en conçus avec étonnement, une fugitive condescendance. — (Marie Darrieussecq, Claire dans la forêt, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 2000, page 13)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.