Dictionnaire des rimes
Les rimes en : jurisprudence
Que signifie "jurisprudence" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- (Droit) (Désuet) Science du droit et des lois.
- La section de jurisprudence de l’Académie des Sciences morales et politiques.
- Enseigner la jurisprudence.
- Termes de jurisprudence.
- (Droit) Ensemble des décisions rendues par les différentes juridictions, dans chaque pays ou sur une matière, constituant une source de droit.
- Ces dépenses injustifiées et excessives sont communément appelées, reprenant ainsi le terme de la jurisprudence des juridictions du contentieux de la tarification, abusives. — (Jean-Pierre Hardy, Financement et tarification des établissements et services sociaux et médico-sociaux, Éditions Dunod, 5e édition, 2018, page 101)
- Ce principe n’est point admis dans notre jurisprudence.
- Jurisprudence criminelle.
- (Droit) Ensemble des décisions rendues par un tribunal ; par extension, manière dont le tribunal juge habituellement telle ou telle question conformément à cet ensemble de décisions.
- Compte tenu de la jurisprudence du Conseil constitutionnel, qui a refusé l’extension de la TGAP à l’électricité, je ne vois pas comment pourrait être accepté un système dans lequel on créerait une taxe carbone dont seraient exonérés les principaux émetteurs de CO2 ! — (Commission des Finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire, Mercredi 14 octobre 2009, Séance de 21 heures 30, Compte rendu no 8, France)
- La jurisprudence a précisé que les usoirs appartiennent au domaine public communal et ne peuvent en aucun cas être considérés comme faisant partie du domaine public routier (…). — (Ugo Chauvin, Quel est le régime juridique des usoirs après des travaux réalisés par une commune ? dans La Gazette des communes (www.lagazettedescommunes.com), le 16/09/2015)
- Un courant de jurisprudence existe en ce sens aux États-Unis, notamment avec la très controversée décision Citizen United rendue par la Cour suprême en 2010, qui a autorisé les entreprises à financer les candidats des campagnes électorales sans plafonnement au nom de leur « liberté d’expression ». — (Lionel Maurel, La propriété de l’Etat et le crépuscule du Léviathan intellectuel, 29 octobre 2018 → lire en ligne)
- (Sens figuré) Principe validé ou établi par un premier événement qui justifie les événements similaires suivants.
- Je ne suis pas étonné par le grand écart qu’il y a parfois chez des philosophes qui ne pratiquent pas ce qu’ils enseignent – des philosophes ou des professeurs de philosophie... C’est la jurisprudence Rousseau en vertu de laquelle on peut abandonner cinq enfants à l’assistance publique mais écrire tout de même L’Émile pour dire comment il faut élever les enfants. — (Michel Onfray, La vengeance du Pangolin, Robert Laffont, 2020, page 259)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "jurisprudence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
-
signifiance
- (Littéraire) Signification.
- Au final donc, l’argent, pour Simmel, n’est que « le moyen, le matériau ou l’exemple nécessaires pour présenter les rapports qui existent entre d’une part les phénomènes les plus extérieurs, les plus réalistes, les plus accidentels, et d’autre part les potentialités les plus idéelles de l’existence, les courants les plus profonds de la vie individuelle et de l’histoire. Le sens et l’ensemble se résume à ceci : tracer, en partant de la surface des évènements économiques, une ligne directrice conduisant aux valeurs et aux signifiances dernières de tout ce qui est humain ».
- (Linguistique) Fait d'être signifiant, d'avoir une signification ; caractère de ce qui signifie, de ce qui est un signe.
- La signifiance n’est pas forcément inhérente à la forme, et peut résulter de l’absence d’opposition sémantique qui crée la signification : ainsi le subjonctif français serait signifiant toutes les fois qu’on peut l’opposer à l’indicatif […] mais non quand il est régi, c’est-à-dire obligatoire, et qu’aucune autre forme verbale ne saurait figurer à sa place.
-
afférence
- (Anatomie) Ce qui est afférent.
- Il existe une organisation très précise des connexions en fonction de la position des afférences par rapport au neurone. — (Pierre Césaro, dir. Bernard Lechevalier, Francis Eustache, Fausto Viader, Traité de neuropsychologie clinique)
-
excroissance
- (Médecine) Sorte de tumeur qui se forme sur quelque partie extérieure du corps de l’homme ou de l’animal.
- Il lui est venu au visage une excroissance qu’il a fallu extirper.
- Excroissance charnue.
- (Par extension) Tumeur des arbres, des plantes.
- Les mycocécidies sont, le plus souvent, des tuméfactions diffuses, épaississant et déformant l'organe attaqué (par exemple la « hernie » du Chou […]). Quelques mycocécidies sont, cependant, de véritables galles, c'est-à-dire des excroissances nettement délimitées et de forme plus ou moins définies. — (Alexandre Guilliermond & Georges Mangenot, Précis de Biologie végétale, Paris : chez Masson & Cie, 1941, 2e éd, 5e tirage, 1960, p. 498)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par extension) Développement volumineux parasitaire.
- (Jeux) Petit bout arrondi d'une pièce de puzzle qui s'imbrique dans le creux d'une autre pièce.
- Les quatre pièces formant les coins du puzzle complet se repèrent par leur absence d'excroissance ou de creux sur deux côtés contigus — (La boite à puzzle, Histoire du puzzle)
- Corps secondaire qui croît vers l'extérieur d'un corps principal.
- Le sanglier est représenté avec une courte crinière de poils dressés, ainsi qu'une paire d'excroissances faciales ressemblant à des défenses, typiques des adultes mâles de l'espèce. — (AFP, La plus ancienne peinture rupestre au monde découverte dans une grotte indonésienne, radio-canada.ca, 14 janvier 2021)
- auflance
-
prescience
- Connaissance de l’avenir.
- La prescience des événements prochains.
- La prescience divine.
- Je voudrais deviner le sens de cette minute, sentir son urgence, jouir un peu de cette obscure prescience vitale que je prête à Musset, à Hugo. Naturellement je n’aperçois que des brumes. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 206)
- Une obscure prescience semblait l’avoir avertie qu’elle pouvait perdre son trône. — (Amélie Nothomb, Robert des noms propres, Éditions Albin Michel, Paris, 2002, page 79)
- Prévision de l’avenir.
- Quant à Godefroy, qui, dans un moment de prescience, sans doute, voyait avec peine tous ces arrangements, il donna pour tout don à sa nièce ce chapelet… — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Il était malade, très malade : cela, maintenant, tournait à la certitude, s’imposait à elle par une véritable divination, où il entrait moins de raisonnement que de subtile prescience. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIII)
- Et alors, ce rire de gorge qui lui renversait la tête en arrière, découvrait ses dents d’une blancheur laiteuse, donnait à Jacques une sensation de désir et une prescience de voluptés grisantes. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Je commence à être à l’âge où l’on dit bonjour aux vieilles dames qu’on rencontre deux fois de suite, par prescience plus aiguë du temps où je serai l’une d’entre elles. À vingt ans, je ne les voyais pas, elle seraient morte avant que j’aie des rides. — (Annie Ernaux, Journal du dehors, 1993, réédition Quarto Gallimard, page 534)
-
persévérance
- Qualité ou action de celui qui persévère.
- Ce principe de la philosophie cartésienne « je pense, donc je suis », est ce que les adversaires du cartésianisme ont attaqué avec le plus de persévérance ; et cela se conçoit, car ce principe admis, l'autorité de la conscience et de la raison s'ensuit nécessairement. — (Jules Simon, Introduction de : « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- Une telle persévérance, sans garantie de succès, forçait le respect. — (Antoine Bello, Les Producteurs, 2015 ; édition Blanche, 2015, p. 226)
- Car ce que la persévérance nous aide à atteindre à la fin, ce qu'elle nous aide à atteindre toujours, c'est l'estime de soi. — (Mustapha Fahmi, La leçon de Rosalinde, éditions La Peuplade, Chicoutimi (Québec), 2018, p. 98)
-
somnolence
- État d’inertie, de songe, ou de torpeur, lié à la fatigue, à la chaleur ou au froid.
- Il y eut encore entre ce moment de somnolence et le sommeil réel un intervalle pareil à celui du crépuscule, qui sépare le jour de la nuit, intervalle bizarre et indescriptible pendant lequel la réalité se confond avec le rêve, de manière qu’il n’y a ni rêve ni réalité. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Et puis, surtout, midi approche, avec sa lassitude, avec son invincible somnolence. — (Pierre Loti, Un pèlerin d'Angkor, 1912)
- Un autre symptôme contre lequel le lieutenant Hobson engageait ses compagnons à réagir, c'était une somnolence opiniâtre, que quelques-uns ne parvenaient pas à vaincre. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Je tombai cependant dans cette sorte de somnolence que provoquent les trépidations régulières d’un train en marche, […]. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- (Sens figuré) — Car Montpellier, hors la session universitaire où la nuée virevoltante des étudiants envahissait et rendait vie et bruyance, rompant avec la somnolence habituelle de ma douce et égocentrique ville, restait figée dans un train-train « pépère ». — (Michel Reynaud, Elles et eux et l'Algérie, Éditions Tirésias, 2004, p. 11)
-
pense
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de penser.
- Je ne pense pas que l’école doive aller vers le tout-numérique. — (Corinne Abensour, Frédéric Gomariz, L’édition d’éducation face aux défis du numérique, 2018, page 76)
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de penser.
- Autant le gnostique naassène avait l’esprit confus, autant le Pérate pense clairement. — (Eugène de Faye, Gnostiques et gnosticisme, 1913)
- La musique par ordinateur est en train de se libérer de ses jeunes pesanteurs parce qu’elle se pense dans son autonomie : elle se « dégadgétise » et désinstrumentalise l’ordinateur, au moment-même où elle en fait un instrument, comme nous le verrons avec Pierre Boulez. — (revue Autrement, n° 36 à 39, 1982, page 191)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de penser.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de penser.
- Et ça vaut pour tout le monde : la prochaine fois qu’un de vous s’avise de frotti-frotter un autre clown, qu’il pense au sort réservé à Cul-brillant. — (Ralph Robert Moore, Les Hommes fardés, 2016)
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de penser.
-
alliance
- Union entre personnes, qui est le résultat d’une entente ou d’un pacte.
- Louis la donnait pour femme au roi Alphonse VI, avec lequel il désirait resserrer son alliance. Deux ans plus tard cette princesse déposa son mari, et épousa Don Pedro son beau-frère, […]. — (Sismondi, Histoire des Français, Bruxelles : à la Société typographique belge, 1842, volume 17, page 255)
- Cette alliance des « partis ouvriers » avec des formations « bourgeoises ou petite-bourgeoises » allaient les empêcher de prendre les mesures énergiques et « anticapitalistes » que réclamait la situation économique et sociale du pays. — (Françoise Bosman, Jean-François Chanet& al., La fédération de l’éducation nationale, 1928-1992 : histoire et archives en débat, Presses universitaires du Septentrion, 2010, page 160)
- Cela dit, à l'intérieur de l’alliance centriste, chacun essaie de conquérir la position la plus forte, ce qui le conduit à s’appuyer dans une certaine mesure sur le parti extrême correspondant à sa tendance. — (Maurice Duverger, Sociologie politique, Paris : Presses universitaires de France, 1964, page 162)
- (Bible, Religion) Union entre Dieu et les hommes.
- Arche d’alliance. → voir arche.
- (Politique) Union ou confédération qui se fait entre deux ou plusieurs États pour leurs intérêts communs.
- Non seulement il invita ses concitoyens à déposer leurs ressentiments et leurs griefs sur l'autel de la patrie, mais il demanda encore que le bienfait de cette pacification fût étendu aux autres peuples, et que la France, introduisant parmi les nations une nouvelle diplomatie, jetât les fondements d'une alliance universelle. — (« Isnard (Maximin) », dans la Biographie universelle et portative des contemporains; ou, Dictionnaire historique des hommes vivants et des hommes morts depuis 1788 jusqu'à nos jours, tome 10, Paris : chez l'Éditeur, 1836, page 2141)
- Toutes les parties idéologiques des traités locarniens sont tombées l'une après l'autre. Et le résidu constitue l’alliance. — (André Géraud, L'assistance mutuelle franco-britannique, dans la revue Politique étrangère, 1937, volume 2, n° 2, page 111)
- Il est le premier ministre de la Guerre qui se soit déclaré hostile à l’alliance franco-russe, thème favori des hommes de la « Jésuitière ». — (Pierre Miquel, L'affaire Dreyfus, « Que sais-je ? » n° 867, Presses Universitaires de France, 1959)
- L’alliance qui existe entre ces deux souverains.
- Ils ont formé une alliance redoutable.
- Renouveler une alliance.
- Rompre une alliance.
- Deux partis font alliance, ont contracté une alliance, etc.
- Liens contractés par le mariage.
- Ce retour, nous l'avons vu, n'est pas la simple rémanence d'un passé tribal et paysan, mais la reconstitution dans une société moderne de modes traditionnels de loyauté et d'exercice du pouvoir : alliances matrimoniales, solidarité des corporations, clientélisme, c'est-à-dire échange de la loyauté politique contre une prébende matérielle. — (Olivier Roy, L'échec de l'islam politique, Éditions du Seuil, 1992)
- Il a fait une grande alliance, une alliance honorable en mariant sa fille à un tel.
- Bague, anneau d’alliance, ou, absolument,
- Bague d’or ou d’argent, symbole de l’union contractée par le mariage.
- Porter au doigt une alliance.
- 12 mai 43 – On cherche des débris d’or pour fournir une contrepartie au bijoutier qui nous vend nos alliances. Véga a retrouvé une vieille dent qui fera l’affaire. Et si la guerre se prolonge, nous pourrons toujours remettre notre alliance au dentiste pour qu’il puisse nous faire une couronne. C’est le Cycle de l’Azote ! — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 280)
- « Et son alliance ? » a demandé Poupette en prenant l’anneau dans le tiroir de la table. Nous la lui avons passée au doigt. Pourquoi ? Sans doute parce qu’il n’y avait aucune place sur terre pour ce petit cercle d’or. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 127)
- Il y avait aussi les alliances que les deux hommes portaient à leur annulaire gauche et que la graisse de l’âge enchâssait déjà, mais amaigris ils ne les eussent jamais ôtées. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 96)
- Les garçons et les filles couleur du pain bis qui passent près d'eux leur jettent le bref regard latin qui juge et jauge et résume à la fraction de seconde, avec une précision implacable : un couple de jeunes mariés (ils portent l’alliance), point riches, puisqu'ils sont ici et non là-bas ; elle, plus belle que lui ; lui, plus amoureux qu'elle. — (Jean-Louis Curtis, Un jeune couple, 1967)
- Une alliance se cachait au fond du coffret ; elle prit aussi le chemin de la fonte, ce genre d’anneau n’étant sacré que laissé au doigt d’une morte. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 69)
- Elle m’accompagne souvent au resto U de l’ÉcoIe et je pousse la plaisanterie jusqu’à m'acheter une alliance et la porter. — (Philippe Molle, Mémoires d’outre mers, 2005)
- Affinité entre un époux et les parents de l’autre époux.
- Cousin, neveu par alliance.
- Affinité spirituelle.
- (Sens figuré) Union et mélange de plusieurs choses différentes, opposées, disparates.
- Faire une alliance du sacré et du profane, du vice et de la vertu.
- La hardiesse de certaines alliances de mots.
- L’hémistiche « Il aspire à descendre » offre une heureuse alliance de mots.
- (Au pluriel) (Argot) (Rare) Poucettes.
-
intelligence
- Faculté de comprendre, de ne pas se méprendre sur le sens des mots, la nature des choses et la signification des faits.
- Cependant les femmes de Lima gouvernent les hommes parce qu’elles leur sont bien supérieures en intelligence et en force morale. — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Rien ne surexcite l’intelligence, je vous assure, comme de tuer un camarade qui possède trente billets de mille francs. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Confucius était un moraliste qui se méfiait de l’intelligence ; le terre à terre des relations humaines lui plaisait mieux que la spéculation ondoyante. — (Paul Demiéville, La Montagne dans l’art littéraire chinois, dans Choix d’études sinologiques (1921–1970), BRILL, 1973, page 364)
- […] ces témoins étaient d’humbles gens, de ceux qui font emploi du mot « intelligence » pour rendre compte de ce qu’ils pensent n’avoir point. — (Pierre Michon, « Vies d’Eugène et de Clara », in Vies minuscules, éditions Gallimard, collection « Folio », 1984, page 78)
- L’intelligence humaine, l’intelligence animale, l’intelligence du chien, des chimpanzés, etc.
- Activité volontaire et réfléchie de l’homme s’exerçant d’une façon normale en vue de la connaissance et s’opposant à l’instinct.
- L’intelligence de l’homme qui s’est étendue sur toutes les branches de l’industrie et de la science n’a pas laissé de côté l’amélioration du cheval […] — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Voilà un sujet où peut se montrer l’intelligence, plus que la mémoire.
- (Sans épithète) Développement des facultés de comprendre et de raisonner au-dessus de la moyenne.
- Cet homme a de l’intelligence.
- Connaissance approfondie, compréhension nette et facile.
- Pour l’intelligence des faits qui vont suivre, il faut que nos lecteurs consentent à remonter avec nous dans le passé. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Toutes ces enseignes sont écrites en caractères abréviés, avec des lettres entrelacées les unes dans les autres, qui en rendent d’abord l’intelligence difficile aux étrangers, grands lecteurs d’enseignes s’il en fut. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Bien entendu, ce ne fut pas dès le jour de mon arrivée que j’appris tous ces détails sur madame Milligan et sur Arthur ; je ne les connus que successivement, peu à peu, et si je les ai groupés ici, c’est pour l’intelligence de mon récit. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Il m’a donné l’intelligence de ce passage.
- Il a l’intelligence des écritures.
- L’intelligence d’un texte.
- (Par extension) Personnage doué d’intelligence.
- Toutes les grandes intelligences s’astreignent à quelque travail mécanique afin de se rendre maîtres de la pensée. Spinoza dégrossissait des verres à lunettes, Bayle comptait les tuiles des toits, Montesquieu jardinait. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Le jugement et la condamnation morale sont un mode de vengeance favori chez les intelligences bornées à l’égard des intelligences qui le sont moins. — (Philippe Sollers, citant Nietzsche in Éloge de l’infini, Gallimard, page 405)
- Aptitude, capacité particulière, don pour une activité.
- Ce peintre a l’intelligence du clair-obscur, de la lumière, des effets de lumière.
- Il n’a pas l’intelligence du commerce, des affaires.
- (En particulier) Adresse, habileté, et s’applique surtout au choix des moyens employés pour obtenir un résultat.
- Quelle qu’ait été l’importance pratique de la surexcitation populaire, il est indéniable que le gouvernement des États-Unis a agi avec vigueur, avec science et intelligence en face de cette invasion tout à fait inattendue. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 215 de l’édition de 1921)
- Généralement précédé d’un adjectif (le plus souvent: bonne) Accord, entente, harmonie, union de sentiments.
- Ils sont, ils vivent en assez bonne, en très bonne, en parfaite intelligence.
- Il est survenu un démêlé qui a rompu leur bonne intelligence.
- La meilleure intelligence subsiste entre ces deux gouvernements.
- Correspondance, communication entre des personnes qui s’entendent l’une avec l’autre ; connivence.
- Ils comprirent que leur jeune camarade désirait se servir de leurs traits comme de deux guides, et répondirent par un signe d’intelligence. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Nous arrivâmes à Manzanarès au milieu de la nuit, mourant de faim. Le courrier qui nous précédait, usant de son droit de premier occupant et de ses intelligences dans l’hôtellerie, avait épuisé toutes les provisions, consistant, il est vrai, en trois ou quatre œufs et un morceau de jambon. Nous poussâmes les cris les plus aigus et les plus attendrissants, déclarant que nous mettrions le feu à la maison pour faire rôtir l’hôtesse elle-même à défaut d’autre nourriture. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Il y a de l’intelligence entre eux. - Faire à quelqu’un des signes d’intelligence.
- Elle n’en prenait pas moins ses informations, ayant des intelligences dans les principales banques. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 36)
- Un frémissement d’intelligence nous parcourut tous les trois. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 399)
- (En particulier) (Au pluriel) Ententes, conventions secrètes.
- Ernest résolut de se faire un ami de Butscha, sans se douter que la loquacité du clerc avait eu pour but principal de se ménager des intelligences chez Canalis. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Pourtant, à votre place, j’aurais un peu moins parlé des péchés du duc de Savoie, et un peu plus de ses intelligences présumées avec le syndic de la garde, chef de toute les forces de la ville […] — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, tome 2, 4, 1833)
-
chance
- (Absolument) Concours de circonstances jugé malheureux ou heureux quant à son influence sur le succès, la réalisation, la réussite ou l’échec d’une action ou d’un événement ; contexte jugé favorable ou non d’une action.
- […] puisque nul ne peut avec certitude se dire à tout jamais à l’abri des chances de la guerre. — (Henri Dunant, Un souvenir de Solférino, Jules-Guillaume Fick, 1862, page 113)
- C’était un si grand résultat que de se trouver dans ce Maraucourt, où elle avait tant de chances contre elle pour n’arriver jamais, qu’elle devait maintenant ne désespérer de rien. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Comme les mutations se produisent au hasard, la chance que deux mutations se retrouvent précisément dans la même région est comparable à celle d'obtenir un double six avec deux dés à cent faces. — (Siddhartha Mukherjee, L'Empereur de toutes les maladies : Une biographie du cancer, traduit de l'américain : Eric Favereau, Champs/Flammarion, 2013 & 2016)
- Chance favorable.
- Souhaiter bonne chance à quelqu’un.
- Courir la chance.
- Se mettre à couvert de toute chance.
- (Au pluriel) Probabilités chiffrées d’occurrences d’un événement.
- À partir de ce jour, le mouvement de Paris nous saisit, et nous fûmes entraînés dans ce tourbillon où les plus fortes têtes risquent de s’étourdir, où les cœurs les plus robustes ont mille chances pour une de faire naufrage. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 157)
- […], et chaque fois que, dans un lieu public, quelqu’un déclarait à haute voix, d’un ton assuré et confiant : « C’est forcé qu’ils y arrivent ! » il y avait dix chances contre une qu’il s’agit de vol aérien. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 6 de l’édition de 1921)
- Privé de tout accommodement, de ses fards, de ses sourires et de ses ruses, le vice a peu de chance de séduire la vertu la plus chancelante. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928 ; Préface de la 3e édition de 1929)
- La personne qui achète un billet de loterie le lundi en vue d’un tirage le vendredi a deux fois plus de "chances" de mourir avant le tirage que de gagner le gros lot — (Jean Dion, Le Devoir, 18 février 1999)
- Une étude récente a démontré que les chances de valider son billet de train dès la première introduction dans le composteur sont de 1 sur 200 000 […]. — (Pascal Fioretto, Petit dictionnaire énervé de nos vies de cons, Paris : Éditions de l’Opportun, 2011)
- Possibilité subjective estimée de réalisation, de succès, de réussite.
- Et voilà qu’Eugène passait les soirées entières dans le salon jaune, écoutant religieusement ces grotesques que lui, Aristide, avait si impitoyablement raillés. Quand il sut, par les bavardages de la ville, que son frère donnait des poignées de main à Granoux et en recevait du marquis, il se demanda avec anxiété ce qu’il devait croire. Se serait-il trompé à ce point ? Les légitimistes ou les orléanistes auraient-ils quelque chance de succès ? — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
- Douce soirée où l’on pouvait encore croire — à la rigueur, le calcul des probabilités cédant à une chance inouïe — qu'il n'y aurait pas de morts pendant la guerre. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- J’avais dénoué cent fois ce sophisme, en montrant que le ressort des guerres n’était pas tant l’intérêt que l’honneur ; chose bien aisée à comprendre pour des hommes qui présentement risquaient tout, avec une faible chance de gagner, et de gagner fort peu. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 215)
- (Une chance) Occasion, contexte éphémère heureux, favorable ; opportunité.
- La tête en l’air, qui suit à Oxford quelques cours de botanique, se prépare à devenir pasteur quand une chance imprévue s’offre à elle : on lui propose de partir, au titre d’homme de compagnie du capitaine Robert Fitz-Roy, âgé de vingt-six ans et au caractère difficile, pour un très long voyage d’étude. — (Jean d’Ormesson, C’est une chose étrange à la fin que le monde, 2010, ISBN 978-2-221-12336-2)
-
accoutumance
- Habitude que l’on prend de faire ou d’éprouver quelque chose.
- Mauvaise accoutumance.
- L’accoutumance rend tout facile.
- (Médecine) Phénomène d’adaptation d’un organisme au contact d’un agent externe, menant ainsi à une atténuation des effets de ce dernier à la suite de l'administration de quantités progressivement croissante de celui-ci.
- L’accoutumance à un poison, à un médicament.
- L’overdose est parfois une conséquence de l’accoutumance à la drogue, qui amène à augmenter les doses pour atteindre l’effet initial.
- Nous savons que l'accoutumance à la drogue se traduit par une diminution progressive de ses effets. — (Jean-Didier Vincent, Biologie des passions, 1986)
- (Par extension) Conséquence pathologique de l’absorption régulière de certaines drogues, tout comme la dépendance.
-
désinence
- (Grammaire) Suffixe de flexion, terminaison grammaticale attachée au radical d’un mot.
- Cette désinence nous assure que le subjonctif aoriste sigmatique et le futur sigmatique n’étaient à l’origine qu’un seul et même paradigme et un même temps, un présent sigmatique dégradé en éventuel. — (Laurent Dubois, Inscriptions grecques dialectales d’Olbia du Pont, Librairie Droz, 1996, page 191)
- Si, sur la base des ouvrages de référence, nous mettons les désinences du conditionnel français en regard de celles du picard, nous nous trouvons devant la même situation que pour l’imparfait : les désinences du picard sont toutes distinctes de leurs homologues français. — (Jean-Michel Eloy, La constitution du picard : une approche de la notion de langue, Louvain-la-Neuve : Peeters, 1997, page 161)
- L’arabe, outre son pluriel régulier qui se forme comme dans toutes les autres langues par l’addition de certaines désinences, présente encore une formation particulière, étrangère aux autres langues sémites, et s’écartant en apparence de toute formation connue. — (Stanislas Guyard, Nouvel essai sur la formation du pluriel brisé en arabe, Paris : Librairie A. Franck, 1870, page 1)
- À l’entendre, des maux sans nombre ont fondu ensemble sur mon vieux corps. Ces maux, effroi de l’homme, ont des noms, effroi du philologue. Ce sont des noms hybrides, mi-grecs, mi-latins, avec des désinences en ite indiquant l’état inflammatoire, et en algie, exprimant la douleur. Le docteur me les débite avec un nombre suffisant d’adjectifs en ique, destinés à en caractériser la détestable qualité. Bref une bonne colonne du Dictionnaire de médecine. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 208.)
- (Botanique) Aspect visuel de l’extrémité d’un organe.
- On entend par Désinence (Desinentia), la manière particulière dont se termine un organe ou un lobe quelconque. Dans un sens très-général, on dit d’une sommité ou extrémité quelconque, qu’elle est obtuse ou aiguë; […]. — (Augustin Pyrame de Candolle, Théorie élémentaire de la botanique, Paris : chez Déterville, 1813, p. 458)
- Désinence des écailles inférieures, moyennes ou supérieures de la cupule, et prolongement en lanière plus ou moins longue. — (Alphonse de Candolle, Étude sur l’espèce à l’occasion d’une révision de la famille des Cupulifères, dans les Annales des Sciences Naturelles Botaniques, Paris : chez Victor Masson & fils, 1862, sér. 4, vol. 18, p. 72)
-
reconnaissance
- Action par laquelle on retrouve dans sa mémoire l’idée, l’image d’une chose ou d’une personne quand on vient à la revoir.
- Une lettre fut cause de leur mutuelle reconnaissance. - Il reconnut les meubles qu’on lui avait volés ; et, après que la reconnaissance qu’il en fit eut été vérifiée devant le juge, ils lui furent délivrés.
- Action d’examiner en détail et avec soin certains objets pour en constater l’espèce, le nombre, etc.
- Dans les premières grammaires du français, se pose le problème de la reconnaissance de l’article comme catégorie, ou plutôt celui de la forme que doit prendre son traitement. — (Jean-Marie Fournier, À propos des grammaires françaises des XVIIe et XVIIIe siècles : le traitement des exemples et des parties du discours , dans Histoire Épistémologie Langage, 1998, volume 20, n° 20-2, page 135)
- Faire la reconnaissance des lieux, des meubles, des papiers. - La reconnaissance sera longue.
- Acte par lequel on reconnaît qu’on a reçu quelque chose, soit par emprunt, soit en dépôt, ou pour reconnaître qu’on est obligé à quelque chose.
- Pourtant, tous les actes unilatéraux ne sont pas réceptices alors même qu'ils produisent des effets sur des tiers. Ainsi, la reconnaissance d’enfant naturel, le testament et l'acceptation de succession sont de nature à produire des conséquences sur des tiers. Pourtant ils ne s'adressent à personne. — (Jamal Rbii, « L’acte unilatéral réceptice », dans Métamorphoses de l’acte juridique, sous la direction de Marc Nicod, Presses de l'Université de Toulouse 1 Capitole, 2011, page 98)
- Il me donna ses pierreries en garde, je lui en donnai ma reconnaissance. Il m’a passé une reconnaissance de la rente, de la pension qu’il me doit.
- Aveu ou confession d’une faute.
- Cette prompte reconnaissance de sa faute lui en a mérité le pardon.
- (Diplomatie) Action de reconnaître, d’admettre comme légal un gouvernement étranger.
- La reconnaissance de ce gouvernement par l’Angleterre ne se fit point attendre.
- Gratitude ; souvenir des bienfaits reçus.
- Eh ! Mon cher grand génie, vous êtes un homme supérieur, vous savez bien que la reconnaissance est un mot d’imbécile, on le met dans le dictionnaire, mais il n’est pas dans le cœur humain. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Et ce pauvre hère, ragaillardi lui aussi par le thé et la bonne chère, traduit alors la reconnaissance de son estomac repu par un concert qui porte la satisfaction générale à son comble. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 32)
- Sa santé laissant de plus en plus à désirer il avait refusé le renouvellement de son mandat de T∴ P∴ S∴ G∴ C∴, mais le Sup∴ Cons∴, désireux de lui témoigner sa reconnaissance et de conserver sa précieuse collaboration, lui décerna à l’unanimité le titre de T∴ P∴ S∴ G∴ C∴ d'Honneur. — (Ordre maç∴ mixte international "Le Droit humain", Hommage à nos aînés, Comité d’édition de l’ordre, 1954, page 60)
- (Spécialement) Considération.
- Chez Aviapartner, les syndicats demandent « une juste reconnaissance de leur travail » soit « au moins 200 euros brut ». — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 6)
- Un troisième ami de la maison, le principal du collège d’Arbois, M. Romanet, exerça une influence décisive sur la carrière de Louis Pasteur. Ce maître, qui se proposait chaque jour d’élever davantage l’esprit et le cœur de ses collégiens, inspirait à Pasteur quelque chose de plus que le respect et la reconnaissance; c’était de l’admiration. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 14)
- Raschi, en se cantonnant dans son rôle de commentateur, s'est attiré, lui, la reconnaissance de tous. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Militaire) Action d’examiner la position, la nature d’un terrain et les dispositions de l’ennemi.
- […], et, pour se procurer des renseignements précis en faisant quelques prisonniers, il résolut de lancer une vigoureuse reconnaissance de l'autre coté de Buzancy. Mais cette reconnaissance ne tarda pas à prendre les proportions d'un véritable combat, […]. — (Vicomte Ulric-Guelfe de Civry, Un engagement de cavalerie, le combat de Buzancy, 27 Août 1870, Londres : Arliss Andrews, 1878)
- Le 22 Août, la marche vers le Nord devait être continuée. Mais un épais brouillard couvrait le sol empêchant les reconnaissances. — (Colonel-commandant Gelbert, Historique du 8e Régiment de Chasseurs : Campagne 1914-1918, Luxeuil : chez A.-F. Faivre d'Arcier, s.d (vers 1920), p. 5)
- En résumé, la reconnaissance a pour but de communiquer de l’information au commandant pour qu’il prenne des décisions éclairées. — (Vladimir Kessia, « La reconnaissance blindée : son rôle au sein de l’Armée canadienne », dans Revue militaire canadienne, printemps 2022 [texte intégral])
- (Marine) Action d’apercevoir, de découvrir, d’explorer des côtes, des rades, etc., en naviguant.
- Il fit la reconnaissance d’une baie qui avait échappé à tous les autres navigateurs.
- (Droit féodal) Droit payable en nature.
- Dès 1505, nous voyons le receveur de Saint-Dié adjuger, pour douze années, à un habitant de Plainfaing, la part du prince sur le Rosberg, moyennant un canon de 32 francs et une reconnaissance de 2 fromages. — (Pierre Boyé, Les Hautes-Chaumes des Vosges, Rencontres transvosgiennes, 2019, ISBN 978-2-9568226-0-8)
-
réensemence
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe réensemencer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe réensemencer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe réensemencer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe réensemencer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe réensemencer.
-
inconstance
- Facilité à changer d’opinion, de résolution, de passion, de conduite, de sentiment.
- Les voilà qui m'entourent ; les voilà qui me contemplent ; les voilà qui me disent en leurs provocations : « Jeune dieu d'Amour, enseigne aux nymphes bocagères la mollesse et le désir, l’inconstance et la passion , le sourire et le sérieux. » — (Jules Janin, La fin d'un monde et du neveu de Rameau, Paris : chez E. Dentu, 1873, p. 49)
- Faculté, capacité à changer, en parlant des choses.
- L’inconstance du temps, des saisons.
- L’inconstance des vents, de la mer.
- L’inconstance de la fortune.
- L’inconstance des choses humaines.
-
défervescence
- (Chimie) (Rare) Absence ou diminution d’effervescence.
- (Médecine) Décroissance ou disparition de la fièvre.
- Au cours de la crise, telle défervescence peut annoncer l’entrée en convalescence, comme tout aussi bien elle peut être suivie le lendemain d’une nouvelle poussée inflammatoire. — (Georges Demangeat, Attitude de l’homéopathie dans le rhumatisme articulaire aigu)
- Diminution de l'activité d'un phénomène.
- Le Temps annonçait que le fléau était en pleine défervescence. Le carnivorisme s’éteignait. — (J.-H. Rosny aîné, La Force mystérieuse, 1913)
-
échéance
- (Commerce, Finance) Terme où échoit le paiement d’une chose due.
- Qu'on se rappelle les nécessités terribles, les terribles échéances où chaque fin de mois l'accule ; l'huissier à ses trousses, sa mère qui le harcèle, l'avenir engagé. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- (Sens figuré) — Nous verrons bien la valeur de vos promesses quand elles seront arrivées à échéance.
- (Justice) Terme d’un délai quelconque.
- Le délai d’un ajournement ne comprend pas le jour de l’échéance.
- Montant dont le règlement doit être fait à une date donnée.
- Faire face à une lourde échéance.
- Je te dis que j'ai une échéance dont je n'ai pas le premier sou. — (Blaise Cendrars, Bourlinguer, 1948)
-
violence
- Impétuosité, force non contenue.
- Se venger, les tuer ! La violence naturelle à son tempérament sanguin lui dicta les pires conseils. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les rafales d’une violence inouïe, accès de colère de Wottan ou de Thor, tombent des hauteurs en sifflant et soulèvent des tourbillons d’embruns qui sillonnent la mer. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Bien qu’il eût perdu de sa première violence, le vent soufflait encore assez fort pour rendre très dangereux l’atterrissage […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 264 de l’édition de 1921)
- Tout n’aura été que violence. Violence contre les médias. Violence contre ses adversaires politiques. Violence contre les Français. Violence entre les Français. Le meeting de Zemmour aura montré ce qu’il est: la haine, la division, le désordre et la violence — (Meeting d’Eric Zemmour : des militants antiracistes agressés par des participants, Le Monde avec AFP, 5 décembre 2021 → lire en ligne)
- (Absolument) Force dont on use contre le droit commun, contre les lois, contre la liberté publique.
- (En particulier) (Politique) Force que l’on use dans la contestation sociale ou dans la répression des conflits sociaux.
- La violence prolétarienne change l’aspect de tous les conflits au cours desquels on l’observe ; car elle nie la force organisée par la bourgeoisie, et prétend supprimer l’État qui en forme le noyau central. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page 23)
- La fonction du philosophe consiste exclusivement dans la profanation des idées. Aucune violence n’égale par ses effets la violence théorique. Plus tard, l’action vient… — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, page 44)
- (Spécialement) Action physique ou psychologique accomplie pour obliger autrui à faire ou ne pas faire quelque chose, pour exprimer sa colère ou son désaccord, ou uniquement pour faire du mal.
- Nous entendrons ici par violence l’ensemble des actes et des attitudes hostiles et agressifs entre individus, y compris l'usage de la contrainte et de la force pour obtenir quelque chose contre le gré d'autrui ou pour porter atteinte à son intégrité physique ou mentale. La violence est souvent utilisée par les humains et les animaux pour obtenir de la nourriture, pour se reproduire, pour se défendre, pour conquérir un territoire ou le protéger, pour affirmer son autorité ou son rang hiérarchique. On peut également nuire considérablement à autrui en le torturant mentalement et en lui rendant la vie insupportable sans pour autant avoir recours à la violence physique. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 389)
- Acte de justice –Suite au délit de violencepsychologique et émotionnelleen parole,vous allez verserun dédommagementà votre…assistant personnel virtuel.— (Cornéliu Tocan, Chutes microscopiques. 50 micronouvelles illustrées, Créatique, Québec, 2020, pages 15-16)
-
méconnaissance
- État de mal connaître, de méconnaître.
- Ainsi, la volonté de correction des premières années, face aux échecs répétitifs maintes fois constatés d'hommes idémistes, se trouve noyée dans l’inertie. Paris dicte à Cayenne des mesures qui témoignent de sa souveraineté, et reflète aussi la méconnaissance de la réalité. — (Marion F. Godfroy, Bagnards, éd. Tallandier,, 2008, page 18)
-
convenance
- Conformité, accord d’une chose avec une autre.
- Ces choses-là n’ont point de convenance l’une avec l’autre, entre elles.
- Il y a entre ces deux fiancés une parfaite convenance de fortune, de condition.
- Il y a convenance d’humeur, de caractère, de goût entre ces deux amis.
- Quand la directrice siège dans le préau et qu’il ne s’agit pas de faits très graves, les parents conversent avec elle, sur place, au-dessus de la barrière, au lieu d’aller dans son cabinet. Si je me trouve occupée à attifer des enfants, je ne me dérange pas ; car, — par l’excès même de mon anxiété observatrice, — j’ai pris un visage mort, un air de stupidité laborieuse, tout à fait en convenance avec ma fonction, — aussi puis-je, sans indiscrétion, rester près de la directrice : « Je n’existe pas ». — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Commodité ; utilité particulière.
- On sentait qu’il ne demandait rien à personne, qu’il travaillait à sa convenance, et que, dans ce monde, sa philosophie ne pouvait être ni étonnée ni troublée. — (Jules Verne, Voyage au centre de la Terre, chapitre 11, 1867)
- Mais il y a folkloristes et folkloristes. J'en ai vu de singuliers, quelques-uns d’effarants. On se fait un folklore à sa convenance. On attend des fées. On part à leur rencontre, le bâton de pèlerin à la main. — (Charles Le Goffic, Brocéliande, avec la collaboration de Auguste Dupouy, La Renaissance du Livre, 1932, page 98)
- (Spécialement) (Au pluriel) Ce qui est conforme aux règles, aux usages de la société.
- Il alla remercier le lieutenant-colonel Filloteau et s’informer des petits devoirs de convenance qui doivent occuper la première journée d’un sous-lieutenant arrivant au régiment. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Croyez-moi, pour une fille, comme pour une femme, la gloire sera toujours d’enfermer dans la sphère des convenances les plus serrées, ses ardents caprices. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- — M. de Sainte-Austreberthe est ici pour me plaire, dit-elle ; il ne me plaît point, je le lui montre.— Encore faut-il le faire avec convenance.— En quoi ai-je manqué aux convenances ? — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Ce fut la veuve qui nous tira d’embarras ; elle parlait d’une voix vive, légère, qui baissait parfois par décence, puis, les convenances satisfaites, reprenait avec un nouvel entrain. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 223)
- Mais le maître des Hautes Héez dédaigne toute convenance. Qu'il garde sa barbe toute entière, mais qu'il la cultive. Elle lui donne l'air d'un Robinson, d'un homme des cavernes, voire d'un hors-la-loi: — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- De même que les enfants flairent sous l’écorce des convenances la vraie étoffe dont sont faits les êtres, mon radar interne, s’affolant subitement, m’apprenait que M. Ozu me considérait avec une patiente attention. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 180)
- Un mec qui ne s'encombrera pas des convenances et de la séduction à deux balles, qui rentrera, posera le kébab et sans dire un mot, m'embrassera fougueusement en me disant de ne pas m'inquiéter pour toutes les histoires de couple pourries […]. — (Laura Bernard, Football, amour, kébab, Éditions Publibook, 2012, page 49)
-
permanence
- Durée constante de quelque chose, état de ce qui est permanent.
- Le tragique est que là, devant moi, le passé reste mort en sa permanence et permanent en son dessèchement, tache ineffaçable ou parfum irretrouvable. — (Archives de philosophie, V.39, G. Beauchesne, 1976, p.162)
- Une tradition, une erreur, dont on constate la permanence.
- Un emploi dont la permanence n’est pas assurée.
- État de celui qui reste, qui demeure longtemps dans le même lieu, en parlant des personnes.
- Vous me trouverez à mon bureau à toute heure : j’y reste en permanence.
- Je suis resté là en permanence à vous attendre.
- État d'un groupe qui ne se sépare pas, qu’elle reste en séance.
- L’assemblée s’est déclarée en permanence.
- État d'une personne qui assure la continuité d'un service public durant les congés.
- Le 28 mai, jeudi de l'Ascension, Charasse est de permanence à l'Élysée, dans l'appartement dédié à cet effet, lequel comprend un salon-salle à manger et une chambre à coucher. Ce soir-là, Gaston Defferre, le puissant patron de la fédération des Bouches-du-Rhône nommé ministre de l'Intérieur est seul place Beauveau ; Charasse l'invite à dîner. — (François d'Orcival, Le Nouveau Roman de l’Élysée: Trois siècles d'histoires de France, Éditions du Rocher, 2012)
- (Religion, Théologie) Principe, admis par les chrétiens, de la présence continuée du corps de Jésus-Christ dans l’eucharistie.
- La permanence du corps de Jésus-Christ dans l’hostie consacrée,
- Local dans lequel se tiennent constamment certaines personnes chargées d’un service public ou privé.
- La permanence d’un député.
- (Éducation) Heure sans cours dans l’emploi du temps d’un élève.
- J’ai deux heures de permanence, je vais aller faire un tour au foyer !
- (Éducation) Salle de classe spécialement aménagée pour accueillir les élèves lorsqu’ils ont un trou dans leur emploi du temps, lors de l’absence d’un professeur, lors d’une exclusion, lors d’un devoir surveillé ou après les cours en étude ou en retenue.
- Monsieur, la permanence est fermée ; ça veut dire qu’on peut rentrer chez nous ?— Non sûrement pas, on va vous trouver une autre salle.
- Ton professeur de physique n’est pas là, va en permanence.
- (Éducation) Temps et lieu dédiés à la consultation des copies corrigées de certains examens.
- Les étudiants qui souhaitent voir leur copie sont invités à se présenter à la permanence de consultation des copies organisée pour chaque UE.— (site ufr-psycho.univ-tlse2.fr → lire en ligne)
-
dégénérescence
- Action de dégénérer.
- L’heureuse paix du Paradou, dormant au grand soleil, empêchait la dégénérescence des espèces. — (Émile Zola, La Faute de l'abbé Mouret, 1875)
- Le cabotinage était poussé par Murat jusqu’au grotesque, et les historiens n’ont pas assez remarqué quelle responsabilité incombe à Napoléon dans cette dégénérescence du véritable esprit guerrier. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. VII, La morale des producteurs, 1908, p. 359)
- Si la dégénérescence de la race n’est encore que rarement évoquée, le risque de dépopulation par la maladie vénérienne est, en 1885, dénoncé en des termes angoissés par le professeur A. Fournier, devant ses collègues de l’Académie de Médecine. — (Alain Corbin, Les filles de noce, 1978)
- (Médecine) Action de dégénérer, en parlant d’un tissu ou d’un organe.
- Feinsold et al. ont démontré, pour la première fois en 1975, qu'au cours de la SEP il était possible de détecter en lumière anérythre une dégénérescence axonale de la couche des fibres nerveuses rétiniennes chez des patients. — (Bulletin de la Société belge d'ophtalmologie, 1982, n°199-203, page 37)
- Les facteurs génétiques sont impliqués dans la prédisposition à la dégénérescence du disque intravertébral chez certaines personnes. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, pages 22-23)
-
astringence
- (Médecine) Qualité de ce qui est astringent.
-
nuance
- (Imprimerie, Peinture) Chacun des degrés différents par lesquels peut passer une couleur, en conservant le nom qui la distingue des autres.
- On distingue ici les fils de nuance unie à foulage prolongé, les fils de couleur pour les nouveautés et les fils fantaisie et retors. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Le maquignon de bas étage teint, en tout ou en partie, les robes pour rendre un équipage similaire, au risque de s’exposer à voir fondre la nuance sous une averse. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- La particularité de la ressource ocrière de Puisaye réside en la présence d'une ocre pure à l'état naturel. De cette ocre jaune naît l'ocre rouge, par calcination, offrant des dégradés de nuances variées et chaleureuses […]. — (Petit Futé de l'Yonne, 2005, page 30)
- Il n'y avait point de nationalités, quoique les nuances de la peau différassent dans les diverses parties de la planète. — (Benjamin De Casseres, Arcvad le terrible, traduction de Émile Armand, dans Les Réfractaires, n°1, janvier 1914)
- (Sens figuré) Caractéristique subtile changeant légèrement la nature d'une chose.
- À mesure que le rhum vieillit, il se colore, se brunit ; il prend, avec une odeur piquante, une saveur acre & desséchante, dont la nuance empyreumatique huileuse fait dire, à ceux qui n’y sont point accoutumés, que cette liqueur sent le vieux cuir. — (Antoine-François Fourcroy et Louis-Nicolas Vauquelin, Encyclopédie méthodique: Chimie et métallurgie, volume 6, 1815, page 51)
- Cette reparatio correspond à la conversion néoplatonicienne, avec cette nuance que Boèce l’historicise, mieux, la généalogise selon quatre étapes et les « lignées » correspondantes : […]. — (Lambros Couloubaritsis, Histoire de la philosophie ancienne et médiévale, Grasset, 1998)
- Différence plus ou moins subtile entre deux idées.
- Maurice, qui avait le caractère résolu, classait trop nettement les connaissances humaines. Comme l’empereur Charlemagne, il avait mis d’un côté les idées qui ne lui plaisaient pas et de l’autre celles qui lui plaisaient. Il pensait : « Là-bas, c’est l’erreur, mais ici, c’est la vérité. » Comme l’empereur Charlemagne, il n’avait pas le sentiment des nuances. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 78)
- je ne suis pas morte, je repose, nuance. — (Patrick Kermann, La mastication des morts, page 22, 1999, Éditions Lansman)
- (Par extension) Façon d'exprimer les idées qui ne tombe pas dans le tout ou rien.
- Sans nuances, on donne l'impression d'avoir raison. — (Jean-Guilhem Xerri, La vie profonde, éditions du Cerf, Paris, 2021, page 65)
- Le titreur de Paris-Jour, ce matin, ne s'est pas embarrassé de nuances. Il a annoncé sur la largeur de la « une » : « Peyrefitte va interdire les minijupes. » — (Alain Peyrefitte, C'était de Gaulle, éditions. Fayard, 2000, volume 3)
- (Musique) Inflexions d'une musique allant dans le sens de la force ou de la douceur.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.