Dictionnaire des rimes
Les rimes en : nonchalance
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "nonchalance".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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ambivalence
- (Psychologie) Apparition simultanée de deux sentiments opposés : l’amour et la haine, ou encore désirer une chose et son contraire.
- Là encore, la relation à Shakespeare se joue sur un mode de l’ambivalence en ce qu’elle s’inscrit dans une tension entre une vénération à laquelle l’écrivain américain cherche à imprimer son propre rite ([…]) et une tentative d’inscrire le barde dans un processus historique en faisant référence à la Déclaration d’indépendance. — (Ronan Ludot-Vlasak, « Entre consécration et profanation. Melville et la lettre shakespearienne », dans Revue française d’études américaines 2014/4 (n° 141), page 50.)
- (Par extension) Caractère de ce qui a deux aspects, deux propriétés opposées.
- L’ambivalence et le laxisme des autorités de l’État laïque et de la nouvelle intelligentsia séculière ébranlèrent le sécularisme même. Dès l’instant […] où l’influence européenne diminua, la laïcité déclina et son attrait se volatilisa. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, 1992, p.97)
- L’ambivalence du numérique nécessite de repenser la protection des droits fondamentaux. — (Laure Kaltenbach, (directeur du Forum d'Avignon) et Olivier Le Guay (responsable éditorial du laboratoire d'idées du Forum d'Avignon), Sur les données personnelles, l’Europe peut encore gagner, Journal La Croix, 1er octobre 2014, page 24)
- La conséquence de ce complexe d’ambivalences est une série d’ambiguïtés aux niveaux différents du statut du texte littéraire, du traitement didactique de ce texte, et des fonctions de l'enseignant. — (Christian Puren, « Ambiguïtés et ambivalences dans le traitement didactique du texte littéraire dans l'enseignement de l'espagnol en France » , dans Ambiguïtés, ambivalences, textes réunis par Anne-Marie Vanderlynden, Cahiers du CRIAR n° 14, Publication Univ. Rouen-Le Havre, 1995, page 188)
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flagrance
- (Droit) Catégorie de crimes ou délits relevant du flagrant délit (c’est-à-dire où le coupable est pris sur le fait).
- Un crime se commet : s’il y a flagrance, les inculpés sont emmenés au corps de garde voisin et mis dans ce cabanon nommé par le peuple violon, sans doute parce qu’on y fait de la musique : on y crie ou l’on y pleure. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance. — (France TV Info, Champs-Elysées : ce que l'on sait de l'attaque qui a visé un fourgon de gendarmerie, 2017-06-19)
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intendance
- Fonction d’un intendant.
- Il lui a donné l’intendance de sa maison, de ses finances, de ses biens.
- (Par extension) — Cela n’est pas de son intendance.
- (Militaire) Corps chargé de tout ce qui concerne l’administration et la comptabilité de l’armée.
- […] il ne reste plus un habitant, plus une tête de bétail, plus un boisseau de grain. L’intendance ne réussit plus à pourvoir aux besoins de tous les ventres affamés dont elle a la charge. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 96)
- Les camions de l’intendance regagnent sans dignité l’arrière. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Ce soudain branle-bas de combat gagna jusqu’à l’intendance. On vit des secrétaires, cuisiniers et autres non-combattants entourer les instructeurs pour s’initier rapidement au maniement du bazooka et du mortier de tranchée, et apprendre l’art de poser une mine. — (Peter Elstob, Bastogne : la bataille des Ardennes, traduit par André Comhaire, Verviers : Gérard & cie (collection Marabout), 1970, page 51)
- Endroit où sont les bureaux de celui qui remplit la fonction d’intendant.
- (En particulier) (Histoire) Charge, fonction publique ou autre, maintenant abolies.
- L’intendance des bâtiments.
- L’intendance des menus plaisirs.
- L’intendance des vivres.
- L’intendance d’une province.
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répugnance
- Opposition naturelle, éloignement ou répulsion pour quelqu’un ou pour quelque chose.
- Ce fut donc le clergé qui, à Plassans, mena la réaction. La noblesse devint son prête-nom, rien de plus ; il se cacha derrière elle, il la gourmanda, la dirigea, parvint même à lui rendre une vie factice. Quand il l’eut amenée à vaincre ses répugnances au point de faire cause commune avec la bourgeoisie, il se crut certain de la victoire. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 88)
- L’iguane est un plat médiocre, disent les uns, cela sent le reptile. Mais si l'on peut vaincre sa répugnance, cela constitue un plat de résistance et qui vaut bien le singe rouge. Quant à moi, j'en suis très friand ; […]. — (Henri Anatole Coudreau, Chez nos indiens : quatre années dans la Guyane Française, 1887-1891, Librairie Hachette et Cie, 1895, p. 399)
- Il est vrai, […], que le juifs, plus versés que les prêtres chrétiens dans la connaissance des Écritures, étaient de redoutables controversistes, à ce point que Saint Louis manifesta sa répugnance pour les discussions entre les juifs et les chrétiens insuffisamment instruits : […]. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Sa nuit de noce n'avait pas été pour elle une nuit d'amour. Elle avait subi son époux sans ardeur et sans répugnance. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Un problème d’incontinence peut ne pas être reconnu étant donné la répugnance de la personne à parler de quelque chose d'aussi privé et d'aussi intime que la fonction urinaire. — (Patricia Gauntlett Beare & Mickey Stanley, Soins infirmiers en gériatrie: Vieillissement normal et pathologique, traduit par Françoise Hallet, De Boeck, 2005, p. 224)
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aisance
- Liberté de corps et d’esprit dans le travail, dans les mouvements, dans les manières, dans le commerce de la vie.
- Avec une aisance qui confond —une aisance, une force d’élément— il menait de front quatre livres, des pièces de théâtre, des polémiques de journal, des affaires de toutes sortes. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Mmes Daudoird et Clara Lemonnier, dont la première portait l’habit noir avec un chic et une aisance qui auraient damé le pion au clubman le plus élégant. — (Albert Vanloo, Sur le plateau, souvenirs d’un librettiste, 1913)
- L’aisance avec laquelle les poètes juifs maniaient le vers français permet de supposer que leur talent a dû s’exercer dans les genres les plus variés. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Ils manient avec une élégante aisance les mètres latins les plus compliqués et les vocables les plus choisis de la mythologie. — (Johan Huizinga, Érasme, 1924, traduction de V. Bruncel, Gallimard, 1955)
- (Par extension) État de fortune suffisant pour se procurer les commodités de la vie.
- Elle vit l’opulence & les richesses succéder à l’aisance ; & son père , avant tout cela , avoit connu le mésaise & presque la pauvreté. — (La mésalliance, dans les Contes moraux dans le goût de ceux de M. Marmontel, recueillis de divers auteurs, publiés par Melle Uncy, Amsterdam & Paris : chez Vincent, 1763, vol.2, p.399)
- Aussi, dès qu’un paysan a réalisé une minime aisance, fait-il badigeonner d’ocre la façade et les murs intérieurs de son réduit : […] — (Jean-Marie-Placide Munaret, Du médecin des villes et du médecin de campagne, mœurs et science, Paris : Germer Baillière, 2e édition refondue, 1840, page 89)
- […] moi, mon rêve est de me retirer dans quelques années d’ici, au fond de l’une de nos belles provinces mexicaines avec une modeste aisance, vous voyez que je ne suis pas ambitieux. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- Le fait, d’ailleurs, est patent, incontesté, affirmé de tous côtés : l’aisance s’est énormément développée parmi les ruraux des Côtes-du-Nord. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Histoire) Espace forestier dans lequel les villageois pouvaient tirer leur subsistance.
- Il sera permis à tous et chacun de nos sujets, manants dudit village, de sartager chaque année un demi journal d’aisance, pour y semer du dur grain et ensuite une avoine tant seulement. — (« Ordonnance portant règlement au sujet des aisances et des pâturages communs du village de Hamoir - 14 mai 1787 », dans le Recueil des ordonnances de la Principauté de Stavelot 648-1794, par L. Polain, Bruxelles : chez Emm Devroye, 1864, page 369)
- […] ; à quoi Sa Sérénissime Éminence voulant pourvoir, fait défense sérieuse à tous un chacun de sartager les voies herdales et aisances communes, comme aussi de faire fendre ni labourer en aucune manière le gazon commun, sans enseignement et permission expresse compétente, à peine d’une amende de dix florins d'or pour chaque fois, […]. — (« Ordonnance du prince-évêque de Liège Jean-Théodore de Bavière, le 9 décembre 1762 », en recueil dans le Cartulaire de la commune de Fosses, recueilli et annoté par Jules Borgnet, Namur : chez Ad. Wesmael fils, 1867)
- Aux premiers temps, l'exploitation avait comme seule et unique règle : les besoins: on ne prenait en forêt que ce qui était utile (les « aisances » ou « commodités ») et on laissait sur place tout le reste. Chacun se servait là où bon lui semblait, et coupait les arbres qui lui convenaient: la forêt était le domaine de la liberté, […]. — ( G. Plaisance, « Les caractères originaux de l'exploitation ancienne des forêts » , dans la Revue de Géographie de Lyon, 1953, volume 28-1, page 17)
- (Au pluriel) Lieu pratiqué dans une maison pour y satisfaire les besoins naturels.
- Cabinet d’aisances.
- Fosse d’aisances.
- Lieux d’aisances.
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béance
- État de ce qui est béant.
- Parmi les clientes dont mon m’avait plus spécialement confié la garde, les plus baveuses me donnaient un foutu tintouin. […]. Leurs petits vices, sévices; et leurs grandes béances à tenir toujours propres… — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 529)
- La béance du col de l’utérus peut entraîner une fausse couche.
- C’est ce que fait la psychanalyse quand elle rattache un symptôme à une béance dans la structure. — (Claude Olievenstein, L’Homme parano, Odile Jacob, 1992, page 202)
- Devant l’horreur de ces béances, mon esprit s’engourdissait et devenait silence et informe magma… — (Patrick Declerck, La psychanalyse sans illusion, par Patrick Declerck, lemonde.fr, 21 avril 2010)
- Dans un octobre, un novembre, un février mental, c’est comme si l’on retrouvait un espace inespéré, une béance. — (Philippe Delerm, Le trottoir au soleil, Gallimard, 2011, collection Folio, page 84)
- Les impressionnistes cherchaient la matière de la neige et non sa béance. — (Sylvain Tesson, Blanc, Gallimard, 2022, page 33)
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naissance
- (Famille) Venue d’un être à la vie.
- On avait bien enregistré trois décès, occasionnés par l’influenza, mais les naissances compensaient les décès. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le système de raréfaction des naissances est ici tellement ancré dans les esprits, qu’il finit par être jugé comme le signe d’une vie raisonnable. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Quoi qu’il en fût, ma naissance fut pénible. Je déchirai ma mère si cruellement que le contact de son mari lui devint un supplice. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 24)
- J’ai demandé une autorisation qui me permît de prendre le nom de ma mère, une femme excellente et respectable dont le souvenir, car je l’ai perdue trop tôt, vaut mieux que celui de mon père, à qui je dois seulement l’accident de ma naissance. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 185)
- (Famille) Origine ; extraction.
- Être de grande, d’illustre naissance.
- Naissance illégitime.
- — Mais, ma chère, un inconnu ! un homme sans naissance, un ouvrier peut-être ! dit-il d’un air suppliant à sa belle moitié. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Absolument) (Vieilli) Noblesse.
- Trois jours auparavant, à la même heure, il était heureux et fier, faisant les honneurs du château de Godesberg à la chevalerie la plus noble des environs, et maintenant, […] il se trouvait […] mêlé parmi une troupe d’hommes braves et loyaux sans doute, mais sans naissance et sans avenir. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- – Il y a dans ce pays, cinq ou six petites filles à marier, avec un million dans leur tablier : c'est de l'argent gagné dans la manufacture..., mais gagné honnêtement. Croyez-vous que ces filles sans naissance ne seraient pas fort heureuses que vous acceptassiez leurs écus ? Vous leur feriez encore beaucoup d'honneur ; vous y mettriez du vôtre, mon neveu. — (Gaston de Raousset-Boulbon, Une Conversion (1855).)
- (Par extension) Commencement.
- Et si le cyclone descend jusqu’à la terre, se forment des tornades, quelle que soit la façon dont leur naissance a lieu selon le mouvement du vent ; s’il descend jusqu’à la mer, ce sont des tourbillons qui se constituent. — (Épicure, Lettre à Pythoclès, traduction anonyme.)
- Le XVe siècle apparaît affolé, dès sa naissance. Il semble que la démence de Charles VI se propage. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Point, endroit où apparaît pour la première fois une chose qui se prolonge ensuite dans une certaine direction.
- Ce fleuve, à sa naissance, reçoit plusieurs ruisseaux qui le grossissent.
- La naissance d’une tige, d’un rameau.
- Couper une branche à sa naissance.
- La naissance de l’épaule, du mollet.
- (Architecture) Commencement, là où prend appui un objet.
- La naissance d’une colonne, le commencement du fût.
- La naissance d’une voûte, le commencement de sa courbure.
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tolérance
- Capacité à supporter un inconvénient.
- Ne pouvant régler les événements, je me règle moi-même, et m’applique à eux, s’ils ne s’appliquent à moi. Je n’ai guère d’art pour savoir gauchir la fortune et lui échapper ou la forcer, et pour dresser et conduire par prudence les choses à mon point. J’ai encore moins de tolérance pour supporter le soin âpre et pénible qu’il faut à cela. Et la plus pénible assiette pour moi, c’est être suspens ès choses qui pressent, et agité entre la crainte et l’espérance. — (Montaigne, Essais , II, 17, De la présomption, 1595)
- Condescendance, indulgence, action de supporter ce que l’on ne peut empêcher ou que l’on croit ne pas pouvoir empêcher.
- Ce n’est pas un droit, c’est une tolérance. Il ne jouit de cela que par tolérance. Il n’en jouit que par la tolérance de ceux qui le pourraient empêcher.
- (En particulier) (Politique, Religion) Fait de ne pas s’opposer à des idées, à des positions différentes des nôtres.
- Qu’est-ce que la tolérance ? C’est l’apanage de l’humanité. Nous sommes tous pétris de faiblesses et d’erreurs ; pardonnons-nous réciproquement nos sottises, c’est la première loi de la nature — (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764)
- Nos Prosélytes seront-ils intolérants pour cela ? Au contraire, ils seront tolérants par principe ; ils le seront plus qu’on ne peut l’être dans aucune autre doctrine, puisqu’ils admettront toutes les bonnes Religions qui ne s’admettent pas entre elles, c’est-à-dire, toutes celles qui, ayant l’essentiel qu’elles négligent, font l’essentiel de ce qui ne l’est point. (…) Quant aux Religions qui sont essentiellement mauvaises, qui portent l’homme à faire le mal, ils ne les toléreront point, parce que cela même est contraire à la véritable tolérance, qui n’a pour but que la paix du Genre-humain. Le vrai tolérant ne tolère point le crime, il ne tolère aucun dogme qui rende les hommes méchants. — (Rousseau, Lettres écrites de la montagne, Première Lettre, 1764)
- Un prince qui ne croit pas indigne de lui, de dire qu’il regarde comme un devoir de ne rien prescrire aux hommes dans les choses de religion, mais de leur laisser à cet égard une pleine liberté, et qui par conséquent ne repousse pas le noble mot de tolérance *, est lui-même éclairé et mérite d’être loué par le monde et la postérité reconnaissante, comme celui qui le premier, du moins du côté du gouvernement, a affranchi l’espèce humaine de son état de minorité, et a laissé chacun libre de se servir de sa propre raison dans tout ce qui est affaire de conscience. — (Kant, Qu’est-ce que les Lumières ?,1784 (in Éléments métaphysiques de la doctrine du droit) trad. Durand, 1853) → (voir infra une lecture plus proche du texte de Kant.) [3]
- [Homais] – Je veux seulement dire, répliqua-t-il alors d’un ton moins brutal, que la tolérance est le plus sûr moyen d’attirer les âmes à la religion. — (Flaubert, Madame Bovary, 1857)
- Ces bouffonneries ne sont pas bien prouvées. Ce qui l’est mieux et ce qui fut peut-être plus funeste à Boniface, c’est sa tolérance. Un inquisiteur de Calabre avait dit : « Je crois que le pape favorise les hérétiques, car il ne nous permet plus de remplir notre office. » — (Jules Michelet, Histoire de France : Moyen Âge, tome troisième, Ernest Flammarion, Paris, 1893, p. 132)
- (…) La véritable élégance est moins loin de la simplicité que la fausse ; (…) Un filet de vert sombre s’harmonisait dans le tissu du pantalon à la rayure des chaussettes avec un raffinement qui décelait la vivacité d’un goût maté partout ailleurs et à qui cette seule concession avait été faite par tolérance, tandis qu’une tache rouge sur la cravate était imperceptible comme une liberté qu’on n’ose prendre. — (Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, 1919)
- Le pape Innocent III (1193-1216) devait rompre avec cette tradition de tolérance et se faire l’inspirateur d’une politique hostile, qu’il mena avec une vigueur exceptionnelle. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Malheureusement, il n’existait aucun attachement philosophique au laïcisme et à ses valeurs de scepticisme, d’expérimentation et de tolérance, si essentielles au pluralisme politique. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- La tolérance religieuse s’exprime volontiers aujourd’hui au travers de l’expression « Toutes les religions se valent « ou, en se limitant au champ chrétien, « Toutes les confessions se valent ». — (Olivier Fatio, Pour sortir l’œcuménisme du purgatoire, page 39, Labor et Fides, 1993)
- Affichant non sans panache un athéisme militant, il appelle à en finir avec une certaine tolérance envers les religions monothéistes, intrinsèquement intolérantes et pétries de haine. — (Basile de Koch, Histoire universelle de la Pensée: de cro-Magnon à Steevy, 2005)
- (Administration, Art, Métrologie) Écart toléré dans la dimension, la quantité, etc., des marchandises fournies.
- (Numismatique) Ce que la loi permet de donner aux monnaies d’or et d’argent en plus ou en moins que le titre ou le poids réel.
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équipollence
- Équivalence.
- (Logique) Équipollence de propositions : Propriété des propositions qui reviennent, qui équivalent l’une à l’autre.
- (Politique) Équipollence des normes : Principe juridique d'organisation d'un État selon lequel il n'y a pas de hiérarchie des normes en faveur d'un niveau de pouvoir sur un autre, comme c'est le cas en Belgique.
- (Mathématiques) Propriété de deux bipoints équipollents.
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décadence
- Dégradation, abaissement général des valeurs, des comportements que reconnait une société, un peuple ou un pouvoir politique comme étant la norme à devoir respecter.
- … ouvrez vos cellules de marbre et laissez partager votre repos à un frère fatigué, qui aimerait mieux avoir à combattre cent mille païens que d’être témoin de la décadence de notre ordre sacré ! — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Cependant, le caractère vraiment ornemental et architectural des armoiries, qui ne tolérait pas une représentation des objets sous leur forme parfaitement naturelle, se conserva […] jusqu’au milieu du 16e [siècle]. Depuis, les bonnes traditions allèrent s’affaiblissant, jusqu’au 19e qui a été témoin de la décadence complète de cet art vénérable, dont il semble qu’on eût oublié même les principes les plus élémentaires. — (Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : précédé d’un Dictionnaire des termes du blason, tome 1 (A–K), G. B. van Goor Zonen, Gouda, 1884)
- Sommes-nous donc dans une époque d’irrémédiable décadence ? Plus nous approchons de la fin de ce siècle, plus notre décomposition s’aggrave et s’accélère, et plus nos cœurs, nos cerveaux, nos virilités vont se vidant de ce qui est l’âme, les nerfs et le sang même d’un peuple. — (Octave Mirbeau, Le Tripot aux champs, Le Journal, 27 septembre 1896)
- Bismark jugea tout autrement. La République devait causer, à son avis, la décadence définitive des Gaules alors que le quasi-absolutisme germanique maintiendrait la prééminence allemande. Les événements de 1914 ont tranché le différend. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, p. 27)
- Le pays des terribles Cadets de Gascogne, le pays de madrés, des malins, des finauds, des habiles, […] ce pays là ne serait plus qu’un pays de hongres, voué à la décadence et à la destruction ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Dégradation, disparition, offense.
- L’humanité avait-elle les moyens de prévenir ce désastre de la guerre dans les airs ? Question oiseuse, aussi oiseuse que de demander si elle aurait pu empêcher la décadence qui transforma l’Assyrie et Babylone en des déserts arides. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 409 de l’édition de 1921)
- On s’accorde à signaler la décadence progressive de l’élevage du mouton en Russie. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (En particulier) (Histoire) Derniers siècles de l’empire romain.
- Les Romains de la décadence.
- Les poètes latins de la décadence.
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permanence
- Durée constante de quelque chose, état de ce qui est permanent.
- Le tragique est que là, devant moi, le passé reste mort en sa permanence et permanent en son dessèchement, tache ineffaçable ou parfum irretrouvable. — (Archives de philosophie, V.39, G. Beauchesne, 1976, p.162)
- Une tradition, une erreur, dont on constate la permanence.
- Un emploi dont la permanence n’est pas assurée.
- État de celui qui reste, qui demeure longtemps dans le même lieu, en parlant des personnes.
- Vous me trouverez à mon bureau à toute heure : j’y reste en permanence.
- Je suis resté là en permanence à vous attendre.
- État d'un groupe qui ne se sépare pas, qu’elle reste en séance.
- L’assemblée s’est déclarée en permanence.
- État d'une personne qui assure la continuité d'un service public durant les congés.
- Le 28 mai, jeudi de l'Ascension, Charasse est de permanence à l'Élysée, dans l'appartement dédié à cet effet, lequel comprend un salon-salle à manger et une chambre à coucher. Ce soir-là, Gaston Defferre, le puissant patron de la fédération des Bouches-du-Rhône nommé ministre de l'Intérieur est seul place Beauveau ; Charasse l'invite à dîner. — (François d'Orcival, Le Nouveau Roman de l’Élysée: Trois siècles d'histoires de France, Éditions du Rocher, 2012)
- (Religion, Théologie) Principe, admis par les chrétiens, de la présence continuée du corps de Jésus-Christ dans l’eucharistie.
- La permanence du corps de Jésus-Christ dans l’hostie consacrée,
- Local dans lequel se tiennent constamment certaines personnes chargées d’un service public ou privé.
- La permanence d’un député.
- (Éducation) Heure sans cours dans l’emploi du temps d’un élève.
- J’ai deux heures de permanence, je vais aller faire un tour au foyer !
- (Éducation) Salle de classe spécialement aménagée pour accueillir les élèves lorsqu’ils ont un trou dans leur emploi du temps, lors de l’absence d’un professeur, lors d’une exclusion, lors d’un devoir surveillé ou après les cours en étude ou en retenue.
- Monsieur, la permanence est fermée ; ça veut dire qu’on peut rentrer chez nous ?— Non sûrement pas, on va vous trouver une autre salle.
- Ton professeur de physique n’est pas là, va en permanence.
- (Éducation) Temps et lieu dédiés à la consultation des copies corrigées de certains examens.
- Les étudiants qui souhaitent voir leur copie sont invités à se présenter à la permanence de consultation des copies organisée pour chaque UE.— (site ufr-psycho.univ-tlse2.fr → lire en ligne)
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transe
- Frayeur, angoisse très vive, appréhension d’un malheur, d’un accident.
- Sauvée par ce hasard, elle était restée blottie ainsi une heure, dans des transes impossibles à exprimer. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- (Spiritisme) État particulier d’hypnose et d’angoisse où les médiums prétendent se trouver au moment où l’esprit se manifesterait en eux.
- On appelle maintenant Derbo, le grand ministre de Mamma. Celui-là fait quelques difficultés pour accepter son incarnation. […]. La Codia scrute les visages, espère les signes avant-coureurs de la transe magique. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- (Musique) Style de musique électronique qui permet d’entrer en état de transe.
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france
- À la française, à la manière française.
- Li manĝas france.
- Il mange français.
- Li vivas france.
- Il vit à la française.
- En langue française.
- Li parolas france.
- Il parle en français.
- La libro estas france skribita.
- Le livre est écrit en français.
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résistance
- Qualité par laquelle un corps résiste à l’action d’un autre corps.
- Sa résistance à la rupture est égale à celle de la laine. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Il pressentait que l’eau triompherait des semelles sans résistance, et, sournoisement, s’infiltrerait jusqu’aux chevilles. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 9)
- Pour plus d’étanchéité et de résistance au vent, l’embarrure des tuiles plates était faite au mortier de façon très soignée. — (Jean-Louis Boithias & Corinne Mondin, La maison rurale en Basse-Normandie, page 41, éditions Créer, 2001)
- (En particulier) (Physique) La force opposée par un corps aux diverses actions qui s’exercent sur lui.
- J’allai dans la sellerie où je choisis des courroies solides dont j’éprouvai la force de résistance... […]. — (Octave Mirbeau, Le colporteur)
- La résistance de l’air. - La résistance des matériaux.
- (En particulier) (Électricité) Opposition de certains corps au passage d’un courant électrique.
- Tel est le fonctionnement de la radiosonde Bureau. Il existe aussi une radiosonde américaine, de principe un peu différent. Baromètre, thermomètre et hygromètre y commandent, non pas des déplacements d'un index sur un plateau, mais des variations de résistance dans un circuit électrique. — (Pierre Rousseau, La Terre, ma Patrie, collection "Savoir', librairie Arthème Fayard, 1947, page 338)Trois résistances. (4)
- (Par extension) (Électricité) (Électronique) Élément d’un circuit électrique qui remplit cette fonction.
- Obstacle, opposition, difficulté.
- Je voulus pousser la porte, le volet, mais je sentis quelque résistance.
- Force permettant de résister à la fatigue, endurance.
- De nombreuses expériences m’avaient convaincu que le régime végétarien était celui qui me convenait le mieux et me donnait la plus grande résistance physique. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Il a été prouvé que la privation de sommeil entraîne une baisse de la résistance aux distractibilités visuelle et auditive (Harrison et Horne, 2000b). — (Florence Guiliani, La vigilance entrepreneuriale: les antécédents liés au sommeil du dirigeant de PME, Thèse de doctorat de Gestion et management, Université Montpellier, 2016, page 102)
- (En particulier) (Médecine) Capacité de survie d’un organisme face à une maladie.
- Et tout le village bientôt, à des degrés variant selon la constitution et la force de résistance de chacun, fut en proie à des malaises étranges, symptômes inexplicables d’empoisonnement. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Défense que font les hommes, les animaux ou les micro-organismes contre ceux qui les attaquent.
- En 1240, ce jeune vicomte Raymond de Trincavel, dernier des vicomtes de Béziers, […] s’empare, sans se heurter à une sérieuse résistance, des châteaux de Montréal, des villes de Montolieu, de Saissac, de Limoux, d’Azillan, de Laurens et se présente devant Carcassonne. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Le Tors fit une belle résistance en décochant de toutes ses forces au digne fonctionnaire des coups de pied dans les jambes, […]. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Faire beaucoup de résistance, peu de résistance. - Les assiégés ont fait une belle résistance.
- Opposer une longue résistance. - Il s’est rendu sans résistance.
- (En particulier) (Agriculture, Pharmacie) Perte ou absence de sensibilité d’un parasite ou d’une maladie aux moyens de traitement.
- Les résultats obtenus sur la commune de Martigny sont assez surprenants par le maintien d’une assez bonne efficacité du tébufénozide et l’existence d’une résistance au thiaclopride et au chlorpyrifos-éthyl. — (Revue suisse de viticulture, arboriculture, horticulture, volumes 37 à 38, 2005, page 126)
- La résistance au fluvalinate, l’acaricide le plus utilisé dans la lutte contre varroa a été détectée en premier lieu en Italie (1992-1993), puis dans d’autres pays européens (1994-1996) et aux États-Unis (1996-1997), ainsi que dans d’autres pays. — (Reza Shahrouzi, La résistance de varroa aux pyréthrinoïdes en Iran, www.apiservices.com, lu le 25/06/2015)
- (Botanique) Mécanisme de défense naturelle présent à l’état latent dans une plante, qui est activé après une attaque parasitaire.
- (Sens figuré) (Familier) Fait de se faire prier longtemps avant de faire quelque chose.
- Il a offert une belle résistance à mes demandes répétées.
- (Sens figuré) Opposition aux desseins, aux volontés, aux sentiments d’un autre, ou à ses propres passions.
- Dès le lendemain du crime, je devins éperdument amoureux de Rosalie. Je songeai aussitôt à en faire ma maîtresse, mais je me heurtai à une résistance entêtée et joviale, qui exaspéra et redoubla ma passion. — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
- Aussi n’est-il pas rare de voir une bicoque résister pendant des mois à une armée nombreuse. De là, souvent, cette audace et cette insolence du faible contre le fort et le puissant, cette habitude de la résistance individuelle qui faisait le fond du caractère de la féodalité, […]. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (En particulier) Opposition armée à un envahisseur.
- D'autres seront déportés pour fait de résistance : Benoît Jean, Bombardier Gabriel, Vouaux Jean. Souvent, dans un état de délabrement physique à leur retour, ils retrouveront leur village meurtri, par l’occupation et les luttes qui y eurent lieu. — (Jean Laurain, Brû, l'histoire de mon village, Remiremont : chez G. Louis, 1997)
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recouvrance
- (Désuet) Recouvrement, action de recouvrer.
- Dame de Recouvrance, la vierge, que les catholiques invoquaient pour recouvrer la santé.
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ensemence
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe ensemencer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe ensemencer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe ensemencer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe ensemencer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe ensemencer.
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dégénérescence
- Action de dégénérer.
- L’heureuse paix du Paradou, dormant au grand soleil, empêchait la dégénérescence des espèces. — (Émile Zola, La Faute de l'abbé Mouret, 1875)
- Le cabotinage était poussé par Murat jusqu’au grotesque, et les historiens n’ont pas assez remarqué quelle responsabilité incombe à Napoléon dans cette dégénérescence du véritable esprit guerrier. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. VII, La morale des producteurs, 1908, p. 359)
- Si la dégénérescence de la race n’est encore que rarement évoquée, le risque de dépopulation par la maladie vénérienne est, en 1885, dénoncé en des termes angoissés par le professeur A. Fournier, devant ses collègues de l’Académie de Médecine. — (Alain Corbin, Les filles de noce, 1978)
- (Médecine) Action de dégénérer, en parlant d’un tissu ou d’un organe.
- Feinsold et al. ont démontré, pour la première fois en 1975, qu'au cours de la SEP il était possible de détecter en lumière anérythre une dégénérescence axonale de la couche des fibres nerveuses rétiniennes chez des patients. — (Bulletin de la Société belge d'ophtalmologie, 1982, n°199-203, page 37)
- Les facteurs génétiques sont impliqués dans la prédisposition à la dégénérescence du disque intravertébral chez certaines personnes. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, pages 22-23)
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providence
- (Vieilli) Sagesse qui prévoit et qui pourvoit.
- La providence du prince doit s’étendre sur tous ses sujets.
- Suprême sagesse par laquelle Dieu (ou une autre puissance supérieure) conduit toutes choses.
- Le mot providence dérive du latin providentia, qui signifie « prévoyance », un néologisme créé par Cicéron qui provient de pro, « en avant », et videre, « voir ». La providence est ce qui voit d'avance; c'est Dieu pour les chrétiens par exemple. La plupart des courants spirituels ou religieux la décrivent comme une action d'une volonté extérieure, transcendante à l'homme et conduisant à des fins positives, à une possible évolution. — (Christine Michaud et Thomas De Koninck, Le Petit Prince est toujours vivant, Gallimard/Édito, 2020, page 140)
- Le conspirationnisme désigne en effet, selon lui, toute une vision de l'histoire dans laquelle la providence divine a été remplacée par l'action d'autres forces, humaines, qui pilotent tous les événements significatifs du monde ; […]. — (Guillaume Cazeaux, Odyssée 2.0: La démocratie dans la civilisation numérique, Armand Colin, 2014)
- Voilà l'histoire du cruel tyran. Elle se renouvelle régulièrement sur cette planète et explique assez bien pourquoi certains Terriens demeurent sceptiques sur les effets de la divine Providence. — (Pierre Daninos, Despotes cruels et divine Providence, in Daninoscope, 1963)
- (Par extension) Dieu lui-même considéré dans sa providence. — Note : On l’écrit alors avec une majuscule.
- Varlin avait dit, le 29 avril 70, salle de la Marseillaise : « Déjà l’Internationale a vaincu les préjugés de peuple à peuple. Nous savons à quoi nous en tenir sur la Providence qui a toujours penché du côté des millions. Le bon Dieu a fait son temps, en voilà assez ; […] ». — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, page 21)
- Les décrets de la providence sont ses pensées, lesquelles constituent sa nature même, et ne sont imperscrutables que pour l'esprit fini, pour l'esprit qui ne s'est pas élevé à la pensée. — (« Deuxième introduction du traducteur », dans Philosophie de l'Esprit, tome 2, par Georg Wilhelm Friedrich Hegel, traduit pour la première fois et accompagnée de deux introductions et d'un commentaire perpétuel par Auguste Véra, Paris : chez Germer Baillière, 1869, p. CXIII)
- Ainsi, cet argent que la Providence avait si longtemps tardé à mettre entre mes mains, il fallait à tout prix m'en débarrasser au plus vite sous peine de le voir fondre comme un bloc de glace. — (Pierre Daninos, Fortune, in Daninoscope, 1963)
- (Sens figuré) Chance, bonheur.
- Du reste sa venue avait été un bienfait, et sa présence était une providence. Avant l’arrivée du Père Madeleine, tout languissait dans le pays; maintenant tout y vivait de la vie saine du travail. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 5, 2 ; 1862)
- Celui ou celle qui contribue beaucoup à la fortune ou au bonheur d'autrui ou qui songe pour lui à tout ce qui peut lui être utile ou agréable.
- Écossais jusqu'à la moelle, grand amateur du pibroch dont il joue avec conviction, serviable, jovial, toujours très actif, il est la providence des rares touristes étrangers qui visitent la résidence chérifienne. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 75)
- (Rhône-Alpes) (Vieilli) Établissement congrégationniste destiné à l’hébergement, l’éducation religieuse et la formation à un métier des enfants de familles pauvres, dans le Rhône et la Loire à partir du XVIIIe siècle.
- Les providences sont apparues au xviiie siècle dans le cadre de la lutte contre la mendicité, le vagabondage et la prostitution. La première providence de Lyon apparut en 1711 quand des dames pieuses de la Compagnie de Sainte-Françoise louèrent à Fourvière une « Maison / Hôpital de la Providence » où furent accueillies des filles de huit à vingt ans dans le besoin et risquant de tomber dans la prostitution. — (Gabriel Mas, Internat et travail chrétien au milieu du XIXe siècle in Religion et enfermements, collectif, Presses universitaires de Rennes, 2005, page 93)
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dominance
- Exercice d’une influence ou d’une action prépondérante ; état qui en résulte.
- Paul Broca est le père de la théorie de la dominance cérébrale de l’hémisphère gauche dans le langage articulé qu’il esquisse dès 1861.
- L’intérêt de la bourgeoisie étant de conserver avant tout ses prérogatives hiérarchiques de dominance [...], elle accepte bien volontiers de diffuser une culture, surtout si elle se vend. — (Henri Laborit, Éloge de la fuite, 1976, Le Livre de poche, page 50)
- Qualité de ce qui domine en importance ou en quantité.
- […] pourtant la dominance toute locale du Genêt à balai ou de la Callune ou même de la Fougère Aigle, espèces sociales de « premier plan », confère à la lande une physionomie particulière. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 126)
- (Éthologie) Suprématie hiérarchique d’un animal qui exerce une autorité sur les autres.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Biologie) Qualité d’un gène capable de s’exprimer quel que soit l’autre gène de la même paire.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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immanence
- (Philosophie) Le fait d’exister d’une manière immanente.
- Les panthéistes professent l’immanence de Dieu dans le monde. - Philosophie de l’immanence.
- L'autour est l'oiseau de l'immanence, une foudre horizontale, capable de sauts ascendants, de quasi-voltes en l'air, d'une promptitude magnifique. — (Alain Damasio, La Horde du Contrevent, 2004)
- Dans l’immanence pure de cet instant où je suis une fille de bientôt dix-neuf ans qui photographie le lieu qu'elle quitte, elle le sait, pour toujours. — (Annie Ernaux, Mémoire de fille, Folio, 2016)
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inclémence
- (Désuet) Défaut de clémence.
- Ce devait être assez, dit Denys d'Halicarnasse, pour que de telles marques d'humanité rendissent les esclaves dociles, attachés à leurs maîtres, et disposés à supporter, pendant tout le reste de l'année, l’inclémence de la fortune à leur égard. — (Robert du Var, Histoire de la classe ouvrière depuis l'esclave jusqu'au prolétaire de nos jours, Paris : Michel, 1850, volume 1, page 73)
- Rigueur excessive.
- L’inclémence de la critique.
- Des navires [...] courent obliquement, puis reviennent ; on dirait qu’ils se trouvent bien dans ce grand port d’eau douce ; ils s’y attardent et jouissent de sa paix au sortir des colères et de l’inclémence de l’Océan. — (Hippolyte Taine, Voyage aux Pyrénées, 3e édition, Hachette, Paris, 1860, page 4)
- (Par extension) Âpreté, dureté, au sujet des saisons.
- Pendant ces deux jours, l’averse ne cessa pas, mais qu’importe ? cette inclémence météorologique n’altéra en rien la grande et profonde impression de l’Océan vu. — (Alphonse Allais, « Le Pavillon des Margâts », Le Chat Noir, Paris, 1887)
- L’habitation n'est pas la seule protection qu’ait cherchée l’Homme. Son corps aussi a besoin d’être protégé, aussi bien de l’inclémence du temps que des autres dangers qui l’environnent. — (Salvator Canals Frau, Préhistoire de l'Amérique, traduit par Marc-R. Sauter, Paris : Payot, 1953, page 157)
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indifférence
- État d’une personne qui n’extériorise pas ses sentiments, ses états d’âme.
- État d’indifférence, état mental qui ne contient ni plaisir ni douleur.
- Liberté d’indifférence, état d’une âme libre de choisir entre deux partis, parce qu’aucun motif ne la fait pencher vers l’un plutôt que vers l’autre.
- Quoique l’huissier affectât cet air d’indifférence que l’habitude des affaires donne aux officiers ministériels, il fit à la cabaretière et à son mari ce clignement d’yeux qui signifie : mauvaise affaire !… — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre quatrième)
- Sachez qu’aujourd’hui seule l’indifférence est payante. — (Philippe Sollers, Éloge de l’infini, Gallimard, page 700)
- État d’une personne qui n’a aucun intérêt pour ce qui l’entoure.
- Il regardait ce paysage familier avec la même sensation d’indifférence songeuse que l'on éprouve en regardant un port inconnu, où on n'est jamais allé, où on n'ira jamais, du pont d'un navire, lors d'une courte escale. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- En donnant trop d’importance aux belles actions, on rend finalement un hommage indirect et puissant au mal car on laisse supposer alors que ces belles actions n’ont tant de prix que parce qu’elles sont rares, et que la méchanceté et l’indifférence sont des moteurs bien plus fréquents dans les actions des hommes. — (Albert Camus, La Peste, 1947)
- Faites entrer cette personne, dit péremptoirement M. Camusot dont le mécontentement perça, malgré son apparente indifférence. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- (En particulier) État d’une personne qui n’est pas sensible à l’amour.
- J’ai pitié de ceux qui vont deux à deux, enchaînés par l’indifférence. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- (Par extension) Manque total d'intérêt pour une chose.
- Quand elles se parlaient, c'était avec politesse, mais avec une mutuelle indifférence. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- L’indifférence en matière de foi était devenue de règle, car d’hostilité on n’en sentait point trop encore ; à peine sourdait-elle, peut-être, dans quelques propos sacrilèges. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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signifiance
- (Littéraire) Signification.
- Au final donc, l’argent, pour Simmel, n’est que « le moyen, le matériau ou l’exemple nécessaires pour présenter les rapports qui existent entre d’une part les phénomènes les plus extérieurs, les plus réalistes, les plus accidentels, et d’autre part les potentialités les plus idéelles de l’existence, les courants les plus profonds de la vie individuelle et de l’histoire. Le sens et l’ensemble se résume à ceci : tracer, en partant de la surface des évènements économiques, une ligne directrice conduisant aux valeurs et aux signifiances dernières de tout ce qui est humain ».
- (Linguistique) Fait d'être signifiant, d'avoir une signification ; caractère de ce qui signifie, de ce qui est un signe.
- La signifiance n’est pas forcément inhérente à la forme, et peut résulter de l’absence d’opposition sémantique qui crée la signification : ainsi le subjonctif français serait signifiant toutes les fois qu’on peut l’opposer à l’indicatif […] mais non quand il est régi, c’est-à-dire obligatoire, et qu’aucune autre forme verbale ne saurait figurer à sa place.
-
relance
- (Jeux) Action de relancer, de mettre un enjeu supérieur.
- (Par extension) (Économie, Politique) Politique de dépense publique visant à augmenter l’activité économique dans un contexte de faible croissance ou de récession.
- Québec a plus d’argent que jamais sur la table pour des projets, mais ne doit pas passer à côté de cette opportunité, plaide Steeve Lavoie, grand patron de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, pour qui la relance passe par la collaboration. — (Karine Gagnon, Québec ne doit pas passer à côté, Le Journal de Québec, 14 janvier 2021)
- Il a marqué les esprits durant son deuxième passage au pouvoir, beaucoup plus long (2012-2020) avec sa politique économique audacieuse surnommée les « Abenomics », combinant des relances budgétaires massives avec une politique monétaire ultra-accommodante, une stratégie qui perdure encore au Japon, malgré des résultats inégaux faute de réformes structurelles suffisantes. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 9 juillet 2022, page 5)
- (Commerce) (Familier) Action de recontacter un client pour qu’il achète ou pour qu’il paie ses factures.
- (Relations internationales) Impulsion nouvelle donnée à une action diplomatique.
- (Audiovisuel) Reprise de l’univers ou d’un personnage d’une saga cinématographique ou d’une série dans une nouvelle production ; par extension, cette production elle-même.
-
arborescence
- Qualité de ce qui est arborescent.
- (Sens figuré) Ramification rappelant les branches d'un arbre.
- Deux causes avaient contribué à retenir l'étudiant au lit plus tard que d'ordinaire : d'abord un froid assez vif qui recouvrait l'intérieur des vitres de la lucarne d'une épaisse couche de givre aux arborescences capricieuses, aux charmantes arabesques, illuminées et colorées par les rayons du soleil; […]. — (Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin, G.H. Cherrier, éditeur, Montréal, 1853, I, 5, page 71)
- Zarzavadjian avait appris à aimer l'univers enchevêtré des arrière-gares et des voies de triage. Tous les poteaux, les potences et les portiques et leurs signalisations suspendues. […]. Et bien entendu l'infinie arborescence des rails. — (Ian Manook, Les Temps sauvages, Paris : Éditions Albin Michel, 2015)
- (Sens figuré) Représentation de différentes informations en un décalage continu et logique les unes par rapport aux autres (à l’image de la silhouette d'un côté d’un arbre dont les branches s'étageraient en partant des plus courtes en haut et en descendant progressivement vers les plus longues).
- En effet, on a vu précédemment que le classement arborescent atteint vite ses limites : l’explorateur de document de Google Docs, basé sur des mots-clefs, est plus efficace que l’explorateur Windows basé sur une arborescence stricte. — (Guillaume Plouin, Cloud Computing : Une rupture décisive pour l'informatique d'entreprise, Dunod, 2e édition, 2011, page 207)
- L’arborescence taxinomique.
- (Théorie des graphes) Organisation des données de manière logique et hiérarchisée, utilisant une structure algorithmique d'arbre.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.