Dictionnaire des rimes
Les rimes en : offense
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "offense".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
- andance
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défiance
- Sentiment de celui qui se défie de quelqu’un, de quelque chose, ou de lui-même.
- Las enfin de voir mes instances inutiles, je fis servir ; alors ils se décidèrent à accoster, bientôt même ils montèrent à bord sans défiance. — (Voyage de Dumont d’Urville autour du Monde, raconté par lui-même)
- Depuis le commencement de 1820, Cadiz est, aux yeux du gouvernement d’Espagne, en état de suspicion et de défiance. — (Anonyme, Espagne. - Cadiz et Gibraltar, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- L'université de Paris a provoqué souvent les défiances de Rome. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- Pour sonder son frère, Aristide, qui n’osait paraître inquiet ouvertement, se contenta de lui demander :— As-tu lu mon article d’hier ? Qu’en penses-tu ?Eugène eut un léger mouvement d’épaules.— Vous êtes un niais, mon frère, répondit-il simplement.— Alors, s’écria le journaliste en pâlissant, tu donnes raison à Vuillet, tu crois au triomphe de Vuillet.— Moi !… Vuillet…Il allait certainement ajouter : « Vuillet est un niais comme toi. » Mais en apercevant la face grimaçante de son frère qui se tendait anxieusement vers lui, il parut pris d’une subite défiance. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99-100)
- Les bourgeois d’une place eussent-ils voulu capituler, que la garnison se gardait contre eux et leur interdisait l’accès des tours et des courtines. C’est un système de défiance adopté envers et contre tous. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Proverbial) Défiance est mère de sûreté, pour éviter d’être trompé, il faut ne pas donner légèrement sa confiance.
- (Désuet) Défi, action de défier.
- On annonça qu’un héraut du comte de Ravenstein venait d’entrer dans la cour du château, apportant les défiances de son maître. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Dans un geste de défiance envers Donald Trump, engagé dans une lutte sans merci pour faire annuler sa défaite électorale, le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a félicité Joe Biden et Kamala Harris pour leur victoire électorale et a demandé aux républicains de cesser leurs manœuvres pour tenter de renverser le résultat du scrutin. — (Normand Lester, McConnell se rend. Fin de la sédition Trumpienne?, Le journal de Québec, 16 décembre 2020)
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contingence
- Qualité de ce qui est contingent ; probabilité de survenance.
- Les méthodes statistiques qui peuvent être employées pour la comparaison des profils sont celles du chi carré, du % d'accord, du coefficient de contingence, du coefficient de corrélation tétrachorique ou ennéachorique. — (J. Vilminot, « Les méthodes de validation du Rorschach », dans Psychologie clinique et projective, 1964 n° 17-18, p. 77)
- (Philosophie) Possibilité qu’une chose arrive ou n’arrive pas ou qu’un être existe ou n’existe pas.
- La contingence implique l’admission d'une cause indéterminée, n’expliquant pas plus un effet qu’un autre, ne fournissant aucune solution déterminée du problème (...) — (Alfred Fouillée, Esquisse d’une interprétation du monde, 1927).
- (Familier) (Au pluriel) Ce qui peut advenir ou non.
- C'est pourquoi hier, rue Lafayette, à cinq heures et demie, en pleine averse, les passants contemplaient avec surprise cet employé modèle répandant dans la rue ruisselante de pluie toute l'eau de son tonneau d'arrosage. L'arroseur de la rue Lafayette entend donner le bon exemple et s'acquitter de son devoir sans s'occuper des contingences. — (Pierre Esperbe, Des histoires de Paris, L'Harmattan, 2005, p.65)
- A l'opposé de George Sand qui s'élevait volontiers au-dessus des contingences et, sévère pour les erreurs des autres, était pleine d’indulgence pour ses propres erreurs, s’absolvait de ses chutes en planant, Musset avait une grande puissance de contrition et, par sa nature, était « mea-culpiste ». — (Maurice Donnay, Musset et l'amour, Éditions Flammarion, 1926, p. 42)
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audience
- (Vieilli) Attention donnée à la personne qui parle.
- Pourrais-je avoir un moment d’audience ?
- Sa vanité de jeune homme l’avertissait bien, de temps à autre, que le silence continu dans lequel il se renfermait avec délice n’était pas fait pour augmenter sa réputation d’homme aimable ; mais il était si étonné, si transporté, qu’il n’avait pas le courage de donner une audience sérieuse au soin de sa gloire. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Réception où l’on admet quelqu’un dans le but de l’écouter.
- Nous eûmes dans la matinée une audience publique du vice-roi. […]. Il nous reçut poliment , accorda au capitaine la relâche , et aux passagers la permission de se promener en ville. Après l’audience nous fîmes des visites militaires et nous revîmes dîner à bord. — (Évariste de Parny, « Lettre à son frère, de Rio-Janéiro, septembre 1773 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, page 212)
- (Spécifiquement) (Diplomatie) Réception d'un ambassadeur par les autorités politiques du pays dans lequel il est en poste dans un but de courtoisie ou afin de soulever un point de politique étrangère. L'acceptation d'une audience par les autorités politiques donne lieu à la préparation d'un dossier d'audience en ambassade afin de préparer l'ambassadeur. Au terme de l'audience, un rapport est rédigé.
- (Droit) Séance d’un tribunal, d’une commission d’enquête, dans laquelle les juges écoutent les débats.
- Sera-t-il jugé en audience publique ou à huis clos ?
- L’audience est levée.
- (Vieilli) (Par extension) Ceux à qui on donne audience, ou qui assistent à une audience. On dira plutôt auditoire aujourd’hui, (note : Au Québec ce sens est resté)
- Toute l’audience en fut scandalisée, en fut émerveillée.
- Ensemble des personnes exposées à un média, considéré quantitativement.
- En cette fin de XIXe siècle, « L’Usine » tient sa ligne éditoriale et son business-model, mais n’a pas encore trouvé son audience. — (Thibaut de Jeagher, « L’Usine nouvelle a 120 ans », dans L'Usine nouvelle, n° 3266, 15 décembre 2011, page 8)
- L’audience d’une émission de radio ou de télévision.
- Nom de certains tribunaux d’Espagne.
- L’audience nationale est la plus haute instance pénale espagnole.
- (Vieilli) Administration qui résidait dans les colonies espagnoles ou, par extension, les provinces gouvernées par ces administrations.
- L’audience de Panama.
- Il fallut s’adresser à l’audience de Los Reyes.
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inélégance
- Défaut d’élégance.
- L’inélégance de son style.
- Herbert est puceau : l’intrigue pourrait se résumer à l’inélégance de ce mot qui encombre notre héros. — (Les inrockuptibles, numéros 298 à 304, 2001)
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élance
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de élancer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de élancer.
- Au milieu des barques de pêcheurs piquetant le lac, des voiliers dont l’absence de vent laisse les voiles faseiller, au milieu des hors-bord qui tirent les amateurs de ski nautique, le canot de la police commence à faire gronder son moteur et s’élance. — (Jacques Ouvard, Le Caillou dans la vitrine, Librairie des Champs-Élysées, 1980, chapitre VII)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de élancer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de élancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de élancer.
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défense
- Action de défendre, de se défendre.
- Pourquoi porter des chapeaux et des vêtements, quand la pigmentation de la peau est la meilleure défense contre le soleil des tropiques […]? — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Et l’avarice, considérée comme un péché par l’Église catholique, est devenue le signe d’une défense intelligente contre la surconsommation. — (Alain Rey, Les radins savent gérer leur argent, dans 60 millions de consommateurs, hors-série n° 151, octobre-novembre 2010)
- S’armer pour la commune défense, pour sa propre défense.
- Être dans le cas de légitime défense.
- (Militaire) Action ou manière de défendre une place, un poste, etc., de s’y défendre.
- Belgrade est une ville ouverte, car son ancienne forteresse turque ne peut pas être considérée comme un ouvrage de défense moderne. — (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
- La ville avait la réputation d’être imprenable ; son château s’élevait à l’est et la ceinture de murailles qui entourait la cité venait s’y attacher; des portes, des bastions, des fossés formaient un respectable appareil de défense. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
- Nos grandes places de guerre, Strasbourg et Metz, les véritables boulevards de notre défense, n'avaient été ni armées, ni approvisionnées. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 124)
- Après le « mur murant » de 1786, les fortifications de 1840 ont été démolies pierre par pierre, et la terre de leurs glacis à servi à combler les fossés de défense dont on l'avait tirée. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 243)
- Faire une belle défense, résister longtemps à quelque proposition, à quelque sollicitation, etc.
- (Politique) Gestion de l’armée et de la marine.
- Le ministère de la Défense.
- Dépenses de défense.
- (Au pluriel) Fortifications, ce qui sert à garantir, à couvrir une place.
- Les bases des tours visigothes sont carrées ou ont été grossièrement arrondies pour recevoir les défenses du Ve siècle. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Démolir les défenses d’une place.
- (Eaux et forêts) Ce bois est en défense: Il est en tel état de force qu’on n’a plus besoin d’empêcher les bestiaux d’y aller.
- (Droit) Action de défendre quelqu’un contre une accusation soit en justice, soit dans les rapports sociaux.
- La défense de sa cause.
- Prendre la défense de l’accusé.
- Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
- On ne voulut point écouter ma défense.
- (Droit) Ce qu’on répond, par écrit et par ministère d’avoué, à la demande de sa partie.
- Donner, fournir, faire signifier ses défenses.
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décadence
- Dégradation, abaissement général des valeurs, des comportements que reconnait une société, un peuple ou un pouvoir politique comme étant la norme à devoir respecter.
- … ouvrez vos cellules de marbre et laissez partager votre repos à un frère fatigué, qui aimerait mieux avoir à combattre cent mille païens que d’être témoin de la décadence de notre ordre sacré ! — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Cependant, le caractère vraiment ornemental et architectural des armoiries, qui ne tolérait pas une représentation des objets sous leur forme parfaitement naturelle, se conserva […] jusqu’au milieu du 16e [siècle]. Depuis, les bonnes traditions allèrent s’affaiblissant, jusqu’au 19e qui a été témoin de la décadence complète de cet art vénérable, dont il semble qu’on eût oublié même les principes les plus élémentaires. — (Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : précédé d’un Dictionnaire des termes du blason, tome 1 (A–K), G. B. van Goor Zonen, Gouda, 1884)
- Sommes-nous donc dans une époque d’irrémédiable décadence ? Plus nous approchons de la fin de ce siècle, plus notre décomposition s’aggrave et s’accélère, et plus nos cœurs, nos cerveaux, nos virilités vont se vidant de ce qui est l’âme, les nerfs et le sang même d’un peuple. — (Octave Mirbeau, Le Tripot aux champs, Le Journal, 27 septembre 1896)
- Bismark jugea tout autrement. La République devait causer, à son avis, la décadence définitive des Gaules alors que le quasi-absolutisme germanique maintiendrait la prééminence allemande. Les événements de 1914 ont tranché le différend. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, p. 27)
- Le pays des terribles Cadets de Gascogne, le pays de madrés, des malins, des finauds, des habiles, […] ce pays là ne serait plus qu’un pays de hongres, voué à la décadence et à la destruction ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Dégradation, disparition, offense.
- L’humanité avait-elle les moyens de prévenir ce désastre de la guerre dans les airs ? Question oiseuse, aussi oiseuse que de demander si elle aurait pu empêcher la décadence qui transforma l’Assyrie et Babylone en des déserts arides. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 409 de l’édition de 1921)
- On s’accorde à signaler la décadence progressive de l’élevage du mouton en Russie. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (En particulier) (Histoire) Derniers siècles de l’empire romain.
- Les Romains de la décadence.
- Les poètes latins de la décadence.
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exubérance
- Production excessive.
- L'exploitation des registres paroissiaux de Jerez de la Frontera, ville espagnole située en Andalousie près du port de Cadix, démontre notamment l’exubérance de la vie sous l'Ancien Régime, mais aussi l'omniprésence de la mort. — (L'Europe des XVIIe et XVIIIe siècles : textes et documents, sous la direction de François Cadilhon & Laurent Coste, Presses Universitaires de Bordeaux, 2008, p. 125)
- Exubérance de végétation.
- (Sens figuré) Exubérance de mots, d’images, d’idées.
- Peut-être eût-on pu lui reprocher une exubérance de gestes qui n'était pas du meilleur goût, il avait une façon de se camper qui sentait son matamore. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Absolument) Tempérament excessif, en parlant des personnes.
- Cet homme est fatigant par son exubérance.
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condescendance
- Complaisance qui fait qu’on se rend aux sentiments, aux volontés de quelqu’un. Mais depuis le XIXe siècle, le sens a glissé vers la 2e définition[1].
- Mme de Rênal s’était trouvée assez de sens pour oublier bientôt, comme absurde, tout ce qu’elle avait appris au couvent ; […] Avec l’apparence de la condescendance la plus parfaite, et d’une abnégation de volonté, que les maris de Verrières citaient en exemple à leurs femmes, et qui faisait l’orgueil de M. de Rênal, la conduite habituelle de son âme était en effet le résultat de l’humeur la plus altière. Telle princesse, citée à cause de son orgueil, prête infiniment plus d’attention à ce que ses gentilshommes font autour d’elle, que cette femme si douce, si modeste en apparence, n’en donnait à tout ce que disait ou faisait son mari. Jusqu’à l’arrivée de Julien, elle n’avait réellement eu d’attention que pour ses enfants. — (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830)
- […], je vais vous remettre les deux lignes ; vous les porterez au grand homme en l’assurant d’une entière condescendance à ses désirs ; mais à une condition. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 337 de l’édition Houssiaux de 1855)
- Delouche nous offre à chacun la goutte, mais il n’y a qu’un verre et nous buvons tous dans le même. On me sert le premier avec un peu de condescendance, comme si je n’étais pas habitué à ces mœurs de chasseurs et de paysans… — (Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913)
- Bienveillance mêlée d’un léger mépris ; comportement distant, presque hautain, arrogant, ou qui pourrait être ressenti comme tel.
- Oh ! l’ignorance ! murmura le savant, et il ajouta tout haut avec ce ton de condescendance doctorale particulier aux disciples d’Esculape : mon ami, je cueille des simples que je collectionne, afin de les classer dans mon herbier ; […]. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- Puis, dans la songerie de Clotilde, la figure de sa grand’mère Félicité s’évoquait. Celle-ci venait la visiter de temps à autre, avec une condescendance de parente puissante, qui est d’esprit assez large pour pardonner toutes les fautes, quand elles sont cruellement expiées. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIV)
- Il saluait chapeau bas tous ceux qui appartenaient à une classe sociale supérieure à la sienne, il traitait avec mépris ou condescendance ses inférieurs, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
- En Afrique, un Blanc qui adresse la parole à un Noir n’a plus la condescendance raciste des colonisateurs d’antan ; désormais c’est bien plus violent. Désormais, il a le regard apitoyé du prêtre qui administre l’extrême-onction à un condamné à mort. — (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 141)
- Lorsqu’il gémit et dans mon cou laissa tomber sa tête, porté enfin, sur et dans mon ventre, j’en conçus avec étonnement, une fugitive condescendance. — (Marie Darrieussecq, Claire dans la forêt, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 2000, page 13)
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révérence
- Respect profond, vénération.
- J’omettais de le dire par bon goût, bienséance, convenance et révérence. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 245)
- Le seul Arsène André, l'instituteur des Hautes Héez, ne craint pas le potentat, et M. Hector a échoué pour l'amener à plus de révérence, […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- J'avais d'abord préparé une longue introduction dédiée à Aristote et Galien. Je voulais que mon émerveillement pour ces grands hommes soit fortement exprimé. Trop souvent on m'avait fait reproche d'irrespect pour les Anciens. Et pourtant la révérence qu'ils m'inspirent est tout à fait sincère. — (Jean Hamburger, Le Journal d'Harvey, 1983)
- (Religion) Titre d’honneur qu’on donne à certains religieux.
- S’il plaît à Votre Révérence, ajouta Dennet, un prêtre ivre était venu rendre visite au sacristain de Saint-Edmond…– Il ne plaît pas à Ma Révérence, répondit l’ecclésiastique, qu’il y ait eu là un animal tel qu’un prêtre ivre, ou, s’il y en a eu, qu’un laïque le dépeigne comme tel. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Mouvement du corps qu’on fait pour saluer, en s’inclinant, pour les hommes; ou en pliant les genoux, pour les femmes.
- Oui, ça n’est pas tout ; aujourd’hui une dent, demain une oreille ; s’ils pouvaient trouver une sauce pour manger nos fressures comme celles des veaux, ils mangeraient du chrétien ! dit la vieille Bonnébault, qui montra son profil menaçant au comte quand il passa, lui lança un regard mielleux et lui fit la révérence. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre sixième)
- Tout mon sang afflua au cerveau. Elle me fit sa révérence, et, quand je relevai la tête, elle était très rouge, et elle avait des yeux! Ah! ces yeux! — (Léopold de Sacher-Masoch; Don Juan de Kolomea in « Contes Galiciens », traduction anonyme de 1874)
- Au bout de deux mois, c’est à peine si je suis en état de faire une révérence à trois glissades. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- Les girls saluaient en ployant les genoux, ainsi que des petites filles qui font la révérence et en envoyant des baisers. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- auzances
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autodéfense
- Défense personnelle, défense faite par soi-même contre une agression.
- Dans les villages, les mechtas, des volontaires issus de toutes les couches sociales, s'organisaient eux-même en groupe d’autodéfense pour repousser les attaques des tueurs. — (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, page 22, France-Empire, 1963)
- (Familier) Légitime défense, autorisation légale et immédiate de se défendre, y compris en employant des moyens qui seraient interdits en d’autres circonstances.
- Ils diraient que, même quand une arme ne sert pas à attaquer quelqu’un, c’est un instrument d’autodéfense, qui ne sert donc que l’intérêt personnel. — (Veronica Roth, Divergente I, 2011 ; traduit de l’anglais américain par Anne Delcourt, 2014, page 76)
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bienséance
- Convenance de ce qui se dit ou se fait avec ce qui est dû aux personnes, à l’âge, au sexe, à la condition, et avec les usages reçus, les mœurs publiques, le temps, le lieu, etc. Qui correspond à l'idée qu'un groupe social se fait de la morale, du bien, du beau et de l'honnête.
- PHILINTEIl est bon de cacher ce qu’on a dans le cœur.Serait-il à propos, et de la bienséance,De dire à mille gens tout ce que d’eux, on pense ? — (Molière, Le Misanthrope, 1666)
- «Il faut faire comme les autres»: maxime suspecte, qui signifie presque toujours: «il faut mal faire» dès qu'on l'étend au-delà de ces choses purement extérieures, qui n'ont point de suite, qui dépendent de l'usage, de la mode ou des bienséances. — (La Bruyère, Les Caractères, 1688)
- Je crois qu’il est bon d’avertir ici que bien qu’il y ait dans Esther des personnages d’hommes, ces personnages n’ont pas laissé d’être représentés par des filles avec toute la bienséance de leur sexe. La chose leur a été d’autant plus aisée qu’anciennement les habits des Persans et des Juifs étaient de longues robes qui tombaient jusqu’à terre. — (Racine, Esther, Préface, 1689)
- (…) En Amérique, où nous ne dépendons que de nous-mêmes, où nous n’avons plus à ménager les lois arbitraires du rang et de la bienséance, où l’on nous croit même mariés, qui empêche que nous ne le soyons bientôt effectivement et que nous n’anoblissions notre amour par des serments que la religion autorise ? — (Prévost, Manon Lescaut, 1731)
- Braver toujours les bienséances est d’une âme abjecte ou corrompue ; en être esclave dans toutes les occasions est d’une âme petite. — (Joubert, Pensées, essais et maximes, 1838)
- Je n'estime pas ces originaux-là. D'autres en font leurs connaissances familières, même leurs amis. Ils m'arrêtent une fois l'an, quand je les rencontre, parce que leur caractère tranche avec celui des autres, et qu'ils rompent cette fastidieuse uniformité que notre éducation, nos conventions de société, nos bienséances d'usage ont introduite. S'il en paraît un dans une compagnie ; c'est un grain de levain qui fermente qui restitue à chacun une portion de son individualité naturelle. Il secoue, il agite ; il fait approuver ou blâmer ; il fait sortir la vérité ; il fait connaître les gens de bien ; il démasque les coquins ; c'est alors que l'homme de bon sens écoute, et démêle son monde. Je connaissais celui-ci de longue main. — (Diderot, Le neveu de Rameau, éd.1891)
- (…) moi je vous dis: pour les porcs, tout est porc !C'est pourquoi les exaltés et les humbles, qui inclinent leur cœur, prêchent ainsi: "Le monde lui-même est un monstre fangeux."Car tous ceux-là ont l'esprit malpropre; surtout ceux qui n'ont ni trêve ni repos qu'ils n'aient vu le monde par derrière, - ces hallucinés de l'arrière-monde!C'est à eux que je le dis en plein visage, quoique cela choque la bienséance : en ceci le monde ressemble à l'homme, il a un derrière, - ceci est vrai !Il y a dans le monde beaucoup de fange: ceci est vrai ! mais ce n'est pas à cause de cela que le monde est un monstre fangeux! — (Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, 1883, trad. H. Albert, 1898)
- La tyrannie des bienséances. — (Jean Guéhenno, Jean-Jacques, 1950) [1]
- Cela choque la bienséance, blesse les bienséances, est contraire à la bienséance.
- Il sait ce que demande, ce que prescrit, ce que veut la bienséance, ce que veulent les bienséances.
- Il l’a fait par bienséance. Connaître les bienséances. Observer les bienséances.
- Les règles, les lois de la bienséance. Se mettre au-dessus des bienséances. Cela est contre la bienséance.
- Ne pas s'écarter de la bienséance. L’oubli des bienséances. Une ignorance grossière des bienséances.
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attirance
- Charme particulier de certaines choses ou de certains êtres qui attire à eux les gens ou les bêtes.
- L’attirance de la mer.
- L’attirance d’un maître.
- Chaque fois que nos regards se croisaient, je ressentais une attirance physique. — (Nathalie Daussy, Mon univers, 2008)
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excroissance
- (Médecine) Sorte de tumeur qui se forme sur quelque partie extérieure du corps de l’homme ou de l’animal.
- Il lui est venu au visage une excroissance qu’il a fallu extirper.
- Excroissance charnue.
- (Par extension) Tumeur des arbres, des plantes.
- Les mycocécidies sont, le plus souvent, des tuméfactions diffuses, épaississant et déformant l'organe attaqué (par exemple la « hernie » du Chou […]). Quelques mycocécidies sont, cependant, de véritables galles, c'est-à-dire des excroissances nettement délimitées et de forme plus ou moins définies. — (Alexandre Guilliermond & Georges Mangenot, Précis de Biologie végétale, Paris : chez Masson & Cie, 1941, 2e éd, 5e tirage, 1960, p. 498)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par extension) Développement volumineux parasitaire.
- (Jeux) Petit bout arrondi d'une pièce de puzzle qui s'imbrique dans le creux d'une autre pièce.
- Les quatre pièces formant les coins du puzzle complet se repèrent par leur absence d'excroissance ou de creux sur deux côtés contigus — (La boite à puzzle, Histoire du puzzle)
- Corps secondaire qui croît vers l'extérieur d'un corps principal.
- Le sanglier est représenté avec une courte crinière de poils dressés, ainsi qu'une paire d'excroissances faciales ressemblant à des défenses, typiques des adultes mâles de l'espèce. — (AFP, La plus ancienne peinture rupestre au monde découverte dans une grotte indonésienne, radio-canada.ca, 14 janvier 2021)
-
assistance
- Présence. — Note : Il est surtout usité en parlant de la présence d’un officier public ou d’un ecclésiastique dans quelqu’une des fonctions de leur ministère.
- On lui donne tant pour son droit d’assistance, pour son assistance. Les chanoines ont un droit d’assistance aux enterrements, aux offices, etc.
- (Courant) Public ou ensemble des personnes assemblées en un lieu.
- Les musiciens tirèrent de leurs instruments un air brutal et voluptueux qui, aussitôt, pénétra l'assistance d'une fiévreuse pâmoison. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Dans la rue, un son de cor a éclaté, un air de chasse… Apparemment, quelque piqueur de grande maison, debout près d’un comptoir de cabaret, les joues gonflées, la bouche impérieusement serrée, l’air féroce, émerveille et fait taire l’assistance. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- S'accompagnant de son gimbri, il nous chante, d'une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d’interminables mélopées, que l’assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 33)
- Aide, secours.
- Le conseil général du Gard […] est toujours « allé de l’avant ». Il institua l’assistance aux familles nombreuses avant même le vote d’aucune loi en ce sens. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Religion) Dans quelques ordres religieux, état ou province où se trouve celui qui assiste le général ou le provincial de son ordre.
- L’ordre des jésuites a tant de provinces sous l’assistance d’Italie.
-
becquetance
- Nourriture, aliment.
- Deux fois par jour, Dorgius se chargeait d’aller aux cuisines chercher notre becquetance, escorté par un homme de garde, jugulaire au menton. — (Jean Galtier-Boissière, Mémoires d’un Parisien - Volume 1, 1960)
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phosphorescence
- (Biologie, Chimie) Propriété qu’ont certains corps de dégager de la lumière dans l’obscurité, sans chaleur ni combustion sensible.
- Les biphores (salpa) sont des mollusques marins d’une forme très bizarre […]. Depuis assez longtemps, l’attention des naturalistes voyageurs avait été attirée sur ces animaux, dont la phosphorescence se fait remarquer même au milieu des vagues de feu de l’Océan intertropical. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, p.509)
- Propriété qu’ont quelques corps d’émettre de la lumière quand ils ont été soumis à un rayonnement lumineux ou quand ils ont subi certaines actions mécaniques.
- La phosphorescence du sulfure de zinc après éclairement par la lumière bleue.
- Phosphorescence de la mer, phénomène lumineux que l’on observe la nuit sur la mer et qui est dû surtout à une multitude d’animalcules répandus à sa surface.
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croyance
- Connaissance considérée comme irréfutable sans qu’elle soit basée sur des preuves.
- C’est donc à l’acheteur […] à ne pas s’endormir sur la croyance d’une ophtalmie extérieure ou motivée par un semblant de lésion, car dans ce temps pourrait se dissiper la vraie fluxion, […]. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Un des aspects courants de la sottise humaine est cette croyance, que l’on découvre chez tant d’honnêtes imprévoyants, que tout durera, à peu de chose près, comme nous voyons les institutions et les choses aujourd’hui. — (Louis Thomas, Arthur de Gobineau, inventeur du racisme (1816-1882), Paris : Mercure de France, 1941, page 123)
- Au Québec, depuis les années cinquante, la croyance en la réincarnation est passée d’un petit 5 % à plus de 30 %. — (Pierre Cloutier, À la recherche de l’âme, dans Le Québec Sceptique, n° 35, automne 1995, page 38)
- (Plus ordinairement) (Religion) Une telle connaissance affirmée dans une religion.
- Le livre de M. Charles Baudelaire intitulé Les Fleurs du Mal est un défi jeté aux lois qui protègent la religion et la morale. […]. A côté de ces pièces et de quelques autres où l’immortalité de l’âme les plus chères croyances du christianisme sont mises à néant, il en est d’autres qui sont l’expression de la lubricité la plus révoltante: […]. — (Rapport de la Direction Générale de la Sûreté publique du 7 juillet 1857, au Ministre de l’Intérieur)
- Non, je n’ai plus d’illusions ; mais j’ai mieux : j’ai des croyances et une religion. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Au point de vue religieux les Berbères sont des musulmans de surface, dont le vernis islamique ne recouvre que très imparfaitement leurs croyances primitives. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 43)
- Oui, l’agonisant est plutôt esprit que matière ; voilà pourquoi, à l’heure suprême, les hommes les plus athées sont revenus aux croyances éternelles et aux vérités de révélation. — (Hubert Lauvergne, Les Forçats, J.-B. Baillière, 1841, édition Jérôme Millon, 1991, page 60)
- (Par extension) Opinion, dans tous domaines, ayant le caractère d’une conviction intime.
- […]; ce champignon parasite est réputé une maladie contagieuse par les cultivateurs , et sa persistance dans les champs où il s’est montré une première fois, vient à l’appui de leur croyance. — (Louis Graves, Précis statistique sur le canton d’Auneuil, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais : chez Achille Desjardins, 1831, page 80)
- Mais la géniale synthèse de Maxwell, si elle a changé lʼidée que l’on se faisait de la nature des ondes lumineuses, a laissé intacte la croyance, commune dès lors à tous les physiciens, que la lumière est formée d’ondes où l’énergie est répartie de façon continue. — (Louis de Broglie; La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ? Séance de l'Académie des Sciences, du 25 avril 1953)
- Il convient cependant de se montrer prudent dans la mesure où une croyance ancestrale faisait de ces haches des « pierres de tonnerre » tombées du ciel les soirs d’orage. Souvent découvertes à l’occasion des labours, elles étaient précieusement conservées et déposées sous le seuil des maisons ou à la base des toits. — (Pierre-Louis Augereau, Angers mystérieux, Éditions Cheminements, 2000, page 77)
- En tant que sceptiques, nous avons observé qu’en général les gens tiennent à leurs croyances pour des raisons liées à certains besoins émotionnels. — (Louis Dubé, L’argument déterminant et les théories du complot, dans Le Québec sceptique, n° 67, automne 2008, page 5)
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luisance
- Qualité de ce qui luit.
- Dans un sonnet plein de grâce, le prisonnier [le Tasse] supplie une chatte de lui prêter la luisance de ses yeux pour remplacer la lumière dont on l’a privé. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, tome VI, Le Tasse)
- Rien ne me troublait plus que de voir mes pattes de mouche échanger peu à peu leur luisance de feux follets contre la terne consistance de la matière : c’était la réalisation de l’imaginaire. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 121)
- Ils s’arrêtaient devant chaque antiquaire, collaient leurs yeux aux devantures obscures, distinguaient, à travers les grilles, les reflets rougeâtres d’un canapé de cuir, le décor de feuillage d’une assiette ou d’un plat en faïence, la luisance d’un verre taillé ou d’un bougeoir de cuivre, la finesse galbée d’une chaise cannée. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, pages 96-97)
- Évitant de mettre en avant l’éclat des métaux et le caractère menaçant des formes, Jed avait utilisé un éclairage neutre, peu contrasté, et photographié les articles de quincaillerie sur un fond de velours gris moyen. Écrous, boulons et clefs à molette apparaissaient ainsi comme autant de joyaux, à la luisance discrète. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 48)
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observance
- Pratique d’une règle, exécution de ce que prescrit une règle, et souvent une règle religieuse.
- Les observances ne sont pas les mêmes pour une paysanne qui moissonne, pour une ouvrière à quinze sous par jour, pour la fille d’un petit détaillant, pour la jeune bourgeoise, pour l’enfant d’une riche maison de commerce, pour la jeune héritière d’une noble famille, …. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Magie des apparences qui me fait parler du train accoutumé de notre vie, alors que le fond même en était changé à jamais ! Étais-je donc la dupe de cette observance de nos habitudes ? Ne savais-je pas qu’au milieu de tant de choses coutumières, j’apportais un cœur nouveau ? — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, pages 168-169)
- Dans ses discours, il défendit avec force cette thèse que la stricte observance des lois religieuses doit s'accompagner, pour devenir méritoire, de la pratique de la justice et de l'amour du prochain, envers les juifs comme envers les non-juifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Médecine) Degré de concordance entre le comportement d’un individu et les prescriptions médicales qu’il a reçues.
- (Par extension) Cette règle, cette loi religieuse.
- (Religion) Observances légales, pratiques ou cérémonies que prescrit la loi de Moïse.
- Je surpris, j'effarouchai en marquant tout de suite, sans ostentation, mais nettement, mon éloignement des observances religieuses. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, page 78)
- (Religion) Ordre religieux où la règle monastique s’observe strictement.
- Religieux d’étroite observance, (Religion) religieux d’une maison qui observe la règle plus strictement que les autres maisons du même ordre.
- Observance de saint François.
- Le recueillement, le silence, le calfeutré de cette maison, évoquaient un couvent de stricte observance, mais rendu aimable par un confort qui ne fait pas fi de la terre. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 50)
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référence
- Action de référer ou de renvoyer d’une chose à une autre, à un texte, à une autorité.
- Vous vous sentirez des âmes de dandy en montant le superbe escalier Napoléon III qui mène vers le lounge proprement dit, appelé le Salon Rouge en référence à la couleur des banquettes aux formes origamiques. — (Petit Futé Paris 2017)
- Ce dictionnaire contient beaucoup de références d’un article à un autre.
- Cet ouvrage d’histoire est très intéressant, mais l’auteur aurait eu intérêt à indiquer ses références.
- La référence qu’il donne est fausse.
- (Par extension) Chose ou personne qui fait autorité ; étalon.
- Les bancs d’essai automatiques de dosage des protéines dans les céréales seront vérifiés globalement à l'aide de farines de référence. — (L’audit de la métrologie dans le cadre des certifications de systèmes de management, Collège Français de Métrologie & Lexitis Éditions, 2014, page 10)
- C'était ma sœur tout craché : elle ne pouvait pas rester sérieuse. Il fallait à tout prix qu’elle désamorce les tensions avec des références de geek. — (Jenny Fischer, Next Stop : 1re escale, tome 1, Éditions 12/21 (Univers Poche), 2017, chap. 2)
- Il est une référence dans son domaine.
- Ouvrages de référence, ouvrages faits pour être consultés, tels que dictionnaires, recueils, etc.
- Témoignages de personnes pouvant donner des renseignements sur quelqu’un qui est en quête d’un emploi, qui propose une affaire.
- Il se présente avec les meilleures références.
- (Commerce) Échantillonnage qui donne une idée de la marchandise proposée.
- Un album de références.
- (Commerce) Variétés de produit, d’articles et de marques qu’un magasin propose en rayon et qui constitue son assortiment.
- L’accroissement de la longueur des linéaires s'est accompagné d'une plus grande diversité des références: progression de 11% dans les hypers et de 9% dans les supers. — (Pierre Mora, Les vins de marque: avec 25 études de cas, Éditions Dunod, 2008, page 62)
- (Programmation) Valeur permettant d’accéder en lecture ou en écriture à une donnée située en mémoire principale ou ailleurs.
- Les références ne sont pas comme des pointeurs en C : vous ne pouvez pas effectuer d’opération arithmétique de pointeurs sur celles-ci, ce ne sont pas des adresses mémoires, etc. — (Qu'est ce qu'une référence ?)
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signifiance
- (Littéraire) Signification.
- Au final donc, l’argent, pour Simmel, n’est que « le moyen, le matériau ou l’exemple nécessaires pour présenter les rapports qui existent entre d’une part les phénomènes les plus extérieurs, les plus réalistes, les plus accidentels, et d’autre part les potentialités les plus idéelles de l’existence, les courants les plus profonds de la vie individuelle et de l’histoire. Le sens et l’ensemble se résume à ceci : tracer, en partant de la surface des évènements économiques, une ligne directrice conduisant aux valeurs et aux signifiances dernières de tout ce qui est humain ».
- (Linguistique) Fait d'être signifiant, d'avoir une signification ; caractère de ce qui signifie, de ce qui est un signe.
- La signifiance n’est pas forcément inhérente à la forme, et peut résulter de l’absence d’opposition sémantique qui crée la signification : ainsi le subjonctif français serait signifiant toutes les fois qu’on peut l’opposer à l’indicatif […] mais non quand il est régi, c’est-à-dire obligatoire, et qu’aucune autre forme verbale ne saurait figurer à sa place.
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survivance
- (Histoire) Droit ou faculté de succéder à une personne dans sa charge après sa mort.
- Il avait un gouvernement, et le roi lui en accorda la survivance pour son fils.
- Il fut reçu en survivance.
- Lettres, brevet de survivance.
- (Courant) Ce qui survit d’un passé révolu.
- Dans une région, n’existent pas uniquement des représentants de la flore caractéristique. D’anciens occupants ont pu laisser des survivances ; […]. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 77)
- (Littéraire) Maintien en vie.
- Tant que l’homme ne fut pas capable de produire plus que le strict nécessaire à sa survivance, les vainqueurs ne pouvaient que mettre en fuite et massacrer les vaincus, et s’emparer des aliments récoltés. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste)
- Pourquoi le floriste s’interdirait-il de songer au milieu qui règle la présence d’une infiltration atlantique ici et la survivance d’une station méditerranéenne là ? — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 150)
- Survie d'un peuple dans un contexte sociopolitique défavorable. → voir Survivance
- Pour une large part de l’élite cléricale, qui se chargeait de définir les conditions nécessaires à la survivance et à l'épanouissement de la nation canadienne-française, le paysan qui abandonnait sa terre et la campagne, pour émigrer dans les centres urbains, courait le risque de la déchéance personnelle, sur les plans moral et matériel et, du même coup, contribuait au tarissement des forces vives de la nation. — (Jean Hamelin (dir.), Histoire du Québec, Edisem, 1977, page 421)
- Dès le début du XXe siècle, cette menace se précise au point où on commence à parler de survivance. Cependant, et malgré tous les efforts, il est clair que les Canadiens français, dans les années 1920-1930, ont le sentiment d'avoir perdu du terrain, puisque les mouvements visent alors à refranciser; on parle de renaissance, de recouvrer la place qui est due au français, etc. — (Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l'Université de Montréal, 2020, page 84)
- Il a abandonné l’indépendance, pour se contenter de la survivance. — (Patrick Bellerose, Québec solidaire: Manon Massé cède sa place de chef parlementaire, Le Journal de Québec, 17 mai 2021)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.