Dictionnaire des rimes
Les rimes en : messire
Que signifie "messire" ?
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- (Histoire) Titre d’honneur qui se donnait anciennement, dans les actes, à des personnes de distinction.
- Messire Goupil, vaguement étourdi par quelque plomb qui lui avait meurtri la caboche, se réveillait en effet fort opportunément […] — (Louis Pergaud, La Chute, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Messire, messire, messire, un sarrasin dans une charriote du diable ! C'est tout ferré, y'a point d'boeuf pour tirer ! — (Christian Clavier (Jacquouille la Fripouille), dans Les Visiteurs, 1993)
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "messire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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recourir
- Courir de nouveau.
- J’ai couru et recouru.
- Demander du secours ; s’adresser à quelqu’un pour en obtenir quelque chose.
- Voyez-vous […] nous avons à Paris plusieurs catégories de malandrins. Pour nous en garantir, il nous faut recourir à des hommes présentant des qualités particulières. Ces hommes sont des mouchards, comme vous les appelez. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Si les grains ont souffert de l’intempérie des saisons, il faudra recourir au criblage qui produit ordinairement un pour cent de déchet, lequel sera vendu au profit de la République. — (Ch. Lorrain, Les subsistances en céréales dans le district de Chaumont: de 1788 à l'an V, Chaumont : R. Cavaniol, 1911, vol.1, p.503)
- (Justice) Se pourvoir.
- Recourir en cassation.
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infléchir
- Courber, ployer.
- Infléchir un jonc.
- Infléchir une branche d’arbre.
- Rameaux infléchis, rameaux recourbés du dehors en dedans.
- Les pièces sont larges et sombres, avec des planchers d’un chêne infléchi par le poids des ans. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, réédition Cercle du Bibliophile, page 13)
- Mais elle aperçut, posés sur le bureau, une paire de gants d’homme, en grosse peau d’un jaune sulfureux, les gants de Michel, et elle se mit à suer légèrement, en regardant de biais ces gants jaunes dont les doigts renflés, infléchis, imitaient l’attitude d’une main connue et vivante. — (Colette, Le toutounier, 1939)
- Puis la tête en peluche, grosse comme un poing d’enfant au berceau, s’infléchit sur le côté gauche. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
- La jambe gauche d’Ouroz était infléchie selon un angle impossible. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Et croyons-nous vraiment que c’est cette mesure plus psychologique qu’autre chose qui va infléchir la courbe ? — (Marie-Ève Doyon, Couvre-feu: on a sauté l’étape du last call, Le Journal de Québec, 12 janvier 2021)
- (Sens figuré) Modifier, faire changer un comportement, une politique, une décision.
- – […] tu dois savoir que je suis toujours prête à me concerter avec toi sur la stratégie à suivre ou à infléchir s’il y avait lieu d’infléchir.– Il n’y a pas lieu d’infléchir, Mère. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 219)
- "En n’agissant qu’imparfaitement sur les différents leviers disponibles, l’État ne s’est pas donné les moyens d’infléchir les comportements à risque", dénonce la Cour qui dresse une longue liste des échecs de la politique de prévention de l’alcoolisme. — (Élodie Bécu, Alcool : la France trop tolérante, Vosges Matin, 14 juin 2016)
- On a alors clairement senti la détermination d’un groupe de députés du Québec à infléchir le parti de Justin Trudeau. — (Mario Dumont, « Des chevaliers à Ottawa », Le journal de Québec, 20 novembre 2020)
- (Grammaire) Décliner un nom ou conjuguer un verbe.
- (Pronominal) (Optique) Dévier, en parlant de rayons lumineux.
- Le point où des rayons lumineux s’infléchissent.
- Des rayons infléchis. Voyez « inflexion ».
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impartir
- Accorder, distribuer, allouer.
- Mais lorsque la ridicule sentence condamnant le capitaine Dreyfus avec circonstances atténuantes -[…]- fut intervenue, le ministre de la Guerre ne fit pas opposition -[…]- à la grâce proposée en conseil des ministres pour l’innocent. Celle-ci cependant ne fut pas immédiatement impartie. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, 1942)
- Un petit bout de plage devrait être imparti à chaque famille, pour ne pas gêner le voisin. — (Zoé Valdés, Soleil en solde, nouvelle, 1999, traduit de l’espagnol par Carmen Val Julián, page 13.)
- - Seigneur !, nous avons tiré profit les uns des autres. [Mais] nous avons atteint le terme que tu nous as imparti. — (Coran, VI, 128, traduction Régis Blachère, Maisonneuve et Larose, 2005))
- Il est possible de reporter les délais de remise des candidatures et des offres, c’est-à-dire la date et l’heure maximale imparties aux candidats pour déposer leurs plis. — (Anne Villalard, « Coronavirus et marchés publics (3/3) : quid des procédures de passation en cours ? », www.lemoniteur.fr, article publié le 20 mars 2020 ; consulté le 20 mars 2020)
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reconvertir
- Faire revenir à l'état antérieur.
- (Par extension) Adapter à des conditions nouvelles.
- Au moment de la crise agricole frappant une partie de l´Europe à la fin du 19e siècle, le pays a pu reconvertir son agriculture fondée sur une production de céréales vers l´industrie laitière. — (Olivier Sigaut & Christophe Premat, La diffusion des universités populaires en France (1898-1914), dans Coloquio « Formas y espacios de la educación popular en la Europa mediterránea », 28-30 octobre 2009)
- (Par extension) Transformer une chose en une autre.
- Il était allé lui cueillir un bouquet de coucous pour mettre au pied de la statue de la Vierge qui trônait sur un vieux confiturier reconverti en fourre-tout de laines et de tissus où elle puisait pour occuper ses doigts. — (Élise Fischer, Le Rêve de la Grenouille : une enfance lorraine, Paris : Presses de la Cité, 2011, chapitre 9)
- Je me suis arrêté dans une taverne reconvertie en bar branché pour barbus tatoués. — (Biz, La chaleur des mammifères, Leméac, Montréal, 2017, page 96)
- Affecter une personne à un nouvel emploi qui demande une formation appropriée.
- (Pronominal) Changer d'activité, de profession, suivre la formation nécessaire à cette adaptation.
- Reconvertie à la cuisine il y a dix ans, la cheffe tient aujourd’hui son propre restaurant, Au Gré du vin, au Château-d’Oléron. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 8)
- (Mathématiques) Effectuer une nouvelle conversion.
- (Rare) Convertir à nouveau quelqu'un à une religion.
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amatir
- (Bijouterie) Rendre mat l’or ou l’argent, en leur ôtant le poli.
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réélire
- Élire de nouveau.
- Un jour, vous serez le député de l’arrondissement, quand on réélira la Chambre, et cela ne tardera pas… — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
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alentir
- (Vieilli sauf en Acadie) Rendre plus lent.
- La nuit était noire, pleine d’astres, parcourue par une haleine embrasée, par un souffle pesant, chargé d’ardeurs, de fermentations, de germes vifs qui, mêlés à la brise, l’alentissaient. — (Guy de Maupassant, La femme de Paul, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 237)
- Quoi qu’en disent certains auteurs, alentir n’est pas un barbarisme. — (Étienne Le Gal, Ne dites pas… Mais dites…, 1934)
- Elle avait brûlé deux cierges bénits […] lorsqu’enfin le flux glaireux et nauséabond s’alentit, l’odeur fade devint moins pénétrante, plus lentement, le petit visage quitta son masque cadavérique. — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 27)
- Votre passion alentissant son cours. — (Molière, L’Étourdi, ou Les Contretemps)
- Un exemple si lâche alentit leur ardeur. — (Mairet, La Mort d’Asdrubal)
- Et laissant alentir les flammes légitimes. — (Quinault, Mort de Cyrus, IV, 4)
- La fureur s’alentit par le retardement. — (Rotrou, Antigone)
- La mémoire se travaille, s’exerce, des professionnels gagnent leur vie en vous aidant à la conserver, à en alentir la perte. — (Jean-Baptiste Harang, Nos cœurs vaillants, Grasset, Paris, 2010, page 31)
- Les gestes se sont alentis, le coiffeur vous a délivré du tablier de nylon, qu’il a secoué d’un seul coup, dompteur fouetteur infaillible. — (Philippe Delerm, La sieste assassinée, Gallimard, collection Folio, 2001, page 24)
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ressouvenir
- Se remémorer.
- (Menace) Je m’en ressouviendrai quelque jour, je m’en vengerai. Vous vous en ressouviendrez tôt ou tard, vous en serez puni.
- Nous gagnâmes enfin la rade de Rio-Janéiro, et nous envoyâmes demander au vice-roi la permission d'y entrer: cette précaution est nécessaire à tous les vaisseaux étrangers qui veulent y relâcher. Ces gens-ci se ressouvenir de Duguai-Trouin. — (Lettre d'Évariste Parny à son frère - septembre 1773)
- – Le malheur c’est que j’ai grandi, depuis… se dit il en se ressouvenant de la brillante époque, non lointaine, où le marquis de Gesvres, son dernier oncle, l’emmenait tout fringant chez ses fournisseurs. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Son galeriste avait l’air de peiner, agitait les bras de manière désordonnée, et fugitivement Jed eut envie de venir à son secours, avant de se ressouvenir de ce qu’il savait depuis toujours, et que Marylin lui avait carrément redit quelques jours plus tôt : il n’était jamais meilleur que dans le silence. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, pages 192-193)
- Se souvenir.
- Ressouvenez-vous que celui qui vous parle est le fils de votre meilleur ami.
- (Intransitif) (Impersonnel) Se remémorer.
- Vous en ressouvient-il ? À présent il m’en ressouvient.
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approfondir
- Rendre plus profond, creuser plus avant.
- Approfondir un puits qui n’a pas assez d’eau.
- Il ne faut pas les approfondir davantage.
- (Sens figuré) étudier à fond.
- Il a approfondi cette science.
- Approfondir une question, une matière, un sujet d’ouvrage.
- Un examen approfondi.
- (Pronominal) Devenir plus profond.
- La crevasse s’approfondit chaque hiver.
- Il est nécessaire de s’approfondir soi-même pour bien se connaître.
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contredire
- Opposer à ce que quelqu’un vient de dire une affirmation absolument contraire.
- Les théories alternatives n’ont pas à être cohérentes et peuvent même se contredire les unes les autres sur certains points. Elles reposent sur des anomalies, prétendument inexplicables, qui laissent planer un doute sur certains aspects de la version officielle. — (Louis Dubé, « L’Argument déterminant et les théories du complot », dans Le Québec sceptique, n° 67, automne 2008, page 5)
- Le diable soit de la parole de ton grand—père !— Mon grand—père a bien agi, et si je l’avais contredit, j’aurais été une sans-cœur. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, 19e veillée, 1853)
- O.K., elle ne respire pas l'intelligence, et son sex-appeal laisse peut-être à désirer. Mais une brave fille sympatoche comme ça, qui ne vous contredit pas et ne vous coûte pas bonbon en sacs Vuitton, ça ne vous dit pas ? — (Nicolas Carreau, L'amour au temps de Replika, dans Marianne, n° 1351 du 2 au 8 février 2023, p. 79)
- Le complément du verbe, au lieu de désigner la personne en question, peut désigner ce qu’elle affirme.
- Contredire les déclarations, le témoignage de quelqu’un.
- (Vieilli) Contredire à quelqu’un, à quelque chose.
- Les bienfaits de l'industrie, y compris celle des armes à feu, sont devenus un dogme laïque qui aura la vie dure : Jean-Arnould et Pierre-Robert n'y contredisent pas. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 83)
- (Droit) Opposer des pièces à celles de la partie adverse.
- Contredire un moyen.
- Ce moyen ne peut être contredit.
- Prendre communication des pièces et contredire.
- (Par extension) Mettre en état d’opposition. Se dit des choses aussi bien que des personnes.
- Craignez de vous contredire en parlant ainsi.
- Voilà qui contredit ce que vous disiez tout à l’heure.
- Ces deux propositions se contredisent.
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recueillir
- (Vieilli) Rassembler les fruits d’une terre, en faire la récolte ; on dit plutôt « récolter ».
- On a recueilli beaucoup de blé, beaucoup de vin, beaucoup de fruits cette année.
- C’est un pays où l’on ne recueille ni blé ni vin.
- (Sens figuré) Récolter, tirer du profit de quelque chose.
- Il n’a recueilli aucun fruit de ses travaux.
- Le fruit qu’il a recueilli de ses lectures.
- Vous faites bien des sacrifices, mais un jour vous en recueillerez le fruit.
- (Sens figuré) Il a recueilli ce qu’il avait semé, ses actes ont produit leurs justes conséquences, ont eu leurs effets naturels.
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convenir
- Être convenable, approprié ou adéquat.
- Puis, apercevant, sur le sentier du bas-côté, un caillou dont l’aspect lui convint, il le ramassa et le mit dans sa poche. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 381 de l’édition de 1921)
- De nombreuses expériences m’avaient convaincu que le régime végétarien était celui qui me convenait le mieux et me donnait la plus grande résistance physique. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Il est bien évident que les plantes vivent uniquement dans les milieux qui leur conviennent, […] : ainsi l’isotherme de 4°5 moyenne du mois de janvier concorde remarquablement avec la répartition de Rubia peregrina en Europe occidentale. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 67)
- Il redoutait probablement de ne plus lui convenir et de rentrer dans le rang, de reprendre le bissac du trimardeur. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 54)
- Et dans la foulée, si le raccourci cubi ne vous convient pas, n'hésitez pas davantage à faire usage d'un cubiteneur en remplacement du cubitainer. Aucune raison pour que le vin s'aigrisse davantage dans l'un que dans l'autre. — (Bernard Moreau-Lastère, Le français avec juste ce qu'il faut d'anglais, éd. Glyphe & Biotem, 2003, page 100)
- Ce style ne convient point au sujet que vous traitez. — Leurs opinions conviennent en tout.
- (Impersonnel) Être conforme aux usages, aux conventions, aux nécessités ou besoins ; être utile ou à propos.
- M. Bernard, notaire, sortait de chez lui, à pointe d’aube […]. Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- C’est ce qu’il convient d’appeler un imbécile. — À cette époque, il aurait convenu à la femme de se taire.
- Il ne me convient pas d’agir ainsi. — On délibéra longtemps sur ce qu’il convenait de faire.
- Vous pouvez alléguer que mon peu de fortune autant que mes goûts m’interdisent de porter des bagatelles qui ne conviennent qu’à des reines ou à des courtisanes. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1855)
- (Impersonnel) Être souhaitable.
- Les jeunes femmes ont un sens aigu de ce qu'il convient de faire et de ne pas faire quand on a cessé d'être jeune. « Je ne comprends pas, disent-elles, que passé quarante ans on se teigne en blond ; qu'on s'exhibe en bikini ; qu'on coquette avec les hommes. Moi, quand j'aurai cet âge-là... » — (Simone de Beauvoir, La Force des choses, Éditions Gallimard, 1963, chap.6)
- Il convient que la raison entreprenne sur le sentiment. — (Anatole France)
- C'est dans ce cercle de personnages politiques réservés et non de personnalités politiciennes et paradeuses qu'il convient de rechercher le profil du remplaçant que Paul Biya prépare pour le Cameroun », précise le politologue. — (Michel Roger Emvana, Paul Biya: les secrets du pouvoir, Karthala Éditions, 2005, page 233)
- (Pronominal) Être approprié l’un à l’autre, se plaire mutuellement.
- Ces deux-là ne se conviennent pas.
- Ce jeune homme et cette jeune fille se conviennent très bien.
- Tomber d’accord.
- Enfin nous convînmes des heures régulières de 10h. 30 et 18 h. pour communiquer désormais journellement et nous nous quittâmes, sur des amabilités réciproques […] — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Depuis une demi-heure, l’idée qu’il ne se trouvait pas seul entre ces murs le troublait sans qu’il voulût en convenir. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 149)
- Et bien, la mairie de Paris se contenta de m'indiquer les coordonnées d'une société de dépigeonnage et me raccrocha au nez sans autre forme de procès. Cavalière, cette attitude, vous en conviendrez. — (Pierre Latil, Le vieux schnock: nouvelle noire, Ska Éditions (Noire sœur), 2015, chapitre 4)
- Faire un accord, une convention.
- Ils convinrent entre eux de faire telle chose.
- Ils sont convenus de se trouver en tel lieu. (voir note)
- Convenir d’un arbitre, d’un article, du temps, du lieu.
- Convenir du prix de quelque chose.
- Convenir des termes : S’entendre sur le sens de certains mots qui doivent être employés dans une discussion, un raisonnement.
- C’est chose convenue.
- C’est convenu.
- Langage convenu : Langage d’exception, sur les termes duquel on s’est mis d’accord.
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glapir
- Pousser des cris aigus, en parlant des petits chiens et des renards.
- Une sorte d’aboiement, aigu et bref, mais trois fois répété, me fit tressaillir.« C’est un chasseur ?– Non, dit Lili. C’est le renard. Quand il fait ça, c’est qu’il rabat quelque bête vers sa femelle : alors il l’avertit… »La petite voix sauvage cria de nouveau trois fois, et je pensais à mon livre d’histoire naturelle : l’éléphant barrit, le cerf brame, le renard glapit.Alors, parce qu’il était nommé, ce cri perdit sa puissance nocturne : ce renard glapissait, rien de plus. J’avais porté son verbe cent fois dans mon cartable : je fus tout à fait rassuré. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, Le Livre de Poche, page 140)
- Crier, en parlant de l’épervier.
- Crier, en parlant – à tort – de la chouette. — Note : la chouette chôle, choule, chuinte, hioque, hôle, hue, hulule, lamente.
- Une chouette glapit. — (Guy de Maupassant, Histoire d’une fille de ferme, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 107)
- (Par analogie) Dire ou chanter quelque chose sur un ton et avec une voix qui rappelle le glapissement.
- Cette femme ne chante pas : elle glapit.
- J’ai eu l’imprudence de lui faire remarquer qu’il s’agissait dune maison très fermée. « Très fermée ? a-t-il glapi, une maison où vous êtes reçue ! » — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 176)
- Rude épreuve pour son orgueil quand il entend un Thiers, volatilisé en Février, glapir des anathèmes contre les « journées funestes » ! — (Antoine Court, L’Auteur des Girondins ou Les cent-vingt jours de Lamartine, 1988)
- Ça m’aurait fait plaisir de raisonner avec le petit des Ferracci, avait glapi la dame aux lunettes qui poussait son genou contre le mien pour me rappeler sa présence. — (Angelo Rinaldi, L’Éducation de l’oubli, Denoël, 1974, page 230)
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polir
- Rendre uni et luisant par le frottement, en parlant particulièrement des choses dures.
- À Seki, une petite ville du centre du Japon autrefois réputée pour ses sabres de samouraïs, des artisans affûtent et polissent des couteaux de cuisine à tour de bras. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 11 janvier 2023, page 15)
- Un corps qui se polit par le frottement.
- (Sens figuré) Cultiver, orner, adoucir l’esprit et les mœurs, rendre plus propre au commerce du monde.
- La fréquentation des personnes bien élevées polit l’esprit, polit les mœurs.
- L’étude des belles-lettres polit les esprits.
- (Sens figuré) Mettre la dernière main, corriger tout ce qui peut être contraire à l’exactitude, à la pureté et à l’élégance, en parlant de ce qui regarde la forme, le style dans les ouvrages de l’esprit.
- Polir un discours, un écrit.
- Il n’a pas assez poli son style dans cet ouvrage.
- Donner plus d’élégance et de régularité, en parlant d'une langue.
- Les écrivains qui ont poli et perfectionné notre langue.
- Une langue correcte et polie.
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jouir
- Profiter d’une chose que l’on a, que l’on possède, en goûter le plaisir, l’agrément, etc.
- Ce prologue le fatiguait, mais il ne pouvait l’écourter. L’éloquence fait partie de la fonction ; et il en avait trop complaisamment composé les périodes pour se priver de la satisfaction de s’entendre les phraser et de jouir de ces cadences étudiées. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Éprouver du plaisir.
- Jouir de l’embarras de quelqu’un, de son affliction, de sa détresse, etc.
- Avoir la liberté ou le temps de conférer avec quelqu’un, de l’entretenir, d’en tirer quelque service, quelque plaisir.
- Nous jouirons de lui pendant son séjour à la campagne. – Il est si occupé que l’on ne saurait jouir de lui.
- Bénéficier.
- Je ne puis pas comprendre, autrement que par un souffle de Dieu, l’inconcevable popularité dont je jouis ici. — (Lamartine cité par Philippe Sollers in Éloge de l’infini, Gallimard, page 452)
- La Belote […] inspira même chansonniers et revuistes, et l'extraordinaire faveur dont elle jouit ne paraît guère prête de s’éteindre. — (Frans Gerver, Le guide Marabout de Tous les Jeux de Cartes, Verviers : Gérard & Cie, 1966, p.51)
- Léon ayant regagné l'Alsace pour quelque temps, ils jouissaient tous deux d'une parfaite tranquillité. Ils lantiponnaient sur tout et sur rien. — (Jean-Gabriel Gobin, La cougar, BoD/Books on Demand, 2016, chap. 10/p. 113)
- Avoir l’usage, la possession actuelle de quelque chose et en tirer tous les profits, tous les avantages, etc.
- Tout Français jouira des droits civils. […] Tout étranger jouira en France des mêmes droits civils que ceux qui sont ou seront accordés aux Français par les traités de la nation à laquelle cet étranger appartiendra. […] L’étranger qui aura été admis par le Gouvernement à établir son domicile en France, y jouira de tous les droits civils, tant qu’il continuera d'y résider. — (Code civil des Français, Livre Premier - Des Personnes, Titre Premier - De la jouissance et de la privation des droits civils, 1804)
- Cet homme avait un rang élevé, et jouissait d’une grande considération parmi ses frères. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Quant au duc d’Orléans, il jouissait de peu de popularité et de peu d’influence. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- …bien que la production allemande se soit fort améliorée depuis quelques années, elle ne jouit point encore d’une très haute considération. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, p.356)
- En Belgique, les chèvres étaient assez nombreuses et jouissaient d’une certaine faveur auprès des campagnards, surtout dans les pays ardennais. — (Paul Diffloth, Zootechnie : Chêvres, porcs, lapins , Encyclopédie agricole J. B. Baillière, & fils, 4e éd., 1918, page 62)
- La foule entend désormais jouir des raffinements réservés naguère à de peu nombreux privilégiés. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Ces messieurs étaient attablés autour de vichy-fraise et de vittel-cassis, innocents breuvages qui […] jouissent d’une rassurante vertu, laissant le cerveau lucide quand on se voit obligé de boire souvent et qu’on ne veut pas courir le risque de s’enivrer. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Absolument) Éprouver un vif plaisir, un orgasme, etc.
- Quand je baise, la peur que j’ai d’être enceinte me coupe toute envie de jouir. Je n’aime pas baiser. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IV)
- Et j’flippe à n’en plus pouvoir trembler, j’ai joui à n’en plus pouvoir bander […]. — (Casseurs Flowters, Des histoires à raconter, 2014)
- Ne demandez jamais à une dame la permission d’aller jouir avec sa fille. Dites « jouer », qui est plus décent. — (Pierre Louÿs, Manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation, 1926)
- Il la coquait sans arrêt comme s'il avait hâte de rattraper des années d’abstinence forcée et elle s'amusait plus de ce qu'elle tenait pour des gamineries de bougre trop savant, qu'elle ne jouissait vraiment. — (Raphaël Confiant, Le nègre et l'amiral, Éditions Grasset & Fasquelle, 1988, chap. 5)
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rancir
- Devenir rance, dégager une odeur rance.
- Quant aux terpènes ils sont inutiles au point de vue odeur [...], très disposés à rancir et souvent même d'une odeur, mais désagréable. — (Marcel Hégelbacher; La Parfumerie et la Savonnerie, 1924, page 146)
- S’altérer, se corrompre avec le temps.
- [...] un livre jadis aimé dont il se propose un grand plaisir, mais à mesure qu'il lit les pages de jadis, ce plaisir rancit, comme un parfum qui peu à peu tourne à l'aigre. — (Remy de Gourmont, Pendant l'Orage, Mercure de France, 1915, pages 33-34)
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moisir
- Se couvrir de moisissure.
- On a gardé trop longtemps ce pâté, il a moisi. (Pronominal) il s’est moisi.
- (Sens figuré) Rester longtemps dans la même situation, au même endroit, en parlant d'une personne.
- Voyez-vous, madame, reprit-il, un peu embarrassé, vous ne pouvez pas éternellement moisir dans cette turne. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 61)
- Je n'ai pas l'intention de moisir ici. J'ai autre chose à faire, moi. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 208)
- Si tu crois que je veux moisir sur la plume de Beauce, en dégustant des oranges à cochons ! — (Willy de Spens, Pierre Coignard le forçat-colonel, 1959)
- Altérer, dénaturer par la moisissure.
- L’humidité a moisi ces confitures.
- Du pain, du fromage, un sirop moisi.
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désemplir
- Vider en partie, faire qu’une chose qui était pleine le soit moins.
- Pour prévenir la rupture des vaisseaux, il faut les désemplir, en ayant recours à la saignée et à la diète. — (Jules Noël, Coup d'œil sur l'art dentaire, Nancy, 1862, page 18)
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sertir
- (Bijouterie) Enchâsser une pierre dans un chaton, dont on rabat le rebord autour de la pierre.
- Une bague sertie de plus de 12 000 diamants a établi un nouveau record Guinness pour le plus grand nombre de pierres sur une même bague. — (TVA Nouvelles, Record de la bague avec le plus grand nombre de diamants !, tva nouvelles.ca, 4 janvier 2021)
- Un diamant bien serti, mal serti.
- (Sens figuré)
- Là, il fit une pause brève : c’était pour escompter d’avance la douleur qui allait lui sertir les reins. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- (Technologie) Assujettir une chose en rabattant les bords, ou par écrasement.
- Sertir une cartouche.
- Sertir une cosse sur un cable.
-
contenir
- Avoir une certaine contenance, comprendre dans certain espace, dans certaine étendue.
- Ce vase contient tant de litres.
- Cette salle de spectacle contient, peut contenir deux mille personnes.
- Cette pièce de terre contient tant d’hectares.
- Renfermer.
- Si donc, dans ces conditions, on veut mécher le tonneau, celui-ci ne contenant plus assez d’oxygène dans l'air qu'il renferme, ne pourra entretenir la combustion du soufre, et la mèche s’éteindra dès qu'elle sera introduite. — (Claude Ladrey, L'art de faire le vin, 1863, page 217)
- Au retour, ils rencontrèrent un officier et deux hommes qui procédaient à un inventaire sommaire des marchandises utilisables que contenaient les magasins. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
- L’eau-de-vie ordinaire est généralement à 49°, et l’esprit connu sous le nom de trois-six à 84° ; cela signifie que ces esprits contiennent respectivement 49 et 84 % d'alcool pur. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 142)
- La salive contient abondamment de l’enzyme protéolytique qui attaque les albumines. — (René Guy Busnel, Études physiologiques sur le Leptinotarsa decemlineata Say, Paris : libr. E. Le François, 1939, p.91)
- (Sens figuré) Renfermer.
- […] elle se contenta de regarder les adresses, comme si à l’inspection de ces seules adresses sa mémoire lui rappelait ce que contenaient ces lettres ; […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
- Cette histoire contient des détails fort intéressants.
- La définition doit contenir le genre et la différence.
- Ce précepte contient tous les autres.
- Retenir dans certaines bornes.
- Ces digues, ces levées ont été faites pour contenir la rivière dans son lit.
- (Sens figuré) Retenir dans certaines bornes.
- Le fracas de l'orchestre leur arrivait, assourdissant. Par instants, les violons dominaient le vacarme qu'ils semblaient apaiser, caresser, contenir, mais le saxo, le piston, la clarinette et surtout la trompette […] se mettaient ensemble à mugir et à pétarader de telle sorte que personne ne parlait plus. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Il se contint, cette fois encore et prit un air de grand frère qui morigène son cadet. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- Secoué des pieds à la tête, il atchoumait jusqu'à épuisement. L’expuition catarrhale était d'autant plus stridente qu'elle était longtemps contenue. — (Patrick Roegiers, La Nuit du monde, Éditions du Seuil, 2013, chap. 3)
- La police avait peine à contenir la foule. — contenir quelqu’un dans le devoir, dans l’obéissance. — contenir son indignation, sa fureur, ses transports.
- Et si l'offre était honnête, l'attitude révélait une insolence si mal contenue que le sang monta à la tête du jeune homme. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Pronominal) Résister à la tentation de se mettre en colère.
- Nabet vit rouge et sentit monter en lui une colère irrationnelle. Pourtant il se contint, l'angoisse était plus forte que son ressentiment. — (Bernadette Boissié-Dubus, Sous les pavés, la plage... est rouge, éd. Clair de Plume 34, 2015, page 40)
-
avachir
- Rendre, devenir mou, sans vigueur.
- Ces bottes sont avachies.
- Sa taille s’avachit.
- Cet habit commence à s’avachir.
- Écrire une langue avachie.
- Rendre incapable de produire un effort.
- Il est avachi dans le divan.
- S’avachir sur le divan.
- Mais s’avachir devant un poste de télévision quand les forêts sont profondes, quand l’eau promet la fraîcheur, la lumière ! Pourtant on a le droit, si c’est pour regarder le Tour de France. — (Philippe Delerm, La Première Gorgée de Bière et autres plaisirs minuscules, Gallimard, 1997, page 39)
-
séduire
- Égarer, abuser, faire tomber dans l’erreur par ses insinuations, par ses écrits, par ses discours, par ses exemples, etc.
- Privé de tout accommodement, de ses fards, de ses sourires et de ses ruses, le vice a peu de chance de séduire la vertu la plus chancelante. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928 ; Préface de la 3e édition de 1929)
- Cet hypocrite séduisait les peuples.
- Il l’a séduit par ses maximes pernicieuses.
- Cela ne peut séduire que les hommes simples et ignorants.
- Le faux espoir qui nous avait séduits.
- Faire tomber en faute ; suborner ; corrompre ; débaucher.
- Séduire des témoins.
- Séduire des domestiques pour les faire parler contre leur maître.
- Séduire une jeune fille en lui promettant le mariage.
- (Spécialement) Convaincre de commencer une relation amoureuse.
- Ainsi s'affirme, incoercible, le besoin réflexe d'ajuster notre condition à ce qu'elle est et non de suivre l’exclamation superlative des vertiges forains et des boules à facettes des bals pour séduire les filles. — (Boris Rybak, Vers un nouvel entendement, Éditions Denoël, 1973, p. 13)
- Toucher, plaire, persuader.
- Ne faites pas aller et venir une asperge dans votre bouche en regardant languissamment le jeune homme que vous voulez séduire. — (Pierre Louÿs, Manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation, 1926)
- Je ne sais pas si Jean-Louis Darc séduisit ma mère ou si ce fut elle qui s'en éprit la première, mais je crois que Céline Thiébault désira ce grand gaillard, cette vigueur animale. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 21)
- Cet homme m’a séduit par la franchise de son langage.
- Sa bonté séduit tous les cœurs.
- Ses manières m’ont séduit.
- Il s’emploie absolument, surtout dans la dernière acception.
- C’est un homme habile à séduire.
- Cela séduit.
- Son ton séduit.
-
pourrir
- Se décomposer, fermenter, s'altérer, se corrompre, se gâter sous l’action de bactéries.
- Les fruits pourrissent quand on les garde trop longtemps.
- Il y a eu tant de pluies que le raisin pourrissait sur le cep au lieu de mûrir.
- Le bois de chêne ne pourrit pas dans l’eau aussi rapidement que les autres bois.
- Quelle fin pour notre histoire. Toi, pourrissant dans ce tombeau, lardé de coups de dague de mes barons et moi, tout nu, comme un imbécile, dans les courants d'air, attendant que ces brutes viennent me taper dessus. — (Jean Anouilh, Becket, Éditions de la Table Ronde, 1959, page 7)
- (Sens figuré) (Familier) Rester, croupir ou s'enfoncer dans un état de délabrement avancé.
- Et ce ne fut pas une lente décadence qui surprit le monde européanisé ; les civilisations antiques pourrirent et s’effritèrent ; la civilisation européanisée sauta d’un coup, pour ainsi dire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)
- Il pourrissait dans l’ordure, dans la misère.
- Pourrir dans le vice : persévérer dans ses habitudes vicieuses, s’y enfoncer de plus en plus.
- Il ne pourrira pas dans cet emploi : il ne gardera pas longtemps cet emploi.
- Une fois en prison, il y pourrira : il n’en sortira jamais.
- (Vulgaire) Subir une situation rappelant le fait de pourrir.
- J’ai pourri en cellule pendant des années. (cf. moisir).
- Bourg pourri : voir à bourg.
- Pot pourri : voir à pot.
- Un temps pourri : un temps humide et malsain.
-
mire
- Sorte de bouton placé vers l’extrémité d’une arme à feu, d'un jalon, etc., et qui sert à mirer.
- Chaque piquet avait été muni à son sommet d’une mire qui devait faciliter le placement des règles métalliques. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais, 1872)
- (Télévision) Image fixe permettant les réglages de l’écran.
- À l’époque où il y avait une mire entre les programmes de la télévision, Mathieu et Thomas étaient capables de rester des heures devant l’écran à la regarder. — (Jean-Louis Fournier, Où on va, papa, Stock, page 127)
- Seuls les faits montrés à la télé accédaient à la réalité. Tout le monde avait un poste en couleur. Les vieux l’allumaient le midi au début des émissions et s’endormaient le soir devant l’écran fixe de la mire. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 138.)
- (Topographie) Règle graduée qui permet, avec un niveau, de mesurer des niveaux, c’est-à-dire des différences d’altitude.
- Le géomètre, sortez votre mire de ma bouche! — (Morris [Maurice de Bevere], Lucky Luke 21 — Les Collines noires, 1969, page 16)
- Avec une mire, on peut également mesurer des distances à l’aide d’un télémètre stadimétrique intégré au niveau optique, ou par méthodes trigonométriques avec un théodolite. Sur les mires destinées à être utilisées avec des niveaux électroniques, les graduations sont remplacées par un code-barres.
-
allégir
- (Charpenterie, Menuiserie) Diminuer dans toutes les dimensions le volume d'un corps.
- Allégir une poutre.
- Afin dʼépouser le rythme imposé par les fenêtres, il choisit de les allégir dʼun double registre dʼarcades jumelées suivant le même canevas. — (Celles, Liege (Province) Saint-Hadelin (Church), Luc Francis Genicot, Les églises romanes du pays mosan, témoignage sur un passé: Numéro 1, 1970)
- (Philosophie) Alléger sans diminution de substance. L'allégie de l'être — (Le dictionnaire Martin Heidegger, article Existence p 467, Cerf, 2013)
- (Équitation) Rendre un cheval plus léger à l’avant ou à l’arrière grâce la position du corps du cavalier.
- (Acadie) (Régionalisme) Variante de alléger.
- Est-ce que le bonheur nous allégirait ? me dit Agathe. — (Honoré de Balzac, Le Père Goriot, 1835)
- Comme je revenais en croupe derrière mon père, sur une autre jument que nous avions achetée à la foire, nous fîmes rencontre, en un chemin creux, d’un homme entre les deux âges qui conduisait une petite charrette, très-chargée de mobilier, laquelle, n’étant traînée que d’un âne, restait embourbée et ne pouvait faire un pas de plus. L’homme était en train d’allégir le poids, en posant sur le chemin une partie de son chargement, ce que voyant mon père : — Descends, me dit-il, et secourons le prochain dans l’embarras. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, pages 13-14)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.