Dictionnaire des rimes
Les rimes en : muance
Que signifie "muance" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- (Musique) Passage d'un hexacorde à un autre.
- Bourgeois, dans Le droict Chemin de Musique, Genève 1550, réfute l'usage de faire une muance en montant sur ré alors qu'on l'a fait en descendant sur la.
- Lorsqu'un chant dépasse la tessiture de l’hexacorde, il faut passer d’un hexacorde à un autre, par le moyen d’une muance.
- (Droit) Droit de mutation.
- Le Plait, que les Latins appellent Placitum est un droict Seigneurial qui est dû par la mutation du Seigneur ou du possesseur de la chose qui y est sujette, ou de tous les deux ensemble, selon qu’il est stipulé: A cause dequoy is est également nommé Mutagium, et en notre langue Muage ou Muance, qui est le même droit que le Relief ou Rachat dans les Provinces de Coûtume. — (Denis de Salvaing de Boissieu, Traité du Plait Seigneurial et de son usage en Dauphiné, page 4 (imprimé dans le même volume et à la suite de) De l’usage des fiefs et autres droit Seigneuriaux, Seconde édition, Grenoble, Robert Philippe 1668.)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "muance".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
-
déshérence
- (Droit) Défaut d’héritiers naturels par suite duquel une succession revient à l’État.
- Les biens civils acquis par le condamné depuis la mort civile encourue et dont il se trouvera en possession au jour de sa mort naturelle, appartiendront à la nation par droit de déshérence. — (Code civil des Français, Livre Premier - Des Personnes, Titre Premier - De la jouissance et de la privation des droits civils)
- Une étrange contagion, en ces contrées, s’était emparée des esprits. Pas d’enfants ! Aujourd’hui, tous les biens, ici, tombent en déshérence ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Disparition de la continuité d’une organisation.
- Paul Faure disait que ces révolutions avaient été faites par des armées en déroute. C'est une vue incomplète. Il y a eu, à ce moment là une sorte de déshérence du pouvoir bourgeois. L'état capitaliste s’est effondré sous le poids de ces fautes, de ses crimes. — (Ludovic-Oscar Frossard; Pour la IIIe Internationale, discours prononcé au XVIIIe Congrès de la S.F.I.O. à Tours en décembre 1920)
- Cela est particulièrement vrai en milieu rural, mais aussi dans les banlieues totalement laissées en déshérence par un gouvernement qui a eu l’audace de proposer, à grand renfort de publicité médiatique, un plan Marshall pour les quartiers sans accorder aucun moyen financier : tant pis pour la rigueur de la référence historique. — (Motion pour le congrès de Reims du Parti socialiste, Un monde d’avance ; la Gauche décomplexée, 2008)
- Pline, en prenant son poste, découvre que la religion civique est en déshérence, les temples vides, que personne ne veut plus acheter au marché de viandes immolées aux dieux, et à ce qu'on lui dit la principale raison de cette situation désolante est le succès d’une secte dont il n’a jamais entendu parler : les disciples de Christus. — (Emmanuel Carrère, Le Royaume, 2014, p. 199)
-
condescendance
- Complaisance qui fait qu’on se rend aux sentiments, aux volontés de quelqu’un. Mais depuis le XIXe siècle, le sens a glissé vers la 2e définition[1].
- Mme de Rênal s’était trouvée assez de sens pour oublier bientôt, comme absurde, tout ce qu’elle avait appris au couvent ; […] Avec l’apparence de la condescendance la plus parfaite, et d’une abnégation de volonté, que les maris de Verrières citaient en exemple à leurs femmes, et qui faisait l’orgueil de M. de Rênal, la conduite habituelle de son âme était en effet le résultat de l’humeur la plus altière. Telle princesse, citée à cause de son orgueil, prête infiniment plus d’attention à ce que ses gentilshommes font autour d’elle, que cette femme si douce, si modeste en apparence, n’en donnait à tout ce que disait ou faisait son mari. Jusqu’à l’arrivée de Julien, elle n’avait réellement eu d’attention que pour ses enfants. — (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830)
- […], je vais vous remettre les deux lignes ; vous les porterez au grand homme en l’assurant d’une entière condescendance à ses désirs ; mais à une condition. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 337 de l’édition Houssiaux de 1855)
- Delouche nous offre à chacun la goutte, mais il n’y a qu’un verre et nous buvons tous dans le même. On me sert le premier avec un peu de condescendance, comme si je n’étais pas habitué à ces mœurs de chasseurs et de paysans… — (Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913)
- Bienveillance mêlée d’un léger mépris ; comportement distant, presque hautain, arrogant, ou qui pourrait être ressenti comme tel.
- Oh ! l’ignorance ! murmura le savant, et il ajouta tout haut avec ce ton de condescendance doctorale particulier aux disciples d’Esculape : mon ami, je cueille des simples que je collectionne, afin de les classer dans mon herbier ; […]. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- Puis, dans la songerie de Clotilde, la figure de sa grand’mère Félicité s’évoquait. Celle-ci venait la visiter de temps à autre, avec une condescendance de parente puissante, qui est d’esprit assez large pour pardonner toutes les fautes, quand elles sont cruellement expiées. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIV)
- Il saluait chapeau bas tous ceux qui appartenaient à une classe sociale supérieure à la sienne, il traitait avec mépris ou condescendance ses inférieurs, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
- En Afrique, un Blanc qui adresse la parole à un Noir n’a plus la condescendance raciste des colonisateurs d’antan ; désormais c’est bien plus violent. Désormais, il a le regard apitoyé du prêtre qui administre l’extrême-onction à un condamné à mort. — (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 141)
- Lorsqu’il gémit et dans mon cou laissa tomber sa tête, porté enfin, sur et dans mon ventre, j’en conçus avec étonnement, une fugitive condescendance. — (Marie Darrieussecq, Claire dans la forêt, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 2000, page 13)
-
silence
- Absence de bruit.
- Si tout est silence et repos dans les savanes de l’autre côté du fleuve, tout ici, au contraire, est mouvement et murmure : […]. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Tout était calme autour de lui ; on était arrivé à cette heure mystérieuse de la nuit où la nature semble dormir, et où tous les bruits sans nom de la solitude s’éteignent pour ne laisser, suivant l’expression indienne, entendre que le silence. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Et puis le silence , ce grand silence qui plane au-dessus des solitudes islandaises , et que trouble seul le sifflement du vent ou le cri des pluviers dorés. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 81)
- Aux arrêts, dans les gares, tous les bruits du dehors – la sonnerie du télégraphe, le clac-clac rythmique du graisseur, […] –, tout cela vous arrive multiplié par le silence, rendu plus net par la nuit. — (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
- Enfin, en ces temps particulièrement bruyants médiatiquement, de nombreux fans d’Arte y apprécient les silences et chuchotements, et l’absence d'émissions et de jingles criards. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 septembre 2022, page 10)
- Le silence tombait du haut du ciel comme une cascade vertigineuse, traversant de part en part la Terre, sans rencontrer la plus légère résistance. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 125)
- Le cri du gravier sous ses bottines, dans le silence, la fit tressaillir. — (Pierre Louÿs, Psyché, 1927, page 136)
- Tout à coup, deux coups de feu brisent le silence de midi. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le fait de se taire, de ne plus faire de bruit.
- […], la jeune fille porta un doigt à sa bouche pour lui commander le silence, et de l’autre main lui fit signe de la suivre. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Au moindre geste d’improbation, il nous apostrophait et nous imposait silence avec une fureur qui nous touchait sans nous convaincre ; […]. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., page 36)
- Puisqu’on a lyrisé tous les bruits de la nature, depuis le murmure de l'ouragan jusqu'au beuglement du cricri, je vais mettre, moi, ses silences en musique. — (Karol Beffa, « Bruit et musique », dans Parler, composer, jouer : Sept leçons sur la musique, éditions Le Seuil, 2017)
- (Par extension) Action de ne pas exprimer sa pensée, oralement ou par écrit ; fait de se taire.
- Quoique très instruite, elle n’avoit ni les caprices, ni l’humeur qu’on attribue aux gens de lettres, qui tantôt se livrent à une loquacité importune, tantôt se renferment dans un silence méprisant. — (E.-F. Lantier, Voyages d’Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page 35)
- Il nous semble être retourné au collège, de nouveau nous marchons en rang, nous faisons des devoirs et surtout des pensums, et l’on nous astreint au silence […] — (Jean Heimveh, Question d’Alsace, 1889)
- Et rien en effet dans son langage, pas plus que dans ses silences ni dans son attitude, ne décela à sa bourgeoise qu’il avait les sens aux aguets et faisait bonne garde. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Mon passe-temps favori est la conversation coupée de silences. Les autres fournissent la conversation, moi les silences. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 74)
- Aussi, lorsque, après avoir franchi une porte vitrée immense, donnant sur un vestibule un peu moins vaste que le Square du temple, nous nous engageâmes dans un large escalier aux marches déclives, usées et traîtresses, mais qu’une rampe remarquablement ciselée aidait à gravir sans péril, je me contentai, toujours prudent, d’admirer l’élégante rampe en silence. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre VIII)
- Le silence est l’arme la plus puissante du mal. — (Maurice Magre, Le Sang de Toulouse, 1931)
- Absence de mention d’une chose, du manque de témoignage sur un sujet, sur un fait.
- Mon manuel fait silence sur ce fait. - Le silence des journaux sur cet incident est significatif.
- (En particulier) (Internet) Absence d’un document pertinent dans un moteur de recherche.
- Le moteur de recherche doit fonctionner rapidement et efficacement (en minimisant à la fois le silence — informations pertinentes auxquelles on n’a pas accès — et le bruit — informations non pertinentes auxquelles on accède. — (Jean-Marc Hardy, Gaetano Palermo, Réussir son site web en 60 fiches, 3e édition, page 70)
- (Musique) Interruption du son dans une phrase musicale.
-
ingérence
- Action de s’ingérer.
- Cette mainmise sur la liberté d'autrui, cette ingérence dans ses pensées et ses actions l'étonnaient désagréablement... — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Mais à cause des évangélistes radicaux, l'influence du christianisme était maintenant perçue par les ultranationalistes hindous comme une ingérence étrangère et une menace pour la nature hindoue de leur pays. — (Serge Russo, L'Horloger de St Jean, Publibook, 2014, page 539)
-
opalescence
- (Physique) Propriété optique d’un matériau transparent ou translucide qui lui donne un aspect ou une teinte laiteuse, avec des reflets irisés rappelant ceux de l’opale.
- En outre, l’intensité de l’opalescence augmente dans le même sens que l’écart des indices. — (Société française de physique, Le Journal de physique et le radium, 1943)
-
décontenance
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe décontenancer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe décontenancer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe décontenancer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe décontenancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe décontenancer.
-
gouvernance
- (Désuet) Dans le nord de la France (Flandre, Artois), bailliage.
- La gouvernance d’Arras, de Lille, etc.
- (Anglicisme) Mode de gestion des affaires, art du « bien gouverner ». — Note : Cette notion est sujette à controverse, car définie et entendue de manières très diverses, voire opposées.
- Le numérique, comme moteur d'un changement de l'école, ne peut agir que dans le cadre d'une gouvernance éducative renouvelée, qui fait confiance à l’encapacitation des acteurs locaux : l'Australie et le Royaume-Uni illustrent ici cette approche. — (Bernard Cornu & Jean-pierre Véran, « Le numérique et l'éducation dans un monde qui change », dans la Revue internationale d'éducation-Sèvres, n° 67 : Pédagogie et révolution numérique, décembre 2014, page 42)
- La gouvernance est sage et paternaliste, la politique infantile et malpolie. C’est pour ça que les peuples adultes préfèrent la politique à la gouvernance. — (Omar Saghi, « Soyez polis, dites gouvernance », Tel quel, n° 596 (http:/www.telquel-online.com))
- Le président Abdelaziz Bouteflika n'avait, à aucun moment, admis l'idée que l’Algérie et les Algériens étaient prêts, politiquement et culturellement, à vivre sous le régime de la démocratie. Dans la pensée du démocrato-sceptique qu'il était, celle-ci ne saurait fonctionner autrement que selon la mécanique obsolète de la moubayaâ, une gouvernance dirigiste à consonance mystique. — (Badr'eddine Mili, Les présidents algériens à l'épreuve du pouvoir, Casbah Éditions, 2015, page 76)
- (Spécialement) Structure supranationale d'encadrement, d'orientation et de réglementation plus ou moins formelle.
- Le terme gouvernance, l'« art ou la manière de gouverner », était employé en ancien français jusqu'au XIVe siècle comme synonyme de gouvernement. Tombé en désuétude, il réapparut dans les années 1990 par le biais de l'anglais (governance). Bien que ce vocable irrite certains penseurs, comme l'universitaire canadien Alain Deneault, qui le considère comme une façon de travestir la mainmise des entreprises privées sur l'État, l'expression « gouvernance mondiale » désigne aujourd'hui l'ensemble des règles d'organisation des sociétés humaines à l'échelle de la planète. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 760)
- La gouvernance est intimement liée au cosmopolitisme. Bien qu'il n'existe pas de démocratie mondiale, il existe bien une gouvernance mondiale. Des tribunaux internationaux (Cour pénale), des organisations régulatrices de l'économie (Banque mondiale, Fonds monétaire international), de la culture (UNESCO), du politique (Organisation des Nations unies), le marché, ses entreprises mondialisées et ses organismes régulateurs, les réseaux mondialisés issus de la société civile (organisations non gouvernementales), les diasporas, et j'en passe, constituent effectivement la toile de fond d'une gouvernance mondiale. La gouvernance se différencie d'un gouvernement mondial par le fait qu'elle n'a pas de centre, de frontières précises, n'est pas le lieu d'une souveraineté, mais des lieux où se nouent de multiples souverainetés; elle fonctionne en réseau. Le lieu d'un gouvernement est visible, alors que les lieux de la gouvernance sont invisibles. Le gouvernement renvoie à un démos, à une politie; la gouvernance, pour employer l'expression de Hardt et Negri, renvoie quant à elle à la « multitude ». — (Argument, volume XXII, n° 2, printemps-été 2020, page 161)
- Manière de concevoir et d’exercer l’autorité à la tête d’une entreprise, d’une organisation, d’un État.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
portance
- (Aéronautique, Physique) (Mécanique des fluides) Composante de la force subie par un corps en mouvement dans un fluide qui s’exerce perpendiculairement à la direction du mouvement et contrairement à la gravité.
- La portance est ce qui permet à un avion de voler.
- alrance
-
mésalliance
- Alliance, mariage avec une personne d’une condition fort inférieure à celle de la personne qui l’épouse.
- La pire des mésalliances est celle du cœur. — (Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées, caractères et anecdotes)
- Malgré toutes vos raisons, mon cher comte, disait la femme, je n’en soutiendrai pas moins que le mariage que fait en ce moment notre fille Bertha est une mésalliance dont il n’y avait pas encore eu d’exemple dans notre famille, fi donc ! un archer. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Or, je ne mets nulle difficulté à reconnaître que, si je prenais une femme chétive, une Parisienne ou bien une fille de sang noble parfaitement pur et ne s’étant point régénéré depuis longtemps par quelque bonne mésalliance, nous aurions de grandes chances pour n’avoir point les enfants que je veux. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Il ne pouvait d’ailleurs exister entre eux de scrupules de mésalliance, car, dans la campagne, tous sont à peu près égaux. — (Guy de Maupassant, Histoire d’une fille de ferme, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 106)
- (Sens figuré) — Il y a peut-être aussi, en elle, moins une mésalliance des traits qu’un contraste résolu entre la toilette et la mine, entre la figure et le corps, se disait-il. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
-
thermoluminescence
- (Physique) Phénomène par lequel des matériaux transforment de l’énergie calorifique en lumière.
-
équivalence
- (Didactique) Égalité de valeur.
- Équivalence des forces.
- L’équivalence des titres de deux candidats, des droits de deux adversaires.
- (Logique) Relation entre deux propositions ou affirmations ayant même valeur de vérité.
- (Mathématiques) Relation réflexive, symétrique et transitive.
- L’égalité est une relation d’équivalence, une équivalence.
-
coprésidence
- Présidence assurée conjointement par plusieurs personnes ou représentants de gouvernements ou d’organisations.
- Après le débarquement en Afrique du Nord, il obtient de Roosevelt une mission qui, au-delà de l’équipement des troupes françaises rentrées dans la guerre, vise à réconcilier de Gaulle et Giraud. En liaison avec le général Catroux, Monnet réussit à mettre sur pied un « comité exécutif » dont les deux rivaux exerceront la coprésidence. — (André Fontaine, « Les “Mémoires” de Jean Monnet », dans Le Monde, 9 septembre 1976 [texte intégral]. Consulté le 24 juin 2022)
-
astringence
- (Médecine) Qualité de ce qui est astringent.
- calorescence
-
afférence
- (Anatomie) Ce qui est afférent.
- Il existe une organisation très précise des connexions en fonction de la position des afférences par rapport au neurone. — (Pierre Césaro, dir. Bernard Lechevalier, Francis Eustache, Fausto Viader, Traité de neuropsychologie clinique)
-
rémittence
- (Médecine) Caractère des affections qui sont rémittentes, c’est-à-dire qui éprouvent des rémissions, de la diminution, du répit.
- Ces rémittences méritent une attention toute spéciale autant par elles-mêmes que par leurs conséquences médico-légales. — (L. V. Marce, Traité pratique des maladies mentales, 1862)
- À cette fin d’automne, repassent et se marient en une rémittence les souvenirs. C’est le glauque du Rhin se grisant sous les sureaux et les saules ; c’est les botticelliennes aux grâces variantes, enrobantes, emmitonnantes, qu’on sent bouger, refuir. Et les eaux tavelées et lavées du Rhin et les femmes de Botticelli glissent, en leur analogie, entre des ramages et des brises. — (Francis Poictevin, Ombres, Alphonse Lemerre, Éditeur, Paris, 1894)
-
réminiscence
- Rappel à la mémoire d’un souvenir qui n’est pas reconnu comme tel.
- Les platoniciens croyaient que toutes les connaissances que nous acquérons ne sont que des réminiscences de ce que nous avons su avant notre naissance.
- Souvenir qui apparaît à l’esprit sans que les pensées antérieures à cette apparition, ni les objets observés durant ou avant l’apparition du souvenir n’y semblent rattachés.
- Il s’agit vraiment de dénoncer une mise en scène traumatique dans laquelle celui qui est en proie à des réminiscences de violences cherche à enrôler de force un acteur pour y jouer à sa place le rôle de victime, lui-même se choisissant le rôle le moins exposé de l’agresseur tout-puissant, avec pour scénario la scène de violence qui va lui permettre de faire disjoncter son circuit émotionnel et de s’anesthésier très efficacement. — (Muriel Salmona, Le Livre noir des violences sexuelles, chap. 5 « L’agresseur dans tous ses états : Pourquoi commet-on des violences ? », Dunod, 2013 (1re édition), page 273)
- Souvenirs vagues et confus.
- Si tout cela me semble excessif, je dois bien reconnaître qu'il me revient parfois, lors de certains réveils douloureux, de vagues réminiscences de faits irrationnels, des phénomènes énigmatiques où songes et réalité s'entremêlent. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
- J’ai une vague réminiscence des évènements de l'époque.
- Emprunt plus ou moins conscient fait par l’auteur d’une œuvre artistique ou littéraire à d’autres créateurs.
- C’est, dit-elle, de simples stances sur lesquelles j’ai osé plaquer des réminiscences d’airs allemands… — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
-
concupiscence
- Envie, inclination violente aux plaisirs qui sont interdits par les moralistes, surtout aux plaisirs sexuels.
- Elle est en ce moment dans le bois d’oliviers, et les gardes (vos gardes, Taxis) font calmer par elle leurs concupiscences pendant les intervalles de recherches. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Le mot de concupiscence charnelle, pareil à un lourd crapaud élastique, n’a de plein sens que si on l’applique aux familles poussées à même le sol. Les lourds repliements d’appétits sensuels, les énormes convoitises tapies des années durant, ne sont possibles qu’à la campagne, où les maisons sont encore des êtres qui s’observent, se haïssent, gémissent au même souffle d’air et se frôlent et se bousculent dans le travail de leurs bras occupés à remuer la terre. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 229)
- […] des messieurs, […], auscultaient des paumes les charmes de ces demoiselles servantes, impassibles mais souriantes. Il y avait aussi des femmes qui les expertisaient d'un doigt agile, les yeux endiamantés de concupiscence. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 81)
- Et chacun de me plaisanter ; ma jeunesse à son lever, mon parfum de fille fraîche, ma chair toute neuve en son premier éclat éveillaient chez les hommes de sournoises concupiscences, aiguisaient leur regard. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
- D’ailleurs M. le Doyen n’a peut-être pas tort quand il répète : Simon, ce n’est pas au démon de la concupiscence qu’il a affaire, mais à celui de l’ambition. Il ne regarde guère les filles. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 11)
- Pomme attirait souvent les regards, remarqua un jour le futur conservateur. Et c’étaient des regards sans équivoque, d’une franche concupiscence. — (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 107)
- Il préférait la musique classique et les chemisettes à carreaux mais, pour attirer les concupiscences, il devait avoir la tenue wesh-wesh, l'allure racaille, la casquette Nike, visière retournée en prime. — (Antoine Gouguel, Chifoumi !, Éditions du Frigo, 2011, page 77)
-
antécédence
- État de ce qui est antécédent.
- Mais ceci ne devrait pas laisser croire à une antécédence du changement intérieur et faire du changement extérieur la/une conséquence du renforcement interne […] — (Joseph Morsel et al.; « L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat… », 2007)
- (Astronomie) Se dit de la marche en apparence rétrograde des planètes de l’est à l’ouest.
- auzances
-
acense
- (Vieilli) (Désuet) (Histoire) Terre tenue à cens, à ferme.
- Peu après, le 21 mars 1447, il prit en acense des biens importants de la même collégiale, lesquels avait tenu auparavant le dit Ernould de Bertinhiers.(…). Franckot de Heuseux est obligé de payer pour cette acense des rentes au plusieurs institutions ecclésiastiques. — (Bruno Gerardy, Dossier GERARDY)
-
imminence
- Qualité de ce qui est imminent.
- En outre, l'organisation de la famille française s'est achevée sous l'influence du droit canon et du droit romain qui revêtaient hier encore un aspect d'éternité et qui nous surprennent aujourd'hui par l'imminence de leur déclin. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l'amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- Il fallait cueillir sur ses lèvres les mots qu’elle s’arrachait dans un souffle et que leur mystère rendait troublants comme des oracles. Ses souvenirs, ses idées, ses soucis flottaient hors du temps, transformés en rêves irréels et poignants par sa voix puérile et l’imminence de sa mort. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 66)
- […], toutes deux dramatisées par le discours polémique qui tente de faire vivre l’imminence eschatologique à travers la prise de conscience d'une surgie de la Bête remplie d'ordure et d’impiété, […]. — (Denis Crouzet, Les guerriers de Dieu: la violence au temps des troubles de religion (vers 1525 - vers 1610), page 262, Champ Vallon, 2005)
-
indolence
- Disposition à éviter tout effort, toute peine.
- Appuyée sur le dos du siège et légèrement inclinée, la tête de ce brave père restait dans une pose dont l’indolence peignait un calme parfait, un doux épanouissement de joie. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le ciel trop doux, le soleil trop resplendissant, l’air où traînait comme un souffle de langueur, qui invitait à l’indolence et à la volupté très lente, […] — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- On aurait pu se croire dans un fumoir anglaisNous sirotions à deux un breuvage irlandaisQui donnait à chacun une diction pâteuseUne douce apathie, une indolence heureuse. — (François Morel, Fumoir anglais, 2006)
-
autodéfense
- Défense personnelle, défense faite par soi-même contre une agression.
- Dans les villages, les mechtas, des volontaires issus de toutes les couches sociales, s'organisaient eux-même en groupe d’autodéfense pour repousser les attaques des tueurs. — (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, page 22, France-Empire, 1963)
- (Familier) Légitime défense, autorisation légale et immédiate de se défendre, y compris en employant des moyens qui seraient interdits en d’autres circonstances.
- Ils diraient que, même quand une arme ne sert pas à attaquer quelqu’un, c’est un instrument d’autodéfense, qui ne sert donc que l’intérêt personnel. — (Veronica Roth, Divergente I, 2011 ; traduit de l’anglais américain par Anne Delcourt, 2014, page 76)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.