Dictionnaire des rimes
Les rimes en : inconfortable
Mots qui riment avec "able"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "inconfortable".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : able et ables .
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commutable
- Qui peut être commuté.
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civilisable
- Qui peut être civilisé.
- – Si ça ne tenait qu’à moi, je les liquiderais tous jusqu’au dernier, ces satanés Peaux-Rouges. Et le plus tôt serait encore le mieux. J’en ai maintes fois parlé à votre évêque, ce que vous faites ici est une perte de temps manifeste, ces sauvages ne sont pas, et ne seront jamais civilisables. La religion est une chose qui leur sera toujours étrangère, même ceux que l’on a tenté de convertir finissent par revenir à leur nature première d’animaux. Chassez le naturel et il revient au galop, comme disait je ne sais plus qui... Ils n’ont pas d’âme, à quoi bon essayer de la sauver ? Vous pensez faire ami-ami avec eux, mais dès que vous aurez le dos tourné, ces sales bêtes vous sauteront dessus, comme les lâches qu’ils sont, des chiens enragés... Et un chien qui mord son maître, il faut l’abattre, c’est aussi simple que ça... — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
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irrécupérable
- Qui ne peut être récupéré.
- Ou bien la perte est importante, irrécupérable et définitive, et, dans ce cas, il est indispensable de remplacer ce capital perdu par un capital nouveau, sous forme d’actions nouvelles et non par des obligations [...]. — (Philippe Guignabaudet, Le capitalisme social: Économie libérale dans le cadre d'un capitalisme dirigé, Plon, Paris, 1943)
- Les coûts irrécupérables sont des dépenses d’investissement ( de R & D, industriel, etc.) réalisées dans le passé par la firme. — (Régis Dumoulin & al., La stratégie de A à Z, Dunod, Paris, 2010, page 46)
- (Militaire) Qui, à la suite de ses blessures ou traumatismes, ne pourra pas reprendre le combat.
- [...] certains spécialistes affirmaient, d’autre part, que 50 pour 100 des blessés étaient irrécupérables, c’est-à-dire définitivement perdus pour l’armée. Ainsi il eût fallu compter 150 ou 200 hommes irrécupérables contre 100 morts sur le terrain. — (Pierre Boutroux, Nos effectifs (août 1914 - mars 1918), dans la Revue de Paris, 1919-07 (année 26 / tome 4), page 821)
- Le chiffre total de la population russe était de 170 millions d’habitants en 1940. La perte est donc de 10% de l’ensemble. Il faut y ajouter trois millions de blessés irrécupérables. — (Gaston Bouthoul, Cent millions de morts, Sagittaire, 1946)
- Dont l’insertion ou la réinsertion est considérée comme impossible.
- Les instituts médico-pédagogiques s’adressent aux arriérés moyens, partiellement récupérables, ou irrécupérables sur le plan scolaire, mais récupérables sur le plan professionnel et social. — (Archives de médecine sociale, volume 1, J.B. Baillère et fils, Paris, 1945, page 383)
- Il arrive que parlant d'un enfant « à problèmes », scolaires, caractériels etc. on use de cette horrible expression : il est irrécupérable ! — (Georges Jean, Les Voies de l'imaginaire enfantin, éditions du Scarabée/CEMEA, Paris, 1978)
- À lire absolument pour l’apologie des grands-parents maternels polytoxicos solidement rétablis et pour l’hymne d’amour à la mère indigne alcoolo, voleuse, menteuse, violente, abusive, droguée, irrécupérable. — (Le Papier de Verre, bulletin de l’URSA (Unité pour la recherche et les soins en alcoologie), Centre hospitalier des Quatre-Villes, Saint-Cloud, n° 54, janvier 2020, page 9)
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cicatrisable
- Qui peut se cicatriser.
- Ne serait-ce pas quelquefois-là un excellent moyen pour consumer le virus vénérien avant qu’il ait encore porté ses ravages dans toute l’économie, et de convertir un chancre récent en une plaie simple et facilement cicatrisable ? — (Dictionnaire des Sciences médicales, par une société de médecins et de chirurgiens, tome XV, C. L. F. Pancoucke, Paris, 1816, article Feu, page 155)
- Le mal peut même guérir par des épanchements de lymphe cicatrisable dans le kyste et dans l’artère, comme nous le verrons. — (Pierre Nicolas Gerdy, Chirurgie pratique complète divisée en sept monographies, tome II : Maladies générale et diathèses, Victor Masson, Paris, 1852, page 540)
- Saïgon parle de cela à sa manière, de la façon dont la séparation avec un être aimé, un pays natal ouvre un gouffre à jamais non comblé, à jamais profond, une blessure non cicatrisable. — (Jean-Pierre Thibaudat, Festival d’Avignon : les larmes de « Saïgon » se ramassent à la pelle, blogs.mediapart.fr, 15 juillet 2017)
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inusable
- Qui ne s’use pas, ou qui ne s’use que d’une manière imperceptible.
- Une étoffe inusable.
- Des chaussures inusables.
- Tout le luxe de l’ancienne bourgeoisie parisienne était là, un luxe inusable et sans mollesse. — (Émile Zola, La Curée, 1871)
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ineffaçable
- Qui ne peut être effacé.
- Quelques incisions à la cuisse, rendues ineffaçables, indiquaient le nombre d’ennemis tués par Moulibahan. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais - 1872)
- (Sens figuré) Qu’on ne peut faire disparaître.
- J’ai le don, souvent douloureux, d’une mémoire que le temps n’altère jamais ; ma vie entière, avec toutes ses journées, m’est présente comme un tableau ineffaçable. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- — Je pourrais les déchirer, les brûler mes diplômes ? hasardai-je.Un haussement d’épaules rebuté :— Ça n’avancerait pas ; il en reste quelque chose sur toi, dans ta façon de parler… c’est ineffaçable.Je baissai la tête sous le poids de mon indignité. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Le tragique est que là, devant moi, le passé reste mort en sa permanence et permanent en son dessèchement, tache ineffaçable ou parfum irretrouvable. — (Archives de philosophie, V.39, G. Beauchesne, 1976, page 162)
- Un souvenir ineffaçable. Il a fait à son honneur une tache ineffaçable. Cet événement m’a laissé une impression ineffaçable.
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irremplaçable
- Que l’on ne peut pas remplacer.
- Je rentre de Craonne. Nous avons perdu trop d’hommes irremplaçables dans cette affaire. Et celle-ci fut la plus meurtrière que je sache. — (Pierre Audibert, Les Comédies de la Guerre, 1928, page 82)
- Par miracle, tout est prêt un peu avant cinq heures et même les chaussettes et les bas sont revus et reprisés, et même la soupe du soir préparée dans la marmite qui commence à se désémailler et qui est irremplaçable. — (revue Voici, 1942, n° 26 à 32, page 6)
- On lui doit de nombreux fascicules édités à compte d’auteur, qui constituent d’irremplaçables annuaires, consacrés à l’extrême droite, à l’extrême gauche, aux religions minoritaires et aux conspirationnismes. — (Christophe Bourseiller, L’extrémisme: Enquête sur une grande peur contemporaine, CNRS Éditions, 2012)
- Enfin, pour le repérage des noms de lieu et des réseaux de communication terrestres, les deux atlas routiers, Southeast Asia et Indonesia, publiés chez Nelles Verlag, demeurent irremplaçables. — (Rodolphe de Koninck, L’Asie du Sud-Est, éditions Armand Colin (collection U), 2012, introduction)
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inécoutable
- Que l’on ne peut pas écouter.
- L’Opera François forme un spectacle noble, majestueux, aussi régulier que varié & intéressant dans toutes ses parties : l’Opera Italien n’est qu’une Ariette ; il est absolument inécoutable dans la moitié au moins de sa durée. — (Fragment d’une lettre écrite de Venise, dans le Mercure de France, avril 1758, page 153)
- - Mais... que trois ne font qu’un ; qu’une mère est demeurée vierge ; qu’un Dieu se mange et se trouve à la fois partout ; qu’il descend dans un pain à cacheter. Mystères facétieux, dogmes inécoutables, qui ne valent certainement pas l’honneur de la réfutation sérieuse que nos aïeux en ont daigné faire. — (Raymond Brucker, sous le pseudonyme de Paul Séverin, Le Bouquet de mariage, révélations sur les mœurs du siècle, tome second, Gosselin et Coquebert, Paris, 1838, page 307)
- Un album qui est un classique pour certains peut être totalement inécoutable pour d’autres, et vice versa. — (Les 11 groupes Metal & Rock qui ont le plus divisé les fans ces 10 dernières années, metalzone.fr, 6 janvier 2020)
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fermentable
- (Rare) Qui est susceptible de fermenter.
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imitable
- Qui peut être imité, qui est digne d’être imité.
- Cette action est plus admirable qu’imitable.
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considérable
- Qui attire la considération par l’autorité, l’influence morale ou sociale.
- Elle prend du tabac, se tient roide comme un pieu, se pose en femme considérable, et ressemble parfaitement à une momie à laquelle le galvanisme aurait rendu la vie pour un instant. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Qui mérite d’être considéré en raison de l’importance, de la grandeur, du nombre, de la quantité, etc.
- Or, un matin, à quelques pas de ma demeure, une famille de ces ouvriers de la scie et de la hache s’empressait autour d'un amas considérable de bûches que le livreur juré venait d’aligner. — (Études morales, dans Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, vol.13, 1868, page 156)
- Des impôts considérables accablaient les vilains, écrasait les pauvres gens, épargnant les princes et les ducs, les comtes et les marquis. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Â sa plus simple expression, ce plan consistait à remanier les impôts de manière à les diminuer sans que l’État perdît ses revenus, et à obtenir, avec un budget égal au budget qui soulevait alors tant de folles discussions, des résultats deux fois plus considérables que les résultats actuels. — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
- Tous nos étudiants de japonais nous ont apporté une aide considérable par leurs questions franches et pénétrantes. — (Reïko Shimamori, Grammaire japonaise systématique, Paris, Jean Maisonneuve, mars 2000, 2e édition, page X)
- Pendant la longue durée de son administration il avait amassé une fortune considérable, si considérable, en effet, qu'un jour le gouvernement chérifien jugea le moment venu de s’en emparer. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 44)
- La distribution des récompenses suivit dans la salle du conseil municipal, à la mairie. La foule était considérable à cette heure dans les rues de Bourgtheroulde et dans l’enceinte du concours. — (« Concours agricole de Bourgtheroulde » , dans le Recueil des travaux de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure, Évreux, 1925, page 60)
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épouvantable
- Qui cause de l’épouvante.
- Deux heures avant midi, la brise déjà si âpre fraîchit encore. La mer devint épouvantable. Fouettées par l’orage, les vagues bouillonnaient et se couvraient d’une écume blanche […]. Quand une lame venait à frôler un peu notre malheureuse barque, le choc suffisait pour arrêter un moment sa course, […]. — (A. Vayssière, Scènes de voyage dans l’Hedjaz et l’Abyssinie, Revue des Deux Mondes, 1850, tome 8, p.150)
- Le feu des fusils Mauser commença ; ce fut un vacarme épouvantable dans lequel on percevait le ronflement des obus à la lydite, le crépitement des fusils Metford, les éclats des mitrailleuses boers et les sifflements des Mauser. — (Le Mémorial d’Aix, du 25 janvier 1900, p.1)
- De fait, René se sentait apaisé plus que ne l'eût été aucun mortel en un lieu moins épouvantable qu'un franc-bord de canal au milieu de la nuit. — (Jean Lahougue, « Un amour de René Descartes », chap. 8, dans le recueil de nouvelles: La Ressemblance et autres abus de langage, Paris : les Impressions nouvelles, 1989)
- (Par hyperbole) Tout ce qui est étonnant, incroyable, étrange, excessif.
- […]; et les bergers conduisant les troupeaux, et les bœufs couchés dans la prairie, redisaient la chanson, l’épouvantable, la suppliciante chanson de Carmen. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Laideur épouvantable. — Douleurs épouvantables. — Faim épouvantable. — Bruit, fracas épouvantable.
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négligeable
- Qui peut être négligé.
- De nombreux jaunes, par exemple, qu'ils soient d'origine naturelle (flavoniques) ou artificielle (azoïques) présentent une fluorescence non négligeable. — (Éric Felder, Surfaces, tribologie et formage des matériaux, 2001, page 139)
- (Sciences) Se dit des petites quantités qui peuvent être négligées sans inconvénient, dont il est inutile de tenir compte.
- Gontran. — Je ne compte pas son vieux, n’est-ce pas ? Qu’est-ce que c’est qu’un vieux ? C’est une quantité négligeable. — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- Et moi, petit garçon taciturne, quantité négligeable, moi, je les méprisais dans mon cœur. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 187)
- Mais toujours, en moi, cette accusation : « Tu aurais pu l’aimer davantage. Souviens-toi du jour où, parce que tu croyais avoir tout ton temps, tu as négligé de la prendre. Quel prix le temps a conféré à ce négligeable moment. » — (Philippe Sollers, Une curieuse solitude, Seuil, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 85)
- 7 mai 1940 – […] c’est la guerre. Elle nous mange le cœur et la tête, et je me révolte d’être sans poids dans cette tempête, spectateur inutile et quantité négligeable, j’ai l’impression que la seule façon de participer à ces jours dont chaque goutte compte, c’est de tenir mon journal. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 12)
- (Mathématiques) Se dit d'un événement A d'un univers probabilisé (Ω,P) tel que P(A)=0.
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immanquable
- Inévitable. Qui ne peut manquer d’être, qui ne peut manquer d’arriver.
- La piété, les vertus, la libéralité et les mérites de l’étranger furent bientôt connus de toute la ville de Berlin, et, comme cela était immanquable, le bruit de sa réputation parvint aux oreilles de l’électeur. — (E. T. A. Hoffmann, Le Diable à Berlin, 1820, traduit par Henry Egmont)
- Infaillible, inratable. Qui ne peut ou qu’on ne peut manquer de réussir.
- Certes, la vertu du saint ne peut être qu’immanquable quand on sait quel extraordinaire miracle fut le sien, aux temps lointains où il était en vie. — (Lucie Delarue-Mardrus, El Arab, l’Orient que j’ai connu, Lugdunum, 1944, page 245)
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imperdable
- Qu’on ne peut pas perdre, égarer.
- Qu’on ne peut perdre, dont le gain est sûr.
- Un procès, une cause, une partie imperdable.
- Une bataille imperdable.
- « Faut-il qu’elle soit détestée, cette droite, pour avoir réussi à perdre des élections réputées imperdables pour elle », s’exclame-t-elle. — (« Sénat : Copé admet une “défaite” mais annonce un “combat” », LeParisien.fr, 26 septembre 2011)
- Une vis imperdable.
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enregistrable
- Que l'on peut enregistrer.
- C'est le cas du son de la voix, on l'a noté, enregistrable par le sonagraphe, retraçable par un sonagramme où les fréquences sont portées en ordonnée et le temps en abscisse, […]. — (Marie Serna, L'image de la voix : du droit de l'image sonore au droit de l'image vocale, dans Image et droit, L'Harmattan, 2002, p.277)
- Malheureusement, le temps réel – toujours enregistrable sur machine – et le temps subjectif – souvent remémorable et restituable après réveil – du rêve sont deux chronologies neurophysiologique et psychologique que nous ne pouvons pas encore discerner objectivement et convenablement par voie expérimentale. — (Christian Beaubernard , « Quels enseignements peut-on tirer de l'étude des rêves ? », part. 3 de Rêves récurrents : Voie royale pour l'étude et l'explication des rêves ; A propos d'un enfant, Éditions Publibook Université, 2009, p. 93)
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dessable
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe dessabler.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe dessabler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe dessabler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe dessabler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe dessabler.
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devinable
- Qu’on peut deviner, facile à deviner.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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enviable
- Qui est digne d’envie.
- En Bourgogne, la situation des juifs n’étaient, d’ailleurs, guère plus enviable qu’en Neustrie (Ile de France, Normandie). — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Peu de chefs religieux bénéficient d’une réputation aussi enviable que celle de Tenzin Gyasto, chef spirituel et temporel du Tibet bouddhiste, qui se fait aussi appeler Sa Sainteté le dalaï-lama. — (Louis Dubé, La sagesse du dalaï-lama : Préceptes et pratique du bouddhisme tibétain, dans Le Québec sceptique, n°66, p.5, été 2008)
- Mais que nous reste-t-il aujourd’hui du vaporwave, moins de dix ans après son apparition ? S’il est moins populaire qu’à son apogée de 2011-2012, le genre génère encore un buzz enviable sur les réseaux sociaux. — (Mathieu Aubré, « Petit guide d’introduction au vaporwave : Pour en connaître plus sur la véritable apothéose de la culture web ! », le 9 août 2018, sur le site Ubania Music (https:/musique.urbania.ca))
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déplorable
- (Vieilli) Digne qu'on pleure sur son sort ; digne de pitié.
- Vous voyez devant vous un prince déplorable. — (Jean Racine, Phèdre, acte II, scène 2.)
- Semblable au déplorable malade d’Edgar Poë, Durtal entendait avec terreur des frôlements de pas dans les escaliers, des cris plaintifs derrière les portes. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Ce déplorable dingo racontait sa vie. Il avait eu pour mère une démente qui se faisait appeler Madame Satan. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Qui mérite d’être déploré, en parlant des choses.
- Une pareille entreprise est une insanité ; aussi aboutit-elle à des équivoques, quand elle n'oblige pas les députés à des attitudes d'une déplorable hypocrisie. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap.II, La décadence bourgeoise et la violence, 1908)
- Il est dans un état déplorable.
- Sa situation est déplorable.
- Sa condition, son sort est déplorable.
- (Familier) Qui est très mauvais.
- On a fait là un choix déplorable.
- Sa conduite a été déplorable.
- Ces peintures sont d’un goût déplorable.
- Un élève déplorable.
- L’internet haute vitesse n’est même pas disponible partout au Québec. C’est déplorable. — (Jean-Denis Garon, « Les trois contradictions de cette année 2020 », Le journal de Québec, 21 décembre 2020)
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insécable
- (Didactique) Que l’on ne saurait couper ou partager.
- Il ne faut pas non plus faire violence à l’impossible, ni tout observer de la même façon que dans les raisonnements […] qui nous donnent une solution aux autres problèmes physiques, comme le fait que le tout est corps et nature intangible, ou que les éléments sont insécables, […]. — (Épicure, Lettre à Pythoclès, traduction anonyme.)
- (Typographie) En parlant d’une espace, qui rend solidaires les deux entités qu’elle sépare (qui demeurent alors sur la même ligne de texte).
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concevable
- Qui peut se concevoir, se comprendre.
- Une casquette et un abat-jour en taffetas vert à fil d’archal tout crasseux annonçaient soit des précautions prises pour se déguiser, soit une faiblesse d’yeux assez concevable chez un vieillard. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
- Ces régimes ne sont concevables que dans le cadre d'entreprises monopolistiques qui peuvent toujours aller chercher plus de revenus en refilant la facture à leurs clients captifs. — (Retraites - Responsabilité collective, Le Devoir.com, 12 aout 2011)
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chable
- (Désuet) Variante de câble[1].
- Odo-Rigault, élu archevêque de Rouen en 1248 fait élever une assez grosse cloche dans l’Église Notre-Dame de Rouen, nécessitant que douze hommes la tirent pour la faire sonner, quatre demi-roues et quatre chables ont été ajoutés pour pouvoir la manipuler. — (« Recueil des antiquités et singularités de la ville de Rouen », Olivier Basselin édition de Rouen in-80, 1587, p. 153, cité dans « Les vaudevires, poésies du 15e siècle, par Olivier Basselin, avec un discours sur sa vie, et des notes pour », 1811, édité par les habitants de Vire)
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infeutrable
- Qui ne peut se feutrer, notamment en parlant d’une étoffe.
- La laine peut être traitée « infeutrable » ou « antimite » pour améliorer son comportement à l’usage. — (Daniel Weidman, Technologies des textiles, page 18, Dunod, 2017)
- Le traitement par plasma en remplacement du traitement infeutrable traditionnel (voir section 2.9.2.8) présente un attrait particulier, étant donné que cette technique entraîne une plus faible dégradation de la fibre de laine et évite la présence d'AOX dans les eaux usées. — (Technologie par plasma, Directive IED, ied.ineris.fr)
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fable
- (Sens propre) (Rare) (Vieilli) Ce que l’on dit, ce que l’on raconte.
- Vilquin, dont le désespoir le rendait la fable du Havre, venait de proposer une jolie habitation en toute propriété à Dumay, qui de nouveau refusa. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sujet de malins récits.
- Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville : être le sujet des propos, des risées populaires.
- Si la science pauvre, affreuse et mespriséeSert au peuple de fable, aux plus grands de risée. — (Mathurin Régnier, Épistres : Discours au Roy, I)
- Il me laisse au milieu d’une terre étrangère,La fable de son peuple et la haine du mien. — (Pierre Corneille, Médée, I, 5)
- Gardez-vous de l’homme malicieux, qui est toujours appliqué à faire le mal, de peur qu’il ne vous rende pour jamais la fable du monde. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, Ecclésiastique, II, 35)
- Nous allons servir de fable et de risée à tout le monde. — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène 19)
- Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. — (Blaise Pascal, Pensées, Première Partie, Article V : Vanité de l’homme, effets de l’amour-propre, VIII)
- Suis-je, sans le savoir, la fable de l’armée ? — (Jean Racine, Iphigénie, II, 7)
- Dieu me préserve de faire le jaloux, ce personnage est odieux ; mais aussi je ne prétends pas qu’une patience ridicule me rende la fable de la ville. — (Antoine Hamilton, Mémoires de la vie du Chevalier de Grammont, 8)
- Par vous la piété devient la fable du monde, le jouet des impies […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon […] sur l’injustice du Monde envers les gens de bien, Deuxième Partie)
- Non, ça ne peut pas durer ainsi, je n’entends pas que nous redevenions la fable de la ville entière, avec tes histoires… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Sa liaison sans maire ni curé était la fable de la ville. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Récit imaginaire, c’est-à-dire d’imagination.
- […] Si fortune s’en mocque, et s’on ne peut avoirNy honneur, ny crédit, non plus que si nos peinesEstoient fables du peuple inutiles et vaines. — (Mathurin Régnier, Satires, 1608, Satire IV : La Poésie toujours pauvre : À M. Motin)
- Et si l’enfer est fable au centre de la terre, Il est vrai dans mon sein. — (François de Malherbe, V, 21)
- Après y avoir bien pensé, il m’a semblé que cela sent extrêmement sa fable et qu’il n'est pas possible qu’il y ait au monde un homme si petit ni si galant. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 28)
- En une saison où l’histoire est si brouillée, j'ai cru que je vous pouvais envoyer des fables, et qu’en un lieu où vous ne songez qu’à vous délasser l’esprit, vous pourriez accorder à l’entretien d’Amadis quelques-unes de ces heures que vous donnez aux gentilshommes de votre province. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 3)
- Tu ne trouveras plus ici, Alexandre, de fables ridicules à conter pour te vanter d’être le fils de Jupiter. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XIX, page 238)
- (Par extension) Fausseté ; mensonge ; chose controuvée.
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80 %; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, page 139)
- Cette aventure est vraie, ce n’est point une fable.
- Tu veux rendre, Asdrubal, par une pure fable, Le coupable innocent et l’innocent coupable. — (Jean de Mairet, Mort d’Asdrubal, II, 3)
- Sa mort est trop certaine et fut trop remarquablePour craindre un grand effort d’une si vaine fable. — (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, I, 2)
- [Pharnace] […] me troublant par des fables,Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables. — (Jean Racine, Mithridate, III, 4)
- (Religion) Récit ayant un caractère mythologique quelconque.
- Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;Il doit régner partout, et même dans la fable :De toute fiction l’adroite faussetéNe tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épitres, IX : Au Marquis de Seignelai)
- Le récit que fait Hérodote des premiers commencements de Cyrus a bien plus l’air d’une fable, que d’une histoire. — (Charles Rollin, Traité des Études, III, 2)
- Les fables sont l’histoire des temps grossiers. — (Voltaire, Mœurs, CXIX)
- Le pic tenait le premier rang dans les auspices ; son histoire, ou plutôt sa fable, mêlée à la mythologie des anciens héros du Latium, présente un être mystérieux et augural. — (Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, tome XIII, page 14, dans Pougens)
- (Antiquité, Religion) Récit relatif aux divinités du paganisme.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Les fables du paganisme, de l’antiquité païenne : Se prend, dans un sens collectif, pour toutes les fables de l’antiquité païenne.
- Les dieux, les divinités de la fable.
- Dictionnaire de la fable.
- (Poésie) En poésie épique et dramatique, la suite des faits qui forment une pièce, en tant qu’elle est un travail d’imagination. Sujet d’un poème épique, d’un poème dramatique, d’un roman.
- (Littérature) Apologue, récit en prose ou en vers dans lequel on exprime une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Petit récit qui cache une moralité sous le voile d’une fiction et dans lequel d’ordinaire les animaux sont les personnages.
- Les fables d’Ésope, de Phèdre, de La Fontaine.
- La fable du Loup et de l’Agneau.
- Le Chêne et le Roseau, fable.
- La moralité d’une fable.
- L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable ; l’âme, la moralité. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Aristote n’admet dans la fable que les animaux. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ;Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface, VI, 1)
- On doute que les fables d’Ésope, telles que nous les avons, soient toutes de lui, du moins pour l’expression ; on en attribue une grande partie à Planude, qui a écrit sa vie, et qui vivait dans le XIVe siècle. — (Charles Rollin, Histoire ancienne, tome II, page 626, dans Pougens)
- Dans la plupart de ses fables il [la Fontaine] est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être. — (Voltaire, Louis XIV, Écrivains)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.