Dictionnaire des rimes
Les rimes en : kitchenette
Mots qui riment avec "ette"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "kitchenette".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : aite , aites , ept , ète , ètes , ette , ettes , aîte , ête et êtes .
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languette
- Partie d'objet taillée, découpée en forme de petite langue.
- Tailler un morceau d’étoffe en languette.
- (Par analogie) (Technique) Petite pièce d'appareil ou d'instrument de forme allongée ayant une fonction particulière.
- J'avais oublié le cran d’arrêt : je pèse sur cette languette amovible qui poussée en arrière découvre une lettre majuscule gravée, une esse, initiale du mot sûreté. — (Gaston Cherpillod, Les Changelins, L'Âge d'Homme, 1981, p.147)
- (En particulier) (Désuet) Aiguille d’une balance
- (Musique) Petite pièce de métal, qui, en s’élevant ou s’abaissant, ouvre ou ferme les trous faits à un instrument à vent.
- (Bijouterie) Petit morceau d’argent ou d’or que les orfèvres laissent en saillie à chaque pièce qu’ils fondent et qui sert à faire l’essai avant de marquer la pièce du poinçon légal.
- (Menuiserie) Espèce de tenon continu formé par le rabot sur l’épaisseur d’une planche et fait pour entrer dans une rainure.
- (Maçonnerie) Séparation de quelques pouces d’épaisseur, faite de pierres, de briques ou de plâtre, dans l’intérieur des souches de cheminée, dans un puits mitoyen, etc.
- (Mécanique) Petite pièce de métal de forme rectangulaire que l'on actionne pour déclencher un mécanisme.
- [...] les fauteuils, sur plusieurs rangées, basculent en arrière comme ceux des avions, si l'on actionne une languette de fer; [...]. — (Angelo Rinaldi, L'éducation de l'oubli, 1974)
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bergeronnette
- (Désuet) Petite bergère.
- (Ornithologie) Nom de 14 espèces de petits passereaux à la forme fine très élégante et à longue queue, qui font partie de la famille des motacillidés et constituent le genre Motacilla, sauf la bergeronnette de forêt (Dendronanthus indicus), qui constitue le genre monospécifique Dendronanthus.
- Nous reçûmes à bord trois nouveaux passagers, deux bergeronnettes et une hirondelle. — (François-René de Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1811)
- La bergeronnette jaune y trotte sur le sable d'un air à la fois espiègle et peureux. — (George Sand, Valentine, 1832)
- Ils plaignent la famille des oiseaux, la bergeronnette qui n’a que son aile pour abriter sa couvée. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Cela n’empêche pas la susdite princesse d’être fantasque comme une bergeronnette.— (Alfred de Musset, Fantasio, Charpentier, 1888)
- Nous prîmes un moineau et une malheureuse bergeronnette, que Claudius étouffa aussitôt avec la plus parfaite insensibilité. — (Henri Bosco, L’Âne Culotte, 1937)
- Quand vint son tour, elle se mit à danser, comme une bergeronnette ; le galet la précédait, ensorcelé, et glissait devant elle jusqu’au milieu de la case suivante. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 131)
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lurette
- Uniquement utilisé dans l'expression belle lurette.
- — J'ai le temps de passer un autre coup de téléphone ? — Y a pas le feu au lac ! Chère et émouvante expression qui a dépassé depuis lurette les frontières helvètes et a investi la francophonie en attendant d'aller coloniser d'autres continents ! — (Frédéric Dard, San Antonio : Sauce tomate sur canapé, Fleuve Noir, 1994)
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béquette
- Pince à l’usage du chaînetier, de l’épinglier, du fondeur et du serrurier.
- Sorte de perche qu’on emploie dans certains bateaux, pour mouvoir le gouvernail.
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goguette
- Joyeux festin où la liberté est de règle.
- Par chaque fenêtre on apercevait des tablées de monde endimanché, et des cris sortaient des maisons en goguette. — (Guy de Maupassant, La maison Tellier, 1881, réédition Le Livre de Poche, page 43)
- Certains caboulots, ici, ne ferment jamais réellement, et quelle que soit l’heure, vous apercevez toujours […] des noceurs, des gens en goguette. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Plaisanterie, propos joyeux, allant parfois jusqu’à être offensant.
- Que de goguettes,Que d’amourettes !Jamais de dettes,Point de nœuds constants. — (Béranger, Cocagne)
- La noce réveilla un peu les plaisantins. On en fit des goguettes. Puis on en fit moins. — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 282)
- Société chantante, sociétés organisant des soirées chantantes.
- La goguette a disparu presque tout à fait, et les jeunes ne se figurent pas ce qu’étaient ces réunions amicales des amateurs de la chanson. — (Paulus, Mémoires)
- Des goguettes nouvelles, nous n’en parlons pas, il y en a par centaines. — (Henri Avenel, Chansons et chansonniers, C. Marpon et E. Flammarion Éditeurs, Paris, 1890, pages 19-20)
- Cabaret où se réunit une société chantante.
- La blouse et la redingote s’asseyaient à la même table et l’on trinquait.Le dimanche, nous allions dans une goguette, la Lyre chansonnière ou les Enfants du Luth : je ne me rappelle plus bien. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- Et, vous le savez, ce ne sont point tant les paroles mâles que l’accent viril qui font peur à l’Empire. On me supprimerait tout aussi bien pour un article de vous sur la goguette de Romainville que pour un article d’un autre sur le gouvernement de M. Rouher. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
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jeannette
- Croix d’or suspendue au cou.
- Madame Magloire avait un bonnet blanc à tuyaux, au cou une jeannette d’or, le seul bijou de femme qu’il y eût dans la maison. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- Elle portait des boutons de turquoise aux oreilles, une jeannette au cou, un ruban de velours bleu dans les cheveux. — (Émile Zola, Le Ventre de Paris, Georges Charpentier, Paris, 1873)
- Comme la vieille fille s'écartait, outrée, tripotant sa jeannette, elle découvrit la bonne, Anna, en coiffe d'Auray, qui marchait sur son ombre. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 36)
- Sorte de planche à repasser les manches.
- La jeannette est une petite planche qui permet un repassage minutieux des emmanchures, des manches et des poignets. — (Louise Robitaille, Qui aime repasser?, Cahier Week-end du Journal de Montréal, 15 octobre 2022)
- (Botanique) (Familier) Nom vernaculaire ambigu désignant tantôt le narcisse des poètes (Narcissus poeticus), tantôt le narcisse jaune (Narcissus pseudonarcissus); ce dernier est d'ailleurs appelé plus spécifiquement "jeannette jaune".
- Elle indiqua, du menton, la fenêtre, le ciel pur, la vallée visible entre les feuilles étroites et les bourgeons aigus … - Je voudrais allez par là … Rapporter des jeannettes jaunes. — (Colette, Duo, 1934)
- (Scoutisme) Jeune scoute féminine âgée de 8 à 12 ans.
- A neuf ans elle avait voulu entrer dans ce mouvement scout, elle avait entendu dire que les jeannettes faisaient leur promesse et ce mot l'avait littéralement transportée. — (Véronique Olmi, Les évasions particulières, Le Livre de Poche, 2022)
- (Belgique) (LGBT) (Injurieux) Insulte homophobe, tapette.
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décollette
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe décolleter.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe décolleter.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe décolleter.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe décolleter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe décolleter.
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gambette
- (Familier) Petite ou jolie jambe.
- Les bras d’Anonyme — qui était à tel point plongé dans ses calculs géométriques qu’il ne s’aperçut même pas de ma présence ; et moi, le frappant à l’épaule, je le détournai de la contemplation de certaines gambettes qui sautillaient de l’autre côté de la rue. — (Ippolito Nievo, Anti-aphrodisiaque pour l’amour platonique, 1851 (première parution 1956) ; traduit de l’italien par Muriel Gallot, 1986, page 67)
- Déjà les boys et les danseuses faisaient la haie en chantant un chœur tonitruant et en tortillant des gambettes... — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre I, Série noire, Gallimard, 1956, page 12)
- On dit que j'ai de belles gambettes.
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proxénète
- (Sexualité) Personne qui tire profit de la prostitution d’autrui ou bien la favorise.
- Les scandales des procès des proxénètes belges ont montré que ce règlement parfait avait bien quelques inconvénients. — (Yves Guyot, La Prostitution, 1882)
- Sans doute, comme il le disait à Odette, il aimait la sincérité, mais il l’aimait comme une proxénète pouvant le tenir au courant de la vie de sa maîtresse. — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913, Éditions Gallimard, Folio n° 1924, 1987, page 354)
- En fait, il est établi que les « candidates » étaient placées au « pouf » par des proxénètes exerçant entre Belgique et Méditerranée. Et la gérante du foyer, qui conservait 2 francs par jeton pour ses frais de gestion, envoyait régulièrement à ces messieurs — ou à leur « boîte aux lettres » — les mandats résultant du labeur de ces dames. — (Le Monde : les grands procès, 1944-2010, sous la direction de Pascale Robert-Diard et Didier Rioux, éditions Les Arènes, 2009, page 258)
- (Vieilli) Courtier, celui qui négociait un marché.
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brochette
- (Cuisine) Petite broche de fer, de bois, et quelquefois d’argent, dont on se sert, soit pour assujettir la viande à la broche, soit pour faire rôtir ou griller de petites pièces de gibier, des rognons de mouton et d’autres viandes.
- Mon oncle avait une longue canne, terminée par une brochette de fer, au moyen de laquelle il enfilait les limaces et les escargots, mangeurs de salades. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- (Par extension) (Cuisine) Petites pièces de gibier, des rognons de veau, des morceaux de foie, des petits poissons, etc., ainsi rôtis ou grillés.
- Pareil pour les yakitoris, des brochettes de légumes et de poulet. — (Françoise Bourdin, Dans les pas d’Ariane, Belfond, 2011, chapitre 3)
- Puis il envoya chercher une brochette de mouton, délicatement entourée de fines herbes, des confitures de rose et de gâteaux au miel. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- Petite broche qui sert à porter ensemble plusieurs croix ou médailles.
- Une brochette de décorations.
- (Par extension) (Ironique) ou (Péjoratif) Ensemble de personnes ou de choses malfaisantes, inopportunes, fâcheuses, etc.
- Alors la causerie générale ressemblait étrangement, moins les poses et l'extériorité grossière, à un souper d'hommes. Jamais d'idée générale, des brochettes d'anecdotes et des discussions sur des riens : […]. — (Joséphin Peladan, La décadence latine (Éthopée), tome IX : La Gynandre, Paris : chez Dentu, 1891, page 237)
- Alignés en brochette, on était vraiment beaucoup sur la scène, dont une bonne moitié de resquilleurs. — (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, page 311)
- Lorsque le célèbre professeur prononce la brochette de mots « maladie orpheline, incurable, pour l'instant, et pas mortelle », j'ai l'impression qu'il fait un exposé à ses étudiants sans penser à l'impact de ses paroles sur l'être humain qui lui fait face. — (Sophie Bennarosh, Maladie de Lyme, empoisonnement aux métaux lourds : Non, ce n'est pas dans ma tête ..., ni dans la vôtre, Éditions Leduc.s, 2017, page 29)
- (Imprimerie) (Vieilli) (Désuet) Petite trigle de fer qui attachait la frisquette au châssis du tympan.
- (Fonderie) (Vieilli) (Désuet) Échelle campanaire.
- (Marine) (Vieilli) (Désuet) Baguette servant de mesure.
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complète
- Féminin singulier de complet.
- Du point de vue articulatoire, la différence fondamentale entre voyelles et consonnes est la suivante : alors que, pour les voyelles, l’air laryngé ne rencontre aucun obstacle, pour les consonnes, il y a toujours un obstacle, que ce soit un rétrécissement du canal buccal ou une obstruction complète, mais momentanée. — (Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, 1994)
- débecquette
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proprette
- Féminin singulier de propret.
- Lorenzo. – Proprette comme une Flamande ! — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte I, scène 1, 1834)
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montagnette
- (Familier) Petite montagne.
- (Alpes) (Construction) Espèce d’habitation temporaire de montagne, mieux aménagée qu’un chalet et comportant des aménagements pour le bétail.
- La montagne et le village peuvent se dédoubler. À la partie inférieure de la zone pastorale, parfois même au-dessous de cette zone, existe alors la montagnette. Toujours occupée par les animaux au printemps et à l’automne, la montagnette est essentiellement un habitat pastoral, mais parfois elle possède des cultures, de sorte qu’elle doit être définie tantôt comme une montagnette pastorale, tantôt comme une montagnette pastorale agricole. Sous l’une comme sous l’autre forme, la montagnette n’est pas particulière aux Alpes françaises ; elle n’est autre, en effet, que le mayen du Valais, le Vorsass ou Voralm de la Suisse allemande, le Maiensass allemand, la casolare italienne du Tyrol, le fourest du Val Pellicce, la casina du Valcamonica, le stavolo des Alpes carniques. — (Philippe Arbos, La Vie pastorale dans les Alpes françaises : étude de géographie humaine, A. Colin, 1922)
- Le bas de l’étage pastoral, parfois même la bande située au-dessous, tôt débarrassés de neige, reçoivent le bétail au printemps et à l’automne : la montagnette des Alpes françaises, le mayen du Valais, le Vorsass ou Voralm de la Suisse allemande, le Maïensass allemand, la casolare italienne du Tyrol, la casina du Val camonica, le stavolo des Alpes carniques, autant de noms pour désigner cette station, — nous négligeons les nuances d’exploitation entre la montagnette pastorale et la montagnette agricole. — (Maximilien Sorre, Les Fondements biologiques de la géographie humaine, A. Colin, 1950)
- Une difficulté se présente quand on recherche où se trouvent les montagnettes dans les diverses régions des Alpes françaises du Nord. Les bâtiments dont le rôle est celui que nous venons de rappeler ne portent pas toujours le nom de montagnette et il faut éviter de les confondre avec des remues ou des petites montagnes. Dans le Chablais, à Montriond et à Morzine, on utilise les pâturages du milieu, véritables montagnettes, puisque l’on y conduit le bétail au printemps et que le troupeau y revient pendant une quinzaine de jours en automne après l’inalpage. Dans la vallée d’Abondance (Chablais), et à Samoëns (Giffre) on emploie l’expression basse-montagne. Or certaines d’entre elles sont de véritables montagnettes, fréquentées du 20 mai au 21 juillet et, après l’inalpage, en septembre. Dans la vallée du Doron de Bozel, Saint-Bon, Pralognan, Saint-Jean, Saint-Martin possèdent des montagnettes mais, aux Allues, on a des mandes, à Planay et à Champagny-le-Bas, des hameaux ou métairies. En Maurienne, le paysan ne fait pas toujours de différences entre montagnette et petite montagne. Dans la commune de Valmeinier, les uns appellent montagnettes ce que d’autres désignent sous le nom de remue.II. — Les types de bâtiments : Les caractères générauxLa montagnette, intermédiaire entre le village et la montagne, tient également le milieu entre la maison permanente et le chalet. C’est une véritable habitation, plus petite, et d’un aménagement plus simple que celle du village, mais possédant l’essentiel pour permettre à un ménage de vivre pendant plusieurs semaines et, dans le cas des montagnettes agricoles et pastorales, plusieurs mois. Le plus souvent, une seule pièce à la fois cuisine, salle à manger et chambre à coucher. Pour le bétail, une ou deux écuries, parfois une porcherie, si possible isolée tout en s’accolant au bâtiment. Pour les récoltes, une grange. Pour le beurre et le fromage, comme il s’agit toujours de la tomme familiale, la cuisine suffit pour la fabrication. Un caveau à lait, parfois une cave à fromage complètent l’installation. Comparée au chalet de montagne, la montagnette est certainement plus vaste. La grange, destinée à contenir le fourrage réservé au bétail et celui que l’on descendra au village en automne et en hiver, ne ressemble pas à l’étroit grenier des chalets de montagne. La montagnette est aussi mieux construite. Grâce à des chemins relativement aisés, on peut apporter à pied d’œuvre des matériaux que l’on ne trouve pas toujours sur place, et la bâtisse dépendra moins que le chalet, plus difficilement accessible, des conditions du milieu. Enfin, la montagnette doit abriter humains et troupeau au printemps et en automne, à ces saisons intermédiaires où le climat capricieux peut connaître de brusques coups de froid, des chutes de neige tardives ou précoces. Alors que le chalet, demeure estivale, n’aura guère besoin de se protéger contre le mauvais temps, le bâtiment-étape devra se montrer plus prudent. — (Mélanges géographiques offerts au doyen Ernest Bénévent, professeur de géographie à la Faculté des lettres d’Aix, 1920–1953, Éditions Ophrys, 1954)
- Ainsi va le troupeau, de remue en remue. Après un séjour d’un mois à la montagnette juste le temps de faire quelques tommes pour les besoins du ménage, on donne le signal de l’emmontagnée, vers le 10 juin. Bêtes et hommes entament la longue marche vers les hauts alpages, proches des neiges éternelles qui narguent les blancs nuages. À la Saint-Michel (29 septembre), on prend doucement le chemin du retour, en s’accordant une étape généreuse à la montagnette, où le troupeau consomme la réserve de foin engrangée sur place au long de l’été.[…]Remue : déplacement des troupeaux, des hommes et du matériel d’un chalet à l’autre à l’alpage, ou entre le village et la montagnette.Montagnette : petite montagne [sic : Sens erroné !].Emmontagnée : la montée à l’alpage des troupeaux, des hommes et du matériel. — (Roger Loyet, Les Sentiers du petit bonheur, La Fontaine de Siloé, Montmélian, 2001, illustrations de Véronique Foltran et Jean-Luc Sollero, ISBN 2-842206-180-2 ISBN invalide)
- (Sens figuré) Petit tas.
- Je suis alors obligé par ma seule force psychique de dématérialiser cette montagnette de bois rouge, de la vaincre par les associations qui lui sont corrélées, tels le souvenir de parties effrénées ou la poésie que le jeu contient en lui-même avec ses caractères, ses bambous et ses dragons qui m’avaient tant plus que j’avais écrit à 20 ans 1 nouvelle intitulée 1 partie de mah-jong que je dois posséder dans mes archives, et qui racontait, autant qu’il m’en souvienne, le destin croisé de divers joueurs dans l’ambiance à la Duras et à la Paul Morand. — (Thomas Clerc, Intérieur, Gallimard, Paris, 2013)
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gobette
- Gobelet en fer-blanc, d'un tiers de litre, au moyen duquel, autrefois, les prisonniers cantinaient leur vin.
- Ce gobelet sert aux détenus dans les prisons pour prendre une ration de vin à la cantine où ils ont droit à trois gobettes par jour, en payant bien entendu. — (Charles Virmaitre, Dictionnaire d'argot fin-de-siècle, article Gobette ; A. Charles libraire, Paris, 1894, page 136)
- (Par métonymie) (Désuet) Verre de vin ou d’un autre alcool.
- Jean-Paul s’est allongé, il se remet mal de ce qu’il a bu, il n’a pas l’habitude, il est jeunot comme moi. On n’est pas encore de vrais bons Français tous les deux, on ne tient pas suffisant à la gobette. — (Alphonse Boudard, Le corbillard de Jules, Éditions de la Table Ronde, 1979, page 234)
- Avec Pied de vigne il s'accrochait question idées, ils s'envoyaient des vannes sévères, seulement à la gobette ils se retrouvaient, ils faisaient la trêve devant la boutanche. — (Alphonse Boudard, L’Hôpital : Une hostobiographie, Éditions de la Table Ronde, 1972, page 192)
- (Populaire) Jeune fille.
- Pour me dégourdir les idées, j’organise une grande partie de « grue » avec mes camarades, et les « gobettes » de la deuxième division, qui deviennent assez grandes personnes pour que nous les admettions à jouer avec nous. — (Willy et Colette, Claudine à l’école, Le Livre de Poche, 1900, p. 68)
- Ma lettre fermée, je songe trop tard que la pauvre gobette n’y comprendra rien du tout. — (Colette, Claudine à Paris; Armand Colin, Paris, 1901)
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poète
- Celui qui fait des vers, qui se consacre à la poésie.
- Un ouvrier en phrases occupé d’ajuster des mots est bien ennuyeux. Un poète, mademoiselle, n’est pas plus la poésie que la graine n’est la fleur. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Mais il était poète aussi et la poésie, à cette époque d’absolutisme et de barbarie, était chose dangereuse lorsqu’on avait l’esprit aussi caustique que Thierrat ; […]. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- Poète, il voulait être poète, créer des rythmes nouveaux, des sensations neuves et souffler au ciel toutes les sottises qui tourbillonnaient dans son cerveau. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 67)
- L’artiste, le poète et le touriste se réjouissent ici d’un pittoresque qui fait le désespoir de l’agriculteur. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- L’aisance avec laquelle les poètes juifs maniaient le vers français permet de supposer que leur talent a dû s’exercer dans les genres les plus variés. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Le poète se souvient de l’avenir. — (Jean Cocteau, Journal d’un inconnu, 1953)
- — Ouais ! Ouais ! Tu es un poète, nous le savons. (Il prononçait « pouate ».) Il n’y a pas de mal à ça. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 26)
- Alors que le romancier, riche de son don d’ubiquité, peut se dédoubler en autant de personnages que son humeur daigne susciter au fil des pages, le poète reste fixé à la finitude de son expérience, à la racine de son cri. — (Jean-Pol Madou, Édouard Glissant : de mémoire d’arbres, 1996, page 16)
- Stendhal disait que le drame, avec les poètes, c’est que tous les chevaux s’appellent des « destriers ». — (Fabrice Luchini, Comédie française, Flammarion, J’ai lu, 2016, page 176)
- Celui qui a le don de la poésie.
- Cet homme est né poète.
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lavette
- Petit morceau de linge, torchon ou sorte de pinceau garni de gros fils dont on se sert pour laver la vaisselle.
- Ce disant, il m’a tendu quatre doigts, mous comme une vieille lavette. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XII, Série noire, Gallimard, 1956, page 111)
- (Sens figuré) (Injurieux) Individu sans énergie, sans courage.
- Ce garçon est une vraie lavette.
- Au moins, vous avez de la trempe. Pas comme votre prédécesseur. Je ne l’ai jamais dit mais c’était une lavette. — (Raphaël Majan, Shopping sanglant : une contre-enquête du commissaire Liberty, POL éditeur, 2011)
- (Suisse)(Alsace, Franche-Comté, Ardèche) Gant de toilette.
- Ah ces réveils, l’atroce migraine, la gueule pâteuse —j’avais presque toujours bu la veille— la chambre de bain inconnue aux odeurs fétides, la fausse familiarité de la lavette et de la brosse à dents de la dame, les quatre aspirines. — (J. Chessex, Carabas, Lausanne, 1971, page 34)
- (Argot) Langue.
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népète
- (Botanique) Plante du genre Nepeta de la famille des Labiées.
- On distingue :1° la népète cataire, dite vulgairement cataire, chataire et herbe aux chats ;2° la népète tubéreuse, dont les racines, crues ou cuites, sont, dit-on, un aliment assez agréable ; Adanson en avait fait son genre Flessera ;3° la népète réticulée, originaire de Barbarie, et qui, cultivée en France, y forme de jolies touffes.
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linaigrette
- (Botanique) Plante de la famille des Cypéracées, du genre Eriophorum, qui croît dans les marais.
- Au bord des petits lacs des Alpes, plus ou moins comblés, se forment des tourbières appelées fagnes ; pour le touriste elles se signalent par les élégantes houppes blanches des Linaigrettes. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 169)
- L’herbe à coton, l’élégante linaigrette, semait ses houppes soyeuses, les bourgeons précoces de l’airelle bleue des marais pointaient ça et là. Les prêles dressaient leurs épis bruns au cœur même du tapis de sphaignes. — (Line Hesser, « La souche bavarde », dans Nouvelles d'autres mondes, Éditions Naturellement (Collection Fictions), 1990)
- (Par extension) (Plus rare) Son inflorescence à maturité.
- Il saisit Héloïse, l’enlève entre ses bras comme une balle de fougère, une sachée de linaigrettes floconneuses, et la transporte doucement, parmi les couvertures qu’il rabat sur elle. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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débarbouillette
- (Québec) Tissu servant à nettoyer quelqu’un ou quelque chose.
- J’ai appuyé doucement mes bagages contre le mur blanc de la chambre sans voir la silhouette au veston marine qui posait doucement une débarbouillette sur le front d’Anna. — (Louise Dupré, La voie lactée, 2001)
- Et corrigez-moi si je me trompe, mais le manger mou, le bain une fois par semaine, les lavages rapides à la débarbouillette, les malades entassés dans les couloirs des urgences, sans oublier le temps d’attente de 13 heures, le manque chronique de médecins de famille et les préposés en burn-out, ce n’est pas l’héritage de notre beau système public, ça ? — (Richard Martineau, Nationaliser les CHSLD? Vraiment?, Le Journal de Montréal, 10 novembre 2020)
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musette
- (Musique) Instrument de musique à vent dont le soufflet est actionné par le mouvement du bras, genre de cornemuse champêtre ; cabrette ; piva
- Jouer de la musette, danser au son de la musette.
- Tu vois, Tiennet, que toutes ces affaires-là sont bien innocentes ; mais c’est à présent qu’il faut nous expliquer tous les trois, mes amis ; car voilà Joset qui se met dans la volonté d’employer son premier gage (ayant jusqu’à cette heure tout donné en garde à sa mère) à faire achat d’une musette, et comme il dit qu’il est mince ouvrier, et que son cœur voudrait retirer la Mariton de ses fatigues, il prétendrait se faire cornemuseux de son état, parce que, de vrai, on y gagne gros. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, page 46)
- (Musique) (Par métonymie) Air fait pour cet instrument, ou dont le caractère lui convient.
- Jouer, chanter, composer, danser une musette.
- (Danse) Danse française des XVIIe et XVIIIe siècles, fréquente dans les suites de danses de Couperin, Rameau, Bach, etc.
- (Musique) Musique d’accompagnement de ces types de danses.
- (Par ellipse) Bal musette.
- Le milieu dans lequel j’ai vécu à Montmartre, avant la guerre, m’a inspiré Jésus-la-Caille. On ne disait déjà plus des « tatas », des « gâcheuses ». Ces jeunes gens s’appelaient entre eux « mon Jésus ! » et bien qu’ils fussent assez discrets, les patrons de musette accrochaient dans leurs bals des pancartes mentionnant en grosses lettres : « Les messieurs sont priés de ne pas danser ensemble. » — (Francis Carco, Jésus-la-Caille : Le vrai visage de Jésus-la-Caille, Le Mercure de France, Paris, 1914)
- Je ne sais pourquoi j'allais danser à Saint-Jean, aux musettes, mais il m'a suffit d'un seul baiser pour que mon cœur soit prisonnier… — (Léon Agel, « Mon amant de Saint-Jean », 1942)
- (Musique) Hautbois piccolo.
- (Par analogie) L’un des jeux d’anche de l’orgue et de l’harmonium.
- Sac, généralement porté en bandoulière, dans lequel les soldats, les touristes, les écoliers, etc., enferment des provisions ou des objets divers.
- La tente dressée, je m’occupai de panser mes pieds écorchés, avec de la chandelle que je gardais en réserve dans ma musette. — (Octave Mirbeau, Le Calvaire , 1886)
- Avec ton fusil, ton sac, ta boîte à masque, tes deux musettes, tu devais être un si petit soldat sur le quai de la gare ! — (Jean Anouilh, Le Voyageur sans bagage, 1937)
- Deux musettes croisaient leurs bretelles sur sa poitrine, et il portait sur son épaule le cou d’un sac qui pendait dans son dos. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 80)
- Maurice louvoie, feinte, court, on dirait un footballeur poussant un invisible ballon dans une forêt de joueurs immobiles. Je le suis en serrant ma musette sur mon flanc pour qu'elle ne me batte pas les jambes. — (Joseph Joffo, Un sac de billes, 1973)
- C'est dans la musette ! : c'est gagné, c'est dans la poche !
- Le mec aux musettes, il s’était crevé comme une grenade lui, c’est le cas de le dire, du cou jusqu’au milieu du pantalon. — (Louis-Ferdinand Céline, Guerre, Gallimard, 2022)
- (Équitation) Sac qu'on attache au cou des chevaux et dans lequel ils mangent l'avoine.
- (Zoologie) Variante de musaraigne musette (mammifère insectivore).
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athlète
- Sportif qui combattait à la lutte ou au pugilat, dans les jeux solennels de l’ancienne Grèce.
- Les combats d’athlètes.
- (Athlétisme) Personne qui pratique l’athlétisme.
- Les règles du sprint en athlétisme stipulent depuis 2002 que, si un athlète quitte les starting blocks en moins de 100 ms (0,1 s) après le coup de feu, il sera sanctionné d'un faux départ. — (Alexandre Dellal, De l'entraînement à la performance en football, De Boeck, 2008, page 374)
- (Par extension) Sportif de haut niveau, qui participe à une compétition.
- Un athlète ne peut arriver en compétition très motivé s’il n’a jamais été mis à l’épreuve. — (Sénèque)
- Une variante particulière du gène DCP, qui code pour l’enzyme de conversion de l’angiotensine, peut faire la différence entre quelqu’un qui peinerait à l’effort physique et un athlète de haut niveau dans des sports d’endurance. — (La démagogie est-elle génétique ?, dans Le Québec sceptique, n° 58, automne 2005, page 17)
- Les athlètes français ne seront pas autorisés à porter le badge « Pour un monde meilleur » destiné à montrer leur attachement aux droits de l'Homme lors des JO de Pékin — (Libération, 15 avril 2008)
- Personne très forte, robuste.
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affichette
- Petite affiche.
- Son œil fut attiré par l’affichette du journal Presse Océan aux abords du Café du Port. — (Stéphane Pajot, Anomalie P, 2014)
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grimpette
- Action de monter une côte assez raide mais courte.
- Cette grimpette m’a mis en appétit!
- (Par métonymie) Côte assez pentue mais courte, raidillon.
- Ce n’est pas une étape difficile, seulement quelques grimpettes.
- Les VTT d’Enduro ne reculent ni au pied d’une grimpette bien raide, ni face à une grande descente cassante. — (Christian Taillefer, Alain Dalouche, VTT Descente, free ride, enduro: S’initier et progresser, 2010)
- Pièce métallique garnie de pointes, que l’on adapte sur des chaussures pour pouvoir grimper facilement sur les poteaux en bois ou sur les arbres sans que les chaussures ne glissent.
- Un an après, les sœurs décidèrent d'enfouir les fils, donc d'enlever le poteau. Joseph prit ses grimpettes et monta sur le poteau […]. — (Jean-Noël Vacher, Éd. Édilivre, 2019)
- (Argot) Relation sexuelle tarifée ; passe.
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échevette
- (Tissage) Petit écheveau.
- Les échevettes sont enfilées par l'ouvrier dans deux crochets disposés sur deux disques montés sur un arbre horizontal tournant et entraînant dans sou mouvement les crochets et l’échevette qui y est mise à la main ; […]. — (Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, vol.34, 1864, page 126)
- Notre méthode de numérotage consiste à […], et enfin, à procéder aux opérations de pesage des échevettes de conditionnement et de calcul que vous connaissez dans les détails. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (En particulier) (Tissage) Désigne dans les filatures de coton le 10e d'un écheveau, c'est-à-dire 100 mètres. Certaines échevettes vendues dans le commerce ont néanmoins des longueurs différentes.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.