Dictionnaire des rimes
Les rimes en : hardiesse
Que signifie "hardiesse" ?
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- (Psychologie) Sentiment ou qualité de celui ou de celle qui est hardi.
- Le petit Latournelle eut la hardiesse d’épouser cette fille arrivée à l’âge anti-matrimonial de trente-trois ans, et sut en avoir un fils. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Il y avait cependant autant de franche hardiesse dans le visage du chevalier que des traits humains en pouvaient exprimer […] — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Rare) Témérité ; insolence ; impudence.
- La princesse, choquée d’une telle hardiesse, faillit se trahir, mais elle réfléchit que, le petit sabotier croyant avoir affaire à sa pareille, sa prétention n’avait rien d’offensant […] — (Charles Deulin, Manneken-Pis)
- On peut dire que, depuis plus de trente ans, le pouvoir ecclésiastique a exploité le Concordat au profit de ses intérêts avec une hardiesse croissante. Il l’a audacieusement violé, il l’a violé sans discontinuité dans toutes celles de ses prescriptions qui proclament les droits du pouvoir civil. — (Discours d’Émile Combes à Auxerre, le 4 septembre 1904)
- Le gracieuse négligence, la hardiesse naïve de la Fontaine furent inappréciées par le grand roi ; mais le froid et correct Boileau donna à la poésie des préceptes tels que Louis les auraient donnés lui-même — (Théophile Lavallée, Histoire des Français depuis le temps des Gaulois jusqu'en 1830, Paris, Charpentier, 1858, 20e éd., t.3, chap.4, p.283)
- (Rare) Liberté.
- Si tu savais combien sont jolies ces Alexandrines, et avec quelle hardiesse elles s’habillent et se parent. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- Qualité d’un acte hardi.
- Note : En parlant des choses.
- La hardiesse de cette entreprise, de ce plan de campagne, de cette stratégie, de cette action étonne. Cette réponse est d’une grande hardiesse.
- Cette proposition est d’une telle hardiesse que… La hardiesse de ces opinions, de ces doctrines, de cette thèse devait surprendre. La hardiesse d’un geste, des manières.
- Note : En parlant du style, des expressions, etc.
- Une grande hardiesse de style. La hardiesse des pensées, des expressions, du plan.
- Note : Se dit, en termes de beaux-arts, en parlant d’une exécution hardie.
- Attaquer la note avec hardiesse.
- Il y a beaucoup de hardiesse dans le jeu de ce musicien.
- Une grande hardiesse de pinceau, de crayon.
- Note : Se dit aussi en parlant des ouvrages de l’art qui présentent quelque chose d’extraordinaire, de grand.
- Les figures de ce groupe ont des poses pleines de hardiesse et de grâce. Cette partie de l’édifice est d’une grande hardiesse. La hardiesse de l’architecture gothique.
- Licence que se permet un écrivain, un artiste.
- Ce tour n’est pas grammatical, mais c’est une hardiesse que l’usage permet.
- Note : Dans ce sens, on l’emploie souvent au pluriel.
- Il y a des hardiesses heureuses dans cet ouvrage, dans ce tableau, dans cette musique.
- Il y a des hardiesses dans cet ouvrage : Il y a, dans cet ouvrage, des choses hasardées.
Mots qui riment avec "esse"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "hardiesse".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : esse , esses , aisse , aisses , èce , èces et ess .
-
liesse
- Joie débordante et collective.
- Il y avait dans le mois certains jours de splendeur, où l’on ne serait pas descendu dans la rue sans gants, jours de liesse, où l’on dînait toute la journée. — (Henry Murger, Scènes de la vie de bohème , 1848)
- Et maintenant on exigeait de lui, accablé, des chants, de la joie, une communion avec l'aveugle liesse populaire. — (Georges Rodenbach, Le carillonneur, 1917)
- Pourtant, le Roi des Rois n’est pas heureux. De la tour de son palais, à sept étages, tandis que la nuit tombe, il regarde avec colère la liesse de Babylone, la capitale du monde. — (Renée Dunan, Ces Dames de Lesbos, 1928)
- langesse
-
professe
- Féminin singulier de profès.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
abbesse
- (Religion) Sœur supérieure d’un monastère de femmes.
- Il se trouva, cependant, des seigneurs ecclésiastiques, tels l’abbesse de Saintes (1272) qui, ne pouvant tolérer la vue des mécréants, prièrent le roi de les débarrasser de leurs juifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Et le couvent de Fontevrault, fondé au xiie siècle, comprenait deux couvents de femmes et un couvent d’hommes dirigés par une abbesse. Un cas unique ! — (Coppin, Brigitte, À la découverte du Moyen Âge, Père Castor Flammarion, 1998)
- Joseph Mery, écrivain marseillais (1797-1866), affirme que l’inspiratrice de ce plat divin est une bouillante abbesse, visitée par la grâce : « pour le vendredi maigre, un jour, une certaine abbesse d’un couvent marseillais créa la bouillabaisse ! » — (Le Devoir, 31 octobre 2003)
- (Argot) Maquerelle, tenancière d’une maison de passe.
- Ce mauvais lieu était placé sous la dépendance d'une gouvernante, qu'on appelait l'abbesse, et qui n'obtenait cette charge lucrative que sous certaines conditions singulières. Il ne lui était pas permis, par exemple, de passer plus d'une nuit aux passants qui voudraient loger dans son hôtel. — (Pierre Dufour, Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde, tome 4, Paris, 1852, page 448)
- L’abbesse était souvent une ancienne prostituée qui pouvait se marier. Elle avait en charge, en particulier, de faire respecter les règles du métier, ne pas faire du lupanar une maison de jeux, de veiller à ce qu’on n’y proférât point de blasphèmes et ne pas héberger les clients plus d’une nuit. — (Serge Pacaud, La prostitution à Bordeaux : au temps de la tolérance, Atlantica, 2007, page 15)
- Dans le sud, les tenancières sont souvent nommées abbesses, les tenanciers abbés - les filles les appellent d’ailleurs « ma mère » ou « mon père ». — (Brigitte Rochelandet, Histoire de la prostitution : Du moyen âge au xxe siècle, Cabédita Editions, 2007, page 36)
-
stresse
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de stresser.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de stresser.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de stresser.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de stresser.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de stresser.
-
benesse
- Émoluments obtenus par un vicaire lors de cérémonies telles que les baptêmes, les mariages et les enterrements.
- Avantage, bénéfice.
- A redução no tempo de deslocamento usando Metrô é incontestável. Outra benesse da presença das linhas metroviárias na região é seu próprio desenvolvimento comercial que atrai lojas e serviços dos mais variados segmentos e até grande empreendimentos como shoppings e centros corporativos. — (Aline Matos, « Morar perto do metrô vale a pena? Pesquisa revela as estações mais caras de São Paulo », dans Blog Lopes, 28 janvier 2021 [texte intégral])
- La réduction du temps de trajet grâce à l'usage du métro est indéniable. Un autre avantage de la présence de lignes de métro dans la région est son propre développement commercial, qui attire des magasins et des services des segments les plus variés et même de grands développements tels que des centres commerciaux et des centres d'affaires.
- vacheresse
- bisness
-
messe
- (Christianisme) Rite catholique qui commémore la mort de Jésus-Christ, et qui se fait par le ministère du prêtre devant un autel.
- Les curés sont très violemment attaqués par lui et la famille Chagot est dénoncée parce qu’elle force les mineurs de Montceau à aller à la messe. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La Moralité de la violence, 1908, page 284)
- Venez à la messe, ne manquez pas mon prône surtout, j’ai quelque chose de très sérieux, de très intéressant, de très grave à vous apprendre ; venez, vous verrez que vous ne vous en repentirez pas. — (Louis Pergaud, « Le Sermon difficile », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- …Offenserais-je le Très-Haut si à la messe dimanche prochain, j’ai pour mes paroissiens une intention particulière ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Entre la poire et le fromage Bianchon arriva, par d’habiles préparations, à parler de la messe, en la qualifiant de momerie et de farce. — (Honoré de Balzac, La Messe de l’athée)
- Catholique ardente, Madame Lemonnier allait régulièrement à la messe prier la Sainte Vierge de l’aider dans ses petits trafics, marché noir à la petite semaine, trocs, échanges de services. — (Évelyne Krief, Enfance interdite ou La Petite Marrane, L’Harmattan, 1997, page 112)
- S’il y eut des saintes et des martyres, en revanche point de papesses ou seulement de clergeonnes. La messe est purement virile. — (Roger Judrin, Goûts et couleurs : portrait abécédaire, Plon, 1966, p. 108)
- (Musique) Pièce de musique composée pour une grand-messe.
- L’introduction est confiée aux cuivres, dont la sonorité puissante est soutenue par celle du grand orgue. Dans cette messe, Gounod fait à l’église ce qu’il a fait au théâtre dans le Tribut de Zamora. — (Louis Pagnerre, Charles Gounod : sa vie et ses œuvres, L. Sauvaitre, 1890, page 399)
- Dans le Benedictus de cette messe, Mozart approfondit encore la conception révolutionnaire de ce verset esquissée dès la messe en ré mineur KV65. — (Carl de Nys, La Musique religieuse de Mozart, Presses universitaires de France, 1982, page 77)
-
sauvagesse
- (Désuet) (Injurieux) Femme sauvage.
- … Denyse avait accoutumé de porter devant elle un petit pagne de dentelles qui lui faisait ressembler à une sauvagesse élégante… — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Dire que j’ai failli tout abandonner pour cette petite sauvagesse… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Ne m’enlevez pas une miette de notre passé ! Plutôt, ajoutez des anneaux à cette parure de sauvagesse où je suspends des fleurs, des coquillages irisés, des morceaux de miroir, des diamants et des amulettes… — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
- Les peignoirs de bain ne sont plus blancs : il sont bariolés à la sauvagesse, ocellés à la façon de pelages de tigresses et de panthères, et jetés, comme des capes, sur les épaules humides et les reins ruisselants. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 488)
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hiesse
- Première personne du singulier du subjonctif II de heissen.
- Troisième personne du singulier du subjonctif II de heissen.
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caresse
- Témoignage d’affection, de tendresse ou de sensualité que l’on donne à quelqu’un, en geste ou en paroles.
- Ce n’était point une linition douce, une fomentation onctueuse, mais un massage vigoureux, pratiqué à bras raccourcis, et qui rappelait plutôt les éraillures de l’étrille que les caresses de la main. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Aussi, Line ayant l’instinct des caresses en même temps que le désir d’en être l’heureux objet, elle ne doutait pas un instant que les faveurs de son amant ne dussent aborder peu à peu à toutes les parties de son corps où il serait doux de les attendre, et délicieux de les retenir. — (Pierre Louÿs; Les aventures du roi Pausole -1901)
- Oh ! chère petite ! je te comprends ! dit le colonel en serrant la main de Modeste à un moment où elle l’assaillait de caresses. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Le petit orphelin fut reçu par elle comme un fils, élevé près de sa fille, et partagea avec celle-ci les caresses de la douairière, …. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- On le dit également des animaux.
- Ce chien fait des caresses à tout le monde.
- (Sens figuré) Se dit aussi des choses.
- Durtal le connaissait ce moment délicieux où l’on reprend haleine, encore abasourdi par ce brusque passage d’une bise cinglante à une caresse veloutée d’air. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Il ne faut pas se fier aux caresses de la fortune.
- (Par extension) Témoignage par paroles d’une affection plus ou moins sincère.
- […] , voilà ce qui fait que j’ose vous dire que je ne suis dupe ni des caresses que me fait la maison de France, ni de celles que me fait la maison de Lorraine. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
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enchanteresse
- (Fantastique) Personne qui est réputée pratiquer des enchantements.
- Pour lui [Jules Verne], qui rêva plus qu’il ne voyagea, la mer fut toujours, comme pour Baudelaire, la grande enchanteresse, la consolatrice suprême. — (Ghislain de Diesbach, Jules Verne politiquement incorrect ?, Via Romana, Versailles, 2019, ISBN 978-2-37271-135-7, Chapitre premier, page 33)
- Qu’elle se laisse envoûter par la prophétie d’une enchanteresse (Yolande Moreau) ou se fasse conter fleurette par un aviateur (Louis Garrel), la débutante est étonnante de naturel. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 11 janvier 2023, page 8)
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bassesse
- (Péjoratif) Vice qui porte à des sentiments, à des actions, à des procédés indignes d’un honnête homme ou d’un homme de cœur.
- Bassesse d’âme.
- Bassesse de cœur.
- Bassesse de sentiments.
- Il s’est conduit avec bassesse.
- Louer avec bassesse.
- Il y a de la bassesse dans toutes ses actions.
- (Par extension) Les sentiments ou les actions mêmes qui marquent la bassesse d’âme.
- […] ; mais l’auteur, revoyant Paris après de longs voyages, croyait impossible d’obtenir un succès sans faire des bassesses auprès des journaux. Or, quand on fait tant que de faire des bassesses, il faut les réserver pour le premier ministre. — (Stendhal, De l’Amour, 1re préface de 1826)
- Il y exerce toute la vivacité de son esprit rebelle à ces combines, ces bassesses, ces tripotages, fricotages et grenouillages qui déshonorent à ses yeux la représentation des élus du peuple. — (Jean-Paul Clébert, Les Daudet: Une famille bien française (1840-1940), Presses de la Renaissance, 1988, chap. 18)
- Trivialité ignoble ou choquante.
- La bassesse d’une pensée, d’une expression.
- Cette bassesse de termes, de style contraste avec la dignité du sujet.
- (Vieilli) Basse naissance ; condition très obscure.
- La petite étrangère s’appelait Ernestine. Elle était allemande, et ne paraissait pas née dans la bassesse. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Entre amants il n’est plus ni grandeur ni bassesse,Je sais rendre un berger digne d’une déesse.— (Gabriel Gilbert, Les Amours de Diane et d’Endymion, Prologue ; Guillaume de Luyne libraire, Paris, 1657, page 2)
-
doctoresse
- (Médecine) (Vieilli) ou (Suisse) Femme titulaire d’un doctorat en médecine. Professionnelle de santé chargée de guérir et soigner les maladies, les pathologies, les blessures.
- N’y en a-t-il pas qui s’intitulent sur leurs cartes de visite : « Maître Gisèle Martin, avocat », et d’autres qui se font adresser leur correspondance au nom de Mademoiselle le Docteur Louise Renaudier ? Le bon sens populaire a jusqu’ici résisté à cette extraordinaire entreprise ; on dit couramment une avocate, une doctoresse, mais il est à craindre que la ténacité des intéressées n’emporte le morceau, et que cet usage ne finisse par s’introniser dans la langue française. — (Jacques Damourette, Édouard Pichon, Des mots à la pensée : essai de grammaire de la langue française, volume I, D’Artrey, Paris, 1930, page 320-321, § 277)
- Une nouvelle grossesse s’étant manifestée, une doctoresse pronostiqua la naissance de deux jumeaux. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Leurs systèmes éducatifs se réclament d’une pédagogie novatrice, auxquels des continuateurs de Pestalozzi, Frœbel, Itard, Seguin, etc., ont attaché leurs noms, comme John Dewey, le docteur Decroly, la doctoresse Maria Montessori. — (A. de Boismilon, « Montessori : plus d’un siècle de pédagogie alternative », dans Le Figaro, 8 avril 1936 [texte intégral])
- Les médecins y étaient nombreux et il y eut même une doctoresse juive, Sara de Saint Gilles. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Éducation) (Rare) Femme promue dans une université au grade le plus élevé de quelque faculté.
- Eh bien, tu collectionnerais tous les diplômes de la création : licenciée, doctoresse, agrégée, académicienne… et même décorée, tu ne pourrais pas enseigner la grammaire. — (Léon Frapié, La Maternelle, 1908 (1re édition 1904), page 2)
- « Le jury de thèse m’a décerné le grade de doctoresse », assure d’emblée Caterina Vâlcu, contactée par Numerama. — (Marcus Dupont-Besnard, « Une université refuse le terme « doctoresse » : pourquoi féminiser les titres scientifiques reste difficile », dans Numerama, 16 octobre 2019 [texte intégral])
- (Désuet) Épouse d’un médecin.
- Qui se refuserait à une dépense d’un millier de roubles, quand il s’agit d’empêcher que, dans la ville, il ne soit dit que la capitainesse, la doctoresse, la pharmacienne, la négociante, la popesse avait une plus belle robe ? — (Nicolas Vassiliévitch Gogol, traduit par Ernest Charrière, Les Âmes mortes, tome 1, 1859, page 267)
- incluaisse
- candresse
-
ivresse
- État d’une personne ivre.
- L’ivresse qui dure longtemps chez les Sauvages, et qui est pour eux une espèce de maladie, les empêcha sans doute de nous poursuivre durant les premières journées. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- C’était une ivresse de respirer, de humer ces rayons solaires que le printemps rendait si vivifiants ! — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- À l’origine on ne vit dans les boissons fermentées qu’un moyen de se mettre en état d’ivresse. C’est l’étonnement provoqué sur des âmes simples par les propriétés exhilarantes de ces breuvages qui fit décerner à leurs inventeurs les honneurs divins. Tous les hommes ont le goût des excitants propres à leur procurer, avec l’oubli momentané de leurs maux, les jouissances d’une vie que l’imagination arrange quelques instants à son gré. L’ivresse, cette poésie des fonctions digestives, est même, selon une remarque de [[[w:Ernest Renan|Ernest]]] Renan, la seule forme sous laquelle les hommes sans culture puissent concevoir l’idéal. — (Louis Bourdeau, Histoire de l’alimentation, chap. V : Boissons distillées, collection Études d’histoire générale, Félix Alcan, Éditeur, Paris, 1894)
- Jamais il n’avait éprouvé une ivresse de volupté aussi aiguë et il eût voulu prolonger indéfiniment cette délicieuse torture. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- (En particulier) (Plus courant) État d’une personne enivrée par l’abus d’alcool.
- […] car, dans le naufrage de l’ivresse, on peut observer que l’amour-propre est le seul sentiment qui surnage. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- L’ivresse se lisait dans ses yeux, une ivresse crâne et satisfaite qui lui arrachait quelquefois de gros rires. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Les éléphants roses n'existent pas, l’ivresse n'abrite que les noirs serpents de la douleur et de la déchéance. On boit pour une seule raison : pas pour oublier que l'on boit, comme ce personnage du Petit Prince, mais pour oublier tout le reste et échapper à la dépression. — (Serge Reggiani, Dernier courrier avant la nuit, Éditions de l'Archipel, 1995, réed. revue & augmentée, 2003)
- Fréquent et insupportable à l’urgence, un agité, saoul, méchant et sale, hurle des grossièretés […] Les gendarmes refusent de s’en occuper. L’ivresse qui est une infraction sur la voie publique devient une maladie à l’hôpital. — (Claude Chopin, L’Hôpital : allô quoi ?, Éditions Edilivre, 2017, pagz 109)
- (En particulier) (Plus rare) Enthousiasme ; exaltation.
- […] Le Kalevala est un véritable éblouissement, auquel cette traduction de Gabriel Rebourcet rend sa faconde et son ivresse furibarde. — (André Clavel, « L’Iliade boréale », dans L'Express, n° 3081, 21 juillet 2010)
- Des années de frénésie et de farouche indépendance, dans l’ivresse de ses neuves et intactes illusions. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 25)
-
décesse
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de décesser.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de décesser.
- Ce carillon est le plus parfait qui existe ; aussi tous les carillons de Flandre ont-ils, depuis long-tems, reconnu sa suprématie ; mais comme il est situé dans le centre des cafés et des estaminets, et qu’il ne décesse de faire entendre sa vigoureuse harmonie, les étrangers, qui ne peuvent le souffrir, jurent d’une façon bien diabolique contre tous les bourdons du monde. — (Guillaume-Marie-Anne Brune, Voyage pittoresque et sentimental, dans plusieurs des provinces occidentales de la France, 1788, page 165)
- Première personne du singulier du subjonctif présent de décesser.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de décesser.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de décesser.
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politesse
- Bonne manière de vivre, d’agir ou de parler avec quelqu’un, civile, honnête ou courtoise.
- […]; et quand elles se parlaient, c'était avec politesse, mais avec une mutuelle indifférence. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Massalie répand sur quelques-uns de nos rivages, avec le langage de la Grèce, la politesse de ses mœurs et l'élégance de son génie. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, Revue des Deux Mondes, 1833, tome 1)
- Il est à remarquer que la politesse française, autrefois proverbiale, a disparu depuis que l’on a cessé de porter l’épée. Les lois contre le duel achèveront de nous rendre le peuple le plus grossier de l’univers. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- La vieille politesse, en effet, n’est plus guère propre qu’à faire des dupes. Vous donnez, on ne vous rend pas. La bonne règle à table est de se servir toujours très mal, pour éviter la suprême impolitesse de paraître laisser aux convives qui viennent après vous ce qu’on a rebuté. Peut-être vaut-il mieux encore prendre la part qui est la plus rapprochée de vous, sans la regarder. Celui qui, de nos jours, porterait dans la bataille de la vie une telle délicatesse serait victime sans profit ; son attention ne serait même pas remarquée. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, pages 201-202.)
- Sans doute les gamins qu’il évangélisait n’usaient pas toujours entre eux et avec leurs camarades des villages voisins d’une politesse et d’une mansuétude qui rappelaient la vieille galanterie française et la charité chrétienne, […] — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Je fis mine d’ignorer que sa formule de politesse cachait en fait un ordre. — (Antoine Bello, Les Éclaireurs, 2009 ; édition Folio, 2010, page 261)
- Actions conformes à la politesse.
- Tous les passants que je rencontrais portaient la main à leur chapeau de feutre et m'honoraient d'un salut respectueux; ceux que je croisais pour la dixième fois me saluaient une dixième fois, et j'avais fort à faire pour tenir tête à un pareil assaut de politesses. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 49)
-
dresse
- Rédaction d'un devis.
- [...] on retranchera et precomptera à l'entrepreneur du montant de l'honoraire payé à l'ingénieur pour la dresse du présent devis et plans, et pour toutes les opérations par lui faites à ce sujet [...]. — (Mémoires de la Société archéologique du midi de la France, volume 45, 1983)
- (Désuet) Morceau de cuir intercalé entre deux semelles, et destiné à redresser la chaussure.
- Drèche.
-
négresse
- (Désuet) (Injurieux) Femme à la peau noire. Note : jusque vers 1920-1930 ce terme n’est pas perçu comme injurieux. Référence nécessaire
- Il en est des métisses comme des négresses, des niakouées et des crouilles : sous leurs airs de mijaurées, ce sont quand même de bonnes bourreuses à qui il ne faut pas en promettre. — (Bertrand Dicale, Maudits métis, Éditions Jean-Claude Lattès, 2011, chap. 3, note nº 1)
- Une négresse de quatorze ou quinze ans, d’une beauté extraordinaire, vint nous ouvrir la barrière d’une maison qui tenait à la fois de la ferme d’un Anglais et de l’habitation d’un colon. — (Œuvres de Chateaubriand, Volume 3, François-René de Chateaubriand, 1852-1854)
- Avez-vous aperçu quelque part la belle négresse ? — (Mémoires de Mme Du Barri sur la ville, la cour et les salons de Paris sous Louis XV, Jeanne Bécu Du Barry, 1857)
- Elle se tourna vers moi, et je fus étrangement surpris en apercevant une négresse ! — (Ourika, Claire de Duras, 1823)
- Mais elles ont beau être aimables naturellement, et richement vêtues, elles ne font tout au plus que partager les regards des hommes avec les filles indiennes de leur suite qu’elles font marcher aux portières de leurs carrosses : ces négresses sont si jolies et si-mignonnes, que souvent on les préfère à leurs maîtresses. — (Œuvres de A.-René Le Sage, Alain-René Lesage, 1828)
- (Esclavagisme) (Emploi à manier avec précaution) Esclave noire.
- Il est établi que toute femme peut sortir seule ; la plupart se font suivre par une négresse, mais ce n’est pas d’obligation. — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- (Cuisine) Ustensile de cuisine désignant un bac à friture.
- À ses narines surgissent ici et là, à quoi qu’il soit occupé, des croches de parfums surannés, l’odeur des pelures de reinettes ou des zestes de peaux d’orange que sa grand-mère laissait brûler sur le dessus de la cuisinière pour chasser les miasmes microbiens et les esprits malins ou pour embaumer la pièce, et celle, puissante, corsée, qui excite et dilate à y penser son organe olfactif, du café, acheté vert en Belgique, le jour qu’elle le torréfiait, sur sa négresse d’où elle avait ôté trois des cercles du foyer, dans un brûloir cylindrique, pourvu de quatre pieds en fourche comme un tournebroche, dont elle tournait patiemment la manivelle, dans un sens et puis dans l’autre, autant de temps qu’il fallait, alimentant son feu de pallées de boulets, avant de pouvoir épardre les grains fumants, noirs et huileux, sur la feuille de papier fort, marron, étalé sur le sol, qu’elle repliait, une fois le café refroidi transvidé dans sa boîte en fer blanc. — (Patryck Froissart, La Mise à nu)
- (Argot) Puce.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Argot) Bouteille de vin.
- Dans un coin de la boutique, le tas des négresses mortes grandissait, un cimetière de bouteilles sur lequel on poussait les ordures de la nappe. — (Émile Zola, L’Assommoir, G. Charpentier, Paris, 1879, page 276)
- (Argot) Caisse entourée de toile noire.
- Eh ! eh ! eh !… c’est seulement pas si lourd que la négresse de la femme noyée du canal Saint-Martin… n’est-ce pas, mon homme ? — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, Librairie de Charles Gosselin, 1842, page 251)
- vieillespesse
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peintresse
- (Art) (Peinture) Femme artiste utilisant la peinture pour son art.
- Parmi quelques desagrémens qu’il eut à essuyer dans cette ville, il eut encore le chagrin d’y perdre une femme chérie qui joignoit aux vertus de son sexe, la qualité de bonne peintresse en pastel. — (Michel Hubert, Manuel des curieux et des amateurs de l’art, contenant une notice abrégée des principaux graveurs, et un catalogue raisonné de leurs meilleurs ouvrages ; depuis le commencement de la gravure jusqu’à nos jours : les Artistes rangés par ordre chronologique, et divisés par école : L’École allemande, Zurich, 1797, page 321)
- On nous assure au dernier moment que pour sa traversée de Calais à Douvres Sarah Bernhardt sera tout simplement lancée d’une rive à l’autre au moyen d’une fusée porte-amarre, la sveltesse de la ravissante peintresse, sculpturesse, auteuresse, conférenciéresse, aérostiéresse, etcéteresse, s’adaptant parfaitement à ce genre de locomotion. — (« L’ivrogne », dans L’Éclipse : journal hebdomadaire, 29 mai 1879 [texte intégral])
- la peintresse, elle, me conte qu’à l’arrivée de l’exemplaire, s’étant jetée dessus, sa mère avait retiré d’entre ses mains, le volume ouvert à la première page, en s’écriant : « Non, il ne sera pas lu par toi, toute seule, moi, je veux le lire tout haut ! » — (Edmond de Goncourt, Journal des Goncourt : 1892-1895, G. Charpentier, Paris, 1896, page 340)
- Dans les catalogues du musée de Budapest le tableau ne figure sous le nom de la peintresse qu’en 1913 et 1924. — (Bulletin, Közlemény, 1967, page 59.)
- Une peintresse, mais que me dites-vous là ? Dans cette abbatiale de moines ? — (Anne Courtillé, La tentation d’Isabeau, Calmann-Lévy, Paris, 2010)
- (Construction, Peinture industrielle) Artisane dont le métier est de couvrir de couleur des murailles, des lambris, des plafonds, etc.
- Il paraît qu’on a vu circuler, cette semaine, dans Paris, la première afficheuse et aussi la première peintre ou peintresse en bâtiment. Nous aurons au moins cette originalité, puisque les États de l’Amérique du Nord comptent depuis plusieurs années des sénatrices, des mairesses et même des chefesses de la justice ou des surintendantes de l’Instruction publique. Si nous avons tardé à ouvrir à nos compagnes certaines professions libérales, elles se sont vengées en envahissant l’industrie et le commerce, et le mot invasion n’a rien d'excessif, il correspond exactement à une situation qui se manifeste chaque jour davantage. — (Jean Frollo, « Métiers de femmes », dans Le Petit Parisien, 30 août 1908 [texte intégral])
- Plombière, menuisière, peintresse, couvreuse, faudra-t-il s’habituer à mettre au féminin les métiers d’homme ? Sous l’effet du chômage, certaines femmes commencent à lorgner vers les professions réservées jusqu’ici à la population masculine. — (Gaston Malherbe, Une année des femmes, 1983, André Eiselé, Lausanne, 1984, page 65)
- pourcharesse
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.