Dictionnaire des rimes
Les rimes en : immanence
Que signifie "immanence" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- (Philosophie) Le fait d’exister d’une manière immanente.
- Les panthéistes professent l’immanence de Dieu dans le monde. - Philosophie de l’immanence.
- L'autour est l'oiseau de l'immanence, une foudre horizontale, capable de sauts ascendants, de quasi-voltes en l'air, d'une promptitude magnifique. — (Alain Damasio, La Horde du Contrevent, 2004)
- Dans l’immanence pure de cet instant où je suis une fille de bientôt dix-neuf ans qui photographie le lieu qu'elle quitte, elle le sait, pour toujours. — (Annie Ernaux, Mémoire de fille, Folio, 2016)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "immanence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
-
subconscience
- (Psychologie) Conscience obscure, région de l’âme où s’accumulent les sensations qui ne touchent pas la conscience distincte.
- Par contre, à la limite entre conscience et inconscient se trouve la couche de la subconscience, qui est essentiellement affectivité et émotivité. Cette couche relationnelle constitue le centre de l’individualité. — (Gilbert Simondon, L’individuation à la lumière des notions de forme et d’information, page 248, 2005, Éditions Jérôme Millon)
- (Par extension) Ensemble des phénomènes subconscients.
-
luminescence
- Émission de lumière par un corps non chauffé.
- On admet que cette luminescence visible résulte de plusieurs phénomènes. — (Jo Perez, Matériaux non cristallins et science du désordre, 2001)
-
ambulance
- Véhicule spécialement adapté au transport sanitaire terrestre.
- (Désuet) Sorte d’hôpital militaire qui suit une armée, un corps d’armée ou une division pour en recueillir les malades et les blessés.
- L’ambulance peut être établie dans un bâtiment près du champ de bataille, ou sous une tente, ou même en pleine campagne, derrière les rangs de l’armée.
- Tantôt il battait la charge, et l’éclair de ses dents blanches passait dans un rire féroce ; ou bien ses yeux se mouillaient à quelque aubade musulmane, sa narine se gonflait, et dans l’odeur fade de l’ambulance, au milieu des fioles et des compresses, il revoyait les bois de Blidah chargés d’oranges et de petites Mauresques sortant du bain, masquées de blanc et parfumées de verveine. — (Alphonse Daudet, Le Turco de la Commune, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 127)
- Traînant les pieds, je me dirige vers le poste de secours du régiment qui m’expédiera vers l’ambulance divisionnaire. — (Pierre Mac Orlan, Les Poissons morts, Payot & Cie, Paris, 1917)
- Dans toutes les batailles de la Grande Guerre, l’armée russe manqua de munitions, ses ambulances manquèrent de médicaments. — (Victor Serge, Portrait de Staline, 1940)
- (Par extension) (Désuet) Établissement hospitalier temporaire, pour suppléer aux hôpitaux dans une épidémie, durant une guerre ou en cas d’accident.
- (Administration) Emploi d’un commis qui est obligé de se transporter sur des points divers.
- Il obtint une ambulance dans les Domaines.
-
imminence
- Qualité de ce qui est imminent.
- En outre, l'organisation de la famille française s'est achevée sous l'influence du droit canon et du droit romain qui revêtaient hier encore un aspect d'éternité et qui nous surprennent aujourd'hui par l'imminence de leur déclin. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l'amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- Il fallait cueillir sur ses lèvres les mots qu’elle s’arrachait dans un souffle et que leur mystère rendait troublants comme des oracles. Ses souvenirs, ses idées, ses soucis flottaient hors du temps, transformés en rêves irréels et poignants par sa voix puérile et l’imminence de sa mort. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 66)
- […], toutes deux dramatisées par le discours polémique qui tente de faire vivre l’imminence eschatologique à travers la prise de conscience d'une surgie de la Bête remplie d'ordure et d’impiété, […]. — (Denis Crouzet, Les guerriers de Dieu: la violence au temps des troubles de religion (vers 1525 - vers 1610), page 262, Champ Vallon, 2005)
-
inductance
- (Physique) (Électricité) Coefficient d’auto-induction ; il a pour unité dans le henry (H) dans le Système international.
- Des diodes de puissance au silicium de ce type connectées en opposition pour former un écrêteur symétrique, ont pu rendre de sécurité des circuits, contenant des inductances atteignant 330 mH, dans lesquelles circulaient des courants de 3,2 A efficaces sous des tensions allant jusqu’à 75 V efficaces. — (Annales des mines de Belgique/Annalen der mijnen van Belgie, Bruxelles : Administration des Mines, 1964, page 320.)
- La société américaine Boonton a réalisé un inductancemètre numérique destiné à la mesure des inductances dont la valeur est comprise entre 2 µH et 2 000 H. — (L’Onde électrique, volume 56, no 1 à 5, édité par Les Amis de la TSF, 1976, page 100.)
- Il existe des inductancemètres ou des « ponts RLC » (Résistance Inductance Capacité) mesurant des inductances ; à part pour satisfaire sa curiosité, le dépanneur n’aura pas besoin (en ce qui concerne les inductances) de tels appareils ; […]. — (Jean Boyer, Réparez vous-même vos appareils électroniques, Éditions Eyrolles, 2014, page 282.)
- (Électrotechnique) (Par métonymie) Tout composant électrique qui crée un flux d’induction magnétique quand un courant le traverse.
-
ramescence
- (Didactique) Disposition en forme de rameaux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
ingérence
- Action de s’ingérer.
- Cette mainmise sur la liberté d'autrui, cette ingérence dans ses pensées et ses actions l'étonnaient désagréablement... — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Mais à cause des évangélistes radicaux, l'influence du christianisme était maintenant perçue par les ultranationalistes hindous comme une ingérence étrangère et une menace pour la nature hindoue de leur pays. — (Serge Russo, L'Horloger de St Jean, Publibook, 2014, page 539)
-
chance
- (Absolument) Concours de circonstances jugé malheureux ou heureux quant à son influence sur le succès, la réalisation, la réussite ou l’échec d’une action ou d’un événement ; contexte jugé favorable ou non d’une action.
- […] puisque nul ne peut avec certitude se dire à tout jamais à l’abri des chances de la guerre. — (Henri Dunant, Un souvenir de Solférino, Jules-Guillaume Fick, 1862, page 113)
- C’était un si grand résultat que de se trouver dans ce Maraucourt, où elle avait tant de chances contre elle pour n’arriver jamais, qu’elle devait maintenant ne désespérer de rien. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Comme les mutations se produisent au hasard, la chance que deux mutations se retrouvent précisément dans la même région est comparable à celle d'obtenir un double six avec deux dés à cent faces. — (Siddhartha Mukherjee, L'Empereur de toutes les maladies : Une biographie du cancer, traduit de l'américain : Eric Favereau, Champs/Flammarion, 2013 & 2016)
- Chance favorable.
- Souhaiter bonne chance à quelqu’un.
- Courir la chance.
- Se mettre à couvert de toute chance.
- (Au pluriel) Probabilités chiffrées d’occurrences d’un événement.
- À partir de ce jour, le mouvement de Paris nous saisit, et nous fûmes entraînés dans ce tourbillon où les plus fortes têtes risquent de s’étourdir, où les cœurs les plus robustes ont mille chances pour une de faire naufrage. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 157)
- […], et chaque fois que, dans un lieu public, quelqu’un déclarait à haute voix, d’un ton assuré et confiant : « C’est forcé qu’ils y arrivent ! » il y avait dix chances contre une qu’il s’agit de vol aérien. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 6 de l’édition de 1921)
- Privé de tout accommodement, de ses fards, de ses sourires et de ses ruses, le vice a peu de chance de séduire la vertu la plus chancelante. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928 ; Préface de la 3e édition de 1929)
- La personne qui achète un billet de loterie le lundi en vue d’un tirage le vendredi a deux fois plus de "chances" de mourir avant le tirage que de gagner le gros lot — (Jean Dion, Le Devoir, 18 février 1999)
- Une étude récente a démontré que les chances de valider son billet de train dès la première introduction dans le composteur sont de 1 sur 200 000 […]. — (Pascal Fioretto, Petit dictionnaire énervé de nos vies de cons, Paris : Éditions de l’Opportun, 2011)
- Possibilité subjective estimée de réalisation, de succès, de réussite.
- Et voilà qu’Eugène passait les soirées entières dans le salon jaune, écoutant religieusement ces grotesques que lui, Aristide, avait si impitoyablement raillés. Quand il sut, par les bavardages de la ville, que son frère donnait des poignées de main à Granoux et en recevait du marquis, il se demanda avec anxiété ce qu’il devait croire. Se serait-il trompé à ce point ? Les légitimistes ou les orléanistes auraient-ils quelque chance de succès ? — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
- Douce soirée où l’on pouvait encore croire — à la rigueur, le calcul des probabilités cédant à une chance inouïe — qu'il n'y aurait pas de morts pendant la guerre. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- J’avais dénoué cent fois ce sophisme, en montrant que le ressort des guerres n’était pas tant l’intérêt que l’honneur ; chose bien aisée à comprendre pour des hommes qui présentement risquaient tout, avec une faible chance de gagner, et de gagner fort peu. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 215)
- (Une chance) Occasion, contexte éphémère heureux, favorable ; opportunité.
- La tête en l’air, qui suit à Oxford quelques cours de botanique, se prépare à devenir pasteur quand une chance imprévue s’offre à elle : on lui propose de partir, au titre d’homme de compagnie du capitaine Robert Fitz-Roy, âgé de vingt-six ans et au caractère difficile, pour un très long voyage d’étude. — (Jean d’Ormesson, C’est une chose étrange à la fin que le monde, 2010, ISBN 978-2-221-12336-2)
-
indolence
- Disposition à éviter tout effort, toute peine.
- Appuyée sur le dos du siège et légèrement inclinée, la tête de ce brave père restait dans une pose dont l’indolence peignait un calme parfait, un doux épanouissement de joie. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le ciel trop doux, le soleil trop resplendissant, l’air où traînait comme un souffle de langueur, qui invitait à l’indolence et à la volupté très lente, […] — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- On aurait pu se croire dans un fumoir anglaisNous sirotions à deux un breuvage irlandaisQui donnait à chacun une diction pâteuseUne douce apathie, une indolence heureuse. — (François Morel, Fumoir anglais, 2006)
-
éloquence
- Don de la parole, talent de bien dire, d’émouvoir, de persuader, art d’entraîner.
- Ainsi l’éloquence, dans la bouche d’un Orateur vertueux, rend les hommes justes, & dans celle du méchant rend les autres comme lui. L’un fait le bonheur des peuples, l’autre est la peste des nations. — (J. Beauvais, L'art de bien parler et de bien écrire en français, Paris : chez Valade, 1773, page 33)
- L'éloquence n'est pas dans la quantité des choses dites, mais dans leur intensité. — (Antoine Albalat, L'art d'écrire enseigné en vingt leçons (sixième leçon), 1899)
- La bouche grasse, les pommettes rouges, les yeux injectés de bourgogne, Guillaume-Adolphe Porcellet célébra la grève, la sainte grève!… Avec une rare éloquence, il parla des exploiteurs de peuples, des affameurs de pauvres. — (Octave Mirbeau, Le gamin qui cueillait les ceps, dans La vache tachetée, 1918)
- Quand nous ne pouvons plus penser, nous nous sauvons par l’éloquence. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 153)
- Ce prologue le fatiguait, mais il ne pouvait l’écourter. L’éloquence fait partie de la fonction ; et il en avait trop complaisamment composé les périodes pour se priver de la satisfaction de s’entendre les phraser et de jouir de ces cadences étudiées. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- S’il a peu d’affinités avec l’impénétrable Robespierre que tous ces jeunes queutards traitent d’eunuque, il est fasciné en revanche par l’éloquence de l’avocat Danton qui n'a pas son pareil pour retourner un auditoire hostile. — (Alain Bouzy, La loi de la guillotine : La véritable histoire de la bande d'Orgères, Le Cherche-Midi, 2016, part. 4, chapitre 1)
- (Par extension) Qualité de ce qui produit ou peut produire sur l’auditeur ou le spectateur les mêmes effets, les mêmes impressions que l’éloquence.
- Les femmes ont un inimitable talent pour exprimer leurs sentiments sans employer de trop vives paroles ; leur éloquence est surtout dans l'accent, dans le geste, l’attitude et les regards. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Ce fut un mouvement respectueux plein de cette vive éloquence particulière au geste et qui surpasse celle des plus beaux discours. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Dans ce domaine, la maussade arithmétique vous a des éloquences qu’on ne saurait contredire. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le canon grondait en avant de nous, comme un orage lointain ; nous entendions cela depuis Toul ; ce n’était pour moi qu’une sorte d’éloquence. Nul parmi nous ne savait rien de la guerre ; […]. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 9)
-
complaisance
- Action de s’accommoder au sentiment, au goût de quelqu’un pour lui plaire.
- Comment l’amant prime-t-il sur le mari ? moins par la passion, le plus souvent, que par l’assiduité et la complaisance, en flattant la fantaisie. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, page 83)
- — Voulez-vous avoir la complaisance de m’indiquer un pharmacien ? dit-elle. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Sa voix monotone me narrait, avec une complaisance affreuse, la mort, dans le souterrain du palais du gouverneur, de plusieurs familles et d’une ribambelle d’enfants. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt : II, La Revue de Paris, 1920 ; Les Éditions G. Crès et Cie, Paris, 1922, p. 25)
- Sa froideur a, pour moi, tant d’attraits, qu’elle me brûle et me glace. J’ai beau savoir qu’au fond de ce regard, tout est calcul et complaisance, où qu’il m’entraîne, je le suivrai. — (Francis Carco, L’Amour vénal, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 16)
- Il était peu habituel que ces étreintes s’accomplissent dans le recueillement, elles étaient presque toujours un spectacle pour un ou deux gamins qui attendaient leur tour de la complaisance de la victime. — (Marcel Aymé, La Jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 124.)
- Ayez cette complaisance-là pour lui.
- Avoir de grandes complaisances pour quelqu’un.
- Indulgence excessive.
- Véronique Nahoum-Grappe, qu’on ne peut soupçonner de complaisance envers les hommes et qui a fort bien dénoncé les violences des miliciens serbes avinés en Bosnie, lors des viols de guerre, a aussi évoqué « le violeur enivré (qui) s’endort avant de commettre son crime ». — (Le Papier de Verre, bulletin de l’URSA (Unité pour la recherche et les soins en alcoologie), Centre hospitalier des Quatre-Villes, Saint-Cloud, n° 54, janvier 2020, page 3)
- Plaisir, satisfaction, en parlant des personnes qu’on estime, qu’on aime, des choses dans lesquelles on se complaît.
- La reine le regarda dès lors avec une complaisance qui pouvait devenir dangereuse pour elle, pour le roi son auguste époux, pour Zadig et pour le royaume. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, IV. L'envieux, 1748)
- Parfois, quand tous ces grotesques tapaient à bras raccourcis sur la République, on voyait ses yeux rire sans que ses lèvres perdissent leur moue d’homme grave. Sa façon recueillie d’écouter, sa complaisance inaltérable lui avaient concilié toutes les sympathies. On le jugeait nul, mais bon enfant. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 97)
- Libre dès lors de tout souci, il s’examina dans la glace avec une certaine complaisance. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Elle s’imagine déjà veuve, non sans une certaine complaisance. — (San Antonio, Réflexions définitives sur l’au-delà , S-A 9 , Fleuve noir, 2000)
- Regarder avec complaisance, avec un œil de complaisance.
-
avance
- Fait d’avancer.
- L’avance rapide d’un magnétophone.
- Ce qu’on a mis en avant.
- Partie de bâtiment qui anticipe sur une rue, sur une cour, et qui sort de l’alignement du reste du bâtiment.
- L’agent voyer fera abattre cette avance.
- Espace de chemin qu’on a devant quelqu’un.
- Il a tant de lieues, tant de journées d’avance sur nous.
- Il court mieux que lui, il lui donnera dix pas d’avance sur cent.
- Prendre de l’avance.
- Ce qui se trouve déjà fait dans une affaire, dans un ouvrage.
- C’est une grande avance, quand on veut composer un livre, que d’avoir des matériaux préparés.
- Si vous avez les mémoires qu’il vous faut pour écrire cette histoire, c’est autant d’avance.
- Sommes que l’on prête, d’un paiement anticipé, d’un déboursé que l’on fait pour quelqu’un.
- Faire une avance de mille francs.
- Il a fait pour eux des avances considérables.
- C’est moi qui ai fait toutes les avances, tous les frais de cette entreprise.
- Fournir une somme à titre d’avance.
- Être en avance, Avoir fait une avance de quelque somme.
- Je suis avec eux en avance de deux mille francs.
- (Vieilli) (Économie) Somme que l'on investit à court et moyen terme dans une activité économique.
- On a remarqué plus haut (note 2, page 13) que les avances primitives étoient d'environ cinq fois plus fortes que les avances annuelles : dans l'hypothèse actuelle où les avances annuelles sont de deux milliards, les avances primitives sont donc de dix milliards, …. — (François Quesnay, Analyse de la formule arithmétique du tableau économique de la distribution des dépenses annuelles d'une nation agricole, 1766)
- (Belgique) (Familier) (Surtout dans des locutions interrogatives ou négatives) Avantage, intérêt.
- Quelle avance de travailler dur toute sa vie ?
- Tu n'as pas d'avance à te brouiller avec tes parents.
- Il n'y a pas d'avance de le punir, il recommencera.
-
concupiscence
- Envie, inclination violente aux plaisirs qui sont interdits par les moralistes, surtout aux plaisirs sexuels.
- Elle est en ce moment dans le bois d’oliviers, et les gardes (vos gardes, Taxis) font calmer par elle leurs concupiscences pendant les intervalles de recherches. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Le mot de concupiscence charnelle, pareil à un lourd crapaud élastique, n’a de plein sens que si on l’applique aux familles poussées à même le sol. Les lourds repliements d’appétits sensuels, les énormes convoitises tapies des années durant, ne sont possibles qu’à la campagne, où les maisons sont encore des êtres qui s’observent, se haïssent, gémissent au même souffle d’air et se frôlent et se bousculent dans le travail de leurs bras occupés à remuer la terre. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 229)
- […] des messieurs, […], auscultaient des paumes les charmes de ces demoiselles servantes, impassibles mais souriantes. Il y avait aussi des femmes qui les expertisaient d'un doigt agile, les yeux endiamantés de concupiscence. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 81)
- Et chacun de me plaisanter ; ma jeunesse à son lever, mon parfum de fille fraîche, ma chair toute neuve en son premier éclat éveillaient chez les hommes de sournoises concupiscences, aiguisaient leur regard. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
- D’ailleurs M. le Doyen n’a peut-être pas tort quand il répète : Simon, ce n’est pas au démon de la concupiscence qu’il a affaire, mais à celui de l’ambition. Il ne regarde guère les filles. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 11)
- Pomme attirait souvent les regards, remarqua un jour le futur conservateur. Et c’étaient des regards sans équivoque, d’une franche concupiscence. — (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 107)
- Il préférait la musique classique et les chemisettes à carreaux mais, pour attirer les concupiscences, il devait avoir la tenue wesh-wesh, l'allure racaille, la casquette Nike, visière retournée en prime. — (Antoine Gouguel, Chifoumi !, Éditions du Frigo, 2011, page 77)
-
ordonnance
- Disposition des choses selon l’ordre, la convenance.
- […], le narrateur, momentanément interrompu, n’en avait pas moins continué son récit, comprenant cette nécessité dans laquelle se trouve un maître de maison de suivre des yeux l’ordonnance de la fête qu’il donne, afin que rien ne manque de ce qui peut la rendre agréable aux convives invités. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Galatée vérifiait de la main l'ordonnance de sa coiffure. — (Pierre Louÿs; Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Le portail encadré dans une ordonnance de colonnes ioniques est surmonté d'un fronton, […] — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- Depuis longtemps déjà j’étais soucieux de ma mise, attachant une importance presque maniaque à l’ordonnance de mon vêtement. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, réédition Folio, page 183)
- Elle vaqua, seule, à l’ordonnance du petit repas, demanda par téléphone du vin, du pain et de la glace à la brasserie voisine. — (Colette, Le toutounier, 1939)
- Maman quitta le petit salon, gagna sa chambre et en poussa le verrou selon un scénario immuable, dont j’étais résolu, ce soir-là, à rompre l’ordonnance : je n’irais pas, comme d’habitude, frapper à la porte et supplier : « Maman ouvre-moi ! » — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 163)
- Prescription, règlement fait par une ou plusieurs personnes qui ont droit et pouvoir de le faire.
- La Chambre ordonne les poursuites. […]. Mais la justice n'est pas cruelle aux panamistes : le juge d'instruction Franqueville rend une ordonnance de non-lieu en faveur de Jules Roche, d'Emmanuel Arène et de Thévenet ; la Chambre des mises en accusation met hors de cause Rouvier, Devès, Albert Grévy et Léon Renault. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 350)
- En 1539, François ier promulgua l'ordonnance de Villers-Cotterêts. — (Anne-Marie Beaudouin-Bégin, La langue affranchie, se raccommoder avec l’évolution linguistique, Québec, Éditions Somme toute, 2017, page 51)
- (Droit) Décision judiciaire qui soit tend à mettre fin précocement à la procédure, soit règle une question de procédure, soit présente un caractère urgent et provisoire.
- Ordonnance de référé.
- L’ordonnance de non-lieu ne peut être rendue, il y a un fait nouveau. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Le président de la section du contentieux, les présidents adjoints de cette section, les présidents de chambre, le président de la formation spécialisée et les autres conseillers d’État que le président de la section du contentieux désigne à cet effet peuvent, par ordonnance, régler les affaires dont la nature ne justifie pas l’intervention d’une formation collégiale. — (Code de justice administrative, art. L.122-1)
- Lorsque une question posée à titre préjudiciel est identique à une question sur laquelle la Cour a déjà statué, [...] la Cour peut à tout moment [...] décider de statuer par voie d’ordonnance motivée. — (Règlement de procédure de la Cour de justice de l’Union européenne, art. 99)
- (Droit, Histoire) Règlement et acte qui était fait par le roi pour l’exécution des lois ou pour des objets d’administration qui ne doivent pas être la matière d’une loi.
- En cas d'infraction aux lois réglementaires, les bénéficiers étaient condamnés par les archidiacres à aumôner de grosses sommes à la boete des pauvres, expression souvent employée dans les ordonnances des rois de France et les arrêts du parlement. — (Jacques-Paul Migne, Encyclopédie théologique, tome 6, 1855, page 559)
- Le Recueil authentique des anciennes ordonnances de Lorraine, par François de Neufchâteau (Nancy, C. S. Lamort. 1784. In-4°), mentionne, à la page 77, une ordonnance ducale du 27 octobre 1599, qui a dû être imprimée par Blaise Andréa. Elle porte défense aux papetiers de s'expatrier, et, à toutes personnes, d’exporter les drapeaux, frapouilles, drilles, etc. — (M. Beaupré, « Nouvelles recherches de bibliographie lorraine : 1550-1600 » dans les Mémoires de l'Académie de Stanislas, année 1853, Nancy : chez Grimblot & Veuve Brabois, 1854, note 1 page 285)
- […], certainement il sera puni comme banqueroutier frauduleux, parce qu'il y a dans son fait un divertissement véritable, et que par cette raison il se trouve littéralement compris dans l'art. 10 du tit. II de l’ordonnance de 1673. — (Philippe Antoine Merlin, Répertoire universel et raisonnée de jurisprudence, 1812, volume 5, page 74)
- Le pauvre n'est plus tout à fait l'image du Christ sur terre mais un profiteur sans vergogne et paresseux, dont la paresse est fortement combattue ; une ordonnance de 1351 de Jean II condamne les vagabonds qui refusent de poursuivre une activité salariée. — (Dominique Ancelet-Netter, La Dette, la dîme et le denier: Une analyse sémantique du vocabulaire économique et financier au Moyen Âge, Presses Univ. du Septentrion, 2010, page 82)
- (Législation) (France) Acte législatif pris par le gouvernement, sous habilitation du Parlement et ratifié par ce dernier.
- Depuis le début des années 2000, la législation par ordonnances contribue pour une part très importante à la production législative. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Attendu qu’ayant souverainement estimé que la communication commerciale et la publicité via un site Internet n’entraient pas dans le champ de l’activité principale de Mme X., architecte, la cour d’appel n’a pu qu’en déduire que celle-ci bénéficiait du droit de rétractation prévu par l’article L. 121-21 du code de la consommation, dans sa rédaction antérieure à celle issue de l’ordonnance n° 2016-301 du 14 mars 2016 ; que le moyen n’est pas fondé ;[1]
- Acte législatif du Comité français de libération nationale puis du Gouvernement provisoire de la République française (1943-1945).
-
survivance
- (Histoire) Droit ou faculté de succéder à une personne dans sa charge après sa mort.
- Il avait un gouvernement, et le roi lui en accorda la survivance pour son fils.
- Il fut reçu en survivance.
- Lettres, brevet de survivance.
- (Courant) Ce qui survit d’un passé révolu.
- Dans une région, n’existent pas uniquement des représentants de la flore caractéristique. D’anciens occupants ont pu laisser des survivances ; […]. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 77)
- (Littéraire) Maintien en vie.
- Tant que l’homme ne fut pas capable de produire plus que le strict nécessaire à sa survivance, les vainqueurs ne pouvaient que mettre en fuite et massacrer les vaincus, et s’emparer des aliments récoltés. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste)
- Pourquoi le floriste s’interdirait-il de songer au milieu qui règle la présence d’une infiltration atlantique ici et la survivance d’une station méditerranéenne là ? — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 150)
- Survie d'un peuple dans un contexte sociopolitique défavorable. → voir Survivance
- Pour une large part de l’élite cléricale, qui se chargeait de définir les conditions nécessaires à la survivance et à l'épanouissement de la nation canadienne-française, le paysan qui abandonnait sa terre et la campagne, pour émigrer dans les centres urbains, courait le risque de la déchéance personnelle, sur les plans moral et matériel et, du même coup, contribuait au tarissement des forces vives de la nation. — (Jean Hamelin (dir.), Histoire du Québec, Edisem, 1977, page 421)
- Dès le début du XXe siècle, cette menace se précise au point où on commence à parler de survivance. Cependant, et malgré tous les efforts, il est clair que les Canadiens français, dans les années 1920-1930, ont le sentiment d'avoir perdu du terrain, puisque les mouvements visent alors à refranciser; on parle de renaissance, de recouvrer la place qui est due au français, etc. — (Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l'Université de Montréal, 2020, page 84)
- Il a abandonné l’indépendance, pour se contenter de la survivance. — (Patrick Bellerose, Québec solidaire: Manon Massé cède sa place de chef parlementaire, Le Journal de Québec, 17 mai 2021)
-
malveillance
- Mauvaise volonté pour les hommes en général ou pour quelqu’un en particulier.
- En me voyant, le colonel parut un peu gêné, et je crus m’apercevoir qu’il baissait la voix pour m’adresser la parole en français. Autour de nous, on chuchotait : « Frantzose… Frantzose… » Je sentais de la malveillance dans tous les yeux. — (Alphonse Daudet, L’empereur aveugle, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, pages 233-234)
- Pas la moindre festivité non plus, le 14 Juillet, à VIRIAT (Ain). Mais il ne faut pas y voir la moindre malveillance à l'égard de la République. On a l'habitude, ici, de célébrer le 14 Juillet... le 1er dimanche d'août ! — (Pierre Bonte, Bonjour la France **, Éditions De Borée, 2000 & 2013)
- Tandis que les deux textes des commissaires-ouvriers ménageaient la susceptibilité des marchands-fabricants afin de les amener à négocier, […], Dodieu transpose aux relations industrielles le style politique paranoïde des clubistes, suggérant une malveillance omniprésente autour des ouvriers « que l'incivisme dépourvoit de travail ». — (Alain Cottereau, « La désincorporation des métiers et leur transformation en publics intermédiaires : Lyon et Elbeuf, 1790-1815 », dans La France, malade du corporatisme?: XVIIIe-XXe siècles, sous la direction de Steven L. Kaplan et Philippe Minard, Paris : chez Belin, 2004, page 122)
- Acte criminel ayant pour objectif de nuire à autrui.
- La protection contre la malveillance, et ses formes extrêmes, le sabotage et les actes de terrorisme, a pris depuis quelques années une importance accrue, avec la montée des risques terroristes dans le monde. — (Georges Sapy, Introduction à l'ingénierie des installations nucléaires, EDP Sciences, 2012, page 64)
-
médisance
- Action de médire, de dire du mal de quelqu'un ou de quelque chose qui est réel dans le but de lui nuire. Ne pas confondre avec calomnie qui est dire du mal, sans fondements, de quelqu'un dans le but de lui nuire.
- Si l’absinthe est amère, la médisance est douce, — surtout quand la médisance est de la belle et bonne calomnie. — (Alfred Delvau, Les Heures parisiennes, 1865)
- Il fuyait ces longs papotages où tout le monde, par la médisance savamment distillée, était habillé pour l'hiver. — (Georges-Patrick Gleize, La Vie en plus, Albin Michel, 2012)
- Aujourd’hui, vous suivez votre voie, sans vous occuper des médisances. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 14 décembre 2022, page 16)
- Si les patriciens du "livre d'Or" ne se réunissent plus sur le Broglio pour causer des affaires de l’État […], ils se rassemblent du moins dans les élégants cafés du voisinage pour y échanger entre eux ces mille bruits du monde, ces menus propos, ces grosses médisances et ces petites calomnies qui partent de tous les coins de Venise pour se rendre à la place Saint-Marc, d'où ils retournent se répandre par la ville, revus, corrigés et augmentés comme une seconde édition. — (Louis Énault, Alba, Librairie L. Hachette & Cie, 1860, p. 4)
- Propos désavantageux.
- Cette histoire est peut-être une médisance, mais elle a tous les caractères de la vraisemblance : nous la rapportons comme on nous l’a racontée. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Tout en ouvrant l’oreille aux médisances, la dévote fermait les yeux sur les coquetteries de ses hôtes soigneusement appareillés par le duc, […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- […] le marquis de Pezay, jouissait à ce titre de toute son amitié; il l’avait gagnée durant la querelle de M. Necker avec Turgot, en lançant contre ce dernier et ses amis, un déluge de plaisanteries, de petits vers, de médisances et de calomnies. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T. 2, 4, 1833)
- (Sens figuré) (Collectivement) Les gens médisants.
- Faire taire la médisance.
- La médisance ne l’a point épargné.
-
essence
- Ce qui fait qu’une chose est ce qu’elle est, ce qui constitue la nature d’une chose.
- Le bien physique et le mal physique, le bien moral et le mal moral ont donc évidemment leur origine dans les lois naturelles. Tout a son essence immuable, et les propriétés inséparables de son essence. D’autres lois auraient d’autres propriétés essentielles […] — (François Quesnay, Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société, 1765)
- « Nous ne connaissons rien, dit le baron de Bielfeld, nous ne connaissons rien de la nature ou de l’essence de Dieu ; — pour savoir ce qu’il est, il faut être Dieu même. » — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire, 1864)
- En France nous sommes traditionnels. […] C’est l’extérieur des institutions, et non leur essence, qui possède chez nous le privilège de l’inviolabilité. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l’amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- Il y a entre le ritualisme occidental et le mysticisme oriental une différence d’essence, une incompatibilité radicale que vingt siècles d’échanges et de compénétrations n’ont pas entamés. — (Jacques-Henry Bauchy, Histoire de la Forêt d’Orléans, 1985)
- À coup sûr, l’essence de la laïcité, mis à part la séparation de la religion et de l’État, est l’acceptation de la proposition selon laquelle il n’y a pas de finalité des formes, pas de possession exclusive de la vérité absolue et indivisible. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 159)
- (Botanique) Espèce apte à produire du bois.
- En cas d’attaques pathogènes, comme la maladie de la suie sur l’érable, si on a d’autres essences, elles vont supporter le choc. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 27 janvier 2023, page 3)
- Chaque tendeur paraît avoir une essence de prédilection pour ses hayettes. Ici, on me dit du « chêne ». Certains retiennent le charme […] — (Jacques Lambert, Campagnes et paysans des Ardennes : 1830-1914, 1988)
- L’autécologie des mélèzes est assez mal connue, tout du moins dans les zones où ils ont été et sont introduits comme essence de reboisement. — (Philippe Riou-Nivert, Le Mélèze, 2001, page 52)
- Plus précisément les écologistes accusent les essences résineuses de podzoliser les sols, […]. — (Maurice Bonneau, La forêt française métropolitaine à l'aube du XXIème siècle, 2006, page 290)
- (Sylviculture) (Par extension) Espèce dominante d’une forêt.
- Un bois d’essence de chêne.
- (Cosmétologie) Huile aromatique très subtile qu’on extrait de certaines substances.
- Essence de roses.
- Extrait concentré et épuré de certaines substances.
- L’essence de cannelle du commerce est loin d'être pure, mais on peut la purifier par une nouvelle distillation avec de l'eau que l'on sépare en grande partie par décantation, […]. — (C. Favrot, Traité élémentaire de Physique, Chimie, Toxicologie et Pharmacie, Paris : Béchet jeune & labé, 1841, vol.2, page 391)
- (Spécialement) (Peinture) (Par ellipse) Essence de térébenthine.
- Pour réchampir les moulures, on broie les couleurs à l'huile de noix et on détrempe à l’essence; on applique deux couches généralement plus foncées que le fond. — (Eugène Aucamus, Menuiserie serrurerie, plomberie, peinture et vitrerie, Paris : chez P. Vicq-Dunod & Cie, 1898, p. 297)
- (En particulier) (Automobile, Motocyclisme) Carburant pour automobiles, issu du pétrole raffiné, et généralement opposé au gazole.
- Notre hydravion chargé de 2,600 litres d’essence accusait un poids de 5,500 kilogrammes. — (Jean Mermoz, Mes Vols, p.61, Flammarion, 1937)
- […] de nombreuses unités blindées d'avant-garde étaient stoppées sur les routes, faute de combustible : […]. Les appels radio des tankistes réclamant de l’essence se faisaient entendre sans cesse. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.153-154)
- Est dénommé « essence » le mélange d'hydrocarbures d'origine minérale ou de synthèse, destiné notamment à l'alimentation des moteurs thermiques à allumage commandé, répondant aux spécifications suivantes : […] — (Claude Martin et Jean Pinchon, « Caractéristiques de l'essence », Arrêté du 28 décembre 1966, Journal officiel de la République française du 13 janvier 1967, page 575)
- Son œil s'attarde pourtant sur la jauge d’essence. Impitoyable, l’aiguille marque zéro. Par quel miracle, le réservoir où Mr. Smith a versé de ses mains, au moment du départ, soixante-dix litres de supercarburant, a-t-il pu se vider subitement ? — (Serge Dalens, La tache de vin, Éditions Fleurus, 2012, p 189)
- (Par métonymie) N’importe quel carburant pour une voiture.
- Le plus ennuyeux pour les agriculteurs fut sans aucun doute le défaut d’essence et de ficelle pour les lieuses. On voyait ressortir les anciens matériels mis au rebut comme les javeleuses et les batteuses à tripot. — (Gérard Giuliano, Jacques Lambert, Les Ardennais dans la tourmente : l’Occupation et la Libération, Terres ardennaises, Charleville-Mézières, 1994, page 81)
- (Philosophie) Par opposition à accident, ce qui constitue la nature permanente d’un être, indépendamment de ce qui lui arrive.
- La prudence et la politique sont, à vrai dire, une même habitude ou disposition d’esprit; mais elles n’ont pas la même nature ou la même essence. — (Aristote, La morale et la politique d’Aristote, traduites du grec par Jean-François Thurot, 1823, page 264)
-
insouciance
- État ou caractère de celui qui est insouciant.
- Rien ne pouvait être entrepris sous la domination incontestée de Richard, […], quoiqu’il tînt les rênes du gouvernement avec une sorte d’insouciance qui tendait tantôt à l’indulgence et tantôt au despotisme. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- On leur dénie l’un des droits les plus fondamentaux de l’enfance : le droit à l’insouciance. — (Richard Martineau, Laissons les enfants tranquilles!, Le Journal de Québec, 31 octobre 2021)
-
science
- Activité visant à connaître et expliquer le monde matériel hors de toute hypothèse religieuse.
- J’ai la passion de la philosophie et de la science qui vont cherchant l’inconnu du cœur de l’homme et le pourquoi des lois de la vie. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Parce que l’astronomie parvenait à calculer les tables de la lune, on a cru que le but de toute science était de prévoir avec exactitude l’avenir; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, p. 190)
- La science, c’est l’art de tenter de comprendre le monde. Là où la politique est l’obéissance aux lois, là où la religion est la soumission à la volonté du grand géant barbu imaginaire et invisible qui surveille tout, la science cherche sans a priori et pose de nouvelles questions. — (Bernard Werber, Demain les chats, Albin Michel, « Le Livre de poche », 2016, pages 159-160)
- Ensemble des connaissances acquises par l’étude ou la pratique.
- Il a beaucoup de science.
- Il a un grand fonds de science.
- Cet homme est un puits de science.
- (Par extension) Connaissance, savoir.
- L'imam Nawawi (mort en 676 du calendrier hégirien) a dit: Le fait d'expliquer le Coran sans science ainsi que le fait de parler sur le sens de ses versets pour celui qui n'en est pas capable sont des choses interdites. Il y a un consensus des savants sur cela. — (« Le fait de parler de la religion d'Allah sans science », www.hadithdujour.com)
- A travers ces versets clairs ordre a été donné au Prophète ainsi qu’à chaque individu de la Oumma de lire et d’apprendre toute science qui pourrait lui être profitable, ou profitable à autrui, dans sa religion ou dans sa vie d’ici-bas. — (« L’importance de la science en Islam », www.islamweb.net)
- Organisation de connaissances spécialisées par des moyens méthodiques et fondés sur l'expérience ou le raisonnement par l'établissement de principes (théories, lois, etc.).
- La chimie agricole est une science appelée à rendre d’immenses services aux cultivateurs. Elle a pour objet l’étude des terrains; […]. — (Pierre Joigneaux, La chimie du cultivateur, page 1, 1850)
- Enfin ne craignons pas de substituer à la science cabalistique ancienne, l’explication du monde par l’observation des phénomènes de la nature. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- […], mais comme j’écris ici un traité il est nécessaire que je mette le lecteur au courant des principes de la science phytosociologique. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 122)
- […] il faut inculquer à l’ouvrier un minimum préventif de doctrines antisocialistes, et, en un mot, organiser en face de la croisade vulgarisatrice de la science révolutionnaire, la croisade vulgarisatrice de la science chrétienne. — (Firmin Van den Bosch, À coté de sa mission sociale, la jeunesse catholique a une mission littéraire, dans La Belgique artistique et littéraire: une anthologie de langue française 1848-1914, page 582, Éditions Complexe, 1997)
- Pavlov ne s’est pas borné à abdiquer simplement la psychologie en tant que science. Il voyait naître en lui le sentiment d’hostilité irréconciliable envers cette « alliée de la physiologie » qui n’a pas fait ses preuves. — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953, page 78)
- L’astrologie judiciaire était alors en vogue. La haute raison du président de L’Alouette condamnait cette science frivole et chimérique. Il écrivit pour la discréditer et en démontrer le vide et la nullité. — (Abbé Prégnon, Histoire du pays et de la ville de Sedan : depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, Charleville : Auguste Pouillard, 1856, volume 3, page 351)
-
dispense
- Exemption, acte par lequel on dispense une personne de quelque chose.
- Dispense de tutelle.
- Dispense de bans.
- Dispense de résider.
- Demander, accorder dispense, une dispense, des dispenses.
- Ainsi les parties peuvent prévoir contractuellement une dispense de mise en demeure. — (Hubert Bitan, Droit des contrats informatiques et pratique expertale, 2007)
- (Par extension) Pièce qui constate l’exemption.
- Montrez-moi votre dispense.
- (Par analogie) Permission de faire une chose contraire à ce qui est prescrit.
- Dispense d’épouser une parente.
-
audience
- (Vieilli) Attention donnée à la personne qui parle.
- Pourrais-je avoir un moment d’audience ?
- Sa vanité de jeune homme l’avertissait bien, de temps à autre, que le silence continu dans lequel il se renfermait avec délice n’était pas fait pour augmenter sa réputation d’homme aimable ; mais il était si étonné, si transporté, qu’il n’avait pas le courage de donner une audience sérieuse au soin de sa gloire. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Réception où l’on admet quelqu’un dans le but de l’écouter.
- Nous eûmes dans la matinée une audience publique du vice-roi. […]. Il nous reçut poliment , accorda au capitaine la relâche , et aux passagers la permission de se promener en ville. Après l’audience nous fîmes des visites militaires et nous revîmes dîner à bord. — (Évariste de Parny, « Lettre à son frère, de Rio-Janéiro, septembre 1773 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, page 212)
- (Spécifiquement) (Diplomatie) Réception d'un ambassadeur par les autorités politiques du pays dans lequel il est en poste dans un but de courtoisie ou afin de soulever un point de politique étrangère. L'acceptation d'une audience par les autorités politiques donne lieu à la préparation d'un dossier d'audience en ambassade afin de préparer l'ambassadeur. Au terme de l'audience, un rapport est rédigé.
- (Droit) Séance d’un tribunal, d’une commission d’enquête, dans laquelle les juges écoutent les débats.
- Sera-t-il jugé en audience publique ou à huis clos ?
- L’audience est levée.
- (Vieilli) (Par extension) Ceux à qui on donne audience, ou qui assistent à une audience. On dira plutôt auditoire aujourd’hui, (note : Au Québec ce sens est resté)
- Toute l’audience en fut scandalisée, en fut émerveillée.
- Ensemble des personnes exposées à un média, considéré quantitativement.
- En cette fin de XIXe siècle, « L’Usine » tient sa ligne éditoriale et son business-model, mais n’a pas encore trouvé son audience. — (Thibaut de Jeagher, « L’Usine nouvelle a 120 ans », dans L'Usine nouvelle, n° 3266, 15 décembre 2011, page 8)
- L’audience d’une émission de radio ou de télévision.
- Nom de certains tribunaux d’Espagne.
- L’audience nationale est la plus haute instance pénale espagnole.
- (Vieilli) Administration qui résidait dans les colonies espagnoles ou, par extension, les provinces gouvernées par ces administrations.
- L’audience de Panama.
- Il fallut s’adresser à l’audience de Los Reyes.
-
insignifiance
- Qualité de ce qui est insignifiant.
- Parmi ces colosses de l’air et ces hauts personnages, il se sentait écrasé par la certitude de son insignifiance ; la vie était trop vaste pour lui, elle le dépassait de partout. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 147 de l’édition de 1921)
- Le jardin est si dépouillé que rien ne cache plus l’insignifiance de ce qui est, ici, concédé à l'agrément : les carcasses des charmilles, les bosquets maigres grelottent sous la pluie éternelle. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, éd. Grasset, 1932, chap. 20)
- Il est des moments, heureusement assez rares dans une vie, où le sort s’amuse à nous faire toucher du doigt l’insignifiance de notre condition. C’en était un. — (Antoine Bello, Roman américain, 2014)
- Si cette invitation partait d’une bonne intention, elle fut loin d’être décisive, sinon par son insignifiance. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
-
immanence
- (Philosophie) Le fait d’exister d’une manière immanente.
- Les panthéistes professent l’immanence de Dieu dans le monde. - Philosophie de l’immanence.
- L'autour est l'oiseau de l'immanence, une foudre horizontale, capable de sauts ascendants, de quasi-voltes en l'air, d'une promptitude magnifique. — (Alain Damasio, La Horde du Contrevent, 2004)
- Dans l’immanence pure de cet instant où je suis une fille de bientôt dix-neuf ans qui photographie le lieu qu'elle quitte, elle le sait, pour toujours. — (Annie Ernaux, Mémoire de fille, Folio, 2016)
-
ensemence
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe ensemencer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe ensemencer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe ensemencer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe ensemencer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe ensemencer.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.