Dictionnaire des rimes
Les rimes en : immense
Que signifie "immense" ?
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- Qui est sans borne ou sans mesure ; dont l’étendue ou la grandeur sont infinies. — Note : En ce sens, il se dit proprement de Dieu.
- Dieu est immense. — C’est un être immense.
- Qui est d’une très grande étendue.
- Nous parcourons la vaste plaine fertile des Doukkala, sans pierres et sans arbres, où s’étalent à perte de vue d’immenses champs de blé, d'orge, de maïs, de fèves et de pois chiches. — ([[w:Frédéric {Weisgerber|Frédéric {Weisgerber]], Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 153)
- Alors se dressait devant eux l’immense cône du Popocatepelt, d’une telle altitude que l’œil s’égarait dans les nuages en cherchant le sommet de la montagne. — (Jules Verne, Un drame au Mexique, J. Hetzel et Cie, 1905, page 364)
- Les communes rurales y sont bien rarement groupées; elles sont au contraire disséminées, sur l'immense et fécond plateau, en un éparpillement de fermes; […]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La neige en cristaux fins tombe en voltigeant comme une immense nuée de moustiques. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Qui est très considérable en son genre.
- […] ; il déplorait, dans son cœur, qu'un défaut de combinaison, ou qu'une vaine jalousie le privassent des immenses résultats qu'il était à la veille de recueillir. — (Emmanuel de Las Cases; Le Mémorial de Sainte-Hélène, nouvelle édition, tome 9, Paris : chez J. Barbezat, 1830, p. 193)
- Quelques instants après, la République était proclamée du haut du balcon, aux applaudissements d'un peuple immense, […]. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- On retrouve chez Abramow un héritage lisible de Guy Bourdin (1928-1991), immense photographe des années 1970, dont les cadrages acrobatiques, et les couleurs éclatantes, rendaient les mannequins à la fois ultrasexys et parfaitement puissantes. — (Jean-Éric Perrin, Angèle, pop féminisme, 2021)
- D’immenses désirs.
- Il a une immense érudition, un savoir immense.
- Une immense vanité.
- Une sottise immense.
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "immense".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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insistance
- Action d’insister.
- À noter l’insistance mise par Nadvi sur la supériorité et l'exclusivisme de l'islam vis-à-vis de toutes les autres religions et de tous les autres systèmes. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.130)
- Elle me regardait avec une telle insistance qu'un moment, je me suis demandé si j'avais une cochonnerie sur le nez. — (Gudule, La fille au chien noir, Éditions Hachette Livres, 1998 & 2004, chap. 3)
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circonstance
- Particularité qui accompagne et distingue un fait, une situation, etc.
- Apprécier les circonstances dans chaque cas particulier, tel est donc le rôle essentiel du chef. Du fait qu’il les connaît, qu’il les mesure, qu’il les exploite, il est vainqueur ; du fait qu’il les ignore, qu’il les juge mal, qu’il les néglige, il est vaincu. — (Charles de Gaulle, Le Fil de l’épée, éd. Union générale d’édition, coll. 10 18, 1962, partie De la Doctrine, chap. 1, p. 111)
- Le flot et le jusant courant au large, sans interruption, pendant 2 ou 3 heures après la haute ou basse mer sur la côte, circonstance dont il faut soigneusement tenir compte en franchissant les bancs. — (C. B. Matenas, Renseignements nautiques sur les côtes de France, d’Angleterre, d’Écosse, […], p.213, 1851)
- Jamais Président n’avait été inauguré dans des circonstances aussi dramatiques. Quatorze millions de sans-travail, et leur nombre augmentant chaque jour,... — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- C’est un garçon fort agréable que Bernard. Soigné, rasé de près, le teint clair, il s’exprime dans une langue choisie et ne fait usage de l’argot qu’en d’exceptionnelles circonstances. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Il est expliqué plus bas que le scandale n’est qu’un mot, qu’on fait naitre la chose selon les besoins et les circonstances et que le plus scandaleux n’est point que tel banquier couche, un beau jour à la Santé, mais que tant d’autres dorment paisibles dans leurs draps. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 173)
- (Au pluriel) Événement particulier ; occasion particulière.
- […], puis M. Goulden tira de l’armoire une bouteille de son vin de Metz, qu’il gardait pour les grandes circonstances, et nous soupâmes en quelque sorte comme deux camarades ; […]. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Dans les circonstances difficiles il ne faut pas dédaigner de faire appel, comme autrefois les Germains, aux conseils des femmes ; car elles ont une manière de concevoir les choses toute différente de la nôtre. — (Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau , Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e éd.))
- Une anecdote locale plutôt symbolique raconte que le coq du clocher de l'église de Saint-Vincent, dont la construction fut commencée en 1934, aurait disparu dans de bien mystérieuses circonstances, qu'on attribue à l’archevêque O’Leary. — (Juliette Marthe Champagne, De la Bretagne aux plaines de l'Ouest canadien: lettres d'un défricheur franco-albertain, Alexandre Mahé (1880-1968), CELAT/Presses de l'Université Laval, 2003, p. 201)
- (Grammaire) Rapports de temps, de lieu, de manière, de cause, etc., qui entourent l’action ou l’état exprimé par un verbe.
- Compléments de circonstance ou compléments circonstanciels.
- Conjoncture présente ; situation actuelle des choses.
- Tous ont successivement combattu pour ou contre les Jacobins, selon les temps & les circonstances. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- Entre les philosophes, dont l’habileté en affaires était devenue suspecte, et les praticiens, dont la routine venait d’être convaincue d’impuissance, M. Necker s’offrait comme un moyen terme: il était l’homme de la circonstance : il fut choisi. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
- Il n'y a pas de corporation ecclésiastique qui ait plus asservi aux circonstances ses doctrines et sa conduite que le haut clergé anglican. — (Ferdinand Goldschmidt, Histoire politique de Guillaume III, Paris : chez Adolphe Blondeau & au Comptoir des Imprimeurs-Unis, 1847, p. 21)
- Je savais bien que ces protestations ne servaient à rien et que, dans ces circonstances, en appeler au respect de la légalité devant ces brutes était ridicule […]. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
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tumescence
- Action par laquelle une chose s’enfle.
- (En particulier) (Médecine) Augmentation de volume du corps ou d’une de ses parties.
- Les femelles chimpanzés sollicitent activement les copulations, signalant leur réceptivité sexuelle grâce à leur tumescence génitale rouge, certaines femelles pouvant s'accoupler avec huit mâles différents en une heure. — (Clémentine Vignal dans La différence des sexes sous la direction de Nicolas Mathevon et Éliane Viennot, Belin, 2017, pages 65-66.)
- État d'un organe gonflé.
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thermoluminescence
- (Physique) Phénomène par lequel des matériaux transforment de l’énergie calorifique en lumière.
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équipollence
- Équivalence.
- (Logique) Équipollence de propositions : Propriété des propositions qui reviennent, qui équivalent l’une à l’autre.
- (Politique) Équipollence des normes : Principe juridique d'organisation d'un État selon lequel il n'y a pas de hiérarchie des normes en faveur d'un niveau de pouvoir sur un autre, comme c'est le cas en Belgique.
- (Mathématiques) Propriété de deux bipoints équipollents.
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clémence
- Vertu qui consiste à pardonner les offenses et à modérer les châtiments en parlant de ceux qui disposent de l’autorité souveraine et par extension, de toute personne ayant un certain pouvoir.
- Des actes de clémence.
- Implorer la clémence du juge.
- Traiter avec clémence.
- Il me semble que si Maripier Morin peut sortir du purgatoire après avoir admis elle-même qu’elle avait posé des gestes déplacés envers Safia Nolin, Caroline Néron devrait avoir droit à la même clémence, non ? — (Sophie Durocher, « Maripier Morin et Caroline Néron », Le journal de Québec, 14 décembre 2020)
- Douceur, modération.
- La clémence de la température : La douceur de la température.
- Les Parisiens profitaient de la clémence relative de la température pour se rendre au Bois. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, 1911, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 1, page 932)
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pubescence
- (Botanique) État d’une surface pubescente.
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photoluminescence
- Luminescence provoquée par l'absorption de photons.
- Spectroscopie pour analyser des matériaux semi-conducteurs ou isolants qui, après excitation, émettent des photons.
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évidence
- Chose immédiatement perceptible.
- Puis brochant sur le tout vient l’héréticité de Dante démontrée, mais démontrée contre l’évidence. — (La divine comédie de Dante Alighieri, Le Paradis, t.1, traduction nouvelle en vers français par Hippolyte Topin, 1862, page 43)
- Dieu ne se manifeste pas aux hommes avec toute l'évidence qu'il pourrait faire. — (Pascal, Pensées, VIII, 556)
- […] c’est l’histoire du petit homme qui se baisse pour passer sous l’Arc de Triomphe : ici l’illogisme est accompagné d’une vanité également risible et rendue pleinement et instantanément sensible par l’évidence, qui nous apparaît immédiate et absolue. — (Lucien Fabre, Le Rire et les rieurs, Gallimard, Paris, 1929, page 228)
- (Sens figuré) (Par analogie) Chose immédiatement compréhensible.
- Si vous êtes venu uniquement pour expliquer des évidences comme celles-là, vous feriez tout aussi bien de repartir.
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pertinence
- Qualité de ce qui est pertinent.
- En cas de doute sur la pertinence de l'exorcisme, mieux vaut alors faire appel aux chérifs détenteurs d'une baraka reconnue pour sa puissance thérapeutique. — (Inversion sociale et pouvoir thérapeutique au Maroc, dans Convocations thérapeutiques du sacré, Karthala, 2002, page 256)
- Chacun de nous put acquérir pour une modique somme une K7 contant le reportage et vingt minutes de rush qu'il eut la gentillesse de rendre intelligentes, ce qui dut lui donner beaucoup de mal, car, honnêtement, nos déplacements rugbystiques n'ont jamais vraiment brillé ni par leur originalité, ni par la pertinence de nos pensées. — (Patrice Obert, Ovalie, une vie de rugby et d'amitié: Un très beau récit de vie, Publishroom, 2016)
- L'origine onomatopéique d'un lexème est une question diachronique, sans pertinence en tant que telle pour la sémantique de la parole : ainsi, il n'est pas fondamental pour nous de trancher parmi les nombreux cas qui peuvent faire débats (quid de gong, flaque, grogner, grommeler, siffler, claquer, vrombir... ?) — (Rudolf Mahrer, Phonographie: La représentation écrite de l’oral en français, éd. Walter de Gruyter, 2017, page 166)
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télémaintenance
- (Informatique) Maintenance d'une unité fonctionnelle, assurée par télécommunication directe entre cette unité et un centre spécialisé.
- Dès son troisième tableau de la série des métiers, « Maya Dubois, assistante de télémaintenance », il devait se consacrer à une profession nullement sinistrée ni ringarde, une profession au contraire emblématique de la politique de flux tendus qui avait orienté l’ensemble du redéploiement économique de l’Europe occidentale au tournant du troisième millénaire. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 117)
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malveillance
- Mauvaise volonté pour les hommes en général ou pour quelqu’un en particulier.
- En me voyant, le colonel parut un peu gêné, et je crus m’apercevoir qu’il baissait la voix pour m’adresser la parole en français. Autour de nous, on chuchotait : « Frantzose… Frantzose… » Je sentais de la malveillance dans tous les yeux. — (Alphonse Daudet, L’empereur aveugle, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, pages 233-234)
- Pas la moindre festivité non plus, le 14 Juillet, à VIRIAT (Ain). Mais il ne faut pas y voir la moindre malveillance à l'égard de la République. On a l'habitude, ici, de célébrer le 14 Juillet... le 1er dimanche d'août ! — (Pierre Bonte, Bonjour la France **, Éditions De Borée, 2000 & 2013)
- Tandis que les deux textes des commissaires-ouvriers ménageaient la susceptibilité des marchands-fabricants afin de les amener à négocier, […], Dodieu transpose aux relations industrielles le style politique paranoïde des clubistes, suggérant une malveillance omniprésente autour des ouvriers « que l'incivisme dépourvoit de travail ». — (Alain Cottereau, « La désincorporation des métiers et leur transformation en publics intermédiaires : Lyon et Elbeuf, 1790-1815 », dans La France, malade du corporatisme?: XVIIIe-XXe siècles, sous la direction de Steven L. Kaplan et Philippe Minard, Paris : chez Belin, 2004, page 122)
- Acte criminel ayant pour objectif de nuire à autrui.
- La protection contre la malveillance, et ses formes extrêmes, le sabotage et les actes de terrorisme, a pris depuis quelques années une importance accrue, avec la montée des risques terroristes dans le monde. — (Georges Sapy, Introduction à l'ingénierie des installations nucléaires, EDP Sciences, 2012, page 64)
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malchance
- Mauvaise chance, suite de mésaventures, revers dus à un hasard malheureux.
- Quelle ne fut pas notre malchance: le générateur de notre poste, qui est escamotable, […], lorsqu'il n'est pas nécessaire de recharger les accumulateurs, se coinça sur son rail de sortie: […]. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Quelle malchance persistante! — C’est une malchance d’être arrivé ce jour-là.
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défense
- Action de défendre, de se défendre.
- Pourquoi porter des chapeaux et des vêtements, quand la pigmentation de la peau est la meilleure défense contre le soleil des tropiques […]? — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Et l’avarice, considérée comme un péché par l’Église catholique, est devenue le signe d’une défense intelligente contre la surconsommation. — (Alain Rey, Les radins savent gérer leur argent, dans 60 millions de consommateurs, hors-série n° 151, octobre-novembre 2010)
- S’armer pour la commune défense, pour sa propre défense.
- Être dans le cas de légitime défense.
- (Militaire) Action ou manière de défendre une place, un poste, etc., de s’y défendre.
- Belgrade est une ville ouverte, car son ancienne forteresse turque ne peut pas être considérée comme un ouvrage de défense moderne. — (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
- La ville avait la réputation d’être imprenable ; son château s’élevait à l’est et la ceinture de murailles qui entourait la cité venait s’y attacher; des portes, des bastions, des fossés formaient un respectable appareil de défense. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
- Nos grandes places de guerre, Strasbourg et Metz, les véritables boulevards de notre défense, n'avaient été ni armées, ni approvisionnées. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 124)
- Après le « mur murant » de 1786, les fortifications de 1840 ont été démolies pierre par pierre, et la terre de leurs glacis à servi à combler les fossés de défense dont on l'avait tirée. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 243)
- Faire une belle défense, résister longtemps à quelque proposition, à quelque sollicitation, etc.
- (Politique) Gestion de l’armée et de la marine.
- Le ministère de la Défense.
- Dépenses de défense.
- (Au pluriel) Fortifications, ce qui sert à garantir, à couvrir une place.
- Les bases des tours visigothes sont carrées ou ont été grossièrement arrondies pour recevoir les défenses du Ve siècle. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Démolir les défenses d’une place.
- (Eaux et forêts) Ce bois est en défense: Il est en tel état de force qu’on n’a plus besoin d’empêcher les bestiaux d’y aller.
- (Droit) Action de défendre quelqu’un contre une accusation soit en justice, soit dans les rapports sociaux.
- La défense de sa cause.
- Prendre la défense de l’accusé.
- Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
- On ne voulut point écouter ma défense.
- (Droit) Ce qu’on répond, par écrit et par ministère d’avoué, à la demande de sa partie.
- Donner, fournir, faire signifier ses défenses.
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obsolescence
- Désuétude ; vieillissement.
- Au « régime normal » de la fiscalité anglaise, correspond, aux États-Unis, « l’amortissement pour dépréciation », mais entendu d’une façon plus large en ce sens qu’il couvre la dépréciation physique et l’obsolescence. — (Statistiques & études financières, n° 1–12, Imprimerie nationale, Paris, 1949, page 234)
- Cette tendance à l’obsolescence est maximale chez nous en matière de vêtements, surtout féminins mais aussi masculins, et en matière d'automobiles de tourisme ou de ville. — (Annales de l’Institut de philosophie, Éditions de l’Université de Bruxelles, 1982, page 114)
- Les mutants, cette minorité créatrice source de toutes les grandes aventures humaines, méritent une attention particulière. Mais celle-ci ne saurait toutefois conduire à oublier les autres, menacés par une inertie qui risque de les condamner à l’obsolescence à quarante ans, mi-temps de leur vie active. — (Silvère Seurat, « La Coévolution créatrice », dans la Revue des deux Mondes, juillet-août 1988, p. 120)
- À l’obsolescence technique s’adjoint donc une obsolescence psychologique : un téléphone de deux ans est ringard, un vêtement de six mois est démodé, un écran plat est déjà bien triste face à une télévision 3D. — (Christophe Sempels & Jonas Hoffmann, Les Business models du futur : créer de la valeur dans un monde aux ressources limitées, Pearson Education France, 2012, p. 120)
- Formé sur le participe présent du latin obsolescere, le substantif obsolescence et son dérivé adjectival obsolescent sont des néologismes créés d’après l’anglais. Ils désignent tout ce qui est tombé en désuétude. Leur emprunt s’explique par le fait que l’adjectif obsolète, ayant le même sens et venu lui aussi de l’anglais d’après le latin obsoletus, a un champ d’application sémantique limité. Terme littéraire et vieilli, il se dit, non exclusivement mais surtout, de ce qui se rapporte à la langue, au vocabulaire, à la grammaire. Est obsolète ce qui est dépassé, suranné, désuet, vieillot, bref, ce qui ne fait plus partie des normes actuelles du langage.Dans la langue usuelle, obsolescence, ayant une aire sémantique plus large, offre l’avantage de se dire de tout ce qui n’a plus cours, de ce qui est périmé, aussi bien en matière de langage (notions frappées d’obsolescence) que de toute activité humaine (obsolescence d’un produit, d’une machine, d’un équipement, d’une pratique, d’une technique).Dans la langue spécialisée, obsolescence fait partie du vocabulaire de l’économie. Le Trésor de la langue française lui assigne un sens restreint : « Diminution de la valeur d’usage d’un bien de production due non à l’usure matérielle, mais au progrès technique ou à l’apparition de produits nouveaux. » Aujourd’hui, le sens d’obsolescence s’est élargi; il en est venu à s’étendre au cas de l’usure matérielle d’un bien. — (« obsolescence / obsolescent, ente / obsolète », Juridictionnaire, Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton & Bureau de la traduction du Gouvernement du Canada, 2015)
- (Médecine) Sorte d’atrophie avec induration ; racornissement.
- Mais il y a plus : lorsque la tuberculisation pulmonaire passe à guérison, l’on rencontre en général les tubercules à l’état d’obsolescence, enveloppés d’une espèce de capsule qui les isole des parties environnantes : c’est un tissu noir induré […] — (Bulletin de l’Académie royale de médecine de Belgique, vol. 7, 1864, page 240)
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pestilence
- (Désuet) Peste répandue dans un pays.
- (Vieilli) Corruption de l’air.
- […] tandis qu’Aix a toute les apparence d’une ville seigneuriale éloignée de ces remous, de ces agglomérations qui engendrent la pestilence. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Ce qui est funeste ou pernicieux.
- Cette pestilence des pestilences, le nationalisme, a empoisonné la fleur de notre culture européenne. — (Stefan Zweig, Le Monde d’hier. Souvenirs d’un Européen, 1934–1942)
- Puisqu’il faut tout avouer, je descendrai en moi jusqu’au tréfonds, j’en remuerai la lie et j’en étalerai la pestilence. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 48)
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compense
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de compenser.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de compenser.
- Ce que l’esprit irlandais perd à se déceltiser, la culture anglaise ne le compense point. — (Joseph Aulneau, Charles Seignobos, Les aspirations autonomistes en Europe, 1913, page 185)
- Première personne du singulier du subjonctif présent de compenser.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de compenser.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de compenser.
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opulence
- Abondance de biens, richesse dont on fait étalage.
- Elle vit l’opulence & les richesses succéder à l’aisance ; & son père, avant tout cela, avoit connu le mésaise & presque la pauvreté. — (La mésalliance, dans les Contes moraux dans le goût de ceux de M. Marmontel, recueillis de divers auteurs, publiés par Melle Uncy, Amsterdam & Paris : chez Vincent, 1763, vol.2, p.399)
- Ses concitoyens le regardaient comme un homme d’une grande opulence. Il possédait cinquante feddans de bonne terre; cinq gamousses, dix bœufs mugissaient dans ses étables. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- (Sens figuré) Ampleur, développement abondant.
- L’opulence des formes dans les tableaux de Rubens, de Jordaens.
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luminescence
- Émission de lumière par un corps non chauffé.
- On admet que cette luminescence visible résulte de plusieurs phénomènes. — (Jo Perez, Matériaux non cristallins et science du désordre, 2001)
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défiance
- Sentiment de celui qui se défie de quelqu’un, de quelque chose, ou de lui-même.
- Las enfin de voir mes instances inutiles, je fis servir ; alors ils se décidèrent à accoster, bientôt même ils montèrent à bord sans défiance. — (Voyage de Dumont d’Urville autour du Monde, raconté par lui-même)
- Depuis le commencement de 1820, Cadiz est, aux yeux du gouvernement d’Espagne, en état de suspicion et de défiance. — (Anonyme, Espagne. - Cadiz et Gibraltar, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- L'université de Paris a provoqué souvent les défiances de Rome. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- Pour sonder son frère, Aristide, qui n’osait paraître inquiet ouvertement, se contenta de lui demander :— As-tu lu mon article d’hier ? Qu’en penses-tu ?Eugène eut un léger mouvement d’épaules.— Vous êtes un niais, mon frère, répondit-il simplement.— Alors, s’écria le journaliste en pâlissant, tu donnes raison à Vuillet, tu crois au triomphe de Vuillet.— Moi !… Vuillet…Il allait certainement ajouter : « Vuillet est un niais comme toi. » Mais en apercevant la face grimaçante de son frère qui se tendait anxieusement vers lui, il parut pris d’une subite défiance. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99-100)
- Les bourgeois d’une place eussent-ils voulu capituler, que la garnison se gardait contre eux et leur interdisait l’accès des tours et des courtines. C’est un système de défiance adopté envers et contre tous. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Proverbial) Défiance est mère de sûreté, pour éviter d’être trompé, il faut ne pas donner légèrement sa confiance.
- (Désuet) Défi, action de défier.
- On annonça qu’un héraut du comte de Ravenstein venait d’entrer dans la cour du château, apportant les défiances de son maître. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Dans un geste de défiance envers Donald Trump, engagé dans une lutte sans merci pour faire annuler sa défaite électorale, le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a félicité Joe Biden et Kamala Harris pour leur victoire électorale et a demandé aux républicains de cesser leurs manœuvres pour tenter de renverser le résultat du scrutin. — (Normand Lester, McConnell se rend. Fin de la sédition Trumpienne?, Le journal de Québec, 16 décembre 2020)
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présence
- Existence d’une personne dans un lieu donné.
- Nous nous étions abstenus de faire du feu dans la crainte que la fumée ne révélât notre présence, mais voyant que nous étions découverts, nous fîmes la cuisine. — (Voyage au pays des Mormons relation, géographie, histoire naturelle, histoire, théologie mœurs et coutumes, par Jules Remy, Éditions E. Dentu, 1860, p. 93)
- Grande donc fut sa surprise lorsque, […], il se vit appréhender vigoureusement par deux douaniers qui s’étaient dissimulés dans l’intérieur du taillis et dont il n’avait naturellement pu soupçonner la présence. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Si l'on signale, en 350, la présence à Metz d'un évêque du nom de Siméon, qui aurait été un juif converti, cela ne signifie pas qu'il y ait déjà eu des juifs dans cette ville. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- J'avais pu constater, parmi cette cinquantaine de squales presque noirs, la présence d'un énorme requin blanc sale. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Sens figuré) — Elle était désormais indispensable. Elle seule emplissait la maison de sa discrète présence. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Qu’ai-je besoin de demander aux choses d’autres jouissances que celle de leur présence, c’est-à-dire leur beauté et leur parfum ? — (Octave Mirbeau, Ma chaumière, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- (Droit) Existence d’une personne au lieu de son domicile.
- (En particulier) (En matière de prescription) Résidence habituelle d’une personne dans le ressort d’une cour d’appel.
- Manifestation ou sentiment de la présence de quelqu'un ou de quelque chose.
- Un léger souffle l'avertissait de ces présences. Geisha le comparait à ces vagues vents coulis traversant certaines pièces bien closes sans qu'on puisse découvrir d'où ils viennent. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 53)
- (Spécialement) (Religion) Ubiquité de Dieu.
- Dieu remplit l’univers de sa présence. — Se mettre, se tenir en la présence de Dieu.
- (Sens figuré) Ce qui semble nous accompagner, en parlant des choses.
- La présence de la mort. - Montrer du sang-froid en présence du danger.
- (En particulier) (Chimie, Médecine) Existence dans un corps d’une substance que l’on découvre par l’examen ou l’analyse.
- Les arômes contribuent à rendre le produit agréable au palais, ce qui dépend essentiellement de la présence de produits laitiers ou de la matière édulcorante dans la formule. — (Germain Ménard et al., « La Biscuiterie industrielle », dans Armand Boudreau & Germain Ménard (coordonnateurs), Le Blé: éléments fondamentaux et transformation, Presses de l’Université Laval, Québec (QC), 1992, page 305)
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convalescence
- État d’une personne qui relève de maladie et qui revient à la santé.
- Pendant la convalescence qui suivit une longue maladie, le médecin ordonna à Pompée de manger une grive ; mais ce volatile était alors fort rare. — (« Sobriété » , dans le Petit dictionnaire historique et chronologique d'éducation, Paris : chez Ledentu, 1819, p. 507)
- La convalescence du petit enfant se faisait bien. Le 20 février, il sortit pour la première fois, après quarante jours de maladie. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Depuis ce moment, je fus traité avec un intérêt et des attentions infinis; j'eus cependant beaucoup de peine à me rétablir, et l'on dut me transporter à une annexe de l’hospice, dans l'intérieur de l'île, au quartier de Flic-en—Flac, pour y achever ma longue convalescence. — (Joseph de Villèle, Mémoires et correspondance, vol. 1, Paris : chez Perrin, 1888, p. 104)
- […] ils s'étaient connus et aimés sur la Côte d'Azur, un printemps que Jacques, malade, était venu à Nice, en congé de convalescence. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Quand le malade ne succombe pas, la convalescence est ordinairement longue. […]. L'albuminurie peut continuer pendant des mois. — (Charles-Albert Vibert, Précis de toxicologie clinique et médico-légale, Paris, Baillière, 1907, page 225)
- (Médecine) (Par métonymie) Période de transition comprise entre la fin d’une maladie et la complète rémission.
- (Sens figuré) (Par analogie) Période de transition comprise entre la fin de troubles (politiques, sociaux, économiques, etc.) et le retour complet à la situation normale.
- Dans cette région de l’Afrique des Grands Lacs, encore en convalescence des guerres meurtrières en République démocratique du Congo, du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 et des violences des mouvements politico-militaires, M. Museveni a pris part à la plupart des conflits, tout en préservant une certaine stabilité dans son pays, où il a militairement écrasé les rébellions. — (Joan Tilouine, « Réélu président, Museveni veut éviter une contestation en Ouganda », dans Le Monde, 19 janvier 2021)
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alcalescence
- Effet produit par les alcalis.
- Hervas savait que dans les hautes latitudes, dans le voisinage du pôle, le sang, faute d’une chaleur suffisante, était exposé à une alcalescence qui ne pouvait être arrêtée que par l’usage intérieur des acides. — (Jean Potocki, Manuscrit trouvé à Saragosse, Histoire du terrible pèlerin Hervas et de son père, l’omniscient impie, 1804-1810)
- État des alcalescents.
- Mouvement par lequel une substance devient alcaline.
- (Médecine) (Désuet) Putréfaction, fermentation alcaline.
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engeance
- (Vieilli) Race ou espèce animale, en particulier des espèces de volatiles.
- Ces canes, ces poules sont d’une belle engeance. — (Olivier de Serres, cité par Littré)
- (XVIe siècle) Progéniture ; enfants ; descendance.
- S’il y a quelque loi vraiment naturelle, […] après le soin que chaque animal a de sa conservation, et de fuir ce qui nuit, l’affection que l’engendrant porte à son engeance, tient le second lieu en ce rang. — (Montaigne, Essais, II, 8, 1595)
- Yohanân le Plongeur vociférait à l’adresse de l’efflanqué : « Engeance de vipère ! Sale porc ! » — (Éric-Emmanuel Schmitt, L’Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000. Prologue)
- Le ministre de l’Intérieur alors en fonction, Brice Hortefeux, intervint néanmoins pour dire qu’il était prêt à changer le Code de la nationalité pour pouvoir déchoir un tel homme, et tous ceux de son engeance, de la citoyenneté française. — (Raphaël Liogier, Le mythe de l’islamisation, page 189, 2012, ISBN 9782021078848)
- (Par extension) Ensemble d’hommes ; catégorie ou sorte d’hommes.
- Platon ne veut pas qu’on se marie avant les trente ans : mais il a raison de se moquer de ceux qui font les œuvres de mariage après cinquante-cinq ans : et condamne leur engeance indigne d’aliment et de vie. — (Montaigne, Essais, II, 8, 1595)
- Catégorie de personnes jugées dignes de mépris ou détestables.
- Il paraît que voici un homme d’esprit qui nous arrive de Naples, et je n’aime pas cette engeance. — (Stendhal, La Chartreuse de Parme, 1838)
- […] ; voilà le cardinal de Noailles et l’engeance quenelliste écrasés sous les pieds du plus grand pontife qui ait paru sur la chaire de Rome. — (Abbé Wladimir Guettée, Histoire de l’Église de France, t. 11, Paris, Jules Renouard & Cie, 1856, p. 279)
- Les comtes souverains de la Marche étaient le type de cette engeance oligarchique dont le génie unitaire de Louis XI, de Richelieu et de la Révolution ont purgé le sol national. — (Hippolyte Castille, Le Prince de Talleyrand, 1857)
- — Malédiction ! s’écria Smytchkov. Ô engeance perfide des hommes ! — (Anton Tchekhov, Le roman d’une contrebasse, 1886, traduction Anne Coldefy-Faucard, Librio 698, 2004, E.J.L.)
- Et combien appartiennentÀ cette triste engeanceÀ ce troupeau de hyènes.— (Renaud Séchan, Rouge sang, 2006)
- (Sens figuré) Ensemble de choses que l’on méprise.
- J’inventais même des phrases à l’interrogatif pour aller avec. Mais il y a longtemps que j’ai rendu la liberté à toute cette engeance. — (Samuel Beckett, Mercier et Camier, 1946. p. 147)
- Catégorie d’animaux que l’on méprise ou dont on se méfie.
- Un sursaut interrompit sa songerie. Elle jeta un cri :— Engeance !Devant elle, à dix pas, un écureuil traversait la route, tranquillement. C’était signe de male-mort ; elle en eut l’haleine coupée. Elle passa vite et se retourna pour regarder la bête qui bondissait maintenant avec une agilité diabolique. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
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déliquescence
- (Chimie) Propriété qu’ont certains corps solides d’absorber l’humidité de l’air et de passer ensuite à l’état liquide ou semi-liquide.
- État d’un corps ainsi pénétré par l’humidité.
- Un sel qui tombe en déliquescence.
- (Sens figuré) État de décadence avancée.
- A ces dévergondages, à ces déliquescences, à ces dépravations, il y a de douloureuses conséquences. […] ; une partie de la jeunesse aurait été atteinte en sa constitution physique, aux sources mêmes de la vie. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Au Ve siècle, l'empire romain, miné par les luttes intestines, tombe en déliquescence. Des invasions de peuples barbares désolent et bouleversent aussi bien Rome que les Gaules. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.