Dictionnaire des rimes
Les rimes en : omniprésence
Que signifie "omniprésence" ?
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- Fait de la systématique présence de quelqu'un, fait que quelqu'un soit automatiquement présent
- Faculté d'être partout en même temps, proche de l'ubiquité.
- L'exploitation des registres paroissiaux de Jerez de la Frontera, ville espagnole située en Andalousie près du port de Cadix, démontre notamment l'exubérance de la vie sous l'Ancien Régime, mais aussi l’omniprésence de la mort. — (L'Europe des XVIIe et XVIIIe siècles : textes et documents, sous la direction de François Cadilhon & Laurent Coste, Presses Universitaires de Bordeaux, 2008, p. 125)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "omniprésence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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inintelligence
- Manque d’intelligence, de clairvoyance.
- Une bise, reste de l’hiver, avait déniché, on ne sait où, des feuilles mortes qui couraient après elle, s’arrêtant net quand elle s’arrêtait, avec l’inintelligence de vieilles dames qui veulent rejoindre le tramway. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 144)
- Pour vous fourrer le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate, Éminence, il fallait que vous soyez aveuglé non par l’inintelligence mais par la passion. Alors, là est la question : la passion est-elle le lot d’un prêtre ? — (Léon Degrelle, Lettres à mon cardinal, Éditions L'Europe réelle, 1975, p. 170)
- codominance
-
éloquence
- Don de la parole, talent de bien dire, d’émouvoir, de persuader, art d’entraîner.
- Ainsi l’éloquence, dans la bouche d’un Orateur vertueux, rend les hommes justes, & dans celle du méchant rend les autres comme lui. L’un fait le bonheur des peuples, l’autre est la peste des nations. — (J. Beauvais, L'art de bien parler et de bien écrire en français, Paris : chez Valade, 1773, page 33)
- L'éloquence n'est pas dans la quantité des choses dites, mais dans leur intensité. — (Antoine Albalat, L'art d'écrire enseigné en vingt leçons (sixième leçon), 1899)
- La bouche grasse, les pommettes rouges, les yeux injectés de bourgogne, Guillaume-Adolphe Porcellet célébra la grève, la sainte grève!… Avec une rare éloquence, il parla des exploiteurs de peuples, des affameurs de pauvres. — (Octave Mirbeau, Le gamin qui cueillait les ceps, dans La vache tachetée, 1918)
- Quand nous ne pouvons plus penser, nous nous sauvons par l’éloquence. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 153)
- Ce prologue le fatiguait, mais il ne pouvait l’écourter. L’éloquence fait partie de la fonction ; et il en avait trop complaisamment composé les périodes pour se priver de la satisfaction de s’entendre les phraser et de jouir de ces cadences étudiées. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- S’il a peu d’affinités avec l’impénétrable Robespierre que tous ces jeunes queutards traitent d’eunuque, il est fasciné en revanche par l’éloquence de l’avocat Danton qui n'a pas son pareil pour retourner un auditoire hostile. — (Alain Bouzy, La loi de la guillotine : La véritable histoire de la bande d'Orgères, Le Cherche-Midi, 2016, part. 4, chapitre 1)
- (Par extension) Qualité de ce qui produit ou peut produire sur l’auditeur ou le spectateur les mêmes effets, les mêmes impressions que l’éloquence.
- Les femmes ont un inimitable talent pour exprimer leurs sentiments sans employer de trop vives paroles ; leur éloquence est surtout dans l'accent, dans le geste, l’attitude et les regards. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Ce fut un mouvement respectueux plein de cette vive éloquence particulière au geste et qui surpasse celle des plus beaux discours. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Dans ce domaine, la maussade arithmétique vous a des éloquences qu’on ne saurait contredire. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le canon grondait en avant de nous, comme un orage lointain ; nous entendions cela depuis Toul ; ce n’était pour moi qu’une sorte d’éloquence. Nul parmi nous ne savait rien de la guerre ; […]. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 9)
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croissance
- (Biologie) Fait ou action de croître ou de grandir.
- Cet ouvrage présente les connaissances actuelles sur l’écophysiologie du pois protéagineux : développement végétatif et reproducteur, croissance en condition non limitante, nutrition azotée. — (Nathalie Munier-Jolain, Agrophysiologie du pois protéagineux, 2005, page 19)
- […] ; parmi les écotypes, la croissance de la luzerne maritime sur les plages de la plaine orientale et du plantain des sables sur celles de la Balagne, est conditionnée par la teneur locale de la salinité du sol ;[…]. — (Fernand Ettori, Corse: écologie, économie, art, littérature, langue, histoire, traditions populaires, éditions C. Bonneton, 1979, page 250)
- L’ossification de membrane concerne la plus grande part de la voûte et de la face. La croissance des os de la voûte répond à l’augmentation du volume de l’encéphale sous-jacent. — (Jean Nauwelaërs, Radiopédiatrie : guide pratique, Heures de France, 1999, page 80)
- Sa croissance lente lui donne toujours une allure d’arbuste ou de petit arbre un rien contrarié. En cas de conditions extrêmes de froid ou de vent, il a même tendance à se « bonsaïfier ». — (Serge Schall, Jardiner en terrain sec, Larousse, 2016, page 41)
- Fait d’augmenter, de se développer, de propager.
- La croissance de cette ville est remarquable.
- (Mathématiques) Pente d’une courbe dont on qualifie l’évolution.
- Cette fonction a une croissance positive.
- (Économie) Augmentation sur le long terme de la production de biens et de services d’une économie, qui se mesure généralement année par année grâce au PIB.
- Il est convaincu que le retour de la croissance est une bonne nouvelle alors que la croissance signifie seulement de plus en plus de production vaine, « une immense accumulation de marchandises » (Karl Marx), une montagne d’objets supplémentaires pour nous ensevelir. — (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 27.)
- Nous devons rompre avec le mythe de la croissance économique, et avec l’idée qu’elle est la solution pour réduire les inégalités. C’est faux, c’est même l’inverse. La croissance détruit les écosystèmes comme les humains. — (Delphine Batho, Delphine Batho : « La décroissance est une société du plus, pas du moins », propos recueillis par Gaspard d’Allens et Hervé Kempf, Reporterre, 2 avril 2021 → lire en ligne)
- Quand on parle d’hypercroissance, on parle de plusieurs années de suite avec des croissances à plus de 100 %. — (Michel Offerlé, Patrons en France, 2017)
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enfance
- Première partie de la vie de l’être humain, précédant l’adolescence.
- Jadis, aux temps lointains de ma jeunesse, aux temps de mon enfance à jamais disparue, je me réjouissais en arrivant pour la première fois dans un endroit inconnu… — (Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
- De ma tendre enfance je ne parlerai pas. […]. Eussé-je autrement décidé que je me garderais du ridicule qui s’attache à quiconque fait un sort aux minuties du premier âge. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, 1942, page 15)
- Ma grand-mère a des principes, elle est le cadre rigide et clair de mon enfance, celui sur lequel on s'appuie, à l'opposé de l'agitation trouble de l'hôtel. Pas de bruit le dimanche chez mamie, pas de vélo, la table est un lieu de silence, pas une friterie de gare. — (Sylvia Kristel, Nue : Dans l'ombre du fantasme, écrit avec Jean Arcelin, Le Cherche-Midi, 2006)
- État de celui qui est enfant, qui se comporte comme tel.
- De sa bouche lisse, Amédée souriait, repris par l’hébétude de l’enfance. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- être, tomber ou retomber en enfance, se dit d’une personne âgée qui n’a plus l’usage de la raison, se dit aussi d’une personne qui retrouve l’exubérance de sa jeunesse.
- Elle me l’avait écrit en effet, et il fallait que j’eusse perdu un peu la tête pour l’oublier. Ce fut l’opinion du domestique, car il me regarda d’un air qui disait : « Monsieur Bonnard est tombé en enfance », et il se pencha sur la rampe de l’escalier pour voir si je ne me livrerais pas à quelque action extraordinaire. Je descendis raisonnablement les degrés et il se retira désappointé. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 204.)
- Les litanies de saint Antoine de Padoue que sa petite-fille vient lui réciter aux trois Angelus ont seules la vertu de calmer la grand-mère en enfance qu'on ne voit pas, cachée qu’elle demeure dans sa chambre, mais comme l’âme de la maison, on la devine partout présente. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 276)
- (Sens figuré) Commencement, début.
- Les monuments qui nous restent de cette époque lointaine, attestent que les premiers Ardennais étaient des hommes demi-sauvages et appartenant à un peuple encore dans l’enfance de la civilisation. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, 1861, p.22)
- (Collectivement) Ensemble des enfants.
- Le seul aspect de la femme révèle qu’elle n’est destinée ni aux grands travaux de l’intelligence, ni aux grands travaux matériels. Elle paie sa dette à la vie non par l’action mais par la souffrance, les douleurs de l’enfantement, les soins inquiets de l’enfance ; […]. — (Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau , Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e éd.))
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hanse
- (Moyen Âge) Au Moyen Âge, association des marchands d'une région, telle qu'il s'en forma dans les ports et les villes de l'Europe du Nord.
- C'est à Paris que la civilisation a germé, […], que se sont fondées la hanse pour les marchands, imitée en Allemagne, et la basoche pour les clercs, imitée en Angleterre, […]. — (Victor Hugo, Paris, 1867, chap. 2, §. 3, Nouvelle édition augmentée, Arvensa Éditions, 2014, p. 16)
- (En particulier) (Absolument) La hanse germanique ou teutonique, ou absolument, la Hanse, association de cités marchandes commerçant dans la Baltique et la mer du Nord, du XIIe au XVIesiècle.
- Le réveil [à Lübeck] fut un enchantement ; nous nous trouvions face à face avec le fantôme évoqué d'une des cinq villes hanséatiques qui gouvernaient deux mers, soldaient des armées, entretenaient des généraux et soudoyaient une demi-douzaine de rois. — (Albert Vandal, En karriole à travers la Suède et la Norwège, 1876)
- Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,Jeté par l’ouragan dans l’éther sans oiseau,Moi dont les Monitors et les voiliers des HansesN’auraient pas repêché la carcasse ivre d’eau ; — (Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre, 1871)
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efficience
- (Philosophie) Capacité d’une cause à produire un effet.
- (Industrie) Rapport entre les résultats obtenus et les ressources utilisées pour les atteindre.[2] Caractère de ce qui est efficace (qui atteint un objectif) et qui produit le maximum de résultats avec le minimum d’efforts, de moyens.
- Elle jugeait important tout ce qu'elle entreprenait. L'éducation américaine, la hantise de l'efficience avaient exercé sur elle leurs ravages. — (Edmonde Charles-Roux, Oublier Palerme, Grasset, 1966)
- Le risque avec un adolescent qui désobéit à ses parents en restant devant son écran jusqu'à pas d'heure est une baisse d’efficience scolaire, parce qu'il ne fait pas ses devoirs et ne dort pas assez ; […]. — (Antoine Alaméda, Parler à ses enfants, Éditions Odile Jacob, 2005, page 380)
- C’est le principe même de la démarche qualité qui, appliquée au domaine commercial, donne naissance à la notion d'efficience de la production commerciale. — (Christophe Benaroya, Henri Lagrasse, L’efficience commerciale en B to B, Éditions EMS, 2010, page 122)
- auzances
- amance
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antécédence
- État de ce qui est antécédent.
- Mais ceci ne devrait pas laisser croire à une antécédence du changement intérieur et faire du changement extérieur la/une conséquence du renforcement interne […] — (Joseph Morsel et al.; « L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat… », 2007)
- (Astronomie) Se dit de la marche en apparence rétrograde des planètes de l’est à l’ouest.
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désaccoutumance
- Action de se désaccoutumer.
- L’incarcération en elle-même n’engendre qu’un sevrage physique, c’est-à-dire une désaccoutumance du corps à l’égard des effets de la drogue. — (Pascal Hachet, Psychologue dans un service d’aide aux toxicomanes, 2012)
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garance
- (Botanique) Plante herbacée à feuilles verticillées, lancéolées et accrocheuses, et à fruits charnus, dont une variété, la garance des teinturiers (Rubia tinctorum), fournit une matière colorante rouge.
- (Botanique) Variété tinctoriale de cette plante, synonyme de garance des teinturiers (espèce de plantes).
- Par surcroît, la garance, devant la concurrence écrasante de l’alizarine artificielle, a perdu 60 % de sa valeur et ne rémunère plus ses frais de culture; […]. — (La ramie, nouveau textile soyeux: communication présentée à la Société des sciences industrielles de Lyon, dans la séance du 14 février 1877, par M. Léger, Lyon : Imprimerie Storck, 1877, page 4)
- La garance est une plante de couleur vert clair aux feuilles effilées, rugueuses et collantes. — (Karin Delaunay-Delfs, Teintures naturelles: Plus de 130 recettes expérimentées et partagées, 2012)
- (Par extension) Couleur rouge vif que l’on tire de la plante du même nom.
- Une étoffe teinte en garance.
- Le jeune homme bouleversait toute une pile de vêtements posée sur les rayons d’une armoire et finissait par atteindre le pantalon de garance qu’il devait revêtir pour arriver en tenue à sa nouvelle garnison. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, 1911, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 1, page 1022)
- Un dur sur la besogne, son garçon ; il posait la garance et les épaulettes, et, en arrivant sur le champ, il s’y mettait plus fort que personne. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 173)
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obéissance
- Action de celui, de celle, qui obéit.
- Franz fit un signe de tête indiquant qu’il se rendait à l’invitation générale plutôt par obéissance pour les ordres de l’honorable société que dans l’espoir de réussir. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Disposition à obéir, habitude d’obéir, soumission d’esprit aux ordres des supérieurs.
- Mais ne savais-je pas bien que les tyrans de tout genre allaient reprendre espoir dans ces jours de malheur où l’obéissance passive était restaurée ? — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937)
- Peut-être parce que, depuis le XIe siècle, la seule théorie politique de l'islam a été celle de l’obéissance passive à toute autorité de facto, le gouvernement par consentement reste un concept inconnu : l'autocratie a été la véritable et, pour l'essentiel, l'unique expérience. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.38)
- (Parfois) Domination, autorité.
- Il a réduit, il a rangé cette province sous son obéissance.
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omniscience
- Science de toute chose. Note : S’employait surtout, en termes de théologie, en parlant de Dieu. On l'emploie aussi dans un sens ironique pour se moquer des prétentieux, cuistres, etc.
- Ce pamphlet contre l’homme que Diderot n’osa pas publier, le Neveu de Rameau ; ce livre, débraillé tout exprès pour montrer des plaies, est seul comparable à ce pamphlet dit sans aucune arrière-pensée, où le mot ne respecta même point ce que le penseur discute encore, où l’on ne construisit qu’avec des ruines, où l’on nia tout, où l’on n’admira que ce que le scepticisme adopte : l’omnipotence, l’omniscience, l’omniconvenance de l’argent. — (Honoré de Balzac, La Maison Nucingen, 1838)
- Ah ! répondit le baron après une longue pause, si tu sais cela, tu es en effet l’esprit du mal, et, comme le disent les moines, tu as l’omniscience. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
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recense
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de recenser.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de recenser.
- Il ne cherche pas à décanter, à ventiler, ni à trancher absolument ; il recense, il confronte ou déconfronte les avis, les positions respectives, de manière à prospecter en tout sens l’espace d’interprétabilité. — (Henry Duméry, Imagination et religion, 2006, page 166)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de recenser.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de recenser.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de recenser.
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expérience
- Connaissance des choses, acquise par l’usage du monde et de la vie.
- Sur les réseaux sociaux, la « vanlife » (vie en van), regroupe une communauté grandissante, partageant expériences et bons plans. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 8)
- Ce n'est pas par raison qu'un pilote agit avec mesure: il le fait instinctivement, avec d'autant plus de naturel qu'il a de l'expérience et de ce fait, une tendance à ne rien risquer. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- La jeunesse connaît ces privilèges : Qui saurait la confondre ? L’expérience, cette béquille pour éclopés de la vie, ne vient point alourdir le survol de ses certitudes. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 26)
- Le maire sortant de Bordeaux Alain Juppé (UMP) a présenté lundi sa liste pour les élections municipales, qu’il a voulue « équilibrée » en y associant « l'expérience » de sortants à « deux tiers de nouveaux candidats » […]. « Ce n’est pas une liste de partis », a souligné devant la presse M. Juppé, en précisant qu’il avait souhaité « associer l'expérience et la nouveauté » […].. — (L'Express, 21 janvier 2008)
- La validation des acquis de l’expérience (VAE), mise en place en 2002, est souvent présentée comme une réforme de consensus. Son principe est, il est vrai, séduisant : faire reconnaître sous forme de diplômes ou de certifications l’expérience acquise au cours de la vie professionnelle et sociale. — (Le Monde diplomatique, octobre 2007)
- Épreuve instituée pour étudier la façon dont se passent les phénomènes naturels et rechercher les lois qui les régissent, en les reproduisant artificiellement.
- Un célèbre Académicien a déjà tenté cette expérience , & j'ai lieu de croire que la répétant & opérant avec tout le soin qu'elle exige, nos résultats seront à-peu-près les mêmes. — (Résultat des Expériences & Observations de MM. De Ch… & Cl… sur l'Acier fondu, dans le Journal de physique, de chimie, d'histoire naturelle et des arts, juillet 1788, , vol.33, p.46)
- De nombreuses expériences m'avaient convaincu que le régime végétarien était celui qui me convenait le mieux et me donnait la plus grande résistance physique. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- L’expérience consista à faire disparaître un dé à jouer en acajou dans une salle d’expérience de l’Université du Texas afin qu'il réapparaisse dans un laboratoire de GeoTricks, quelques kilomètres plus loin. — (Christian Ost, « Un dé en acajou a disparu », dans Un dé en acajou a disparu et autres nouvelles économiques : Nouvelles, Éditions Quadrature, 2011)
- (En particulier) Essai pratiqué avec le matériel réduit d’un laboratoire dans un but scientifique ou industriel.
- Rentré en Russie, Pavlov […] découvrit les nerfs réglant la sécrétion pancréatique et réalisa son expérience classique sur l'alimentation fictive. — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, p.13, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953)
- Au sein de chaque groupe, tous les participants étaient complices avec l’expérimentateur, sauf un, dénommé le sujet. L’expérience visait à observer comment ce dernier allait réagir au comportement des autres. — (Henri-Pierre Maders, Animer une équipe projet avec succès: les meilleures pratiques au service des chefs de projet, Éditions Eyrolles, 2012, p. 145)
- (Spécialement) (Néologisme) (Anglicisme) (Souvent en apposition) Situation vécue considérée comme exceptionnelle ou marquante.
- L'expérience poker au Casino de Montréal — (La Presse, 13 janvier 2008)
- Vivez l'expérience de l’Opéra de Montréal — (Voir, 12 avril 2007)
- (Philosophie) Acquisition de connaissances par l’épreuve des choses, soit au moyen des sens, soit au moyen de la conscience (par opposition à raison ou à raisonnement).
- Pour échapper au monisme de Parménide, Aristote eût pu faire remarquer que l'expression « L'Être est » est vide de sens, car aucune expérience vécue ne correspond à la saisie de l'être en soi : nous n'appréhendons que des « étants ». — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd.1966)
- Le caractère de l’homme se reconnaît donc, et s’explicite alors, en fonction des données de sa programmation totale, qui s’appellent son expérience. Expérience, qui porte l’action et comprend la pensée. — (Bélanger, Henri, Place à l’homme, Hurtubise HMH, Montréal, 1972)
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obligeance
- (Soutenu) Disposition à se montrer obligeant, serviable.
- Il eut le soin de se faire donner, par le Directeur-général des Postes, un mot qui recommandait silence et obligeance au directeur du Havre. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Ne me raccompagnez pas, je trouverai bien le chemin. Il le trouva, en effet, grâce à l’obligeance d’une sœur souriante et muette qui l’extrayit des cuisines, où il s’était fourvoyé, pour le conduire jusqu’à la lourde porte bardée de ferrures. — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 6)
- Sa générosité n’est pas faiblesse ; son obligeance ne dépasse pas les obligations normales et naturelles ; aucune arrière-pensée en son comportement. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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médisance
- Action de médire, de dire du mal de quelqu'un ou de quelque chose qui est réel dans le but de lui nuire. Ne pas confondre avec calomnie qui est dire du mal, sans fondements, de quelqu'un dans le but de lui nuire.
- Si l’absinthe est amère, la médisance est douce, — surtout quand la médisance est de la belle et bonne calomnie. — (Alfred Delvau, Les Heures parisiennes, 1865)
- Il fuyait ces longs papotages où tout le monde, par la médisance savamment distillée, était habillé pour l'hiver. — (Georges-Patrick Gleize, La Vie en plus, Albin Michel, 2012)
- Aujourd’hui, vous suivez votre voie, sans vous occuper des médisances. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 14 décembre 2022, page 16)
- Si les patriciens du "livre d'Or" ne se réunissent plus sur le Broglio pour causer des affaires de l’État […], ils se rassemblent du moins dans les élégants cafés du voisinage pour y échanger entre eux ces mille bruits du monde, ces menus propos, ces grosses médisances et ces petites calomnies qui partent de tous les coins de Venise pour se rendre à la place Saint-Marc, d'où ils retournent se répandre par la ville, revus, corrigés et augmentés comme une seconde édition. — (Louis Énault, Alba, Librairie L. Hachette & Cie, 1860, p. 4)
- Propos désavantageux.
- Cette histoire est peut-être une médisance, mais elle a tous les caractères de la vraisemblance : nous la rapportons comme on nous l’a racontée. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Tout en ouvrant l’oreille aux médisances, la dévote fermait les yeux sur les coquetteries de ses hôtes soigneusement appareillés par le duc, […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- […] le marquis de Pezay, jouissait à ce titre de toute son amitié; il l’avait gagnée durant la querelle de M. Necker avec Turgot, en lançant contre ce dernier et ses amis, un déluge de plaisanteries, de petits vers, de médisances et de calomnies. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T. 2, 4, 1833)
- (Sens figuré) (Collectivement) Les gens médisants.
- Faire taire la médisance.
- La médisance ne l’a point épargné.
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luminescence
- Émission de lumière par un corps non chauffé.
- On admet que cette luminescence visible résulte de plusieurs phénomènes. — (Jo Perez, Matériaux non cristallins et science du désordre, 2001)
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pitance
- (Vieilli) Portion de pain, de vin, de viande, etc., qu’on donne à chaque repas dans les communautés religieuses.
- Elle apportait de temps en temps quelque pitance au misérable pénitent, regardait par le trou s’il vivait encore. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- Si on avait permis aux catholiques d’assurer, sous le contrôle de l’État bien entendu, la pitance des curés, beaucoup de difficultés eussent été évitées. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- (Par extension) Ce qu’il faut pour la subsistance d’une personne.
- Certain chien, qui portait la pitance au logis. — (La Fontaine, Fables, VIII, 7)
- On m’apporta ma pitance, que je commençai à expédier avec beaucoup d’appétit. — (Lesage, Gil Blas)
- Il mangeait une maigre et puante pitance, faite de créton et d’eau sale qu’on lui apportait le matin, dans une écuelle de grès ébréché. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- Chose curieuse que le degré de socialisme déjà établi en France ! L’État vous contraint à des économies, vous associe malgré vous, vous donne par là une pitance congrue quand vous êtes invalide ; vous êtes traité en mineur incapable de pourvoir à votre vieillesse. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- Je ne demande pour tous gages que la niche et la pitance. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- La voiture de Bullit nous porta rapidement jusqu’au pâturage où un bétail misérable cherchait sa pitance dans l’herbe sèche et les épines. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
- (Sens figuré) Ce qui est susceptible de satisfaire un besoin.
- D’autres cherchent pitance à travers l’amas des revues en loques et des volumes dépareillés (car la bibliothèque du Torrent ressemble un peu trop à celle d’Alexandrie après l’incendie). — (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, page 147)
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complaisance
- Action de s’accommoder au sentiment, au goût de quelqu’un pour lui plaire.
- Comment l’amant prime-t-il sur le mari ? moins par la passion, le plus souvent, que par l’assiduité et la complaisance, en flattant la fantaisie. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, page 83)
- — Voulez-vous avoir la complaisance de m’indiquer un pharmacien ? dit-elle. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Sa voix monotone me narrait, avec une complaisance affreuse, la mort, dans le souterrain du palais du gouverneur, de plusieurs familles et d’une ribambelle d’enfants. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt : II, La Revue de Paris, 1920 ; Les Éditions G. Crès et Cie, Paris, 1922, p. 25)
- Sa froideur a, pour moi, tant d’attraits, qu’elle me brûle et me glace. J’ai beau savoir qu’au fond de ce regard, tout est calcul et complaisance, où qu’il m’entraîne, je le suivrai. — (Francis Carco, L’Amour vénal, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 16)
- Il était peu habituel que ces étreintes s’accomplissent dans le recueillement, elles étaient presque toujours un spectacle pour un ou deux gamins qui attendaient leur tour de la complaisance de la victime. — (Marcel Aymé, La Jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 124.)
- Ayez cette complaisance-là pour lui.
- Avoir de grandes complaisances pour quelqu’un.
- Indulgence excessive.
- Véronique Nahoum-Grappe, qu’on ne peut soupçonner de complaisance envers les hommes et qui a fort bien dénoncé les violences des miliciens serbes avinés en Bosnie, lors des viols de guerre, a aussi évoqué « le violeur enivré (qui) s’endort avant de commettre son crime ». — (Le Papier de Verre, bulletin de l’URSA (Unité pour la recherche et les soins en alcoologie), Centre hospitalier des Quatre-Villes, Saint-Cloud, n° 54, janvier 2020, page 3)
- Plaisir, satisfaction, en parlant des personnes qu’on estime, qu’on aime, des choses dans lesquelles on se complaît.
- La reine le regarda dès lors avec une complaisance qui pouvait devenir dangereuse pour elle, pour le roi son auguste époux, pour Zadig et pour le royaume. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, IV. L'envieux, 1748)
- Parfois, quand tous ces grotesques tapaient à bras raccourcis sur la République, on voyait ses yeux rire sans que ses lèvres perdissent leur moue d’homme grave. Sa façon recueillie d’écouter, sa complaisance inaltérable lui avaient concilié toutes les sympathies. On le jugeait nul, mais bon enfant. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 97)
- Libre dès lors de tout souci, il s’examina dans la glace avec une certaine complaisance. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Elle s’imagine déjà veuve, non sans une certaine complaisance. — (San Antonio, Réflexions définitives sur l’au-delà , S-A 9 , Fleuve noir, 2000)
- Regarder avec complaisance, avec un œil de complaisance.
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malchance
- Mauvaise chance, suite de mésaventures, revers dus à un hasard malheureux.
- Quelle ne fut pas notre malchance: le générateur de notre poste, qui est escamotable, […], lorsqu'il n'est pas nécessaire de recharger les accumulateurs, se coinça sur son rail de sortie: […]. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Quelle malchance persistante! — C’est une malchance d’être arrivé ce jour-là.
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indolence
- Disposition à éviter tout effort, toute peine.
- Appuyée sur le dos du siège et légèrement inclinée, la tête de ce brave père restait dans une pose dont l’indolence peignait un calme parfait, un doux épanouissement de joie. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le ciel trop doux, le soleil trop resplendissant, l’air où traînait comme un souffle de langueur, qui invitait à l’indolence et à la volupté très lente, […] — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- On aurait pu se croire dans un fumoir anglaisNous sirotions à deux un breuvage irlandaisQui donnait à chacun une diction pâteuseUne douce apathie, une indolence heureuse. — (François Morel, Fumoir anglais, 2006)
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persévérance
- Qualité ou action de celui qui persévère.
- Ce principe de la philosophie cartésienne « je pense, donc je suis », est ce que les adversaires du cartésianisme ont attaqué avec le plus de persévérance ; et cela se conçoit, car ce principe admis, l'autorité de la conscience et de la raison s'ensuit nécessairement. — (Jules Simon, Introduction de : « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- Une telle persévérance, sans garantie de succès, forçait le respect. — (Antoine Bello, Les Producteurs, 2015 ; édition Blanche, 2015, p. 226)
- Car ce que la persévérance nous aide à atteindre à la fin, ce qu'elle nous aide à atteindre toujours, c'est l'estime de soi. — (Mustapha Fahmi, La leçon de Rosalinde, éditions La Peuplade, Chicoutimi (Québec), 2018, p. 98)
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élance
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de élancer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de élancer.
- Au milieu des barques de pêcheurs piquetant le lac, des voiliers dont l’absence de vent laisse les voiles faseiller, au milieu des hors-bord qui tirent les amateurs de ski nautique, le canot de la police commence à faire gronder son moteur et s’élance. — (Jacques Ouvard, Le Caillou dans la vitrine, Librairie des Champs-Élysées, 1980, chapitre VII)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de élancer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de élancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de élancer.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.