Dictionnaire des rimes
Les rimes en : jurisprudence
Que signifie "jurisprudence" ?
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- (Droit) (Désuet) Science du droit et des lois.
- La section de jurisprudence de l’Académie des Sciences morales et politiques.
- Enseigner la jurisprudence.
- Termes de jurisprudence.
- (Droit) Ensemble des décisions rendues par les différentes juridictions, dans chaque pays ou sur une matière, constituant une source de droit.
- Ces dépenses injustifiées et excessives sont communément appelées, reprenant ainsi le terme de la jurisprudence des juridictions du contentieux de la tarification, abusives. — (Jean-Pierre Hardy, Financement et tarification des établissements et services sociaux et médico-sociaux, Éditions Dunod, 5e édition, 2018, page 101)
- Ce principe n’est point admis dans notre jurisprudence.
- Jurisprudence criminelle.
- (Droit) Ensemble des décisions rendues par un tribunal ; par extension, manière dont le tribunal juge habituellement telle ou telle question conformément à cet ensemble de décisions.
- Compte tenu de la jurisprudence du Conseil constitutionnel, qui a refusé l’extension de la TGAP à l’électricité, je ne vois pas comment pourrait être accepté un système dans lequel on créerait une taxe carbone dont seraient exonérés les principaux émetteurs de CO2 ! — (Commission des Finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire, Mercredi 14 octobre 2009, Séance de 21 heures 30, Compte rendu no 8, France)
- La jurisprudence a précisé que les usoirs appartiennent au domaine public communal et ne peuvent en aucun cas être considérés comme faisant partie du domaine public routier (…). — (Ugo Chauvin, Quel est le régime juridique des usoirs après des travaux réalisés par une commune ? dans La Gazette des communes (www.lagazettedescommunes.com), le 16/09/2015)
- Un courant de jurisprudence existe en ce sens aux États-Unis, notamment avec la très controversée décision Citizen United rendue par la Cour suprême en 2010, qui a autorisé les entreprises à financer les candidats des campagnes électorales sans plafonnement au nom de leur « liberté d’expression ». — (Lionel Maurel, La propriété de l’Etat et le crépuscule du Léviathan intellectuel, 29 octobre 2018 → lire en ligne)
- (Sens figuré) Principe validé ou établi par un premier événement qui justifie les événements similaires suivants.
- Je ne suis pas étonné par le grand écart qu’il y a parfois chez des philosophes qui ne pratiquent pas ce qu’ils enseignent – des philosophes ou des professeurs de philosophie... C’est la jurisprudence Rousseau en vertu de laquelle on peut abandonner cinq enfants à l’assistance publique mais écrire tout de même L’Émile pour dire comment il faut élever les enfants. — (Michel Onfray, La vengeance du Pangolin, Robert Laffont, 2020, page 259)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "jurisprudence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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assonance
- Figure de style qui consiste à répéter une voyelle accentuée à la dernière syllabe de chaque vers.
- Dans la prose, il ne suffit pas d’éviter les rimes à la fin des membres de la période, il faut éviter aussi les assonances.
- Dans les anciens poèmes français, l’assonance tient lieu de rime.
- Ce qui s’est écrit de pièces de théâtre en Espagne, pendant le XVIe et le XVIIe siècle, dépasse l’imagination ; autant vaudrait compter les feuilles des forêts et les grains de sable de la mer : elles sont presque toutes en vers de huit pieds mêlés d’assonances, imprimées en deux colonnes in-quarto sur papier à chandelle, avec une grossière gravure au frontispice, et forment des cahiers de six à huit feuilles. Les boutiques de librairie en regorgent. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Faire des vers français passait pour un exercice des plus dangereux et eût entraîné l’exclusion. De là vient en partie mon inaptitude à laisser ma pensée se gouverner par la rime, inaptitude que j’ai depuis bien vivement regrettée ; car souvent le mouvement et le rythme me viennent en vers ; mais une invincible association d’idées me fait écarter l’assonance, que l’on m’avait habitué à regarder comme un défaut, et pour laquelle mes maîtres m’inspiraient une sorte de crainte. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 21.)
- (Sens figuré) Harmonie.
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assurance
- Certitude.
- On ne peut plus douter de cette nouvelle, on en a une entière assurance. J’ai l’assurance que cette place me sera donnée.
- Confiance.
- Prenez cette étoffe avec assurance, en assurance, elle est fort bonne. En toute assurance.
- (En particulier) Confiance en soi-même.
- Choyé par les siens, protégé par ses aînés, il avait conquis l’assurance, l’arrogance presque de ceux qui se sentent forts, […]. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par extension) Ensemble de paroles, de promesses, de protestations par lesquelles on s’efforce de donner à une personne la certitude de quelque chose, ou de lui inspirer de la confiance.
- Ce ne sont pas là de vaines assurances, des assurances en l’air. — Donner à quelqu’un des assurances de sa fidélité, de son dévouement. — On lui a donné l’assurance qu’il serait nommé. Recevoir l’assurance d’une chose.
- Hardiesse.
- Pour accuser avec une telle assurance, il fallait qu'existât la preuve indéniable de la félonie de François. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- C’est un jeune acteur, qui n’a pas encore d’assurance. Prenez de l’assurance.
- Ayez plus d’assurance. Montrez de l’assurance. Perdre son assurance. Une noble assurance.
- (Rare) (Vieilli) Sûreté ; état où l’on est hors de péril.
- Je l’ai mis en lieu d’assurance.
- (Spécialement) Promesse, obligation nantissement, etc., qu’on donne pour servir de sûreté à quelqu’un avec qui l’on traite.
- Je vous donnerai vos assurances, une bonne assurance. C’est un homme dont il est prudent d’exiger des assurances.
- (Spécialement) (Assurance) Contrat par lequel on garantit contre certains risques sa personne ou son bien, ou par lequel, à de certaines conditions, on assure à soi ou à d’autres le paiement d’une somme convenue.
- Les sociétaires soumis à l’assurance obligatoire auront à supporter deux tiers du montant des cotisations, l'autre tiers est à la charge du patron. — (Statut de la Caisse locale générale de secours en cas de maladie pour l'arrondissement de Metz-campagne - Valable à partir du 1er janvier 1914, § 49, imp. H. Jauch, Metz, 1914, page 80)
- […] des observateurs, […] signalent chez les campagnards du Lot comme une tare tout à fait caractéristique un individualisme outrancier, féroce, têtu, rétrograde qui leur a laissé ignorer jusqu'à ce jour les bienfaits de la solidarité, de l'entr’aide et même, dans bien des cas, de l'assurance et du remembrement. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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enfance
- Première partie de la vie de l’être humain, précédant l’adolescence.
- Jadis, aux temps lointains de ma jeunesse, aux temps de mon enfance à jamais disparue, je me réjouissais en arrivant pour la première fois dans un endroit inconnu… — (Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
- De ma tendre enfance je ne parlerai pas. […]. Eussé-je autrement décidé que je me garderais du ridicule qui s’attache à quiconque fait un sort aux minuties du premier âge. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, 1942, page 15)
- Ma grand-mère a des principes, elle est le cadre rigide et clair de mon enfance, celui sur lequel on s'appuie, à l'opposé de l'agitation trouble de l'hôtel. Pas de bruit le dimanche chez mamie, pas de vélo, la table est un lieu de silence, pas une friterie de gare. — (Sylvia Kristel, Nue : Dans l'ombre du fantasme, écrit avec Jean Arcelin, Le Cherche-Midi, 2006)
- État de celui qui est enfant, qui se comporte comme tel.
- De sa bouche lisse, Amédée souriait, repris par l’hébétude de l’enfance. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- être, tomber ou retomber en enfance, se dit d’une personne âgée qui n’a plus l’usage de la raison, se dit aussi d’une personne qui retrouve l’exubérance de sa jeunesse.
- Elle me l’avait écrit en effet, et il fallait que j’eusse perdu un peu la tête pour l’oublier. Ce fut l’opinion du domestique, car il me regarda d’un air qui disait : « Monsieur Bonnard est tombé en enfance », et il se pencha sur la rampe de l’escalier pour voir si je ne me livrerais pas à quelque action extraordinaire. Je descendis raisonnablement les degrés et il se retira désappointé. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 204.)
- Les litanies de saint Antoine de Padoue que sa petite-fille vient lui réciter aux trois Angelus ont seules la vertu de calmer la grand-mère en enfance qu'on ne voit pas, cachée qu’elle demeure dans sa chambre, mais comme l’âme de la maison, on la devine partout présente. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 276)
- (Sens figuré) Commencement, début.
- Les monuments qui nous restent de cette époque lointaine, attestent que les premiers Ardennais étaient des hommes demi-sauvages et appartenant à un peuple encore dans l’enfance de la civilisation. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, 1861, p.22)
- (Collectivement) Ensemble des enfants.
- Le seul aspect de la femme révèle qu’elle n’est destinée ni aux grands travaux de l’intelligence, ni aux grands travaux matériels. Elle paie sa dette à la vie non par l’action mais par la souffrance, les douleurs de l’enfantement, les soins inquiets de l’enfance ; […]. — (Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau , Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e éd.))
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complaisance
- Action de s’accommoder au sentiment, au goût de quelqu’un pour lui plaire.
- Comment l’amant prime-t-il sur le mari ? moins par la passion, le plus souvent, que par l’assiduité et la complaisance, en flattant la fantaisie. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, page 83)
- — Voulez-vous avoir la complaisance de m’indiquer un pharmacien ? dit-elle. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Sa voix monotone me narrait, avec une complaisance affreuse, la mort, dans le souterrain du palais du gouverneur, de plusieurs familles et d’une ribambelle d’enfants. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt : II, La Revue de Paris, 1920 ; Les Éditions G. Crès et Cie, Paris, 1922, p. 25)
- Sa froideur a, pour moi, tant d’attraits, qu’elle me brûle et me glace. J’ai beau savoir qu’au fond de ce regard, tout est calcul et complaisance, où qu’il m’entraîne, je le suivrai. — (Francis Carco, L’Amour vénal, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 16)
- Il était peu habituel que ces étreintes s’accomplissent dans le recueillement, elles étaient presque toujours un spectacle pour un ou deux gamins qui attendaient leur tour de la complaisance de la victime. — (Marcel Aymé, La Jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 124.)
- Ayez cette complaisance-là pour lui.
- Avoir de grandes complaisances pour quelqu’un.
- Indulgence excessive.
- Véronique Nahoum-Grappe, qu’on ne peut soupçonner de complaisance envers les hommes et qui a fort bien dénoncé les violences des miliciens serbes avinés en Bosnie, lors des viols de guerre, a aussi évoqué « le violeur enivré (qui) s’endort avant de commettre son crime ». — (Le Papier de Verre, bulletin de l’URSA (Unité pour la recherche et les soins en alcoologie), Centre hospitalier des Quatre-Villes, Saint-Cloud, n° 54, janvier 2020, page 3)
- Plaisir, satisfaction, en parlant des personnes qu’on estime, qu’on aime, des choses dans lesquelles on se complaît.
- La reine le regarda dès lors avec une complaisance qui pouvait devenir dangereuse pour elle, pour le roi son auguste époux, pour Zadig et pour le royaume. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, IV. L'envieux, 1748)
- Parfois, quand tous ces grotesques tapaient à bras raccourcis sur la République, on voyait ses yeux rire sans que ses lèvres perdissent leur moue d’homme grave. Sa façon recueillie d’écouter, sa complaisance inaltérable lui avaient concilié toutes les sympathies. On le jugeait nul, mais bon enfant. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 97)
- Libre dès lors de tout souci, il s’examina dans la glace avec une certaine complaisance. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Elle s’imagine déjà veuve, non sans une certaine complaisance. — (San Antonio, Réflexions définitives sur l’au-delà , S-A 9 , Fleuve noir, 2000)
- Regarder avec complaisance, avec un œil de complaisance.
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intolérance
- Défaut de tolérance, disposition à violenter, à persécuter ceux avec lesquels on diffère d’opinions ou de culture.
- Il est certain que l’anéantissement de la Société peut procurer à la raison de grands avantages, pourvu que l’intolérance jansénienne ne succède pas en crédit à l’intolérance jésuitique ; […]. — (Jean le Rond d’Alembert, La Suppression des jésuites (éd. populaire abrégée), Édouard Cornély, 1888)
- […] elle n’a conservé de la mère patrie que ses mœurs hospitalières, son intolérance religieuse, ses moines, ses guittareros et ses mendiants armés d’escopettes. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Pourquoi admettait-il, lui, la différence des êtres, pourquoi eût-il voulu pouvoir prêcher la libre et féconde éclosion des individualités, en favoriser le développement intégral, pourquoi n’avait-il aucun désir de façonner les caractères à son image, d’emprisonner les énergies dans les sentiers qu’il lui plaisait de suivre et pourquoi, chez les autres, cette intolérance, ce prosélytisme tyrannique de la médiocrité ? — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- (Médecine) Inaptitude de l’estomac à digérer tel ou tel aliment, tel ou tel remède.
- Il est évident que, dans ce cas, il n'y a pas intolérance à la caféine, puisque le thé n'a pas cessé d’être ingurgité à la dose de 5 à 6 tasses par jour, mais bien intolérance au café. Il me paraît certain que le café Hag est supporté, non pas parce que décaféiné, mais parce que dépourvu de caféotoxine. — (Revue médicale de la Suisse romande, vol.42, H. Georg, 1922, page 813)
- L’intolérance au lait est liée à une diminution de l'activité de la lactase, l'enzyme qui permet de digérer le sucre du lait (le lactose). — (Louisa Rebih-Jouhet, CAP Petite enfance , (Ouvrage numérique pdf), Nathan, 2012, page 80)
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reconnaissance
- Action par laquelle on retrouve dans sa mémoire l’idée, l’image d’une chose ou d’une personne quand on vient à la revoir.
- Une lettre fut cause de leur mutuelle reconnaissance. - Il reconnut les meubles qu’on lui avait volés ; et, après que la reconnaissance qu’il en fit eut été vérifiée devant le juge, ils lui furent délivrés.
- Action d’examiner en détail et avec soin certains objets pour en constater l’espèce, le nombre, etc.
- Dans les premières grammaires du français, se pose le problème de la reconnaissance de l’article comme catégorie, ou plutôt celui de la forme que doit prendre son traitement. — (Jean-Marie Fournier, À propos des grammaires françaises des XVIIe et XVIIIe siècles : le traitement des exemples et des parties du discours , dans Histoire Épistémologie Langage, 1998, volume 20, n° 20-2, page 135)
- Faire la reconnaissance des lieux, des meubles, des papiers. - La reconnaissance sera longue.
- Acte par lequel on reconnaît qu’on a reçu quelque chose, soit par emprunt, soit en dépôt, ou pour reconnaître qu’on est obligé à quelque chose.
- Pourtant, tous les actes unilatéraux ne sont pas réceptices alors même qu'ils produisent des effets sur des tiers. Ainsi, la reconnaissance d’enfant naturel, le testament et l'acceptation de succession sont de nature à produire des conséquences sur des tiers. Pourtant ils ne s'adressent à personne. — (Jamal Rbii, « L’acte unilatéral réceptice », dans Métamorphoses de l’acte juridique, sous la direction de Marc Nicod, Presses de l'Université de Toulouse 1 Capitole, 2011, page 98)
- Il me donna ses pierreries en garde, je lui en donnai ma reconnaissance. Il m’a passé une reconnaissance de la rente, de la pension qu’il me doit.
- Aveu ou confession d’une faute.
- Cette prompte reconnaissance de sa faute lui en a mérité le pardon.
- (Diplomatie) Action de reconnaître, d’admettre comme légal un gouvernement étranger.
- La reconnaissance de ce gouvernement par l’Angleterre ne se fit point attendre.
- Gratitude ; souvenir des bienfaits reçus.
- Eh ! Mon cher grand génie, vous êtes un homme supérieur, vous savez bien que la reconnaissance est un mot d’imbécile, on le met dans le dictionnaire, mais il n’est pas dans le cœur humain. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Et ce pauvre hère, ragaillardi lui aussi par le thé et la bonne chère, traduit alors la reconnaissance de son estomac repu par un concert qui porte la satisfaction générale à son comble. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 32)
- Sa santé laissant de plus en plus à désirer il avait refusé le renouvellement de son mandat de T∴ P∴ S∴ G∴ C∴, mais le Sup∴ Cons∴, désireux de lui témoigner sa reconnaissance et de conserver sa précieuse collaboration, lui décerna à l’unanimité le titre de T∴ P∴ S∴ G∴ C∴ d'Honneur. — (Ordre maç∴ mixte international "Le Droit humain", Hommage à nos aînés, Comité d’édition de l’ordre, 1954, page 60)
- (Spécialement) Considération.
- Chez Aviapartner, les syndicats demandent « une juste reconnaissance de leur travail » soit « au moins 200 euros brut ». — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 6)
- Un troisième ami de la maison, le principal du collège d’Arbois, M. Romanet, exerça une influence décisive sur la carrière de Louis Pasteur. Ce maître, qui se proposait chaque jour d’élever davantage l’esprit et le cœur de ses collégiens, inspirait à Pasteur quelque chose de plus que le respect et la reconnaissance; c’était de l’admiration. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 14)
- Raschi, en se cantonnant dans son rôle de commentateur, s'est attiré, lui, la reconnaissance de tous. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Militaire) Action d’examiner la position, la nature d’un terrain et les dispositions de l’ennemi.
- […], et, pour se procurer des renseignements précis en faisant quelques prisonniers, il résolut de lancer une vigoureuse reconnaissance de l'autre coté de Buzancy. Mais cette reconnaissance ne tarda pas à prendre les proportions d'un véritable combat, […]. — (Vicomte Ulric-Guelfe de Civry, Un engagement de cavalerie, le combat de Buzancy, 27 Août 1870, Londres : Arliss Andrews, 1878)
- Le 22 Août, la marche vers le Nord devait être continuée. Mais un épais brouillard couvrait le sol empêchant les reconnaissances. — (Colonel-commandant Gelbert, Historique du 8e Régiment de Chasseurs : Campagne 1914-1918, Luxeuil : chez A.-F. Faivre d'Arcier, s.d (vers 1920), p. 5)
- En résumé, la reconnaissance a pour but de communiquer de l’information au commandant pour qu’il prenne des décisions éclairées. — (Vladimir Kessia, « La reconnaissance blindée : son rôle au sein de l’Armée canadienne », dans Revue militaire canadienne, printemps 2022 [texte intégral])
- (Marine) Action d’apercevoir, de découvrir, d’explorer des côtes, des rades, etc., en naviguant.
- Il fit la reconnaissance d’une baie qui avait échappé à tous les autres navigateurs.
- (Droit féodal) Droit payable en nature.
- Dès 1505, nous voyons le receveur de Saint-Dié adjuger, pour douze années, à un habitant de Plainfaing, la part du prince sur le Rosberg, moyennant un canon de 32 francs et une reconnaissance de 2 fromages. — (Pierre Boyé, Les Hautes-Chaumes des Vosges, Rencontres transvosgiennes, 2019, ISBN 978-2-9568226-0-8)
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intendance
- Fonction d’un intendant.
- Il lui a donné l’intendance de sa maison, de ses finances, de ses biens.
- (Par extension) — Cela n’est pas de son intendance.
- (Militaire) Corps chargé de tout ce qui concerne l’administration et la comptabilité de l’armée.
- […] il ne reste plus un habitant, plus une tête de bétail, plus un boisseau de grain. L’intendance ne réussit plus à pourvoir aux besoins de tous les ventres affamés dont elle a la charge. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 96)
- Les camions de l’intendance regagnent sans dignité l’arrière. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Ce soudain branle-bas de combat gagna jusqu’à l’intendance. On vit des secrétaires, cuisiniers et autres non-combattants entourer les instructeurs pour s’initier rapidement au maniement du bazooka et du mortier de tranchée, et apprendre l’art de poser une mine. — (Peter Elstob, Bastogne : la bataille des Ardennes, traduit par André Comhaire, Verviers : Gérard & cie (collection Marabout), 1970, page 51)
- Endroit où sont les bureaux de celui qui remplit la fonction d’intendant.
- (En particulier) (Histoire) Charge, fonction publique ou autre, maintenant abolies.
- L’intendance des bâtiments.
- L’intendance des menus plaisirs.
- L’intendance des vivres.
- L’intendance d’une province.
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putrescence
- État de ce qui est putrescent, de ce qui se décompose et pourrit.
- Lors de l’autopsie, à l’ouverture, on trouve un épanchement de sérosités très âcres dans le thorax et l’abdomen, tous les viscères livides et dans un état de putrescence avancée.
- Des frissons secouaient ses membres décharnés et faisaient pour un instant lever l’essaim de mouches collé à sa plaie en putrescence. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
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détumescence
- Qualité de ce qui désenfle.
- (Anatomie) Résolution ou diminution de volume (d’une tumeur…).
- (Sexualité) Retour à la normale du pénis.
- Celui-ci a été remarquablement analysé par Moll, concevant le coït comme le soulagement spasmodique d’une tension, par conséquent comme le résultat d’une impulsion de détumescence. — (Mesures, Volume 3, 1969)
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prépotence
- Pouvoir supérieur, supériorité de puissance avec une idée d’abus, d’absolutisme.
- Ôtez cette prépotence maritale, ôtez le dévouement de la beauté à la force, vous retombez dans le concubinat, vous détruisez le mariage. — (Pierre-Joseph Proudhon, La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes, A. Lacroix et Ce Éditeurs, 1875, p. 57)
- Loin de voir dans ces marques d’adoration un danger de folie ou de prépotence pour l’homme qui les accepte, j’y découvrais un frein, l’obligation de se dessiner d’après quelque modèle éternel, d’associer à la puissance humaine une part de suprême sapience. — (Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien, Plon, 1958 ; coll. Folio, 1974, p. 151.)
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prévoyance
- Faculté de prévoir.
- L'expédition du Mexique détruit notre effectif, anéantit le matériel de notre marine, dilapide nos finances, […]. Cette expédition, qui nous coûte tant, ne nous apprend rien, pas même la prudence et la prévoyance. — (Émile de Girardin, en préface de Le dossier de la Guerre de 1870 - 23 septembre 1877)
- Action de prévoir et de prendre des précautions pour l’avenir.
- La réputation de ce grand homme reposait principalement sur l’autorité avec laquelle il démontrait que l’éternument était une prévoyance de la nature, au moyen de laquelle les penseurs trop profonds pouvaient chasser par le nez le superflu de leurs idées ; […]. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire, 1864)
- La patience est la principale vertu réclamée à l'explorateur polaire, dit Nansen, mais la prévoyance est la seconde. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
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bienfaisance
- Inclination à faire du bien aux autres, pratique des bienfaits.
- La bienfaisance fut sa plus belle vertu. Acte de bienfaisance. Une bienfaisance éclairée, active. Il n’eut point à se repentir de sa bienfaisance envers eux.
- Le riche, quand il s'associe à une œuvre de bienfaisance, ne donne souvent que son superflu. Le pauvre donne ce dont il a lui-même besoin, et ne craint pas de souffrir pour apaiser une souffrance. — (Xavier Marmier, Histoire d'un pauvre musicien (1770-1793), 1866)
- Bien que l’on fait dans un intérêt social.
- Société de bienfaisance. Bureau de bienfaisance.
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antécédence
- État de ce qui est antécédent.
- Mais ceci ne devrait pas laisser croire à une antécédence du changement intérieur et faire du changement extérieur la/une conséquence du renforcement interne […] — (Joseph Morsel et al.; « L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat… », 2007)
- (Astronomie) Se dit de la marche en apparence rétrograde des planètes de l’est à l’ouest.
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décroissance
- Action de décroître ou résultat de cette action.
- La mortalité est en décroissance.
- Depuis quelques années, et en particulier à l’occasion de la crise récente et de ses manifestations intenses dans le secteur immobilier, le phénomène des Shrinking Cities, ou villes en décroissance, a fait l’objet d’un intérêt croissant, à la fois sur le plan médiatique et dans la recherche urbaine. — (Manuel Wolff, Sylvie Fol, Hélène Roth et Emmanuèle Cunningham-Sabot, Shrinking Cities, villes en décroissance : une mesure du phénomène en France, Cybergeo : revue européenne de géographie, décembre 2013)
- Concept politique, économique et social qui remet en question l'idée selon laquelle la croissance économique est un bienfait à long terme pour l'humanité.
- Le groupe LR au Conseil de Paris recevait le chantre de la décroissance Jean-Marc Jancovici. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 septembre 2022, page 3)
- La décroissance matérielle de la production et de la consommation, la réorganisation de l’économie selon des critères écosociaux, le potentiel nouveau de technologies et de formes organisationnelles alternatives, impliquent des effets contradictoires sur le PNB. Mais vu qu’il exprime une valeur n'ayant que peu à voir avec la qualité de la vie, la question est en tout cas secondaire. — (Rolf Steppacher, Impératifs et limites de la croissance, Articulo : Journal of Urban Research, 2/2006)
- (Foresterie) Réduction du diamètre d’un arbre à mesure que l’on remonte son tronc.
- Le rendement en scierie est également corrélé à la décroissance des fûts. Les itinéraires du présent guide, en préconisant des premières éclaircies plus tardives qu’auparavant, devraient aboutir à des décroissances bien inférieures à celles données dans les tableaux de classement des bois ronds. Dans les plantations où cette décroissance peut être forte, elle sera corrigée par des élagages artificiels sous certaines conditions […]. — (Thierry Sardin, Massif Vosgien : sapin, épicéa et pin sylvestre, Office national des forêts, 2012, ISBN 978-2-84207-356-5)
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signifiance
- (Littéraire) Signification.
- Au final donc, l’argent, pour Simmel, n’est que « le moyen, le matériau ou l’exemple nécessaires pour présenter les rapports qui existent entre d’une part les phénomènes les plus extérieurs, les plus réalistes, les plus accidentels, et d’autre part les potentialités les plus idéelles de l’existence, les courants les plus profonds de la vie individuelle et de l’histoire. Le sens et l’ensemble se résume à ceci : tracer, en partant de la surface des évènements économiques, une ligne directrice conduisant aux valeurs et aux signifiances dernières de tout ce qui est humain ».
- (Linguistique) Fait d'être signifiant, d'avoir une signification ; caractère de ce qui signifie, de ce qui est un signe.
- La signifiance n’est pas forcément inhérente à la forme, et peut résulter de l’absence d’opposition sémantique qui crée la signification : ainsi le subjonctif français serait signifiant toutes les fois qu’on peut l’opposer à l’indicatif […] mais non quand il est régi, c’est-à-dire obligatoire, et qu’aucune autre forme verbale ne saurait figurer à sa place.
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alliance
- Union entre personnes, qui est le résultat d’une entente ou d’un pacte.
- Louis la donnait pour femme au roi Alphonse VI, avec lequel il désirait resserrer son alliance. Deux ans plus tard cette princesse déposa son mari, et épousa Don Pedro son beau-frère, […]. — (Sismondi, Histoire des Français, Bruxelles : à la Société typographique belge, 1842, volume 17, page 255)
- Cette alliance des « partis ouvriers » avec des formations « bourgeoises ou petite-bourgeoises » allaient les empêcher de prendre les mesures énergiques et « anticapitalistes » que réclamait la situation économique et sociale du pays. — (Françoise Bosman, Jean-François Chanet& al., La fédération de l’éducation nationale, 1928-1992 : histoire et archives en débat, Presses universitaires du Septentrion, 2010, page 160)
- Cela dit, à l'intérieur de l’alliance centriste, chacun essaie de conquérir la position la plus forte, ce qui le conduit à s’appuyer dans une certaine mesure sur le parti extrême correspondant à sa tendance. — (Maurice Duverger, Sociologie politique, Paris : Presses universitaires de France, 1964, page 162)
- (Bible, Religion) Union entre Dieu et les hommes.
- Arche d’alliance. → voir arche.
- (Politique) Union ou confédération qui se fait entre deux ou plusieurs États pour leurs intérêts communs.
- Non seulement il invita ses concitoyens à déposer leurs ressentiments et leurs griefs sur l'autel de la patrie, mais il demanda encore que le bienfait de cette pacification fût étendu aux autres peuples, et que la France, introduisant parmi les nations une nouvelle diplomatie, jetât les fondements d'une alliance universelle. — (« Isnard (Maximin) », dans la Biographie universelle et portative des contemporains; ou, Dictionnaire historique des hommes vivants et des hommes morts depuis 1788 jusqu'à nos jours, tome 10, Paris : chez l'Éditeur, 1836, page 2141)
- Toutes les parties idéologiques des traités locarniens sont tombées l'une après l'autre. Et le résidu constitue l’alliance. — (André Géraud, L'assistance mutuelle franco-britannique, dans la revue Politique étrangère, 1937, volume 2, n° 2, page 111)
- Il est le premier ministre de la Guerre qui se soit déclaré hostile à l’alliance franco-russe, thème favori des hommes de la « Jésuitière ». — (Pierre Miquel, L'affaire Dreyfus, « Que sais-je ? » n° 867, Presses Universitaires de France, 1959)
- L’alliance qui existe entre ces deux souverains.
- Ils ont formé une alliance redoutable.
- Renouveler une alliance.
- Rompre une alliance.
- Deux partis font alliance, ont contracté une alliance, etc.
- Liens contractés par le mariage.
- Ce retour, nous l'avons vu, n'est pas la simple rémanence d'un passé tribal et paysan, mais la reconstitution dans une société moderne de modes traditionnels de loyauté et d'exercice du pouvoir : alliances matrimoniales, solidarité des corporations, clientélisme, c'est-à-dire échange de la loyauté politique contre une prébende matérielle. — (Olivier Roy, L'échec de l'islam politique, Éditions du Seuil, 1992)
- Il a fait une grande alliance, une alliance honorable en mariant sa fille à un tel.
- Bague, anneau d’alliance, ou, absolument,
- Bague d’or ou d’argent, symbole de l’union contractée par le mariage.
- Porter au doigt une alliance.
- 12 mai 43 – On cherche des débris d’or pour fournir une contrepartie au bijoutier qui nous vend nos alliances. Véga a retrouvé une vieille dent qui fera l’affaire. Et si la guerre se prolonge, nous pourrons toujours remettre notre alliance au dentiste pour qu’il puisse nous faire une couronne. C’est le Cycle de l’Azote ! — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 280)
- « Et son alliance ? » a demandé Poupette en prenant l’anneau dans le tiroir de la table. Nous la lui avons passée au doigt. Pourquoi ? Sans doute parce qu’il n’y avait aucune place sur terre pour ce petit cercle d’or. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 127)
- Il y avait aussi les alliances que les deux hommes portaient à leur annulaire gauche et que la graisse de l’âge enchâssait déjà, mais amaigris ils ne les eussent jamais ôtées. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 96)
- Les garçons et les filles couleur du pain bis qui passent près d'eux leur jettent le bref regard latin qui juge et jauge et résume à la fraction de seconde, avec une précision implacable : un couple de jeunes mariés (ils portent l’alliance), point riches, puisqu'ils sont ici et non là-bas ; elle, plus belle que lui ; lui, plus amoureux qu'elle. — (Jean-Louis Curtis, Un jeune couple, 1967)
- Une alliance se cachait au fond du coffret ; elle prit aussi le chemin de la fonte, ce genre d’anneau n’étant sacré que laissé au doigt d’une morte. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 69)
- Elle m’accompagne souvent au resto U de l’ÉcoIe et je pousse la plaisanterie jusqu’à m'acheter une alliance et la porter. — (Philippe Molle, Mémoires d’outre mers, 2005)
- Affinité entre un époux et les parents de l’autre époux.
- Cousin, neveu par alliance.
- Affinité spirituelle.
- (Sens figuré) Union et mélange de plusieurs choses différentes, opposées, disparates.
- Faire une alliance du sacré et du profane, du vice et de la vertu.
- La hardiesse de certaines alliances de mots.
- L’hémistiche « Il aspire à descendre » offre une heureuse alliance de mots.
- (Au pluriel) (Argot) (Rare) Poucettes.
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pulvérulence
- (Littéraire) ou (Soutenu) État de ce qui est en poudre, de ce qui est pulvérulent.
- La plaine resplendissait, elle aussi, en une pulvérulence rose d'une infinie délicatesse de teinte... — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- (...) revenu à l'entrée du salon, où il y avait plus de monde maintenant (tout s'agitait dans une sorte de pulvérulence lumineuse), il resta debout à contempler les quadrilles, clignant des yeux pour mieux voir... — (Gustave Flaubert, L'Education Sentimentale, 1869)
- Là, il avait d'un côté, sous lui, la vallée de la Seine, fuyant à perte de vue et se confondant avec le bleu du ciel fermé au loin; de l'autre, tout en haut, à l'horizon, les églises et la tour de Provins qui semblaient trembler, au soleil, dans la pulvérulence dorée de l'air — (Joris-Karl Huysmans, A rebours, 1884)
- Dans le sous-bois sec et nu comme un parquet d’église, inondé de cette lumière blanche sans éclat mais qui aveuglait par sa pulvérulence, la marche du cheval faisait tourner lentement de longs rayons noirs. — (Jean Giono, « Le hussard sur le toit », 1951, réédition Folio Plus, page 14)
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convenance
- Conformité, accord d’une chose avec une autre.
- Ces choses-là n’ont point de convenance l’une avec l’autre, entre elles.
- Il y a entre ces deux fiancés une parfaite convenance de fortune, de condition.
- Il y a convenance d’humeur, de caractère, de goût entre ces deux amis.
- Quand la directrice siège dans le préau et qu’il ne s’agit pas de faits très graves, les parents conversent avec elle, sur place, au-dessus de la barrière, au lieu d’aller dans son cabinet. Si je me trouve occupée à attifer des enfants, je ne me dérange pas ; car, — par l’excès même de mon anxiété observatrice, — j’ai pris un visage mort, un air de stupidité laborieuse, tout à fait en convenance avec ma fonction, — aussi puis-je, sans indiscrétion, rester près de la directrice : « Je n’existe pas ». — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Commodité ; utilité particulière.
- On sentait qu’il ne demandait rien à personne, qu’il travaillait à sa convenance, et que, dans ce monde, sa philosophie ne pouvait être ni étonnée ni troublée. — (Jules Verne, Voyage au centre de la Terre, chapitre 11, 1867)
- Mais il y a folkloristes et folkloristes. J'en ai vu de singuliers, quelques-uns d’effarants. On se fait un folklore à sa convenance. On attend des fées. On part à leur rencontre, le bâton de pèlerin à la main. — (Charles Le Goffic, Brocéliande, avec la collaboration de Auguste Dupouy, La Renaissance du Livre, 1932, page 98)
- (Spécialement) (Au pluriel) Ce qui est conforme aux règles, aux usages de la société.
- Il alla remercier le lieutenant-colonel Filloteau et s’informer des petits devoirs de convenance qui doivent occuper la première journée d’un sous-lieutenant arrivant au régiment. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Croyez-moi, pour une fille, comme pour une femme, la gloire sera toujours d’enfermer dans la sphère des convenances les plus serrées, ses ardents caprices. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- — M. de Sainte-Austreberthe est ici pour me plaire, dit-elle ; il ne me plaît point, je le lui montre.— Encore faut-il le faire avec convenance.— En quoi ai-je manqué aux convenances ? — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Ce fut la veuve qui nous tira d’embarras ; elle parlait d’une voix vive, légère, qui baissait parfois par décence, puis, les convenances satisfaites, reprenait avec un nouvel entrain. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 223)
- Mais le maître des Hautes Héez dédaigne toute convenance. Qu'il garde sa barbe toute entière, mais qu'il la cultive. Elle lui donne l'air d'un Robinson, d'un homme des cavernes, voire d'un hors-la-loi: — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- De même que les enfants flairent sous l’écorce des convenances la vraie étoffe dont sont faits les êtres, mon radar interne, s’affolant subitement, m’apprenait que M. Ozu me considérait avec une patiente attention. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 180)
- Un mec qui ne s'encombrera pas des convenances et de la séduction à deux balles, qui rentrera, posera le kébab et sans dire un mot, m'embrassera fougueusement en me disant de ne pas m'inquiéter pour toutes les histoires de couple pourries […]. — (Laura Bernard, Football, amour, kébab, Éditions Publibook, 2012, page 49)
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survenance
- (Droit) Arrivée que l’on n’a pas envisagée, surtout en parlant des enfants qui surviennent après une donation faite.
- Une donation est révoquée de droit par survenance d’enfants.
- Arrivée, survenue d’un événement.
- Un contrat d’assurance garantit à un ayant droit le paiement de certains capitaux lors de la survenance d’événements particuliers (sinistres), sous la condition du paiement par l’assuré d’une prime, fixée au préalable (ex ante) par l’organisme assureur. — (Daniel Justens, « De l’utilité du Big Data pour l’assurance », Tangente no 181, mars-avril 2018, page 20.)
- Au côté du dessinateur des plans, Me Coralie Devaud souligne que personne ne pouvait prévoir la survenance d’un tel accident, qu’un automobiliste puisse emprunter cette courte rampe fortement inclinée. — (G.-M.B., « Le drame ferroviaire de Bavois repris de zéro », 24 heures, 3 mars 2018.)
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bectance
- (Argot) ou (Populaire) Nourriture.
- Question bectance, c'était le paradis.
- — Certes, le chemin fut long… mais rien que les viennoiseries parisiennes valaient cette peine ! — Hormis votre passion pour la bectance… vous avez quoi à m’apprendre ?! — (Thierry Glorris, Lisa, Le Codex angélique tome 2, Delcourt, 2007, planche 11, cases 4-6)
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instance
- Sollicitation pressante. Note : Dans ce sens, il s’emploie surtout au pluriel.
- Mais je n’ai fait au Ciel nulle dévote instance / Qui n’ait eu pour objet votre convalescence. — (Molière [Jean-Baptiste Poquelin], Tartuffe ou l’Imposteur, acte III, scène 3, 1664)
- Seulement, comme elle n'entendait ni le polonais ni le français, et que moi je n'entendais pas le moldave, elle ne pouvait faire près de moi des instances bien pressantes en faveur de son fils. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes, 1849)
- M. Willy rassura la susceptibilité de Marco en lui demandant des travaux de bibliothèque, moyennant quoi elle acceptait de petits honoraires, consentait, quand je l’en priais avec instances, à partager impromptu notre repas. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; édition Le Livre de Poche, 1968, page 14)
- Il est de toute première instance que nous façonnions nos idées comme s’il s’agissait d’objets manufacturés. — (Léo Ferré, La Solitude, 1971)
- (Droit) Procédure judiciaire.
- L’instance était pendante à tel tribunal.
- Il y a instance entre tel et tel.
- Former une instance.
- Suivre une instance.
- Organisation qui a pouvoir de décider.
- La sociobiologie pourrait n’être qu’un avatar amusant de l’histoire des religions ou des pseudo-sciences. Malheureusement ses excès et la place qu’elle a usurpée dans les médias et dans les instances scientifiques de quelques pays tend à faire oublier les progrès considérables de la neurobiologie, de la physiologie du comportement et de l’éthologie animale et humaine. — (André Langaney, « Biologie du comportement ou sociobiologie ? », dans Sciences sociales et défi de la sociobiologie, études éditées par Gérald Berthoud, Revue européenne des sciences sociales, tome 23, n° 69, 1985, page 85)
- Surtout, ils se sont tous rencontrés dans le cadre du scoutisme traditionnel catholique, instance de socialisation dont la mention revient dans l’ensemble de leurs discours. — (Josselin Tricou, « Entre masque et travestissement : Résistances des catholiques aux mutations de genre en France: le cas des "Hommen" », dans la revue Estudos de Religião, volume 30, n° 1, janvier-avril 2016, page 53)
- Élément psychique de la personnalité.
- Pourvu que personne ne nous voie, supplie en moi une instance qui fait de la résistance, celle de Renée la clandestine. — (Muriel Barbery, L’Élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 380)
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réticence
- Action de taire à dessein une chose qu’on pourrait ou qu’on devrait dire.
- Indépendamment des causes ordinaires de nullité, […], le contrat d’assurance est nul en cas de réticence ou de fausse déclaration intentionnelle de la part de l’assuré, quand cette réticence ou cette fausse déclaration change l’objet du risque ou en diminue l’opinion pour l’assureur, alors même que le risque omis ou dénaturé par l’assuré a été sans influence sur le sinistre. — (Article L113-8, Code des assurances, France, version 2010)
- Dans le récit qu’il m’a fait, il a mis beaucoup de réticence.
- Il a usé avec moi de réticence.
- Chose même que l’on n’a pas dite.
- Dans ce discours, il n’y a point de mensonge formel, mais il y a bien des réticences.
- Dans cet acte, il y a une réticence frauduleuse.
- Des réticences perfides.
- (En particulier) (Rhétorique) Figure par laquelle l’orateur en s’interrompant fait entendre ce qu’il ne veut pas dire expressément.
- Il y a un tour de Fiction, au moyen duquel la penſée ne doit pas être entendue littéralement comme elle eſt énoncée, mais qui laiſſe apercevoir le véritable point de vûe en le rendant ſeulement plus ſenſible & plus intéreſſant par la Fiction même. De là naissent l'Hyperbole, la Litote, l'Interrogation, la Dubitation, la Prétérition, la Réticence, l'Interruption, le Dialogiſme, l'Épanorthoſe, l'Épitrope, & l'Ironie ; celle-ci ſe ſoudiviſe, à raison des points de vûe ou des tons, en ſix eſpèces ; ſavoir, la Mimèſe, le Chleuaſme ou Perſifflage, l'Aſtéiſme, le Charientiſme, le Diaſirme, & le Sarcaſme. — (Encyclopédie méthodique : Grammaire et Littérature, tome second, Panckoucke / Plomteux, Paris / Liège, 1784)
- La réticence en dit quelquefois plus que les paroles.
- Réserve ou restriction.
- En effet, il n’y a pas si longtemps que la réunion des deux éléments de ce titre — préhistoire et Amérique — aurait suscité beaucoup de réticence chez plus d’un américaniste. — (Marc-R. Sauter, en préface de Préhistoire de l’Amérique, par Salvator Canals Frau, Paris : Payot, 1953, page 5)
- Dans leur ardeur surexcitée, ils morigénaient ceux qui marquaient quelque indécision ou réticence, leur démontrant que dans les circonstances actuelles la meilleure des prudences était d’agir vite.— (Émile Pataud et Émile Pouget, Comment nous ferons la Révolution, 1909)
- alrance
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outrance
- Excès ; degré qui est au-delà des bornes habituelles.
- Le yé-yé désigne un genre, l’ensemble des exhibitions de mineurs ignares, exhibitions vocales ou instrumentales, individuelles ou collectives, caractérisées par leur outrance sonore et leur indigence d’expression. — (Jean-Louis Gérard, L’imposture Yé-Yé, dans Le Monde libertaire, n° 107, décembre 1964, page 7)
- Mais les outrances de Poutine et les horreurs de la guerre semblent avoir peu à peu insensibilisé l’opinion publique. — (Loïc Tassé, Un prix Nobel scandaleux, Le Journal de Québec, 8 octobre 2022)
- Action ou parole qui est excessive, qui dépasse les bornes ou la mesure.
- C’est un recueil de ses chroniques théâtrales avec une préface de Courteline. J’y rencontre des pages de maître, noyées exprès dans un flot d’outrance volontaire et préméditée. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.38)
- Il est avéré que le Front national a existé d'abord par Jean-Marie Le Pen, comédien patenté de la scène politique, bateleur maniant le calembour aussi bien que l’imparfait du subjonctif, vieux faluchard devenu charismatique par ses outrances mêmes. — (Michel Winock, Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France, Éditions du Seuil, 2015, chap. 4)
- Cela explique pourquoi tous les comportements aberrants de Donald Trump, toutes ses déclarations qui oscillent entre l’obscénité et l’outrance, entre le mensonge et la diffamation, donnent à penser chaque fois que le pire est franchi. — (Denise Bombardier, Donald Trump, le monstre, Le journal de Montréal, 7 novembre 2020)
- L’outrance de ses propos, de ses opinions. Il est usité surtout dans ces locutions adverbiales :
- à outrance, à toute outrance, Jusqu’à l’excès.
- Combat à outrance, Duel qui ne devait se terminer que lorsque l’un des deux adversaires était mis par sa blessure hors de combat ou demandait grâce.
- Par extension, il signifie Combat acharné.
- Ces deux troupes ont livré un combat à outrance.
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outrecuidance
- Confiance excessive en soi ; orgueil, présomption.
- Ceci est une grande imprudence, ou bien une outrecuidance rare, dit sévèrement le Cœur-Loyal. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Pouvons-nous sans folle outrecuidance croire que l’avenir ne nous jugera pas comme nous jugeons le passé ? — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 50)
- Mme de Châteaubedeau ne put s'empêcher de pouffer, quels que fussent et son essoufflement et l’outrecuidance nouvelle de l'action commise par son fils. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 82)
- C’est avec retenue que les grands d’Europe se sont consultés [lors du Conseil européen des 24-25 octobre] à Bruxelles sur les écoutes du téléphone d’Angela Merkel. Mais derrière leur pragmatisme se dissimulaient des bouffées de colère. Colère face aux Etats-Unis et leurs services obsessionnels. Colère face à l’outrecuidance du président Obama. — (Stefan Kornelius, Diplomatie. Obama doit se faire tirer les oreilles sur Courrier International.com, Süddeutsche Zeitung. Mis en ligne le 30 octobre 2013)
- M. Trump est coutumier du fait de s’attribuer les mérites de situations dont il n’est en rien responsable mais rarement avec une telle outrecuidance. — (Le Monde.fr avec Reuters, Donald Trump moqué après s’être attribué le mérite de la sécurité aérienne, Le Monde. Mis en ligne le 3 janvier 2018)
- Désinvolture impertinente envers autrui ; audace, effronterie.
- Il est bien temps, dit de Bracy, que l’outrecuidance de ces paysans soit réprimée par quelque exemple signalé. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Mais dans un cas comme dans l’autre, l’audace, que dis-je, l’outrecuidance pestilentielle du BAN d’exempter les députés traduit une mentalité élitiste, un relativisme moral indigne d’une démocratie. — (Nathalie Elgrably-Lévy, Les aristocrates, Le Journal de Montréal, 8 octobre 2021)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.