Dictionnaire des rimes
Les rimes en : ineffable
Que signifie "ineffable" ?
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- Qui ne peut pas être exprimé par des paroles.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes déradesEt d’ineffables vents m’ont ailé par instants.— (Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre)
- On croit ordinairement, il est vrai, que ce qu'il y a de plus haut, c'est l'ineffable. — (Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques)
- Ils eurent un instant d’anéantissement ineffable, après lequel ils se réveillèrent, l’âme illuminée d’une lumière nouvelle, comme s’ils venaient de sortir des ténèbres. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Sous le yeux de ses frères en Mars il voulait accomplir, disait-il ce qui jusqu’ici avait été réservé à la puissance d’OG. (Og est la formule algébrique par laquelle les Martiens désignent l’inconnaissable et l’ineffable CELA, la-chose-qui-gît-derrière tous-les-phénomènes, dont ils admettent l’existence. — (Benjamin De Casseres, Arcvad le terrible, traduction de Émile Armand, dans Les Réfractaires, no 1, janvier 1914)
- Le délire déporte le tortionnaire : implacable pouvoir, ineffable jouissance de donner la mort. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Et le soir, quand je rentrais de promenade et pensais au moment où il faudrait tout à l'heure dire bonsoir à ma mère et ne plus la voir, il était au contraire si doux, dans la journée finissante, qu'il avait l'air d'être posé et enfoncé comme un coussin de velours brun sur le ciel pâli qui avait cédé sous sa pression, s'était creusé légèrement pour lui faire sa place et refluait sur ses bords; et les cris des oiseaux qui tournaient autour de lui semblaient accroître son silence, élancer encore sa flèche et lui donner quelque chose d’ineffable. — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, tome 1 : Du côté de chez Swann, Première partie : Combray, 1913)
- (Ironique) (Familier) Inqualifiable, inénarrable (en raison de son caractère ridicule).
- Il y a une bonne demi-colonne de ces ineffables bêtises. — (Paul Thédore-Vibert, La nouvelle France catholique, 1908)
Mots qui riment avec "able"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "ineffable".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : able et ables .
-
improuvable
- Invérifiable, que l'on ne peut prouver.
- Le crime est improuvable, et je sais que l’instruction serait arrêtée au premier pas… — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, deuxième partie)
-
hydrolysable
- Qui peut être hydrolysé.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
niable
- Qui peut être nié.
- Ce fait n’est pas niable.
- (Proverbial) Tout mauvais cas est niable, se dit lorsque quelqu’un nie une faute qu’il a commise ou dont on l’accuse.
-
ensable
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de ensabler.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de ensabler.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de ensabler.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de ensabler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de ensabler.
-
infatigable
- Qui ne peut être fatigué par le travail, par la peine.
- L'esprit infatigable soutient le corps surmené ; il le relève, défaillant. Loin d'être accablé, écrasé par les besognes du présent, aux courtes heures du repos, il conçoit avec une lucidité merveilleuse les besognes de l'avenir. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Les Cahiers Mac Orlan quant à eux, dont l’Association des amis est présidée par l’infatigable Francis Lacassin (et qui mena un combat homérique et imbrogliesque avec la municipalité de Saint-Cyr-sur-Morin, où l’écrivain avait sa maison), mettent un point d’honneur à publier des inédits de l’auteur du Quai des brumes. — (revue Livres de France, 2001)
- (Sens figuré) Incessant.
- J'arrivai à Douvres le lendemain, vers deux heures, par une pluie infatigable. — (Tristan Bernard, Secrets d'État, chap. XXVI ; Éditions Cosmopolites, Paris, s. d., page 222)
- La société populaire de la commune de Thin-le-Moutier, district de Libre-Ville [Charleville], département des Ardennes, félicite la Convention nationale sur ses infatigables travaux. — (Archives parlementaires de 1787 à 1860: recueil complet des débats législatifs et politiques des chambres françaises, France, Assemblée nationale, 1994)
-
simplifiable
- Que l’on peut simplifier.
- La fraction U/Q doit être irréductible; autrement on pourrait réduire le second membre de la dernière inégalité à une fraction de dénominateur plus simple que V; donc la fraction proposée serait simplifiable, ce qui est contre la supposition. — (Louis Lefébure de Fourcy, Leçons d’algèbre, Bachelier, Librairie de l’École polytechnique, Paris, 1833, page 582)
- Il n’est pas plus difficile, dit un proverbe persan, d’administrer 1 000 tomans que 10 ; vos affaires sont simplifiables pour une tête organisée comme est la vôtre, seulement, ne vous irritez pas ; faites-vous un raisonnement d’avoué français ; voyez tout froidement. — (Honoré de Balzac, Lettres à l’étrangère, tome II, Calmann-Lévy, Paris, 1906, page 459)
- L'information est alors transformée, par les médias, les faits techniques ne pouvant constituer un moment clé de l'histoire principale car ils échappent aux compétences des journalistes et ne sont pas réductibles, ni simplifiables, doivent être intégrés dans une histoire qui permet à l'événement d'exister. — (Marie-Noële Sicard, Entre médias et crises technologiques: Les enjeux communicationnels, Presses Universitaires Septentrion, 1998, p. 31)
- La fraction 4/6 n'est pas sous forme irréductible car 4 et 6 ont en plus de 1 le nombre 2 comme diviseur commun. Cette fraction est donc simplifiable et on a : 4/6 = 2×2/3×3 = 2/3 en simplifiant par 2 en haut et en bas. — (Marie-Virginie Speller, Se préparer au test d'aptitude : Tremplin 2, Passerelle 2, AST2, HEC, Essec, […], éd. Dunod, 2012, p. 17)
-
concevable
- Qui peut se concevoir, se comprendre.
- Une casquette et un abat-jour en taffetas vert à fil d’archal tout crasseux annonçaient soit des précautions prises pour se déguiser, soit une faiblesse d’yeux assez concevable chez un vieillard. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
- Ces régimes ne sont concevables que dans le cadre d'entreprises monopolistiques qui peuvent toujours aller chercher plus de revenus en refilant la facture à leurs clients captifs. — (Retraites - Responsabilité collective, Le Devoir.com, 12 aout 2011)
-
fable
- (Sens propre) (Rare) (Vieilli) Ce que l’on dit, ce que l’on raconte.
- Vilquin, dont le désespoir le rendait la fable du Havre, venait de proposer une jolie habitation en toute propriété à Dumay, qui de nouveau refusa. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sujet de malins récits.
- Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville : être le sujet des propos, des risées populaires.
- Si la science pauvre, affreuse et mespriséeSert au peuple de fable, aux plus grands de risée. — (Mathurin Régnier, Épistres : Discours au Roy, I)
- Il me laisse au milieu d’une terre étrangère,La fable de son peuple et la haine du mien. — (Pierre Corneille, Médée, I, 5)
- Gardez-vous de l’homme malicieux, qui est toujours appliqué à faire le mal, de peur qu’il ne vous rende pour jamais la fable du monde. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, Ecclésiastique, II, 35)
- Nous allons servir de fable et de risée à tout le monde. — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène 19)
- Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. — (Blaise Pascal, Pensées, Première Partie, Article V : Vanité de l’homme, effets de l’amour-propre, VIII)
- Suis-je, sans le savoir, la fable de l’armée ? — (Jean Racine, Iphigénie, II, 7)
- Dieu me préserve de faire le jaloux, ce personnage est odieux ; mais aussi je ne prétends pas qu’une patience ridicule me rende la fable de la ville. — (Antoine Hamilton, Mémoires de la vie du Chevalier de Grammont, 8)
- Par vous la piété devient la fable du monde, le jouet des impies […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon […] sur l’injustice du Monde envers les gens de bien, Deuxième Partie)
- Non, ça ne peut pas durer ainsi, je n’entends pas que nous redevenions la fable de la ville entière, avec tes histoires… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Sa liaison sans maire ni curé était la fable de la ville. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Récit imaginaire, c’est-à-dire d’imagination.
- […] Si fortune s’en mocque, et s’on ne peut avoirNy honneur, ny crédit, non plus que si nos peinesEstoient fables du peuple inutiles et vaines. — (Mathurin Régnier, Satires, 1608, Satire IV : La Poésie toujours pauvre : À M. Motin)
- Et si l’enfer est fable au centre de la terre, Il est vrai dans mon sein. — (François de Malherbe, V, 21)
- Après y avoir bien pensé, il m’a semblé que cela sent extrêmement sa fable et qu’il n'est pas possible qu’il y ait au monde un homme si petit ni si galant. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 28)
- En une saison où l’histoire est si brouillée, j'ai cru que je vous pouvais envoyer des fables, et qu’en un lieu où vous ne songez qu’à vous délasser l’esprit, vous pourriez accorder à l’entretien d’Amadis quelques-unes de ces heures que vous donnez aux gentilshommes de votre province. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 3)
- Tu ne trouveras plus ici, Alexandre, de fables ridicules à conter pour te vanter d’être le fils de Jupiter. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XIX, page 238)
- (Par extension) Fausseté ; mensonge ; chose controuvée.
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80 %; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, page 139)
- Cette aventure est vraie, ce n’est point une fable.
- Tu veux rendre, Asdrubal, par une pure fable, Le coupable innocent et l’innocent coupable. — (Jean de Mairet, Mort d’Asdrubal, II, 3)
- Sa mort est trop certaine et fut trop remarquablePour craindre un grand effort d’une si vaine fable. — (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, I, 2)
- [Pharnace] […] me troublant par des fables,Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables. — (Jean Racine, Mithridate, III, 4)
- (Religion) Récit ayant un caractère mythologique quelconque.
- Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;Il doit régner partout, et même dans la fable :De toute fiction l’adroite faussetéNe tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épitres, IX : Au Marquis de Seignelai)
- Le récit que fait Hérodote des premiers commencements de Cyrus a bien plus l’air d’une fable, que d’une histoire. — (Charles Rollin, Traité des Études, III, 2)
- Les fables sont l’histoire des temps grossiers. — (Voltaire, Mœurs, CXIX)
- Le pic tenait le premier rang dans les auspices ; son histoire, ou plutôt sa fable, mêlée à la mythologie des anciens héros du Latium, présente un être mystérieux et augural. — (Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, tome XIII, page 14, dans Pougens)
- (Antiquité, Religion) Récit relatif aux divinités du paganisme.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Les fables du paganisme, de l’antiquité païenne : Se prend, dans un sens collectif, pour toutes les fables de l’antiquité païenne.
- Les dieux, les divinités de la fable.
- Dictionnaire de la fable.
- (Poésie) En poésie épique et dramatique, la suite des faits qui forment une pièce, en tant qu’elle est un travail d’imagination. Sujet d’un poème épique, d’un poème dramatique, d’un roman.
- (Littérature) Apologue, récit en prose ou en vers dans lequel on exprime une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Petit récit qui cache une moralité sous le voile d’une fiction et dans lequel d’ordinaire les animaux sont les personnages.
- Les fables d’Ésope, de Phèdre, de La Fontaine.
- La fable du Loup et de l’Agneau.
- Le Chêne et le Roseau, fable.
- La moralité d’une fable.
- L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable ; l’âme, la moralité. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Aristote n’admet dans la fable que les animaux. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ;Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface, VI, 1)
- On doute que les fables d’Ésope, telles que nous les avons, soient toutes de lui, du moins pour l’expression ; on en attribue une grande partie à Planude, qui a écrit sa vie, et qui vivait dans le XIVe siècle. — (Charles Rollin, Histoire ancienne, tome II, page 626, dans Pougens)
- Dans la plupart de ses fables il [la Fontaine] est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être. — (Voltaire, Louis XIV, Écrivains)
-
comptable
- Relatif à la comptabilité.
- Pièce comptable, pièce destinée à justifier les articles d’un compte.
- Dénombrable, calculable.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par extension) Assujetti à tenir et à rendre des comptes, à se tenir à une obligation de rendre compte.
- Officier, agent comptable.
- (Sens figuré) (Par analogie) Qui est moralement responsable.
- — « Vous ne descendez pas en vous-même. Cherchez bien, et vous trouverez une indifférence dont vous n’êtes pas comptable, mais bien la destinée militaire de votre pauvre père. » — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- Le pouvoir exécutif peut, à juste titre, plaider que la catastrophe sanitaire était aussi imprévisible qu’exceptionnelle. Il n’en est pas moins comptable, selon ses propres termes, des « failles », des « ratés », des « insuffisances » et des « faiblesses de notre logistique » qu’il n’a pas su prévenir. — (Gérard Courtois, Emmanuel Macron face au Covid-19 : la revanche des passions tristes, Le Monde. Mis en ligne le 10 mai 2020)
- Nous sommes comptables de ce que le Congo sera demain et après-demain, à défaut de régler les comptes avec ceux-là qui ont pendant longtemps marché sur notre dignité. — (Alain Mabanckou, Petit Piment, Seuil, 2015, page 35)
-
inéluctable
- Qualifie quelque chose qui est inévitable, fatal et qu’aucune force ne saurait détourner.
- Et puis, si aucun cataclysme soudain n'a décisivement transformé l'aspect naturel des choses, d'un seul coup, depuis un siècle, il est cependant vrai qu'au ralenti une catastrophe inéluctable impose à cette partie de la France, cette fatale loi d’impermanence. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- D'une part, on est volontiers amené à restreindre les cas jugés inopérables puisque l’inopérabilité sous-entend une mort prochaine quasi inéluctable. — (Maurice Bariéty, Les carcinomes bronchiques primitifs, Éditions Masson, 1967, p. 536)
- A un fouriériste ardennais qui constate une lutte des classes inéluctable, il répond : pas d'antagonisme sous le régime de la liberté économique, il y a intérêt pour les deux parties à se rencontrer pour discuter des salaires. — (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
- Mais cette histoire du succès du système social occidental ne doit pas non plus être considérée comme l’histoire d’un progrès humain inéluctable. — (Joseph Morsel et al.; « L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat… », 2007)
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communicable
- Qu’on peut communiquer.
- Le dossier de cet accusé n’est pas communicable.
- Qu’on peut faire communiquer.
- Ces deux rivières sont communicables, elles peuvent être jointes par un canal.
- (Vieilli) Qui peut se communiquer.
- Il est de la nature de Dieu d’être communicable.
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inexécutable
- Qui ne peut être exécuté.
- Les chefs d’unité finissaient par ne plus savoir de qui ils dépendaient. Ils recevaient en haussant les épaules les ordres inexécutables. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 215)
- Que trente-six millions de citoyens partent pour aller chercher à Odessa le blé dont ils ont besoin, cela est évidemment inexécutable. Le premier moyen ne vaut rien. Les consommateurs ne peuvent agir par eux-mêmes, force leur est d’avoir recours à des intermédiaires, fonctionnaires ou négociants. — (Frédéric Bastiat, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, chapitre VI, Les intermédiaires, 1850)
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coagulable
- Qui peut se coaguler.
- On a émis de nombreuses théories pour expliquer la coagulation du sang […]. Nous n'avons pas à les examiner, et il nous importe seulement de rappeler : […] 2° que le seul agent de celle coagulation est la fibrine, dont le caractère essentiel, ainsi que nous l'avons dit, est d'être spontanément coagulable. — (Louis de La Berge, Édouard Monneret & Louis Fleury, Compendium de médecine pratique, ou Exposé analytique et raisonné, vol.4, 1846, page 389)
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évocable
- Qui peut être évoqué.
- Il [Dieu] est en somme si résolument au-dessus de l’imagination, au-dessus des sens qu’il demeure presque à l’état vocal dans les oraisons et que les élans de l’humanité vont surtout au Fils qui est seul évocable, parce qu’il s’est fait homme, parce qu’il a pour nous quelque chose d’un grand frère […]. — (Joris-Karl Huysmans, En route, Stock, 1896, page 107)
- Le temps n’est pas directement évocable. Il n’est évocable qu’à travers une spatialisation. La simple représentation linéaire du temps, totale ou partielle, est déjà une spatialisation. — (Gustave Guillaume, De la répartition des trois radicaux du verbe « aller », Le français moderne, 9e année, 1941, page 88)
- (Désuet) (Droit) Se disait sous l’Ancien Régime d’une affaire en cours de jugement qui pouvait faire l’objet d’une évocation, c’est à dire être transférée à une autre cour, de nouveaux juges.
- Les cas où la cédule évocatoire doit être réputée comme non avenue, sont au nombre de quatre. Ceux dans lesquels l’affaire n’est pas évocable par sa nature, comme les affaires du Domaine, les oppositions aux aveux & dénombrements dans lesquels les droits du Domaine se trouvent intéressés, [...] les oppositions aux saisies réelles, & les autres contestations énoncées en l’article 25 de l’Ordonnance de 1737. — (Jean-Baptiste-Paulin d’Aguesseau de Fresnes, Réglement du Conseil, précédé de l’explication des différens articles compris dans chacun des chapitres, Moutard, 1786, page 67)
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incriminable
- Qui peut être incriminé.
- Une action incriminable.
- Cette brochure contient plusieurs passages incriminables.
- Qu’on peut suspecter, mettre en cause.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
inavouable
- Qui ne peut être avoué.
- Eh oui! sans doute, il y a dans la société contemporaine des infamies et des hontes, des fortunes dont la source est inavouable, des positions usurpées, des métiers exercés bassement, des industries déshonorantes, des égoïsmes poussés jusqu’à la lâcheté et à la scélératesse, des turpitudes sans nom ! — (J. Chaudes-Aigues, Critique du roman de Balzac Une Fille d’Eve, dans la Revue de Paris, tome XI, 1839, page 36)
- J'avais beau me faire honte : plus que la honte, un goût malsain me retenait parmi ces êtres dont j'écoutais de loin les appels, les gémissements. […] ils me parvenaient sans ensemble mais souvent si fervents qu'ils réveillaient en moi d'inavouables appétits. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Il y a un plaisir inavouable, mais que j’avoue, à voir quelqu’un qui ne nous voit pas, qui ne sait pas que nous sommes là, qui se croit seul. Au vrai, c’est un plaisir de Dieu. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, pages 251-252)
- Il n'était pas indifférent que les déclarations de Rinri s'adressant à une francophone s'énoncent soit en français, soit en japonais : la langue française représentait sans doute ce territoire à la fois prestigieux et licencieux où l'on pouvait s’encanailler de sentiments inavouables. — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 75)
- Les amis vantent les mérites du mort, de la maison à l'église ; de l'église au cimetière, ils parlent de ses défauts, et du cimetière au bistrot, de ses vices inavouables. — (San Antonio, Réflexions définitives sur l'au-delà, S-A 9, Fleuve noir, 2000)
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incurable
- Qui ne peut être guéri.
- Si c'eût été l’œil droit, dit-il, je l'aurais guéri ; mais les plaies de l’œil gauche sont incurables. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, I. Le borgne, 1748)
- Ma chère madame Cibot, répondit le docteur, il meurt de la maladie des portiers… son étiolement général annonce une incurable viciation du sang. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- Lorsque le célèbre professeur prononce la brochette de mots « maladie orpheline, incurable, pour l'instant, et pas mortelle », j'ai l'impression qu'il fait un exposé à ses étudiants sans penser à l'impact de ses paroles sur l'être humain qui lui fait face. — (Sophie Bennarosh, Maladie de Lyme, empoisonnement aux métaux lourds : Non, ce n'est pas dans ma tête…, ni dans la vôtre, Éditions Leduc.s, 2017, page 29)
- (Sens figuré) Incorrigible ; indécrottable.
- Le dogme de l’incurable méchanceté de l'homme a, d'ailleurs, chez certains de ses adeptes, une autre racine : un plaisir romantique à évoquer la race humaine murée dans une misère fatale et éternelle. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, page 194)
- Du côté des températures, une nette baisse s’annonce, ce qui ne devrait gêner que les incurables ronchons. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 5)
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inconsolable
- Qualifie une personne que rien ne peut consoler
- Elle restait là où elle était, immobile, inconsolable et comme une chiffe aux mains des bonnes femmes qui s'efforçaient de la réconforter. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par extension) Qualifie l'affliction qu’on ne peut consoler.
- Douleur inconsolable.
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démontable
- Qui peut se démonter, se désassembler.
- Dans le but de faciliter le déblaiement des voies en temps de neige, des appareils spéciaux dits chasse-neiges, aisément montables et démontables à l'avant des machines à marchandises, sont en réserve dans les principales gares des régions froides. — (A. Laplaiche, Manuel du candidat à l'emploi de commissaire de surveillance administrative des chemins de fer, tome 1, Berger-Levrault et Cie, 1887, p. 123)
- Quelques tables démontables; au mur, des photos racornies de suspects recherchés; un téléphone de campagne : c'était tout l'ameublement. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
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indéchirable
- Qui ne peut pas être déchiré.
- C’était une espèce de carte satinée, une sorte de vélin indéchirable (on nous passera le mot), tel qu’on en fabrique, dit-on, dans le Levant. — (Marie de Surville, Mystère, dans Heures du soir - Livre des femmes, tome III, Urbain Canel et Adolphe Guyot, Paris, 1833, page 391)
- En quelques secondes, le bas se déchire avec juste un pincement de doigts… Rien d’autre. Juste des doigts ! Inutile donc d’aller en cuisine faire la grande démonstration. Le bas indéchirable est une arnaque. — (Nadia Salmi, La promesse des bas indéchirables, rtbf.be, 1er décembre 2017)
- On apprécie sa conception en tissu léger indéchirable qui permet de s’aventurer sur tous les terrains, ainsi que pour les grandes qualités thermiques de son duvet synthétique recyclé [...]. — (Les 11 meilleures doudounes sans manches : la sélection Hardloop, montagnes-magazine.com, 5 novembre 2021)
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insupportable
- Qu’il est impossible ou très difficile de supporter, d’endurer.
- Au contraire, le roi Hilperik, sorte d’esprit fort à demi sauvage, n’écoutait que sa propre fantaisie, même lorsqu’il s’agissait du dogme et de la foi catholique. L’autorité du clergé lui semblait insupportable, […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- Mais qu'à l'époque tu étais maladivement pudibond. Inconcevable l'idée de comparaître tout nu sous les yeux du conseil de révision. Inimaginable, pour toi, l'idée de te faire examiner. Reluquer. Palper. Insupportable. — (Gerold Späth, Barbarville, traduit de l'allemand par Claude Chenou, Lausanne : L’Âge d’Homme, 1993, page 83)
- Cette manière d’aborder les choses n’aide pas à accepter la présente épreuve. Au contraire. Elle la rend insupportable et réactive une forme de conflit social (…). — (Mathieu Bock-Côté, Couvre-feu: rien de tout cela n’est normal, Le Journal de Québec, 13 janvier 2021)
- Il sent des douleurs insupportables.
- (Par extension) Qui est extrêmement désagréable ; exaspérant.
- Mais alors la vie casanière des miens m'était insupportable et j'avais beau refréner mon premier mouvement de révolte, tout, aussitôt en moi, la dénonçait. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- Té ! Boudiou ! s’écrie notre insupportable voisin qui n’a cessé de dire des insanités et de faire des calembours (et quels calembours, grands dieux !). — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
- Comment ose-t-il, ce bouffi plein de courants d'air, aussi malodorant qu'un pet de bouc, ce... cet insupportable merdailleur, plus nuisible que nuée de pigeons ? M'empêcher de quitter Cahors ! À moi ! — (Jean-Louis Marteil, La chair de la Salamandre: boires et déboires d'un usurier cahorsin au XIIIe siècle, L'Hydre éditions, 2002, p. 205)
- (Emploi substantivé) — Moi, à quarante-cinq ans, ça en fait déjà vingt-sept que je suis mariée avec un insupportable qui m’a volé ma jeunesse. — (Pierre Lucas, Taupe-là, 2014)
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capable
- Qui est en état de faire une chose ; qui a la capacité.
- Passez-moi l’expression, ça a jammé dans le coude, M. le Président. Ils ne sont plus capables de le sortir du ministère, ce règlement-là, il n'y a personne qui veut le voir. — (Journal des débats de l'Assemblée nationale de la Province du Québec, vol. 37, n° 141-148, 2002, p. 8343)
- Mais il a vu, aussi, quelle force mentale habite le Maillot jaune, décramponné de deux longueurs, mais capable, sur les dix derniers mètres, de venir dompter son assaillant à l’arraché. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 9 juillet 2022, page 30)
- (Droit) Qui détient le droit ; qui jouit de la capacité légale.
- Un capitulaire prescrit de ne contracter que des unions légitimes, car celles-là seules donnent des enfants capables de succéder. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.113)
- (Absolument) Habile, intelligent.
- Cette affaire est entre les mains d’une personne capable.
- (Désuet) Qualifiait les choses considérées par rapport à leur capacité intérieure. — Note : Dans cette acception, il n’était guère usité qu’avec les verbes tenir ou contenir.
- Cette salle est capable de contenir tant de personnes. Ce vase est capable de tenir tant de litres.
- (Géométrie) Un segment de cercle capable d’un angle donné.
- (Sens figuré) Qualifie ce qu’une personne peut faire ou ne pas faire selon ses sentiments, ses possibilités.
- Non, s'il apprend que vous êtes dans l'Oregon, Astor fera un caca nerveux. Il serait capable de vous faire arrêter! Il se soucie désormais comme d’une guigne des lois américaines et est en plein délire paranoïaque. — (Christian de Molinier, Un monde repu, Éditions Lulu.com, 2012, p. 64)
- Cet homme est capable d’amitié, de reconnaissance. Une âme ambitieuse est rarement capable de modération.
- (Algérie) Qualifie une personne ou une chose excellente.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
dispensable
- Pour lequel on peut accorder dispense.
- Cas dispensable.
- (Rare) Dont on peut se dispenser, se passer.
- Un an après le très dispensable Raditude, Weezer se ressaisit et prouve avec Hurley, son huitième album studio, qu'il reste le maître dans le domaine — (Les 20 meilleurs albums rock de 2010, JeuxActu.com, décembre 2010)
- L’ensemble est hélas parasité par une intrigue policière dispensable, prétexte à des gags moins réussis, voire lourdingues. Dommage. — (Critique du film Rien à déclarer, 01.02.2011, <www.metrofrance.com>)
-
imperméable
- (Physique) Qui ne se laisse point traverser, en parlant de certains corps.
- Le sol y est compact, souvent imperméable, marécageux par endroits, d’où le caractère mésohygrophile de la flore […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 14)
- Le verre est perméable à la lumière et imperméable à l’eau. — Cette étoffe est imperméable à la pluie.
- (Sens figuré) Qui n'est pas atteint par les agressions extérieures.
- Certes, elle conclut l’un d’entre eux avec un : « Il est temps de rendre le système plus imperméable aux manipulations partisanes ». — (Antoine Robitaille, « Un scandale étouffé », Le journal de Québec, 27 novembre 2020)
- (Absolument) Qualifie un cuir, une étoffe, etc., apprêtés de manière que l’eau ne saurait les traverser.
- Drap, cuir imperméable. — Chaussure imperméable. — Manteau imperméable
-
contribuable
- Celui, celle qui contribue aux charges publiques en payant des impôts et des taxes.
- Nous avons dit que l'impôt sera odieux, quel qu’en soit le montant, tant qu’il prendra dans la bourse du contribuable, pour ne rien y rapporter. — (François-Vincent Raspail, Organisation ruineuse ou féconde de la dépense, dans Le Réformateur, 5 fév. 1835)
- Il faut en demander plus à l'impôt et moins au contribuable. — (Alphonse Allais, Les Pensées )
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.