Dictionnaire des rimes
Les rimes en : incultivable
Que signifie "incultivable" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Qui ne peut être cultivé.
- Ainsi ce pays aride et presque incultivable, de dix lieues carrées, n’ayant aucun commerce, et n’étant point soumis au droit des aides, fournit à la ferme générale cinquante mille francs par an. — (Voltaire, Mémoire à M. Turgot, 1776)
- Mais les agents du cadastre lui ont donné une terre incultivable qui est envahie par l’eau pendant six mois de l’année. Avec cette terre incultivable de la concession commence l’histoire malheureuse de la mère. — (Rong Fan, Marguerite Duras: la relation frère-sœur, L’Harmattan, 2007, page 247)
- A plus de 70 ans, ce cultivateur burkinabé a réussi une prouesse : il a fait pousser près de 90 espèces d’arbres et d’arbustes sur des terres arides, des sols dégradés et stériles réputés incultivables appelés « zipellés ». — (Sophie Douce, Au Burkina Faso, Yacouba Sawadogo, le cultivateur qui a « repoussé le désert », lemonde.fr, 13 décembre 2018)
Mots qui riment avec "able"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "incultivable".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : able et ables .
-
bancable
- (Finance) Convertible en argent comptant, profitable à court terme.
- On ne peut pas prendre des risques avec l’audience donc on choisit les séries américaines qui sont bancables.
-
inexécutable
- Qui ne peut être exécuté.
- Les chefs d’unité finissaient par ne plus savoir de qui ils dépendaient. Ils recevaient en haussant les épaules les ordres inexécutables. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 215)
- Que trente-six millions de citoyens partent pour aller chercher à Odessa le blé dont ils ont besoin, cela est évidemment inexécutable. Le premier moyen ne vaut rien. Les consommateurs ne peuvent agir par eux-mêmes, force leur est d’avoir recours à des intermédiaires, fonctionnaires ou négociants. — (Frédéric Bastiat, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, chapitre VI, Les intermédiaires, 1850)
-
inappréciable
- Qui ne peut être apprécié, être déterminé.
- Très loin, très loin seulement, à d'inappréciables profondeurs d'horizon, on apercevait une déchirure, un jour entre le ciel et les eaux, une longue fente vide, d'une claire pâleur jaune… — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- Ces deux objets se ressemblent tellement que la différence en est presque inappréciable.
- Un remous la ramena à la surface, un autre l'attira violemment en bas. Cela dura un temps inappréciable. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Qui est d’un grand prix, de ce qu’on ne saurait trop apprécier, estimer.
- Quel plaisir, saperlipopette, peut-on éprouver à jouer les tyrans, quand on a une haute situation, de la fortune, une intelligence magnifique et le don inappréciable d’y voir clair ! — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 104)
- « Tu es un homme ; par le fait de ta simple humanité, pour les autres, tu es encore inappréciable. » — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
- « C’est un portrait du maître, et, ce qui en fait une pièce d’une valeur inappréciable, c’est qu’il est non seulement signé, mais daté de 1669, année de la mort du peintre. — (Georges Simenon, Les 13 Mystères, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 97)
- Et comme il advient toujours que nous ne reconnaissons qu'après les avoir perdus, la valeur de certains avantages, rien de tel qu'un séjour en U.R.S.S. (ou en Allemagne, il va sans dire) pour nous aider à apprécier l'inappréciable liberté de pensée dont nous jouissons encore en France, et dont nous abusons parfois.
- Dans une chambre meublée d’Aurillac, je l’affirme, aux environs de 1945, cette course aura d’inappréciables conséquences. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 206)
-
infatigable
- Qui ne peut être fatigué par le travail, par la peine.
- L'esprit infatigable soutient le corps surmené ; il le relève, défaillant. Loin d'être accablé, écrasé par les besognes du présent, aux courtes heures du repos, il conçoit avec une lucidité merveilleuse les besognes de l'avenir. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Les Cahiers Mac Orlan quant à eux, dont l’Association des amis est présidée par l’infatigable Francis Lacassin (et qui mena un combat homérique et imbrogliesque avec la municipalité de Saint-Cyr-sur-Morin, où l’écrivain avait sa maison), mettent un point d’honneur à publier des inédits de l’auteur du Quai des brumes. — (revue Livres de France, 2001)
- (Sens figuré) Incessant.
- J'arrivai à Douvres le lendemain, vers deux heures, par une pluie infatigable. — (Tristan Bernard, Secrets d'État, chap. XXVI ; Éditions Cosmopolites, Paris, s. d., page 222)
- La société populaire de la commune de Thin-le-Moutier, district de Libre-Ville [Charleville], département des Ardennes, félicite la Convention nationale sur ses infatigables travaux. — (Archives parlementaires de 1787 à 1860: recueil complet des débats législatifs et politiques des chambres françaises, France, Assemblée nationale, 1994)
-
invariable
- Qui ne change pas.
- L’accueil ne variait point, Mme Bavoil le saluait par l’invariable formule : « voilà notre ami », tandis que le prêtre riait des yeux et lui pressait la main. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- L’intitulé reste normalement invariable, quelles que soient les modifications apportées ultérieurement au corps du texte primitif. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Le cours invariable des astres.
- L’ordre invariable des saisons.
- (Sens figuré) Être invariable dans ses principes, dans ses promesses, dans ses résolutions. — Ma détermination est invariable.
- (Grammaire) Qui n’éprouve aucune modification de genre, de nombre ou de personne.
- Les adverbes sont des mots invariables.
- Particule invariable.
-
abordable
- (Rare) Qu’on peut aborder.
- Cette côte n’est pas abordable.
- (Sens figuré) Facile d'accès, en parlant d'une personne.
- Cet homme est très abordable, n’est pas abordable.
- (Courant) Modéré, en parlant d'un prix.
- Les produits alimentaires sont plus abordables en France qu’en Allemagne, et le choix est bien plus important, synthétise Ralid. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 12 octobre 2022, page 10)
- Le ministre de l’Innovation, Navdeep Bains, a ajouté qu’il est aussi important que les Canadiens aient accès à des forfaits internet abordables, peu importe où ils se trouvent. — (Agence QMI, Ottawa réserve 1,75 milliard $ pour l'accès à internet haute vitesse, Le Journal de Montréal, 10 novembre 2020)
- On veut permettre à toutes nos familles de comprendre que, la saine alimentation à prix abordable, c’est possible. — (Radio-Canada, Un programme scolaire d’agriculture urbaine en plein désert alimentaire, radio-canada.ca, 7 décembre 2020)
- (Par extension) Dont on peut envisager l'achat, à cause de son prix abordable.
- Ses toiles sont abordables, car il n'est pas encore très connu.
-
buvable
- Qui peut être bu.
- Ce vin n’est pas bon, mais il est buvable.
- La forme gel buvable est utilisée pour le traitement symptomatique des gastralgies.
-
simplifiable
- Que l’on peut simplifier.
- La fraction U/Q doit être irréductible; autrement on pourrait réduire le second membre de la dernière inégalité à une fraction de dénominateur plus simple que V; donc la fraction proposée serait simplifiable, ce qui est contre la supposition. — (Louis Lefébure de Fourcy, Leçons d’algèbre, Bachelier, Librairie de l’École polytechnique, Paris, 1833, page 582)
- Il n’est pas plus difficile, dit un proverbe persan, d’administrer 1 000 tomans que 10 ; vos affaires sont simplifiables pour une tête organisée comme est la vôtre, seulement, ne vous irritez pas ; faites-vous un raisonnement d’avoué français ; voyez tout froidement. — (Honoré de Balzac, Lettres à l’étrangère, tome II, Calmann-Lévy, Paris, 1906, page 459)
- L'information est alors transformée, par les médias, les faits techniques ne pouvant constituer un moment clé de l'histoire principale car ils échappent aux compétences des journalistes et ne sont pas réductibles, ni simplifiables, doivent être intégrés dans une histoire qui permet à l'événement d'exister. — (Marie-Noële Sicard, Entre médias et crises technologiques: Les enjeux communicationnels, Presses Universitaires Septentrion, 1998, p. 31)
- La fraction 4/6 n'est pas sous forme irréductible car 4 et 6 ont en plus de 1 le nombre 2 comme diviseur commun. Cette fraction est donc simplifiable et on a : 4/6 = 2×2/3×3 = 2/3 en simplifiant par 2 en haut et en bas. — (Marie-Virginie Speller, Se préparer au test d'aptitude : Tremplin 2, Passerelle 2, AST2, HEC, Essec, […], éd. Dunod, 2012, p. 17)
-
insatiable
- Qui ne peut se rassasier ou être rassasié.
- Ne rougissez-vous point, de déshonorer votre condition, par les commerces que vous faites ? de sacrifier gloire et réputation, au désir insatiable d’entasser écu sur écu ? — (Molière, L’Avare, II, 2, 1668)
- Moi aussi, j’ai vécu, j’ai follement joui de l’existence. J’ai possédé tout ce que peut embrasser le désir insatiable de l’homme, et j’en ai reconnu le néant. — (Chevalier Léopold de Sacher-Masoch, Le Legs de Caïn (Contes Galiciens), traduction anonyme de 1874)
- Des êtres qui dépendent de souffles, de perceptions, de rythmes accélérés, insatiables, machiniques. — (Ollivier Dyens, La Condition inhumaine. Essai sur l’effroi technologique, Flammarion, 2008, page 20)
-
durable
- Qui est de nature ou qui est fait de manière à durer longtemps.
- Mais si la beauté impressionne les sens, elle ne saurait obtenir d’empire durable et puissant qu’autant qu’elle les subjugue. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Cet apprêt et le brillant qu'on a donné au drap ne seraient pas durables : ce drap se tacherait et se retirerait lorsqu'il viendrait à être mouillé, si on ne le décatissait pas en le faisant passer dans une vapeur humide et sans pression. — (M. Alcan, « Tissus », dans le Dictionnaire de l'industrie manufacturière, commerciale et agricole, tome 10, Paris : chez J.-B. Baillière, 1841, page 654)
- Le teck des forêts naturelles d’Asie est généralement plus durable que celui issu des plantations asiatiques ou africaines. — (Association pour la recherche sur le bois en Lorraine, Le Matériau bois: propriétés, technologie, mise en œuvre, 1983)
- Les immobilisations corporelles représentent des emplois durables de fonds en actifs physiques dont l'entreprise est propriétaire (capacité industrielle ou commerciale disponible). — (Nacer-Eddine Sadi, Analyse financière d'entreprise, L'Harmattan, 2009, page 48)
- (En particulier) Qui s'inscrit dans une vision à long terme de l'équilibre écologique de la Terre.
- Agriculture durable.
- Aménagement d'un quartier durable.
-
inobservable
- Qui ne peut pas être observé.
- Les phénomènes de cet ordre sont inobservables.
- Enfin, l’énergie noire est peut-être l’idée la plus obscure : inobservable, elle serait la cause d’une force qui s’oppose à la gravitation ordinaire. — (Roland Lehoucq, Les idées noires de la physique sur LeMonde.fr, Le Monde. Mis en ligne le 31 mai 2017, consulté le 3 juin 2017)
-
capable
- Qui est en état de faire une chose ; qui a la capacité.
- Passez-moi l’expression, ça a jammé dans le coude, M. le Président. Ils ne sont plus capables de le sortir du ministère, ce règlement-là, il n'y a personne qui veut le voir. — (Journal des débats de l'Assemblée nationale de la Province du Québec, vol. 37, n° 141-148, 2002, p. 8343)
- Mais il a vu, aussi, quelle force mentale habite le Maillot jaune, décramponné de deux longueurs, mais capable, sur les dix derniers mètres, de venir dompter son assaillant à l’arraché. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 9 juillet 2022, page 30)
- (Droit) Qui détient le droit ; qui jouit de la capacité légale.
- Un capitulaire prescrit de ne contracter que des unions légitimes, car celles-là seules donnent des enfants capables de succéder. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.113)
- (Absolument) Habile, intelligent.
- Cette affaire est entre les mains d’une personne capable.
- (Désuet) Qualifiait les choses considérées par rapport à leur capacité intérieure. — Note : Dans cette acception, il n’était guère usité qu’avec les verbes tenir ou contenir.
- Cette salle est capable de contenir tant de personnes. Ce vase est capable de tenir tant de litres.
- (Géométrie) Un segment de cercle capable d’un angle donné.
- (Sens figuré) Qualifie ce qu’une personne peut faire ou ne pas faire selon ses sentiments, ses possibilités.
- Non, s'il apprend que vous êtes dans l'Oregon, Astor fera un caca nerveux. Il serait capable de vous faire arrêter! Il se soucie désormais comme d’une guigne des lois américaines et est en plein délire paranoïaque. — (Christian de Molinier, Un monde repu, Éditions Lulu.com, 2012, p. 64)
- Cet homme est capable d’amitié, de reconnaissance. Une âme ambitieuse est rarement capable de modération.
- (Algérie) Qualifie une personne ou une chose excellente.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
évaporable
- Qui peut s'évaporer, d'évaporation.
- Un liquide rapidement évaporable.
- Il existe un procédé simple pour connaître la quantité d’eau évaporable que contient un papier ; il suffit de dessécher à l’infrarouge un morceau carré de 10 cm de côté après l’avoir pesé ; la différence de poids indique le poids d’eau que contenait le papier. — (Victor Letouzey, La typographie, 1964)
-
fable
- (Sens propre) (Rare) (Vieilli) Ce que l’on dit, ce que l’on raconte.
- Vilquin, dont le désespoir le rendait la fable du Havre, venait de proposer une jolie habitation en toute propriété à Dumay, qui de nouveau refusa. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sujet de malins récits.
- Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville : être le sujet des propos, des risées populaires.
- Si la science pauvre, affreuse et mespriséeSert au peuple de fable, aux plus grands de risée. — (Mathurin Régnier, Épistres : Discours au Roy, I)
- Il me laisse au milieu d’une terre étrangère,La fable de son peuple et la haine du mien. — (Pierre Corneille, Médée, I, 5)
- Gardez-vous de l’homme malicieux, qui est toujours appliqué à faire le mal, de peur qu’il ne vous rende pour jamais la fable du monde. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, Ecclésiastique, II, 35)
- Nous allons servir de fable et de risée à tout le monde. — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène 19)
- Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. — (Blaise Pascal, Pensées, Première Partie, Article V : Vanité de l’homme, effets de l’amour-propre, VIII)
- Suis-je, sans le savoir, la fable de l’armée ? — (Jean Racine, Iphigénie, II, 7)
- Dieu me préserve de faire le jaloux, ce personnage est odieux ; mais aussi je ne prétends pas qu’une patience ridicule me rende la fable de la ville. — (Antoine Hamilton, Mémoires de la vie du Chevalier de Grammont, 8)
- Par vous la piété devient la fable du monde, le jouet des impies […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon […] sur l’injustice du Monde envers les gens de bien, Deuxième Partie)
- Non, ça ne peut pas durer ainsi, je n’entends pas que nous redevenions la fable de la ville entière, avec tes histoires… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Sa liaison sans maire ni curé était la fable de la ville. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Récit imaginaire, c’est-à-dire d’imagination.
- […] Si fortune s’en mocque, et s’on ne peut avoirNy honneur, ny crédit, non plus que si nos peinesEstoient fables du peuple inutiles et vaines. — (Mathurin Régnier, Satires, 1608, Satire IV : La Poésie toujours pauvre : À M. Motin)
- Et si l’enfer est fable au centre de la terre, Il est vrai dans mon sein. — (François de Malherbe, V, 21)
- Après y avoir bien pensé, il m’a semblé que cela sent extrêmement sa fable et qu’il n'est pas possible qu’il y ait au monde un homme si petit ni si galant. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 28)
- En une saison où l’histoire est si brouillée, j'ai cru que je vous pouvais envoyer des fables, et qu’en un lieu où vous ne songez qu’à vous délasser l’esprit, vous pourriez accorder à l’entretien d’Amadis quelques-unes de ces heures que vous donnez aux gentilshommes de votre province. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 3)
- Tu ne trouveras plus ici, Alexandre, de fables ridicules à conter pour te vanter d’être le fils de Jupiter. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XIX, page 238)
- (Par extension) Fausseté ; mensonge ; chose controuvée.
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80 %; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, page 139)
- Cette aventure est vraie, ce n’est point une fable.
- Tu veux rendre, Asdrubal, par une pure fable, Le coupable innocent et l’innocent coupable. — (Jean de Mairet, Mort d’Asdrubal, II, 3)
- Sa mort est trop certaine et fut trop remarquablePour craindre un grand effort d’une si vaine fable. — (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, I, 2)
- [Pharnace] […] me troublant par des fables,Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables. — (Jean Racine, Mithridate, III, 4)
- (Religion) Récit ayant un caractère mythologique quelconque.
- Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;Il doit régner partout, et même dans la fable :De toute fiction l’adroite faussetéNe tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épitres, IX : Au Marquis de Seignelai)
- Le récit que fait Hérodote des premiers commencements de Cyrus a bien plus l’air d’une fable, que d’une histoire. — (Charles Rollin, Traité des Études, III, 2)
- Les fables sont l’histoire des temps grossiers. — (Voltaire, Mœurs, CXIX)
- Le pic tenait le premier rang dans les auspices ; son histoire, ou plutôt sa fable, mêlée à la mythologie des anciens héros du Latium, présente un être mystérieux et augural. — (Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, tome XIII, page 14, dans Pougens)
- (Antiquité, Religion) Récit relatif aux divinités du paganisme.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Les fables du paganisme, de l’antiquité païenne : Se prend, dans un sens collectif, pour toutes les fables de l’antiquité païenne.
- Les dieux, les divinités de la fable.
- Dictionnaire de la fable.
- (Poésie) En poésie épique et dramatique, la suite des faits qui forment une pièce, en tant qu’elle est un travail d’imagination. Sujet d’un poème épique, d’un poème dramatique, d’un roman.
- (Littérature) Apologue, récit en prose ou en vers dans lequel on exprime une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Petit récit qui cache une moralité sous le voile d’une fiction et dans lequel d’ordinaire les animaux sont les personnages.
- Les fables d’Ésope, de Phèdre, de La Fontaine.
- La fable du Loup et de l’Agneau.
- Le Chêne et le Roseau, fable.
- La moralité d’une fable.
- L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable ; l’âme, la moralité. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Aristote n’admet dans la fable que les animaux. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ;Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface, VI, 1)
- On doute que les fables d’Ésope, telles que nous les avons, soient toutes de lui, du moins pour l’expression ; on en attribue une grande partie à Planude, qui a écrit sa vie, et qui vivait dans le XIVe siècle. — (Charles Rollin, Histoire ancienne, tome II, page 626, dans Pougens)
- Dans la plupart de ses fables il [la Fontaine] est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être. — (Voltaire, Louis XIV, Écrivains)
-
distinguable
- (Plus courant) (Didactique) Qui est susceptible d’être distingué.
- Venons-en à une seconde implication de la nature de l’impression et du phénoménalisme, le principe selon lequel « tout ce qui est différent est distinguable, tout ce qui est distinguable est discernable et vice versa ». — (Les Études philosophiques, vol.28, page 48, Presses universitaires de France, 1973)
- Le grand groupe vertisol a un horizon A pâle difficilement distinguable. — (Classification des sols, dans L’Encyclopédie canadienne, Historica-Dominion, 2001 [1])
-
enregistrable
- Que l'on peut enregistrer.
- C'est le cas du son de la voix, on l'a noté, enregistrable par le sonagraphe, retraçable par un sonagramme où les fréquences sont portées en ordonnée et le temps en abscisse, […]. — (Marie Serna, L'image de la voix : du droit de l'image sonore au droit de l'image vocale, dans Image et droit, L'Harmattan, 2002, p.277)
- Malheureusement, le temps réel – toujours enregistrable sur machine – et le temps subjectif – souvent remémorable et restituable après réveil – du rêve sont deux chronologies neurophysiologique et psychologique que nous ne pouvons pas encore discerner objectivement et convenablement par voie expérimentale. — (Christian Beaubernard , « Quels enseignements peut-on tirer de l'étude des rêves ? », part. 3 de Rêves récurrents : Voie royale pour l'étude et l'explication des rêves ; A propos d'un enfant, Éditions Publibook Université, 2009, p. 93)
-
fréquentable
- Qui peut être fréquenté.
- Mais attention : nietzschéisme fréquentable, nietzschéisme de bon aloi, et tout de marketing bien verni. — (Patrick Declerck, La psychanalyse sans illusion, par Patrick Declerck, lemonde.fr, 21 avril 2010)
-
détestable
- Qui doit être détesté.
- Lorsqu’on pense au gouvernement détestable qui pèse sur le peuple de ces fertiles contrées, et à la misère qui en est la conséquence forcée. — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- La férocité des conventionnels s’explique facilement par l’influence des conceptions que le Tiers État avait puisées dans les pratiques détestables de l’Ancien Régime.— (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre III, Les Préjugés contre la violence, 1908, page 143)
- À les lire, il n’y avait de peuple plus barbare, plus détestable que les Serbes. Pouilleux, voleurs, régicides, ces Serbes abhorrés étaient encore des massacreurs. — (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
- (Par hyperbole) (Familier) Qui est très mauvais dans son genre.
- Enfin Desplein prit plaisir à se livrer à toute sa verve d’athée, et ce fut un flux de plaisanteries voltairiennes, ou, pour être plus exact, une détestable contrefaçon du Citateur. — (Honoré de Balzac, La Messe de l’athée, 1837)
- Ainsi mis en goût, les Fresnois ne trouvèrent plus la nouvelle liqueur détestable, au contraire. — (Charles Deulin, Cambrinus)
- Ah! digne Corse que tu es ! Chez vous, vous vous régalez de merles et ici tu trouves détestable un gibier qui vaut bien mieux. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
-
entable
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe entabler.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe entabler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe entabler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe entabler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe entabler.
-
inconsommable
- Que l'on ne peut consommer.
- Tout produit qu'une abondance excessive rend inconsommable, devient, pour la quantité non consommée, inutile, sans valeur, non-échangeable. — (Proudhon, Propriété, 1840, page 256)
- Impropre à la consommation.
- Denrée avariée, inconsommable.
-
favorable
- Qui marque une bienveillante attention ou une préférence marquée pour quelqu’un.
- La tenue idéale pour un auto-stoppeur est le short blanc bien repassé, […]. La barbe, le collier et les moustaches ne bénéficient pas d'un préjugé favorable. — (André Halimi, Drôles de vacances, Librairie Hachette, 1961)
- Se rendre quelqu’un favorable.
- Ses dispositions, ses sentiments vous sont très favorables.
- Tout le monde lui a été favorable.
- Qui est avantageux et tel qu’on le désire pour la fin qu’on se propose.
- Profitant d'un rare moment favorable, et non sans témérité, car les brisants étaient violents et la levée dépassait 2 mètres, la baleinière approcha. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- La brise avait été nettement plus favorable et mon estime me donnait 97 milles parcourus vers le Sud en quarante-huit heures. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Il obtint une réponse favorable.
- Avoir un temps favorable, un vent favorable.
- Occasion favorable.
- Des circonstances favorables à l’exécution d’un projet.
- Qui est à l’avantage de quelqu’un ou de quelque chose.
- Le système d’hérédité des fiefs était plus favorable au vassal qui consolidait son droit patrimonial, mais le seigneur concédant pouvait en souffrir dans le cas où le fief tombait aux mains d'un héritier mineur. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.224)
- J’ai de ce jeune homme l’opinion la plus favorable.
- On lui présenta la chose du côté favorable.
-
indemnisable
- Qui peut être indemnisé, qui a droit à une indemnité.
- Il y a là une nature de propriété non indemnisable : comment donc l’indemniserez-vous ? — (Procès-verbaux des séances du Sénat, année 1862, tome 6, Ch. Lahure et Cie, Paris, 1862, pages 56-57)
- Dans un arrêt rendu le 8 janvier 2020, la Haute Cour estime qu’un licenciement abusif cause toujours un préjudice indemnisable. — (Un licenciement irrégulier cause nécessairement un préjudice, demarchesadministratives.fr, 26 mai 2020)
- Par exemple, la perte des aliments d’un congélateur n’est pas indemnisable si une coupure de courant est en cause, alors qu’elle l’est si l’appareil a été submergé par l’inondation. — (Laurence Valdés, Tempête dans les Alpes-Maritimes : ce que l'état de catastrophe naturelle change pour les sinistrés, lci.fr, 7 octobre 2020)
-
inassouvissable
- Qui ne peut être assouvi.
- Que signifie ce « Viens ! », sinon sinon l’expression même de la quête inassouvissable par laquelle l’amant est tourné vers l’aimée : elle est inassouvissable car, si elle était assouvie par l’effective venue de l’aimée, la quête d’amour s’épuiserait aussitôt. — (Alain Didier-Weill, Un mystère plus lointain que l’inconscient, Aubier, 2010)
- Ce désir créateur n’est frustré que par les contrefaçons, [...]. En ce monde, il est, pour les hommes, inassouvissable et donc impérissable. — (J. R. R. Tolkien, Du conte de fées (1947), traduction de Francis Ledoux, La République des Lettres, 2017)
- Le long processus de création de cette œuvre monumentale est ponctué de moments où l’artiste se livre. Il replonge dans les souvenirs de son enfance marqué par le deuil, la solitude et un besoin inassouvissable de créer. — (19 mars 2022 FIFA : Première mondiale et sélection officielle de LIBRE de Hélène Bélanger-Martin, ctvm.info, 9 mars 2022)
-
ineffable
- Qui ne peut pas être exprimé par des paroles.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes déradesEt d’ineffables vents m’ont ailé par instants.— (Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre)
- On croit ordinairement, il est vrai, que ce qu'il y a de plus haut, c'est l'ineffable. — (Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques)
- Ils eurent un instant d’anéantissement ineffable, après lequel ils se réveillèrent, l’âme illuminée d’une lumière nouvelle, comme s’ils venaient de sortir des ténèbres. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Sous le yeux de ses frères en Mars il voulait accomplir, disait-il ce qui jusqu’ici avait été réservé à la puissance d’OG. (Og est la formule algébrique par laquelle les Martiens désignent l’inconnaissable et l’ineffable CELA, la-chose-qui-gît-derrière tous-les-phénomènes, dont ils admettent l’existence. — (Benjamin De Casseres, Arcvad le terrible, traduction de Émile Armand, dans Les Réfractaires, n° 1, janvier 1914)
- Le délire déporte le tortionnaire : implacable pouvoir, ineffable jouissance de donner la mort. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Et le soir, quand je rentrais de promenade et pensais au moment où il faudrait tout à l'heure dire bonsoir à ma mère et ne plus la voir, il était au contraire si doux, dans la journée finissante, qu'il avait l'air d'être posé et enfoncé comme un coussin de velours brun sur le ciel pâli qui avait cédé sous sa pression, s'était creusé légèrement pour lui faire sa place et refluait sur ses bords; et les cris des oiseaux qui tournaient autour de lui semblaient accroître son silence, élancer encore sa flèche et lui donner quelque chose d’ineffable. — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, tome 1 : Du côté de chez Swann, Première partie : Combray, 1913)
- (Ironique) (Familier) Inqualifiable, inénarrable (en raison de son caractère ridicule).
- Il y a une bonne demi-colonne de ces ineffables bêtises. — (Paul Thédore-Vibert, La nouvelle France catholique, 1908)
-
aménageable
- Que l'on peut aménager.
- Qui peut être transformé en surface habitable.
- Belle maison T4 spacieuse avec sous-sol aménageable.
- (Droit) Qui peut être rendu moins sévère.
- Une peine aménageable.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.