Dictionnaire des rimes
Les rimes en : méconnaissance
Que signifie "méconnaissance" ?
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- État de mal connaître, de méconnaître.
- Ainsi, la volonté de correction des premières années, face aux échecs répétitifs maintes fois constatés d’hommes idémistes, se trouve noyée dans l’inertie. Paris dicte à Cayenne des mesures qui témoignent de sa souveraineté, et reflète aussi la méconnaissance de la réalité. — (Marion F. Godfroy, Bagnards, éd. Tallandier,, 2008, page 18)
- On sait que désormais, le principe d’impartialité, principe général du droit, s’impose aux acheteurs et que sa méconnaissance est constitutive d’un manquement aux obligations de publicité et de mise en concurrence qui s’imposent à lui. — (Nicolas Lafay, « Pas de relation fusionnelle entre l’AMO et un candidat », achatpublic.info, 22 janvier 2024 ; page consultée le 23 janvier 2024)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "méconnaissance".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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invraisemblance
- Défaut de vraisemblance.
- Cette histoire n’est pas fantastique, elle n’est que romanesque. Faut-il en conclure qu’elle ne soit pas vraie, étant donnée son invraisemblance ? — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 1-16)
- Choses invraisemblables.
- Cette tragédie est pleine d’invraisemblances.
- Les invraisemblances de son récit l’ont rendu suspect.
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variance
- (Statistiques) Mesure de la dispersion des échantillons autour de la moyenne.
- (Thermodynamique) Nombre maximum de paramètres que peut fixer librement l’expérimentateur sans rompre l’équilibre.
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audioconférence
- (Télécommunications) Téléconférence dans laquelle les participants sont reliés par des circuits téléphoniques qui permettent la transmission de la parole et éventuellement d’autres signaux tels que ceux de télécopie ou de téléécriture.
- Un dispositif original de télécommunications relia les trois sites entre eux le premier soir, pour une audioconférence permettant aux élus, aux praticiens et aux chercheurs, de s’interpeller par-delà les distances géographiques. — (Informations sociales, numéro 1 ; numéro 4 ; numéros 6 à 8, 1988)
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contrebalance
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de contrebalancer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de contrebalancer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent de contrebalancer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de contrebalancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de contrebalancer.
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référence
- Action de référer ou de renvoyer d’une chose à une autre, à un texte, à une autorité.
- Vous vous sentirez des âmes de dandy en montant le superbe escalier Napoléon III qui mène vers le lounge proprement dit, appelé le Salon Rouge en référence à la couleur des banquettes aux formes origamiques. — (Petit Futé Paris 2017)
- Ce dictionnaire contient beaucoup de références d’un article à un autre.
- Cet ouvrage d’histoire est très intéressant, mais l’auteur aurait eu intérêt à indiquer ses références.
- La référence qu’il donne est fausse.
- (Par extension) Chose ou personne qui fait autorité ; étalon.
- Les bancs d’essai automatiques de dosage des protéines dans les céréales seront vérifiés globalement à l'aide de farines de référence. — (L’audit de la métrologie dans le cadre des certifications de systèmes de management, Collège Français de Métrologie & Lexitis Éditions, 2014, page 10)
- C'était ma sœur tout craché : elle ne pouvait pas rester sérieuse. Il fallait à tout prix qu’elle désamorce les tensions avec des références de geek. — (Jenny Fischer, Next Stop : 1re escale, tome 1, Éditions 12/21 (Univers Poche), 2017, chap. 2)
- Il est une référence dans son domaine.
- Ouvrages de référence, ouvrages faits pour être consultés, tels que dictionnaires, recueils, etc.
- Témoignages de personnes pouvant donner des renseignements sur quelqu’un qui est en quête d’un emploi, qui propose une affaire.
- Il se présente avec les meilleures références.
- (Commerce) Échantillonnage qui donne une idée de la marchandise proposée.
- Un album de références.
- (Commerce) Variétés de produit, d’articles et de marques qu’un magasin propose en rayon et qui constitue son assortiment.
- L’accroissement de la longueur des linéaires s'est accompagné d'une plus grande diversité des références: progression de 11% dans les hypers et de 9% dans les supers. — (Pierre Mora, Les vins de marque: avec 25 études de cas, Éditions Dunod, 2008, page 62)
- (Programmation) Valeur permettant d’accéder en lecture ou en écriture à une donnée située en mémoire principale ou ailleurs.
- Les références ne sont pas comme des pointeurs en C : vous ne pouvez pas effectuer d’opération arithmétique de pointeurs sur celles-ci, ce ne sont pas des adresses mémoires, etc. — (Qu'est ce qu'une référence ?)
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coalescence
- (Vieilli) (Rare) (Désuet) Union de parties qui sont normalement séparées.
- Dans la partie conclusive de cet essai: « L’anarchisme et la destinée », et dans l’avant dernier chapitre; « Vue critique des religions », je me suis spécialement attaché à une coalescence (fusion serait trop dire) des thèses modernes de la philosophie scientifique et de la philosophie religieuse,… — (Charles Auguste Bontemps, L’anarchisme et le réel, éd. Les cahiers francs, 1963)
- (Linguistique) Rapprochement fortuit de deux phonèmes se mêlant en un seul, par exemple une diphtongue pour des voyelles.
- (Physique) Phénomène par lequel deux substances identiques, mais dispersées, ont tendance à se réunir.
- La coalescence est un phénomène irréversible.
- (Par analogie) Rapprochement, convergence ou réunion de phénomènes semblables.
- Les fibres sont ajoutées dans la matrice, non pour améliorer la résistance à la traction par flexion du béton, mais surtout dans le but de contrôler la fissuration, d'empêcher la coalescence des fissures et de changer le comportement du matériau renforcé de fibres en cousant les fissures [Aydin 2007]. — (Youcef Fritih, Apport d’un renfort de fibres sur le comportement d’éléments en béton autoplaçant armé, Université de Toulouse, thèse soutenue le 8 juillet 2009.)
- (Médecine) Adhérence de parties auparavant séparées, comme on l’observe dans la guérison des plaies simples ou dans les adhésions contre nature.
- (Astronomie) Phénomène par lequel deux astres fusionnent.
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cogérance
- Action de gérer une entreprise avec une ou plusieurs autres personnes.
- La désignation à la cogérance de Pierre-Jules Boulanger et de Robert Puiseux à partir de 1938 rassure l’actionnariat et préserve les intérêts de l’héritier présumé François Michelin, fils d’Etienne Michelin (mort en 1932), alors âgé de 12 ans. — (André Gueslin, Les hommes du pneu: les ouvriers Michelin à Clermont-Ferrand de 1940 à 1980, 1999)
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prégnance
- (Psychologie) Comportement d'une organisation psychologique privilégiée (sa force, sa stabilité, sa fréquence…), parmi toutes celles possibles.
- Quand certains soirs, à la faveur d’une de leurs phrases, d’un de leurs gestes, il m’est donné de constater chez ces deux-là la couleur de mes propres prégnances, je me dis que je serai sans doute en eux jusqu’à leur propre fin, comme une grande chair de clarté, une extrême fable nourricière. — (Geneviève Amyot, Je t’écrirai encore demain, « Lettre de septembre », Éditions du Noroît, Montréal, 1995, page 124)
- La prégnance renvoie à une notion de force, qui impressionne, s'impose à l'esprit. On peut opposer à la notion d'illusion proposée par les mystiques le caractère prégnant de ce monde que l'on peut voir, toucher, sentir, entendre exister.
- (Sens figuré) Idée qui s'impose à l’esprit.
- La prégnance de cette conception chez Freud est si puissante qu’il me semble qu’elle est en partie à l’origine de la seconde topique. — (Lionel Naccache, Le Nouvel Inconscient : Freud, le Christophe Colomb des neurosciences, Odile Jacob, 2009, page 351)
- (Philosophie) Production d'intelligibilité dans le vécu sensible, ne le réduisant pas aux sensations[1].
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indifférence
- État d’une personne qui n’extériorise pas ses sentiments, ses états d’âme.
- État d’indifférence, état mental qui ne contient ni plaisir ni douleur.
- Liberté d’indifférence, état d’une âme libre de choisir entre deux partis, parce qu’aucun motif ne la fait pencher vers l’un plutôt que vers l’autre.
- Quoique l’huissier affectât cet air d’indifférence que l’habitude des affaires donne aux officiers ministériels, il fit à la cabaretière et à son mari ce clignement d’yeux qui signifie : mauvaise affaire !… — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre quatrième)
- Sachez qu’aujourd’hui seule l’indifférence est payante. — (Philippe Sollers, Éloge de l’infini, Gallimard, page 700)
- État d’une personne qui n’a aucun intérêt pour ce qui l’entoure.
- Il regardait ce paysage familier avec la même sensation d’indifférence songeuse que l'on éprouve en regardant un port inconnu, où on n'est jamais allé, où on n'ira jamais, du pont d'un navire, lors d'une courte escale. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- En donnant trop d’importance aux belles actions, on rend finalement un hommage indirect et puissant au mal car on laisse supposer alors que ces belles actions n’ont tant de prix que parce qu’elles sont rares, et que la méchanceté et l’indifférence sont des moteurs bien plus fréquents dans les actions des hommes. — (Albert Camus, La Peste, 1947)
- Faites entrer cette personne, dit péremptoirement M. Camusot dont le mécontentement perça, malgré son apparente indifférence. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- (En particulier) État d’une personne qui n’est pas sensible à l’amour.
- J’ai pitié de ceux qui vont deux à deux, enchaînés par l’indifférence. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- (Par extension) Manque total d'intérêt pour une chose.
- Quand elles se parlaient, c'était avec politesse, mais avec une mutuelle indifférence. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- L’indifférence en matière de foi était devenue de règle, car d’hostilité on n’en sentait point trop encore ; à peine sourdait-elle, peut-être, dans quelques propos sacrilèges. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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obsolescence
- Désuétude ; vieillissement.
- Au « régime normal » de la fiscalité anglaise, correspond, aux États-Unis, « l’amortissement pour dépréciation », mais entendu d’une façon plus large en ce sens qu’il couvre la dépréciation physique et l’obsolescence. — (Statistiques & études financières, n° 1–12, Imprimerie nationale, Paris, 1949, page 234)
- Cette tendance à l’obsolescence est maximale chez nous en matière de vêtements, surtout féminins mais aussi masculins, et en matière d'automobiles de tourisme ou de ville. — (Annales de l’Institut de philosophie, Éditions de l’Université de Bruxelles, 1982, page 114)
- Les mutants, cette minorité créatrice source de toutes les grandes aventures humaines, méritent une attention particulière. Mais celle-ci ne saurait toutefois conduire à oublier les autres, menacés par une inertie qui risque de les condamner à l’obsolescence à quarante ans, mi-temps de leur vie active. — (Silvère Seurat, « La Coévolution créatrice », dans la Revue des deux Mondes, juillet-août 1988, p. 120)
- À l’obsolescence technique s’adjoint donc une obsolescence psychologique : un téléphone de deux ans est ringard, un vêtement de six mois est démodé, un écran plat est déjà bien triste face à une télévision 3D. — (Christophe Sempels & Jonas Hoffmann, Les Business models du futur : créer de la valeur dans un monde aux ressources limitées, Pearson Education France, 2012, p. 120)
- Formé sur le participe présent du latin obsolescere, le substantif obsolescence et son dérivé adjectival obsolescent sont des néologismes créés d’après l’anglais. Ils désignent tout ce qui est tombé en désuétude. Leur emprunt s’explique par le fait que l’adjectif obsolète, ayant le même sens et venu lui aussi de l’anglais d’après le latin obsoletus, a un champ d’application sémantique limité. Terme littéraire et vieilli, il se dit, non exclusivement mais surtout, de ce qui se rapporte à la langue, au vocabulaire, à la grammaire. Est obsolète ce qui est dépassé, suranné, désuet, vieillot, bref, ce qui ne fait plus partie des normes actuelles du langage.Dans la langue usuelle, obsolescence, ayant une aire sémantique plus large, offre l’avantage de se dire de tout ce qui n’a plus cours, de ce qui est périmé, aussi bien en matière de langage (notions frappées d’obsolescence) que de toute activité humaine (obsolescence d’un produit, d’une machine, d’un équipement, d’une pratique, d’une technique).Dans la langue spécialisée, obsolescence fait partie du vocabulaire de l’économie. Le Trésor de la langue française lui assigne un sens restreint : « Diminution de la valeur d’usage d’un bien de production due non à l’usure matérielle, mais au progrès technique ou à l’apparition de produits nouveaux. » Aujourd’hui, le sens d’obsolescence s’est élargi; il en est venu à s’étendre au cas de l’usure matérielle d’un bien. — (« obsolescence / obsolescent, ente / obsolète », Juridictionnaire, Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton & Bureau de la traduction du Gouvernement du Canada, 2015)
- (Médecine) Sorte d’atrophie avec induration ; racornissement.
- Mais il y a plus : lorsque la tuberculisation pulmonaire passe à guérison, l’on rencontre en général les tubercules à l’état d’obsolescence, enveloppés d’une espèce de capsule qui les isole des parties environnantes : c’est un tissu noir induré […] — (Bulletin de l’Académie royale de médecine de Belgique, vol. 7, 1864, page 240)
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insignifiance
- Qualité de ce qui est insignifiant.
- Parmi ces colosses de l’air et ces hauts personnages, il se sentait écrasé par la certitude de son insignifiance ; la vie était trop vaste pour lui, elle le dépassait de partout. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 147 de l’édition de 1921)
- Le jardin est si dépouillé que rien ne cache plus l’insignifiance de ce qui est, ici, concédé à l'agrément : les carcasses des charmilles, les bosquets maigres grelottent sous la pluie éternelle. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, éd. Grasset, 1932, chap. 20)
- Il est des moments, heureusement assez rares dans une vie, où le sort s’amuse à nous faire toucher du doigt l’insignifiance de notre condition. C’en était un. — (Antoine Bello, Roman américain, 2014)
- Si cette invitation partait d’une bonne intention, elle fut loin d’être décisive, sinon par son insignifiance. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
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magnificence
- Caractère magnifique de quelque chose ou de quelqu’un.
- De cent façons, New York et sa somptueuse ploutocratie répétaient Venise : dans la magnificence de son architecture, de ses arts, de ses édifices. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 209 de l’édition de 1921)
- Les verrières, immenses et nombreuses (car ce chevet et ce transept semblent une véritable lanterne), sont de la plus grande magnificence comme composition et couleur. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Tout cet ensemble, encadré dans l’arrière-plan des monts Gariepins, formait un site d’une incomparable magnificence. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais, 1872)
- Au bout d'une heure nous atteignons la cime, du haut de laquelle on domine tout l'archipel féroésien; contemplée au crépuscule de minuit, cette vue est d'une incomparable magnificence. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
- Mais la grâce est toujours unie à la magnificence dans les scènes de la nature. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- L’appartement dans lequel lady Rowena avait été introduite était décoré avec magnificence, mais sans goût. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- À gauche, la Loire apparaît dans toute sa magnificence. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Disposition à faire de grandes libéralités.
- La magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec tant d’éclat que dans les dernières années du règne de Henri second. — (Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves, 1689)
- Pendant le dîner, qui fut d’une excessive magnificence et admirablement bien servi, le duc remporta sur Canalis un grand avantage. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- La ville et ses plus riches bourgeois veulent surpasser en magnificence les autres cités. La réception est « de gros coutange » mais aussi « chose très admirable ». — (Jean-François Solnon, Quand la Franche-Comté était espagnole, Fayard, 1989)
- (Au pluriel) Objets magnifiques ou dépenses éclatantes.
- Voilà bien des magnificences.
- Il nous a montré toutes ses magnificences.
- Il a fait des magnificences extraordinaires.
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prescience
- Connaissance de l’avenir.
- La prescience des événements prochains.
- La prescience divine.
- Je voudrais deviner le sens de cette minute, sentir son urgence, jouir un peu de cette obscure prescience vitale que je prête à Musset, à Hugo. Naturellement je n’aperçois que des brumes. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 206)
- Une obscure prescience semblait l’avoir avertie qu’elle pouvait perdre son trône. — (Amélie Nothomb, Robert des noms propres, Éditions Albin Michel, Paris, 2002, page 79)
- Prévision de l’avenir.
- Quant à Godefroy, qui, dans un moment de prescience, sans doute, voyait avec peine tous ces arrangements, il donna pour tout don à sa nièce ce chapelet… — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Il était malade, très malade : cela, maintenant, tournait à la certitude, s’imposait à elle par une véritable divination, où il entrait moins de raisonnement que de subtile prescience. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIII)
- Et alors, ce rire de gorge qui lui renversait la tête en arrière, découvrait ses dents d’une blancheur laiteuse, donnait à Jacques une sensation de désir et une prescience de voluptés grisantes. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Je commence à être à l’âge où l’on dit bonjour aux vieilles dames qu’on rencontre deux fois de suite, par prescience plus aiguë du temps où je serai l’une d’entre elles. À vingt ans, je ne les voyais pas, elle seraient morte avant que j’aie des rides. — (Annie Ernaux, Journal du dehors, 1993, réédition Quarto Gallimard, page 534)
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impudence
- Manque de pudeur, effronterie extrême.
- Ces rustres n’eussent pas osé agir avec une impudence aussi inconcevable s’ils ne se sentaient appuyés par quelque forte bande. — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. XXV, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Le Truculentus représente la vie et les gestes d'une gueuse, qui, par sa rapacité, ses éhontements et l’impudence de sa mauvaise foi, révolterait même les blasés de nos petits théâtres. — (Edelestand Pontas Du Méril, Histoire de la comédie ancienne, Paris : chez Didier & Cie, 1869, volume 2, page 285)
- Ce mouvement était inimitable; il avait la canaillerie, l’impudence, la persuasion d’un dresseur, d’un tombeur de femmes. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- En effet, je n'en ai pas, et cela m'est égal, mais je ne désire pas supporter une nouvelle impudence de votre part ! — (Jean Ray, Harry Dickson, La Chambre 113, 1933)
- (Par extension) Action et parole impudentes.
- Il mérite d’être châtié pour ses impudences.
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régence
- Qui rappelle le style, les mœurs de Philippe d’Orléans, régent de France.
- Un fauteuil régence.
- Il est très régence.
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distance
- Intervalle ; longueur.
- A peu de distance de Dinant, en Belgique, dans la vallée de la Lesse, il existe un assez grand nombre de ces grottes qui ont dû servir d’habitation ou de refuge à nos ancêtres ; […] — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 176)
- Les îles Galapagos, mon escale prévue, n’étaient qu’à huit cent milles à vol d’oiseau, mais malgré la courte distance, c’était une longue traversée. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, 1929)
- — Il faut bien que je selle mon cheval pour suivre monsieur. Monsieur peut être tranquille, je tiendrai ma distance à six pas. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Par extension) Intervalle de temps.
- Séjournant, reprenant en 1912, à l'Institut Pasteur d’Algérie, l’étude de Edm. Sergent, V. Gillot, G. Lemaire et Bories sur les chèvres d’Alger et de Kléber, constate que le nombre des chèvres infectées est resté le même à Alger, à cinq ans de distance (4,2 p. 100). — (Edmond Sergent et L. Nègre, « La fièvre ondulante en Algérie », dans la Revue d’hygiène et de médecine préventive, volume 36, Éditions Masson et Cie, 1914, page 496)
- Ce sont donc le lunettes d'Argand que nous emprunterons pour suivre, à cinquante millions d'années de distance, la genèse des Alpes. — (Pierre Rousseau, Histoire de la Terre, volume 2 : Jeunesse de la Terre, Nouvelles Éditions Latines, 1950, page 63)
- (Sens figuré) Différence de nature, de statut ou de classe sociale.
- Le syndicalisme se trouve engagé, en France, dans une propagande antimilitariste qui montre clairement l’immense distance qui le sépare du socialisme parlementaire sur cette question de l’État. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre III, Les préjugés contre la violence, 1908, page 150)
- La distance qui sépare l’homme civilisé de l’homme sauvage.
- Il y a trop de distance entre vous, entre sa condition et la vôtre.
- Le danger commun rapproche les distances.
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chance
- (Absolument) Concours de circonstances jugé malheureux ou heureux quant à son influence sur le succès, la réalisation, la réussite ou l’échec d’une action ou d’un événement ; contexte jugé favorable ou non d’une action.
- […] puisque nul ne peut avec certitude se dire à tout jamais à l’abri des chances de la guerre. — (Henri Dunant, Un souvenir de Solférino, Jules-Guillaume Fick, 1862, page 113)
- C’était un si grand résultat que de se trouver dans ce Maraucourt, où elle avait tant de chances contre elle pour n’arriver jamais, qu’elle devait maintenant ne désespérer de rien. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Comme les mutations se produisent au hasard, la chance que deux mutations se retrouvent précisément dans la même région est comparable à celle d'obtenir un double six avec deux dés à cent faces. — (Siddhartha Mukherjee, L'Empereur de toutes les maladies : Une biographie du cancer, traduit de l'américain : Eric Favereau, Champs/Flammarion, 2013 & 2016)
- Chance favorable.
- Souhaiter bonne chance à quelqu’un.
- Courir la chance.
- Se mettre à couvert de toute chance.
- (Au pluriel) Probabilités chiffrées d’occurrences d’un événement.
- À partir de ce jour, le mouvement de Paris nous saisit, et nous fûmes entraînés dans ce tourbillon où les plus fortes têtes risquent de s’étourdir, où les cœurs les plus robustes ont mille chances pour une de faire naufrage. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 157)
- […], et chaque fois que, dans un lieu public, quelqu’un déclarait à haute voix, d’un ton assuré et confiant : « C’est forcé qu’ils y arrivent ! » il y avait dix chances contre une qu’il s’agit de vol aérien. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 6 de l’édition de 1921)
- Privé de tout accommodement, de ses fards, de ses sourires et de ses ruses, le vice a peu de chance de séduire la vertu la plus chancelante. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928 ; Préface de la 3e édition de 1929)
- La personne qui achète un billet de loterie le lundi en vue d’un tirage le vendredi a deux fois plus de "chances" de mourir avant le tirage que de gagner le gros lot — (Jean Dion, Le Devoir, 18 février 1999)
- Une étude récente a démontré que les chances de valider son billet de train dès la première introduction dans le composteur sont de 1 sur 200 000 […]. — (Pascal Fioretto, Petit dictionnaire énervé de nos vies de cons, Paris : Éditions de l’Opportun, 2011)
- Possibilité subjective estimée de réalisation, de succès, de réussite.
- Et voilà qu’Eugène passait les soirées entières dans le salon jaune, écoutant religieusement ces grotesques que lui, Aristide, avait si impitoyablement raillés. Quand il sut, par les bavardages de la ville, que son frère donnait des poignées de main à Granoux et en recevait du marquis, il se demanda avec anxiété ce qu’il devait croire. Se serait-il trompé à ce point ? Les légitimistes ou les orléanistes auraient-ils quelque chance de succès ? — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
- Douce soirée où l’on pouvait encore croire — à la rigueur, le calcul des probabilités cédant à une chance inouïe — qu'il n'y aurait pas de morts pendant la guerre. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- J’avais dénoué cent fois ce sophisme, en montrant que le ressort des guerres n’était pas tant l’intérêt que l’honneur ; chose bien aisée à comprendre pour des hommes qui présentement risquaient tout, avec une faible chance de gagner, et de gagner fort peu. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 215)
- (Une chance) Occasion, contexte éphémère heureux, favorable ; opportunité.
- La tête en l’air, qui suit à Oxford quelques cours de botanique, se prépare à devenir pasteur quand une chance imprévue s’offre à elle : on lui propose de partir, au titre d’homme de compagnie du capitaine Robert Fitz-Roy, âgé de vingt-six ans et au caractère difficile, pour un très long voyage d’étude. — (Jean d’Ormesson, C’est une chose étrange à la fin que le monde, 2010, ISBN 978-2-221-12336-2)
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ressemblance
- Conformité approximative entre des personnes ou entre des choses.
- Il serait superflu de rappeler ici le tableau de l'alcoolisme […] ; mais nous voulons appeler l'attention sur la ressemblance que présentent avec lui le caféisme, le théisme, le cocaisme, états pathologiques beaucoup plus rares et beaucoup moins connus, mais pourtant réels. — (Actes de l'Académie nationale des sciences, belles-lettres et des arts de Bordeaux, 3e série, 32e année, Paris, E. Dentu, 1870, page 207)
- L’acheteur d’une paire de chevaux les recherche, souvent à tort, au point de vue de la ressemblance, au lieu d’exiger la qualité ; le marchand est prévenu d’avance, aussi associe-t-il des animaux très-différents quant à leur valeur, pourvu qu’ils aient même taille et même robe ; […]. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- La ressemblance entre les mildews duveteux et poudreux, complète jusqu'ici, cesse devant leurs conditions respectives de développement, attendu que l’uncinula, quoique fongoïde, tout comme le mildew duveteux, appartient à une classe absolument distincte de celle à laquelle appartient le précédent. — (Le Messager agricole, vol. 29, 1888, page 11)
- Entre l'obélisque de Paris et son frère resté à Louxor, il n'y a plus de ressemblance aucune, et c'est miracle que le nôtre ait su prendre une beauté nouvelle en abandonnant sur la terre égyptienne tout ce qui lui donnait signification et grandeur. — (Pierre Louÿs, La ville plus belle que le monument, dans Archipel, 1932)
- (En particulier) (Arts plastiques) Conformité entre l’imitation de l’objet et l’objet imité.
- Il n’y a guère de ressemblance de cette copie à son original, entre la copie et l’original.
- Ce portrait est beau, mais la ressemblance n’y est pas.
- Ce peintre ne se soucie nullement de la ressemblance.
- Il sait attraper la ressemblance.
- Ignorant tout de son art, il avait ce don horrible de la ressemblance sans plus, qui est la caractéristique du non-peintre. Il ne lui fallait pas plus d’une demi-heure, pour camper sur une toile un bonhomme de pied en cap — tel qu’en lui-même enfin la banalité le change — au milieu de ses accessoires ou animaux familiers. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 276)
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substance
- (Philosophie) Ce qui subsiste par soi-même, indépendamment de tout accident.
- Je lui apprendrai, dit le docteur, les huit parties d’oraison, la dialectique, l’astrologie, la démonomanie, ce que c’est que la substance et l’accident, l’abstrait et le concret, les monades et l’harmonie préétablie. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, VI. Le ministre, 1748)
- Descartes a donné trois démonstrations de l’existence de Dieu. 1° J’ai en moi l’idée de Dieu. Par le nom de Dieu, j’entends une substance infinie, éternelle, immuable, indépendante, toute-connaissante et toute-puissante. — (Jules Simon, Introduction de: « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- D’après Spinoza, il n’existe qu’une substance unique, dont tous les êtres sont des modes.
- (Sciences) Toute sorte de matière.
- Au niveau du siège du dépôt tuberculeux, le périoste se détache de l’os , s’injecte , s’enflamme et fournit de l’exsudation plastique , qui peut s’organiser en substance osseuse. — (Pierre-J. Haan, Abrégé de pathologie chirurgicale, 1863, page 77)
- Les poils de chèvre diffèrent de la laine du mouton par des cellules de surface externe qui sont un peu moins ou peu saillantes et par des stries de leur substance propre qui, au contraire, sont très apparentes. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Celui qui veut vendre un cheval atteint d’épilepsie n’en peut pas dissimuler les accès à son gré à moins qu’il ne puisse les retarder ou les modérer par la vertu de substances médicamenteuses : le bromure de potassium par exemple. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Au cœur de la mêlée, l’un des joueurs surgit, accroché contre sa monture dressée à la verticale et, par-dessus la crinière, il brandissait la carcasse du bouc, déjà vidée à moitié de sang et de substance. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Ce qu’il y a de meilleur, de plus succulent, de plus nourrissant en quelque chose.
- Les arbres, les plantes attirent la substance de la terre.
- Il n’y a guère de substance dans ces sortes d’aliments.
- Le bouillon a pris toute la substance de cette viande.
- (Sens figuré) Ce qu’il y a d’essentiel dans un discours, dans un écrit, dans une affaire, etc.
- (Acte notarié). La preuve testimoniale n'est pas admissible contre les énonciations d'un acte notarié relatives à sa substance , aux dispositions qu'il contient, aux formes et solennités qu'il constate avoir été observées. — (« Les codes annotés de Sirey », édition entièrement refondue par P. Gilbert, tome 1 : Code Civil, Paris : chez De Cosse & N. Delamotte, 1847, page 613)
- Certains « on dit » circulent, s’amplifient, se font écho à eux-mêmes indéfiniment, sans avoir cependant de substance réelle. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il y a beaucoup de paroles et peu de substance dans ce discours, dans ce livre : Il y a beaucoup de verbiage et peu d’idées.— Je n’ai pu retenir tout ce qu’il a dit, mais je vous en rapporterai, je vous en dirai la substance.
- Par conséquent, même dans les rares cas où l’approbation de la cour FISA est nécessaire pour cibler les communications d’un individu, la procédure ressemble plus à une pantomime dénuée de substance qu’à un contrôle véritablement significatif qui s’exercerait sur la NSA. — (Glenn Greenwald traduit par Johan-Frédérik Hel Guedj, Nulle part où se cacher, JC Lattès, 2014, ISBN 978-2-7096-4615-4)
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pharmacodépendance
- (Nosologie) État de dépendance psychique ou physique, résultant de la prise périodique ou continue d’un médicament ou de tout autre produit psychoactif.
- En prolongeant l’usage de ces médicaments, le médecin fait lentement entrer son malade en pharmacodépendance. — (Claude Meyers, Mythologies, histoires, actualités des drogues, éditions L’Harmattan, 2007)
- L’usage prolongé de nombreux produits peut entrainer une pharmacodépendance ou dépendance physique, celle-ci n’allant pas forcément de pair avec un potentiel toxicomanogène de ceux-ci … — (M. Dierick, J. Peuskens, M. Ansseau, H. D'Haenen, P. Linkowski, Manuel de psychopharmacothérapie, Academia Press)
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omniprésence
- Fait de la systématique présence de quelqu'un, fait que quelqu'un soit automatiquement présent
- Faculté d'être partout en même temps, proche de l'ubiquité.
- L'exploitation des registres paroissiaux de Jerez de la Frontera, ville espagnole située en Andalousie près du port de Cadix, démontre notamment l'exubérance de la vie sous l'Ancien Régime, mais aussi l’omniprésence de la mort. — (L'Europe des XVIIe et XVIIIe siècles : textes et documents, sous la direction de François Cadilhon & Laurent Coste, Presses Universitaires de Bordeaux, 2008, p. 125)
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ramescence
- (Didactique) Disposition en forme de rameaux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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jouissance
- Satisfaction voluptueuse, éprouvée tantôt par les sens, tantôt par l’âme ou l’esprit.
- Cette fête était donc une espèce d'adieu aux jouissances de Paris, à cette vie rapide, à ce tourbillon de pensées et de plaisirs que l'on calomnie assez souvent, mais auquel il est si doux de s'abandonner. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Qu’ai-je besoin de demander aux choses d’autres jouissances que celle de leur présence, c’est-à-dire leur beauté et leur parfum ? — (Octave Mirbeau, Ma chaumière, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- Se regarder à travers l'eau était pour elle une jouissance. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Depuis quelque temps, une idée singulière venait le hanter et quoique la sachant bien enfantine, bien irréalisable, il s'y abandonnait, y trouvant une jouissance étrange... — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Arrière l'honnêteté ! fi de la probité ! vautrons-nous dans toutes les jouissances d'abord… — (Henri Louatron, À la messe noire ou le Luciférisme existe, Mamers (Sarthe) : à compte d'auteur, s.d. (vers 1918-1920), page 31)
- Le délire déporte le tortionnaire : implacable pouvoir, ineffable jouissance de donner la mort. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (En particulier) Plaisir né de la relation sexuelle épanouie.
- Jean Borie, en accord avec Sartre aussi bien qu'avec Foucault, souligne qu'un retournement s'était, à ce propos, opéré depuis le XVIIIe siècle; le désir et la jouissance, que l'on cesse d'exalter en les associant à la génération, se trouvent relégués au nouveau statut d'instinct génésique; dès lors, le coït conjugal se trouve plus étroitement associé à la notion de devoir. — (Alain Corbin, Les filles de noce, 1978)
- (Droit) Possession d’une chose dont on tire des profits, des avantages, etc.
- La jouissance de leur droit naturel doit être fort bornée dans cet état de pure nature et d’indépendance, où nous ne supposons encore entr’eux aucun concours pour s’entr’aider mutuellement. — (François Quesnay, Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société, 1765)
- Et ils ont cherché à accaparer, chacun pour soi, la plus grande quantité de jouissances possible, sans s'occuper des intérêts d'autrui. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste,)
- Enfin, en pays de droit écrit, au moins après la renaissance du droit de Justinien, la femme pouvait avoir des paraphernaux dont elle gardait la propriété, la jouissance et même l'administration, […]. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.189)
- Sauf circonstances particulières, la jouissance de ce logement est attribuée au conjoint qui n'est pas l'auteur des violences. — (Article 220 du Code civil français)
- L'héritier receleur est tenu de rendre tous les fruits et revenus produits par les biens recelés dont il a eu la jouissance depuis l'ouverture de la succession. — ((Article 778 du Code civil français))
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becquetance
- Nourriture, aliment.
- Deux fois par jour, Dorgius se chargeait d’aller aux cuisines chercher notre becquetance, escorté par un homme de garde, jugulaire au menton. — (Jean Galtier-Boissière, Mémoires d’un Parisien - Volume 1, 1960)
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ance
- Vocatif masculin singulier de ancus.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.