Dictionnaire des rimes
Les rimes en : litispendance
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "litispendance".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
-
érubescence
- (Didactique) Le fait de rougir, apparition d'une rougeur.
- Jusqu’à l’horizon, tout était prairie et fleurs dans leur printanière érubescence. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846, pages 302-311)
- Rougeur apparue sur la peau.
- Que pouvait-il y avoir de plus enfantin que ce nez retroussé, ce visage couvert de taches de rousseur ou cette tache violacée sur son cou nu là où un vampire de conte de fées s'était repu, ou encore ce mouvement inconscient de sa langue explorant un début d'érubescence rose autour de ses lèvres gonflées ? — (Vladimir Nabokov, Lolita, 1955, Gallimard, Folio, édition de 2005, traduction de Maurice Couturier, pages 241-242.)
-
tolérance
- Capacité à supporter un inconvénient.
- Ne pouvant régler les événements, je me règle moi-même, et m’applique à eux, s’ils ne s’appliquent à moi. Je n’ai guère d’art pour savoir gauchir la fortune et lui échapper ou la forcer, et pour dresser et conduire par prudence les choses à mon point. J’ai encore moins de tolérance pour supporter le soin âpre et pénible qu’il faut à cela. Et la plus pénible assiette pour moi, c’est être suspens ès choses qui pressent, et agité entre la crainte et l’espérance. — (Montaigne, Essais , II, 17, De la présomption, 1595)
- Condescendance, indulgence, action de supporter ce que l’on ne peut empêcher ou que l’on croit ne pas pouvoir empêcher.
- Ce n’est pas un droit, c’est une tolérance. Il ne jouit de cela que par tolérance. Il n’en jouit que par la tolérance de ceux qui le pourraient empêcher.
- (En particulier) (Politique, Religion) Fait de ne pas s’opposer à des idées, à des positions différentes des nôtres.
- Qu’est-ce que la tolérance ? C’est l’apanage de l’humanité. Nous sommes tous pétris de faiblesses et d’erreurs ; pardonnons-nous réciproquement nos sottises, c’est la première loi de la nature — (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764)
- Nos Prosélytes seront-ils intolérants pour cela ? Au contraire, ils seront tolérants par principe ; ils le seront plus qu’on ne peut l’être dans aucune autre doctrine, puisqu’ils admettront toutes les bonnes Religions qui ne s’admettent pas entre elles, c’est-à-dire, toutes celles qui, ayant l’essentiel qu’elles négligent, font l’essentiel de ce qui ne l’est point. (…) Quant aux Religions qui sont essentiellement mauvaises, qui portent l’homme à faire le mal, ils ne les toléreront point, parce que cela même est contraire à la véritable tolérance, qui n’a pour but que la paix du Genre-humain. Le vrai tolérant ne tolère point le crime, il ne tolère aucun dogme qui rende les hommes méchants. — (Rousseau, Lettres écrites de la montagne, Première Lettre, 1764)
- Un prince qui ne croit pas indigne de lui, de dire qu’il regarde comme un devoir de ne rien prescrire aux hommes dans les choses de religion, mais de leur laisser à cet égard une pleine liberté, et qui par conséquent ne repousse pas le noble mot de tolérance *, est lui-même éclairé et mérite d’être loué par le monde et la postérité reconnaissante, comme celui qui le premier, du moins du côté du gouvernement, a affranchi l’espèce humaine de son état de minorité, et a laissé chacun libre de se servir de sa propre raison dans tout ce qui est affaire de conscience. — (Kant, Qu’est-ce que les Lumières ?,1784 (in Éléments métaphysiques de la doctrine du droit) trad. Durand, 1853) → (voir infra une lecture plus proche du texte de Kant.) [3]
- [Homais] – Je veux seulement dire, répliqua-t-il alors d’un ton moins brutal, que la tolérance est le plus sûr moyen d’attirer les âmes à la religion. — (Flaubert, Madame Bovary, 1857)
- Ces bouffonneries ne sont pas bien prouvées. Ce qui l’est mieux et ce qui fut peut-être plus funeste à Boniface, c’est sa tolérance. Un inquisiteur de Calabre avait dit : « Je crois que le pape favorise les hérétiques, car il ne nous permet plus de remplir notre office. » — (Jules Michelet, Histoire de France : Moyen Âge, tome troisième, Ernest Flammarion, Paris, 1893, p. 132)
- (…) La véritable élégance est moins loin de la simplicité que la fausse ; (…) Un filet de vert sombre s’harmonisait dans le tissu du pantalon à la rayure des chaussettes avec un raffinement qui décelait la vivacité d’un goût maté partout ailleurs et à qui cette seule concession avait été faite par tolérance, tandis qu’une tache rouge sur la cravate était imperceptible comme une liberté qu’on n’ose prendre. — (Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, 1919)
- Le pape Innocent III (1193-1216) devait rompre avec cette tradition de tolérance et se faire l’inspirateur d’une politique hostile, qu’il mena avec une vigueur exceptionnelle. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Malheureusement, il n’existait aucun attachement philosophique au laïcisme et à ses valeurs de scepticisme, d’expérimentation et de tolérance, si essentielles au pluralisme politique. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- La tolérance religieuse s’exprime volontiers aujourd’hui au travers de l’expression « Toutes les religions se valent « ou, en se limitant au champ chrétien, « Toutes les confessions se valent ». — (Olivier Fatio, Pour sortir l’œcuménisme du purgatoire, page 39, Labor et Fides, 1993)
- Affichant non sans panache un athéisme militant, il appelle à en finir avec une certaine tolérance envers les religions monothéistes, intrinsèquement intolérantes et pétries de haine. — (Basile de Koch, Histoire universelle de la Pensée: de cro-Magnon à Steevy, 2005)
- (Administration, Art, Métrologie) Écart toléré dans la dimension, la quantité, etc., des marchandises fournies.
- (Numismatique) Ce que la loi permet de donner aux monnaies d’or et d’argent en plus ou en moins que le titre ou le poids réel.
-
reconnaissance
- Action par laquelle on retrouve dans sa mémoire l’idée, l’image d’une chose ou d’une personne quand on vient à la revoir.
- Une lettre fut cause de leur mutuelle reconnaissance. - Il reconnut les meubles qu’on lui avait volés ; et, après que la reconnaissance qu’il en fit eut été vérifiée devant le juge, ils lui furent délivrés.
- Action d’examiner en détail et avec soin certains objets pour en constater l’espèce, le nombre, etc.
- Dans les premières grammaires du français, se pose le problème de la reconnaissance de l’article comme catégorie, ou plutôt celui de la forme que doit prendre son traitement. — (Jean-Marie Fournier, À propos des grammaires françaises des XVIIe et XVIIIe siècles : le traitement des exemples et des parties du discours , dans Histoire Épistémologie Langage, 1998, volume 20, n° 20-2, page 135)
- Faire la reconnaissance des lieux, des meubles, des papiers. - La reconnaissance sera longue.
- Acte par lequel on reconnaît qu’on a reçu quelque chose, soit par emprunt, soit en dépôt, ou pour reconnaître qu’on est obligé à quelque chose.
- Pourtant, tous les actes unilatéraux ne sont pas réceptices alors même qu'ils produisent des effets sur des tiers. Ainsi, la reconnaissance d’enfant naturel, le testament et l'acceptation de succession sont de nature à produire des conséquences sur des tiers. Pourtant ils ne s'adressent à personne. — (Jamal Rbii, « L’acte unilatéral réceptice », dans Métamorphoses de l’acte juridique, sous la direction de Marc Nicod, Presses de l'Université de Toulouse 1 Capitole, 2011, page 98)
- Il me donna ses pierreries en garde, je lui en donnai ma reconnaissance. Il m’a passé une reconnaissance de la rente, de la pension qu’il me doit.
- Aveu ou confession d’une faute.
- Cette prompte reconnaissance de sa faute lui en a mérité le pardon.
- (Diplomatie) Action de reconnaître, d’admettre comme légal un gouvernement étranger.
- La reconnaissance de ce gouvernement par l’Angleterre ne se fit point attendre.
- Gratitude ; souvenir des bienfaits reçus.
- Eh ! Mon cher grand génie, vous êtes un homme supérieur, vous savez bien que la reconnaissance est un mot d’imbécile, on le met dans le dictionnaire, mais il n’est pas dans le cœur humain. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Et ce pauvre hère, ragaillardi lui aussi par le thé et la bonne chère, traduit alors la reconnaissance de son estomac repu par un concert qui porte la satisfaction générale à son comble. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 32)
- Sa santé laissant de plus en plus à désirer il avait refusé le renouvellement de son mandat de T∴ P∴ S∴ G∴ C∴, mais le Sup∴ Cons∴, désireux de lui témoigner sa reconnaissance et de conserver sa précieuse collaboration, lui décerna à l’unanimité le titre de T∴ P∴ S∴ G∴ C∴ d'Honneur. — (Ordre maç∴ mixte international "Le Droit humain", Hommage à nos aînés, Comité d’édition de l’ordre, 1954, page 60)
- (Spécialement) Considération.
- Chez Aviapartner, les syndicats demandent « une juste reconnaissance de leur travail » soit « au moins 200 euros brut ». — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 6)
- Un troisième ami de la maison, le principal du collège d’Arbois, M. Romanet, exerça une influence décisive sur la carrière de Louis Pasteur. Ce maître, qui se proposait chaque jour d’élever davantage l’esprit et le cœur de ses collégiens, inspirait à Pasteur quelque chose de plus que le respect et la reconnaissance; c’était de l’admiration. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 14)
- Raschi, en se cantonnant dans son rôle de commentateur, s'est attiré, lui, la reconnaissance de tous. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Militaire) Action d’examiner la position, la nature d’un terrain et les dispositions de l’ennemi.
- […], et, pour se procurer des renseignements précis en faisant quelques prisonniers, il résolut de lancer une vigoureuse reconnaissance de l'autre coté de Buzancy. Mais cette reconnaissance ne tarda pas à prendre les proportions d'un véritable combat, […]. — (Vicomte Ulric-Guelfe de Civry, Un engagement de cavalerie, le combat de Buzancy, 27 Août 1870, Londres : Arliss Andrews, 1878)
- Le 22 Août, la marche vers le Nord devait être continuée. Mais un épais brouillard couvrait le sol empêchant les reconnaissances. — (Colonel-commandant Gelbert, Historique du 8e Régiment de Chasseurs : Campagne 1914-1918, Luxeuil : chez A.-F. Faivre d'Arcier, s.d (vers 1920), p. 5)
- En résumé, la reconnaissance a pour but de communiquer de l’information au commandant pour qu’il prenne des décisions éclairées. — (Vladimir Kessia, « La reconnaissance blindée : son rôle au sein de l’Armée canadienne », dans Revue militaire canadienne, printemps 2022 [texte intégral])
- (Marine) Action d’apercevoir, de découvrir, d’explorer des côtes, des rades, etc., en naviguant.
- Il fit la reconnaissance d’une baie qui avait échappé à tous les autres navigateurs.
- (Droit féodal) Droit payable en nature.
- Dès 1505, nous voyons le receveur de Saint-Dié adjuger, pour douze années, à un habitant de Plainfaing, la part du prince sur le Rosberg, moyennant un canon de 32 francs et une reconnaissance de 2 fromages. — (Pierre Boyé, Les Hautes-Chaumes des Vosges, Rencontres transvosgiennes, 2019, ISBN 978-2-9568226-0-8)
-
équidistance
- Qualité de ce qui est équidistant.
- Le traité avait pour objectif de délimiter « les régions sous-marines » du golfe de Paria qui sépare Trinité-et-Tobago, alors colonie britannique, du Venezuela. L'accord fixait ainsi trois segments depuis les bouches du Dragon jusqu'aux bouches du Serpent. Les surfaces délimitées respectaient vaguement ce qu'aurait pu donner une ligne d’équidistance. — (Atlas géopolitique des espaces maritimes : frontières, énergie, transports, piraterie, pêche et environnement, coordonné par Didier Ortolland, 2010, page 108)
- (Cartographie) Valeur dont les multiples définissent les altitudes des courbes de niveau d'une carte dans un système où ces altitudes sont régulièrement espacées. Nota : une même carte peut utiliser diverses équidistances selon la région[1].
-
récurrence
- (Didactique) Retour à un état antérieur, à une position passée.
- Ce qui avait sauvé Marthe de l’épouvantable récurrence, c’était d’abord le peu de temps qu’elle était restée dans cette maison. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- De nombreux cordons morainiques recensés entre les isohypses 1 050 m et 520 m, attestent de plusieurs niveaux de stationnement et, peut-être, de faibles récurrences du glacier. — (Sylvain Coutterand et Gérard Nicoud, Les stades de retrait du glacier de l’Arve entre le verrou de Cluses et l’ombilic de Chamonix. (Vallée de l’Arve, Haute-Savoie), Quaternaire, 16, (2), 2005, p. 85-94)
- (Médecine) État, propriété de ce qui est récurrent, qui revient.
- Crème 2 en 1 garantie sans récurrence.
- (Biologie) Retour d’une espèce ou d’un organe à un type antérieur.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par ellipse) (Mathématiques) Raisonnement par récurrence.
- Faire une récurrence sur
- N
- {displaystyle mathbb {N} }
- .
-
attirance
- Charme particulier de certaines choses ou de certains êtres qui attire à eux les gens ou les bêtes.
- L’attirance de la mer.
- L’attirance d’un maître.
- Chaque fois que nos regards se croisaient, je ressentais une attirance physique. — (Nathalie Daussy, Mon univers, 2008)
-
inadvertance
- Défaut d’attention.
- Faire une chose par inadvertance.
- Elle avait ce visage fermé, ce regard plein d’une pensée qu’elle gardait secrète, et si parfois elle s’échappait à me dire quelque chose qui me permît de deviner ce qui se passait dans son esprit, cela ressemblait à une inadvertance et je sentais qu’elle m’en voulait comme d’une trahison. — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, page 119)
- Je n'avais encore jamais assassiné personne, même par inadvertance. Je ne savais même pas si ça me plairait. — (Franz Bartelt, Le Jardin du bossu, Gallimard, 2004)
- Faute, méprise commise par inadvertance (sens 1).
- Commettre des inadvertances.
- (Philologique) Négligence dans le style.
- Ces fautes sont en petit nombre ; ce sont sans doute des inadvertances.
-
abondance
- Grande quantité, quantité dépassant les besoins, pléthore, profusion.
- […] et l’on y voit de grands troupeaux de mérinos, remarquables par leur bonne conformation et l’abondance et la finesse de leurs toisons […] — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 103)
- Grâce à la nature du sol (tirs et hamri) et à l’abondance des précipitations, une grande partie de la zone côtière se prête admirablement à l’exploitation agricole. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 219)
- Cette association diffère essentiellement de l’association à Fragilaria crotonensis et Asterionella gracillima par l’abondance des Desmidiées et la paucité des diatomées. — (Pierre Allorge, Les Associations végétales du Vexin français, thèse de doctorat, 24 novembre 1922, page 77)
- Les landes siliceuses connaissent souvent une grande abondance de Fougères : au Pays basque la Fougère-aigle constitue d’importants pâturages qui rougeoient à l’automne. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 14)
- Jésus n’était pas un casseux de party. Il a fait son premier miracle aux noces de Cana, non pas pour convertir les hôtes, mais pour faire éclater la joie avec l’abondance du vin. — (Yvon Poitras, Vivre! un beau défi, Montréal (Canada) : chez Médiaspaul, 2002, page 49)
- (Absolument) Conditions de vie où les ressources disponibles dépassent les besoins.
- Ce fleuve répand l’abondance dans les contrées qu’il parcourt.
- Pays, société d’abondance.
- Année d’abondance.
- Il vit dans l’abondance.
- L’abondance a remplacé la disette.
- «Nous vivons depuis plusieurs années la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance. Celle des liquidités sans coût (...), celle de la fin de l'abondance de produits, de technologies qui nous semblaient perpétuellement disponibles», a-t-il ensuite énuméré. Avant d'y ajouter «la fin de l' abondance de terre ou de matière, et de celle de l'eau», et de se dire prêt à «prendre des dispositions pour tirer toutes les conséquences». Des manques à la fois dus à la crise sanitaire, la guerre aux portes de l'Europe ainsi qu'au dérèglement climatique dont les conséquences sont devenues «perceptibles». — (Avant la rentrée du gouvernement, Emmanuel Macron évoque la «fin de l'abondance», de «l'insouciance» et «de l'évidence», Dinah Cohen, Le Figaro, 24 aout 2022)
- Facilité d’expression et d’élocution.
- Parler avec abondance : Parler avec facilité, sans sécheresse, sans chercher ses paroles.
- Corne d’abondance, corne remplie de fruits et de fleurs, symbole de l’abondance.
- Grenier d’abondance : Magasin servant à tenir en réserve des grains pour les temps de disette.
- Mélange d’un peu de vin et de beaucoup d’eau, souvent servi autrefois dans les communautés et les internats.
- On distribuait des noix, des pommes, du pain d'épice, le tout arrosé d'une quarantaine de bouteilles d'abondance, innocente boisson qui ne monte pas à la tête. — (Madame de Stolz, Blanche et noire, Paris : Hachette, 1883, page 12)
- (Whist à la couleur) Contrat qui consiste à remporter de 9 à 12 plis tout seul.
-
invraisemblance
- Défaut de vraisemblance.
- Cette histoire n’est pas fantastique, elle n’est que romanesque. Faut-il en conclure qu’elle ne soit pas vraie, étant donnée son invraisemblance ? — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 1-16)
- Choses invraisemblables.
- Cette tragédie est pleine d’invraisemblances.
- Les invraisemblances de son récit l’ont rendu suspect.
-
bioluminescence
- Phénomène biologique qui produit de la lumière.
- Quel que soit le cas de bioluminescence, l’énergie chimique est convertie en énergie lumineuse avec un rendement quantique élevé. — (Rüdiger Wehner, Walter Gehring, Biologie et physiologie animales, 1999)
-
aberrance
- (Statistiques) Caractéristique de ce qui s’écarte d’un type.
-
évidence
- Chose immédiatement perceptible.
- Puis brochant sur le tout vient l’héréticité de Dante démontrée, mais démontrée contre l’évidence. — (La divine comédie de Dante Alighieri, Le Paradis, t.1, traduction nouvelle en vers français par Hippolyte Topin, 1862, page 43)
- Dieu ne se manifeste pas aux hommes avec toute l'évidence qu'il pourrait faire. — (Pascal, Pensées, VIII, 556)
- […] c’est l’histoire du petit homme qui se baisse pour passer sous l’Arc de Triomphe : ici l’illogisme est accompagné d’une vanité également risible et rendue pleinement et instantanément sensible par l’évidence, qui nous apparaît immédiate et absolue. — (Lucien Fabre, Le Rire et les rieurs, Gallimard, Paris, 1929, page 228)
- (Sens figuré) (Par analogie) Chose immédiatement compréhensible.
- Si vous êtes venu uniquement pour expliquer des évidences comme celles-là, vous feriez tout aussi bien de repartir.
-
nuance
- (Imprimerie, Peinture) Chacun des degrés différents par lesquels peut passer une couleur, en conservant le nom qui la distingue des autres.
- On distingue ici les fils de nuance unie à foulage prolongé, les fils de couleur pour les nouveautés et les fils fantaisie et retors. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Le maquignon de bas étage teint, en tout ou en partie, les robes pour rendre un équipage similaire, au risque de s’exposer à voir fondre la nuance sous une averse. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- La particularité de la ressource ocrière de Puisaye réside en la présence d'une ocre pure à l'état naturel. De cette ocre jaune naît l'ocre rouge, par calcination, offrant des dégradés de nuances variées et chaleureuses […]. — (Petit Futé de l'Yonne, 2005, page 30)
- Il n'y avait point de nationalités, quoique les nuances de la peau différassent dans les diverses parties de la planète. — (Benjamin De Casseres, Arcvad le terrible, traduction de Émile Armand, dans Les Réfractaires, n°1, janvier 1914)
- (Sens figuré) Caractéristique subtile changeant légèrement la nature d'une chose.
- À mesure que le rhum vieillit, il se colore, se brunit ; il prend, avec une odeur piquante, une saveur acre & desséchante, dont la nuance empyreumatique huileuse fait dire, à ceux qui n’y sont point accoutumés, que cette liqueur sent le vieux cuir. — (Antoine-François Fourcroy et Louis-Nicolas Vauquelin, Encyclopédie méthodique: Chimie et métallurgie, volume 6, 1815, page 51)
- Cette reparatio correspond à la conversion néoplatonicienne, avec cette nuance que Boèce l’historicise, mieux, la généalogise selon quatre étapes et les « lignées » correspondantes : […]. — (Lambros Couloubaritsis, Histoire de la philosophie ancienne et médiévale, Grasset, 1998)
- Différence plus ou moins subtile entre deux idées.
- Maurice, qui avait le caractère résolu, classait trop nettement les connaissances humaines. Comme l’empereur Charlemagne, il avait mis d’un côté les idées qui ne lui plaisaient pas et de l’autre celles qui lui plaisaient. Il pensait : « Là-bas, c’est l’erreur, mais ici, c’est la vérité. » Comme l’empereur Charlemagne, il n’avait pas le sentiment des nuances. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 78)
- je ne suis pas morte, je repose, nuance. — (Patrick Kermann, La mastication des morts, page 22, 1999, Éditions Lansman)
- (Par extension) Façon d'exprimer les idées qui ne tombe pas dans le tout ou rien.
- Sans nuances, on donne l'impression d'avoir raison. — (Jean-Guilhem Xerri, La vie profonde, éditions du Cerf, Paris, 2021, page 65)
- Le titreur de Paris-Jour, ce matin, ne s'est pas embarrassé de nuances. Il a annoncé sur la largeur de la « une » : « Peyrefitte va interdire les minijupes. » — (Alain Peyrefitte, C'était de Gaulle, éditions. Fayard, 2000, volume 3)
- (Musique) Inflexions d'une musique allant dans le sens de la force ou de la douceur.
-
balance
- (Métrologie) Instrument de mesure utilisé pour peser des éléments, pour déterminer leur masse.
- Aussi les Mores portent toujours des balances , & rebutent les pièces qui ne sont pas de poids: il faut les remettre à la fonte , ce qui produit des sommes considérables aux Juifs, qui sont les seuls monnoyeurs & fondeurs de ce Pays. — (Histoire des révolutions de l'empire de Maroc, depuis la mort du dernier Empereur Muley Ismael, écrite par John Braithwaite, traduite de l'anglois, Amsterdam : chez Pierre Mortier, 1731, page 461)
- — Messieurs, je suis hésitant par nature, et indécis. Je pèse le moindre de mes actes futurs à des balances de plus en plus fines. La plus fine ne m’assure pas encore. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 29)
- (Spécialement) Appareil servant à indiquer le poids d'une personne. → voir pèse-personne
- À cause de son poids (78 kg ce matin sur la balance), elle souffre de la chaleur. — (Pierre Lemaître, Le Serpent majuscule (1985), Albin Michel, 2021, page 20)
- (Par extension) Instrument de mesure utilisé pour déterminer des forces.
- La balance de Cotton sert à mesurer la force électromagnétique.
- Réglage précis.
- La balance audio.
- La balance des blancs est un réglage en photographie.
- La balance des couleurs est un réglage en photographie.
- Filet rappelant la forme d’un plateau de balance pour pêcher les écrevisses, les crevettes.
- (Argot) Dénonciateur, personne donnant des renseignements à la police. → voir cousin, donneuse, indic...
- Les multirécidivistes sont paranos, ils connaissent le travail de la police et font des contre-observations. […]. En plus, ce ne sont pas des poucaves, des balances qui parlent de leurs complices. De bons petits élèves très attentifs. — (Fabio Benoit, Mauvaise personne, Lausanne & Paris : Editions Favre, 2019)
- Je ne dis pas de nom. Je ne suis pas une balance.— (Rachid Laïreche et Amandine Cailhol, Interview Fabien Roussel: «J’en ai marre de cette gauche qui nous culpabilise de tout», Libération, 15 février 2022)
- (Belgique) (Argot) (Éducation) Note non satisfaisante mais qui n’entraîne pas d’échec.
- J’ai eu une balance en chimie.
- (Sens figuré) Équilibre.
- La balance des pouvoirs existe dans le gouvernement constitutionnel.
- (Économie) Montant qui représente la différence entre les comptes débiteur créditeur, entre deux soldes (import / export), etc.
- La balance de son compte, en ma faveur, est de deux mille francs.
- De la balance de chaque compte particulier ouvert au grand livre résulte l’état général de l’actif et du passif.
- Balance commerciale.
- (Vieilli) (Comptabilité) Action d’arrêter, à une certaine époque, les écritures d’une maison de commerce, pour qu’elle se rende compte de sa situation → voir bilan.
- Ce négociant fait sa balance tous les ans.
- (Audiovisuel) Dispositif permettant d’ajuster les niveaux acoustiques de sortie des deux voies d’un ensemble stéréophonique.
- (Héraldique) Meuble représentant l’instrument de mesure du même nom dans les armoiries. Sa représentation est généralement celle de la balance à plateaux tenue à la main.
- De gueules à deux balances d’or, qui est de la commune de Prayssas du Lot et Garonne → voir illustration « armoiries avec deux balances »
- (Héraldique) Attribut donné à certains êtres humains dans les armoiries (archange, femme aveugle…).
- D'azur au saint Michel Archange tenant de sa dextre une épée haute et de sa senestre une balance, le tout d’or, qui est de la commune de Reichstett du Bas-Rhin → voir illustration « armoiries avec un archange tenant une balance »
- (Musique) Étape de la préparation d'un concert au cours de laquelle on vérifie la sonorisation et on ajuste les niveaux d'amplification.
-
prépotence
- Pouvoir supérieur, supériorité de puissance avec une idée d’abus, d’absolutisme.
- Ôtez cette prépotence maritale, ôtez le dévouement de la beauté à la force, vous retombez dans le concubinat, vous détruisez le mariage. — (Pierre-Joseph Proudhon, La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes, A. Lacroix et Ce Éditeurs, 1875, p. 57)
- Loin de voir dans ces marques d’adoration un danger de folie ou de prépotence pour l’homme qui les accepte, j’y découvrais un frein, l’obligation de se dessiner d’après quelque modèle éternel, d’associer à la puissance humaine une part de suprême sapience. — (Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien, Plon, 1958 ; coll. Folio, 1974, p. 151.)
-
convalescence
- État d’une personne qui relève de maladie et qui revient à la santé.
- Pendant la convalescence qui suivit une longue maladie, le médecin ordonna à Pompée de manger une grive ; mais ce volatile était alors fort rare. — (« Sobriété » , dans le Petit dictionnaire historique et chronologique d'éducation, Paris : chez Ledentu, 1819, p. 507)
- La convalescence du petit enfant se faisait bien. Le 20 février, il sortit pour la première fois, après quarante jours de maladie. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Depuis ce moment, je fus traité avec un intérêt et des attentions infinis; j'eus cependant beaucoup de peine à me rétablir, et l'on dut me transporter à une annexe de l’hospice, dans l'intérieur de l'île, au quartier de Flic-en—Flac, pour y achever ma longue convalescence. — (Joseph de Villèle, Mémoires et correspondance, vol. 1, Paris : chez Perrin, 1888, p. 104)
- […] ils s'étaient connus et aimés sur la Côte d'Azur, un printemps que Jacques, malade, était venu à Nice, en congé de convalescence. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Quand le malade ne succombe pas, la convalescence est ordinairement longue. […]. L'albuminurie peut continuer pendant des mois. — (Charles-Albert Vibert, Précis de toxicologie clinique et médico-légale, Paris, Baillière, 1907, page 225)
- (Médecine) (Par métonymie) Période de transition comprise entre la fin d’une maladie et la complète rémission.
- (Sens figuré) (Par analogie) Période de transition comprise entre la fin de troubles (politiques, sociaux, économiques, etc.) et le retour complet à la situation normale.
- Dans cette région de l’Afrique des Grands Lacs, encore en convalescence des guerres meurtrières en République démocratique du Congo, du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 et des violences des mouvements politico-militaires, M. Museveni a pris part à la plupart des conflits, tout en préservant une certaine stabilité dans son pays, où il a militairement écrasé les rébellions. — (Joan Tilouine, « Réélu président, Museveni veut éviter une contestation en Ouganda », dans Le Monde, 19 janvier 2021)
-
déshérence
- (Droit) Défaut d’héritiers naturels par suite duquel une succession revient à l’État.
- Les biens civils acquis par le condamné depuis la mort civile encourue et dont il se trouvera en possession au jour de sa mort naturelle, appartiendront à la nation par droit de déshérence. — (Code civil des Français, Livre Premier - Des Personnes, Titre Premier - De la jouissance et de la privation des droits civils)
- Une étrange contagion, en ces contrées, s’était emparée des esprits. Pas d’enfants ! Aujourd’hui, tous les biens, ici, tombent en déshérence ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Disparition de la continuité d’une organisation.
- Paul Faure disait que ces révolutions avaient été faites par des armées en déroute. C'est une vue incomplète. Il y a eu, à ce moment là une sorte de déshérence du pouvoir bourgeois. L'état capitaliste s’est effondré sous le poids de ces fautes, de ses crimes. — (Ludovic-Oscar Frossard; Pour la IIIe Internationale, discours prononcé au XVIIIe Congrès de la S.F.I.O. à Tours en décembre 1920)
- Cela est particulièrement vrai en milieu rural, mais aussi dans les banlieues totalement laissées en déshérence par un gouvernement qui a eu l’audace de proposer, à grand renfort de publicité médiatique, un plan Marshall pour les quartiers sans accorder aucun moyen financier : tant pis pour la rigueur de la référence historique. — (Motion pour le congrès de Reims du Parti socialiste, Un monde d’avance ; la Gauche décomplexée, 2008)
- Pline, en prenant son poste, découvre que la religion civique est en déshérence, les temples vides, que personne ne veut plus acheter au marché de viandes immolées aux dieux, et à ce qu'on lui dit la principale raison de cette situation désolante est le succès d’une secte dont il n’a jamais entendu parler : les disciples de Christus. — (Emmanuel Carrère, Le Royaume, 2014, p. 199)
-
somnolence
- État d’inertie, de songe, ou de torpeur, lié à la fatigue, à la chaleur ou au froid.
- Il y eut encore entre ce moment de somnolence et le sommeil réel un intervalle pareil à celui du crépuscule, qui sépare le jour de la nuit, intervalle bizarre et indescriptible pendant lequel la réalité se confond avec le rêve, de manière qu’il n’y a ni rêve ni réalité. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Et puis, surtout, midi approche, avec sa lassitude, avec son invincible somnolence. — (Pierre Loti, Un pèlerin d'Angkor, 1912)
- Un autre symptôme contre lequel le lieutenant Hobson engageait ses compagnons à réagir, c'était une somnolence opiniâtre, que quelques-uns ne parvenaient pas à vaincre. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Je tombai cependant dans cette sorte de somnolence que provoquent les trépidations régulières d’un train en marche, […]. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- (Sens figuré) — Car Montpellier, hors la session universitaire où la nuée virevoltante des étudiants envahissait et rendait vie et bruyance, rompant avec la somnolence habituelle de ma douce et égocentrique ville, restait figée dans un train-train « pépère ». — (Michel Reynaud, Elles et eux et l'Algérie, Éditions Tirésias, 2004, p. 11)
-
conséquence
- Suite qu’une action ou un évènement peut avoir.
- Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes. — (Bossuet, Extrait d’un Sermon)
- Les efforts inaccoutumés et excessifs imposés par Alphonse ne pouvaient rester sans conséquence, et le résultat ne s’est pas fait attendre, sous la forme de douleurs lancinantes qui ne me quittent plus. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
- Entre un mauvais et un bon Économiste, voici toute la différence : l’un s’en tient à l’effet visible ; l’autre tient compte et de l’effet qu’on voit et de ceux qu’il faut prévoir.Mais cette différence est énorme, car il arrive presque toujours que, lorsque la conséquence immédiate est favorable, les conséquences ultérieures sont funestes, et vice versa. — (Frédéric Bastiat, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, Introduction, 1850)
- La masse croit qu'elle souffre parce qu'elle subit une inique conséquence d'un passé qui était plein de violences, d'ignorance et de méchanceté ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La grève générale politique, 1908, p.227)
- Les difficultés, les mécomptes, les conséquences de la guerre et de la révolution même se font sentir de plus en plus vivement. — (Léon Trotsky, Le drame du prolétariat français, 1922, annexe à l'édition de 1964 de Littérature et Révolution (les Lettres Nouvelles, éditeur))
- Tout ce qui a été dit, […], sur les conséquences funestes des lois successorales imposées par le code Napoléon s'applique exactement à cette autre portion du pays gascon […]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Des prêtres prêchaient que les malheurs du pays étaient la conséquence des hérésies et de la négligence des devoirs religieux. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Par métonymie) Qualité d'une personne qui dans sa conduite se montre conséquente, manifeste un esprit de suite.
- Importance.
- Un homme de peu de conséquence. - Une affaire de nulle conséquence. - Cela n’est d’aucune conséquence, est sans conséquence.
- J’ai des choses de la dernière conséquence à lui dire.
- Pauvres rois, pharaons ! Pauvre Napoléon !Pauvres grands disparus gisant au Panthéon ! Pauvres cendres de conséquence ! — (Georges Brassens, Supplique pour être enterré à la plage de Sète, 1966)
- (Logique) Conclusion tirée d’une ou plusieurs propositions et, en général, ce qui dérive, ce que l’on déduit d’un principe, d’un fait, etc.
- Tirer une conséquence. - La conséquence est fausse. - Suivre toutes les conséquences d’un principe, en admettre toutes les conséquences. - Les conséquences qui découlent, qui résultent d’un principe.
- antisénescence
-
aisance
- Liberté de corps et d’esprit dans le travail, dans les mouvements, dans les manières, dans le commerce de la vie.
- Avec une aisance qui confond —une aisance, une force d’élément— il menait de front quatre livres, des pièces de théâtre, des polémiques de journal, des affaires de toutes sortes. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Mmes Daudoird et Clara Lemonnier, dont la première portait l’habit noir avec un chic et une aisance qui auraient damé le pion au clubman le plus élégant. — (Albert Vanloo, Sur le plateau, souvenirs d’un librettiste, 1913)
- L’aisance avec laquelle les poètes juifs maniaient le vers français permet de supposer que leur talent a dû s’exercer dans les genres les plus variés. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Ils manient avec une élégante aisance les mètres latins les plus compliqués et les vocables les plus choisis de la mythologie. — (Johan Huizinga, Érasme, 1924, traduction de V. Bruncel, Gallimard, 1955)
- (Par extension) État de fortune suffisant pour se procurer les commodités de la vie.
- Elle vit l’opulence & les richesses succéder à l’aisance ; & son père , avant tout cela , avoit connu le mésaise & presque la pauvreté. — (La mésalliance, dans les Contes moraux dans le goût de ceux de M. Marmontel, recueillis de divers auteurs, publiés par Melle Uncy, Amsterdam & Paris : chez Vincent, 1763, vol.2, p.399)
- Aussi, dès qu’un paysan a réalisé une minime aisance, fait-il badigeonner d’ocre la façade et les murs intérieurs de son réduit : […] — (Jean-Marie-Placide Munaret, Du médecin des villes et du médecin de campagne, mœurs et science, Paris : Germer Baillière, 2e édition refondue, 1840, page 89)
- […] moi, mon rêve est de me retirer dans quelques années d’ici, au fond de l’une de nos belles provinces mexicaines avec une modeste aisance, vous voyez que je ne suis pas ambitieux. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- Le fait, d’ailleurs, est patent, incontesté, affirmé de tous côtés : l’aisance s’est énormément développée parmi les ruraux des Côtes-du-Nord. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Histoire) Espace forestier dans lequel les villageois pouvaient tirer leur subsistance.
- Il sera permis à tous et chacun de nos sujets, manants dudit village, de sartager chaque année un demi journal d’aisance, pour y semer du dur grain et ensuite une avoine tant seulement. — (« Ordonnance portant règlement au sujet des aisances et des pâturages communs du village de Hamoir - 14 mai 1787 », dans le Recueil des ordonnances de la Principauté de Stavelot 648-1794, par L. Polain, Bruxelles : chez Emm Devroye, 1864, page 369)
- […] ; à quoi Sa Sérénissime Éminence voulant pourvoir, fait défense sérieuse à tous un chacun de sartager les voies herdales et aisances communes, comme aussi de faire fendre ni labourer en aucune manière le gazon commun, sans enseignement et permission expresse compétente, à peine d’une amende de dix florins d'or pour chaque fois, […]. — (« Ordonnance du prince-évêque de Liège Jean-Théodore de Bavière, le 9 décembre 1762 », en recueil dans le Cartulaire de la commune de Fosses, recueilli et annoté par Jules Borgnet, Namur : chez Ad. Wesmael fils, 1867)
- Aux premiers temps, l'exploitation avait comme seule et unique règle : les besoins: on ne prenait en forêt que ce qui était utile (les « aisances » ou « commodités ») et on laissait sur place tout le reste. Chacun se servait là où bon lui semblait, et coupait les arbres qui lui convenaient: la forêt était le domaine de la liberté, […]. — ( G. Plaisance, « Les caractères originaux de l'exploitation ancienne des forêts » , dans la Revue de Géographie de Lyon, 1953, volume 28-1, page 17)
- (Au pluriel) Lieu pratiqué dans une maison pour y satisfaire les besoins naturels.
- Cabinet d’aisances.
- Fosse d’aisances.
- Lieux d’aisances.
-
conscience
- Subjectivité ; sentiment intime de vivre l’expérience vécue, d’être le sujet de nos perceptions, émotions, pensées…
- Éveillé, l’être humain a conscience de son vécu.
- Une folie que je ne 'explique toujours pas et dont je ne pris conscience que le lendemain, lorsque, asphyxié par les émanations alcoolisées qui emboucanaient encore l'atmosphère de son logement, il me fut impossible d'y pénétrer. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
- Image de soi-même ; conscience de soi.
- (En particulier) État de veille dans lequel l’on perçoit le déroulement de sa vie.
- Quand j’ai repris conscience, je gisais parmi eux sur la cale, ils m’avaient allongé sur un paquet de voiles mal ferlées. — (Bernard Thomas, La vie engloutie, page 64, Flammarion, 1989)
- (Par extension) Éthique, sentiment du bien et du mal.
- Sapience n’entre point en âme malivole, et science sans conscience n’est que ruine de l’âme. — (Rabelais, Pantagruel, 1530)
- De son côté le guide n’était pas plus à l’aise : une mauvaise conscience, a dit un sage, est le plus chagrinant camarade de nuit que l’on puisse avoir ; le Babillard possédait la pire de toutes les mauvaises consciences, aussi n’avait-il nulle envie de dormir. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Tel qui transgressait la loi du repos dominical versait une somme d’argent pour racheter sa faute et mettait ainsi sa conscience en repos en s’évitant un droit de surestarie : on faisait encore ainsi une bonne affaire. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, p.48)
- Une religion qui serait seulement faite de conventions extérieures, d’attitudes et de formes serait sans action sur la conscience et ne changerait rien aux secrets de la vie intime. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Chacun a l’impression qu’il nous manquait deux heures pour être vraiment prêts à la guerre. Mais avec conscience les hommes regagnent le temps perdu. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- La presse indigénophile a joué un rôle déterminant dans la formation de la presse «indigène» et de la conscience politique des intellectuels algériens. — (Zahir Ihaddaden, Histoire de la presse indigène en Algérie: des origines jusqu’en 1930, Entreprise Nationale du Livre, 1983)
- Le mental, c’est quand ça vous arrange. Et la conscience, c’est ce qu’il faut faire. — (Jean-Marie Bigard Mon psy va mieux, 2008)
- (Désuet)(Par ellipse) Qui s'oppose à la conscience[1][2].
- C'est une conscienceQue de vous laisser faire une telle alliance.— (Molière, Le Tartuffe ou l'Imposteur, acte II, scène 2, in Œuvres de Molière, tome VI, Firmin Didot, Paris, 1821, page 74)
- (Philosophie) Connaissance que nous avons de notre propre existence et des phénomènes de sensibilité et d’activité qui se succèdent en nous.
- Ce principe de la philosophie cartésienne, je pense, donc je suis, est ce que les adversaires du cartésianisme ont attaqué avec le plus de persévérance; et cela se conçoit, car ce principe admis, l’autorité de la conscience et de la raison s’ensuit nécessairement. — (Jules Simon, Introduction de: « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- (Philosophie) Connaissance que nous avons de nous-mêmes par le sentiment intime.
- L’esprit rayonnait des yeux et donnait au visage de la beauté. Il avait conscience de sa force fascinatrice, comme il avait conscience de son génie. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Personnalité remarquable par sa droiture, ses idées et sa conduite exemplaire.
- Cet homme politique est une conscience universelle. - Ce grand écrivain est une conscience du XXe siècle.
- (Imprimerie) (Désuet) Travail fait à l’heure pour lequel on s’en rapportait à la conscience de l’ouvrier.
- Le compositeur particulièrement désigné comme homme de conscience doit être excellent ouvrier, minutieux, et d’une conduite régulière. — (A. Frey, Nouveau manuel complet de Typographie, Manuels-Roret, 1857)
- Pièce du vilebrequin servant à appliquer la pression. Cette pièce pouvait faire partie de l’outil (vilebrequin à conscience intégrée) ou être attachée à la ceinture de l’artisan (vilebrequin à conscience ventrale).
-
purulence
- (Médecine) Qualité de ce qui est purulent.
- (Par métonymie) Chose purulente.
- (Sens figuré) — Pendant qu'il se débondait avec rage dans un besoin d'évacuer toute sa purulence, les autres écoutaient, vivement intéressés, presque apitoyés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 18)
-
désespérance
- État d’une âme qui a perdu l’espérance.
- — Nous voici dans les Landes, dit Vitalis ; nous avons vingt ou vingt-cinq lieues à faire au milieu de ce désert. Mets ton courage dans tes jambes.C’était non-seulement dans les jambes qu’il fallait le mettre, mais dans la tête et le cœur ; car, à marcher sur cette route qui semblait ne devoir finir jamais, on se sentait envahi par une vague tristesse, une sorte de désespérance. — (Hector Malot, Sans famille, Dentu E., 1887, pages 1-347)
- Je me demandai : « Que sera-ce de cet enfant ? »« Que sera-ce aussi de sa petite amie, dont la silhouette apparaît, persistante, au bout du chemin ? Qu’y a-t-il de désespérance dans ce tout petit cœur ; qu’y a-t-il d’angoisse, en présence de cet abandon ? » — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- Il avait fini par s’enfermer, dans des crises de désespérance telles, qu’il pleurait à gros sanglots, pendant des heures, en dehors de tout chagrin immédiat, écrasé sous la seule et immense tristesse des choses. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- […], tout cela lui semblait prenant, tyrannique, hostile jusqu’à la désespérance presque… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- La silhouette d’une femme convoitée une heure alternait avec le décor du bar interlope où, un soir de spleen, j’avais grignoté les amandes salées de la désespérance. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 171)
- Rien entre nous, que des souvenirs assez pitoyables, le tas lugubre des dèches quotidiennes, des privations et des désespérances. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 177)
- Nos compatriotes souffrent, l’angoisse, la désespérance sociale sont fortes. — (Motion pour le congrès de Reims du Parti Socialiste, Un monde d’avance, la Gauche décomplexée, 2008)
-
florence
- Taffetas léger qu’on tirait autrefois de la ville de Florence.
- Pour faire une saya ordinaire, il faut de douze à quatorze aunes de satin ; elle est doublée en florence ou en petite étoffe de coton très légère. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.