Dictionnaire des rimes
Les rimes en : permanence
Que signifie "permanence" ?
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- Durée constante de quelque chose, état de ce qui est permanent.
- Le tragique est que là, devant moi, le passé reste mort en sa permanence et permanent en son dessèchement, tache ineffaçable ou parfum irretrouvable. — (Archives de philosophie, V.39, G. Beauchesne, 1976, p.162)
- Une tradition, une erreur, dont on constate la permanence.
- Un emploi dont la permanence n’est pas assurée.
- État de celui qui reste, qui demeure longtemps dans le même lieu, en parlant des personnes.
- Vous me trouverez à mon bureau à toute heure : j’y reste en permanence.
- Je suis resté là en permanence à vous attendre.
- État d'un groupe qui ne se sépare pas, qu’elle reste en séance.
- L’assemblée s’est déclarée en permanence.
- État d'une personne qui assure la continuité d'un service public durant les congés.
- Le 28 mai, jeudi de l'Ascension, Charasse est de permanence à l'Élysée, dans l'appartement dédié à cet effet, lequel comprend un salon-salle à manger et une chambre à coucher. Ce soir-là, Gaston Defferre, le puissant patron de la fédération des Bouches-du-Rhône nommé ministre de l'Intérieur est seul place Beauveau ; Charasse l'invite à dîner. — (François d'Orcival, Le Nouveau Roman de l’Élysée: Trois siècles d'histoires de France, Éditions du Rocher, 2012)
- (Religion, Théologie) Principe, admis par les chrétiens, de la présence continuée du corps de Jésus-Christ dans l’eucharistie.
- La permanence du corps de Jésus-Christ dans l’hostie consacrée,
- Local dans lequel se tiennent constamment certaines personnes chargées d’un service public ou privé.
- Aude Amadou, députée En Marche de Nantes-Rezé, vient d’installer son bureau dans le quartier de Pont-Rousseau, à Rezé. […] La permanence sera ouverte tous les jours, tenue par une assistante parlementaire recrutée en ce début d’année. — (Sylvie Hrovatin, « La députée a ouvert sa permanence à Rezé », Ouest-France, 9 janvier 2018.)
- Temps et lieu d’ouverture au public d’un service.
- Les étudiants qui souhaitent voir leur copie sont invités à se présenter à la permanence de consultation des copies organisée pour chaque UE. — (site ufr-psycho.univ-tlse2.fr → lire en ligne)
- La responsable locale est joignable dans le local situé Sente du Paradis à Erquy, par téléphone au 02 96 65 89 70 pendant les horaires de permanence — (« Secours Populaire » sur le site de la mairie d’Erquy, 2022.)
- (Éducation) Heure sans cours dans l’emploi du temps d’un élève.
- J’ai deux heures de permanence, je vais aller faire un tour au foyer !
- (Éducation) Salle de classe spécialement aménagée pour accueillir les élèves lorsqu’ils ont un trou dans leur emploi du temps, lors de l’absence d’un professeur, lors d’une exclusion, lors d’un devoir surveillé ou après les cours en étude ou en retenue.
- Monsieur, la permanence est fermée ; ça veut dire qu’on peut rentrer chez nous ?— Non sûrement pas, on va vous trouver une autre salle.
- Ton professeur de physique n’est pas là, va en permanence.
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "permanence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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pulvérulence
- (Littéraire) ou (Soutenu) État de ce qui est en poudre, de ce qui est pulvérulent.
- La plaine resplendissait, elle aussi, en une pulvérulence rose d'une infinie délicatesse de teinte... — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- (...) revenu à l'entrée du salon, où il y avait plus de monde maintenant (tout s'agitait dans une sorte de pulvérulence lumineuse), il resta debout à contempler les quadrilles, clignant des yeux pour mieux voir... — (Gustave Flaubert, L'Education Sentimentale, 1869)
- Là, il avait d'un côté, sous lui, la vallée de la Seine, fuyant à perte de vue et se confondant avec le bleu du ciel fermé au loin; de l'autre, tout en haut, à l'horizon, les églises et la tour de Provins qui semblaient trembler, au soleil, dans la pulvérulence dorée de l'air — (Joris-Karl Huysmans, A rebours, 1884)
- Dans le sous-bois sec et nu comme un parquet d’église, inondé de cette lumière blanche sans éclat mais qui aveuglait par sa pulvérulence, la marche du cheval faisait tourner lentement de longs rayons noirs. — (Jean Giono, « Le hussard sur le toit », 1951, réédition Folio Plus, page 14)
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antécédence
- État de ce qui est antécédent.
- Mais ceci ne devrait pas laisser croire à une antécédence du changement intérieur et faire du changement extérieur la/une conséquence du renforcement interne […] — (Joseph Morsel et al.; « L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat… », 2007)
- (Astronomie) Se dit de la marche en apparence rétrograde des planètes de l’est à l’ouest.
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capacitance
- (Électricité, Physique) (Anglicisme) Capacité électrique.
- La différence de potentiel entre deux plaques ayant une capacitance de 100 microfarads est de 200 volts. — (Théodore Wildi, Gilbert Sybille, Électrotechnique, 3e édition, 2000)
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confiance
- Sentiment de sécurité vis-à-vis de quelqu’un ou quelque chose.
- J’éprouvai pour cet officier une sympathique confiance qui s’accentua, dans la suite de nos rapports. La fréquentation des Danois a toujours provoqué chez moi des sentiments de même nature. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Depuis son départ de Rejkjavik en Islande, le 9 août, on en est sans nouvelles, et malgré ma grande confiance en lui, je suis fort inquiet. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- C’est avec de telles calembredaines que les prêtres s’imaginent piper la confiance des enfants à l’âge où, précisément, ils commencent à discerner qu’ils n’ont pas poussé dans les choux. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
- J’ai connu l’Amérique de la prospérité. J’ai connu cette confiance, cette certitude, cet orgueil. J’ai connu ce peuple qui croyait, de bonne foi, monter tout entier vers une stratosphère paradisiaque. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- Nous les hommes des douars lointains, des hauts djebels, des larges vallées, nous savions que l’on ne bâtit pas sa maison si l’on n’a pas confiance dans la solidité du sol. — (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, page 26, France-Empire, 1963)
- Les véritables écrivains (s’il en reste) jouent leur existence au jour le jour, ils ne peuvent faire confiance à personne, l’absence de futur assuré est leur loi. — (Philippe Sollers, Éloge de l’infini, Gallimard, page 549)
- L’amîn est celui dont l’écriture, dans les contrats, actes et autres documents, fait foi. Il doit donc bénéficier de la confiance de toutes les parties. — (Paul Bonnenfant, Sanaa: Architecture domestique et société, CNRS Éditions, 2014, page 92)
- Assurance, hardiesse.
- Aborder quelqu’un avec confiance.
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covariance
- (Probabilités, Statistiques) Méthode mathématique d’évaluation du sens de variation de deux variables (moyenne de leurs produits centrés sur leurs espérances mathématiques, ou encore différence entre la moyenne de leurs produits et le produit de leurs moyennes) et permettant de qualifier leur indépendance.
- Si deux variables sont indépendantes, leur covariance sera nulle, mais l’inverse n’est pas forcément vrai.
- La covariance est la moyenne de la somme du produit des écarts des valeurs des deux variables par rapport à leur moyenne arithmétique (μ). Le terme « covariation » désigne cette dernière somme. On peut définir la covariance comme la moyenne de la covariation. — (Méthodologie d’utilisation des microdonnées : Covariance, Université du Québec à Rimouski (UQÀR))
- (Linguistique, Sociologie) Correspondance entre l’appartenance à une certaine classe sociale et un certain parler inhérent à cette condition sociale.
- (Programmation orientée objet) Propriété des types des arguments d’une méthode qui hérite par surcharge, de devenir plus spécialisés également[1].
- On dit qu’un langage applique la règle de covariance si, dans le cas de la redéfinition d’une méthode héritée, le type des arguments ou le type du résultat peuvent être remplacés par un type plus spécifique. Par exemple, si la classe POMME hérite de la classe FRUIT, les arguments (ou le résultat) des méthodes redéfinies peuvent passer de FRUIT à POMME. Ce changement de type est valide selon la règle de covariance. Ainsi, la possibilité de redéfinition varie dans le même sens que la relation d’héritage, d’où le nom de covariance. — (http://smarteiffel.loria.fr/wiki/fr/index.php/Glossary)
- Le mécanisme de la covariance apporte une nouvelle perspective au sein du langage Java. Comme les Generics [sic], ce principe donne la possibilité de détecter les erreurs de typage plus tôt durant le développement. — (http://fsznajderman.wordpress.com/2011/03/19/la-covariance-en-java/)
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luminescence
- Émission de lumière par un corps non chauffé.
- On admet que cette luminescence visible résulte de plusieurs phénomènes. — (Jo Perez, Matériaux non cristallins et science du désordre, 2001)
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indigence
- Grande pauvreté ; privation du nécessaire.
- Blangy avait donné trois autres hommes, douze femmes, huit filles et cinq garçons, dont les maris et les pères devaient répondre, et qui étaient dans une entière indigence ; mais aussi c’étaient les seuls qui ne possédassent rien. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre cinquième)
- Vous relevez l’indigence de leur vocabulaire monsieur l’Inspecteur ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le yé-yé désigne un genre, l'ensemble des exhibitions de mineurs ignares, exhibitions vocales ou instrumentales, individuelles ou collectives, caractérisées par leur outrance sonore et leur indigence d’expression. — (Jean-Louis Gérard, L'imposture Yé-Yé, dans Le Monde libertaire, n°107, décembre 1964, p.7)
- Afin de souligner l’indigence des moyens matériels de la Mairie on notera que l’essentiel de ses biens mobiliers devant être introduits dans son patrimoine se résume à 2 camions bennes, un camion citerne vidangeur et 1 citerne à eau acquis en 1997 ; […]. — (L'économie locale de Sikasso, Mali : étude de cas du programme "relance des économies locales en Afrique de l’Ouest", ouvrage collectif, mai 1998, , Paris : Club du Sahel - OCDE, juillet 1998, p. 111)
- (Sens figuré) Ce qui ne veut pas dire, ajoute-t-il, que les catholiques de notre unité doivent avaler toutes les couleuvres qu’on leur propose et que les athées ou agnostiques ne revêtiront pas la burka (sic) après avoir digéré, avec beaucoup de mal, les indigences de nos gérants. — (NouvelObs.fr, La viande halal n’est pas du goût de certains CRS, 28 Avril 2010)
- État de pauvreté qui appelle les secours publics ou privés.
- Certificat d’indigence.
- Ensemble des indigents.
- Secourir l’indigence.
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jactance
- Action, habitude de se faire valoir en paroles.
- Machin, son larbin muet privé de la jactance, œuvre dans la cuistance et aide à défourguer les paquesons en souffrance. — (Boris Vian, Œuvres, volume 9, 2003, page 711)
- Les Lettres à l'Étrangère, […] malgré cette jactance énorme, qui le fait se gonfler jusqu’à la bouffonnerie, sont le plus émouvant, le plus angoissant martyrologe qui se puisse imaginer d’une vie d’artiste, […]. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- […] ; je l’annonçai à une correspondante dans un billet rapide où je disais — avec jactance, je l’accorde — que « j’avais écrasé l’impôt sur le revenu en ayant l’air de le soutenir ». — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que chaque fois qu’il y a au Viêt-nam une tête coupée, et un œil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une égression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe, un foyer d’infection qui s’étend et qu’au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées, de tous ces prisonniers ficelés et « interrogés », de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent. — (Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, 1950, p. 12)
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bombance
- (Familier) Bonne chère abondamment servie.
- c’était là que Florent et Gavard venaient faire des bombances avec ces deux salopes de Méhudin ; au dessert, il se passait des choses abominables. — (Émile Zola, Le Ventre de Paris, Georges Charpentier, Paris, 1873)
- Toujours très longs, les dîners que donnait ce bon vieux prêtre ; souvent même, c’étaient des bombances méridionales auxquelles plusieurs des notables de la région étaient conviés. Dix ou quinze plats se succédaient, accompagnés des fruits les plus dorés, les plus beaux, et des vins les plus choisis parmi ceux que la contrée produisait si abondamment en ce temps-là. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- Le jeûne commence au f’jer, à l’heure où l’on parvient à distinguer un fil blanc d’un fil noir. Au moghreb, un coup de canon, salué avec allégresse par les fidèles affamés et altérés, annonce sa fin et la reprise des bombances qui durent toute la nuit. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 126)
- Le contrat jouait depuis deux mois, et l’argent, s’il en restait au bout du semestre, paierait des bombances, des filets à papillons, une nasse à goujons… — (Colette, Sido, 1930, Fayard, page 100)
- Convenons-en, les exemples de bombance qui lui sont ici donnés ne sont pas faits pour lui inspirer des idées de modération. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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putrescence
- État de ce qui est putrescent, de ce qui se décompose et pourrit.
- Lors de l’autopsie, à l’ouverture, on trouve un épanchement de sérosités très âcres dans le thorax et l’abdomen, tous les viscères livides et dans un état de putrescence avancée.
- Des frissons secouaient ses membres décharnés et faisaient pour un instant lever l’essaim de mouches collé à sa plaie en putrescence. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
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romance
- (Poésie) Poème espagnol en vers généralement octosyllabiques (les vers pairs étant assonancés et les impairs libres) et qui traite de sujets historiques, épiques, amoureux, etc. Note : en ce sens, il peut être masculin, comme le mot espagnol.
- [Corneille] ne nous a fait connaître qu’une très-faible partie des dicts, faits et gestes du Cid contenus dans les quatre ou cinq premières romances. — (Balzac, Œuvres div., t. 1, 1830, page 401)
- […] on voit surgir l’épopée espagnole dans ces fameuses romances, qui forment pour l’Espagne une gloire à part […] où sont enregistrées toutes les luttes et les beautés de son histoire […] et qui ont réfléchi […] l’élégance et la galanterie des Maures, sans jamais perdre ce sévère caractère catholique. — (Montalembert, Sainte Élisabeth, 1836)
- Il y a un romance fameux du romancero espagnol, où un chevalier (…) cherche refuge sous un chêne. « Sur la branche la plus haute, il vit que se tenait une petite infante ». — (Montherland, Pte Inf. Castille, 1929, page 604)
- (Musique) Chanson tendre ou plaintive.
- Les actrices d’opéra-comique de ce temps-là ne se bornaient pas à roucouler un air ou une romance : on voulait encore qu'elles jouassent la comédie; […]. — (Eugène de Planard, « Théâtre : 1772. Mort de madame Favart, actrice », dans les Éphémérides universelles, ou tableau religieux, politique, littéraire, scientifique et anecdotique, tome 4 : Avril, 2e éd., Paris : chez Corby, 1834, page 396)
- Lorsque Julie se leva pour aller au piano chanter la romance de Desdémone, les hommes accoururent de tous les salons pour entendre cette célèbre voix, muette depuis si long-temps, et il se fit un profond silence. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Ce qu’elle chantait – ah ! la fatale et maudite chanson ! –, c’était une vieille romance larmoyante et tendre, pareille à celles que les aveugles nasillent dans les rues. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- — Tenez, voilà une chanson que j'ai écrite il y a trois ans. Un peu de romance sentimentale, ça ne saurait faire de mal à personne. — (Henry Miller, L’Ancien Combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- (Par extension) Air sur lequel se chante une romance.
- Jouer une romance.
- (Sens figuré) Ce qui marque une certaine sensibilité banale.
- Les jeunes lecteurs de romances et de ballades romantiques se rappelleront sans peine que, dans ces siècles obscurs, comme on les appelle, les femmes étaient initiées aux mystères de la chirurgie […] — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Anglicisme) Relation romantique.
- Des histoires, des aventures, des flirts, des romances et des liaisons. Des amourettes sans importance et sans lendemain qui, avec du recul, ne semblaient exister qu’au pluriel. — (Ida Junker, Les Années fastes, chez l’auteur à Asnières, 2007, page 9)
- Je n'ai aucune envie de tricher, d'inventer une romance où j'aurais le rôle flatteur de l'amoureux triomphant ; parallèlement, lui présenter mon idylle comme un foirage complet risquerait de voiler l'image du macho insubmersible à laquelle il est attaché. — (James Fillol, Une autre gloire : Souviens-toi d'où tu es tombé, Société des Écrivains, 2011, page 192)
- Style de littérature consacrée aux aventures amoureuses.
- Après des débuts dans la romance et l’urban fantasy sous le pseudonyme Charlie Genet, elle s’est lancée dans le thriller. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 21 octobre 2022, page 9)
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impertinence
- Manière irrespectueuse de parler et d’agir.
- C’est une grande misère que de n’avoir pas assez d’esprit pour bien parler, ni assez de jugement pour se taire. Voilà le principe de toute impertinence. — (Jean de La Bruyère, Caractères (1696), section "De la société et de la conversation".)
- Voilà comme sont tous ces grands seigneurs, […], ils vous engagent à parler, vous y invitent par des compliments ; vous croyez les amuser, point du tout ! Ils vous font des impertinences, vous mettent à distance et vous jettent même à la porte sans se gêner. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- — Monseigneur, dit-il, nous venons vous demander mille pardons de l’impertinence de ce peuple, qui ne cesse de crier qu’il veut la mort de votre ennemi, et qu’il voudrait même vous voir Régent si nous avions le malheur de perdre sa majesté. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- Les Sophistes ont risqué, au Ve siècle, sans être autrement molestés, les plus graves impertinences, telle que celle-ci : la religion n'est qu'un mensonge utile. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1966)
- Manière de parler et d’agir contre les bienséances.
- Dire des impertinences. - S’exprimer avec impertinence.
- (Autrefois) Ce qui n’a rien de commun avec la chose dont il s’agit ; caractère de ce qui n'est pas pertinent.
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transhumance
- (Élevage) Action de transhumer.
- Parmi les facteurs locaux, nous citerons d’abord la dégradation des pâturages causée par les abus de la transhumance, d’immenses troupeaux ayant été amenés des pays du Sud pour y trouver, pendant l’été, leur pâture. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Dès le printemps, Julien, accompagné de son chien Fax, emmène les chèvres gambader sur le terril. C'est la transhumance. Les biquettes se nourrissent des broussailles. Elles permettent l'entretien de la végétation de cette réserve naturelle. — (« Chevrettes du terril » dans le Dictionnaire amoureux du Nord, de Jean-Louis Fournier, Éditions Plon, 2018)
- (Apiculture) Déplacement au cours de l'année par l'apiculteur de ses ruches d'un lieu à un autre, en y bénéficiant de différentes périodes de floraison, afin d'augmenter et diversifier sa récolte de miel.
- Fatigué en nage, il s’assit au pied d'un pin, et regarda les ruches qu'il venait de transhumer sur les bruyères des Landes. L’intérêt de cette transhumance était que si l’année se révélait favorable, il pouvait, en laissant ses ruches sur cet emplacement, faire deux récoltes. Une première sur la bruyère Erica, et l’autre sur la bruyère Callune. — (Pierre Jean Baptiste Isidore CHOQUET, Sur fond d'abeilles, Mon Petit Éditeur, 2011)
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souffrance
- Douleur physique ou morale, état de celui, de celle qui souffre.
- Simplement une douleur infinie, une souffrance continue, sans trêve ni repos, la souffrance cruelle et injuste des êtres inconscients, enfants ou animaux, qui n’ont même pas l’amère consolation de comprendre pourquoi et comment ils souffrent… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Car il n’était pas fait pour la vie de collège. Pour lui, elle était un supplice renouvelé tous les jours. On comprenait, en l’observant, qu’il avait tellement pris l’habitude de souffrir que la souffrance était devenue sa meilleure amie. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 163)
- Ne plus s’aimer, c’est pire que de se haïr, car, on a beau dire, la mort est pire que la souffrance. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Les jours qui suivirent furent pour la malheureuse fillette, qui découvrait à la fois l’amour et la souffrance, un supplice de tous les instants. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l'Amour et de la Mort », 1940)
- — Moi, dit Pierson, il me semble que j’essaierais de supporter mes souffrances.— Oh ! toi, naturellement ! Vous vénérez la souffrance, vous autres chrétiens !— Nous ne la vénérons pas, nous essayons de l’accepter.— Ça revient au même. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 148)
- Elle allait mourir dans des souffrances atroces, sans que rien pût la soulager. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Un des effets les plus immédiats de la souffrance est le repliement, pour ne pas dire l'enfermement sur soi. — (Bruno Chenu, Disciples d'Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 124)
- (Droit) Tolérance en vertu de laquelle on accepte certaines choses que l’on pourrait empêcher.
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accointance
- Liaison, fréquentation.
- Je suis bien aise, en vérité,de cette honorable accointance ;car avec lui, sans vanité,j’ai quelque peu de ressemblance […] — (Voltaire, Épîtres, 1717, Épître 15)
- Et je priai mon oncle de me chercher d’urgence un emploi dans l’enseignement.Mon oncle se flattait justement de quelques accointances au ministère. Il ne tarda pas à rapporter ce déplorable renseignement que je ne serais jamais institutrice primaire : toutes les places étaient promises, plusieurs années à l’avance, et d’ailleurs je n’avais pas le diplôme voulu. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- — Le faire suivre ? Il a trop d’accointances avec la police, j’en ai eu la preuve ; il serait averti… — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 106)
- Les inimitiés d'un homme en disent souvent plus long que ses accointances. — (Antoine Bello, Roman américain, 2014 ; éditions Gallimard)
- Quand on joue au poker à ce niveau, ce n'est pas avec des perdreaux de l'année. Sans que cela suppose nécessairement des accointances avec le crime organisé. — (David Garcia, Histoire secrète de l’OM, Flammarion, 2013, page 4)
- Relation amoureuse.
- Il a eu des accointances avec cette femme.
- Elle a eu des accointances avec lui.
- Madame de Charmois, étonnée et ravie de ne pas découvrir la moindre accointance entre lui et Jeanne, commença à concevoir de sérieuses espérances. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- (Philosophie) Connaissance directe.
- La philosophie de la connaissance contemporaine s'intéresse presque exclusivement à la connaissance des vérités. C’est dommage, parce que l’accointance est une notion à laquelle on fait jouer un rôle important dans d’autres domaines de la philosophie (lorsqu’on discute par exemple s’il faut expérimenter la douleur pour la connaître, ou s’il faut connaître Pierre pour comprendre les affirmations faites à son sujet). — (Julien Dutant, Qu’est-ce que la connaissance, J. Vrin, Paris, 2010, page 17)
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pestilence
- (Désuet) Peste répandue dans un pays.
- (Vieilli) Corruption de l’air.
- […] tandis qu’Aix a toute les apparence d’une ville seigneuriale éloignée de ces remous, de ces agglomérations qui engendrent la pestilence. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Ce qui est funeste ou pernicieux.
- Cette pestilence des pestilences, le nationalisme, a empoisonné la fleur de notre culture européenne. — (Stefan Zweig, Le Monde d’hier. Souvenirs d’un Européen, 1934–1942)
- Puisqu’il faut tout avouer, je descendrai en moi jusqu’au tréfonds, j’en remuerai la lie et j’en étalerai la pestilence. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 48)
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réticence
- Action de taire à dessein une chose qu’on pourrait ou qu’on devrait dire.
- Indépendamment des causes ordinaires de nullité, […], le contrat d’assurance est nul en cas de réticence ou de fausse déclaration intentionnelle de la part de l’assuré, quand cette réticence ou cette fausse déclaration change l’objet du risque ou en diminue l’opinion pour l’assureur, alors même que le risque omis ou dénaturé par l’assuré a été sans influence sur le sinistre. — (Article L113-8, Code des assurances, France, version 2010)
- Dans le récit qu’il m’a fait, il a mis beaucoup de réticence.
- Il a usé avec moi de réticence.
- Chose même que l’on n’a pas dite.
- Dans ce discours, il n’y a point de mensonge formel, mais il y a bien des réticences.
- Dans cet acte, il y a une réticence frauduleuse.
- Des réticences perfides.
- (En particulier) (Rhétorique) Figure par laquelle l’orateur en s’interrompant fait entendre ce qu’il ne veut pas dire expressément.
- Il y a un tour de Fiction, au moyen duquel la penſée ne doit pas être entendue littéralement comme elle eſt énoncée, mais qui laiſſe apercevoir le véritable point de vûe en le rendant ſeulement plus ſenſible & plus intéreſſant par la Fiction même. De là naissent l'Hyperbole, la Litote, l'Interrogation, la Dubitation, la Prétérition, la Réticence, l'Interruption, le Dialogiſme, l'Épanorthoſe, l'Épitrope, & l'Ironie ; celle-ci ſe ſoudiviſe, à raison des points de vûe ou des tons, en ſix eſpèces ; ſavoir, la Mimèſe, le Chleuaſme ou Perſifflage, l'Aſtéiſme, le Charientiſme, le Diaſirme, & le Sarcaſme. — (Encyclopédie méthodique : Grammaire et Littérature, tome second, Panckoucke / Plomteux, Paris / Liège, 1784)
- La réticence en dit quelquefois plus que les paroles.
- Réserve ou restriction.
- En effet, il n’y a pas si longtemps que la réunion des deux éléments de ce titre — préhistoire et Amérique — aurait suscité beaucoup de réticence chez plus d’un américaniste. — (Marc-R. Sauter, en préface de Préhistoire de l’Amérique, par Salvator Canals Frau, Paris : Payot, 1953, page 5)
- Dans leur ardeur surexcitée, ils morigénaient ceux qui marquaient quelque indécision ou réticence, leur démontrant que dans les circonstances actuelles la meilleure des prudences était d’agir vite.— (Émile Pataud et Émile Pouget, Comment nous ferons la Révolution, 1909)
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condescendance
- Complaisance qui fait qu’on se rend aux sentiments, aux volontés de quelqu’un. Mais depuis le XIXe siècle, le sens a glissé vers la 2e définition[1].
- Mme de Rênal s’était trouvée assez de sens pour oublier bientôt, comme absurde, tout ce qu’elle avait appris au couvent ; […] Avec l’apparence de la condescendance la plus parfaite, et d’une abnégation de volonté, que les maris de Verrières citaient en exemple à leurs femmes, et qui faisait l’orgueil de M. de Rênal, la conduite habituelle de son âme était en effet le résultat de l’humeur la plus altière. Telle princesse, citée à cause de son orgueil, prête infiniment plus d’attention à ce que ses gentilshommes font autour d’elle, que cette femme si douce, si modeste en apparence, n’en donnait à tout ce que disait ou faisait son mari. Jusqu’à l’arrivée de Julien, elle n’avait réellement eu d’attention que pour ses enfants. — (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830)
- […], je vais vous remettre les deux lignes ; vous les porterez au grand homme en l’assurant d’une entière condescendance à ses désirs ; mais à une condition. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 337 de l’édition Houssiaux de 1855)
- Delouche nous offre à chacun la goutte, mais il n’y a qu’un verre et nous buvons tous dans le même. On me sert le premier avec un peu de condescendance, comme si je n’étais pas habitué à ces mœurs de chasseurs et de paysans… — (Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913)
- Bienveillance mêlée d’un léger mépris ; comportement distant, presque hautain, arrogant, ou qui pourrait être ressenti comme tel.
- Oh ! l’ignorance ! murmura le savant, et il ajouta tout haut avec ce ton de condescendance doctorale particulier aux disciples d’Esculape : mon ami, je cueille des simples que je collectionne, afin de les classer dans mon herbier ; […]. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- Puis, dans la songerie de Clotilde, la figure de sa grand’mère Félicité s’évoquait. Celle-ci venait la visiter de temps à autre, avec une condescendance de parente puissante, qui est d’esprit assez large pour pardonner toutes les fautes, quand elles sont cruellement expiées. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIV)
- Il saluait chapeau bas tous ceux qui appartenaient à une classe sociale supérieure à la sienne, il traitait avec mépris ou condescendance ses inférieurs, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
- En Afrique, un Blanc qui adresse la parole à un Noir n’a plus la condescendance raciste des colonisateurs d’antan ; désormais c’est bien plus violent. Désormais, il a le regard apitoyé du prêtre qui administre l’extrême-onction à un condamné à mort. — (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 141)
- Lorsqu’il gémit et dans mon cou laissa tomber sa tête, porté enfin, sur et dans mon ventre, j’en conçus avec étonnement, une fugitive condescendance. — (Marie Darrieussecq, Claire dans la forêt, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 2000, page 13)
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effervescence
- Bouillonnement accompagné du dégagement d’un gaz, produit par le contact ou le mélange de deux substances et qui a les apparences de l’ébullition.
- Être en effervescence.
- Faire effervescence.
- Les alcalis font effervescence avec les acides.
- Il ne faut point confondre l’effervescence avec la fermentation, ni avec l’ébullition.
- Il s’est dit de bonne heure que le phénomène qu’on nomme vivre ressemble à l’éphémère effervescence de produits chimiques réagissant l’un sur l’autre. Un moment vient vite où ce bouillonnement prend fin. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 276)
- (Sens figuré) Émotion vive et passagère dans l’âme, dans l’esprit.
- Tout à coup il ralentit le pas, se raffermit à mon bras pour se contraindre à modérer je ne sais quelle enfantine effervescence qui sans doute aurait manqué de mesure ou d’esprit. Je compris qu’il était au bout de ses recherches. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 82)
- Il ne faut pas trop s’étonner de ce déchaînement de passions : la même effervescence régnait dans le monde chrétien. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Sens figuré) Agitation politique ou sociale.
- Point de raillerie ! « L’Europe est dans un état tel, que la moindre effervescence peut mettre en péril son repos, son équilibre factice. » — (Émile de Girardin, Paix et liberté : questions de l’année 1863, page 190)
- Quelques gardes nationaux s’efforçaient de calmer l’effervescence populaire, et parlementaient, en vain, avec la troupe, pour obtenir l’évacuation du poste. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- La grève est un succès : les salaires sont augmentés de 25 %. Mais cette effervescence sociale n’est pas du goût des autorités de l’Empire. L’activisme de Camélinat lui vaut quelques démêlés avec la justice. — (Rosa Moussaoui, Zéphyrin Camélinat (1840-1932) Un long chemin, de la commune au communisme, dans L’Humanité, 7 septembre 2011)
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dense
- Épais, compact, dont les parties nous paraissent plus épaisses ou plus serrées.
- Un air dense.
- Une vapeur dense.
- Qualifie tout corps qui, sous un même volume, pèse plus qu'un autre. (Par extension) Pesant, lourd.
- l'or, le plomb, le mercure, sont très denses ; le platine est le plus dense des métaux.
- L’eau est plus dense que l'air ; l’hydrogène est moins dense que l’azote.
- (Topologie) Se dit d’une partie d’un espace topologique X dont l’adhérence est X.
- L'ensemble des nombres rationnels est dense dans l'ensemble des nombres réels.
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préexistence
- (Philosophie) Existence antérieure.
- La préexistence des âmes.
- Évidemment, dans les dessous de tout cela il doit y avoir, sinon des ressouvenirs de préexistences personnelles, au moins des reflets incohérents de pensées d’ancêtres, toutes choses que je suis incapable de dégager mieux de leur nuit et de leur poussière… — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
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provenance
- Origine, endroit d’où provient une chose.
- L’ampoule, qui éclairait cette dégringolade d’objets de toute provenance […] se balançait poussiéreuse, au bout de son fil, sous la voûte basse où le salpêtre faisait des croûtes. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- La variante sur le Hodna, baptisée Etincelle, visait à couper l'approvisionnement des katibas de Kabylie en provenance de Tunisie par le Hodna et les Aurès. — (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, France-Empire, 1963, p. 31)
- La dépression du trafic de juillet à septembre semble être la conséquence du chômage sur le canal du Centre qui a interrompu les expéditions en provenance du Bassin minier de Blanzy à destination de la vallée du Doubs. — (Revue de la navigation intérieure et rhénane, vol. 27, 1955, p. 122)
- (Commerce et douane) (s’emploie surtout au pluriel) Tout ce qui provient d’un pays, tout ce qui est transporté d’un pays dans un autre.
- Les provenances de tel pays ne sont pas soumises aux mêmes droits que celles de tel autre.
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subsidence
- (Géologie) Enfoncement lent de la lithosphère.
- Mais on en oublie un : l’affaissement du fond de la mer (subsidence). — (R. Assouly, courrier des lecteurs, La Recherche, novembre 2012)
- (Météorologie) Déplacement d’air vers le sol.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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enfance
- Première partie de la vie de l’être humain, précédant l’adolescence.
- Jadis, aux temps lointains de ma jeunesse, aux temps de mon enfance à jamais disparue, je me réjouissais en arrivant pour la première fois dans un endroit inconnu… — (Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
- De ma tendre enfance je ne parlerai pas. […]. Eussé-je autrement décidé que je me garderais du ridicule qui s’attache à quiconque fait un sort aux minuties du premier âge. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, 1942, page 15)
- Ma grand-mère a des principes, elle est le cadre rigide et clair de mon enfance, celui sur lequel on s'appuie, à l'opposé de l'agitation trouble de l'hôtel. Pas de bruit le dimanche chez mamie, pas de vélo, la table est un lieu de silence, pas une friterie de gare. — (Sylvia Kristel, Nue : Dans l'ombre du fantasme, écrit avec Jean Arcelin, Le Cherche-Midi, 2006)
- État de celui qui est enfant, qui se comporte comme tel.
- De sa bouche lisse, Amédée souriait, repris par l’hébétude de l’enfance. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- être, tomber ou retomber en enfance, se dit d’une personne âgée qui n’a plus l’usage de la raison, se dit aussi d’une personne qui retrouve l’exubérance de sa jeunesse.
- Elle me l’avait écrit en effet, et il fallait que j’eusse perdu un peu la tête pour l’oublier. Ce fut l’opinion du domestique, car il me regarda d’un air qui disait : « Monsieur Bonnard est tombé en enfance », et il se pencha sur la rampe de l’escalier pour voir si je ne me livrerais pas à quelque action extraordinaire. Je descendis raisonnablement les degrés et il se retira désappointé. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 204.)
- Les litanies de saint Antoine de Padoue que sa petite-fille vient lui réciter aux trois Angelus ont seules la vertu de calmer la grand-mère en enfance qu'on ne voit pas, cachée qu’elle demeure dans sa chambre, mais comme l’âme de la maison, on la devine partout présente. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 276)
- (Sens figuré) Commencement, début.
- Les monuments qui nous restent de cette époque lointaine, attestent que les premiers Ardennais étaient des hommes demi-sauvages et appartenant à un peuple encore dans l’enfance de la civilisation. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, 1861, p.22)
- (Collectivement) Ensemble des enfants.
- Le seul aspect de la femme révèle qu’elle n’est destinée ni aux grands travaux de l’intelligence, ni aux grands travaux matériels. Elle paie sa dette à la vie non par l’action mais par la souffrance, les douleurs de l’enfantement, les soins inquiets de l’enfance ; […]. — (Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau , Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e éd.))
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résonance
- Propriété de résonner que possèdent certains objets, certains milieux.
- […] elle croyait percevoir des sonneries de clairon, le vacarme que son père faisait, le matin, en se levant, la résonance de ses éperons dans le corridor, la porte qu’il n’avait jamais pu s’habituer à refermer doucement — (Georges Simenon, La Fenêtre des Rouet, La Jeune Parque, 1945)
- Tu veux essayer ? dit Harry Mitchell, en abattant son verre XXL de martini sur une table basse dotée d'une belle résonance et en s'efforçant de prendre un air de bouledogue – très convaincant, je l'admets. — (Jack Douglas, Manuel érotico-culinaire judéo-japonais et Comment élever des loups, traduit de l'anglais, Éditions Wombat, 2016, chapitre 18)
- (Physique) Propriété d’un corps d’entrer en vibration quand il est soumis à une excitation convenable.
- Les supports élastiques peuvent être constitués par des lames vibrantes dont on connaît la période propre, ce qui permet de préestimer la vitesse de rotation à laquelle sera observée la résonance. — (Eugène F. Giboin, Aide-mémoire Martinenq des constructions navales, 1958)
- (Chimie) Méthode ayant pour objet de décrire mathématiquement la répartition des électrons dans une entité moléculaire à liaisons délocalisées par une combinaison des répartitions électroniques dans des structures hypothétiques à liaisons localisées.
- (Musique) Prolongation de la durée d’un son.
- Effet qui se répercute dans les esprits collectivement.
- Il évitait de donner trop de résonance à une affaire criminelle.
- Je lui ai parlé de son père, cette fameuse Jambe de bois qui eut sa minute de résonance dans l’histoire intime des événements de Février. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- Effet qui se répercute dans l'être d'une personne.
- Au moment où ces suicides ont eu lieu, cette vision politique ou philosophique du passage à l’acte l’a parfois emporté sur le reste. Plus tard, d’aucuns se sont interrogés sur la manière dont ces désillusions étaient entrées en résonance, pour chacun d’eux, avec des failles infiniment plus intimes. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- Être ému par la souffrance de l'autre, ressentir soi-même de la souffrance parce qu'il souffre, être joyeux lorsqu'il est en joie et triste lorsqu'il est affligé relèvent de la résonance émotionnelle. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 40)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.