Dictionnaire des rimes
Les rimes en : inguérissable
Que signifie "inguérissable" ?
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- Qui n’est pas guérissable.
- […] : cette folie furieuse et inguérissable de l’alcool qui, parfois, fait ressembler les marins à des brutes déchaînées. — (Octave Mirbeau, Les eaux muettes)
- C’était pour satisfaire l’inguérissable soif du Prince, son attente épuisante ; […]. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 101)
- Peut-être Marie me haïssait-elle tout à coup pour tout ce qu’elle avait adoré en moi : cette faiblesse, cette enfance inguérissable. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 241)
- A l'époque où Duke composa ce que les critiques sont unanimes aujourd'hui à considérer comme un de ses petits chefs-d'œuvre, il venait de subir une perte très douloureuse en la personne de sa mère, depuis quelque temps atteinte d'un cancer inguérissable et qui s'éteignit le 27 mai 1935. Ce fut pour Duke un choc terrible. — (Boris Vian, « Duke Ellington », dans Derrière la zizique, édité par Georges Unglik, 1997, Paris : chez Christian Bourgois, 2013)
- (Sens figuré) — Nous avons vu la souffrance qui passe, la souffrance de l'enfant; nous avons vu l'amour qui passe, l'amour de l'adolescent; le poème se termine par la douleur inguérissable de l'homme quand, assis au chevet d'une mère, il la regarde agoniser. — (Armand Renaud, « Les poètes contemporains de l'Angleterre :Alexandre Smith », dans la Revue contemporaine, 13e année, 2e série - tome 39 (vol. 74 de la collection), Paris : à la Revue, 1864, p. 128)
Mots qui riment avec "able"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "inguérissable".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : able et ables .
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hydrolysable
- Qui peut être hydrolysé.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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inséparable
- Qui ne peut pas être séparé.
- Les noms sont inséparables des choses.
- Certains devoirs sont inséparables de certaines fonctions.
- Il se forme dans l’esprit humain une association inséparable entre certaines idées.
- Que l'on ne rencontre pas les uns sans les autres ; qui vont toujours ensemble.
- Ces récits de braconnage sont inséparables de l'exagération si bien que beaucoup d'entre eux se sont mués en hâbleries, en contes de mensonge, invraisemblables et burlesques. — (Marc Lamboray, « Les braconniers entre légende et réalité », dans Mythologie de la chasse au pays d'Arduina et des Quatre Fils Aymon, actes du 31e congrès de la Société de Mythologie Française (22 au 25 août 2008,à La Roche-en-Ardenne), Ornans : Imprimerie Simon, 2010, p. 76)
- Qui ne se quittent presque jamais ou qui sont très souvent ensemble.
- Deux amis inséparables.
- Ils sont devenus inséparables.
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estimable
- Qui mérite d’être estimé.
- La vie laborieuse, active, toute estimable, toute positive, d'un conseiller d'État, d'un manufacturier de tissus de coton ou d'un banquier fort alerte pour les emprunts, est récompensée par des millions, et non par des sensations tendres. — (Stendhal, De l’amour, 1822, 1re préface de 1826)
- Note : Implique souvent l’idée d’un mérite médiocre et limité.
- Écrivain estimable.
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sable
- (Géologie) Substance pulvérulente de taille granulométrique comprise entre 62,5 μm et 2 mm. Cette substance pouvant être de type détritique (issue de la désagrégation d’autres roches par érosion) ou bien être issue du dépôt in situ d’éventuelles parties carbonatées de minuscules organismes marins.
- Quand il voyait, sur le sable des allées un piquet de chat, il entrait aussitôt dans une colère affreuse. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Les sables sont les matières que l’on mélange le plus habituellement à la chaux pour former les mortiers ; ils doivent être rudes au toucher et crier quand on les serre dans la main. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 21)
- La désagrégation des grès donne naissance à un sable fin mélangé d’argile. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 12)
- Je marchais à la limite des vaguelettes, là où les pieds s’enfoncent peu dans le sable lisse et frais. Le léger ressac effaçait aussitôt l’empreinte de mes pas. — (Michel Goeldlin, Panne de cerveau, Alban, 2004, page 45)
- La formation géologique des sables verts de l’Albien.
- L’ombre peu à peu s’étend sur le sable,et les caravanes prient à genoux.Une première étoile au ciel insondable,évoque en moi soudain ton amour si doux. — (Dario Moreno, Misirlou)
- (Sens figuré) Sol sableux d’une région.
- L’Empire romain, qui s’étendait des sables d’Arabie jusqu’aux neiges d’Écosse, fut constamment à la recherche de frontières défendables. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 163)
- Sol sableux, donc peu solide.
- Bâtir sur le sable, fonder un projet, une entreprise sur quelque chose de peu solide.
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affable
- Personne aimable et bienveillante à qui on peut parler (qui écoute et comprend).
- Il était affable et triste. Le peuple disait : Voilà un homme riche qui n’a pas l’air fier. Voilà un homme heureux qui n’a pas l’air content. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 5, 3 ; 1862)
- Il est d’un caractère doux et affable.
- Des manières affables.
- Sociable, affable, il noue facilement des contacts.
- De Talleyrand eut toujours dans son ambition le désir, le besoin, la volonté d’une grande existence, que seule la fortune peut donner ; et voilà pourquoi il se mêla tant aux affaires d’argent. Au reste, bon, charmant, affable, adoré de sa famille et de ses domestiques, il porta au dernier degré cet esprit de haute compagnie, de politesse et de bon goût qu’on ne retrouve plus ; sa force venait de son calme, de son impassibilité devant les emportements et les colères. — (Jean-Baptiste Capefigue, article De Talleyrand, dans la Biographie universelle ancienne et moderne, 1849)
- Quand elle m’écrivait cela, mon cœur était navré. Dans mon enfance, j’avais l’habitude de lui demander dix fois par jour : « Maman, êtes-vous contente de moi ? » Le sentiment d’un déchirement entre elle et moi m’était cruel. Je m’ingéniais alors à inventer des moyens pour lui prouver que j’étais toujours le même « fils affable » que par le passé. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 188.)
- Il paraît que c'est une bête bien affable, ajoutait Françoise qui tenait le renseignement de Théodore, spirituelle comme une personne, toujours de bonne humeur, toujours aimable, toujours quelque chose de gracieux. C'est rare qu'une bête qui n'a que cet âge-là soit déjà si galante. — (Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, tome 1 : Du côté de chez Swann, Première partie: Combray, 1913 → lire en ligne)
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fable
- (Sens propre) (Rare) (Vieilli) Ce que l’on dit, ce que l’on raconte.
- Vilquin, dont le désespoir le rendait la fable du Havre, venait de proposer une jolie habitation en toute propriété à Dumay, qui de nouveau refusa. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sujet de malins récits.
- Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville : être le sujet des propos, des risées populaires.
- Si la science pauvre, affreuse et mespriséeSert au peuple de fable, aux plus grands de risée. — (Mathurin Régnier, Épistres : Discours au Roy, I)
- Il me laisse au milieu d’une terre étrangère,La fable de son peuple et la haine du mien. — (Pierre Corneille, Médée, I, 5)
- Gardez-vous de l’homme malicieux, qui est toujours appliqué à faire le mal, de peur qu’il ne vous rende pour jamais la fable du monde. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, Ecclésiastique, II, 35)
- Nous allons servir de fable et de risée à tout le monde. — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène 19)
- Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. — (Blaise Pascal, Pensées, Première Partie, Article V : Vanité de l’homme, effets de l’amour-propre, VIII)
- Suis-je, sans le savoir, la fable de l’armée ? — (Jean Racine, Iphigénie, II, 7)
- Dieu me préserve de faire le jaloux, ce personnage est odieux ; mais aussi je ne prétends pas qu’une patience ridicule me rende la fable de la ville. — (Antoine Hamilton, Mémoires de la vie du Chevalier de Grammont, 8)
- Par vous la piété devient la fable du monde, le jouet des impies […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon […] sur l’injustice du Monde envers les gens de bien, Deuxième Partie)
- Non, ça ne peut pas durer ainsi, je n’entends pas que nous redevenions la fable de la ville entière, avec tes histoires… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Sa liaison sans maire ni curé était la fable de la ville. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Récit imaginaire, c’est-à-dire d’imagination.
- […] Si fortune s’en mocque, et s’on ne peut avoirNy honneur, ny crédit, non plus que si nos peinesEstoient fables du peuple inutiles et vaines. — (Mathurin Régnier, Satires, 1608, Satire IV : La Poésie toujours pauvre : À M. Motin)
- Et si l’enfer est fable au centre de la terre, Il est vrai dans mon sein. — (François de Malherbe, V, 21)
- Après y avoir bien pensé, il m’a semblé que cela sent extrêmement sa fable et qu’il n'est pas possible qu’il y ait au monde un homme si petit ni si galant. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 28)
- En une saison où l’histoire est si brouillée, j'ai cru que je vous pouvais envoyer des fables, et qu’en un lieu où vous ne songez qu’à vous délasser l’esprit, vous pourriez accorder à l’entretien d’Amadis quelques-unes de ces heures que vous donnez aux gentilshommes de votre province. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 3)
- Tu ne trouveras plus ici, Alexandre, de fables ridicules à conter pour te vanter d’être le fils de Jupiter. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XIX, page 238)
- (Par extension) Fausseté ; mensonge ; chose controuvée.
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80 %; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, page 139)
- Cette aventure est vraie, ce n’est point une fable.
- Tu veux rendre, Asdrubal, par une pure fable, Le coupable innocent et l’innocent coupable. — (Jean de Mairet, Mort d’Asdrubal, II, 3)
- Sa mort est trop certaine et fut trop remarquablePour craindre un grand effort d’une si vaine fable. — (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, I, 2)
- [Pharnace] […] me troublant par des fables,Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables. — (Jean Racine, Mithridate, III, 4)
- (Religion) Récit ayant un caractère mythologique quelconque.
- Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;Il doit régner partout, et même dans la fable :De toute fiction l’adroite faussetéNe tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épitres, IX : Au Marquis de Seignelai)
- Le récit que fait Hérodote des premiers commencements de Cyrus a bien plus l’air d’une fable, que d’une histoire. — (Charles Rollin, Traité des Études, III, 2)
- Les fables sont l’histoire des temps grossiers. — (Voltaire, Mœurs, CXIX)
- Le pic tenait le premier rang dans les auspices ; son histoire, ou plutôt sa fable, mêlée à la mythologie des anciens héros du Latium, présente un être mystérieux et augural. — (Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, tome XIII, page 14, dans Pougens)
- (Antiquité, Religion) Récit relatif aux divinités du paganisme.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Les fables du paganisme, de l’antiquité païenne : Se prend, dans un sens collectif, pour toutes les fables de l’antiquité païenne.
- Les dieux, les divinités de la fable.
- Dictionnaire de la fable.
- (Poésie) En poésie épique et dramatique, la suite des faits qui forment une pièce, en tant qu’elle est un travail d’imagination. Sujet d’un poème épique, d’un poème dramatique, d’un roman.
- (Littérature) Apologue, récit en prose ou en vers dans lequel on exprime une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Petit récit qui cache une moralité sous le voile d’une fiction et dans lequel d’ordinaire les animaux sont les personnages.
- Les fables d’Ésope, de Phèdre, de La Fontaine.
- La fable du Loup et de l’Agneau.
- Le Chêne et le Roseau, fable.
- La moralité d’une fable.
- L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable ; l’âme, la moralité. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Aristote n’admet dans la fable que les animaux. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ;Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface, VI, 1)
- On doute que les fables d’Ésope, telles que nous les avons, soient toutes de lui, du moins pour l’expression ; on en attribue une grande partie à Planude, qui a écrit sa vie, et qui vivait dans le XIVe siècle. — (Charles Rollin, Histoire ancienne, tome II, page 626, dans Pougens)
- Dans la plupart de ses fables il [la Fontaine] est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être. — (Voltaire, Louis XIV, Écrivains)
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devinable
- Qu’on peut deviner, facile à deviner.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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inobservable
- Qui ne peut pas être observé.
- Les phénomènes de cet ordre sont inobservables.
- Enfin, l’énergie noire est peut-être l’idée la plus obscure : inobservable, elle serait la cause d’une force qui s’oppose à la gravitation ordinaire. — (Roland Lehoucq, Les idées noires de la physique sur LeMonde.fr, Le Monde. Mis en ligne le 31 mai 2017, consulté le 3 juin 2017)
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probable
- Qui a une apparence de vérité, qui paraît fondé en raison.
- Cette opinion est beaucoup plus probable que l’autre.
- Ce ne sont pas là des raisonnements démonstratifs, ce ne sont que des arguments probables.
- Il est peu probable qu’il ait dit cela.
- (Théologie) Qualifie l'opinion qui est fondée sur des raisons de quelque considération, soutenues par un auteur grave (influent).
- Pascal, dans ses provinciales, s’est attaqué à la doctrine des opinions probables.
- Qu’il est raisonnable de supposer, de conjecturer.
- Depuis l'Argonne de 1914, […] je n'ai pas l'oreille si mal bâtie que d'avoir, en vingt et un ans, oublié l'art d'apprécier au son la trajectoire d'un obus et le point de chute probable. — (Marc Bloch, L'étrange défaite : La déposition d'un vaincu, 1940, FolioHistoire Gallimard, 1990, p.86)
- Certaines enquêtes ne retiennent que les études qui leur paraissent de bonne qualité ; d'autres sont moins exigeantes et il est probable que les précautionnistes ou les écologistes ont tendance à privilégier les travaux les plus pessimistes, au nom de l’heuristique de la peur, […]. — (Maurice Tubiana, La Science au cœur de nos vies, Odile Jacob, 2010, p.280)
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gouvernable
- Qui peut être gouverné, qui se laisse gouverner.
- Un peuple aisément gouvernable.
- Un enfant qui n’est pas gouvernable.
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intraitable
- (Didactique) Que l'on ne peut pas traiter.
- La fusion de l'acier pour qu'il ait les qualités qu'on recherche ne peut se faire avec un flux où il entre des matières charbonneuses; celles-ci dans la fusion le rendent intraitable. — (RÉSULTAT Des Expériences & Observations de MM. De Ch… & Cl… sur l'Acier fondu, dans le Journal de physique, de chimie, d'histoire naturelle et des arts, juillet 1788, , vol.33, p.46)
- Caractéristique d'une personne avec laquelle il est impossible de négocier.
- Le percepteur est un homme vraiment intraitable dans l'exercice de ses ponctions. — (Serge Mirjean)
- […] elle avait été provisoirement habillée par une des femmes de chambre de madame de Noailles, cette dame d’honneur intraitable que la dauphine appelait madame l’Étiquette. — (Alexandre Dumas, Joseph Balsamo, 1846)
- À qui on ne peut faire entendre raison sur quelque chose.
- Il est intraitable sur ce point.
- (Sens figuré) (Par animisme) Qui semble se refuser de se plier à la volonté humaine.
- Il revoit cet adolescent aux lunettes démodées, aux cheveux intraitables, aux dents grotesques, à qui presque personne ne parlait [...]. — (Patrick Senécal, Hell.com, Éditions Alire, Québec, 2009, p. 024.)
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inopposable
- (Didactique) Que l’on ne peut opposer l’un à l’autre.
- Le but du socialisme, c’est la recherche du progrès et la concrétisation de l’aspiration égalitaire dont les composantes - égalité juridique, égalité politique et égalité sociale - sont indissociables et inopposables. — (Pour un autre monde ; Un autre chemin, motion pour le congrès socialiste de Dijon du 16 au 18 mai 2003)
- (Droit) Qui ne peut être opposé.
- L'absence de transcription sur les registres de l'état civil en France d'un mariage contracté à l'étranger par un Français, n'a pas pour effet de rendre ce mariage inopposable aux tiers. — (Gazette des Tribunaux 7 juin 1874, page 539, 2e colonne ; cité par Littré)
- La fin de non-recevoir est particulièrement inopposable à l'époux qui, lors du premier procès [en séparation], a ignoré les faits dont il fait usage à l'appui de sa nouvelle action. — (Gazette des Tribunaux 12 fév. 1875, page 141, 3e colonne ; cité par Littré)
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misérable
- Qui est réduit à la misère ; qui inspire la pitié.
- Les habitants passagers des garnis qui constituent la population nomade de Paris ne représentent malheureusement pas à eux seuls la population misérable. — (Paul-Gabriel d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, p. 231)
- Les paysans du Lot, il y a vingt ans, étaient misérables, accablés par les hypothèques dont une prospérité relative, survenue à la suite de la guerre, les libéra. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Dans l’excavation […] on descendit les misérables bières de sapin, on les rangea l’une près de l’autre puis […] les fossoyeurs saisirent leurs pelles et comblèrent la tranchée. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Il se disait qu’il était seul au monde, affreusement seul, misérable. Cette idée l’affligeait. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 58)
- En parlant des choses.
- Il mène une vie, il a une existence bien misérable. Son sort est misérable. Une santé misérable.
- (Par hyperbole) Il n’a qu’un misérable cheval dans son écurie. Il n’est couvert que d’un vêtement misérable. Salaire misérable.
- Qui inspire une pitié mêlée de mépris ou d’indignation.
- Aujourd’hui les homélies misérables d’un vieillard cauteleux, ennemi de la République […] ont servi de texte à de nouvelles inculpations […] — (Danton, Déclaration de guerre aux Girondins, à la Convention, le 10 mars 1793, texte du Moniteur universel)
- Las, dans le petit monde de l’Université, la probité candide ne mène à rien, et l’enthousiasme pèse peu face aux manœuvres misérables de ceux qui ne reculent devant rien pour faire carrière. — (Alexis Liebaert, On achève bien les profs, dans Marianne (magazine), n° 758, 29 octobre 2011, p. 85)
- Qui est sans valeur.
- Un auteur, un livre misérable. — Toutes les raisons qu’il allègue sont misérables.
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indéracinable
- Qui ne peut être déraciné. S’emploie surtout au sens figuré.
- C’est un vice indéracinable du gouvernement, & qu’il seroit ridicule d’y punir, parce que le châtiment n’y amélioreroit pas les mœurs & ne rendroit pas aux ames corrompues leur énergie, leur pureté. — (Jacques-Pierre Brissot de Warville, Théorie des loix criminelles, chez Desauges, Paris, 1781, page 247)
- Je ressentais l’étrange et indéracinable conviction que j’allai mourir. — (Amélie Nothomb, Attentat, Éditions Albin Michel, Paris, 1997, p. 155)
- Ces êtres pacifiques et généreux souffrent d’un discrédit indéracinable, alors qu’on gagnerait à les prendre pour modèle de vie, et même de vie intérieure. Nous avons besoin des vaches. Elles détiennent un secret, une sagesse. — (Charles Wright, Comme une vache en estive, lavie.fr, 21 août 2020)
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responsable
- Qui doit répondre de ses propres actions ou de celles des autres, qui doit être garant de quelque chose.
- Ô phrénologues ! L’inéducabilité érigée en principe ? quel inhominalisme ! La sublime créature est éducable, voyante et libre, criminelle ou vertueuse à son choix, responsable. — (L.-V. Frédéric Amard, Homme, univers, et Dieu, volume 2, 1844, page 580)
- Il discernait qu'il avait affaire à un personnage exceptionnellement distrait, mais il n'était pas responsable d'une pareille balourdise chez cet hurluberlu qui visait à l'élégance. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Dès les premiers jours, Maeva Squiban et Natalie Griczer ont été prises dans des chutes collectives sans en être responsables. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 25)
- Les ministres sont responsables.
- Je vous rends responsable de ce qu’il fera.
- Vous êtes responsable du dépôt qu’on vous a confié.
- Un fils n’est pas responsable des fautes de son père.
- être civilement responsable des faits, des actes de quelqu’un.
- En certains cas, un maître est responsable pour ses domestiques, un père est responsable pour ses enfants mineurs.
- responsable devant la postérité.
- responsable envers la patrie.
- être moralement responsable de quelque chose, En porter la responsabilité morale.
- être civilement responsable de quelque chose, En porter la responsabilité civile.
- Il n’est pas responsable se dit d’un Homme qui ne jouit pas de toutes ses facultés, qui n’est pas maître de ses actes.
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inexprimable
- Qu’on ne peut exprimer par des paroles.
- Une rage inexprimable rendit le capitaine plus blanc que ses voiles. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Il reprit vaguement son chemin vers la ville, baissant le front sous une inexprimable honte. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Au carré, dans les cabines et les laboratoires, le désordre est inexprimable ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
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intimidable
- Qui peut être intimidé ; susceptible de se laisser intimider.
- Je mets en principe que les enfants ne sont, par nature, ni très méchants, ni très audacieux ; et, à part quelques inconscients, ils sont très facilement intimidables. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Mais si l’alcoolique n’est pas intimidable pendant la crise, peut-on, sans une singulière méconnaissance des faits, affirmer qu’il n’est intimidable ni avant ni après la crise ? — (P. Dubuisson, Auguste Vigouroux, Responsabilité pénale et folie, Félix Alcan, Paris, 1911, page 342)
- Le traczir me prend. C’est pourtant pas que je sois intimidable, mais quand le dabuche fait ces roberts-là, l’archevêque de Canterbury lui-même prendrait des vapeurs. — (Frédéric Dard (San-Antonio), Tout le plaisir est pour moi, Fleuve Noir, 1959, pages 44-45)
- «Je suis difficilement intimidable», a prévenu Arnold Abbott sur la chaîne NBC. L’Américain de 90 ans campe sur ses positions. Il continuera à donner à manger aux sans-abri de Fort Lauderdale, en Floride. Pourtant, les autorités l’ont rappelé à l’ordre. Et il risque une amende de plus de 400 euros, voire la prison. — (Un Américain de 90 ans risque la prison pour avoir donné à manger aux SDF, 20minutes.fr, 7 novembre 2014)
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domptable
- Qu'il est possible ou facile de dompter.
- (Par extension) Que l'on peut dominer.
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insérable
- Qui peut être inséré.
- Cet article n’est point insérable dans le journal.
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dansable
- Qu’on peut danser.
- [...] et c’était les plus belles bourrées du monde, toutes inconnues chez nous, mais si enlevantes et d’un mouvement si dansable, qu’il nous semblait voler en l’air plutôt que gigotter sur le gazon. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, A. Cadot, 1853, Septième veillée)
- Le Panacea de Woody Herman (B. F 116) n'est qu’un Woody Herman de plus, bien en place et dansable, mais froid et peu sincère. — (Boris Vian, Le jazz - Les nouveaux disques, Combat, 15/04/1948)
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haïssable
- Qui mérite d’être haï, qu’on doit haïr, qui doit inspirer la haine.
- Mais en lui-même, il savait bien qu’il suffit de quelques fonctionnaires ignorants et brutaux pour rendre la France haïssable aux yeux de pauvres villageois illettrés et obscurs. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Ainsi, Nancy Pelosi est-elle accusée d’être une ivrogne haïssable et satanique qui s’acharnerait contre Trump, un homme modéré, qui ne chercherait plus qu’à obtenir une passation pacifique des pouvoirs. — (Loïc Tassé, Sauver Trump et sauver sa peau, Le Journal de Québec, 11 janvier 2021)
- (Courant) Particulièrement irritant, insupportable.
- La météo est haïssable ces derniers temps.
- (Canada) (Familier) Coquin, moqueur, farceur, espiègle.
- Aimant la vitesse, espiègle, haïssable, André Viger avait tout du petit garçon ordinaire.
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indécidable
- Dont on ne peut décider si c’est vrai ou faux.
- Une proposition mathématique indécidable.
- L'essentiel repose comme il se doit sur la mise en scène qui excelle à rendre tout ce que l'on voit indécidable. — ("Black Swan" : Natalie Portman, la plus belle pour aller flipper, rue89.com, 9 février 2011)
- Pourtant, le paysage historique est brusquement modifié (ou notre image de ce paysage, mais c’est indécidable et, à la limite, cela revient au même).— (Cornélius Castoriadis, Devant la Guerre, Œuvres complètes, Guerre et Théories de la Guerre,volume VI, Éditions du Sandre, pages 79-80)
- L’état de violence est absolument indécidable. La violence du pouvoir de Macron, nommons ici sa violence armée, monte en puissance par degrés. Celle-ci est plus ou moins prévisible, dans sa rage impuissante à mater définitivement un mouvement qui depuis 6 mois lui tient tête, comme dans le déploiement de son arsenal technique, meurtrier. - (Ce qu'il y a d'indécidable - Lundi matin #191, 13 mai 2019)
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inexploitable
- Que l'on ne peut exploiter. inutilisable.
- Ces résultats sont inexploitables.
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excusable
- Qui peut être excusé.
- Or, on sait bien qu’un homme est reconnu comme plus excusable en violant les lois morales, qu’en paraissant ignorer la moindre minutie des lois de l’étiquette. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Ils étaient d’ailleurs excusables, car ils se trouvaient dans les conditions particulièrement terrifiantes à 780 kilomètres au Nord-Ouest de l’Islande […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- C’est drôle qu’il se fût plutôt entiché de la gamine… Céline Thiébault pourtant était plus en rapport d’âge avec lui. Ce n’eût été ni moins décent, ni moins excusable. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
-
indistinguable
- (Didactique) Qui n’est pas susceptible d’être distingué.
- En pratique la perfection est irréaliste, mais on ne perd pas grand chose à la remplacer par la notion de distinguabilité : une copie indistinguable d’une photo lambda est la photo lambda ; une simulation d’un calcul est exactement ce calcul si on ne peut les distinguer ; et la simulation d’une intelligence est la même intelligence si on ne peut les distinguer (ce qui est l’essence du test de Turing).
- Certaines [preuves] sont basées sur la notion d’indistinguabilité des exécutions. On construit une suite d’exécutions indistinguables dans laquelle la première exécution…
- Il y a les correctes misses anglaises et américaines, presque indistinguables les unes des autres, sauf par leur accent, venues progresser dans le solfège ou dans la technique pianistique. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 324)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.