Dictionnaire des rimes
Les rimes en : pestilence
Que signifie "pestilence" ?
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- (Désuet) Peste répandue dans un pays.
- (Vieilli) Corruption de l’air.
- […] tandis qu’Aix a toute les apparence d’une ville seigneuriale éloignée de ces remous, de ces agglomérations qui engendrent la pestilence. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Ce qui est funeste ou pernicieux.
- Cette pestilence des pestilences, le nationalisme, a empoisonné la fleur de notre culture européenne. — (Stefan Zweig, Le Monde d’hier. Souvenirs d’un Européen, 1934–1942)
- Puisqu’il faut tout avouer, je descendrai en moi jusqu’au tréfonds, j’en remuerai la lie et j’en étalerai la pestilence. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 48)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "pestilence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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voyance
- Capacité à obtenir une information par des méthodes qui s’affranchissent des lois de la nature habituellement reconnues, comme les limites de temps et d’espace.
- Il n'y a pas de publicité vantant les talents de voyance d'une quelconque Ange-Marie. — (Camille Beaumier & Sylviane Beauregard, Ouate de phoque, éditions de Mortagne, Ottawa, 2012, page 58)
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arance
- Pluriel de arancia.
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pénitence
- Repentir suivi d’expiation, regret d’avoir offensé Dieu.
- La pénitence est une vertu chrétienne.
- Une pénitence tardive.
- Les fruits de la pénitence.
- Sacrement de pénitence ou
- Sacrement de la pénitence, Celui des sept sacrements de l’église par lequel le prêtre remet les péchés à ceux qui s’en confessent à lui.
- Le tribunal de la pénitence se dit du Prêtre qui confesse et du Lieu où il confesse.
- Aller porter ses péchés au tribunal de la pénitence.
- Ce que le prêtre ordonne en satisfaction des péchés que l’on lui a confessés.
- Son confesseur lui a donné pour pénitence un Pater et un Avé à réciter.
- Accomplir sa pénitence, satisfaire à sa pénitence, faire sa pénitence.
- Les pénitences publiques ne sont plus en usage dans l’église.
- Austérités qu’on s’impose volontairement pour l’expiation de ses péchés.
- Faire pénitence de ses péchés.
- Vivre dans la pénitence, dans une pénitence continuelle, dans les exercices de la pénitence.
- Il faut faire pénitence, si l’on veut être sauvé.
- Le carême est un temps de pénitence.
- Les psaumes de la pénitence. Voyez « psaume ».
- (Sens figuré) Faire pénitence de ses excès, de ses torts, de sa mauvaise conduite, En être puni par quelque maladie, par quelque infirmité, par quelque malheur.
- Il fait pénitence du passé.
- Il s’est abandonné à la débauche dans sa jeunesse, il en fait maintenant pénitence.
- Il s’est perdu par son indiscrétion, et il a maintenant tout le loisir d’en faire pénitence.
- (Sens figuré) (Familier) Mauvaise chère.
- Si vous voulez demeurer à dîner avec nous, vous ferez pénitence.
- Punition imposée pour quelque faute.
- Voilà une rude pénitence pour une faute bien légère.
- Faire subir une pénitence.
- Mettre un enfant en pénitence.
- Notre sœur Telcide, un jour que le chanoine Buran ne l’avait pas saluée, a décidé de mettre son portrait en pénitence dans le coin du buffet. Il doit y être encore. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, pages 131-132.)
- (Jeux) Peine qu’on impose à ceux qui ont manqué aux règles, aux conventions, ou qui n’ont pas deviné quelque chose, qui ont mal répondu.
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véhémence
- Impétuosité, mouvement violent.
- Nous prenons deux otages, le vieux maire, […] et le jeune curé, qui proteste avec véhémence, bien que les soldats aient encore, épinglé à la capote, les Sacré-Cœur distribués à Paray-le-Monial. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- La soudaine irruption d’un ennemi prêt à l’offensive n’eut d’autre effet immédiat sur New York que d’accroître sa véhémence habituelle. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 212 de l’édition de 1921)
- Éloquence vigoureuse, accompagnée d’une action vive.
- abense
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résistance
- Qualité par laquelle un corps résiste à l’action d’un autre corps.
- Sa résistance à la rupture est égale à celle de la laine. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Il pressentait que l’eau triompherait des semelles sans résistance, et, sournoisement, s’infiltrerait jusqu’aux chevilles. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 9)
- Pour plus d’étanchéité et de résistance au vent, l’embarrure des tuiles plates était faite au mortier de façon très soignée. — (Jean-Louis Boithias & Corinne Mondin, La maison rurale en Basse-Normandie, page 41, éditions Créer, 2001)
- (En particulier) (Physique) La force opposée par un corps aux diverses actions qui s’exercent sur lui.
- J’allai dans la sellerie où je choisis des courroies solides dont j’éprouvai la force de résistance... […]. — (Octave Mirbeau, Le colporteur)
- La résistance de l’air. - La résistance des matériaux.
- (En particulier) (Électricité) Opposition de certains corps au passage d’un courant électrique.
- Tel est le fonctionnement de la radiosonde Bureau. Il existe aussi une radiosonde américaine, de principe un peu différent. Baromètre, thermomètre et hygromètre y commandent, non pas des déplacements d'un index sur un plateau, mais des variations de résistance dans un circuit électrique. — (Pierre Rousseau, La Terre, ma Patrie, collection "Savoir', librairie Arthème Fayard, 1947, page 338)Trois résistances. (4)
- (Par extension) (Électricité) (Électronique) Élément d’un circuit électrique qui remplit cette fonction.
- Obstacle, opposition, difficulté.
- Je voulus pousser la porte, le volet, mais je sentis quelque résistance.
- Force permettant de résister à la fatigue, endurance.
- De nombreuses expériences m’avaient convaincu que le régime végétarien était celui qui me convenait le mieux et me donnait la plus grande résistance physique. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Il a été prouvé que la privation de sommeil entraîne une baisse de la résistance aux distractibilités visuelle et auditive (Harrison et Horne, 2000b). — (Florence Guiliani, La vigilance entrepreneuriale: les antécédents liés au sommeil du dirigeant de PME, Thèse de doctorat de Gestion et management, Université Montpellier, 2016, page 102)
- (En particulier) (Médecine) Capacité de survie d’un organisme face à une maladie.
- Et tout le village bientôt, à des degrés variant selon la constitution et la force de résistance de chacun, fut en proie à des malaises étranges, symptômes inexplicables d’empoisonnement. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Défense que font les hommes, les animaux ou les micro-organismes contre ceux qui les attaquent.
- En 1240, ce jeune vicomte Raymond de Trincavel, dernier des vicomtes de Béziers, […] s’empare, sans se heurter à une sérieuse résistance, des châteaux de Montréal, des villes de Montolieu, de Saissac, de Limoux, d’Azillan, de Laurens et se présente devant Carcassonne. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Le Tors fit une belle résistance en décochant de toutes ses forces au digne fonctionnaire des coups de pied dans les jambes, […]. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Faire beaucoup de résistance, peu de résistance. - Les assiégés ont fait une belle résistance.
- Opposer une longue résistance. - Il s’est rendu sans résistance.
- (En particulier) (Agriculture, Pharmacie) Perte ou absence de sensibilité d’un parasite ou d’une maladie aux moyens de traitement.
- Les résultats obtenus sur la commune de Martigny sont assez surprenants par le maintien d’une assez bonne efficacité du tébufénozide et l’existence d’une résistance au thiaclopride et au chlorpyrifos-éthyl. — (Revue suisse de viticulture, arboriculture, horticulture, volumes 37 à 38, 2005, page 126)
- La résistance au fluvalinate, l’acaricide le plus utilisé dans la lutte contre varroa a été détectée en premier lieu en Italie (1992-1993), puis dans d’autres pays européens (1994-1996) et aux États-Unis (1996-1997), ainsi que dans d’autres pays. — (Reza Shahrouzi, La résistance de varroa aux pyréthrinoïdes en Iran, www.apiservices.com, lu le 25/06/2015)
- (Botanique) Mécanisme de défense naturelle présent à l’état latent dans une plante, qui est activé après une attaque parasitaire.
- (Sens figuré) (Familier) Fait de se faire prier longtemps avant de faire quelque chose.
- Il a offert une belle résistance à mes demandes répétées.
- (Sens figuré) Opposition aux desseins, aux volontés, aux sentiments d’un autre, ou à ses propres passions.
- Dès le lendemain du crime, je devins éperdument amoureux de Rosalie. Je songeai aussitôt à en faire ma maîtresse, mais je me heurtai à une résistance entêtée et joviale, qui exaspéra et redoubla ma passion. — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
- Aussi n’est-il pas rare de voir une bicoque résister pendant des mois à une armée nombreuse. De là, souvent, cette audace et cette insolence du faible contre le fort et le puissant, cette habitude de la résistance individuelle qui faisait le fond du caractère de la féodalité, […]. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (En particulier) Opposition armée à un envahisseur.
- D'autres seront déportés pour fait de résistance : Benoît Jean, Bombardier Gabriel, Vouaux Jean. Souvent, dans un état de délabrement physique à leur retour, ils retrouveront leur village meurtri, par l’occupation et les luttes qui y eurent lieu. — (Jean Laurain, Brû, l'histoire de mon village, Remiremont : chez G. Louis, 1997)
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manse
- (Agriculture, Féodalité) Mesure de terre jugée nécessaire pour faire vivre un homme et sa famille.
- Il y avait des manses appartenant à des hommes libres et des manses serviles.
- (Agriculture, Féodalité) Tenure correspondant à une parcelle agricole suffisamment importante pour nourrir une famille.
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accoutumance
- Habitude que l’on prend de faire ou d’éprouver quelque chose.
- Mauvaise accoutumance.
- L’accoutumance rend tout facile.
- (Médecine) Phénomène d’adaptation d’un organisme au contact d’un agent externe, menant ainsi à une atténuation des effets de ce dernier à la suite de l'administration de quantités progressivement croissante de celui-ci.
- L’accoutumance à un poison, à un médicament.
- L’overdose est parfois une conséquence de l’accoutumance à la drogue, qui amène à augmenter les doses pour atteindre l’effet initial.
- Nous savons que l'accoutumance à la drogue se traduit par une diminution progressive de ses effets. — (Jean-Didier Vincent, Biologie des passions, 1986)
- (Par extension) Conséquence pathologique de l’absorption régulière de certaines drogues, tout comme la dépendance.
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rouspétance
- (Populaire) Action de rouspéter.
- Vous êtes une forte tête, à ce que je vois ; vous voulez faire de la rouspétance. — (Georges Courteline, La Vie de caserne, A. Magnier, 1896, page 133)
- L’agent. — Allez ! Allez ! Au bloc ! Et pas de rouspétance ! — (Georges Courteline, Le commissaire est bon enfant, 1899)
- Olivette, ma fille, ne m’échauffe pas les oreilles, sans ça, y aura de la rouspétance. — (Richard O'Monroy, L’Irrésistible Amour, C. Lévy, 1909, page 274)
- Par intervalles, la bonne femme intercalait sa voix de crécelle dans la basse, puis elle refermait d’un coup sa boîte à rouspétance, comme si elle en avait dit trop. — (Gustav Meyrink, Le Golem, 1915 ; traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre, 2003, page 92)
- En style plus que populaire, « Pas de rouspétance ! » caractérise parfaitement l’impuissance de l’homme devant Allah. — (Onésime Reclus, L’Atlantide, pays de l’Atlas : Algérie, Maroc, Tunisie, La Renaissance du livre, 1919, page 115)
- Une femme qui commence pas à seize ans, rappelle-toi que ça ne fera jamais une bonne baiseuse. Moi, si j’étais ministre, je ferais des lois pour ça. Je leur ordonnerais, aux gens : "Votre môme a seize ans ? Allez ! A l’homme ! Et hop ! Tout de suite ! Pas de rouspétance !" — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, pages 194-195)
- 13 août 1940 – Je ne trouve pas, contrairement à ce que prétendent mes ascendants, que la rouspétance rende le travail plus pénible. Au contraire, pendant qu’on se plaint on oublie son travail. C’est la résignation qui empoisonne les âmes. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 59)
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éloquence
- Don de la parole, talent de bien dire, d’émouvoir, de persuader, art d’entraîner.
- Ainsi l’éloquence, dans la bouche d’un Orateur vertueux, rend les hommes justes, & dans celle du méchant rend les autres comme lui. L’un fait le bonheur des peuples, l’autre est la peste des nations. — (J. Beauvais, L'art de bien parler et de bien écrire en français, Paris : chez Valade, 1773, page 33)
- L'éloquence n'est pas dans la quantité des choses dites, mais dans leur intensité. — (Antoine Albalat, L'art d'écrire enseigné en vingt leçons (sixième leçon), 1899)
- La bouche grasse, les pommettes rouges, les yeux injectés de bourgogne, Guillaume-Adolphe Porcellet célébra la grève, la sainte grève!… Avec une rare éloquence, il parla des exploiteurs de peuples, des affameurs de pauvres. — (Octave Mirbeau, Le gamin qui cueillait les ceps, dans La vache tachetée, 1918)
- Quand nous ne pouvons plus penser, nous nous sauvons par l’éloquence. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 153)
- Ce prologue le fatiguait, mais il ne pouvait l’écourter. L’éloquence fait partie de la fonction ; et il en avait trop complaisamment composé les périodes pour se priver de la satisfaction de s’entendre les phraser et de jouir de ces cadences étudiées. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- S’il a peu d’affinités avec l’impénétrable Robespierre que tous ces jeunes queutards traitent d’eunuque, il est fasciné en revanche par l’éloquence de l’avocat Danton qui n'a pas son pareil pour retourner un auditoire hostile. — (Alain Bouzy, La loi de la guillotine : La véritable histoire de la bande d'Orgères, Le Cherche-Midi, 2016, part. 4, chapitre 1)
- (Par extension) Qualité de ce qui produit ou peut produire sur l’auditeur ou le spectateur les mêmes effets, les mêmes impressions que l’éloquence.
- Les femmes ont un inimitable talent pour exprimer leurs sentiments sans employer de trop vives paroles ; leur éloquence est surtout dans l'accent, dans le geste, l’attitude et les regards. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Ce fut un mouvement respectueux plein de cette vive éloquence particulière au geste et qui surpasse celle des plus beaux discours. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Dans ce domaine, la maussade arithmétique vous a des éloquences qu’on ne saurait contredire. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le canon grondait en avant de nous, comme un orage lointain ; nous entendions cela depuis Toul ; ce n’était pour moi qu’une sorte d’éloquence. Nul parmi nous ne savait rien de la guerre ; […]. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 9)
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évidence
- Chose immédiatement perceptible.
- Puis brochant sur le tout vient l’héréticité de Dante démontrée, mais démontrée contre l’évidence. — (La divine comédie de Dante Alighieri, Le Paradis, t.1, traduction nouvelle en vers français par Hippolyte Topin, 1862, page 43)
- Dieu ne se manifeste pas aux hommes avec toute l'évidence qu'il pourrait faire. — (Pascal, Pensées, VIII, 556)
- […] c’est l’histoire du petit homme qui se baisse pour passer sous l’Arc de Triomphe : ici l’illogisme est accompagné d’une vanité également risible et rendue pleinement et instantanément sensible par l’évidence, qui nous apparaît immédiate et absolue. — (Lucien Fabre, Le Rire et les rieurs, Gallimard, Paris, 1929, page 228)
- (Sens figuré) (Par analogie) Chose immédiatement compréhensible.
- Si vous êtes venu uniquement pour expliquer des évidences comme celles-là, vous feriez tout aussi bien de repartir.
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déférence
- Respect qui porte à se conformer à la volonté, aux désirs, aux sentiments de quelqu’un.
- Franz et Hermann, les deux archers qui avaient tiré avant lui, lui avaient tendu la main, mais avec un sentiment de déférence qui indiquait que, non seulement ils le reconnaissaient pour leur camarade, mais encore pour leur maître. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- […], je me croise avec le major Noltitz. Je me range par déférence. Il me salue avec cette grâce qui distingue les Russes de condition. Je lui rends son salut. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Je n’avais pas beaucoup de choses pour moi, mais j’avais certes de la bonne tenue, on pouvait le dire, le maintien modeste, la déférence facile et la peur toujours de n’être pas à l’heure et encore le souci de ne jamais passer avant une autre personne dans la vie, de la délicatesse enfin… — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, 1932, Gallimard (Folio #28 réédition 2019) page 141)
- Le sécularisme, associé au régime d'une loi qui ne serait pas de provenance divine, s'atrophia et s'écroula. Une plus grande déférence vis-à-vis de l'éthos islamique fut exigée et accordée. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 155)
- Bien sûr, les gens de justice qui ont l'habitude d'une déférence intégrale et d'une infantilité savamment entretenue dès qu'on leur adresse la parole dans une enceinte de tribunal, n'aiment guère cette liberté revendiquée haut et clair, en public, […]. — (Michel Onfray, Politique du rebelle : Traité de résistance et d'insoumission, Grasset, 1997)
- Ce n'était pas une déférence formelle : on avait plus d’estime les uns pour les autres. — (Amélie Nothomb, Acide sulfurique, Albin Michel, Paris, 2005)
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persévérance
- Qualité ou action de celui qui persévère.
- Ce principe de la philosophie cartésienne « je pense, donc je suis », est ce que les adversaires du cartésianisme ont attaqué avec le plus de persévérance ; et cela se conçoit, car ce principe admis, l'autorité de la conscience et de la raison s'ensuit nécessairement. — (Jules Simon, Introduction de : « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- Une telle persévérance, sans garantie de succès, forçait le respect. — (Antoine Bello, Les Producteurs, 2015 ; édition Blanche, 2015, p. 226)
- Car ce que la persévérance nous aide à atteindre à la fin, ce qu'elle nous aide à atteindre toujours, c'est l'estime de soi. — (Mustapha Fahmi, La leçon de Rosalinde, éditions La Peuplade, Chicoutimi (Québec), 2018, p. 98)
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survenance
- (Droit) Arrivée que l’on n’a pas envisagée, surtout en parlant des enfants qui surviennent après une donation faite.
- Une donation est révoquée de droit par survenance d’enfants.
- Arrivée, survenue d’un événement.
- Un contrat d’assurance garantit à un ayant droit le paiement de certains capitaux lors de la survenance d’événements particuliers (sinistres), sous la condition du paiement par l’assuré d’une prime, fixée au préalable (ex ante) par l’organisme assureur. — (Daniel Justens, « De l’utilité du Big Data pour l’assurance », Tangente no 181, mars-avril 2018, page 20.)
- Au côté du dessinateur des plans, Me Coralie Devaud souligne que personne ne pouvait prévoir la survenance d’un tel accident, qu’un automobiliste puisse emprunter cette courte rampe fortement inclinée. — (G.-M.B., « Le drame ferroviaire de Bavois repris de zéro », 24 heures, 3 mars 2018.)
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obéissance
- Action de celui, de celle, qui obéit.
- Franz fit un signe de tête indiquant qu’il se rendait à l’invitation générale plutôt par obéissance pour les ordres de l’honorable société que dans l’espoir de réussir. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Disposition à obéir, habitude d’obéir, soumission d’esprit aux ordres des supérieurs.
- Mais ne savais-je pas bien que les tyrans de tout genre allaient reprendre espoir dans ces jours de malheur où l’obéissance passive était restaurée ? — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937)
- Peut-être parce que, depuis le XIe siècle, la seule théorie politique de l'islam a été celle de l’obéissance passive à toute autorité de facto, le gouvernement par consentement reste un concept inconnu : l'autocratie a été la véritable et, pour l'essentiel, l'unique expérience. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.38)
- (Parfois) Domination, autorité.
- Il a réduit, il a rangé cette province sous son obéissance.
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continence
- Abstinence par rapport aux plaisirs des sens.
- Franchement, à l’âge qu’elle a et que je ne veux dire, il sied d’avoir quelque continence. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 156)
- Or c’est justement parce que nous savons tout cela que nous considérons les recommandations et les prédications sur la continence comme nuisibles, car c’est fermer les yeux sur un mal qu’il s’agit de combattre. — (Jane de Magny & Georges Anquetil, L’Amant légitime ou la Bourgeoise libertine, 1923)
- Il pratiquait une certaine économie du plaisir, selon les travaux dont il était occupé. Tant qu’il menait une affaire difficile, laborieuse, il s’abstenait, ou se montrait moins assidu à l’amour. Ce n’étaient ni la fatigue, ni la tension de son esprit qui l’empêchaient d’être dispos, mais il tenait qu’en affaires la continence est un secret de réussite. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 21.)
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persistance
- Qualité de ce qui est persistant ; action de persister.
- Le curé de Gross-Aspern nous introduisit dans ce fameux cimetière où Français et Autrichiens se battirent ayant du sang jusqu’à mi-jambe, avec un courage et une persistance également glorieuses de part et d'autre. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre premier (note de bas de page))
- Oui, comment l’expliquez-vous? demanda le docteur, car enfin, quelle que soit la persistance de la vie, vous n’admettez pas qu’au bout de deux heures une tête coupée parle, regarde, agisse. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes - Le Chat, l’huissier et le squelette, 1849)
- Si je raisonne objectivement, je suis obligé de constater la concomitance évidente entre la persistance du sentiment religieux dans une grande partie de la population et la continuation d’une natalité qui […] demeure malgré tout très belle. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Selon une étude chinoise, récemment publiée dans The Lancet, 76 % des patients qui ont été hospitalisés en raison de la COVID-19 ont signalé la persistance d’au moins un symptôme, six mois après l’apparition des premiers symptômes, et la proportion était plus élevée chez les femmes. — (Mélanie Meloche-Holubowski, « Se rétablir sans vraiment guérir : le mystère de la « longue COVID » », site radio-canada.ca, 19 janvier 2021)
- (En particulier) (Programmation) Mécanisme consistant à sauvegarder les données d’un programme au-delà de sa période d’exécution, afin que le programme puisse les réutiliser lors d’une future exécution.
- (En particulier) (Mathématiques) Propriété d’un nombre entier de générer un nouveau (donc différent) nombre entier après une transformation mathématique donnée.
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subconscience
- (Psychologie) Conscience obscure, région de l’âme où s’accumulent les sensations qui ne touchent pas la conscience distincte.
- Par contre, à la limite entre conscience et inconscient se trouve la couche de la subconscience, qui est essentiellement affectivité et émotivité. Cette couche relationnelle constitue le centre de l’individualité. — (Gilbert Simondon, L’individuation à la lumière des notions de forme et d’information, page 248, 2005, Éditions Jérôme Millon)
- (Par extension) Ensemble des phénomènes subconscients.
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acescence
- État de ce qui est acescent.
- On prépare encore une boisson très-capiteuse et agréable au goût, nommée cidresse, avec les poires, en les brassant avec partie égale de pommes bien mûres. Mais elle passe vîte à l’acescence. — (Précis analytique des travaux de l'Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, pendant l'année 1824, Rouen : Imprimerie de P. Periaux père, 1825, note 1 de la page 70)
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potence
- Assemblage de trois pièces de bois ou de fer, dont une est dressée verticalement, une autre est posée horizontalement sur la première, et la troisième soutient l’extrémité de celle-ci.
- Zarzavadjian avait appris à aimer l'univers enchevêtré des arrière-gares et des voies de triage. Tous les poteaux, les potences et les portiques et leurs signalisations suspendues. […]. Et bien entendu l'infinie arborescence des rails. — (Ian Manook, Les Temps sauvages, Paris : Éditions Albin Michel, 2015)
- Les potences de fer servent principalement à porter des balcons, des poulies, des lanternes, etc.
- Les enseignes des aubergistes sont ordinairement soutenues par des potences de fer ou de bois.
- Gibet, instrument servant au supplice de ceux que l’on pend.
- Dans la logique mentale de leur temps, les magistrats l'accusent et la condamnent de « sorcellerie », crime pour lequel le bourreau l’énuque avec la « hart » de la potence (corde d'infamie). — (Michel Porret, L'ombre du diable: Michée Chauderon, dernière sorcière exécutée à Genève (1652), Éditions Georg, 2009, p. 64)
- Pendaison.
- On l’a condamné à la potence.
- Il mérite la potence.
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france
- À la française, à la manière française.
- Li manĝas france.
- Il mange français.
- Li vivas france.
- Il vit à la française.
- En langue française.
- Li parolas france.
- Il parle en français.
- La libro estas france skribita.
- Le livre est écrit en français.
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providence
- (Vieilli) Sagesse qui prévoit et qui pourvoit.
- La providence du prince doit s’étendre sur tous ses sujets.
- Suprême sagesse par laquelle Dieu (ou une autre puissance supérieure) conduit toutes choses.
- Le mot providence dérive du latin providentia, qui signifie « prévoyance », un néologisme créé par Cicéron qui provient de pro, « en avant », et videre, « voir ». La providence est ce qui voit d'avance; c'est Dieu pour les chrétiens par exemple. La plupart des courants spirituels ou religieux la décrivent comme une action d'une volonté extérieure, transcendante à l'homme et conduisant à des fins positives, à une possible évolution. — (Christine Michaud et Thomas De Koninck, Le Petit Prince est toujours vivant, Gallimard/Édito, 2020, page 140)
- Le conspirationnisme désigne en effet, selon lui, toute une vision de l'histoire dans laquelle la providence divine a été remplacée par l'action d'autres forces, humaines, qui pilotent tous les événements significatifs du monde ; […]. — (Guillaume Cazeaux, Odyssée 2.0: La démocratie dans la civilisation numérique, Armand Colin, 2014)
- Voilà l'histoire du cruel tyran. Elle se renouvelle régulièrement sur cette planète et explique assez bien pourquoi certains Terriens demeurent sceptiques sur les effets de la divine Providence. — (Pierre Daninos, Despotes cruels et divine Providence, in Daninoscope, 1963)
- (Par extension) Dieu lui-même considéré dans sa providence. — Note : On l’écrit alors avec une majuscule.
- Varlin avait dit, le 29 avril 70, salle de la Marseillaise : « Déjà l’Internationale a vaincu les préjugés de peuple à peuple. Nous savons à quoi nous en tenir sur la Providence qui a toujours penché du côté des millions. Le bon Dieu a fait son temps, en voilà assez ; […] ». — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, page 21)
- Les décrets de la providence sont ses pensées, lesquelles constituent sa nature même, et ne sont imperscrutables que pour l'esprit fini, pour l'esprit qui ne s'est pas élevé à la pensée. — (« Deuxième introduction du traducteur », dans Philosophie de l'Esprit, tome 2, par Georg Wilhelm Friedrich Hegel, traduit pour la première fois et accompagnée de deux introductions et d'un commentaire perpétuel par Auguste Véra, Paris : chez Germer Baillière, 1869, p. CXIII)
- Ainsi, cet argent que la Providence avait si longtemps tardé à mettre entre mes mains, il fallait à tout prix m'en débarrasser au plus vite sous peine de le voir fondre comme un bloc de glace. — (Pierre Daninos, Fortune, in Daninoscope, 1963)
- (Sens figuré) Chance, bonheur.
- Du reste sa venue avait été un bienfait, et sa présence était une providence. Avant l’arrivée du Père Madeleine, tout languissait dans le pays; maintenant tout y vivait de la vie saine du travail. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 5, 2 ; 1862)
- Celui ou celle qui contribue beaucoup à la fortune ou au bonheur d'autrui ou qui songe pour lui à tout ce qui peut lui être utile ou agréable.
- Écossais jusqu'à la moelle, grand amateur du pibroch dont il joue avec conviction, serviable, jovial, toujours très actif, il est la providence des rares touristes étrangers qui visitent la résidence chérifienne. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 75)
- (Rhône-Alpes) (Vieilli) Établissement congrégationniste destiné à l’hébergement, l’éducation religieuse et la formation à un métier des enfants de familles pauvres, dans le Rhône et la Loire à partir du XVIIIe siècle.
- Les providences sont apparues au xviiie siècle dans le cadre de la lutte contre la mendicité, le vagabondage et la prostitution. La première providence de Lyon apparut en 1711 quand des dames pieuses de la Compagnie de Sainte-Françoise louèrent à Fourvière une « Maison / Hôpital de la Providence » où furent accueillies des filles de huit à vingt ans dans le besoin et risquant de tomber dans la prostitution. — (Gabriel Mas, Internat et travail chrétien au milieu du XIXe siècle in Religion et enfermements, collectif, Presses universitaires de Rennes, 2005, page 93)
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adolescence
- Période de la vie où l’être humain approche la puberté jusqu’à passer dans la vie adulte, et sa plus grande autonomie après les études. En Occident, elle s'est étendue pour être actuellement en moyenne entre l'âge de dix ans et celui de vingt-cinq.
- Il y a six degrés d’âges ; savoir : l’enfance proprement dite, infantia ; la seconde enfance, pueritia ; l’adolescence, la virilité, la vieillesse et la décrépitude. — (Dictionnaire des sciences médicales, volume 52, page 415, Charles-Louis-Fleury Panckoucke à París, 1821)
- Cependant Emma avait treize ans et Albert dix-huit ; leur cœur, comme une rose en bouton, allait s’ouvrir au premier souffle de l’adolescence. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Ce n’était en somme que le vide de son cœur à peine sorti des limbes enchantés de l’adolescence. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- L’adolescence ne laisse un bon souvenir qu’aux adultes ayant mauvaise mémoire. — (François Truffaut)
- (Sens figuré) Les premiers temps.
- L’adolescence de l’art est élégante, sa virilité pompeuse, et sa vieillesse riche, mais surchargée d’ornements qui en dissimulent le dépérissement. — (Joseph Joubert, Pensées, tome 2. Paris, Librairie Vve Le Normant, 1850, page 7-8)
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convergence
- Action de converger.
- La convergence et la coïncidence de quatre crises mondiales majeures bouleversent les principes sur lesquels les sociétés occidentales fondaient leur prospérité et leur développement. — (Motion pour le congrès de Reims du Parti Socialiste, Un monde d'avance; la Gauche décomplexée., 2008)
- L'armée ne se substituerait pas à la police et n'ouvrirait pas le feu sur les « hirakistes ». Dès lors, tout était possible et la convergence, temporaire, des intérêts des manifestants et des militaires a ouvert la voie à un processus de protestation largement pacifique. — (Akram Belkaïd, « Face à la violence », dans Il était une fois... les révolutions arabes, Éditions du Seuil (collection Araborama), 2021)
- (Topologie) Propriété d'être convergent.
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exubérance
- Production excessive.
- L'exploitation des registres paroissiaux de Jerez de la Frontera, ville espagnole située en Andalousie près du port de Cadix, démontre notamment l’exubérance de la vie sous l'Ancien Régime, mais aussi l'omniprésence de la mort. — (L'Europe des XVIIe et XVIIIe siècles : textes et documents, sous la direction de François Cadilhon & Laurent Coste, Presses Universitaires de Bordeaux, 2008, p. 125)
- Exubérance de végétation.
- (Sens figuré) Exubérance de mots, d’images, d’idées.
- Peut-être eût-on pu lui reprocher une exubérance de gestes qui n'était pas du meilleur goût, il avait une façon de se camper qui sentait son matamore. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Absolument) Tempérament excessif, en parlant des personnes.
- Cet homme est fatigant par son exubérance.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.