Dictionnaire des rimes
Les rimes en : indéniable
Que signifie "indéniable" ?
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- Que l’on ne peut dénier, que l’on ne peut refuser de reconnaître sans être taxé de mauvaise foi.
- Là, en faisant saler l’eau de sa baignoire […] en consultant une exacte photographie du casino et en lisant ardemment le guide Joanne décrivant les beautés de la plage où l’on veut être […] en écoutant enfin les plaintes du vent engouffré sous les arches et le bruit sourd des omnibus roulant, à deux pas, au-dessus de vous, sur le pont Royal, l’illusion de la mer est indéniable, impérieuse, sûre. — (Joris-Karl Huysmans, À Rebours, 1884)
- Les croyances ne sont dangereuses que quand elles se présentent avec une sorte d’unanimité ou comme le fait d’une majorité indéniable. — (Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1897)
- Quelle qu’ait été l’importance pratique de la surexcitation populaire, il est indéniable que le gouvernement des États-Unis a agi avec vigueur, avec science et intelligence en face de cette invasion tout à fait inattendue. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 215 de l’édition de 1921)
- Il siégeait, au fond, sur une banquette, et fumait un cigare. Une indéniable sérénité se reflétait sur ses traits. Peut-être était-ce l’apaisante influence du cigare. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- À ce point de vue le peuplement d'une partie de l'Amérique par les Malayo-Polynésiens est démontré par des preuves anthropologiques, ethnologiques et surtout linguistiques absolument indéniables. — (René Thévenin et Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, 1929)
- Pour accuser avec une telle assurance, il fallait qu’existât la preuve indéniable de la félonie de François. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- Il est certain qu’ésotéristes et amateurs de mystère préféreront toujours continuer à considérer la question comme insoluble de façon technique. Car le mystère est une forme indéniable de plaisir, et qui s'autoexcite indéfiniment. — (Éric Guerrier, Pyramides: ou le principe de l'escalier, éditions L'Harmattan, 2012, page 13)
- Les élections européennes ont cependant ceci de particulier qu’elles visent à élire une assemblée supranationale, mais qu’elles demeurent organisées dans un cadre national, et, par là même, elles se teintent d’une indéniable dimension nationale. — (Florence Chaltiel , Les élections européennes : à la croisée des ordres juridiques, Actu-juridique.fr, 20 septembre 2024)
Mots qui riment avec "able"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "indéniable".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : able et ables .
-
impubliable
- Qui ne peut pas être publié.
- Au reste, je me suis ordonné d’oser dire tout ce que j’ose faire, et me desplais des pensées mesmes impubliables. La pire de mes actions et conditions ne me semble pas si laide comme je trouve laid et láche de ne l’oser avouer. — (Michel de Montaigne, Essais, Livre troisième, 1595)
- Marie-Laure de Noailles, descendante du « divin marquis » racheta le manuscrit et décida, dans les années 30, de publier sous le manteau ce livre impubliable. — (Du marquis de Sade à Philippe Sollers, sudouest.fr, 24 avril 2015)
- Avant de devenir un monument intouchable de la littérature, le roman de Nabokov a d’abord scandalisé, au point d’être impubliable au pays de la liberté, les États-Unis d’Amérique. — (Christophe Tison, Lolita, ou comment un fantasme pédophile est devenu une icône pop, slate.fr, 7 octobre 2019)
-
fable
- (Sens propre) (Rare) (Vieilli) Ce que l’on dit, ce que l’on raconte.
- Vilquin, dont le désespoir le rendait la fable du Havre, venait de proposer une jolie habitation en toute propriété à Dumay, qui de nouveau refusa. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sujet de malins récits.
- Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville : être le sujet des propos, des risées populaires.
- Si la science pauvre, affreuse et mespriséeSert au peuple de fable, aux plus grands de risée. — (Mathurin Régnier, Épistres : Discours au Roy, I)
- Il me laisse au milieu d’une terre étrangère,La fable de son peuple et la haine du mien. — (Pierre Corneille, Médée, I, 5)
- Gardez-vous de l’homme malicieux, qui est toujours appliqué à faire le mal, de peur qu’il ne vous rende pour jamais la fable du monde. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, Ecclésiastique, II, 35)
- Nous allons servir de fable et de risée à tout le monde. — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène 19)
- Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. — (Blaise Pascal, Pensées, Première Partie, Article V : Vanité de l’homme, effets de l’amour-propre, VIII)
- Suis-je, sans le savoir, la fable de l’armée ? — (Jean Racine, Iphigénie, II, 7)
- Dieu me préserve de faire le jaloux, ce personnage est odieux ; mais aussi je ne prétends pas qu’une patience ridicule me rende la fable de la ville. — (Antoine Hamilton, Mémoires de la vie du Chevalier de Grammont, 8)
- Par vous la piété devient la fable du monde, le jouet des impies […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon […] sur l’injustice du Monde envers les gens de bien, Deuxième Partie)
- Non, ça ne peut pas durer ainsi, je n’entends pas que nous redevenions la fable de la ville entière, avec tes histoires… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Sa liaison sans maire ni curé était la fable de la ville. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Récit imaginaire, c’est-à-dire d’imagination.
- […] Si fortune s’en mocque, et s’on ne peut avoirNy honneur, ny crédit, non plus que si nos peinesEstoient fables du peuple inutiles et vaines. — (Mathurin Régnier, Satires, 1608, Satire IV : La Poésie toujours pauvre : À M. Motin)
- Et si l’enfer est fable au centre de la terre, Il est vrai dans mon sein. — (François de Malherbe, V, 21)
- Après y avoir bien pensé, il m’a semblé que cela sent extrêmement sa fable et qu’il n'est pas possible qu’il y ait au monde un homme si petit ni si galant. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 28)
- En une saison où l’histoire est si brouillée, j'ai cru que je vous pouvais envoyer des fables, et qu’en un lieu où vous ne songez qu’à vous délasser l’esprit, vous pourriez accorder à l’entretien d’Amadis quelques-unes de ces heures que vous donnez aux gentilshommes de votre province. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 3)
- Tu ne trouveras plus ici, Alexandre, de fables ridicules à conter pour te vanter d’être le fils de Jupiter. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XIX, page 238)
- (Par extension) Fausseté ; mensonge ; chose controuvée.
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80 %; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, page 139)
- Cette aventure est vraie, ce n’est point une fable.
- Tu veux rendre, Asdrubal, par une pure fable, Le coupable innocent et l’innocent coupable. — (Jean de Mairet, Mort d’Asdrubal, II, 3)
- Sa mort est trop certaine et fut trop remarquablePour craindre un grand effort d’une si vaine fable. — (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, I, 2)
- [Pharnace] […] me troublant par des fables,Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables. — (Jean Racine, Mithridate, III, 4)
- (Religion) Récit ayant un caractère mythologique quelconque.
- Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;Il doit régner partout, et même dans la fable :De toute fiction l’adroite faussetéNe tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épitres, IX : Au Marquis de Seignelai)
- Le récit que fait Hérodote des premiers commencements de Cyrus a bien plus l’air d’une fable, que d’une histoire. — (Charles Rollin, Traité des Études, III, 2)
- Les fables sont l’histoire des temps grossiers. — (Voltaire, Mœurs, CXIX)
- Le pic tenait le premier rang dans les auspices ; son histoire, ou plutôt sa fable, mêlée à la mythologie des anciens héros du Latium, présente un être mystérieux et augural. — (Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, tome XIII, page 14, dans Pougens)
- (Antiquité, Religion) Récit relatif aux divinités du paganisme.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Les fables du paganisme, de l’antiquité païenne : Se prend, dans un sens collectif, pour toutes les fables de l’antiquité païenne.
- Les dieux, les divinités de la fable.
- Dictionnaire de la fable.
- (Poésie) En poésie épique et dramatique, la suite des faits qui forment une pièce, en tant qu’elle est un travail d’imagination. Sujet d’un poème épique, d’un poème dramatique, d’un roman.
- (Littérature) Apologue, récit en prose ou en vers dans lequel on exprime une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Petit récit qui cache une moralité sous le voile d’une fiction et dans lequel d’ordinaire les animaux sont les personnages.
- Les fables d’Ésope, de Phèdre, de La Fontaine.
- La fable du Loup et de l’Agneau.
- Le Chêne et le Roseau, fable.
- La moralité d’une fable.
- L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable ; l’âme, la moralité. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Aristote n’admet dans la fable que les animaux. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ;Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface, VI, 1)
- On doute que les fables d’Ésope, telles que nous les avons, soient toutes de lui, du moins pour l’expression ; on en attribue une grande partie à Planude, qui a écrit sa vie, et qui vivait dans le XIVe siècle. — (Charles Rollin, Histoire ancienne, tome II, page 626, dans Pougens)
- Dans la plupart de ses fables il [la Fontaine] est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être. — (Voltaire, Louis XIV, Écrivains)
-
inexplicable
- Qui ne peut être expliqué ; qui est incompréhensible.
- Nous sommes si éloignés de connaître tous les agens [sic] de la nature, et leurs divers modes d’action ; qu’il ne serait pas philosophique de nier les phénomènes, uniquement parce qu’ils sont inexplicables dans l’état actuel de nos connaissances. — (Pierre-Simon de Laplace, Essai philosophique sur les probabilités, Mme Ve Courcier, Paris, 1814 (2e édition))
- Et tout le village bientôt, à des degrés variant selon la constitution et la force de résistance de chacun, fut en proie à des malaises étranges, symptômes inexplicables d’empoisonnement. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Rappelons qu’aucune des nombreuses missions spatiales américaines n’a rapporté d’inexplicables observations d’ovnis. — (Louis Dubé, Tourisme interstellaire envahissant, dans Le Québec sceptique, n°70, automne 2009, p. 33)
- Qui est bizarre, étrange, parce qu’on ne peut en rendre compte.
- Au milieu de cet entraînement général vers l’Afrique, l’Asie est négligée d’une manière vraiment inexplicable. Presque tout reste à découvrir dans cet antique berceau du genre humain. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Altai, son histoire naturelle, ses mines et ses habitants, Revue des Deux Mondes, tome 11, 1845)
- C’est un homme, un caractère inexplicable. — Sa conduite est inexplicable. — Ces retours de fortune sont inexplicables.
-
irréfrénable
- Qui ne peut pas être réfréné.
- Soit ignorance du calcul, de l’objet, de son influence ; soit violence des passions irréfrénables qui foulent aux pieds toutes considérations ; soit stérilité d’emplois , osez répondre que dans la banque de viremens, ils ne se saisiront pas des fonds déposés ; [...] — (Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau, De la monarchie prussienne sous Frédéric le Grand, tome III, Londres, 1788, pages 438-439)
- Je n’ai pas besoin, s’est dit le poëte, que mon héroïne soit une héroïne. Pourvu qu’elle soit suffisamment jolie, qu’elle ait des nerfs, de l’ambition, une aspiration irréfrénable vers un monde supérieur, elle sera intéressante. — (Charles Baudelaire, Madame Bovary par Gustave Flaubert, dans L’Art romantique, Calmann Lévy, Paris, 1880, page 414)
- Il avait une tendance irréfrénable à se laisser sans cesse emporter au delà des limites du vrai, du raisonnable, du possible. — (Pierre Lanfrey, Histoire de Napoléon Ier, tome II, Charpentier et Cie, Paris, 1870, page 494)
-
déraisonnable
- Qui n’est pas raisonnable.
- — Voyons, Macquart, est-ce déraisonnable et ignoble de se mettre dans un état pareil !… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre IX)
- Il est vrai que les hannetons et les chauves-souris, par exemple, ont une façon de voler qui nous semble déraisonnable ; mais elle ne le semble ainsi qu’à nous autres dont ce n’est pas la fonction de voler. — (Franc-Nohain [Maurice Étienne Legrand], Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
- Pourtant je tiens jalousement à l’avertissement lancé par Homère aux Grecs dans L’Iliade et par Tyrtée dans les Élégies: « C’est une faiblesse déraisonnable que de se décharger sur la divinité de la responsabilité d’une morale et d’un ordre public » — Dieu, Allah ou quel qu’il soit. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
-
indépassable
- Qui ne peut être dépassé.
- Quand des magazines tels que le Nouvel Observateur ou le Point, chacun avec sa sensibilité, se penchent sur Marx, cela fournit au moins l’indice de quelques fissures dans un paysage médiatique encore dominé par l’idéologie du capitalisme comme horizon indépassable de l’histoire. — (Quel retour à Marx pour penser notre temps ?, L’Humanité, 17 avril 2010)
- Il peut sembler au premier abord que les capitalistes, […], n’ont pas besoin d’exprimer leur haine des prolétaires ni même de l’éprouver tant leur position présente semble inébranlable et indépassable si on n’accorde pas une importance exagérée au lot inévitable des grèves sporadiques, des émeutes populaires et coups de colère en apparence sans lendemain. — (José Chatroussat, La haine du prolétariat par les classes dominantes, dans Variations n°15, 2011)
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improbable
- Qui n’a pas de probabilité ; qui n’est pas probable.
- Un tel milieu est susceptible de protoner tout substrat organique et de favoriser des réactions improbables en chimie classique. — (Michel Marty, Michel Boiron, Eurocancer 2003, compte-rendu du XVIe congrès, 8-9-10 juillet 2003, 2003)
- Après 100 ans de recherche, aucun individu en mesure de démontrer […] des facultés extrasensorielles n’a été identifié. Pour cette seule raison, il est improbable que les facultés extra-sensorielles n’existent. — (Les grands esprits manipulés par les astrologues, dans Le Québec sceptique, n°56, p.29, printemps 2005)
- Le regard ankylosé par trop d’impérities, je cherchais un improbable mais tant espéré soutien au loin, partout et nulle part, peut-être vers le ciel où s'était machinalement orientée ma tête; ce ciel où avaient établi leurs pénates, mon défunt père et mes regrettées sœurs. — (Jean Richard Ndoumbe, Les douleurs de ma mère, Lulu.com, 2013)
- (Anglicisme) Invraisemblable ; incroyable ; inattendu ; excentrique ; curieux ; insolite. — Note : Il est souvent utilisé dans l'expression « endroit improbable ».
- L’improbable signature de Jack Lew : incompatible avec le dollar ? — (fr.euronews.com, 11 janvier 2013) Note : Référence à la signature atypique et illisible de Jack Lew, chef de cabinet de la Maison-Blanche, pressenti pour occuper les fonctions de Secrétaire du Trésor des États-Unis.
- Mais il se passa quelque chose auquel l'Anneau ne s'attendait pas : il fut ramassé par la créature la plus improbable qui soit, un Hobbit, Bilbon Sacquet, de la Comté. — (Doublage français du film Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'Anneau, de Peter Jackson, 2001, vers la fin du prologue narré par le personnage de Galadriel, joué par Cate Blanchett, doublée en français par Déborah Perret.)
- L’improbable « accident » du MH370 — (Florence de Changy, « L’improbable « accident » du MH370 », Le Monde no 21814, 6 mars 2015, p. 14.)
- Il arborait une improbable moustache en trait de crayon, et ça énervait Bilodeau autant que le reste. — (Patrick Roy, L'homme qui a vu l'ours, Montréal, Le Quartanier, 2015, page 111.)
- Pendant quelques secondes, ils restèrent debout à m'examiner : Stefania, sorte d'apparition en salopette violette, et Leonie dans un énorme manteau de fourrure, un improbable gin tonic à la main. — (Lucy Robinson, La plus belle histoire d'amour, traduit de l'anglais par Fabienne Gondrand, J.-C. Lattès, 2013)
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échangeable
- Qui peut être échangé.
- Cette denrée, ces effets sont échangeables.
- Pour rendre l’homme substituable, échangeable, remplaçable à merci, la première exigence est de le déculturer, de faire en sorte que rien ne le distingue de ses compagnons d’espèce et de planète, de le dédiscriminer, d’interdire la discrimination (horizontale et verticale). — (Renaud Camus, Septembre absolu, Journal 2011, 2012)
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inclassable
- Qui ne peut pas être classé.
- Quant à moi, qui n’éprouvais aucun entraînement particulier vers cette nature déclassée et inclassable, je l’examinais lorsque je n’avais rien de mieux à faire, et je sentais en elle un imprévu tour à tour rassurant ou menaçant. — (George Sand, Le Dernier Amour , dans la Revue des Deux Mondes, Paris, 1866)
- Le personnel politique de ce régime compliqué qui n'entrait pas dans ces deux catégories était considéré comme fait d'individus isolés, de personnalités fortes et inclassables. — (Michèle Cointet-Labrousse, Vichy et le fascisme: les hommes, les structures et les pouvoirs, 1987)
- Johann le Guillerm appartient à cette famille de créateurs irrémédiablement différents, inclassables, décalés. — (Jean-Luc Porquet, Le pas grand-chose, Le Canard enchaîné, 5 avril 2017, page 7)
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imperdable
- Qu’on ne peut pas perdre, égarer.
- Qu’on ne peut perdre, dont le gain est sûr.
- Un procès, une cause, une partie imperdable.
- Une bataille imperdable.
- « Faut-il qu’elle soit détestée, cette droite, pour avoir réussi à perdre des élections réputées imperdables pour elle », s’exclame-t-elle. — (« Sénat : Copé admet une “défaite” mais annonce un “combat” », LeParisien.fr, 26 septembre 2011)
- Une vis imperdable.
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inexorable
- Qui ne peut être fléchi, apaisé.
- Il y avait, dans le son même de ce mot, quelque chose de définitif, d’inexorable et de fatal. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Pendant la Terreur, les hommes qui versèrent le plus de sang furent ceux qui avaient le plus vif désir de faire jouir leurs semblables de l’âge d’or qu’ils avaient rêvé, et qui avaient le plus de sympathies pour les misères humaines : optimistes, idéalistes et sensibles, ils se montraient d’autant plus inexorables qu’ils avaient une plus grande soif du bonheur universel. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page 12)
- Mais de grâce, monsieur, ne soyez pas inexorable à ce fauteuil qui vous tend les bras il y a un quart d'heure ; contentez un peu l'envie qu'il a de vous embrasser. — (Molière, Les Précieuses Ridicules)
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éducable
- Qui est apte à recevoir l’éducation.
- - Le singe est-il le plus éducable des animaux ? - Oui, quoiqu’il le paraisse moins que le chien [...]. — (Nicolas Edme Restif de La Bretonne, Le nouvel Abeilard ou Lettres de deux amans qui ne se sont jamais vus, tome second, en Suisse, 1779, page 226)
- Ô phrénologues ! L’inéducabilité érigée en principe ? quel inhominalisme ! La sublime créature est éducable, voyante et libre, criminelle ou vertueuse à son choix, responsable. — (L.-V. Frédéric Amard, Homme, univers, et Dieu, vol.2, Librairie Philosophique de Ladrange, Paris, 1844, page 580)
- De cet optimisme, nous avons soit la variante forte – l’homme est bon par nature –, soit la variante atténuée – l’homme est perfectible et éducable. — (Myriam Revault d'Allonnes, Ce que l'Homme fait à l’Homme : Essai sur le mal politique, Éditions du Seuil, Paris, 1995)
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faisable
- Qui peut se faire ; qui n’est pas impossible.
- Mais c’est faisable, dit La Mole en se préparant comme son compagnon à rouer l’hôtelier de coups de fouet. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
-
insociable
- (Société) Qui n’est pas sociable ; qui n’aime pas vivre avec les autres.
- Cette fainéantise prodigieuse le rendait tellement insociable que jamais aucune femme n’avait envisagé, sans effroi, de partager son sort. — (Charles Exbrayat, Les Menteuses, chapitre II, Librairie des Champs-Élysées, 1970)
- Une tête dorée, immobile aux aguets entre des touffes de scabieuses et d’orpin jaune, un regard sérieux et presque insociable, c’est tout ce que j’eus d’elle ce jour-là. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, page 83)
- Estimable, honorable, admirable, Alceste n’est pas moins infréquentable, insociable, invivable, imbuvable. — (Dominique Jamet, Quoi de neuf ? Molière sur bvoltaire.fr. Mis en ligne le 9 février 2014, consulté le 23 juin 2019)
- (Société) Qui contrarie la vie sociale.
- […] c’est, par exemple, un des défauts les plus insociables de l’homme, que, tandis qu’il dort, et justement quand il goûte lui-même le plus profond repos, il tient souvent son compagnon éveillé par un ronflement effréné. — (Johann Wolfgang von Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Hachette, 1889, page 83)
- (Physique) Qui ne crée pas de liens.
- La physique trouve souvent des corps qui sont insociables, des corps qui ne peuvent se lier, se mêler, ni s’accorder. — (Dictionnaire de la conversation et de la lecture, tome 33, à Paris chez Belin-Mandard, 1837, page 99)
-
achetable
- Qui peut être acheté.
- Et si je meurs en ma poursuite, ce ne sera point sans honneur. L’oser seulement entreprendre est une gloire achetable de mille morts. — (Antoine de Montchrestien, La bergerie, dans Les Tragédies d’Anthoine de Monchrestien, Rouen, 1627, page 377)
- D’ailleurs, je ne suis point achetable ; & qui que ce soit n’a eu le pouvoir de me mettre à prix. — (Epidique de Plaute, III, 3, traduction de Nicolas Gueudeville, Les comédies de Plaute, Leyde, Pierre Vander Aa, 1719, page 83)
- Si l'on court après l'argent, c'est donc parce que tout ou presque, tout le monde ou presque, est achetable. — (Daniel Marguerat, Nicoleta Acatrinei, Parlons argent: économistes, psychologues et théologiens s'interrogent, 2006)
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inabordable
- Qu’on ne peut aborder ; inaccessible.
- Les rives du fleuve étaient presque toujours inabordables. — (François-Auguste Biard, Deux années au Brésil, 1862)
- Il se trouvait, sans s’en douter, précisément dans l’intérieur du rocher sur la pointe duquel Clubin avait lancé la Durande. Gilliatt était sous cette pointe. Le rocher, abrupt extérieurement, et inabordable, était évidé en dedans. — (Victor Hugo, « Découverte », part. 2, livre 1, chap. 11, de Les Travailleurs de la mer, 1866, éditions Émile Testard, 1892, tome 2, p. 67)
- (Par extension) Dont on ne peut approcher, inaccessible.
- je fus très-surpris de la population extraordinaire de chrétiens cachés dans ces vallées primitives et presque inabordables. — (Jérôme-Adolphe Blanqui, Voyage en Bulgarie 1841, chapitre VIII - 1845)
- Sur les tiges élevées, inabordables à la main ou à l'échelle, exécuter la taille en vert avec l’échenilloir ou le sécateur attaché au bout d'une perche. — (Charles Baltet, La Pépinière, fruitière, forestière, arbustive, vigneronne et coloniale, Masson & cie, 1903, page 53)
- Au même endroit, il fallut abattre un bouc qui était devenu inabordable. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 46)
- (Sens figuré) Ce ministre est inabordable.
- Le maréchal est inabordable. Quand je vous disais que rien ne pourrait l’empêcher d’achever sa partie. — (Alphonse Daudet, La partie de billard, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 18)
- Trop cher, pour être à la portée de toutes les bourses.
- Malgré tout, les impôts fonciers ont augmenté et les loyers restent souvent inabordables. — (Quand la Main, site cyberpresse.ca, 14 août 2010)Traductions[modifier le wikicode]
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probable
- Qui a une apparence de vérité, qui paraît fondé en raison.
- Cette opinion est beaucoup plus probable que l’autre.
- Ce ne sont pas là des raisonnements démonstratifs, ce ne sont que des arguments probables.
- Il est peu probable qu’il ait dit cela.
- (Théologie) Qualifie l'opinion qui est fondée sur des raisons de quelque considération, soutenues par un auteur grave (influent).
- Pascal, dans ses provinciales, s’est attaqué à la doctrine des opinions probables.
- Qu’il est raisonnable de supposer, de conjecturer.
- Depuis l'Argonne de 1914, […] je n'ai pas l'oreille si mal bâtie que d'avoir, en vingt et un ans, oublié l'art d'apprécier au son la trajectoire d'un obus et le point de chute probable. — (Marc Bloch, L'étrange défaite : La déposition d'un vaincu, 1940, FolioHistoire Gallimard, 1990, p.86)
- Certaines enquêtes ne retiennent que les études qui leur paraissent de bonne qualité ; d'autres sont moins exigeantes et il est probable que les précautionnistes ou les écologistes ont tendance à privilégier les travaux les plus pessimistes, au nom de l’heuristique de la peur, […]. — (Maurice Tubiana, La Science au cœur de nos vies, Odile Jacob, 2010, p.280)
-
canonisable
- (Religion) Qui peut être canonisé.
- Tu vois là quelques traits de l’Homme incomparable,Que le sexe devot juge canonisable. — (Louis de Senlecque, Poésies héroïques, morales et satyriques, par M. de ***, avec quelques épigrammes, sonnets, madrigaux, etc. du même autheur, Charles Van-Den-Dael, Harlem, 1696, page 39)
- À partir du moment où Thérèse serait devenue une carmélite canonisable on verrait apparaître une volonté délibérée de rendre plus « compréhensibles » à l’extérieur certaines de ses paroles de la manière que j’ai indiquée ; [...] — (Claude Langlois, Les dernières paroles de Thérèse de Lisieux, Salvator, Paris, 2000, page 58)
- En conclusion, les conditions de la vertu héroïque, de la sainteté canonisable, peuvent, selon les discours du Magistère ci-dessus, s’adapter à la vie d’un jeune. — (Thierry Lelièvre, Même les enfants peuvent être canonisés!, Editions Pierre Téqui, Paris, 2005, page 108)
- « Cette jeune femme est canonisable, son témoignage est exceptionnel, je vais en parler cet après-midi même à notre évêque ! ». — (L’incroyable multiplication des sœurs de Boulaur, fr.aleteia.org, 11 février 2020)
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inextricable
- Dont on ne peut se tirer ; qui ne peut être démêlé.
- On explique cela par la complexité du monde moderne et l'enchevêtrement inextricable des intérêts. — (Remy de Gourmont, Pendant l'Orage, Mercure de France, 1915, page 52)
- Les changements à répétition des règles débouchent sur des imbroglios administratifs et juridiques inextricables et l’illégalité ouvre la porte à tous les trafics, mafias et répressions policières. — (Christian Pradeau et Jean-François Malterre, Migrations et territoires, dans Les cahiers d'Outre-Mer n° 234/volume 59, Presses Universitaires de Bordeaux, 2006, page 204)
- Pourquoi faire compliqué quand on peut faire inextricable ? — (Hervé Liffran, Le grand foutoir du Grand Paris, Le Canard Enchaîné, 28 juin 2017, page 4)
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inavouable
- Qui ne peut être avoué.
- Eh oui! sans doute, il y a dans la société contemporaine des infamies et des hontes, des fortunes dont la source est inavouable, des positions usurpées, des métiers exercés bassement, des industries déshonorantes, des égoïsmes poussés jusqu’à la lâcheté et à la scélératesse, des turpitudes sans nom ! — (J. Chaudes-Aigues, Critique du roman de Balzac Une Fille d’Eve, dans la Revue de Paris, tome XI, 1839, page 36)
- J'avais beau me faire honte : plus que la honte, un goût malsain me retenait parmi ces êtres dont j'écoutais de loin les appels, les gémissements. […] ils me parvenaient sans ensemble mais souvent si fervents qu'ils réveillaient en moi d'inavouables appétits. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Il y a un plaisir inavouable, mais que j’avoue, à voir quelqu’un qui ne nous voit pas, qui ne sait pas que nous sommes là, qui se croit seul. Au vrai, c’est un plaisir de Dieu. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, pages 251-252)
- Il n'était pas indifférent que les déclarations de Rinri s'adressant à une francophone s'énoncent soit en français, soit en japonais : la langue française représentait sans doute ce territoire à la fois prestigieux et licencieux où l'on pouvait s’encanailler de sentiments inavouables. — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 75)
- Les amis vantent les mérites du mort, de la maison à l'église ; de l'église au cimetière, ils parlent de ses défauts, et du cimetière au bistrot, de ses vices inavouables. — (San Antonio, Réflexions définitives sur l'au-delà, S-A 9, Fleuve noir, 2000)
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invivable
- Avec qui on ne peut vivre ; impossible à vivre.
- Insupportable.
- Seulement attention. C'est peut-être avec des mères dans mon genre qu'on fabrique les belledoches invivables. — (Mireille Best, Les mots de hasard, Éditions Gallimard, 1980, p. 138)
- Je me suis expliqué à bâtons rompus, en précisant que je le prenais tout entier comme je pouvais ce monde invivable, mais que s’il ne m’était plus permis d’en rire et de m’en moquer, cette vie ne valait certainement pas la peine d’être vécue. — (François-Xavier Ajavon, J’ai infiltré un stage de citoyenneté, sur RING : News, culture & société (www.surlering.com), le 24 mai 2010)
- Pénible, à propos d’une situation difficile ou impossible à supporter
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immuable
- Qui n’est pas sujet à changer, en parlant des choses éternelles.
- Le prêtre, toujours assis, chanta le premier verset de l’immuable psaume Dixit Dominus Domino meo. — (Joris-Karl Huysmans, En route, 1895)
- La prière, c’est […] une sorte de tapage doublé de flagornerie. Ainsi en jugent […] les rationalistes qui affirment que rien n’est aussi absurde que de s’adresser à un Dieu immuable pour lui demander de bouleverser les lois de son univers en notre faveur. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 248)
- S’il a changé deux fois, il n’est pas immuable. Et s’il n’est pas immuable, il n’est pas Dieu, il n’existe pas. L’Être immuable ne peut avoir créé. — (Sébastien Faure, Douze preuves de l'inexistence de Dieu, conférence de 1908)
- Mais il vint une nuit frapper le grand écueilDans l’Océan trompeur où chantait la Sirène,Et le naufrage horrible inclina sa carèneAux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.— (Émile Nelligan, Le vaisseau d'or (poème), 1903)
- Qu’on suppose à l’abri du changement.
- […] le progrès est un perpétuel devenir, nulle méthode ne saurait être considérée comme immuable, tout est en mouvement, tout est continuellement améliorable, tout ce qui existe aujourd’hui sera demain mieux encore… — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il élargissait à l’infini les moindres propos de cette femme, leur prêtait une valeur fixe, et une signification immuable, lorsqu’ils n’exprimaient que l’humeur d’une seconde… — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 206)
- Par avance, il sait ce qu’il trouvera d’imparfait, de médiocre, de mal, d’immuable, en dépit des conseils, des admonestations ou reproches qu’il prodigue et ressasse à chaque inspection. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par extension) Dont le caractère est très ferme, dont les résolutions ne changent pas.
- Il est immuable dans ses volontés.
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inclinable
- Qui peut s’incliner.
- Siège à dossier inclinable.
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croyable
- Qui peut ou qui doit être cru. Il se dit surtout des choses.
- On était bien loin alors de lui faire des procès sur les griffons ; on ne croyait que ce qui lui semblait croyable. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, VII. Les disputes et les audiences, 1748)
- Cela n’est pas croyable.
- C’est ce qui rend la chose plus croyable.
- Il n’est pas croyable combien on a perdu d’hommes dans cette bataille.
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amiable
- (Vieilli) Doux, gracieux.
- (Droit) Qui agit ou qui se fait par les voies de la douceur et de la conciliation.
- Vente, partage, transaction amiable.
- Conventions de séparation amiable avant ou pendant le divorce. — (Michel de Juglart, Cours de droit civil, 1990)
- Le message envoyé aux victimes est catastrophique, soupire un avocat des parties civiles. Elles se disent que la justice des puissants ne passe pas et qu'il vaut mieux accepter des règlements amiables au ras des pâquerettes. — (Isabelle Barré, Servier a une potion pour endormir la justice, Le Canard enchaîné, 18 mai 2016)
- (Mathématiques) (Vieilli) Qualifie des nombres dont l’un est égal à la somme des parties aliquotes de l’autre.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.