Dictionnaire des rimes
Les rimes en : imperdable
Mots qui riment avec "able"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "imperdable".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : able et ables .
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inconstatable
- Que l’on ne peut pas constater.
- Les délinquants s’amusèrent à comploter des délits inconstatables, et la vieille moustache enragea de son impuissance. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre huitième)
- S’il existe à ce sensorium commune une méninge ou arachnoïde, comme il est permis de le croire, elle est d’une ténuité qui la rend inconstatable. — (Annales des sciences naturelles : Zoologie et biologie animale, 1854, page 210)
- (Utilisation du mot par erreur, en raison de la proximité de prononciation) Incontestable.
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évitable
- Qui peut être évité.
- Ce malheur était facilement évitable.
- 10 mars 44 – Max Jacob est mort. Les journaux gardent le silence sur son arrestation comme sur sa fin, mais marraine a eu de ses nouvelles par une chaîne de personnes interposées et on sait qu’il est mort d’une mort évitable, d’une pneumonie contractée à Drancy où il avait été transféré après son passage à Orléans. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 318)
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immangeable
- Qui ne peut pas être manger.
- Ainsi le signe culinaire devient-il décor grotesque, ornement ridicule d'un visage: signe définitivement dépourvu de sa fonction puisqu'il est désormais à jamais immangeable. Il est devenu sinon corps (de Fanchon), du moins appendice nasal et dans une remarquable métonymie renversée, qui est aussi l'inversion d'une castration symbolique, l'épouse en colère est devenue, par le nez, boudin! — (Les Contes de Perrault : La contestation et ses limites , Furetière: actes de Banff, Paris & Seattle : Papers on French seventeenth century literature, 1986, éditions W. Leiner, 1987)
- (Religion) Qu'il convient de ne pas manger.
- Non seulement cette viande est immangeable, mais en plus la quantité de lait produite reste faible si on la compare aux pays occidentaux. — (« Le marché de la vache sacrée », dans Les Nourritures divines: Les interdits alimentaires, de Olivier Assouly, Éditions Actes Sud, 2002)
- Qu’un musulman croie la viande de porc immangeable, l’alcool imbuvable, la chevelure d'une femme obscène par définition, blasphématoire la représentation du visage d'un prophète qui fut un homme, libre à lui. — (Michel Onfray, La philosophie féroce, II : Traces de feux furieux, éditions Galilée, 2006, p. 114)
- (Par hyperbole) Dont le goût est répugnant.
- La vue et le toucher sont naturellement mis à contribution dans cette approche mais pas seulement. Le goût intervient aussi : - « Y a pas un poisson qu’on pêche que je n’aie pas mangé, y compris les immangeables - le limbert (?), ), la baboite - (Blenniidés) ». — (Annie-Hélène Dufour, « La relation homme poisson est-elle pensable ? », dans Les activités littorales, 1999, Nantes : Editions du CTHS (Comité des travaux historiques et scientifiques), 2002, page 132)
- L’entrecôte était immangeable. D’abord parce qu'elle était immangeable. Et parce que j’avais le cerveau, tous les neurones, l’âme, dans la bouche et dans l’estomac. Un filet de bœuf du Kansas m’aurait paru tout aussi infect. — (Jean Lesieur, Le Bal des Chacals, Éditions Toucan, 2015, chap. 15)
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table
- (Mobilier) Surface plane de bois, de pierre, de marbre, etc., posée sur un ou plusieurs pieds et qui sert à divers usages.
- Chaque soir, les cueilleurs se groupaient dans notre salle commune, autour de la table à six pieds, massive comme un bloc de boucher, pour le dernier verre de kirch de la journée et les comptes. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
- Ce fut, en ce temps de relative splendeur, qu’un soir de bombe, à Montparnasse, il cueillit Geneviève à une table de café. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 29-30)
- Devant une table, encombrée par un chanteau de pain, une demi-meule de gruyère et une innombrable quantité de bouteilles vides, les deux amis qu’on croyait morts devisaient paisiblement comme des sages. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Regardez. Brutalement éclairées par une lampe, de vieilles gens autour d’une table vident un litre d’aramon. — (Francis Carco, L’Amour vénal, chapitre I, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 9)
- L’ameublement était sommaire : un bureau, un fauteuil de cuir, des classeurs métalliques, deux petites tables dont l’une supportait une presse à copier. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, première partie, chapitre premier)
- Par le baron Zorn de Bulach, nous savons qu'on jouait gros jeu à Schœnbrun. Il cite le cas d'une femme qui avait perdu près de 30 000 florins, et du mariage d'un haut personnage, où il y avait environ cinquante tables de jeu. — (Louis Hastier, La vérité sur l'affaire du collier, Librairie Arthème Fayard, 1955, chapitre 2)
- (En particulier) Table à manger, et surtout celle servie, couverte de mets. — Note : Il est souvent synonyme de repas en ce sens.
- […], sauf un lopin de terre où le jardinier sème des plants de carottes et de choux pour la table de sa Grandeur, tout le jardin est inculte ; […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Marc, au banquet, avait aperçu à la table d’honneur Caribe, sa femme et Le Garrec, faufilés en cette agape comme dans tous les autres spectacles gratis. — (Paul Margueritte, Jouir, 1918, tome 2, page 260)
- Le lendemain, je me rendis à bord du Rochester, où une quarantaine d’officiers, réunis à leur mess autour d’une table immense, me firent une excellente réception. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- C’est ainsi qu’en 465 le concile de Vannes interdit aux clercs non seulement de prendre part aux repas de juifs, mais de les inviter à leurs propre table. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Terroir de clos honorés jusque sur les tables royales, l’Orléanais se vantait de posséder sa propre « façon de barillerie » qu'on pouvait reconnaître de Jargeau à Beaugency. — (Gérard Boutet, La belle ouvrage, Éditions de Borée, 2003, page 151)
- À Armenonville, à une table voisine de la nôtre, un sous-lieutenant de dragons enlace de son bras le buste de sa trop bruyante compagne et laisse voir ainsi au poignet un tatouage d'escarpe... — (Michel Corday, L'envers de la guerre : journal inédit 1914-1916, Flammarion, 1932, page 145)
- (Par extension) Restaurant.
- Oubliez tous vos a priori sur les cafètes de musées, l'Amber Restaurant de la Scotch Whisky Experience est une véritable table écossaise qui met en avant la tradition nationale et cuisine un excellent haggis. — (Petit Futé Écosse 2016/2017)
- (Par extension) Ce que l’on sert à table, cuisine, bonne chère, mets, gastronomie.
- Il a tant, il dépense tant pour sa table.
- Sa table lui coûte beaucoup.
- Il a retranché, réformé, diminué sa table.
- Aimer la table, aimer la bonne chère.
- Les plaisirs de la table.
- Les arts de la table, la gastronomie.
- (Par analogie) Partie supérieure présentant une surface plane de certains objets.
- Près du hameau de Bellevillotte se trouvait un dolmen dit la Pierre-couverte, dont les supports seuls restent en place. La table, enlevée il y a environ quarante ans, sert de pont sur l’Orvin : largeur, 2m,80; longueur, 2m,90; épaisseur, 0m,50. — (Dictionnaire archéologique de la Gaule: époque celtique, publié par la commission instituée au Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts, tome 1 (A - G), Paris : Imprimerie nationale, 1875, page 186)
- La table de l’autel.
- La table d’une enclume.
- (Musique) Table de guitare, table de piano, d’harmonie.
- Sa table, son chevalet, son manche, son fond en érable, le sillet d’ébène, les chevilles qui sont en buis, tout est magnifique dans cet instrument de musique. — (Jules Grasset, Les violons du diable, éditions Fayard, 2004, chapitre 8)
- (En particulier) (Billard) Châssis de madriers bien joints sur lesquels on applique le tapis.
- (Par analogie) Masse de quelque chose qui est d’une épaisseur notablement moindre à ses autres dimensions.
- Quant aux « mises », ce sont de grandes caisses qui donnent au savon la forme d’un bloc ; au moyen d’un fil, on découpe ce bloc en tables, puis ces tables sont elles-mêmes découpées en « pains » ou morceaux. — (Marcel Hégelbacher; La Parfumerie et la Savonnerie. - 1924, page 167)
- (Anatomie) (Au pluriel) Les deux lames osseuses qui revêtent les os du crâne.
- Lame, plaque ou planche de cuivre, d’argent ou de tout autre matériau plate et unie, sur laquelle on peut écrire, graver, peindre, etc.
- Les Tables de la loi.
- Graver sur une table d’airain, sur une table de plomb.
- Une table de rocher.
- Ces tables de marbre sont destinées à recevoir des inscriptions.
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immuable
- Qui n’est pas sujet à changer, en parlant des choses éternelles.
- Le prêtre, toujours assis, chanta le premier verset de l’immuable psaume Dixit Dominus Domino meo. — (Joris-Karl Huysmans, En route, 1895)
- La prière, c’est […] une sorte de tapage doublé de flagornerie. Ainsi en jugent […] les rationalistes qui affirment que rien n’est aussi absurde que de s’adresser à un Dieu immuable pour lui demander de bouleverser les lois de son univers en notre faveur. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 248)
- S’il a changé deux fois, il n’est pas immuable. Et s’il n’est pas immuable, il n’est pas Dieu, il n’existe pas. L’Être immuable ne peut avoir créé. — (Sébastien Faure, Douze preuves de l'inexistence de Dieu, conférence de 1908)
- Mais il vint une nuit frapper le grand écueilDans l’Océan trompeur où chantait la Sirène,Et le naufrage horrible inclina sa carèneAux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.— (Émile Nelligan, Le vaisseau d'or (poème), 1903)
- Qu’on suppose à l’abri du changement.
- […] le progrès est un perpétuel devenir, nulle méthode ne saurait être considérée comme immuable, tout est en mouvement, tout est continuellement améliorable, tout ce qui existe aujourd’hui sera demain mieux encore… — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il élargissait à l’infini les moindres propos de cette femme, leur prêtait une valeur fixe, et une signification immuable, lorsqu’ils n’exprimaient que l’humeur d’une seconde… — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 206)
- Par avance, il sait ce qu’il trouvera d’imparfait, de médiocre, de mal, d’immuable, en dépit des conseils, des admonestations ou reproches qu’il prodigue et ressasse à chaque inspection. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par extension) Dont le caractère est très ferme, dont les résolutions ne changent pas.
- Il est immuable dans ses volontés.
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indécelable
- Qui n’est pas décelable, qui ne peut être décelé ou perçu.
- Le programme fut vite arrêté : avec un poison inconnu et indécelable, il empoisonnerait, dans son château, son beau-frère, et annoncerait qu’il avait été frappé d’une attaque d’apoplexie. — (Ernest Barillot, Traité de chimie légale: analyse toxicologique, recherches spéciales, Gauthier-Villars et fils, Paris, 1894, page 29)
- Cette pourriture interne se développe au verger et en entrepôt ; elle est indécelable à la cueillette. — (Etienne Laville, La protection des fruits tropicaux après récolte, CIRAD, 1994, page 52)
- Beaucoup de psychiatres allemands et autrichiens approuvèrent les conceptions d’Oppenheim, en faveur de l’action conjuguée de la commotion et de l’émotion, et de l’existence dans tous les cas d'une perturbation cérébrale objective, quoique « fonctionnelle » et anatomiquement indécelable. — (Louis Crocq, Les Traumatismes psychiques de guerre, Odile Jacob, Paris, 1999, page 226)
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incrochetable
- (Serrurerie) Qui ne peut pas être crocheté, en parlant d’une serrure.
- La serrure est un cylindre pratiquement incrochetable et, sur certains modèles, la clé n’est copiable que par le fabricant, sur présentation d'une carte de propriété. — (Emmanuelle de Guitaut, Annette Vezin, Anne-Marie Coutrot, Bien vieillir à la maison, 2005)
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incroyable
- Qui ne peut pas être cru, ou qui est difficile à croire. — Note : Il se dit surtout des choses.
- L’effondrement, bien qu’il se produisît de toutes parts, demeurait inimaginable, incroyable. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 394 de l’édition de 1921)
- Cet auteur rapporte des faits incroyables.
- Il est incroyable combien cet homme-là fait de choses.
- (Par hyperbole) Qui est excessif, extraordinaire, qui passe la croyance.
- Une incroyable activité.
- Une joie incroyable.
- Un plaisir incroyable.
- Des douleurs, des maux, des peines incroyables.
- (Familier) Qui est étrange, ridicule.
- Cet homme est incroyable avec ses prétentions.
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incongelable
- Qui n’est pas susceptible de se congeler.
- C’est un liquide incongelable.
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ingouvernable
- (Technique) Qu’on ne peut gouverner, diriger, piloter, en parlant d’une embarcation, d’un aéronef, etc.
- Il songeait que, puisque cette machine ingouvernable l’avait emporté dans le ciel, elle l’en redescendrait sans doute tôt ou tard ; mais cette considération ne le tourmenta pas beaucoup. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 85 de l’édition de 1921)
- Une partie de l’empennage éclate, suite à une réparation effectuée incorrectement sept ans plus tôt. L’avion perd sa dérive verticale et ses 4 systèmes hydrauliques. Les pilotes parviennent à maintenir l'avion, devenu ingouvernable, en vol pendant 32 minutes (ce qui en soi, est un exploit), puis l’appareil s’écrase sur le mont Osutaka, au Japon. — (Article Mayday : alerte maximum sur l’encyclopédie Wikipédia )
- Qu’on ne peut gouverner, maîtriser, juguler.
- Une colère ingouvernable lui monta tout à coup au cœur. Il sentit les veines se gonfler dans sa gorge et son sang battre. — (Julien Green, « Moïra », 1950, réédition Le Livre de Poche, page 46)
- Les résultats de ces recherches sur le gouvernement et la gouvernance des grandes métropoles s’opposent aux visions catastrophistes véhiculées par des auteurs qui ont considéré les grandes métropoles comme ingouvernables, étant donné le nombre, la complexité et la puissance des intérêts divers qui sont en présence. — (MARCHAL Hervé, STÉBÉ Jean-Marc, La sociologie urbaine. Presses Universitaires de France, « Que sais-je ? », 2022, ISBN : 9782715410527.)
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indémontrable
- Qui ne peut être démontré.
- Nous sommes arrivés, de critique en critique, à cette triste conclusion : […] ; que tous ces mots Droit, Devoir, Morale, Vertu, etc., dont la chaire et l'école font tant de bruit, ne servent à couvrir que de pures hypothèses, de vaines utopies, d’indémontrables préjugés; […]. — (Joseph Proudhon, De la Justice dans la Révolution et dans l’Église, tome I, p.70)
- Malgré sa corpulence excessive, l'autorité de M. Hector sur ses subordonnés n'est guère contestable. Il la doit surtout […], à cette indémontrable apparence de bonhomie qui dérobe son intransigeance absolue, son despotisme maniaque, la secrète satisfaction d'être redouté. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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implacable
- Qui ne peut être apaisé.
- L’œuvre de l’Industriel français qui pousse à l’association des petits contre l’implacable et mortelle concurrence des monopoleurs n’en est pas moins fort encourageable. — (Benoît Malon, La Revue socialiste, volume 1, page 560, 1885)
- La mort de Marat ne servit qu’à rendre les haines plus implacables. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Il lut et relut l’ordre implacable, sans autre sens pour lui que celui-ci, partir, quitter Yasmina. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- […] ; mais le Bureau de Santé était implacable et livrait sans merci aux autorités administratives et judiciaires ceux qui débarquaient clandestinement, avec la complicité des terriens, des marchandises suspectes ; […]. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, p. 93, éd. Honoré Champion, 1925)
- En vain l’ambassadeur de France tenta de fléchir les négociateurs américains. Ils se montrèrent implacables. Il fallait se soumettre ou faire banqueroute. — (Camille Aymard, Devons-nous payer l'Amérique ?, Éditions Ernest Flammarion, 1932, page 119)
- Le délire déporte le tortionnaire : implacable pouvoir, ineffable jouissance de donner la mort. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Dont la rigueur est inflexible. (définition tirée du tlfi, consulté le 14 août 2017)
- Nous n'avons pas pu le contredire, son raisonnement était implacable.
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inexploitable
- Que l'on ne peut exploiter. inutilisable.
- Ces résultats sont inexploitables.
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interminable
- Qui ne peut être terminé
- (Par hyperbole) Qui dure très longtemps.
- L’étape reine de cette Vuelta a couronné dimanche le jeune Néerlandais Thymen Arensman, impressionnant sur les pentes de l’interminable montée finale (22,3 km à 7,9 %) vers la Sierra Nevada, à 2500 m d’altitude. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 5 septembre 2022, page 18)
- La nature se réveillait de son long sommeil, après l'interminable nuit de l'hiver, et souriait en s'éveillant. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Depuis l’aube, les troupes passaient la Moselle. C'était, sur le tremblement des ponts de bois, l’avalanche interminable des régiments. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, p.184, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie)
- Toute la nuit, des gens louvoient sous mes fenêtres, vocifèrent, gambadent, font entendre de longs ricanements. […]. Quelle est cette interminable bamboche, cette effrénée descente de la Courtille ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La caravane ne s'ébranla qu'après d'interminables adieux: ceux qui restaient priaient Allah d'accorder sa bénédiction aux voyageurs. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Et sans doute avait-il encore moins envie de faire le moindre commentaire sur l’interminable litanie des propos rabat-joie que L’Ecclésiaste donne à entendre dans la Bible. — (Jean Bessière, La Vie de l'esprit pour garde du corps, Éditions Edilivre, 2017, page 102)
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imparable
- Qui ne peut être paré ou contredit ; à quoi on ne peut rien opposer.
- […] d’où il résulte que la riposte, qui demande une entière fermeté sur les jambes, pour être vive, devient absolument imparable. — (Nicolas Demeuse, Nouveau traité de l’art des armes, F. J. Desoer, Liège, 1778, page 79)
- Il tenta un passing-shot pour contrer Tyler qui était monté au filet, mais il était arrivé trop tard pour contrôler parfaitement son coup. La volée de Tyler fut aussi brutale qu’imparable et laissa son adversaire sur place. — (Nora Roberts, Sous un ciel d’été, traduit de l’anglais, Paris : Éditions Mosaïc, 2016)
- Aucun nouveau réacteur n’a été construit depuis les années 1990. Ou si peu, quand on voit les difficultés d’amener le chantier de Flamanville à son terme. D’où cet argument imparable des équipes d’EDF : pour ne pas perdre la main, il faut en construire plus souvent. — (Erwan Benezet, Nucléaire : une catastrophe française, Fayard, 2018)
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inépuisable
- (Didactique) Qu’on ne peut épuiser, tarir ou mettre à sec.
- Les Monts du Lyonnais et du Beaujolais, qui abritaient depuis un temps immémorial le tissage domestique des toiles, furent pour la métropole de la soie une réserve inépuisable d'ouvriers héréditairement façonnés à l'austère existence du tisseur. — (Louis Trénard, Lyon, de l’Encyclopédie au Préromantisme : histoire sociale des idées, tome 1, Presses universitaires de France, 1958, p. 48)
- On voit donc que la question est maintenant résolue du point de vue technique et économique. Les océans peuvent devenir une source inépuisable d'eau douce et ce qui paraissait une utopie il y a 25 ans devient une réalité nécessaire. — (Raymond Furon, La Terre est-elle une mine inépuisable ?, Editions Hachette, 1967, chap. 7)
- (Sens figuré) Intarissable, qui n’a pas de fin ou dont les ressources abstraites sont infinies.
- Depuis quelques temps, je ne saurais dire au juste, elle est là plus que jamais, parmi surtout la petite et moi, elle est là avec une assiduité vivace, dans une inépuisable bonté, elle me dessine mes gestes et mes regards, mes paroles et mes chants, elle est là penchée sur les cahiers et les bols, elle est là pour les cheveux et les dents, intarissable, précise, si étonnamment précise, elle est là à me la rendre enfin, dans la force des appartenances premières. — (Geneviève Amyot, Je t’écrirai encore demain, « Lettre de septembre », Éditions du Noroît, Montréal, 1995, pages 123-124)
- Cet homme a un fonds de science inépuisable.
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égalable
- Qu’on peut égaler.
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imperturbable
- Que rien ne peut troubler, ébranler ou émouvoir.
- C'était un gros garçon, artiste peintre au moins médiocre, à vue très-courte, moralement s'entend, qui ne doutait de rien et parlait de tout avec un aplomb imperturbable. Il prétendait avoir une grande instruction; mais il est à croire qu’il l’avait reçue sous le sceau de la confession, car il ne révélait jamais rien. Emile Mathieu, L’esprit de famille, Paris : Librairie Hachette & Cie, 1863, p. 114
- Le navire imperturbable cingle vers l'immensité polaire, se glisse parmi les icebergs fantastiques qui dérivent en tournoyant cauteleusement, évités de justesse, en vain menaçants. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Les vrais amis sont comme les arbresIls ont hâte de te voirMais restent imperturbablesSi tu ne passes pas dire bonsoir » — (Julos Beaucarne Les vrais amis sont comme les arbres,)
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impayable
- Qui ne peut être payé.
- J'eus un vague sentiment que sa visite désespérée, la traite impayable de la fin du mois, la lettre de Janine, tout cela n'avait eu d'autre but que de m'extorquer la somme nécessaire à l'achat du lustre et peut-être d'autres objets. — (Edmond Jaloux, Le pouvoir des choses, 1941, page 125)
- Qui ne peut trop se payer.
- Tu nous rends un service impayable.Mais quand s'acquittera le compte général,Je ne t'oublîrai [sic] point ; tu seras caporal ! — (Victor Hugo, Cromwell, acte IV, scène 4)
- (Sens figuré) Qui est extraordinaire, très bizarre, très drôle.
- J'offris de le tirer de peine à l'aide de ma science du blason, et je lui fis, vous pouvez m'en croire, des armoiries impayables. Il y avait une tête de nègre tirant la langue, deux brochettes de goujons, trois canards, et un cochon de Siam; le tout en champ d'azur avec timbre et cimier. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, t. 2, 4, 1833)
- Sa poupée, ce grand gamin aux mines de fille, lui semblait impayable. — (Émile Zola, La Curée, 1871)
- « Tu sais, tu ne le diras pas au moins ! » me recommandait-elle, avec un clignement impayable de ses yeux si fins (et je le dis, à présent que les années ont passé, que l’herbe d’une vingtaine d’étés a fleuri sur sa tombe). — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- L’oncle Gustave est impayable… je n’oublierai jamais ce qu’il a dit au curé qui me baptisait… — (André Franquin, Gaston 8 — Lagaffe nous gâte, éditions J.Dupuis Fils, 1970, page 7)
- Ces Anglais sont décidément impayables ! — (Philippe Besson, Vivre vite, 2015)
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inextirpable
- Qui ne peut être extirper.
- La propension des Italiens à la désunion politique parait être inextirpable. — (Ferdinando Dal Pozzo, Du bonheur que les italiens peuvent et doivent se procurer du gouvernement autrichien, Cherbuliez et Cie, Paris, 1834, page 13)
- Le brigandage, dans ce cas, est d’autant plus inextirpable qu’il est soutenu par les autorités, qui, dans les autres temps, ont mission de l’empêcher. — (Alexandre Dumas, La San-Felice, tome IV, Michel Lévy frères, Paris, 1865, page 207)
- Elle n’est pas indiquée en première intention sauf si la tumeur est inextirpable ou récidivant. — (Gabriel Perlemuter, Nelly Hernandez Morin, Endocrinologie, diabétologie et nutrition, Éditions estem, 2004)
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fable
- (Sens propre) (Rare) (Vieilli) Ce que l’on dit, ce que l’on raconte.
- Vilquin, dont le désespoir le rendait la fable du Havre, venait de proposer une jolie habitation en toute propriété à Dumay, qui de nouveau refusa. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sujet de malins récits.
- Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville : être le sujet des propos, des risées populaires.
- Si la science pauvre, affreuse et mespriséeSert au peuple de fable, aux plus grands de risée. — (Mathurin Régnier, Épistres : Discours au Roy, I)
- Il me laisse au milieu d’une terre étrangère,La fable de son peuple et la haine du mien. — (Pierre Corneille, Médée, I, 5)
- Gardez-vous de l’homme malicieux, qui est toujours appliqué à faire le mal, de peur qu’il ne vous rende pour jamais la fable du monde. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, Ecclésiastique, II, 35)
- Nous allons servir de fable et de risée à tout le monde. — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène 19)
- Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. — (Blaise Pascal, Pensées, Première Partie, Article V : Vanité de l’homme, effets de l’amour-propre, VIII)
- Suis-je, sans le savoir, la fable de l’armée ? — (Jean Racine, Iphigénie, II, 7)
- Dieu me préserve de faire le jaloux, ce personnage est odieux ; mais aussi je ne prétends pas qu’une patience ridicule me rende la fable de la ville. — (Antoine Hamilton, Mémoires de la vie du Chevalier de Grammont, 8)
- Par vous la piété devient la fable du monde, le jouet des impies […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon […] sur l’injustice du Monde envers les gens de bien, Deuxième Partie)
- Non, ça ne peut pas durer ainsi, je n’entends pas que nous redevenions la fable de la ville entière, avec tes histoires… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Sa liaison sans maire ni curé était la fable de la ville. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Récit imaginaire, c’est-à-dire d’imagination.
- […] Si fortune s’en mocque, et s’on ne peut avoirNy honneur, ny crédit, non plus que si nos peinesEstoient fables du peuple inutiles et vaines. — (Mathurin Régnier, Satires, 1608, Satire IV : La Poésie toujours pauvre : À M. Motin)
- Et si l’enfer est fable au centre de la terre, Il est vrai dans mon sein. — (François de Malherbe, V, 21)
- Après y avoir bien pensé, il m’a semblé que cela sent extrêmement sa fable et qu’il n'est pas possible qu’il y ait au monde un homme si petit ni si galant. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 28)
- En une saison où l’histoire est si brouillée, j'ai cru que je vous pouvais envoyer des fables, et qu’en un lieu où vous ne songez qu’à vous délasser l’esprit, vous pourriez accorder à l’entretien d’Amadis quelques-unes de ces heures que vous donnez aux gentilshommes de votre province. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 3)
- Tu ne trouveras plus ici, Alexandre, de fables ridicules à conter pour te vanter d’être le fils de Jupiter. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XIX, page 238)
- (Par extension) Fausseté ; mensonge ; chose controuvée.
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80 %; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, page 139)
- Cette aventure est vraie, ce n’est point une fable.
- Tu veux rendre, Asdrubal, par une pure fable, Le coupable innocent et l’innocent coupable. — (Jean de Mairet, Mort d’Asdrubal, II, 3)
- Sa mort est trop certaine et fut trop remarquablePour craindre un grand effort d’une si vaine fable. — (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, I, 2)
- [Pharnace] […] me troublant par des fables,Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables. — (Jean Racine, Mithridate, III, 4)
- (Religion) Récit ayant un caractère mythologique quelconque.
- Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;Il doit régner partout, et même dans la fable :De toute fiction l’adroite faussetéNe tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épitres, IX : Au Marquis de Seignelai)
- Le récit que fait Hérodote des premiers commencements de Cyrus a bien plus l’air d’une fable, que d’une histoire. — (Charles Rollin, Traité des Études, III, 2)
- Les fables sont l’histoire des temps grossiers. — (Voltaire, Mœurs, CXIX)
- Le pic tenait le premier rang dans les auspices ; son histoire, ou plutôt sa fable, mêlée à la mythologie des anciens héros du Latium, présente un être mystérieux et augural. — (Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, tome XIII, page 14, dans Pougens)
- (Antiquité, Religion) Récit relatif aux divinités du paganisme.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Les fables du paganisme, de l’antiquité païenne : Se prend, dans un sens collectif, pour toutes les fables de l’antiquité païenne.
- Les dieux, les divinités de la fable.
- Dictionnaire de la fable.
- (Poésie) En poésie épique et dramatique, la suite des faits qui forment une pièce, en tant qu’elle est un travail d’imagination. Sujet d’un poème épique, d’un poème dramatique, d’un roman.
- (Littérature) Apologue, récit en prose ou en vers dans lequel on exprime une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Petit récit qui cache une moralité sous le voile d’une fiction et dans lequel d’ordinaire les animaux sont les personnages.
- Les fables d’Ésope, de Phèdre, de La Fontaine.
- La fable du Loup et de l’Agneau.
- Le Chêne et le Roseau, fable.
- La moralité d’une fable.
- L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable ; l’âme, la moralité. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Aristote n’admet dans la fable que les animaux. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ;Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface, VI, 1)
- On doute que les fables d’Ésope, telles que nous les avons, soient toutes de lui, du moins pour l’expression ; on en attribue une grande partie à Planude, qui a écrit sa vie, et qui vivait dans le XIVe siècle. — (Charles Rollin, Histoire ancienne, tome II, page 626, dans Pougens)
- Dans la plupart de ses fables il [la Fontaine] est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être. — (Voltaire, Louis XIV, Écrivains)
-
injectable
- Que l’on peut injecter.
- À partir de 1850, une utilisation massive de la morphine contre la douleur, sous sa forme injectable sur les champs de bataille (guerre de Sécession aux États-Unis, guerre de Crimée en Russie, guerre austro-prussienne, guerre franco-allemande de 1870 en Europe…) notamment pour les amputations qu’elle rend supportables, va être à l’origine de la morphinomanie.
-
négligeable
- Qui peut être négligé.
- De nombreux jaunes, par exemple, qu'ils soient d'origine naturelle (flavoniques) ou artificielle (azoïques) présentent une fluorescence non négligeable. — (Éric Felder, Surfaces, tribologie et formage des matériaux, 2001, page 139)
- (Sciences) Se dit des petites quantités qui peuvent être négligées sans inconvénient, dont il est inutile de tenir compte.
- Gontran. — Je ne compte pas son vieux, n’est-ce pas ? Qu’est-ce que c’est qu’un vieux ? C’est une quantité négligeable. — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- Et moi, petit garçon taciturne, quantité négligeable, moi, je les méprisais dans mon cœur. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 187)
- Mais toujours, en moi, cette accusation : « Tu aurais pu l’aimer davantage. Souviens-toi du jour où, parce que tu croyais avoir tout ton temps, tu as négligé de la prendre. Quel prix le temps a conféré à ce négligeable moment. » — (Philippe Sollers, Une curieuse solitude, Seuil, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 85)
- 7 mai 1940 – […] c’est la guerre. Elle nous mange le cœur et la tête, et je me révolte d’être sans poids dans cette tempête, spectateur inutile et quantité négligeable, j’ai l’impression que la seule façon de participer à ces jours dont chaque goutte compte, c’est de tenir mon journal. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 12)
- (Mathématiques) Se dit d'un événement A d'un univers probabilisé (Ω,P) tel que P(A)=0.
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assignable
- Se dit d’un paramètre sur lequel on peut agir.
- Identifier une cause assignable
- Qui peut être assigné.
- Tout citoyen est assignable en justice.
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estimable
- Qui mérite d’être estimé.
- La vie laborieuse, active, toute estimable, toute positive, d'un conseiller d'État, d'un manufacturier de tissus de coton ou d'un banquier fort alerte pour les emprunts, est récompensée par des millions, et non par des sensations tendres. — (Stendhal, De l’amour, 1822, 1re préface de 1826)
- Note : Implique souvent l’idée d’un mérite médiocre et limité.
- Écrivain estimable.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.