Dictionnaire des rimes
Les rimes en : marfil
Que signifie "marfil" ?
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- Défense brute d’éléphant.
- On y trouve de l’étain et le marfil (dents d’éléphant). — (Moeurs, usages et costumes de tous les peuples du monde, 1843)
Mots qui riment avec "il"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "marfil".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : il , ils , ille , illes , ill , ile , iles , yle , yles , ylle et ylles .
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gentil
- Agréable, charmant, mignon, aimable. Qui a une certaine grâce, un certain agrément délicat.
- C’est une gentille attention.
- C’est alors que l’on vit passer une gentille petite souris grise.
- Charles est un trop gentil garçon, il est facile à tromper.
- Il a des défauts, mais nous l’aimons quand même, car nous sommes gentils.
- C’est un gentil petit pays, une gentille petite bourgade.
- Il n’est guère gentil avec moi, j’ai à me plaindre de lui.
- Vous aurez la même robe qu’elle, mais vous serez élégante. Vous serez coiffée comme elle, mais vous serez gentille. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 232.)
- Sage, tranquille.
- Les enfants ont été gentils, ce soir.
- Coquet, important.
- C’est une gentille somme d’argent.
- (Désuet) (XVIe siècle) Noble.
- Gentil compagnon.
- Dans le gentil pays de France, le gentilhomme se préparait à un tournoi.
- (Ironique) (Familier) Qui est bête, simplet.
- Dominique ? Oh, oui, il est gentil…
- (Ironique) Peu sympathique.
- Vous faites là un gentil personnage, un gentil métier : vous jouez là un rôle peu sympathique.
- (Ironique) Qualifie celui dont on désapprouve l’impertinence ou la sottise.
- Je vous trouve gentil de me dire cela.
- Pour exprimer poliment une désapprobation : C’est bien gentil, mais…
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estampille
- Marque, empreinte qu’on applique, au lieu de signature, ou avec la signature même, sur des brevets, des commissions, des lettres, etc., pour mieux en assurer l’authenticité.
- Timbre d’estampille. — Avoir l’estampille officielle.
- (Sens figuré) — Son col bleu à liston blanc était mieux qu'une promesse : l’estampille même, le baiser d'adoption de la mer. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.151)
- Marque servant à faire savoir d’où provient une marchandise, de quelle manufacture elle sort, ou à constater l’acquittement de certains droits.
- (Bibliothéconomie) Marque apposée à un livre pour indiquer la bibliothèque à laquelle il appartient, marque apposée sur des livres, pour leur permettre de circuler, d’être vendus.
- Instrument qui sert à faire ces sortes de marques.
- (Bases de données) Dans une base de données, marqueur de transaction.
- Ces données, accompagnées de leur estampille, sont acheminées vers le site distant. — (René J. CHEVANCE, Sauvegarde et Restauration des Données)
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patrouille
- (Police) Ronde de nuit faite par des troupes de garde dans une ville, pour la sûreté des habitants.
- Dans les ténèbres de la vallée, sur le tracé des routes, des chemins et des sentiers de petits points lumineux se déplaçaient : c’était la lanterne des patrouilles, le fanal des brancardiers, la torche des charrieurs de morts en travail. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 235)
- (Militaire) Marche de surveillance, d’une exploration faite par un détachement de soldats, d’agents de police, soit pour empêcher les surprises de la part de l’ennemi, soit pour prévenir les désordres et arrêter les malfaiteurs.
- Aller en patrouille.
- Faire des patrouilles, envoyer des patrouilles devant les lignes.
- Le détachement lui-même qui fait la patrouille.
- Dans une cave, une patrouille égarée du ***, que les compagnies se passent, que le capitaine Fontange félicite, que le capitaine Perret veut fusiller comme déserteurs. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Les patrouilles de surveillance qui, d’abord, avaient impitoyablement fusillé les maraudeurs et les pillards, étaient maintenant dispersées par l’épidémie […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 421 de l’édition de 1921)
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compile
- (Musique) Compilation.
- (Familier) (Programmation) Compilation.
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concile
- (Catholicisme) Assemblée légitimement convoquée de plusieurs évêques et docteurs de l’Église catholique romaine, pour délibérer et décider sur des questions de doctrine et de discipline.
- Elle fit valoir cette excuse devant un grand concile du clergé d’Angleterre, comme la seule raison qu’elle avait eue de prendre l’habit religieux. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- C'est ainsi qu'en 465 le concile de Vannes interdit aux clercs non seulement de prendre part aux repas de juifs, mais de les inviter à leur propre table. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- […], Abélard n'échappa au sort de Bérenger et de Roscelin. Saint Bernard, au concile de Sens, le fit condamner en affirmant qu'il comprenait la Trinité comme un arien, la grâce comme un pélagien et la Personne du Christ comme un nestorien. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd.1966)
- Soit, d'abord, le niveau culturel. En 529 le concile de Vaison avait ordonné que les prêtres ruraux éduquassent les candidats à la cléricature. — (Alain Derville, Quarante générations de Français face au sacré: Essai d'histoire religieuse de la France (500-1500), Presses Universitaires du Septentrion, 2006, page 25)
- Les conciles généraux par contre, sont ceux auxquels est largement représenté l’épiscopat des diverses parties de la chrétienneté, mais auxquels n'a pas été reconnu le caractère de l’œcuménicité. — (Pamphile Akplogan, L'enseignement de l’Église catholique sur l'usure et le prêt à intérêt, L'Harmattan, 2010, page 117)
- (Par extension) Ensemble des décrets et des canons rédigés dans un concile.
- Le législateur canonique intervient aussi pour réprimer le rapt ; le Concile de Chalcédoine de 451 (canon 27) dépose les clercs coupables de complicité de rapt et excommunie les laïques dans ces cas. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.93)
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rouille
- Matière friable, composée d’hydroxyde de fer, qui se forme sur les métaux ferreux par oxydation au contact de l’eau et de l’air.
- La rouille mange, ronge le fer.
- Le fait de se transformer en rouille, pour un objet en fer ou en acier. Le processus de transformation.
- (Par analogie) Oxyde de cuivre et oxyde de quelques autres métaux.
- La rouille du cuivre se nomme Vert-de-gris.
- La rouille de plomb.
- Les parties d’une glace où le tain est altéré, terni par l’humidité.
- Il y a des taches de rouille à cette glace.
- (Sens figuré) Les causes d’altération, de dégradation, de vétusté.
- La rouille des vieux préjugés.
- Ses ouvrages, quoique empreints de la rouille du temps, méritent d’être étudiés.
- Couleur évoquant celle de la rouille.
- C’était un vieil homme fluet à la barbe de rouille qui errait dans une maison immense mais délabrée. — (Amin Maalouf, Les Jardins de lumière, 1991, Le Livre de Poche, page 49)
- (Sauces) Sauce froide provençale qui accompagne la soupe de poisson ou la bouillabaisse.
- Pour préparer la rouille, pilez de l’ail avec un piment rouge, rajoutez du jaune d’œuf, montez à l’huile d'olive puis ajoutez un peu de soupe de poissons.
- (Phytopathologie) Maladie cryptogamique des végétaux supérieurs, dont il existe de nombreuses variantes.
- La rouille et le charbon ou nielle ne se montrent guère que dans les années pluvieuses et sur les récoltes ensemencées trop tard ; l’ergot du seigle est très-rare. — (Louis Graves, Précis statistique sur le canton d'Auneuil, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais : chez Achille Desjardins, 1831, page 80)
- Les maladies de la vigne sont : la rouille, l’ortiage et la gale. Lorsqu'une vigne est atteinte de la rouille, les feuilles paraissent fatiguées, penchantes et d'un vert froid. — (Maurice Leprince & Raoul Lecoq, Le vignoble orléanais, Éditeur : J. Loddé, 1918, p. 54)
- Les stades urédospores et téliospores de cette rouille se déroulent sur blé, tandis que le stade écidien se rencontre sur Berberis (épine vinette). — (Philippe Lepoivre, Phytopathologie, De Boeck & Larcier, 2003, page 127)
- En conditions climatiques favorables, la rouille peut s'y maintenir indéfiniment sous sa forme II, et la forme écidienne rester très rare. — (Charles-Marie Messiaen, Dominique Blancard, Francis Rouxel & Robert Lafon, Les maladies des plantes maraîchères, INRA, 1991, page 42)
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bibliophile
- Amateur de livres rares et précieux.
- Un bûcher où le bois était rangé avec autant d’exactitude que peuvent l’être les livres d’un bibliophile. — (Honoré de Balzac, Eugénie Grandet, 1834 ; page 249 de l’édition Houssiaux de 1855)
- À quoi je répondrai qu’un bibliophile sérieux ne communique pas ses livres. Lui-même ne les lit pas, de crainte de les fatiguer. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Les livres érotiques, qu’on appelle par euphémisme : éditions pour bibliophiles… — (Georges Simenon, Le fou de Bergerac, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 156)
- Sans être aucunement bibliophile, j’ai un soin quasi fétichiste de mes livres. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 66)
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défile
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de défiler.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de défiler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent de défiler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de défiler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de défiler.
- juill
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épouille
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de épouiller.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de épouiller.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de épouiller.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de épouiller.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de épouiller.
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acidophile
- Qui est attiré par l’acide, qui réagit aux acides.
- Qui vit dans un milieu acide.
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bile
- (Biologie) Humeur sécrétée par le foie et stockée dans la vésicule biliaire.
- Les branches les plus volumineuses de ces deux vaisseaux cheminent côte à côte dans des tractus fibreux, appelés espaces portes, accompagnés par les canaux biliaires qui véhiculent la bile dans la direction opposée, […]. — (Paul Richard Wheater, Barbara Young & John W. Heath, Histologie fonctionnelle, page 274, De Boeck Supérieur, 2004)
- La bile est un liquide vert foncé à jaune qui se mélange aux aliments dans l’intestin et qui aide à digérer les graisses. — (Bill Forse, Christian Meyer, et al., Que faire sans vétérinaire ?, Cirad / CTA / Kathala, 2002, page 36)
- (Sens figuré) Colère
- Émouvoir, échauffer la bile.
- Zeus Tonnerre-très-haut au fond du coeur senti une morsure et son coeur fut plein de bile, quand il vit parmi les hommes la lumière du feu – on la voit de loin. — (Hésiode, Théogonie, traduction de Jean-Louis Backès, Gallimard, 2001)
- puisqu’il
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antiamaril
- (Médecine) Qui combat la fièvre jaune.
- Un vaccin antiamaril.
- La vaccination antiamarile est un problème complexe qui ne touche pas seulement les pays étrangers à forte endémicité.
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morille
- (Mycologie) Champignon dont le chapeau a des cavités en alvéoles, au pied lisse et creux, sans anneau, qui pousse au printemps, et qui est comestible.
- Morille jaune.
- Morille fraîche.
- Il ne faut pas confondre les morilles avec les mortelles gyromitres.
- Il constate que la truffe contient deux fois plus de matières azotées et d’éléments minéraux que la morille et quatre fois plus que le champignon de couche. — (Pascal Byé, Gabriel Callot, La truffe, la terre, la vie, 1999)
- […] la tour Totem, une espèce de structure alvéolée de béton et de verre posée sur quatre énormes piliers de béton brut, qui évoquait ces champignons d’aspect répugnant mais paraît-il délicieux que l’on appelle je crois des morilles. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 47.)
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babil
- Bavardage enfantin où le plaisir passe avant la volonté d’être compris.
- Abondance de paroles inutiles.
- […] il excitait par ses questions le babil de son guide. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Pour faire honneur à son hôte, le maître du logis avait convié quelques amis intimes, capitalistes ou commerçants, plusieurs femmes aimables, jolies, dont le gracieux babil et les manières franches étaient en harmonie avec la cordialité germanique. — (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)
- Quoique l’on vendangeât les clos, l’on n’entendait ni bruit ni babil. Les vignes semblaient inhabitées, tant le silence était profond. Nous allions comme des gens dont la douleur repousse des paroles banales, et nous écoutions le comte, le seul de nous qui parlât. — (Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée, 1836)
- Le babil de l'enfant chéri se mêla aux derniers baisers que lui donna le jeune homme. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, ch. IV, Paris, 1832 ; p. 102)
- Écoutez son babil, acceptez les musiques qu’elle n’a encore chantées que pour elle ? — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 180 de l’édition Houssiaux de 1855)
- … je me mis dès lors à le contempler avec une certaine dose de pitié et à prêter l’oreille, d’abord avec indulgence, puis, en fin de compte, non sans plaisir, à son babil incohérent. — (Robert Louis Stevenson, Olalla, 1884, Traduction Jean-Pierre Naugrette, 2004)
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charmille
- Allée plantée de charmes très rapprochés les uns des autres et souvent taillés en forme de berceaux.
- Planter une charmille. Se promener dans une charmille.
- Il était minuit ; le souper était préparé dans une charmante salle, formée par des murs de charmille de douze ou quinze pieds de hauteur. Pour mettre le souper à l’abri de la rosée du soir, s’il en survenait, ces murs de verdure supportaient une tente à larges bandes rouge et blanc. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- La voiture passa devant la grande porte de la cour de la ferme, continua son chemin le long d’une épaisse charmille et s’arrêta en face d’un petit porche de bois rustique. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
- Dès sa première jeunesse Tonsard faisait des journées pour le jardinier du château, car il n’avait pas son pareil pour tailler les arbres d’allée, les charmilles, les haies, les marronniers de l’Inde. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre troisième)
- (Par extension) Toute allée couverte constituée avec des plantes.
- Dans cet espace, on avait semé du gravier et le lierre grimpait au mur. Il y avait même une tonnelle, une table et des chaises de jardin. [...]— C’est là que je fais des pauses quand j’en ai marre de tripatouiller les moteurs... C’est ma charmille... — (Patrick Modiano, Villa triste, 1975)
- (Vieilli) (Désuet) Plant de jeune charme.
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fouille
- Ouverture que l’on pratique dans la terre pour mettre à découvert ce qui y est enfermé ou pour faire les fondations d’une maison, pour creuser une mine, un canal, etc.
- Faire une fouille, des fouilles.
- (En particulier) (Archéologie) (Au pluriel) Recherche méthodique dans le sol de traces archéologiques.
- Avant les découvertes des plates-tombes de l’abbaye Notre-Dame-du-Vœu, des fouilles de céramiques tombales importantes ont eu lieu au prieuré Saint-Martin de Deux-Jumeaux […]. — (Eric Brine, Le prieuré de Deux-Jumeaux, dans Arts funéraires et décors de la vie, Normandie XIIe-XVIe siècle , CRAHM, 2003, page 32)
- Paléolithicienne de formation, elle avait suivi jusqu’au DEA l’enseignement de Préhistoire de l’université de Paris I. C’est dans ce cadre qu’elle participa activement aux fouilles magdaléniennes d’Etiolles […]. — (Archéologie des pratiques funéraires : approches critiques : actes de la table ronde, Glux-en-Glenne, 7-9 juin 2001, Musée de Bibracte, 2004, page 14)
- Si certaines industries du Maroc sont technologiquement proches de l’Oldowayen, en l’absence de fouille de sols d’habitat, on ne peut rien dire sur le plan palethnologique du mode de vie de leurs auteurs. — (Hélène Roche, Premiers outils taillés d’Afrique, Société d’ethnologie, 1980, page 47)
- Opération consistant à sonder les vêtements ou les possessions d’un suspect dans le cadre d’une action policière ou de sécurité en vue de recherche des substances ou articles prohibées.
- Une fouille à corps.
- La fouille systématique des bagages.
- (Argot) Poche d’un vêtement.
- […], quand une nuit v’là l’Dudule qui rapplique, les fouilles pleines de fafiots et d’perlouses, qui pose tout ça d’ssus l’plume et qui m’regarde. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Comme j'étais maintenant sans un maravédis en fouille, j'avais calculé voir si c'était rentable de m'engager dans cette armée clandestine de passeurs de picton... — (Alphonse Boudard, L’Hôpital : Une hostobiographie, Éditions de la Table Ronde, 1972, page 173)
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sibylle
- (Antiquité) Nom donné par les Anciens à certaines femmes auxquelles ils attribuaient la connaissance de l’avenir et le don de prophétie.
- La sibylle de Cumes.
- La sibylle Érythrée.
- L’antre de la sibylle.
- Les Romains consultaient les livres des sibylles dans les affaires importantes.
- L’antre de la sibylle était beaucoup plus sombre que l’antichambre, on n’y distinguait pas la couleur du papier. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
- …elle n’avait jamais perdu une occasion de donner à son mari de ces bons conseils qui vaudraient de l’or s’ils étaient seulement plus clairs et plus précis, au lieu d’être enveloppés, comme les oracles de la sibylle, d’un vague et d’un mystérieux qui en rendent l’application impossible. — (Charles Dickens, Vie et aventures de Nicolas Nickleby, 1885)
- Je ne veux pas de cet amour-instinct, de ce soit-disant fluide qui vous traverse à votre insu, pareil à celui qui fait vaticiner les sibylles. — (Jeanne Sandelion, Un Seul homme…, Paris, éditions du Tambourin, 1931, page 332)
- (Sens figuré) Femme qui prétend connaître et dévoiler l'avenir.
- Ramassée sur elle-même, la joue dans la main, devant le foyer éteint, comme une curieuse qui consulte une sibylle, tandis qu’elle repassait ces années de solitude, elle revit la figure du marquis de Ré. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 28)
- (Sens figuré) (Familier) Femme vieille et laide, connue pour la méchanceté de ses propos.
- …et, quand on l’eut jetée dans sa cellule, elle se trouva en présence d’une vieille sibylle qui grommelait un chant saxon, comme pour battre la mesure de la danse tournoyante que traçait son fuseau. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
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souquenille
- (Désuet) (Habillement) Long vêtement fait de grosse toile, que prenaient les cochers et les palefreniers pour s’en couvrir quand ils pansaient les chevaux.
- Quitterons-nous nos souquenilles, monsieur ? — (Molière, L'Avare, III, 2)
- Voulez-vous gager que je l'épouse avec la casaque sur le corps, avec une souquenille si vous me fâchez ? — (Marivaux, Les Jeux de l'amour et du hasard, III, 7)
- L’épicière le contemplait d’un œil sépulcral que recouvrait parfois sa paupière longue comme une souquenille. — (Kléber Haedens, L’été finit sous les tilleuls, Le Livre de Poche, 1966, page 108)
- Mauvais vêtement, guenille, loque.
- M'ayant revêtu d'une vieille souquenille, ils me mirent dehors par les épaules. — (Lesage, Gil Blas, I, 13)
- Presque tous étaient vêtus de longues souquenilles sordides en lambeaux. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
- Après deux mois passés à suer dans d’infâmes souquenilles kaki, quelle volupté de revêtir enfin un dolman de toile immaculée ! — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 202)
- La composition de sa souquenille défiait toute investigation : les manches et les pans étaient si graisseux, si luisants qu'on aurait dit du cuir de bottes ; par derrières ballottaient quatre basques d'où le coton s'échappait par touffes. — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
- Au balcon armorié sont suspendues des souquenilles et derrière une descente de lit infâme se cache une mégère en camisole qui raccommode une chaussette ; çà et là, entre une casserole et un vieux pot une tête de peu apparaît dans une fenêtre. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 73)
- Vêtement du clown paillasse.
- Le matador était un vieux coquin vêtu d’une souquenille usée, chaussé de bas jaunes, trop à jour, ayant l’air d’un Jeannot d’opéra-comique, ou d’un queue-rouge de saltimbanque. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Florissac, en jeune pitre, un papillon balancé à un fil de fer lui dansant devant le nez, le feutre posé à la Jeannot, la souquenille de paillasse au dos, ressemblait à l'Antinoüs dans une toile à matelas. — (Goncourt, Ch. Demailly, 1860)
- Lévite.
- Je revois encore un pieux pèlerin, vêtu de la souquenille des juifs polonais : il déchiffrait les inscriptions hébraïques. — (Vogüé, Morts, 1899)
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bistouille
- (Boisson) (Nord de la France) Café chaud auquel on ajoute de l’eau-de-vie.
- Au comptoir des cafés devant la tasse de bistouille du matin, dans la douce chaleur d'une cuisine devant le bol de chicorée posé sur la toile cirée, à la bibliothèque municipale où il va chercher quelques livres, il en rencontre qui lui confient sans réticence […] qu'ils rêvent d'un pays où les travailleurs sont au pouvoir […]. — (François Maspero, Des saisons au bord de la mer, I : Voir les falaises, Le Seuil, 2009)
- Avant d'atteindre le fond de sa tasse, Karl y vidait une forte dose de liqueur de feu, gnôle, cognac ou genièvre ; alors le café changeait de nom et devenait bistouille. Une fois la bistouille consommée, il ajoutait une seconde dose pour rincer la tasse. — (Jean Anglade, Un cœur étranger, Presses de la Cité, 2010, chap.3)
- (Boisson) Boisson d’origine douteuse.
- À l’autre bout de l’auge de refroidissement sortait l’extérieur du tube, d’où coulait un liquide qui devait être de l’alcool— Je me demande à partir de quoi ils fabriquent leur bistouille, chuchota Vanninen à mon oreille, d’un air visiblement intéressé. — (Arto Paasilinna, Prisonniers du paradis, 1974. Traduit du finnois par Antoine Chalvin, 1996, p. 121.)
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débrouille
- (Argot) Façon de se tirer d’une situation délicate, de résoudre un problème, sans grands moyens, en improvisant.
- Ça arrive par un jour ensoleillé, d’un seul coup la vie est finie, le voile de mariée ou la petite valise et le môme, la débrouille misérable. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 379)
- La débrouille n’est pas la créativité constructive. Alors que la créativité constructive est un processus itératif destiné à apporter une réponse à un besoin identifié, et aboutissant à la réalisation d’un schéma pérenne et reproductible, la débrouille est une réponse immédiate à un problème. — (Patrick Dupin, Le lean appliqué à la construction, éditions Eyrolles, 2014, page 73)
- Comment survivre à une rupture amoureuse ? Comment s’insérer dans une société qui, clairement, n’attend pas les bras ouverts un bac + 5 de sémiologie ?... En adoptant une technique de survie simple : la débrouille. — (Présentation du livre de Titiou Lecoq : Chroniques de la débrouille, Fayard, 2015, sur le site livredepoche.com)
- (Par extension) Activité économique informelle, voire illégale, qui permet de gagner sa vie.
- C’est grâce à la débrouille que l’infirmière peut survivre et, par conséquent, continuer à remplir ses obligations - présentées parfois comme un "apostolat" - à l’égard des Cliniques universitaires. — (Isidore Ndaywel è Nziem, Manières de vivre - Économie de la « débrouille » dans les villes du Congo/Zaïre, revue Cahiers africains n° 49-50, éditions L'Harmattan, 2002)
- Mais c’est Janet MacGaffey qui fut la première scientifique à utiliser l’expression « économie de la débrouille » dans ses travaux. — (Sylvie Ayimpam, Économie de la débrouille à Kinshasa, éditions Karthala, 2014, page 24)
- Reste avec moi, quitte les bancs scolaires, j’t’apprendrai la débrouille — (Keny Arkana, La mère des enfants perdus, dans Entre ciment et belle étoile, 2006)
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coquille
- Enveloppe protectrice, dure et calcaire des œufs et de la plupart des mollusques.
- Coquille d’œuf.
- Enveloppe protectrice de l’homme, protégeant la personnalité.
- Ah! pourquoi ne peut-on pas briser cette transparente et dure coquille qui nous enferme chacun seul avec soi? — (Beauvoir, Tous hommes, 1946, page 57)
- Se renfermer, se retirer dans sa coquille.
- On sent, lorsqu’il en laisse échapper quelque chose, avec quelle joie il se renfermait dans sa coquille, comme ces insectes qui se cachent à l’approche de l’homme. — (Musset, Le Temps, 1831, page 143)
- Fossile d’une coquille de mollusque.
- Les fossiles mêmes […] que l’on trouve par couches au dessous de la terre végétale, tels que […] les bancs de coquilles. — (Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature, 1814)
- On voit dès lors qu'il n'est point indifférent de représenter une coquille d'une manière ou d'une autre, et qu'il importe au zoologiste ou au paléontologue de donner aux géologues des points de comparaison sur lesquels ceux-ci puissent s'appuyer pour reconnaître l'état des couches à l'instant où les êtres qui y sont enfermés ont été recouvert de nouveaux dépôts. — (« Quelques considérations sur la station normale comparative des coquilles bivalves », par Alcide d’Orbigny, séance du 6 mars 1843 de la Société géologique de France, dans le Bulletin de la Société Géologique de France, Paris, 1843, page 296)
- La fromentelle est un calcaire jaunâtre, très-dur, coquillier, passant presque à la lumachelle. Les coquilles y sont tellement agrégées qu’il n’est guère possible d’en déterminer même le genre. — (Nicolas-Armand Buvignier, Statistique géologique, minéralogique, minérallurgique et paléontologique du département de la Meuse, Paris : J.-B. Baillière, 1852, page 390)
- Coque de noix, d’amandes, etc.
- Quant aux fruits qui viennent au sommet des grands arbres, ils sont, pour l’ordinaire, revêtus de coques dures et d’enveloppes molles ou élastiques, dont l’épaisseur est proportionnée à leur volume. Ainsi, la noix est revêtue de ses coquilles et de son brou. — (Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature, 1814, page 95)
- (En référence au poussin sortant de l’œuf) Enfance.
- Un lycéen, qui sort de sa coquille,Tout triomphant,Dans ses bras m’étouffant,De me faire un enfantMe proteste qu’il grille. — (Béranger, Chans., t. 1, Bonne fille ou Mœurs du temps, 1829, page 41)
- Oh ! ce sera une excellente élève, maintenant qu’elle est sortie de sa coquille ! — (Colette Vivier, La maison des petits bonheurs, 1939, éd. Casterman Poche, page 267)
- (Ornithologie) Ensemble de plumes dressées en forme de coquille chez des pigeons.
- (Par extension) (Art) Objet en forme de coquille ou de conque marine.
- Paire de flambeaux portant une coquille sur le binet, un ornement rocaille sur le fût, et des canaux tournants sur la cloche. — (Exposition rétrospective de l'art français au Trocadéro (catalogue), Paris : Impr. L. Danel, 1889, page 217)
- (Papeterie) Sorte de papier collé, dont la marque est une coquille.
- David essaya de fabriquer une cuvée de pâte collée pour coquille, et il obtint un papier rêche comme une brosse, et où la colle se mit en grumeleaux. — (Honoré de Balzac, Illusions perdues, troisième partie : Les Souffrances de l’Inventeur)
- (Typographie) Erreur de typographie ; bourdon ; mastic.
- […] ; partant, un bon compositeur fait rarement des bourdons, et le meilleur est sans contredit celui qui, outre qu’il ne laisse que peu de coquilles ou de fautes légères à corriger, n’est pas du tout bourdonniste. — (A. Frey, Nouveau manuel complet de Typographie, nouvelle édition revue, corrigée et augmentée par M. E. Bouchez, Manuels-Roret, 1857, part. 1, page 108)
- Une revue parisienne venait de publier un de ses poèmes avec des fautes d’impression, coquilles aussi larges que des bénitiers, vastes comme la conque d’Aphrodite. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 127)
- Un jour il y eut un affreux scandale. Un typographe facétieux et spirituel — comme il n’en manque pas chez les Parigots — remplaça ce cadeau, un serpent qui se mord le dos, sujet en bronze et en argent, par cet autre : un sergent qui se mord le dos, sujet en bronze et en argent. Le numéro du Gaulois fit prime, à cause de cette incomparable coquille. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 287)
- (Escrime) Élément concave d'une épée séparant la lame du manche.
- C’est toujours au nom de la loyauté, de la foi conjugale, du respect des aïeux, de l’intégrité du blason, qu’il tire du fourreau sa grande épée à coquille de fer, souvent contre ceux qu’il aime de toute son âme, et qu’une nécessité impérieuse l’oblige d’immoler. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- —Les coquilles tintent, ding-don ! — (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, 1897, acte 1, scène IVTexte sur Wikisource)
- (Sport) Accessoire servant à protéger des coups l’organe génital masculin.
- (Technique) Portion indivisible du cylindre d’impression des timbres-poste par rotative.
- En France, le cylindre porte quatre coquilles en typographie ou trois en taille-douce. — (Glossaire sur Leportaildutimbre.fr)
- (Cuisine) (Vieilli) Fourneau vertical qui sert à rôtir la viande.
- (Cuisine) (Bourgogne) Marmite en fonte.
- (Cuisine) (Nord de la France) Nom donné, par analogie de forme, à une brioche recouverte de grains de sucre, censée représenté l'enfant Jésus emmailloté et que l'on mange à Noël.
- (Métallurgie) Moule autour duquel passe de l’eau pour refroidir le métal en fusion après une coulée.
- (Bijouterie) Outil qu’utilisent les lapidaires pour maintenir les pierres pendant la taille.
- (Héraldique) Meuble représentant une coquille Saint-Jacques dans les armoiries. Elle est généralement vue de dessus et le pied tourné vers le chef. À rapprocher de conque, coquille Saint-Jacques, huître et vannet.
- De gueules à une coquille d’argent, qui est d’Artzenheim → voir illustration « armoiries avec une coquille »
- (Christianisme) Ornement en forme de coquillage sur une tombe destiné à recevoir de l’eau bénite ou du lait.
- La coquille creusée parfois dans la pierre tombale sert à recevoir de l’eau bénite le jour des Trépassés, ou du lait qui, mieux l’eau, doit blanchir le défunt. — (Michel de Mauny, Le Pays de Léon : Son histoire, ses monuments, Éditions Régionales de l’Ouest, Mayenne, 1993, 2e édition, page 362)
-
jonquille
- (Botanique) Plante du genre des narcisses (Narcissus jonquilla L., 1753), spontanée en Europe, que l’on cultive aussi dans les jardins pour son élégance et son parfum.
- À chaque escale à Amsterdam, je filais au marché aux fleurs du Singel ou chez un vieil horticulteur de Schoorl pour lui rapporter des oignons de jonquilles, de jacinthes, de muscaris, d'amaryllis. — (Gérard Gréverand, Le Capitaine à l'heure des ponts tranquilles, Éditions Les Escales Domaine français, 2016)
- Fleur de cette plante.
- Jonquille simple, double. Odeur de jonquille. Essence de jonquille.
- J’expédiai en même temps dans la campagne trois enfants chargés de me rapporter des branches de verdure, et des gerbes, de pleins paniers de narcisses et de jonquilles. — (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
-
protractile
- (Anatomie, Zoologie) Qualifie un organe qui s’allonge de lui-même.
- La langue est noire ou grisâtre, longue, molle, protractile, fourchue a son extrémité ; […] — (Dictionnaire universel d’histoire naturelle, page 252, Charles Dessalines d’Orbigny, 1849)
- (Par extension) Bouche de certains poissons (les poissons de fonds principalement) qui peut s'allonger vers l'avant et se rétracter ensuite, permettant ainsi de fouiner dans le sable et les sédiments.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.